Lorsque j’ai partagé nos randonnées avec les enfants durant nos vacances dans les Alpes suisses avec les enfants sur Instagram, vous avez été nombreux à réagir, à me dire que vos enfants râlaient, ne voulaient pas marcher, que c’était chouette d’avoir des enfants qui marchent…
En parallèle, nous avons reçu le même type de messages dans les montagnes pendant nos randonnées quand nous croisions du monde: les enfants, surtout la plus jeune, étaient très souvent félicités et les locaux nous ont beaucoup répété à quel point ils étaient heureux de voir des enfants marcher ainsi dans leurs montagnes.
A vrai dire, je ne pense pas que nous ayons fait beaucoup pour que nos enfants marchent. Par contre, depuis toujours, nous n’avons jamais eu de poussette, les enfants ont toujours été porté ou ont marché, et pour la plus jeune, nous faisons très régulièrement le trajet vers l’école à pied ce qui représentent tout de même 1,5km à pied par trajet, sachant que nous faisons l’aller-retour deux fois par jour. Mais nous ne faisons que rarement de vraies randonnées, même si nous nous promenons beaucoup.
Je vais donc tenter de partager quelques unes de nos astuces pour randonner facilement en montagne avec les enfants:
- descendre plutôt que monter: ça peut paraître bête, mais il est plus facile d’avoir un dénivelé en descente pour les enfants. Avoir des télécabines à proximité de son lieu de vacances est un vrai plus pour randonner avec les enfants. Soit on commence par monter en télécabine pour redescendre doucement au rythme de toute la famille, soit on commence par descendre doucement au rythme de la famille avant de remonter en téléphérique.
Notre plus grosse randonnée cette année avec des enfants de 3 ans, 8 ans et 11 ans a été de 18,5km, avec 600m de dénivelé en montée et 1300m de dénivelé en descente. Nous avons commencé par la montée, qui a été plutôt douce dans un premier temps. Le plus dur aura été les 200 derniers mètres de montée, dans un pierrier sur 500m, après le pique-nique. Là, clairement nous avions mal géré. C’était difficile pour nous les parents, d’autant qu’avec la digestion et la fatigue de la matinée notre 3 ans n’a plus voulu marché, nous avons donc dû la porter dans cette fameuse montée. Les deux grands ont un peu râlé, mais le paysage était tellement à couper le souffle qu’on ne les a pas beaucoup entendu finalement. Nous avons terminé la journée par 1300m de descente… C’était long, mais moins difficile que je le pensais. Notre 3 ans avait repris de l’énergie en étant porté un temps…
- s’octroyer des pauses régulières: à certains moments plus difficile de nos randonnées, nous nous sommes arrêtés très régulièrement, tous les 15/20mn. S’arrêter permet d’observer le paysage, de s’hydrater, de parler de la biodiversité environnantes, de chercher les marmottes et les oiseaux, de repérer les fleurs et les herbes sauvages… avant de repartir de plus belle!
- avoir un moyen de portage adéquat jusqu’à 4 ans: chacun trouvera son moyen de portage favori. Pour nous, il s’agit clairement d’un porte bébé physiologique préformé. Notre chouchou: le becco toddler. L’avantage, il se range dans une petite place dans le sac à dos et donc ne nous encombre pas durant le reste de la randonnée…
- avoir à boire et à manger à partager lors de chaque pause: à chaque arrêt, on s’hydrate, on mange quelques fruits secs ou une barre de céréales et ça repart! L’inconvénient, il faut prévoir une bonne quantité d’eau et de fruits secs qu’il faut porter… L’avantage, un coup de sucre redonne un nouvel élan.
- alterner les jours de randonnée et les jours de promenade ou de découvertes diverses: à mon sens, une des choses les plus importantes et de bien doser les randonnées. Quand on a bien marché, on peut être un peu plus faible des jambes le lendemain, il est alors important de ne pas forcer, ni nous, ni les enfants et de faire une journée plus cool…
Le jour avant notre plus grosse randonnée, nous sommes montés au Mont Fort en télécabine. Nous en avons pris 6 différentes pour monter au sommet. Nous avons peu marché, moins de 8km. Et le lendemain, nous avions prévu une randonnée de moins de 10km, avec moins de dénivelé.
- prévoir un pique-nique: c’est une autre chose qui marche très bien chez nous. Nous faisons rarement des pique-niques donc les enfants sont d’autant plus motivé! L’inconvénient: il faut porter. L’avantage: on n’a pas besoin de calculer l’arrivée dans une ferme pour déjeuner.
- La montagne possède aussi un gros avantage pour la randonnée avec des enfants: la diversité de ses paysages, de ses terrains de jeux et d’escalade, la diversité de la faune rencontrée… c’est motivant en soi!
A contrario, voici les choses qui incitent le plus les enfants à râler ou à être démotivé par la randonnée chez nous:
- des chemins trop plats, des routes goudronnées, un paysage trop monotone, peu de chose à observer ou à identifier…
- les porter à la première difficulté ou à la première râlerie: la plupart du temps, quand les enfants commencent à se plaindre, détourner l’attention sur la beauté du paysage, un oiseau qui passe ou la forme d’un nuage suffit. Il faut aussi apprendre à leur faire confiance quant aux difficultés qu’ils peuvent surmonter, une main en soutien peu suffire pour une descente un peu rude, ou une main sous les fesses pour grimper un rocher un peu trop haut.
Et vous, quels sont les astuces qui fonctionnent pour randonner avec vos enfants? Ou quels sont les difficultés que vous rencontrez?