[Voyage] Randonner avec des enfants

Lorsque j’ai partagé nos randonnées avec les enfants durant nos vacances dans les Alpes suisses avec les enfants sur Instagram, vous avez été nombreux à réagir, à me dire que vos enfants râlaient, ne voulaient pas marcher, que c’était chouette d’avoir des enfants qui marchent…

En parallèle, nous avons reçu le même type de messages dans les montagnes pendant nos randonnées quand nous croisions du monde: les enfants, surtout la plus jeune, étaient très souvent félicités et les locaux nous ont beaucoup répété à quel point ils étaient heureux de voir des enfants marcher ainsi dans leurs montagnes.

A vrai dire, je ne pense pas que nous ayons fait beaucoup pour que nos enfants marchent. Par contre, depuis toujours, nous n’avons jamais eu de poussette, les enfants ont toujours été porté ou ont marché, et pour la plus jeune, nous faisons très régulièrement le trajet vers l’école à pied ce qui représentent tout de même 1,5km à pied par trajet, sachant que nous faisons l’aller-retour deux fois par jour. Mais nous ne faisons que rarement de vraies randonnées, même si nous nous promenons beaucoup.

Je vais donc tenter de partager quelques unes de nos astuces pour randonner facilement en montagne avec les enfants:

  • descendre plutôt que monter: ça peut paraître bête, mais il est plus facile d’avoir un dénivelé en descente pour les enfants. Avoir des télécabines à proximité de son lieu de vacances est un vrai plus pour randonner avec les enfants. Soit on commence par monter en télécabine pour redescendre doucement au rythme de toute la famille, soit on commence par descendre doucement au rythme de la famille avant de remonter en téléphérique.

Notre plus grosse randonnée cette année avec des enfants de 3 ans, 8 ans et 11 ans a été de 18,5km, avec 600m de dénivelé en montée et 1300m de dénivelé en descente. Nous avons commencé par la montée, qui a été plutôt douce dans un premier temps. Le plus dur aura été les 200 derniers mètres de montée, dans un pierrier sur 500m, après le pique-nique. Là, clairement nous avions mal géré. C’était difficile pour nous les parents, d’autant qu’avec la digestion et la fatigue de la matinée notre 3 ans n’a plus voulu marché, nous avons donc dû la porter dans cette fameuse montée. Les deux grands ont un peu râlé, mais le paysage était tellement à couper le souffle qu’on ne les a pas beaucoup entendu finalement. Nous avons terminé la journée par 1300m de descente… C’était long, mais moins difficile que je le pensais. Notre 3 ans avait repris de l’énergie en étant porté un temps…

  • s’octroyer des pauses régulières: à certains moments plus difficile de nos randonnées, nous nous sommes arrêtés très régulièrement, tous les 15/20mn. S’arrêter permet d’observer le paysage, de s’hydrater, de parler de la biodiversité environnantes, de chercher les marmottes et les oiseaux, de repérer les fleurs et les herbes sauvages… avant de repartir de plus belle!
  • avoir un moyen de portage adéquat jusqu’à 4 ans: chacun trouvera son moyen de portage favori. Pour nous, il s’agit clairement d’un porte bébé physiologique préformé. Notre chouchou: le becco toddler. L’avantage, il se range dans une petite place dans le sac à dos et donc ne nous encombre pas durant le reste de la randonnée…
  • avoir à boire et à manger à partager lors de chaque pause: à chaque arrêt, on s’hydrate, on mange quelques fruits secs ou une barre de céréales et ça repart! L’inconvénient, il faut prévoir une bonne quantité d’eau et de fruits secs qu’il faut porter… L’avantage, un coup de sucre redonne un nouvel élan.
  • alterner les jours de randonnée et les jours de promenade ou de découvertes diverses: à mon sens, une des choses les plus importantes et de bien doser les randonnées. Quand on a bien marché, on peut être un peu plus faible des jambes le lendemain, il est alors important de ne pas forcer, ni nous, ni les enfants et de faire une journée plus cool…

Le jour avant notre plus grosse randonnée, nous sommes montés au Mont Fort en télécabine. Nous en avons pris 6 différentes pour monter au sommet. Nous avons peu marché, moins de 8km. Et le lendemain, nous avions prévu une randonnée de moins de 10km, avec moins de dénivelé.

  • prévoir un pique-nique: c’est une autre chose qui marche très bien chez nous. Nous faisons rarement des pique-niques donc les enfants sont d’autant plus motivé! L’inconvénient: il faut porter. L’avantage: on n’a pas besoin de calculer l’arrivée dans une ferme pour déjeuner.
  • La montagne possède aussi un gros avantage pour la randonnée avec des enfants: la diversité de ses paysages, de ses terrains de jeux et d’escalade, la diversité de la faune rencontrée… c’est motivant en soi!

A contrario, voici les choses qui incitent le plus les enfants à râler ou à être démotivé par la randonnée chez nous:

  • des chemins trop plats, des routes goudronnées, un paysage trop monotone, peu de chose à observer ou à identifier…
  • les porter à la première difficulté ou à la première râlerie: la plupart du temps, quand les enfants commencent à se plaindre, détourner l’attention sur la beauté du paysage, un oiseau qui passe ou la forme d’un nuage suffit. Il faut aussi apprendre à leur faire confiance quant aux difficultés qu’ils peuvent surmonter, une main en soutien peu suffire pour une descente un peu rude, ou une main sous les fesses pour grimper un rocher un peu trop haut.

Et vous, quels sont les astuces qui fonctionnent pour randonner avec vos enfants? Ou quels sont les difficultés que vous rencontrez? 

[Voyage] Une semaine de randonnées dans les Alpes suisses

Cette année, nous avons eu envie de renouveler l’expérience de l’année dernière et de partir randonner à la montagne avec les enfants durant nos vacances d’été.

Nous avions passé une magnifique semaine dans les montagnes bavaroises l’an dernier, entre visite de châteaux et randonnées dans les montagnes. Ca a été une révélation pour nous et pour les enfants. La montagne et les randonnées, c’est vraiment une passion commune.

Alors pour profiter encore un peu plus de la montagne, nous avons cette année choisi de partir dans les Alpes suisse.

Nous avons cherché une location dans une station de ski, avec quelques critères précis pour coller aux besoins et envies de notre famille: un chalet/une maison avec un petit extérieur, au moins pour petit-déjeuner, dîner dehors, un téléphérique à proximité pour randonner facilement sans avoir à reprendre la voiture, une station pas trop populeuse à l’été pour profiter du calme de la vie à la montagne. Et nous avons trouvé notre bonheur dans la petite station de La Tzoumaz, sur le domaine des 4 vallées.

Le chalet que nous avons loué était vraiment très chouette, nous pouvions manger dehors et les enfants ont largement pu profiter de l’extérieur, la vue sur les montagnes étaient absolument imprenable et les télécabines à 10mn à pied (par contre ça montait bien!)

Le premier jour, nous nous sommes rendu à l’officie du tourisme. Là nous avons été très bien conseillé sur les randonnées possibles au départ de la station, mais aussi sur l’utilisation des télécabines. Durant l’été, si on va payer la taxe de séjour directement à l’office du tourisme, l’accès à de nombreux téléphériques du domaine est totalement gratuit et illimité.

Beaucoup de petits chemins de randonnées partaient de La Tzoumaz et nous avons notamment largement profité du sentier des sens et des défis de la rivière. Nous n’avons pas eu le temps de tester le sentier des fables qui semblait très chouette également.

En prenant le téléphérique à La Tzoumaz, nous montions à Savoleyres et nous avons profité de nombreux départs de chemin de randonnées à cet endroit. On pouvait également redescendre à Verbier et même remonter aux Ruinettes, départ de nombreux autres chemins de randonnées gratuitement en télécabine.

Un jour, nous en avons profité pour aller découvrir le Mont Fort et son glacier. Nous avons payé un complément pour prendre trois télécabines supplémentaires.

L’avantage des télécabines avec les enfants, c’est qu’on n’est pas obligé de commencer par monter pour redescendre et que ça facilite grandement les randonnées. Mais j’essaierai de faire un article particulier avec les astuces qui fonctionnent chez nous pour randonner facilement avec les enfants.

Les journées à randonner, les soirées à faire des jeux de société, la vue si relaxante sur les montagnes, nous avons passé de très belles vacances dans les Alpes suisses.

Week-end – Au zoo de Beauval

Début janvier, alors que Papa Lou n’a eu que très peu de vacances depuis notre retour en France, il nous a annoncé qu’il avait une journée de RTT à prendre obligatoirement avant fin du mois pour ne pas la perdre. Ni une, ni deux, nous avons décidé de profiter de cette journée pour nous offrir un week-end d’escapade.

 

Janvier, ce n’est certainement pas la meilleure période pour se faire un petit week-end de dernière minute, mais nous en avions vraiment envie. Nous rêvons depuis notre retour en France d’un week-end à la mer. Par contre, nous avons choisi de ne pas nous l’offrir à cette période et de trouver un endroit où nous pourrions facilement nous abriter, nous protéger de la pluie, du vent et/ou du froid, si nécessaire.

Nous avons donc opté pour un autre type de week-end: un week-end pour les enfants, suivant ce qu’ils nous avaient réclamé de découvrir en France ces derniers mois. Nous avons décidé de repartir à la découverte du Zoo de Beauval que nous avions découvert il y a quelques années avec Little Miss Sunshine.

Nous sommes donc partis vendredi matin tôt, à l’heure où l’on part habituellement à l’école. Nous en avons eu pour trois heures de route, entrecoupé d’une petite pause pipi-goûter. Nous sommes arrivés au zoo vers 11h30. Alors que nous avons eu de la pluie sur la route, en arrivant, le ciel était gris, mais on voyait bien que les nuages étaient entrain de se lever. Nous avons eu énormément de chance avec le temps.

Il y avait une offre spéciale pour le mois de janvier et février, qui permet d’avoir le pass d’entrée pour la journée au zoo pour toute la durée du séjour au prix d’un jour si on loge dans un de leur hôtel. Nous avons donc finalement profité d’une journée gratuite sur nos deux jours, ce qui vaut quand même le coup à quatre!

Cette première journée, nous étions quasiment seuls dans le parc. Nous avons pu stationner sur le premier parking devant la porte principale du zoo, juste à côté des places réservés! J’avais un peu peur que les animaux aient froid et qu’on ne les voient pas. Mais finalement, comme il y avait très peu de monde pour les déranger et que le soleil était présent, ils étaient souvent très proche de nous et nous avons vraiment eu la chance de voir tous les animaux.

La deuxième journée était donc un samedi et il y avait à peine plus de monde. Nous en avons profité pour profiter de quelques ateliers explicatifs par les soigneurs et nous avons tous beaucoup apprécié. Nous avons vraiment pu voir tous les animaux du zoo en deux journées sur place, tout en marchant doucement – enfin à mon rythme de femme enceinte de 7 mois!

Nous avons séjourné à l’hôtel les Hauts de Beauval. Nous n’avions pas beaucoup de choix car tous les hôtels ne sont pas ouverts toute l’année et que nous nous y sommes vraiment pris au dernier moment – moins d’une semaine avant le départ. C’est un hôtel sur le thème de la savane africaine. Nous y avons bien mangé, le buffet n’était pas mauvais, le petit déjeuner bon et copieux. Les enfants étaient absolument ravis de séjourner à l’hôtel, ils étaient très excité le premier soir au moment de s’endormir. Ils ont vraiment l’habitude de voyager et y prennent beaucoup de plaisir! J’espère que ce sera la cas de notre Petit Panda également.

Seule déception de ce séjour: les lamantins étaient en cours de déménagement vers le nouveau dôme tropical et nous n’avons pas eu la chance de les voir. Le dôme n’ouvre que début février.

Seuls inconvénients que nous avons noté à venir en hiver:

  • il y a peu d’activités ouvertes – mais nous avons tout de même participé à plusieurs ateliers en étant quasiment seuls, ce que nous n’avions pas pu faire au mois d’avril la dernière fois car il y avait toujours trop de monde,
  • il n’y a que deux restaurants d’ouvert sur tout le parc (trois, le samedi), il faut donc s’organiser un minimum, mais nous ne sommes pas morts de faim pour autant!
  • les animaux sont souvent à l’intérieur, on les voit donc plus facilement, mais en même temps, ils ne sont pas dans leur environnement habituel.

A noter, pour éviter toute polémique: nous n’apprécions pas particulièrement les zoos. Celui de Beauval à une belle éthique et travaille vraiment à la conservation des espèces et à l’éducation des populations au respect des animaux. Ecouter le travail des soigneurs, leur poser des questions, est une belle manière pour les enfants d’être sensibilisé à ces enjeux. Les animaux sont dorénavant tous nés dans des zoos et ne survivraient pas dans la nature – sauf à les y éduquer intensivement, comme c’est le cas pour certaines espèces qui sont progressivement réintroduites dans leurs milieux naturels alors qu’ils ont quasiment disparu à l’état sauvage.

Bref, on a vraiment apprécié cette escapade hivernale au zoo de Beauval. 

Notre premier week-end en France

C’est la première fois que nous nous offrons le luxe d’un petit week-end prolongé depuis que nous sommes de retour en France. Jusqu’à présent, nous n’en avons pas vraiment eu l’occasion puisque Papa Lou n’a pas de vacances.

Mais quand il est rentré début janvier en nous disant qu’il avait un jour de RTT a utilisé avant la fin du mois, nous avons tout de suite sauté sur l’occasion de nous offrir un doux moment en famille.

Janvier: certainement pas le mois le plus approprié à un week-end. Nous avions envie d’aller voir la mer. Mais nous avons eu peur que le temps ne nous permette pas de profiter vraiment. La pluie, le vent aurait pu mettre en péril nos trois jours.

Nous avons donc décidé de repousser ce week-end à la mer et de privilégier des lieux où nous pourrions nous abriter sans trop de difficulté et qui plairait aux enfants ainsi qu’à nous.

Ce sera certainement les dernières vacances que nous allons nous offrir à quatre. Je me souviens encore des dernières vacances que nous avons passé à trois avant la naissance de Little Smiling Buddha: un moment presque hors du temps, une jolie façon de clore une période avant d’en ouvrir une nouvelle, de mettre de beaux souvenirs dans nos têtes avant une période intense et fatigante. J’espère pouvoir en tirer le même bénéfice.

Nous avons choisi de ne pas partir trop loin car nous voyageons en voiture et que les enfants n’ont pas encore tellement l’habitude de ce moyen de transport, même si ils sont la plupart du temps très coopératif. Nous restons donc dans la région, à trois heures de chez nous. Nous allons passé deux jours au zoo de Beauval. Les enfants ont demandé depuis un moment d’aller au zoo, mais nous n’avions pas encore sauté le pas car l’hiver ne nous semblait pas la meilleure période. Qu’à celà ne tienne! On y passera de beaux moments, j’en suis certaine! La dernière fois que nous y avons été, Little Miss Sunshine avait 18 mois, même pas.

Et le dernier jour, nous visiterons le château de Chambord. Encore une chose que les enfants réclament régulièrement: visiter un château français. Pour préparer un peu notre visite, nous avons décidé de parler de Léonard de Vinci. Pour l’occasion, nous avons choisi une nouvelle lecture offerte: L’incroyable destin de Léonard de Vinci, génie universelle. Les enfants ont vraiment hâte de découvrir ce château.

Pour avoir quelques nouvelles en direct n’hésitez pas à nous suivre sur Instagram! 

Nos voyages et week-end en 2019

La première partie de l’année 2019 aura encore été riche en voyages et en découvertes. La seconde partie de l’année aura été consacré à notre emménagement en France. Nous espérons donc très fort reprendre les voyages rapidement, parce que ça commence à nous manquer!

  • Nous sommes revenus d’Alsace vers Shanghai le 6 janvier

Nous avons donc bien profité des fêtes de fin d’année en Alsace avec nos proches, après une année sans retour à Noël l’année précédente.

Nous avons cette fois-ci découvert le Sud du pays (Kampot et Kep) et la capitale. Quel bonheur de retrouver ce pays que nous avions adoré deux ans auparavant, ainsi que la chaleur et le soleil au coeur de l’hiver!

Voici un voyage que nous repoussions depuis l’année précédente car nous pensions ne pas être en mesure de le faire sans les enfants. Finalement, avec un peu d’organisation et un séjour en solo pour chacun d’entre nous, nous avons passé quelques jours incroyables dans cette famille et avec les cueilleuses de thé. Une expérience inoubliable pour moi qui partait pour la première fois en solo et sans enfant. 

Voici un voyage en famille que nous avions prévu depuis un bon bout de temps. Nous savions désormais qu’il y avait de forts risques que nous ne restions pas plus longtemps en Chine et nous voulions absolument dire « aurevoir » à nos amis qui vivent au Japon, ne sachant pas quand nous auront l’occasion d’y revenir. C’est dans la région du Kansai que notre voyage s’est concentré, avec la découverte de la région de Wakayama que nous n’avions encore jamais visité.

  • Du 27 au 30 avril, Papa Lou est parti en solo dans la même famille de producteur de thé dans les HuangShan

Papa Lou a également vécu quelques jours dans la même famille de producteurs de thé que moi, mais en décalé de quelques jours. Une expérience extrèmement enrichissante pour lui également!

Une première expérience forte en émotions également pour Little Miss Sunshine cette année: son premier voyage sans les parents! Ce court séjour lui aura beaucoup apporté et nous aura prouvé qu’elle est très organisée et prête à voyager sans nous (pourquoi pas avec ses grands-parents ou pour un voyage linguistique)

Après l’annonce de notre départ de Chine et sans encore savoir où nous irions ensuite, nous avions besoin de profiter à fond, de savourer encore tout ce que la Chine avait à nous offrir. WuYiShan fait partie de nos coups de coeur et nous avions à coeur d’aller dire aurevoir à nos amis sur place. Les enfants nous ont notamment prouvé durant ce voyage qu’ils étaient désormais capable de marcher plus de 10km par jour en montagne sans aucun souci.

Ce fut notre dernière escapade en Chine. Et que de souvenirs incroyables! C’est un voyage que nous avions envie de faire depuis notre arrivée en Chine et finalement, nous n’avions jamais réussi à le caser dans des périodes propices, mais le timing de ce séjour a été juste parfait.

  • L’été en Alsace à partir du 14 juillet et jusqu’au 8 septembre avec quelques voyages en région parisienne pour trouver un logement.

Pas vraiment un voyage, mais une grosse réadaptation pour toute la famille. Le séjour alsacien dans la famille nous aura fait beaucoup de bien avant d’attaquer la rentrée et notre nouveau défi: le retour à la vie française.

  • Séjour en Alsace du 21 au 30 décembre pour les fêtes de Noël 

Un nouveau rythme à prendre avec le voyage en voiture, dont les enfants n’ont vraiment pas l’habitude. Ils ont pourtant été très coopératif. Mais la fatigue d’un voyage de 6h en voiture n’est décidément pas la même que celle d’un voyage en train ou en avion… Il va falloir nous y réhabituer.

Si je devais faire un bilan, je dirai que grâce à l’expatriation les voyages ont été nombreux. Le retour en France aura largement freiné nos escapades, même si ce n’est pas l’envie qui manque. Nous réfléchissons déja à nos prochaines vacances à cinq, l’été prochain. D’ici là, en dehors d’un week-end ou deux, je ne pense pas que nous voyagerons, le terme de ma grossesse approchant doucement.

2019 aura été l’année des voyages en solo. Le premier pour moi. Mais pas le dernier, je me le promets. La première expérience de voyage sans ses parents pour Little Miss Sunshine, 7 ans. Papa Lou également, mais de son côté il en a plus l’habitude.

En 2018, avec Papa Lou, nous nous étions promis un week-end par an en amoureux, suite à notre escapde d’un week-end en Suisse. Nous n’avons malheureusement pas pris le temps de réaliser cette promesse cette année, avec le stress de notre retour en France cet été. Et je ne pense pas que nous aurons l’occasion de la réaliser l’année prochaine avec un nourrisson à la maison. Mais nous verrons ce que nous réserve cette nouvelle année! 

[Expatriation] Dernière escapade chinoise

Ce week-end en Chine, c’était la fête des bateaux-dragons. Vendredi était donc un jour férié dans toute la Chine et nous en avons profité pour nous offrir une dernière escapade avant notre retour en France.

Cette escapade dans les montagnes du Phénix – FengHuangShan -, nous voulions la faire depuis longtemps. Mais comme toujours, nous avons repoussé, nous avons choisi d’autres destinations auparavant. Alors quand nous avons su que nous devions quitter la Chine, c’est LE séjour que nous avons décidé de faire sans attendre.

Et le timing a été parfait. Ce week-end a été juste incroyable! Nous avons passé quatre jours d’une incroyable richesse et remplit de belles surprises. Un dernier séjour en Chine que nous ne sommes pas près d’oublier! 

Nous avons quitté Shanghai vendredi matin tôt pour prendre l’avion direction le Guangdong et l’aéroport international de Jieyang. Arrivés vers 13h, nous avons pris un taxi pour nous rendre jusqu’à Chaozhou où nous avions réservé une chambre dans un petit hôtel traditionnel. Nous avons passé l’après-midi à découvrir cette jolie ville, pour laquelle nous avons vraiment eu un coup de coeur. 

Samedi et dimanche, nous avons loué les services d’un chauffeur pour nous emmener dans les montagnes FengHuang. Et enfin, lundi nous sommes allés visiter le temple Kaiyuan et l’un des plus anciens ponts au monde, le pont GuangJi. Début d’après-midi, nous sommes retournés à l’aéroport et nous sommes rentrés à Shanghai dans la soirée.

Les enfants ont encore loupé une journée d’école, mais je pense personnellement que les voyages apprennent bien plus de choses que l’école. Tout ce qui est appris à l’école sera tôt où tard intégré si l’enfant en a réellement besoin, quant à ce qui s’apprend sur les routes, c’est d’une richesse tout autre: c’est l’émerveillement, l’apprentissage de la différence, la patience et l’ennui, l’ouverture d’esprit, les remises en question, la découverte du monde… Mais ceci pourrait faire l’objet d’un autre article.

Je suis  juste pleine de gratitude pour tous ces formidables moments que nous avons vécu au cours de ce magnifique week-end. Et je reviens vite vous détailler cet incroyable séjour!

En attendant, vous pouvez aller voir les photos sur Instagram dans le fil d’actualité (je n’ai pas encore fini de tout poster d’ailleurs) ou dans les stories ancrées (sous  WE FengHuangShan et FengHuangShan 2)

[Week-end] À WuYiShan -Jour 1: la rivière aux neufs coudes

C’est la troisième fois que nous allons dans les montagnes WuYi depuis notre arrivée en Chine. Papa Lou y a également passé un week-end seul durant un des étés, alors que moi et les enfants étions en France. C’est un lieu que nous aimons beaucoup. Tout d’abord parce qu’il y a de magnifiques paysages, qu’il est facilement accessible depuis Shanghai, mais aussi parce qu’au fil du temps nous y avons fait de belles rencontres, dont certaines sont devenus des amis.

Nous sommes partis un peu sur un coup de tête. Nous avions besoin de profiter encore de la Chine et de nous vider l’esprit de toutes les questions qui nous taraudent actuellement. Nous n’avions pas organisé grand chose, ou plutôt nous n’avions pas vraiment eu le temps de nous organiser, puisque nous avons acheté les billets de train pour y aller le week-end juste avant. Papa Lou avait tout de même contacté une amie, qui s’avère être la responsable des guides touristiques de WuYiShan et qui nous a notamment trouvé un hôtel à la dernière minute pour nos trois nuits sur place. Nous avions également prévu de la rencontrer pour lui dire au revoir. Enfin, Papa Lou a contacté un producteur de thé que nous avions rencontré lors de notre précédent séjour, complètement par hasard, puisqu’il nous avait dépanné en nous ramenant en voiture au centre ville alors qu’il pleuvait à verse en sortant du parc national. Nous avions rendez-vous avec lui le lundi. Nous aurions eu encore d’autres personnes à passer voir, mais le temps nous manquait et tous n’étaient pas forcément disponible.

Nous avions donc pris des billets de train pour aller à WuYiShan. Nous sommes partis un peu sur les chapeaux de roues le vendredi après-midi. J’avais dû aller récupérer Little Smiling Buddha en avance à l’école, j’avais préparé les bagages la veille puisque le matin même je l’avais passé à faire de la poterie, le temps de réchauffer les pizzas préparées la veille également pour le repas du soir dans le train et nous sommes partis un peu en stress à peine une heure avant le départ de notre train. Heureusement nous avons eu un taxi rapidement et il n’y avait pas de bouchons. Nous sommes arrivés à la gare juste avant le départ du train. Et il avait quelques minutes de retard…

Nous sommes arrivés vers 21h30 à l’hôtel à WuYiShan. Fatigués, mais heureux de cette parenthèse.

Nous nous sommes réveillés le lendemain matin vers 7h30, ce qui nous a permis de faire une grasse matinée par rapport à d’habitude! Nous sommes allés petit-déjeuner à l’hôtel, mais ce n’était vraiment pas bon. Nous avons donc décidé de manger à l’extérieur dès le lendemain. Nous avions rendez-vous à 9h avec Jenny, notre amie, qui n’avait plus vu les enfants depuis qu’ils avaient 4 ans et 8 mois. Elle a été ravie de les revoir et de constater qu’ils parlaient tous les deux très bien le Chinois, et nous aussi d’ailleurs. Elle nous a conduit à l’entrée sud du parc national de WuYiShan pour nous aider à acheter les billets d’entrée pour trois jours, ainsi que les billets d’entrée pour la surprise que nous réservions l’après-midi même aux enfants. Elle nous a dit de passer la voir à son bureau le soir-même en sortant du parc pour boire du thé ensemble.

Il faisait un temps magnifique et nous sommes allés prendre le petit train qui mène à la zone principale du parc naturel. Nous avions dans l’idée d’y faire une petite promenade et puis de revenir sur nos pas et de prendre un minibus pour nous rendre au site que nous devions joindre à 12h45 pour la surprise des enfants.

Et puis finalement, nous avons changé nos plans car les enfants ont super bien marchés. Ils se sont amusés à compter les papillons et les oiseaux que nous croisions et ils avançaient la plupart du temps bien plus vite que nous. Alors quand il a été temps de prendre les petits chemins, nous nous sommes dit que nous allions continuer à pied à la place de faire demi-tour et que nous allions essayer de faire les 6 km qui nous séparaient de notre destination suivante à pied.

Les enfants ont été adorables. Ils ont marché tout du long de la promenade le long de la rivière aux neufs coudes. Il n’y avait absolument personne sur ce chemin – nous avons croisé quatre personnes sur les 6km – alors qu’il y avait pas mal de monde dans le parc national.

La promenade était vraiment très agréable, pas difficile du tout pour les enfants, les vues sur la rivière aux neufs coudes splendides, nous avons croisés beaucoup d’insectes et d’oiseaux, nous nous sommes régalés. Un vrai moment de bonheur! 

Nous avons vraiment senti que nous avions tous besoin de ce moment au grand air pour déconnecter des événements des dernières semaines. Ca nous à tous fait le plus grand bien!

Vers 11h, nous avons fait une petite pause au milieu de la forêt, des théiers et du chant électrique des cigales chinoises pour prendre un goûter: quelques fruits frais (pêches et litchis) et de l’eau ont été les bienvenus. Il faisait tout de même 30°C et l’humidité était assez importante.

Et puis nous sommes repartis à travers ses superbes paysages. Et nous avons entre autre croisé de magnifiques faisans sauvages blancs et argentés, deux mâles et une femelles, qui étaient dans la forêt, à quelques pas de nous et qui se sont laissé observer un bon moment. Les enfants avaient des étoiles plein les yeux de cette rencontre impromptue.

Nous avons croisé beaucoup de théiers, la plupart étaient des arbres sauvages, plus grands que nous, et également, comme souvent à côté des théiers, des bananiers.

Sur la toute fin de la promenade, Little Smiling Buddha a commencé à donner quelques signes de fatigue. Papa Lou l’a pris sur les épaules pour les derniers 500 mètres, mais surtout car nous étions pressé d’arriver et de manger avant le début de la surprise que nous voulions faire aux enfants, si nous avions eu une demi-heure de plus devant nous, je pense qu’il aurait fait seul toute la promenade.

Après cette grande promenade, nous avons été ravis de pouvoir déjeuner de bons champignons sauvages et de quelques plantes à feuilles vertes de la montagne – oui les Chinois mangent vraiment toutes les plantes vertes et souvent ces plantes n’ont même pas de nom en français! C’est directement dans les réfrigérateurs que l’on choisi les ingrédients bruts et que l’on va demander à la patronne de nous préparer ce qui nous fait envie. Moins de cinq minutes plus tard, les premiers plats sont servis à table!

Et puis après le repas, nous avons essayé de faire deviner aux enfants ce qui les attendait… C’est en entrant dans la bâtiement qu’ils ont compris que nous allions faire du bamboo rafting. Nous l’avions déja fait la première fois que nous étions venus à WuYi Shan, trois ans plus tôt, mais les enfants étaient encore jeunes et ne s’en rappelaient pas vraiment, ils ont donc été ravis de redécouvrir le bamboo rafting.

Avec la chaleur, la promenade sur l’eau a été vraiment très agréable. Comme toujours, toute la famille était en Birckenstock et donc pas la peine de surveiller qui aurait les pieds mouillés. Au contraire, on a tous mis les pieds dans l’eau bien fraîche et c’était bien rafraichissant!

Little Smiling Buddha a été très impressionné par cette descente en bamboo rafting. On ne l’a pas entendu de l’heure et demi qu’a duré la promenade, il était concentré sur l’eau, sur les poissons, sur les deux hommes qui maniaient notre bamboo raft. Et il nous en a beaucoup reparlé par la suite.

En sortant du bamboo raft, nous nous sommes encore un peu promener dans la rue Song – qui est en fait le seul endroit sur tout le site où l’on trouve quelques boutiques et ce n’est pas plus mal… Nous avons offert un vêtement chinois à chacun des enfants et nous avons repris le chemin de la ville pour aller revoir Jenny.

Finalement, il était encore un peu tôt en arrivant, et nous sommes allés nous promener dans les rues piétonnes de WuYiShan et déguster du thé…

Dans la première boutique, le thé n’était vraiment pas exceptionnel. Mais il n’empêche que nous avons passé un agréable moment en attendant de rejoindre Jenny.

Ensuite, Jenny nous a invité dans son bureau pour déguster plusieurs thés. Nous y avons passé un long moment à discuter de nos cinq ans en Chine, de notre prochain départ pour la France, de notre passion toujours grandissante pour le thé et la culture chinoise.

En la quittant, il était presque 19h. L’heure parfaite pour aller dîner. Nous nous sommes rendus dans un petit restaurant que nous connaissons et qui fait toujours de très bons plats. Et nous nous sommes régalés!

Entre temps, les enfants étaient partis jouer avec d’autres enfants. C’est beau à voir comme ils sont dorénavant à l’aise dans un univers totalement chinois…

Des connaissances, qui possèdent une petite maison de thé, nous avaient reconnus dans la rue quand nous sommes passés juste avant d’aller dîner, ils nous ont invité à venir prendre le thé chez eux en sortant du restaurant, ce que nous avons donc fait!

Comme devant beaucoup de boutiques à cette période à WuYiShan, le mari était en train de séparer les tiges et les feuilles d’un LaoCong ShuiXian. D’autres boutiques faisaient la même chose avec les tiges et les feuilles roulées d’un Anxi TieGuanYin. Encore deux découvertes pour moi! Pour l’Anxi TieGuanYin, je ne savais pas qu’ils cueillaient de grandes tiges avec de grandes feuilles et que ce n’est qu’à la toute fin du processus , alors que les feuilles sont déja vendues à des revendeurs qu’elles sont séparées des tiges… De même pour les ShuiXian, les feuilles et les tiges sont séparés avant d’être grillées.

Et puis nous avons dégusté de délicieux YanCha… Et nous avons passé une belle soirée à papoter avec nos amis.

Nous sommes rentrés à l’hôtel après 21h. Et nous avons passé une bonne nuit de sommeil…

[Expatriation] [Choc culturel] Les toilettes en Chine

Voici un article que je veux écrire depuis longtemps et que je ne me suis jamais pris le temps d’écrire… et pourtant ce n’est pas faute de ne rien avoir à dire.

Little Miss Sunshine a beaucoup ri quand je lui ai parlé de cet article, elle m’a même dit que les gens qui lisent mon blog allaient me prendre pour une folle. Et pourtant, je trouve que les toilettes montrent bien un grand nombre de différences culturelles entre la Chine et la France – ou d’ailleurs tout l’Occident.

Alors tout d’abord, sachez que les toilettes dont je vais vous parler, ce sont 90% des toilettes que vous trouverez en Chine. Évidement, si vous êtes dans un lieu plus occidentalisé, vous aurez peut-être des toilettes qui ressemblent plus à ceux dont vous avez l’habitude, mais il n’empêche que certaines différences perdurent

Les toilettes traditionnelles en Chine, c’est un trou entre deux murets bas. Un simple trou dans le béton ou dans un plancher de bois et en-dessous tout s’amoncelle en tas. Je vous laisse imaginer l’odeur sous la chaleur humide de l’été en Chine…

C’est ce type de toilettes que l’on trouve encore beaucoup sur les lieux touristiques, au milieu de la forêt ou dans la montagne. C’est également les seuls toilettes qu’il y avait dans le village de producteurs de thé au fin fond des montagnes jaunes. 

Une des spécificités de la Chine – que je n’ai vu nul part ailleurs pour le moment – c’est le fait que la porte des toilettes soit optionnelle. On le comprend facilement quand on sait que les murets entre les toilettes ou même des toilettes elles-mêmes sont souvent des murets bas. Et on comprend aisément également que le rapport au corps n’est pas le même dans la culture chinoise que dans la culture judéo-chrétienne. 

Mais la plupart du temps, il y a au moins une porte à l’entrée de la « salle » de toilettes et ensuite plusieurs toilettes séparés par des murets bas. Les hommes et les femmes sont toujours bien séparés. 

L’habitude est donc restée de se rhabiller devant la porte. J’avais été très surprise à Pékin, quand dans les toilettes de la place Tian An Men, qui ont pourtant des portes, les femmes sortaient pour se rhabiller au milieu de la « salle » de toilettes. La plupart du temps, la porte ne se ferme donc pas, et rarement à clé. 

Pour la petite histoire, à l’époque où Ayi venait d’arriver chez nous, je me suis retrouvée nez à nez avec elle assise sur les toilettes plus d’une fois. Elle laissait la porte de la salle de bain grande ouverte alors qu’elle était aux toilettes. Aujourd’hui, elle a compris que nous fermons la porte des toilettes, mais ça a été un sacré choc culturel pour moi. 

J’ai rencontré, notamment à Shanghai, des toilettes avec une rivière d’eau qui passe au milieu et juste des murets bas, sans porte, au-dessus. L’eau coule en continu, donc pas besoin de tirer la chasse d’eau. Une dame ou un monsieur pipi ajoute de temps en temps un peu d’eau pour tout évacuer…

Autre spécificité chinoise que vous retrouverez dans TOUS les toilettes: il n’y a pas de papier. Jamais. Il faudra donc toujours vous armez d’un paquet de mouchoirs en papier durant vos promenades en Chine. Parfois, quand il y a une dame pipi, elle en vend pour 1 kuai ou moins. 

Enfin, on ne jette jamais le papier dans les toilettes, mais dans la corbeille ou le carton qui est a côté. Les toilettes en Chine sont très régulièrement bouchés, c’est vraiment une horreur. Ne vous avisez pas de mettre un morceau de papier dans vos toilettes à l’hôtel, il sera bouché et vous devrez faire intervenir quelqu’un. Je pense qu’ils n’utilisent tout simplement pas la même taille de tuyau que nous.  

Les toilettes publiques sont globalement sales en Chine, parce qu’énormément de monde y passent, mais pas dégoutants, comme ils peuvent souvent l’être en France malheureusement. Il y a régulièrement quelqu’un qui passe ou est là pour nettoyer, même si le nettoyage reste superficiel. Finalement, on n’a besoin de toucher à rien donc c’est bien plus pratique que nos toilettes à l’occidental. Ce qui me gêne le plus, c’est qu’il n’y a pas toujours d’eau pour se laver les mains.

Autre spécificité chinoise: que je n’ai longtemps pas compris, notamment pour avoir vu des panneaux l’interdisant au Japon – mais je n’avais pas encore rencontré de Chinoises – quand les femmes chinoises qui ont donc l’habitude de n’avoir que des toilettes traditionnelles chinoises se retrouvent face à des toilettes occidentales, elles grimpent dessus avec leurs chaussures pour s’accroupir au-dessus des toilettes...

Deuxième petite histoire: mes deux enfants sont devenus continents en Chine. Par certains aspects, ça a été plus simple. Les Chinois pratiquent ce que nous appelons l’hygiène naturelle infantile traditionnellement. Les bébés ne portent donc pas de couches. Et quand les parents / grands-parents / ayi savent que le bébé a besoin de faire ses besoins, ils le tiennent juste au-dessus d’une poubelle ou au bord de la route dans le caniveau. Du coup, je n’avais pas d’état d’âme pour les petites urgences. C’est ainsi que l’on a rapidement appris comment et où placer le pantalon des filles pour éviter de tout arroser.  Ca a été moins évident pour les toilettes traditionnelles chinoises: écarter les jambes avec le pantalon et s’accroupir pour une enfant de trois ans, c’est vraiment galère. Pour les garçons, il n’y a pas à dire cette étape est bien plus simple! 

Et vous, des expériences de toilettes insolites durant vos voyages? votre expatriation? 

[Voyage] Trois jours dans un village de producteurs de thé au cœur des montagnes jaunes

Quand Papa Lou m’a dit il y a un peu plus d’un an, qu’un de ces amis des HuangShan – les montagnes jaunes -, Laolu, à qui il achète régulièrement du thé, nous invitait chez lui pour venir voir les plantations et la fabrication du thé, j’ai été enchanté.

Mais la réalité est qu’avec les enfants, c’est bien compliqué à organiser. Nous avons tourné le problème de diverses manières, mais je ne me voyais pas laisser les enfants plusieurs jours à Ayi – même s’ils l’adorent et que je lui fais confiance, je sais que ça aurait été trop difficile pour eux. Et impossible de passer une journée dans les champs de théiers, avec le risque qu’il y ait des serpents ou qu’ils tombent en montagne sans réelle surveillance. Nous avions donc mis cette proposition dans un coin de nos têtes.

Mais cette année, je me suis dit qu’il fallait qu’on trouve une solution. Cette année, vous l’aurez certainement compris, car j’en ai déjà parlé ici, j’ai fait le choix de réaliser mes rêves et d’arrêter d’attendre, surtout quand l’opportunité se présente ainsi. Alors on a décidé de faire différemment. Je partirai en semaine, quelques jours, et Papa Lou prendrait soin des enfants. Et puis Papa Lou partira un week-end de trois jours et c’est moi qui m’occuperais des enfants. Nous aurions aimé partager ce moment, mais c’est également une belle aventure que de le vivre seul et de partager ensuite avec l’autre.

J’ai donc quitté la maison et embrassé fort mes trois amours un dimanche d’avril en fin d’après-midi. C’est le première fois de ma vie que je voyageais totalement seule. Pas par peur de voyager seule, mais plutôt par manque d’opportunité. J’ai pris un taxi et je me suis rendue à la gare de Shanghai Hongqiao. Et puis j’ai pris le train pour HuangShan Nord. Trois heures plus tard, j’arrivais à la gare.

J’ai tout d’abord été surprise du temps que j’avais eu dans le train pour dîner tranquillement et lire – c’est ça de toujours voyager avec les enfants. J’ai aussi été agréablement surprise par mon calme, alors que je ne savais toujours pas vraiment qui allait venir me chercher à la gare. Laolu avait apriori tout organisé, mais ne m’avait donné aucun détail. Et si vous me connaissez un peu, vous savez à quel point j’aime être organisée et parer à toutes les éventualités.

Arrivée à la gare, j’ai eu un coup de téléphone d’un chauffeur qui était là pour me chercher et qui était persuadé que nous étions deux. Finalement, je suis montée dans la voiture où attendaient déjà trois autres personnes et nous sommes partis…

Un peu plus d’une heure plus tard, le chauffeur me déposait dans une rue sombre, avec ma valise, en me disant d’appeler Laolu. Je dois dire que je n’en menais pas large à ce moment-là, car j’aurai été bien incapable de lui dire où je me trouvais. Et que c’est à ce moment que j’ai commencé à stresser un peu. Heureusement, en lui disant juste que j’étais arrivée, il s’avérait que le chauffeur m’avait déposé juste en face de sa boutique…

Il m’a invité à prendre un thé, avant de m’accompagner à l’hôtel juste à côté. Là-bas, ils n’avaient jamais vu de passeport et ne pouvaient pas prendre d’étrangers –  il faut un système d’enregistrement à la police pour tous les étrangers, ce qui est loin d’être le cas de tous les hôtels en Chine, même dans les grandes villes et même dans les lieux touristiques. Mais avec un joli sourire, l’insistance de mon hôte et en déposant sa carte d’identité en assurance, j’ai reçu une chambre pour la nuit.

Comme souvent en Chine, les draps étaient lavés de frais, mais le reste de la chambre n’avait pas été nettoyé depuis un moment. Le lit était confortable et c’est tout ce qu’il me fallait. Laolu m’a dit qu’il m’appellerait le lendemain matin et qu’on monterait au village après avoir pris le petit-déjeuner ensemble. Je lui ai demandé des précisions sur l’heure, il m’a dit entre 7 et 8h.

J’ai encore lu un peu et je me suis rapidement endormie. Le lendemain, à 5h40, j’étais réveillé. J’ai parfois l’impression d’avoir un réveil dans la tête. Impossible de me rendormir. J’ai donc contacté Papa Lou et les enfants qui se préparaient à partir pour l’école.

Et puis vers 8h, Laolu m’a enfin contacté pour me dire de venir à la boutique, que nous allions prendre le petit-déjeuner ensemble. Je les ai rejoint à la boutique, une de ses filles, la plus grande, étant malade, elle a passé la journée avec nous. Il est allé acheter une soupe de wonton – sorte de ravioli chinois – que nous avons mangé dans un sachet plastique. En Chine, on s’embarrasse rarement de détail dans la nourriture à emporter: le sachet plastique convient à tout et pas sûr que ce soit du plastique alimentaire…

Après ce rapide petit-déjeuner, nous avons rempli nos tasses à emporter de thé, et nous avons pris la route.

Pour joindre le village, il nous aura fallu environ une heure trente, hors pause, sur des petites routes de montagnes pas plus larges que la voiture, et qui se terminent par une piste en terre. Rien que de joindre ce village, un peu au bout du monde, c’était déjà l’aventure.

Sur le chemin, on voit partout des champs de théiers, des petits villages reculés dont la seule occupation est le thé et la montagne, magnifique.

Nous avons fait une pause à mi-chemin pour saluer des cueilleuses qu’ils connaissaient et prendre quelques photos. Laolu et sa femme travaillent principalement sur les réseaux sociaux chinois pour vendre leur thé, même si ils ont également une boutique physique. Ils prennent donc régulièrement des photos et s’enquièrent régulièrement de l’avancée des récoltes.

Nous sommes là, dans la région de production du célèbre thé vert Tai Ping Hou Kui. Un thé à très grande feuille, large et marquée d’un fin dessin quadrillé, reconnaissable entre tous. Et voilà donc les bourgeons et jeunes pousses verts tendres qui sont récoltés.

Et puis nous avons repris la route vers le village. A la fin du trajet, on se retrouve pour deux kilomètres environ sur une simple piste de terre pour accéder au village. Difficile de croiser une autre voiture dans ces conditions.

Arrivés au village, on m’a présenté toute la famille. Le père et la mère, chez qui je vais loger. La grand-mère, toujours à rire et à essayer de me parler dans son patois du haut de ses 85 ans. Le frère qui habite dans une maison un peu plus haut. Mais également les cueilleuses et quelques voisins curieux de voir arriver une étrangère. Ce n’est pas la première fois, Papa Lou y est déja passé il y a deux ans au cours de l’été et mon amie Manuela y a également passé quelques heures par l’intermédiaire de Papa Lou l’année dernière. Ils accueillent ponctuellement des étrangers, mais surtout des Chinois, qui veulent voir comment leur thé est produit. Ils sont très fiers de leur savoir-faire et de la qualité du thé qu’ils proposent. Et ils ont bien raison. 

Le village est tout petit, il compte une quinzaine de maisons. Tous sont producteurs de thé, ici.

Arrivés en fin de matinée, les cueilleuses étaient déja de retour de la cueillette et étaient en plein façonnage des feuilles de thé. C’est donc avec grand plaisir que j’ai passé la journée à les observer, puis à participer aux différentes étapes du façonnage.

Les feuilles de thé ainsi obtenues sont juste parfaites et magnifiques. Un thé d’une qualité rare. 

Vers midi, nous avons déjeuné tous ensemble. Et puis quelques trente minutes plus tard, nous avons repris le façonnage des feuilles. C’est un travail minutieux. Pas particulièrement difficile, mais répétitif et fatiguant. 

Un peu avant de partir, Laolu et sa femme m’ont emmené dans les champs de théiers pour faire quelques photos pour les réseaux sociaux.

Vers 16h, ils sont repartis vers la ville, me laissant au village. Les cueilleuses et moi avons reçu un petit goûter à grignoter tout en continuant notre travail.

Vers 18h30, nous avons dîné tous ensemble. Et puis nous avons repris le façonnage des feuilles. Il faut que toutes les feuilles récoltées le jour-même soient traités dans la journée. Nous avons travaillé jusqu’à 23h. 

Et puis ça a été l’heure de se laver et d’aller se coucher. J’ai voulu aller aux toilettes -qui sont communes à tout le village et qui ne sont en fait qu’un trou -, et c’est là que j’ai remarqué que ni le village, ni les toilettes n’étaient éclairés. A mon retour, mes hôtes m’ont apporté un pot de chambre pour la nuit. J’avoue que j’ai été assez amusée par la situation, et surtout je me suis dit que j’espérais bien ne pas en avoir besoin. Ils ont insisté pour que je me lave en me proposant deux bassines, une pour le visage et une pour les pieds, m’a-t-on précisé. C’est donc au milieu de la cuisine que j’ai dû faire une rapide toilette. Et puis, je suis allée me coucher.

J’avais la chance d’avoir une chambre pour moi et un grand lit deux personnes pour moi toute seule. Les cueilleuses, logés également sur place, dormaient à deux dans un grand lit. Je demande à quelle heure elles se lèvent le lendemain et on me dit, départ à 6h. Je mets donc mon réveil à 5h30 – ça ne me change finalement pas de d’habitude – et je m’endors rapidement exténuée et heureuse de cette première journée.

Le lendemain, ce sont les voix des cueilleuses qui se préparaient qui m’ont réveillé un peu avant que mon réveil ne sonne. Je me suis rapidement préparée et je suis descendue. On m’a tendu un bol de soupe de nouilles au chou et des baguettes. Dehors, il pleuvait. Je me suis assise à l’entrée de la maison et j’ai regardé tomber la pluie en mangeant.

Une trentaine de minutes plus tard, alors que tout le monde était prêt à partir, le patron nous a annoncé que nous n’irons pas à la cueillette. Il pleuvait et les bourgeons pouvaient attendre. Il a proposé à tout le monde de retourner se coucher. J’ai décidé de m’installer dehors, à l’abri de la pluie et de lire un peu.

J’ai été assez surprise de constater qu’ils ne partaient pas à la cueillette à cause de la pluie. Je pensais qu’ils sortaient par tous les temps. Et je me demandais déja comment j’allais me protéger de cette pluie battante. Les cueilleuses sont repartis se coucher.

Vers 11h, le soleil était de retour. Mais il était trop tard pour partir à la cueillette. Je décidai donc de faire une promenade dans le village et dans les montagnes alentours. Il y avait de magnifiques oiseaux, des vols entiers de faisans gris bleu qui passaient au-dessus du village. Mais je n’ai pas réussi à les photographier, j’ai juste pu apprécier leur vol.

Les cueilleuses se sont levés pour déjeuner. Nous avons déjeuné tous ensemble et elles sont retournées se coucher. En effet, il n’y avait pas eu de cueillette le matin et donc pas de feuilles à façonner l’après-midi. Mon hôte m’a dit qu’il allait partir dans les champs de théiers pour vérifier la taille des bourgeons et voir quelle parcelle nous pourrons récolté le lendemain. Je lui ai demandé si je pouvais l’accompagner, il a été ravi.

Nous avons grimpé à flanc de montagnes, sur plusieurs parcelles. Nous avons croisé d’autres cueilleuses, qui étaient en pleine cueillette, et je me suis joint à elle pour un moment. Elles ont toutes fait l’effort de parler le Mandarin, tant bien que mal. Elles étaient ravis de pouvoir discuter avec moi et m’ont posé plein de questions. Elles étaient étonnés de me voir voyager seule. Elles m’ont trouvé courageuse.  Elles m’ont demandé si j’avais des enfants, et ont été encore plus étonnés de savoir que oui. Elles me donnaient tout juste 25 ans. Elles m’ont demandé où sont les enfants, si mes parents les gardaient. Je leur ai répondu que non, que mes parents étaient en France et que c’est mon mari qui s’occupent d’eux. Elles m’ont demandé qui leur fait à manger et elles ne voulaient pas croire que c’est mon mari qui s’en charge. J’ai eu ces quelques mêmes questions de la part de quasiment tout le monde durant ces quelques jours…

Puis j’ai rejoint mon hôte qui était dans un champ en face. Il m’a expliqué que ce champ n’était pas encore prêt à être récolté, mais que certaines pousses avaient déja la bonne taille, donc nous devions les récolter en avance. Nous avons passé une bonne heure dans ce champs à cueillir les jeunes pousses.

J’arrivais très bien à communiquer en Mandarin avec mon hôte. Mais parfois, il me manquait simplement le vocabulaire, alors il prenait un bâton et m’écrivait le caractère au sol, en le recopiant sur Pleco je trouvais sa signification exacte. Mes hôtes ont vraiment été adorables et aux petits soins pour moi. Au passage, cette application est un indispensable si vous venez en Chine et le meilleur dictionnaire de Chinois que je connaisse.

Quand nous sommes redescendu de la montagne, je suis repartie en vadrouille dans le village. Nous n’avions pas assez de feuilles pour lancer le façonnage, mon hôte m’a donc précisé que nous les traiterions le lendemain seulement. J’ai rencontré des voisins, certains qui n’ont que peu osé communiquer avec moi – certainement un peu par timidité et un peu par peur de l’étranger -, mais certains qui ont vraiment pris plaisir à me parler, à me poser des questions et à m’expliquer leur métier et leur savoir-faire. C’est un vrai bonheur d’en apprendre autant de la bouche même de ceux qui font le thé que nous buvons chaque jour.

C’est ainsi que j’ai pris connaissance des différents grades de Tai Ping Hou Kui que l’on trouve sur le marché, de la partie manuelle et de la partie mécanisée utilisés pour chaque grade et donc la qualité et le prix de chaque grade. C’était vraiment très intéressant.

A 16h, mon hôtesse est venue me chercher pour me donner une banane et une mandarine pour le goûter. Les cueilleuses dormaient toujours pour la plupart. Une d’entre elles en a profité pour laver son linge à la main. Une autre s’est levée peu après pour se laver les cheveux avec une bassine au milieu de la cuisine.

Et puis, j’ai fini ma journée chez des voisins qui traitaient encore du Tai Ping Hou Kui à la main, à les observer, à écouter leur conversation. Je suis vraiment pleine de gratitude pour ces moments qu’ils m’ont tous offert.

Vers 18h-18h30, une camionnette vendant des fruits, des légumes, de la viande, des oeufs et du tofu arrive dans le village à grand renfort de musique et de « Machia » – comprendre « mai cai » dans leur patois, à savoir vente d’alimentation. C’est ce moment que la plupart des producteurs choisissent pour terminer cette deuxième partie de la journée. Les cueilleuses stoppent leurs travaux. Tout le monde se rassemble autour de la camionnette pour acheter de quoi préparer le dîner et le petit-déjeuner du lendemain. Ils passent commande de choses spécifiques qu’ils aimeraient le lendemain. Ce vendeur, c’est leur seul lien avec la ville une grande partie de la semaine. Il vient tous les jours de l’année depuis huit ans. Et un autre venait certainement auparavant. Certains jours, une autre camionnette vient le matin, vers 11h. Mais ce n’est pas aussi régulier que celle de 18h. Enfin, les enfants partis vivre à la ville pour vendre le thé fabriqué au village viennent le week-end et ramènent d’autres produits que ceux disponibles au quotidien.

Nous avons dîner tous ensemble, nous avons un peu discuté et nous sommes tous allés nous coucher. Il n’y avait plus de pluie annoncé le lendemain, le patron nous a donc dit que nous partirions dès 6h du matin à la cueillette. Ce soir-là, pour me laver sommairement avec mes bassines, j’ai découvert qu’ils avaient une sorte de buanderie où je suis allée me réfugier.

Le lendemain, j’avais mis mon réveil à 5h30, mais j’ai été réveillé dès 5h par le bruit des cueilleuses qui se préparaient. Je suis descendue assez rapidement pour prendre le petit-déjeuner. Mon hôtesse avait préparé du Zhou – une sorte de soupe de riz que les Chinois adorent manger au petit-déjeuner et que je trouve absolument insipide – avec des pickles au piment et un pain vapeur pour chacun.

Un peu avant 6h, j’ai contacté Papa Lou et les enfants pour leur souhaiter une bonne journée avant qu’ils ne partent pour le travail et pour l’école. Et puis nous sommes partis. Nous nous sommes divisé en deux groupes. Un premier groupe de quatre cueilleuses est parti avec l’ouvrier. Je suis partie avec le patron et quatre autres cueilleuses.

Les paysages étaient magnifiques en montagne. La brume matinale s’accrochait encore au sommet des arbres, les oiseaux commençaient tout juste à pépier. Au fur et à mesure que le soleil se faisait plus chaud, les insectes ont commencé à nous tourner autour. Surtout des papillons de toutes les couleurs et des sortes de bourdons. Le paysage autour de la parcelle que nous avons récolté était vraiment splendide. Je me suis sentie vraiment bien à cet endroit, à cueillir les feuilles de thé. J’étais juste là, ici et maintenant. Concentré sur mon geste et les bruits de la nature, les rires et les conversations lointaines des autres cueilleuses. J’ai passé trois magnifiques heures dans ce champs.

Au bout de deux heures environ, le patron est redescendu au village, nous laissant avec quelques consignes, pour aller allumer les feux et tout préparer pour notre retour. Nous avons terminé notre cueillette et nous sommes aussi redescendu. Sur la descente, à plusieurs endroits, les cueilleuses m’ont montré des pousses de bambous qu’elles ont récolté pour que je les ramène à Shanghai et les fasse goûter à ma famille. Je suis donc revenu les bras chargé de pousses de bambou! Ayi s’est d’ailleurs fait un plaisir de nous les préparer le jour de mon retour: une soupe de poulet au bambou et du poulet à la sauce brune, au bambou et au piment.

Une fois redescendu, nous nous sommes mis au façonnage des feuilles de thé que j’avais récolté la veille avec le patron. C’est un travail minutieux et fatiguant, mais qui n’est pas particulièrement pénible.

Vers 11h, le deuxième groupe de cueilleuses est arrivé. Elles se sont assises avec nous pour se mettre au façonnage des feuilles de thé. A midi, la patronne est venue nous chercher pour déjeuner. Elle avait tout préparé, et nous avons juste eu à nous servir un bol de riz chacun. Trente minutes plus tard, nous reprenions le façonnage. A 16h, nous avons reçu un petit goûter à manger tout en travaillant. A 18h, le vendeur ambulant est arrivé: la deuxième partie de la journée prenait fin. Ca marquait aussi la fin de mon séjour à la montagne.

La patronne a invité le vendeur à dîner avec nous, en échange de quoi, il a accepté de me redescendre à la ville jusqu’à la boutique de nos amis. Nous avons dîné et puis vers 19h, j’ai dit merci et au revoir à tout le monde. Je venais de passer trois jours absolument magique, merveilleux, hors du temps et tellement riche. Je suis profondément reconnaissante à ces gens de m’avoir ainsi accueilli à bras ouverts, plein de bienveillance et avide de partager leur vie avec moi, une étrangère. Ils m’ont appris la signification profonde du mot « hospitalité ».

Pour ma part, je suis donc redescendue à la ville pour une dernière nuit à l’hôtel, avant de reprendre le train le lendemain pour Shanghai et retrouver mes trois amours qui m’ont beaucoup manqué. Le vendeur ambulant m’a fait quelques confessions sur le chemin du retour. Il n’aime pas rouler de nuit dans ses montagnes, sur ses chemins dangereux, et je le comprends. Les cueilleuses et mes hôtes ont repris leur travail après le dîner. Ils ont certainement travaillé jusque tard dans la nuit pour terminer de façonner toutes les feuilles récoltés.

C’est une aventure que je garderai toute ma vie gravée dans mon coeur. Une belle aventure humaine! 

Petit séjour dans le Kansai

Je viens de rentrer de mon magnifique séjour dans les montagnes jaunes – deux articles sont d’ailleurs en cours de préparation -, et nous reprenons déja la route, en famille cette fois, pour un petit séjour d’une courte semaine au Japon. 

Nous avions prévu ces vacances de longues dates. Ce sont les vacances de printemps pour les écoles françaises et nous profitons donc de cette période pour passer voir nos amis au Japon, dans la région d’Osaka et profiter un peu pour nous reposer en famille dans les onsen – bain thermal chaud japonais

Nous partons donc dès cet après-midi pour le Kansai. Nous passerons le week-end à visiter nos amis, puis nous profiterons de la semaine, de lundi à jeudi pour visiter la région de Wakayama que nous n’avons pas encore eu l’occasion de découvrir dans son entier.

Vous pourrez nous suivre pour cette nouvelle aventure en direct sur Instagram et je vous préparerai également quelques articles sur le blog.