Week-end – Au chateau de Chambord

Après deux chouettes journées ensoleillées au zoo de Beauval, pour notre dernière nuit loin de la maison, nous avons loué une jolie chambre dans une maison d’hôtes à Romorantin: la tour aux grains. Nous avons été sous le charme des lieux et nous avons beaucoup apprécié ce court séjour.

Nous avons très bien dîné dans un petit restaurant italien, où les enfants ont été super bien accueillis – ils ont reçu chacun un casse-tête Perplexus le temps du dîner. Et nous avons vraiment passé une belle soirée en famille.

Le lendemain, nous avons pris la route à travers la forêt solognote pour nous rendre au château de Chambord. Nous avons eu la chance de voir beaucoup d’animaux lors de cette traversée – biches, cerf, tétras, faisans, … – et nous avons vraiment été émerveillé par la beauté des paysages français…

Nous avions pas mal parlé de Léonard de Vinci dans la semaine avant notre départ, grâce à notre lecture offerte: l’incroyable destin de Léonard de Vinci, génie universel, et les enfants étaient impatients de découvrir le fameux escalier à double révolution.

Nous sommes arrivés au château de Chambord vers 11h. Little Smiling Buddha a vraiment été très enthousiaste quand il a vu le château pour la première fois, toutes les tourelles, les cheminées sur le toit du château l’ont impressionné. Il n’avait jamais vu un château pareil et nous avons beaucoup parlé des ressemblances et des différences avec les châteaux forts durant cette journée.

Il n’y avait malheureusement pas de départ de visite avec un guide aux horaires où nous étions sur place. Mais nous avons loué un Ipad avec des explications, des vidéos et une chasse aux trésors qui a bien plu aux enfants.

Nous avons passé trois bonnes heures à monter et descendre les marches du magnifique escalier à double révolution, à visiter les différentes pièces, à expliquer aux enfants les différentes époques, les différentes salles, les différents grands personnages qui sont passé par le château et à répondre à leurs questions.

Le temps était encore une fois magnifique. Nous avons vraiment eu beaucoup de chance ce week-end. Même si il faisait bien plus froid que les deux jours précédents. Grâce aux feux faits dans différentes cheminées aux différents étages du château, nous avons régulièrement pu nous réchauffer.

Seuls point négatifs d’une visite en plein mois de janvier:

  • même si c’était dimanche, il n’y avait pas de départ de visite avec un guide dans les horaires où nous nous trouvions au château. Nous avons d’abord été très déçu – à mon sens rien ne vaut les explications de quelqu’un de passionné à qui l’on peut poser des questions -, mais finalement l’Ipad que nous avons loué nous aura permis d’en savoir plus et d’occuper les enfants.
  • aucune possibilité de manger à l’intérieur du château, même pas un en-cas. Tout était fermé. Seule solution finir la visite du château et sortir manger dans le seul petit restaurant ouvert ce jour-là autour du château. Même à presque 15h, nous avons dû faire la queue un long moment pour pouvoir déjeuner. C’était le moment pas très agréable de cette visite.

Mais finalement, une fois les ventres bien plein, nous avons dit « au-revoir » au château et nous avons repris la route vers la région parisienne la tête plein de jolis souvenirs de ces trois jours…

Ce week-end en plein mois de janvier nous aura fait beaucoup de bien. Le temps ensoleillé y a été pour beaucoup, mais je pense que le choix des endroits – adapté au froid et à la pluie – nous aurait permis de passer un beau moment même si le temps aurait été moins clément.

Finalement -malgré une mauvaise expérience alors que nous étions encore étudiant à Lorient en plein mois de janvier! -, je suis sûre que nous réitérerons l’expérience du week-end en plein hiver dans les années à venir 😉

Week-end – Au zoo de Beauval

Début janvier, alors que Papa Lou n’a eu que très peu de vacances depuis notre retour en France, il nous a annoncé qu’il avait une journée de RTT à prendre obligatoirement avant fin du mois pour ne pas la perdre. Ni une, ni deux, nous avons décidé de profiter de cette journée pour nous offrir un week-end d’escapade.

 

Janvier, ce n’est certainement pas la meilleure période pour se faire un petit week-end de dernière minute, mais nous en avions vraiment envie. Nous rêvons depuis notre retour en France d’un week-end à la mer. Par contre, nous avons choisi de ne pas nous l’offrir à cette période et de trouver un endroit où nous pourrions facilement nous abriter, nous protéger de la pluie, du vent et/ou du froid, si nécessaire.

Nous avons donc opté pour un autre type de week-end: un week-end pour les enfants, suivant ce qu’ils nous avaient réclamé de découvrir en France ces derniers mois. Nous avons décidé de repartir à la découverte du Zoo de Beauval que nous avions découvert il y a quelques années avec Little Miss Sunshine.

Nous sommes donc partis vendredi matin tôt, à l’heure où l’on part habituellement à l’école. Nous en avons eu pour trois heures de route, entrecoupé d’une petite pause pipi-goûter. Nous sommes arrivés au zoo vers 11h30. Alors que nous avons eu de la pluie sur la route, en arrivant, le ciel était gris, mais on voyait bien que les nuages étaient entrain de se lever. Nous avons eu énormément de chance avec le temps.

Il y avait une offre spéciale pour le mois de janvier et février, qui permet d’avoir le pass d’entrée pour la journée au zoo pour toute la durée du séjour au prix d’un jour si on loge dans un de leur hôtel. Nous avons donc finalement profité d’une journée gratuite sur nos deux jours, ce qui vaut quand même le coup à quatre!

Cette première journée, nous étions quasiment seuls dans le parc. Nous avons pu stationner sur le premier parking devant la porte principale du zoo, juste à côté des places réservés! J’avais un peu peur que les animaux aient froid et qu’on ne les voient pas. Mais finalement, comme il y avait très peu de monde pour les déranger et que le soleil était présent, ils étaient souvent très proche de nous et nous avons vraiment eu la chance de voir tous les animaux.

La deuxième journée était donc un samedi et il y avait à peine plus de monde. Nous en avons profité pour profiter de quelques ateliers explicatifs par les soigneurs et nous avons tous beaucoup apprécié. Nous avons vraiment pu voir tous les animaux du zoo en deux journées sur place, tout en marchant doucement – enfin à mon rythme de femme enceinte de 7 mois!

Nous avons séjourné à l’hôtel les Hauts de Beauval. Nous n’avions pas beaucoup de choix car tous les hôtels ne sont pas ouverts toute l’année et que nous nous y sommes vraiment pris au dernier moment – moins d’une semaine avant le départ. C’est un hôtel sur le thème de la savane africaine. Nous y avons bien mangé, le buffet n’était pas mauvais, le petit déjeuner bon et copieux. Les enfants étaient absolument ravis de séjourner à l’hôtel, ils étaient très excité le premier soir au moment de s’endormir. Ils ont vraiment l’habitude de voyager et y prennent beaucoup de plaisir! J’espère que ce sera la cas de notre Petit Panda également.

Seule déception de ce séjour: les lamantins étaient en cours de déménagement vers le nouveau dôme tropical et nous n’avons pas eu la chance de les voir. Le dôme n’ouvre que début février.

Seuls inconvénients que nous avons noté à venir en hiver:

  • il y a peu d’activités ouvertes – mais nous avons tout de même participé à plusieurs ateliers en étant quasiment seuls, ce que nous n’avions pas pu faire au mois d’avril la dernière fois car il y avait toujours trop de monde,
  • il n’y a que deux restaurants d’ouvert sur tout le parc (trois, le samedi), il faut donc s’organiser un minimum, mais nous ne sommes pas morts de faim pour autant!
  • les animaux sont souvent à l’intérieur, on les voit donc plus facilement, mais en même temps, ils ne sont pas dans leur environnement habituel.

A noter, pour éviter toute polémique: nous n’apprécions pas particulièrement les zoos. Celui de Beauval à une belle éthique et travaille vraiment à la conservation des espèces et à l’éducation des populations au respect des animaux. Ecouter le travail des soigneurs, leur poser des questions, est une belle manière pour les enfants d’être sensibilisé à ces enjeux. Les animaux sont dorénavant tous nés dans des zoos et ne survivraient pas dans la nature – sauf à les y éduquer intensivement, comme c’est le cas pour certaines espèces qui sont progressivement réintroduites dans leurs milieux naturels alors qu’ils ont quasiment disparu à l’état sauvage.

Bref, on a vraiment apprécié cette escapade hivernale au zoo de Beauval. 

Notre premier week-end en France

C’est la première fois que nous nous offrons le luxe d’un petit week-end prolongé depuis que nous sommes de retour en France. Jusqu’à présent, nous n’en avons pas vraiment eu l’occasion puisque Papa Lou n’a pas de vacances.

Mais quand il est rentré début janvier en nous disant qu’il avait un jour de RTT a utilisé avant la fin du mois, nous avons tout de suite sauté sur l’occasion de nous offrir un doux moment en famille.

Janvier: certainement pas le mois le plus approprié à un week-end. Nous avions envie d’aller voir la mer. Mais nous avons eu peur que le temps ne nous permette pas de profiter vraiment. La pluie, le vent aurait pu mettre en péril nos trois jours.

Nous avons donc décidé de repousser ce week-end à la mer et de privilégier des lieux où nous pourrions nous abriter sans trop de difficulté et qui plairait aux enfants ainsi qu’à nous.

Ce sera certainement les dernières vacances que nous allons nous offrir à quatre. Je me souviens encore des dernières vacances que nous avons passé à trois avant la naissance de Little Smiling Buddha: un moment presque hors du temps, une jolie façon de clore une période avant d’en ouvrir une nouvelle, de mettre de beaux souvenirs dans nos têtes avant une période intense et fatigante. J’espère pouvoir en tirer le même bénéfice.

Nous avons choisi de ne pas partir trop loin car nous voyageons en voiture et que les enfants n’ont pas encore tellement l’habitude de ce moyen de transport, même si ils sont la plupart du temps très coopératif. Nous restons donc dans la région, à trois heures de chez nous. Nous allons passé deux jours au zoo de Beauval. Les enfants ont demandé depuis un moment d’aller au zoo, mais nous n’avions pas encore sauté le pas car l’hiver ne nous semblait pas la meilleure période. Qu’à celà ne tienne! On y passera de beaux moments, j’en suis certaine! La dernière fois que nous y avons été, Little Miss Sunshine avait 18 mois, même pas.

Et le dernier jour, nous visiterons le château de Chambord. Encore une chose que les enfants réclament régulièrement: visiter un château français. Pour préparer un peu notre visite, nous avons décidé de parler de Léonard de Vinci. Pour l’occasion, nous avons choisi une nouvelle lecture offerte: L’incroyable destin de Léonard de Vinci, génie universelle. Les enfants ont vraiment hâte de découvrir ce château.

Pour avoir quelques nouvelles en direct n’hésitez pas à nous suivre sur Instagram! 

Impatriation – L’impression d’une longue transition

Nous sommes de retour en France depuis la mi-juillet. Nous sommes installés dans notre nouveau chez nous depuis début septembre. Et pourtant, j’ai toujours encore l’impression d’être en transition. 

Je vous avais promis de faire un article sur mes propres impressions et ressentis face à cette impatriation, juste après avoir parlé des difficultés de Little Smiling Buddha face à ce challenge, nous y voilà.

J’ai mis du temps à rédiger cet article. A vrai dire, j’ai encore beaucoup de mal à prendre du recul sur la situation, à savoir ce qui tient de l’impatriation et ce qui tient de ma grossesse, mais comme finalement les deux sont liées, autant me lancer. Les informations et témoignages au sujet de l’impatriation sont assez rares encore sur Internet et en dehors de quelques groupes Facebook où finalement les témoignages sont assez noirs – venant surtout de personnes en difficultés suite à leur impatriation – j’ai décidé de partager mon propre témoignage.

Ce que je retiens de cette impatriation est que ce qui prime est l’état d’esprit dans lequel on quitte le pays où l’on a été expatrié. Si on est heureux de rentrer, tout se passera pour le mieux, malgré quelques difficultés passagères. Si on quitte son pays d’expatriation à contre coeur, ce sera évidement plus compliqué. Ca a été notre cas. Mais nous nous sommes préparé à ce retour non voulu.

Je me doutais fortement que le retour n’allait pas être facile pour nous. Nous avons donc essayé de nous préparer tant bien que mal. J’ai cherché des témoignages de personnes déja de retour en France. Et j’ai eu la chance de recevoir quelques témoignages très intéressant via mon compte Instagram.

Ce qui ressortait de tous les témoignages est qu’il vaut mieux s’attendre à ce que ce soit difficile et s’y préparer, plutôt que de se dire que tout ira bien puisqu’on rentre dans son pays et se prendre un « choc culturel » de plein fouet. Et c’est bien ce que nous avons fait.

Beaucoup d’expatriés connaissent une phase plus ou moins longue de nostalgie face à leur vie en expatriation. Nostalgie du pays, nostalgie d’un niveau de vie perdu, nostalgie de la culture perdue, nostalgie des amis et des cercles qu’on avait pu se créer là-bas… Dans notre cas, nous regrettons surtout le pays, la culture, le dépaysement à chaque coin de rue auquel nous nous étions habitué et qui était devenu notre quotidien.

Ce qui me manque personnellement le plus est de pouvoir me promener dans les petites rues de Shanghai, dans les vieux quartiers, découvrir encore cette culture qui me passionne, de communiquer facilement avec les gens malgré la différence de langue et de culture.

Une chose qui m’attriste pas mal ici en France: les gens ne communiquent pas beaucoup les uns avec les autres. Même à la sortie de l’école, ce n’est pas évident de parler avec d’autres parents. Les gens sont chacun dans leur téléphone ou dans leur stress quotidien et ne s’ouvrent que très peu aux autres. A chaque fois que je sortais en Chine, on venait me parler. Ici, j’ai beau sourire, dire bonjour, lancer quelques banalités, c’est rare que j’arrive à communiquer plus avec les voisins ou les parents de l’école…

Il faut dire aussi que je me sens en transition. Je suis dans l’attente de quelque chose. Mais je ne sais pas trop quoi. Un nouveau départ? Je ne sais pas, je me sens bien ici à redécouvrir les joies de vivre près de la nature et au rythme des saisons que j’ai connu toute mon enfance.  Une maison à nous? C’est un projet que nous réaliserons certainement dans les mois qui viennent, que ce soit pour y vivre ou pour en faire un investissement financier que nous pourrons utiliser même si nous repartons. Peut être est-ce simplement lié à l’état de transition dans lequel je suis effectivement: la grossesse. Mais je crois que c’est plus profond que ça. Je suis vraiment dans l’attente.

Alors j’ai l’impression de ne pas encore m’investir à fond dans cette nouvelle vie, de ne pas être sûre de nos choix parce que je ne sais pas où je veux qu’ils nous mènentNous essayons au maximum de vivre dans l’instant présent, de ne pas trop nous projeter. Mais dans la mesure où je ne sais pas encore dans quelle direction nous voulons aller, j’ai du mal.

Alors nous nous fixons des étapes. Et la prochaine, mais pas des moindres!, sera la naissance de notre troisième merveille. C’est déja tout un défi en soi. Ensuite, l’étape suivante sera certainement l’achat d’une maison. Que ce soit pour y vivre effectivement ou pour la mettre en location et repartir vivre dans un autre pays. Et au milieu de tout ça, mon projet professionnel, qui en l’état actuel de mon cerveau n’avance plus du tout… Je pense que ce sera mon objectif pour 2020: me décider et me lancer!

Dans les difficultés qu’il faut avoir en tête, il y a aussi l’administration française qui ne simplifie vraiment pas les démarches pour les impatriés. Il faut être motivé, savoir que ce sera long et essayé toujours d’avoir les gens au téléphone pour avancer doucement mais sûrement. Nous sommes actuellement trois sur quatre à être enregistré à la CPAM. C’est déja ça. Mais Little Smiling Buddha est toujours inexistant pour l’administration française… On est presque bon pour la CAF – sauf Little Smiling Buddha encore une fois – et la prochaine étape sera mon inscriprition à Pôle Emploi en espérant trouver une formation pour m’aider dans la création de mon entreprise.

En bref, près de trois mois après notre nouvelle installation, beaucoup de choses nous paraissent encore bien floues. Mais on avance. Progressivement. Je suis moi-même seulement entrain de prendre le nouveau rythme imposé par l’école. J’ai eu beaucoup de mal à m’y faire. Mais je crois avoir trouvé la solution. Je vous en parlerai certainement dans un autre article.

La clef est de continuer à voir les beaux moments, les réussites, les petits bonheurs du quotidien. Chaque jour, je m’efforce de noter mes trois petits bonheurs, les moments pour lesquels je suis pleine de gratitude. Je m’efforce de noter tous les moments où tout se déroule comme sur des roulettes, de le faire remarquer à toute la famille.

J’essaie de montrer la magie des saisons aux enfants, le bonheur d’avoir un jardin, de vivre près de la nature, la joie d’allumer un feu de bois quand le soir tombe,  la satisfaction de préparer un maximum de choses par soi-même avec ses mains.

Nous sommes heureux ici. Mais une partie de notre coeur est encore là-bas. Nous en parlons tous les jours. Nous continuons de communiquer avec Ayi au moins une fois par semaine. Nous voulons continuer de pratiquer notre chinois pour pouvoir retourner en Chine, au moins en vacances et communiquer avec les gens comme nous avions la chance de le faire ses dernières années. La Chine fait désormais partie de notre vie. Et nous ne l’oublierons pas.

Mon impression de transition vient beaucoup du fait que nous n’avons pas encore de projets à long terme bien définis, seulement des idées, des envies. Nous voulons nous laisser le temps de voir comment évoluent les choses ici avant de nous décider à rester ou repartir. Chaque chose en son temps…

Je vous donne rendez-vous dans quelques mois pour refaire un bilan de cette impatriation et voir comment nos idées, nos impressions ont évolué…

Ecole – Impatriation et difficultés d’adaptation en maternelle

Little Smiling Buddha a maintenant 4 ans et quelques mois. Et il a vécu ces derniers mois d’énormes changements dans sa vie: un déménagement à l’autre bout du monde dans son pays d’origine dans lequel il n’avait jamais vécu jusqu’alors, l’abandon de tous ses repères, de ses amis et de son école à la fin de l’année pour une nouvelle école dans un nouveau pays à la rentrée, l’annonce de la naissance prochaine d’un nouveau membre dans notre famille. Et ça fait beaucoup pour lui.

Malgré le fait qu’on l’ait préparé à notre départ de Chine, Little Smiling Buddha est celui qui manifeste le plus régulièrement son manque de la Chine depuis notre retour en France. Ses amis de l’école et son ancienne école sont ce qui lui manque le plus, avec Ayi. Il avait bien compris qu’il devait dire au revoir à ses amis, que l’on ne les reverrait pas de si tôt, mais entre le sacoir et le vivre, il y a encore une grande différence…

Little Smiling Buddha va à l’école depuis qu’il a à peine un peu plus de deux ans. J’ai eu l’opportunité d’être sa maîtresse en Toute Petite Section et même si son adaptation à mon départ à midi – ma collègue prenait le relais en Chinois l’après-midi avec la classe – tout s’est relativement bien passé. Son année de Petite Section s’est très bien passé, il n’a jamais rechigné à aller à l’école ou si peu. Jusqu’à ce qu’il nous montre qu’il avait appris à lire seul – ou plutôt par imitation de sa soeur! A partir de ce moment, il est devenu plus turbulent à l’école – il s’ennuyait! – et ne voulait pas trop y retourner – « Maman, on fait que des trucs de bébé! ». Après discussion avec ses maîtresses, qui ont pris en compte sa nouvelle acquisition, tout s’est à nouveau bien passé.

Il avait hâte de retourner à l’école en septembre. Et la rentrée en France, dans une nouvelle école, avec de nouveaux copains, s’est relativement bien passée. Mais passée la première semaine, il a réalisé qu’il ne reverrait plus ses copains de Shanghai. Je crois que c’est vraiment à ce moment qu’il a compris que nous ne retournerions pas vivre à Shanghai, que ce n’était pas temporaire. Au courant de la semaine, il est devenu de plus en plus difficile de le déposer à l’école deux fois par jour. Il éternisait les câlins et les bisous, ne voulait pas me lâcher sans pleurer. Le vendredi, alors que les câlins s’éternisaient depuis dix minutes, les maitresses ont fini par me l’arracher des bras et par l’emmener hurlant avant de refermer la porte.

Je me suis sentie horriblement mal. Pour lui, pour moi. Je n’avais pas réussi à réagir et je me suis jurée que ça n’arriverait plus. Je savais qu’il allait rapidement se calmer – par résignation -, mais je savais aussi que quelque chose pouvait casser et qu’il pouvait ne plus avoir confiance du tout en ses maîtresses et ne plus vouloir retourner à l’école du tout. J’ai cogité toute l’après-midi.

J’ai décidé de remettre en place ce que j’avais déja mis en place pour Little Miss Sunshine à l’époque: la journée joker. Une journée par mois qu’il peut choisir où il n’ira pas à l’école. Cela permet notamment à l’enfant d’avoir une marge de manoeuvre et de se sentir actif dans ce domaine également.

Et je lui ai offert son lundi. Nous avons pu parler à coeur ouvert tous les deux. Il m’a clairement expliqué que ses copains de Shanghai lui manquaient, que c’était difficile de se faire de nouveaux copains et qu’il n’en avait pas pour le moment. Je lui ai dit à quel point j’avais été choquée et triste vendredi midi quand la maîtresse l’a emmené dans la classe en pleurant, que j’étais désolée, que je n’avais pas su réagir. Mais il n’a pas eu l’air d’en avoir garder un traumatisme. Heureusement. Nous avons décidé ensemble d’aller voir la maîtresse le mardi pour lui parler. Nous avons aussi décidé pour ne plus revivre le déchirement de vendredi de se faire trois bisous et trois câlins et ensuite il ira en classe seul, lui-même après un dernier regard.

Le mardi, nous sommes retournés à l’école et j’ai demandé à parler à sa maîtresse. Elle a su me rassurer. Elle m’a dit que Little Smiling Buddha est un enfant qui sait jouer seul, qui n’a pas forcément besoin des autres enfants pour jouer et que ce n’est que lorsque lui le décide que les autres enfants jouent avec lui, mais qu’il a déja plusieurs copains de ce qu’elle a pu observer. J’ai pu lui expliquer que Little Smiling Buddha a besoin de défi – il a notamment été déçu de ne pas avoir à parler une deuxième langue à l’école! – et qu’il sait déja très bien déchiffrer. Elle m’a expliqué qu’elle avait mis en place un moment où Little Smiling Buddha leur partage des mots en Chinois chaque matin au moment du rassemblement. Elle m’a aussi dit qu’elle leur apprenait les signes associés à la parole de la Langue des Signes Française, notamment au travers de comptines et qu’il avait l’air d’adorer.

Elle m’a proposé de le changer de classe et de le mettre directement en Grande Section puisqu’il lit déja. J’ai refusé. Il a eu assez de chamboulements. Et je sais à quel point la maternelle est un moment béni où l’enfant à besoin de manipuler et jouer – même s’il sait déja lire ou écrire – pour acquérir les capacités suivantes. Lui ôter une année de développement de sa motricité fine ne serait pas forcément bon pour lui. Nous avons décidé de surveiller toutes les deux l’évolution et de se rencontrer dès que nécessaire.

Depuis, ça va mieux. Dans la rue, régulièrement, en passant on entend « Salut Little Smiling Buddha! ». Il en a donc pleins des copains. Je crois surtout avec le recul qu’il n’a pas fait le deuil de ses camarades de Shanghai. Il avait besoin de temps pour ouvrir son coeur aux nouveaux copains.

Progressivement, nous nous sommes tenus aux trois bisous, trois câlins et il est parti avec un pincement au coeur, mais sans pleurs et sans regrets vers sa classe. C’est encore fragile, je le sais bien. Mais il a repris confiance.

Les vacances de début novembre lui ont fait beaucoup de bien. Il est retourné à l’école avec plus d’entrain. C’est durant les vacances qu’il a vraiment commencé à me parler de ses nouveaux copains. Personne ne peut l’aider à faire le deuil de ses anciens camarades, c’est lui seul qui peut y arriver, mais nous sommes là pour l’entourer, le soutenir et on sent qu’il est vraiment sur la voie de la guérison

Cet article pour vous dire l’importance d’entourer et de soutenir ses enfants dans un retour d’expatriation, exactement comme au départ d’une expatriation. Ce n’est pas évident pour nous, mais ce n’est pas évident pour eux non plus. Little Smiling Buddha n’a aucun rattachement particulier avec la France, si ce n’est des souvenirs de vacances. Nous aurions pu arriver dans n’importe quel autre pays du monde, il l’aurait vécu de la même manière. C’est une nouvelle expatriation pour lui. Et la première. Puisqu’il est né en Chine.

Si vous avez des expériences similaires à partager en commentaire, n’hésitez pas! 

Expatriation – Être étranger en Chine

C’est une des questions que j’ai le plus régulièrement eu sur Instagram durant le temps où nous avons vécu en Chine: comment est-ce que nous vivions le fait d’être vraiment des étrangers dans le pays où l’on vit et est-ce que les Chinois sont accueillants ou plutôt racistes?

Ce qui est sûr, c’est que nous avions la tête de l’étranger. Clairement, en tant que caucasien, nous n’avons vraiment pas la même tête que les asiatiques, on est donc largement repérable au milieu de la foule. On ne passe pas inaperçu.

En fonction des périodes et de notre niveau de Chinois, nous avons eu différentes réactions. Dans un premier temps, on nous demandait beaucoup si nous étions / ou on nous désignait comme étant Américains ou Russes. Américains tout simplement parce que c’est le raccourci classique: étranger = américain (un peu comme chez nous: asiatique = chinois). Russes plutôt à partir du moment où Little Smiling Buddha a eu de belles boucles blondes et parce qu’il y a une grande communauté russe en Chine.

Plus tard, quand nous parlions bien Chinois, on nous demandait régulièrement si nous étions originaire du XinJiang – une des provinces chinoises du Nord où certains ouïghours ont un faciès beaucoup plus proche des caucasiens. C’était régulièrement le cas pour Papa Lou – surtout à partir du moment où il s’est laissé pousser la barbe – mais j’ai également eu la question plusieurs fois.

Quand on répondait que l’on est Français, les réactions étaient généralement toujours les mêmes: les Chinois voient la France comme un pays globalement agréable à vivre et  la plupart du temps, on nous parlait foot, marques de voitures françaises ou festival de Cannes. On nous demandait systématiquement si on venait de Paris. Paris = France. Un autre raccourci. 

Globalement, les Chinois parlent des étrangers en utilisant le terme de Laowai. Terme qui marque un certain respect à l’origine à cause de  lao « vieux ». Mais qui par certains aspects (notamment l’utilisation de ce terme par les médias pas toujours très sympa avec les Laowai) à aujourd’hui perdu ce côté et dans la bouche de certains est devenu plus péjoratif. En cinq ans, nous avons surtout vu un changement de terminologie, on en revient de plus en plus au terme classique de « WaiGuoRen« . En définitive, on sera donc toujours traité « d’étrangers » quel que soit le contexte que se soit dans un sens très amical, presque familier ou plus factuel, voir péjoratif. Que ce soit les enfants « Waiguo XiaoPengyou » ou les adultes.

Le plus difficile à vivre pour nous, à notre arrivée et encore régulièrement quand nous étions dans des lieux très touristiques est le fait d’être tout le temps photographié et touché. Surtout les enfants. Je me suis retrouvée, quelques semaines après être arrivée en Chine, entouré d’une vingtaine de Chinois sur le Bund à Shanghai qui nous matraquaient de photos Little Miss Sunshine et moi, et qui nous ont bloqué le passage pour toucher la petite, mais aussi mes cheveux. J’ai trouvé la situation très stressante. Jusqu’à la fin nous avons lutté contre les photos intempestives et jusqu’à la fin les enfants ont dû se battre pour ne pas être touché à longueur de temps. Avec le temps, et sa compréhension grandissante du Chinois, Little Miss Sunshine a pris l’habitude de se défendre elle-même. Mais ce comportement des Chinois est vraiment resté un traumatisme pour elle. Pour Little Smiling Buddha, ça a été complètement différent. Il est né dedans et il a rapidement appris à en jouer. Et en fonction de son humeur, il se laissait volontiers photographier par les jeunes filles qui lui demandaient.

Alors évidement, des photos nous en avons fait des centaines, des milliers certainement, de bon coeur, avec des gens qui nous ont gentiment demandé l’autorisation, qui nous ont rendu un service, qui nous ont invité, qui nous ont offert quelque chose, qui ont fait l’effort de faire la conversation avec nous avant de se jeter sur nous pour nous photographier et nous toucher. Mais parfois, les demandes pouvaient être vraiment nombreuses et insistantes.

Il y a plusieurs explications au fait que les Chinois aiment toucher les étrangers. Il y a le fait qu’ils en voient encore relativement rarement, surtout les gens de la campagne, et qu’on dit en Chine que de toucher un étranger au « cheveux d’or » porte bonheur. Il y a aussi le fait que les Chinois papouillent systématiquement les enfants en Chine, les leur comme les autres. Ils aiment toucher leurs visages ou leurs mains. C’est très culturel. Mais pour nous qui avons éduqué nos enfants à ne pas se laisser faire sans consentement, c’est quelque chose de très difficile à vivre. Particulièrement pour Little Miss Sunshine.

Il y a aussi tout un mythe autour de la beauté des étrangers. Les enfants chinois sont donc toujours amené par leurs parents à regarder combien les enfants étrangers sont beaux avec leur peau blanche, leur grand yeux, leur joli nez. C’est assez gênant pour moi, particulièrement parce que j’ai toujours l’impression qu’ils dénigrent leur propre enfant en leur disant cela. Je me sens toujours très mal à l’aise. Et souvent dans ce cas, j’essayais de glisser un mot en disant que l’enfant aussi est beau.

Evidemment, des réactions racistes nous en avons eu également. La première et la plus régulière était les taxis qui ralentissaient et puis reprenaient leur route quand ils voyaient que nous étions des étrangers. La plupart du temps, ça ne m’a pas dérangé. Mais quand j’étais enceinte de Little Smiling Buddha et que je devais me rendre très régulièrement à l’hôpital, je me suis souvent agacée de ces taxis qui s’arrêtaient devant moi, avant d’appuyer sur le champignon quand j’allais ouvrir la porte… C’est ainsi que mon moyen de transport préféré est devenu le bus et puis plus tard le vélo.

Une autre chose qui m’a régulièrement agacé est le fait que je parlais Mandarin avec les gens et qu’ils ne faisaient aucun effort pour me répondre en Mandarin. Certains Shanghaiens sont d’ailleurs champions pour ça. Ils s’estiment un peu au-dessus de tout le monde et n’hésitent pas à parler Shanghaiens aux étrangers et aux Waidi Ren (Chinois d’ailleurs en Chine). Je leur demandais donc expressément de me répondre en Mandarin, mais là encore, c’était souvent peine perdue. Ca m’agaçait particulièrement quand ça arrivait avec les gens du management de la résidence où nous habitons, car ils nous connaissaient et le faisaient donc exprès. Dans le même esprit, il y avait ceux qui ne me répondait pas directement quand je posais une questions en Chinois, mais qui répondaient à la personne chinoise à côté de moi, en parlant de moi à la troisième personne. Ca pouvait me rendre chèvre! Surtout avec les gens du management de la résidence. Evidement, ce n’était pas le cas avec tout le monde, seulement certaines personnes.

Nous avons été particulièrement mis à mal lors de la mésaventure de Papa Lou à vélo. Je vous invite à aller lire mon article, si vous ne l’avez pas lu. Avoir affaire à la police, à la justice dans son pays est déja une chose peu agréable, mais quand en plus on est dans un pays étranger, dont on ne connaît pas les usages, parfois les lois – même, si on est d’accord, on est censé les connaître – est vraiment très difficile. Quand en plus, il y a le problème de la langue et le fait que la police ne fait aucun effort pour communiquer avec les étrangers. C’était vraiment une expérience éprouvante.

Mais globalement, les Chinois sont particulièrement accueillant. Surtout quand on arrive à trouver un sujet de passion / d’intérêt commun(e.) Pour nous, c’était souvent la poterie ou le thé. Souvent les enfants aussi tout simplement. Notre vision de l’éducation. J’ai eu de belles conversations avec beaucoup de Chinois à ce sujet: les différences de vision, d’éducation, les contraintes de la société,…

Comme vous le savez certainement, malgré nos mésaventures, nous serions bien resté encore quelques années en Chine. C’est un pays, un peuple qui nous a finalement très bien accueilli et qui a su nous donner envie d’en découvrir toujours plus… 

Impatriation – Leur première rentrée scolaire en France

L’école n’a pas été un sujet de stress dans la famille Kangourou suite  à ce retour d’expatriation. Le seul impératif que nous avions était de trouver une maison à louer afin d’avoir un justificatif de domicile et de pouvoir ensuite les inscrire tranquillement à l’école.

Je n’étais pas stressé car un des avantages à vivre en France est que l’école publique est gratuite et comme l’instruction est désormais obligatoire dès trois ans, que ce soit Little Miss Sunshine ou Little Smiling Buddha, à partir du moment où je les inscris, la mairie devait trouver une place à mes enfants. Ils ont tous les deux suivi un cursus franco-chinois en Chine et j’avais évidement leur dossier scolaire sous la main au cas où.

Personne ne m’a demandé le dossier scolaire des enfants. Ni pour l’entrée en CE2 de Little Miss Sunshine, où j’ai dû un peu m’imposer pour parler quelques mots avec la maîtresse avant la rentrée et lui expliquer en quelques mots le parcours quelque peu atypique de Little Miss Sunshine, ni pour l’entrée en Moyenne section de Little Smiling Buddha. Le seul papier indispensable: la radiation de leurs écoles respectives à Shanghai.

Le jour où nous avons signé le bail pour la location de notre maison, nous sommes également passé à la mairie du village pour pré-inscrire les enfants à l’école. C’était le 28 août. J’ai eu un rendez-vous avec la directrice de chaque école la semaine suivante, alors que la rentrée avait déja eu lieu. J’ai demandé une rentrée pour le lundi 16 septembre pour mes enfants, en croisant fort les doigts que notre conteneur serait arrivé à cette date. On ne m’a pas posé plus de questions.

J’ai eu la chance de pouvoir participer à la réunion de rentrée de la classe de CE2 de Little Miss Sunshine. J’ai donc eu l’occasion de rencontrer – rapidement – la maîtresse, de voir un peu sa manière de travailler et d’être rassuré quant à l’accueil des « spécificités » de Little Miss Sunshine. Elle a été ravie et rassuré également que je lui décrive un peu le déroulé de son année scolaire et que je lui présente quelque peu sa maîtresse en rentrant.

Le lundi 16 septembre, le réveil a sonné à 6h45. Tout le monde était debout et habillé à 7h. Nous avons pris le petit-déjeuner tous ensemble. Papa Lou a quitté la maison vers 7h30, comme à son habitude, et les enfants et moi avons terminé notre petit-déjeuner tranquillement. A 7h45, nous sommes allés terminé de nous préparer: brossage de dent, coiffure, chaussures, contrôle des sacs, … Nous avons quitté la maison à pied à 8h10. Mais quel luxe immense! 

Nous sommes arrivés devant la grille de l’école vers 8h20. La directrice de l’école de Little Miss Sunshine m’a tout de suite reconnue, elle nous a accompagné trouver la maîtresse de Little Miss Sunshine. Sa maîtresse s’est présentée et puis elle a emmené Little Miss Sunshine dans la cour de récréation pour la présenter aux copines de classe. Quand je l’ai quitté, elle était déja entouré d’une dizaine de copines qui lui posaient tout un tas de question avec un grand sourire aux lèvres…

Il était donc temps d’aller découvrir la classe et la maîtresse de Little Smiling Buddha. La directrice de l’école maternelle nous attendait devant la porte. Elle nous a présenté sa maîtresse et sa classe. Little Smiling Buddha a été un peu plus intimidé. C’était en fait la première fois pour lui qu’il allait vivre sa rentrée seul en ne connaissant ni les locaux, ni les maîtresses, ni les copains.

L’atsem et la maîtresse de Little Smiling Buddha nous on permis de rentrer ensemble dans la salle de classe. J’ai présenté quelques jeux à Little Smiling Buddha pour l’inciter à partir à la découverte. La maîtresse terminait l’accueil des parents. Et puis elle est venue vers nous pour nous expliquer un peu le fonctionnement de la classe. Little Smiling Buddha aura deux maîtresses, la maîtresse principale les lundis et mardis et la maîtresse remplaçante les jeudis et vendredis. Ca ne l’a pas beaucoup perturbé puisqu’il avait déja deux ou trois maîtresses à l’école en Chine. La seule chose qui l’a intrigué était le fait que toutes ses maitresses parlent Français 😉

Je les ai tous les deux récupéré ravis à 11h30. Nous sommes rentrés à la maison pour déjeuner ensemble dans le jardin, au soleil. Encore un luxe immense! L’après-midi, ils sont repartis à l’école avec le sourire aux lèvres et en courant. Plutôt bon signe! Nous n’avons eu qu’une seule crise de larmes de la part d’un Little Smiling Buddha épuisé par les microbes, en début d’après-midi, le dernier jour de la semaine. Il a réussi à se calmer grâce à mon aide, et les maîtresses autour – qui n’y croyaient pas – ont fini par nous féliciter d’avoir aussi bien géré, dans le calme, la bienveillance et l’écoute mutuelle. Il est finalement parti à la main de la maîtresse pour aller jouer avec ses camarades.

Les horaires de l’école sont vraiment réguliers, ce qui me rassure sur le rythme que nous allons prendre à l’année. 8h30 – 11h30 et 13h30 – 16h30. Pas d’école le mercredi ou le samedi. Ca change beaucoup les enfants une journée d’école en moins par semaine!

Au bout de la première semaine, ils n’avaient pas vraiment l’impression d’avoir été à l’école. Ils rigolent encore tous les matins en calculant que demain ou après-demain ils n’ont pas classe.

Je dois bien avouer que pour moi, le rythme est serré. Entre le ménage, la préparation des repas/goûters, les courses, … je n’ai le temps de rien. Et que d’ici quelques semaines, les enfants iront à la cantine un jour ou deux par semaine afin que je puisse me consacrer à d’autres projets. Mais en attendant, je profite de chaque seconde avec eux! 

Et vous, comment s’est passé la rentrée? 

Jamais deux sans trois…

Je l’ai annoncé il y a quelques jours sur Instagram, c’est avec beaucoup d’émotions que nous avons appris peu de temps après notre retour en France que j’étais enceinte.

Si vous nous suivez depuis quelques temps, vous savez que ce troisième bébé, nous le voulions, nous le rêvions, nous l’attendions depuis un bon bout de temps maintenant, mais que jusqu’à présent nous n’avions pas encore eu le courage de sauter le pas

Avec tous les changements qui se profilaient dans nos vies avec cette fin d’expatriation, ce troisième bébé a évidement fait partie de nos discussions et de nos priorités. Nous nous étions d’ailleurs dit qu’une fois installés, le déménagement et le gros des démarches derrière nous, ce bébé serait une de nos priorités.

Il faut croire qu’il nous a entendu, qu’il était prêt un tout petit peu avant nous et qu’il a voulu nous faire la jolie surprise d’être notre dernier cadeau de Chine… Et c’était donc une totale surprise quand j’ai noté mon retard de règles. J’ai d’ailleurs d’abord pensé au stress du départ, à l’ascenseur émotionnel des derniers mois, je me suis dit que je devais laisser un peu de repos à mon corps, faire un check-up chez le médecin et voir si je ne manquais pas de vitamines.

Quand j’ai fait le test de grossesse, Papa Lou m’a dit: « si il est négatif, je serai soulagé. Si il est positif, je serai le plus heureux. » Et c’est exactement ça. On aurait été soulagé de savoir qu’on a encore un peu de temps pour se faire à l’idée et surtout emménager et régler toutes nos démarches administratives en amont. Mais finalement, nous sommes les parents les plus heureux du monde à savoir que ce bébé s’est installé au creux de mon ventre en Chine, juste avant notre départ, comme un cadeau…

C’était le moment. Le bon moment. Et il l’a décidé pour nous. Et je ressens une immense gratitude face à la vie, face à nos corps, face à ce bébé, de nous faire ce merveilleux cadeau.

Nous l’avons très tôt annoncé aux enfants, parce qu’ils font partis de ce projet familial. Ce n’était pas non plus une surprise pour eux, c’est une discussion que nous avions régulièrement eu en famille, avec eux. Little Miss Sunshine est aux anges, elle aimerait d’ailleurs encore plein de petits frères et de petites soeurs si on l’écoutait! Little Smiling Buddha, qui rêve d’être grand frère, est absolument ravi. Il parle de ce bébé tous les jours, il fait des bisous et des câlins à mon ventre dès qu’une occasion se présente. Il est déja complètement investi dans la grossesse. Et ça me rend tellement heureuse!

J’ai, nous avons beaucoup évolué depuis ma première grossesse. Et j’avais d’autres préoccupation à notre arrivée en Chine que de me concentrer sur ce que j’attendais vraiment de la grossesse et de mon accouchement, mais cette fois-ci, je veux quelque chose de différent, de plus naturel.  Je rêve de garder la surprise du sexe de ce bébé jusqu’au bout. Je rêve d’un accouchement physiologique entre les mains d’une sage-femme qui ferait tout le suivi de ma grossesse. Je rêve de rentrer à la maison quelques heures après avoir accouché et de retrouver les miens, notre meute, le plus rapidement possible. Je rêve d’être discrètement aidée et soutenue durant mon mois d’or pour toute la logistique de la maison, parce que c’est le plus beau des cadeaux que l’on peut faire à une jeune maman et son nouveau-né. Et je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour y arriver. La vie et mon bébé décideront du reste…

Encore une merveilleuse nouvelle aventure qui nous attend! 

[Impatriation] Notre installation en région parisienne

Je vous l’annonçais dans un précédent article, malgré quelques difficultés, nous avons eu la chance de pouvoir louer la première maison sur laquelle nous avons eu un coup de coeur. J’essaierai d’ailleurs de préparer un article avec des photos de la maison dès que nous serons un peu mieux installé.

Nous avons donc pu signer le bail, faire l’état des lieux et récupérer les clefs de la maison dès la fin du mois d’août. Nous avons ainsi pu profiter d’une semaine avec la maison vide pour revenir dans la région parisienne et rafraichir les peintures.

Papa Lou a repris le travail le 2 septembre à Paris. Les enfants ont passé quelques jours chez Papapa et Mamama et moi et mes beaux-parents, nous sommes revenus en région parisienne pour nous atteler au nettoyage et au rafraichissement des peintures de la maison.

J’ai également profité de ces deux jours dans notre nouveau village pour  terminer d’inscrire les enfants à l’école. Une fois que nous avions signé le bail, rien ne nous empêchait plus de les inscrire à l’école. Mais ce n’était qu’une pré-inscription. Ce n’est qu’après avoir eu le rendez-vous avec chacune des directrices des deux écoles et d’avoir fixé la date de leur rentrée au lundi 16 septembre que les inscriptions ont été définitives.

Nous sommes revenus en Alsace après cette courte semaine en région parisienne dès le vendredi soir. Papa Lou n’est pas rentré en Alsace. En effet, je devais reprendre la route dès dimanche matin avec Mamama et les enfants pour revenir en région parisienne, pour le vrai déménagement.

Nous avons attendu la confirmation de la livraison de notre conteneur avec impatience. Il était prévu qu’il arrive le lundi 9 septembre. Evidemment toute notre installation et la reprise de l’école dépendait de la livraison du conteneur, puisque nous n’avions sinon aucunes de nos affaires. C’est aussi pour cette raison que je n’ai demandé la rentrée des enfants que le lundi suivant pour m’assurer d’avoir une semaine de battement pour le conteneur au cas où il devait arriver plus tard…

Mais nous avons eu énormément de chance! Le conteneur a été contrôlé et relâché par les douanes dans les temps, la livraison était bien prévu lundi matin à 8h…

J’ai donc chargé la voiture avec Papapa avec les affaires que nous avions en Alsace (dois-je préciser qu’il s’agissait essentiellement de feuilles de thé, de matériel pour faire de la bière, du savon et du tofu…). Et nous avons quitté l’Alsace tôt dans la matinée du dimanche pour arriver milieu d’après-midi en région parisienne et décharger la voiture à la maison.

Je précise que durant le temps où nous étions en région parisienne, l’entreprise de Papa Lou nous payait un appartement à Meudon. C’est donc là que nous avons logé durant tout ce temps.

Et lundi matin, avant 8h, le conteneur était devant la porte de notre maison. Le voici, ce conteneur qui a contenu toutes nos affaires durant près de deux mois. Je vous ferai un article spécifique sur le déménagement international pour vous en parler plus précisément.

Je tiens tout de même à préciser que tout avait été vraiment très bien emballé par les déménageurs chinois qui ont vraiment fait un sacré bon boulot, surtout par rapport aux déménageurs français que nous avions eu lors de notre départ en Chine.

Les déménageurs ont passé la matinée à déposer les cartons dans les différentes pièces de la maison et à déballer et remonter les meubles. Ils ont terminé leur travail vers 13h. De notre côté, nous avions commencé à ouvrir les cartons et ranger nos affaires, ce que nous avons poursuivi durant plusieurs jours…

Petit à petit, nous avons commencé à nous installer vraiment. Nous avons retrouvé nos affaires. Les enfants ont passé une semaine à ouvrir leur carton de jeux et à les redécouvrir un à un, toujours avec le même émerveillement! Entre les cartons et la balançoire dans le jardin, je ne les ai pas entendu pendant toute la semaine!!!

C’est avec un grand bonheur que j’ai pu recommencé à cuisiner avec mes propres affaires. J’ai pris un plaisir immense à le faire avec les enfants, comme nous l’avions toujours fait jusqu’à présent. Little Smiling Buddha gagne de plus en plus en autonomie et c’est vraiment très agréable! Quant à Little Miss Sunshine, du haut de ses 8 ans, elle est quasiment capable de tout faire seule.

Je me suis remise à mes listes de menus de la semaine (d’ailleurs je devrais les remettre en ligne, car ça fait partie des choses qui vous intéressaient pas mal!) ainsi qu’à mes listes de courses. Nous avons décidé d’acheter un maximum de choses au marché de producteurs locaux et au magasin bio de producteurs français. C’est beaucoup plus simple ici de limiter ses déchets, d’acheter en vrac, de faire des efforts sur ce que l’on achète, et c’est quelque chose sur lequel nous allons vraiment travailler en famille dans les prochains mois.

Nous avons commencé à découvrir la nature environnante. Nous sommes à moins de 5 minutes à pied des champs, de la forêt et des bords de l’Oise. Nous sommes déja allés récolté des noisettes fraîches pour le petit-déjeuner et des mûres avec lesquelles Papa Lou a préparer un sirop pour l’apéritif des enfants.

La maison commence tout doucement à ressembler à une vraie maison, avec des meubles, un semblant de décoration, des lits, des jouets qui traînent, un barbecue dans le jardin, des pommes de terre et des carottes dans le cellier… Il ne nous manque que le canapé, la table basse et la table de la salle à manger. Le canapé arrive sous peu. Quant aux tables, elles ont été commandé et sont en cours de production…

Nous avons profité d’avoir une cheminée pour commander du bois pour alléger la facture d’électricité cet hiver. Avec quelques belles flambés le soir avant de s’endormir, les murs de la maison seront moins froid pour la nuit… Nous avons également fait le choix de choisir un fournisseur d’électricité verte, mais là encore, je vous en parlerai dans un article dédié à tous ses petits pas que nous sommes entrain de faire vers une consommation plus raisonnée…

Lundi, 16 septembre, les enfants ont fait leur première rentrée en France, mais je vous en parlerai bientôt dans un article spécifique… Ce retour à la routine marque la fin de notre emménagement. Même si tout n’est pas terminé…

[Impatriation] Louer une maison en région parisienne

Trouver un logement après un retour d’expatriation, plus ou moins long, est primordial et pourtant difficile. C’est la première étape qui va permettre de débloquer les étapes suivantes de l’impatriation. En effet, sans adresse en France, impossible de reprendre un cours normal dans sa vie. Pour n’importe quelle démarche, un justificatif de domicile vous sera demandé (inscription à l’école des enfants, location d’une voiture, réinscription à la sécu ou à la CAF, inscription à Pôle Emploi, achat d’un forfait téléphone, récupération du courrier …)

La vue de la septième maison

Si vous n’avez conservé aucun logement suite à votre expatriation, vous avez, comme nous, deux choix: la location ou l’achat. Je parlerai ici de notre expérience et donc de la location. Pour comprendre notre choix, voici quelques explications: nous n’avions aucun moyen de rentrer en France plus tôt pour chercher une maison à acheter et il faut savoir qu’en règle générale, il faut bien compter trois mois entre le moment de l’achat d’une maison et le moment où l’on peut enfin s’y installer. Nous n’avions pas ce temps pour attendre. Nous n’avions en gros qu’un mois et demi pour trouver un logement et nous y installer. Je précise tout de même que l’entreprise de Papa Lou, nous paie actuellement un appartement à Meudon pour une durée d’un mois (qui peut être prolongé d’un mois) pour nous simplifier nos recherches.

La cuisine toute équipée de la sixième maison

Nous avons commencé à chercher une maison à louer en région parisienne début août. Nous pensions que c’était une très mauvaise période, à cause des vacances, mais toutes les agences nous ont certifié qu’au contraire, c’est la meilleure période et celle où ils ont habituellement le plus de choix. En effet, les locataires déménagent et les futurs locataires sont en vacances. La difficulté réside plutôt dans le fait de jongler avec les fermetures des agences immobilières à cause des vacances.

Suite parentale avec salle de douche et grands placards dans la cinquième maison

Après expérimentation, la solution la plus efficace est de faire les annonces sur SeLoger.com et LogicImmo.com tous les deux jours: tout ce que les agences ont à louer s’y trouve. On fait une liste de ce que l’on cherche vraiment: loyer maximum, nombre de pièces ou de chambres, m2, jardin et/ou garage, … On évite d’avoir trop d’attente pour ne pas être déçu d’office, car il faut tout de même savoir que les biens sur le marché sont vraiment limités en région parisienne (surtout pour les maisons) . A titre d’exemple, voici ce que nous avions retenu comme impératif:

  • Trois chambres
  • Un petit jardin
  • Une pièce / un espace qui puisse accueillir notre atelier (pour le tour de potier notamment)
  • Le loyer maximal
  • La proximité avec une gare menant sur La Défense

Évidement durant les visites, certains autres critères apparaissaient, comme plus ou moins indispensables: la luminosité dans la maison, la taille des pièces, le fait d’avoir ou non deux toilettes (à quatre, c’est quand même plus compliqué avec un seul 😅), l’équipement de la cuisine (certaines maisons n’avaient rien du tout, même pas de meubles dans la cuisine, d’autres étaient toutes équipées: ce n’était pas forcément un critère indispensable, mais un critère dont nous avons tenu compte rapport au prix du loyer), et puis nous avons revu notre notion de proximité avec une gare à la hausse …

La cabane de jardin dans la quatrième maison

Ensuite, le plus efficace est d’appeler directement l’agence immobilière qui est en charge du bien. Nos mails ou messages via les sites sont à chaque fois resté sans réponse. En appelant, on sait en temps réel si le bien est encore disponible et si l’agence n’est pas en vacances. Il est également intéressant de préciser de suite le caractère atypique du dossier pour voir la réaction du conseiller: certains n’y ont vu aucun inconvénient, d’autres ont de suite refusé. On en profite pour prendre rendez-vous pour une / des visite(s) si possible.

Grâce à cette technique, nous avons pu visiter sept maisons. Toutes celles qui correspondaient à nos critères, étaient encore sur le marché et dont les agences étaient ouvertes. La première nous a plu, mais le jardin était microscopique. Même pas moyen d’y mettre une table pour déjeuner dehors. Nous avons hésité (car nous ne voulions pas nous fermer trop de portes) et finalement nous n’avons pas déposé de dossier. La deuxième était louée par des particuliers. La maison était clairement insalubre et ils en demandaient un prix hallucinant (terre battue sous les meubles de la cuisine, moisissure dans toute la seule salle de bain, la maison semblaient humide et froide alors qu’il faisait 30 degrés, combles aménagés dont on nous a largement vanté les mérites, mais accessible par une échelle bancale et sans fenêtre 🤔) . La troisième est celle sur laquelle nous avons craqué. Elle avait tout pour nous plaire. Nous avons donc tout de suite déposé un dossier. La quatrième nous a également plu, bien qu’atypique et moins pratique que la précédente, nous avons décidé de déposer un dossier également. La cinquième et la sixième étaient identiques et quasi côte-à-côte. Les maison en elles-même elles étaient bien, mais situées en plein milieu d’un immense centre commercial, juste derrière un supermarché (bonjour les nuisances le matin à 5h lors des livraisons 😓), enfin la septième est celle qui était clairement la plus belle et la plus à notre goût, malheureusement plus loin pour Papa Lou et plus chère à équiper (la cuisine était vide). Nous avons tout de même déposé un dossier pour couvrir nos arrières.

Une des chambre avec un lit en mezzanine dans la quatrième maison

Nous avons donc fait le choix de déposer trois dossiers pour trois maisons. À chaque fois, nos choix et nos raisons ont été exposés aux agents immobiliers. Certains ont refusé que l’on dépose des dossiers en parallèle sans attendre les réponses précédentes, avec le risque que le bien soit loué entre temps (ça aurait été le cas pour les deux maisons dans le centre commercial, mais on n’avait pas l’intention de déposer de dossier, donc ça n’a pas posé de problème) Pour les deux autres maisons pour lesquelles nous avons déposé un dossier, nous avions bien précisé que c’était un deuxième choix, que la priorité restait la première maison. Les agents immobiliers ont bien compris notre choix.

Une partie du jardin dans la troisième maison

En ce qui concerne proprement le dossier, la principale difficulté pour nous était d’avoir été résident Chinois et donc d’avoir payé nos impôts en Chine. Nous avons eu la chance de pouvoir rassembler l’équivalent de l’ensemble des documents demandés pour la location: certificat de l’employeur, avenant au contrat de travail, fiches de paie, relevé d’impôts en Chine, certificat d’hébergement de l’entreprise en Chine… mais la plupart des documents étaient en Anglais.

Deux conseils pour se faciliter la tâche:

  • Essayer de rassembler un maximum des documents nécessaires équivalent dans votre pays d’expatriation, pour prouver votre bonne volonté.
  • Et discuter beaucoup avec les agents immobiliers, si ils le veulent bien, ils ont un certain pouvoir sur le dossier.

Finalement, une autre difficulté était que Papa Lou est, à la date du dépôt de dossier toujours employé par la Chine, puisqu’il débute officiellement le 1er septembre en France et qu’il sera encore payé par la Chine ce mois-ci puisqu’il est en congé. L’assureur lui reprochait de ne même pas avoir une seule fiche de paie en France.

Sans surprise, parce que nous nous y étions préparé, le dossier a été refusé pour la première maison. Nous sommes retournés à l’agence pour pouvoir parler de vive voix, essayer de trouver une solution alternative. Le personnel de l’agence a été extra, ils ont demandé des détails sur le refus, ont rappelé plusieurs fois différentes personnes pour avoir des explications, ont soumis notre dossier au propriétaire directement qui n’a pas non plus compris le refus. En exposant notre situation et notre bonne foi avec bienveillance et franchise, l’équipe a vraiment déployé toutes ses ressources pour nous aider. J’ai été vraiment pleine de gratitude pour le soutien qu’ils nous ont montrés durant toute cette journée. Nous sommes repartis de l’agence à midi, avec la certitude que nous avions fait tout ce que nous pouvions et que notre dossier était entre de bonnes mains. Ne restait qu’à attendre.

Je n’y croyais pas. Mais j’avais l’esprit tranquille. J’ai essayé de me concentrer sur la suite, les autres dossiers, d’autres visites à prévoir. Quand à 17h, la directrice de l’agence m’a annoncé qu’un miracle avait eu lieu et que l’assureur avait reconnu avoir fait une erreur et revenait sur sa décision, je ne m’y attendais plus du tout!

Quel soulagement! Comme quoi, l’humain peut encore primer sur les statistiques! Et ce constat me redonne espoir pour la suite de nos démarches!