Nos coups durs de fin d’année

Si vous nous suivez régulièrement sur Instagram, vous le savez déja, mais ces derniers temps, notamment depuis le mois d’octobre dernier, nous avons dû faire face à plusieurs coups durs qui ont mis fin à la lune de miel que nous vivions jusqu’à présent avec la Chine. Pas de quoi remettre en question notre vie ici, mais tout de même un gros coup au moral. J’ai mis du temp à rédiger cet article. J’ai mis du temps à digérer ces deux histoires. Mais j’ai envie de revenir dessus, pour me souvenir de l’essentiel de cette aventure dans quelques années, mais aussi pour vous prévenir, si vous voulez venir vivre en Chine, c’est un risque que vous courrez aussi et très peu d’expats sont protégés par une assurance civile internationale…

Tout a commencé la vieille du dernier jour du mois d’octobre. C’était un lundi. Je préparais alors la Fête de l’automne avec mes collègues. Nous étions resté tard ce soir-là pour tout préparer après le départ des enfants, afin qu’ils découvrent l’école complètement décorée le lendemain. Ayi devait rester plus tard, donner à manger aux enfants si nécessaire et Papa Lou devait rentrer aussi tôt que possible pour prendre son relai. Compte tenu de l’avancée des préparatifs, je pensais rentrer vers 20h-20h30.

Vers 19h, j’ai reçu un coup de fil de Papa Lou. Sans vraiment m’expliquer grand chose, il me dit qu’il a eu un accident de vélo, que la police l’emmène au commissariat et qu’il a besoin qu’on lui ramène son passeport aussi vite que possible. Sur le coup, j’étais plutôt paniquée, jusqu’à ce que je comprenne qu’il n’avait rien, qu’il allait bien, mais que quelqu’un devait venir le rejoindre avec ses papiers. Je préviens la directrice chinoise de l’école. Elle me donne son numéro de téléphone, au cas où nous avons besoin de quelqu’un pour traduire. Je la remercie et me dépêche de contacter Ayi pour la prévenir qu’elle doit rester plus tard, qu’elle doit faire manger les enfants et s’en occuper jusqu’à notre retour. Je me dépêche de rentrer chez moi en vélo pour récupérer le passport de Papa Lou. Quand je rentre, les enfants sont en pleurs, ils ne veulent pas que je reparte, ils ont bien compris que quelque chose ne va pas, mais Ayi ne leur à rien dit. Je leur explique que Papa a eu un accident, qu’il va bien mais que je dois le rejoindre au plus vite au commissariat pour l’aider. Little Miss Sunshine comprend. Little Smiling Buddha pleure toujours quand je repars.

Entre temps, Papa Lou m’a envoyé l’adresse du commissariat où il est retenu, je saute donc dans un taxi et essaie tant bien que mal de me faire comprendre, stressée comme je suis. J’arrive au commissariat une grosse heure et demi après le premier appel de Papa Lou. Je donne son passeport à l’officier en charge du dossier. Il s’étonne en Chinois que je sois étrangère, se demande à haute voix, sans s’adresser à moi, si je comprends le Chinois. Je lui réponds tac-o-tac que je comprends le Chinois. Papa Lou a l’air dépité et bien silencieux, assis sur une chaise dans un coin.

Entre ce que j’apprend de Papa Lou et de l’officier, il y a eu un accrochage entre Papa Lou en vélo et une vieille dame qui traversait la route et qui est brusquement revenu sur ses pas. Personne n’a demandé la version de Papa Lou. La vieille dame a été emmené à l’hôpital pour un examen plus complet, apparemment elle aurait le bras cassé. Nous devons attendre les résultats. Et puis il y a des papiers à signer, l’officier commence à nous parler dans son jargon, refuse de parler anglais et se plaint que nous, étrangers, ne parlons pas assez bien Chinois pour régler seuls ce problème. En fait, il cherche simplement un Chinois pour se porter garant de nous, quelqu’un sur qui taper si finalement tout se termine mal… Pour la petite histoire, on demandera toujours à un Chinois de se porter garant pour un étranger pour n’importe quelle démarche officielle.

Nous choisissons donc de jouer la carte de la sureté et de mettre un Chinois en face d’un Chinois pour faire avancer le problème. J’appelle ma directrice qui va faire office de traductrice pour la suite des négociations. Nous apprenons alors que la vieille dame à 90 ans, qu’elle s’est fracturée l’avant bras en tombant, qu’elle sera gardé une nuit à l’hôpital en observation. Les médecins préconisent d’attendre quelques jours, voir comment évolue la blessure, avant de l’opérer. C’est là que je panique vraiment. Opérer une dame de 90 ans? La mettre sous anesthésie générale? Pour nous accuser ensuite d’avoir provoquer sa mort alors qu’elle n’a qu’un bras cassé? Je trouve tout ça complètement dingue! On nous annonce que nous n’avons pas le droit de quitter la Chine tant qu’un accord financier n’a pas été trouvé avec la famille, mais qu’on nous laisse rentrer chez nous si Papa Lou revient le lendemain pour discuter le côté financier avec la famille en question au commissariat.

Nous rentrons totalement lessivé et angoissé. Nous n’avons pas beaucoup échangé ce soir-là. Nous sommes tous les deux sous le choc. Mais heureux de retrouver nos enfants et d’avoir pu rentrer chez nous.

Le lendemain, Papa Lou est retourné au commissariat avec une de ses RH qui a pris le relai sur le dossier. Son employeur lui a promis de l’aide, c’est compris dans notre « pack » d’expat puisque c’est arrivé sur le chemin entre le travail et la maison . Au commissariat, ils ont rencontré la famille. La vieille dame est rentrée chez elle. C’est un bon point pour nous. La famille explique qu’elle ne connaît pas encore le montant des soins et qu’ils veulent attendre la semaine suivante et le retour à l’hôpital pour un examen de contrôle que les médecins fixent la facture. Nous soufflons un peu.

Le même jour, c’est la fête de l’automne à l’école. Tous les enfants vont pouvoir en profiter. Nous accueillons également les parents de trois classes, les TPS et deux classes de TWO’s à cette occasion, lesquels vont participer aux différentes activités avec leurs enfants. J’accueille donc les parents des enfants de ma classe pour la matinée. Il y a des parents, des grands-parents et même des Ayis qui sont venus. A un moment de la matinée, nous allons préparé des cookies. Sans réfléchir, j’enlève mes bagues (fiançailles, alliance et bague reçue à la naissance de Little Miss Sunshine) avant de mettre les mains dans la pâte. C’est quelque chose que je fais toujours par réflexe à la maison. Je me souviens m’être dit que je n’avais pas de poche ce jour-là (c’est là que je les mettais quand je cuisinais à l’école) et j’ai donc accroché mes bagues en hauteur à une sorte de porte-manteau en me disant que je les récupérerais dans quelques minutes. Mais je ne me suis absolument pas rendu compte de ce que j’étais en train de faire.

Malheureusement, les minutes ont passé, nous sommes sortis de la cuisine et prise dans mes conversations avec les enfants et les parents, j’ai oublié mes bagues. Quelques trente minutes plus tard, alors que les parents ont quitté l’école, je me rends compte de mon oubli. Je suis retournée dans la cuisine en vitesse pour récupérer mes bagues. Elles n’étaient plus là. Je ne me suis pas inquiétée, je me suis dit que quelqu’un les avait trouvées et mises en sécurité. Je suis allée voir la directrice. Elle n’avait rien reçu. Et puis de fil en aiguille, nous avons fini par faire le tour de toute l’école à demander si quelqu’un les avait vu, à les chercher dans la cuisine, dans les poubelles, derrière les meubles…

Ce n’est qu’une bonne demi-heure plus tard que je me suis vraiment écroulée en comprenant ce qui venait d’arriver: je me suis fait voler toutes mes bagues. Ces bagues auxquelles je tenais tant, pour la valeur sentimentale que j’y attachais… J’ai pleuré toutes les larmes de mon corps. Je m’en suis voulu, tellement. Quand j’ai fini par reprendre mon souffle, j’ai appelé Papa Lou en pleurant pour lui expliquer la situation.

Nous avons vérifié la vidéo-surveillance de l’école. Evidement, il n’y avait pas de vidéo surveillance dans la cuisine. Nous n’avons rien trouvé. Nous avons vérifié les photos réalisées au cours de la matinée. Il y en avait plusieurs où on voyait toujours les bagues. Il y en avait quelques unes plus suspectes qui ont été fournit à la police, mais qui ne voulaient peut être rien dire. On y voyait l’ayi d’une enfant d’une classe de TWO’s regarder dans la direction des bagues, se diriger vers l’endroit, puis se baisser vers son sac avant de sortir de la pièce. Nous avons pu la suivre sur les caméras de surveillance, elle a directement quitté l’école.

La police a été appelée, elle est venu sur place pour voir ce qui s’était passé. Ils ont voulu fermer l’école et vérifier tous les sacs de tout le personnel, mais je n’avais pas le coeur à accepter que l’on soupçonne mes collègues alors que nous avions un doute sur quelqu’un qui avait déja quitté l’établissement… J’ai décidé de porter plainte. J’ai dû insister, la police voulait que j’attende quelques jours au cas où on les retrouve par miracle. Après une nouvelle discussion téléphonique avec Papa Lou, il s’avère que nous avions assuré mes bagues avant notre départ de France. Il nous fallait donc un dépôt de plainte le jour même pour lancer les démarches auprès de l’assurance.

Je suis partie au commissariat, la deuxième fois en deux jours, avec ma directrice. On m’a demandé des photos de mes bagues, ce que je n’avais pas. Mais Papa Lou m’avait envoyé les factures des trois bagues sur mon téléphone, ainsi que leur descriptif et notamment les numéros des diamants présents sur la bagues de fiançailles. J’ai dû batailler pour qu’ils notent un descriptif des bagues sur le dépôt de plainte. Ils n’ont finalement pas voulu que je signe mon dépôt de plainte le jour même. Ils m’ont demandé de revenir le sur-lendemain.

Deuxième nuit sans sommeil. Et il y en a eu plusieurs encore jusqu’à ce que toutes ces histoires se règlent… J’ai aussi perdu ma voix pendant une semaine complète sous l’effet du choc émotionnel…

Finalement, ce n’est que le lundi suivant que j’ai été autorisé à venir signer mon dépôt de plainte. Et encore, j’ai dû m’énerver avec ma directrice pour qu’elle insiste et qu’ils ne changent pas encore une fois mon rendez-vous. J’ai demandé à ajouter certains détails sur le dépôt de plainte avant de le signer. Je parlais en Chinois à l’officier qui ne répondait qu’à ma directrice et jamais à moi, ou alors en riant – genre, mais qu’est-ce qu’elle me veut elle… Il a fini par conclure que de toute façon de l’or en Chine allait être immédiatement fondue et que seule la bague de fiançailles en platine pourrait un temps leur poser plus de problème à faire fondre… Je suis sortie lessivée de cette histoire. Je me suis sentie tellement insignifiante et idiote, prise de haut parce que j’étais étrangère et que c’était plus facile pour l’officier de rire de l’incompréhension culturelle qui avait lieu plutôt que d’essayer de comprendre et de me rassurer. Une étrangère dans un pays dans lequel je vis depuis près de quatre ans. Je me suis sentie tellement mal, tellement seule, tellement à l’autre bout du monde…

J’ai été vraiment écoeurée de la Chine pour un temps assez long. Je n’avais plus envie de sortir, plus envie de me confronter aux Chinois. Les trajets en vélo quotidien jusqu’à l’école ou pour rentrer sont devenus une grande source de stress et de colère. Stress qu’il ne m’arrive aussi quelque chose, stress qu’il arrive autre chose à Papa Lou (le nombre de fois que j’ai guette la montre quand il rentrait et que je suspectait quelques minutes de retard parce qu’en fait il était passé récupérer un colis…), colère quand je les voyais rouler n’importe comment, traverser la route sans se soucier qu’un vélo ou une voiture arrive… Le week-end, nous nous enfermions chez nous pour ne plus en sortir, rester dans notre cocon et nous requinquer en remplissant tant bien que mal nos réservoirs affectifs.

Je tiens quand même à souligner que j’ai toujours eu le soutien d’Ayi à la maison, qui m’a à plusieurs reprises pris dans ses bras pendant que je pleurais et prenais tant bien que mal des nouvelles de l’avancement du dossier, et des collègues Chinois à l’école qui sont venus aux nouvelles et n’ont pas non plus hésité à me prendre dans leur bras l’une ou l’autre fois ou à timidement me taper dans le dos (le contact physique étant vraiment limité en tant que tel en Chine). Et que j’en voulais plutôt à la terre entière, enfin à la Chine entière, et puis à moi aussi, plutôt qu’aux Chinois en particulier.

La même semaine, nous devions avoir des nouvelles de la famille de l’accrochage. Nous n’en avons pas eu. Nous avons dû les re-contacter la semaine suivante, avec le stress de savoir ce qui avait pu les empêcher de nous re-contacter. Ils ne savaient toujours pas pour le montant des frais, mais avait décidé d’embaucher une Ayi à plein temps pour s’occuper de la vieille dame, à nos frais. La fracture était résorbée en une semaine (c’est possible ça?!? à 90 ans?!?), pas d’opération à prévoir, nous avons été soulagé. Ils nous re-contacteraient dans trois semaines, parce qu’ils étaient quatre enfants et que l’un d’entre eux était en déplacement à l’étranger jusqu’à cette date, pour fixer enfin le montant qu’ils nous demandent. Ce qui nous menait à mi-décembre. De fait, nos vacances à l’étranger pour les fêtes de Noël tombaient à l’eau. Nous n’aurions certainement pas l’autorisation de  sortir du territoire pour Noël. Heureusement, nous n’avions pas prévu de rentrer en France pour les fêtes de fin d’année, je pense que nous nous serions totalement écroulés dans ce cas. Nous nous rattachions au fait que Nonna et GrandPapa devaient venir nous rendre visite et qu’ils viendraient quoiqu’il arrive.

Fin novembre, nous avons eu la confirmation de l’assurance, que nous allions être remboursé de la valeur d’achat des bagues. J’ai été soulagée, même si finalement ça ne changeait rien du tout à ma perte. Je n’avais plus envie de porter des bagues. Je n’en ai toujours pas envie. L’important étant que j’ai ceux que j’aime autour de moi, s’accrocher à du matériel ne sert à rien… J’ai mis du temps à faire mon deuil. A ne plus chercher mes bagues autour de mes doigts instinctivement dix fois par jour, avant que mon cerveau ne me ramène à la triste réalité…

Mi-décembre, la famille ne nous a pas re-contacter. Par hasard, Papa Lou a découvert qu’il travaillait dans le même bâtiment qu’une des belles-filles de la vieille dame. Il a réussi à parler avec elle, sans personne autour. Elle a été très gentille, lui a assuré qu’ils allaient nous re-contacter, que la vieille dame n’avait pas de séquelles, qu’elle comprenait notre situation (il lui a dit que nous avions deux enfants qui avaient très envie de rentrer en France pour la fête la plus importante de l’année voir leurs grands-parents) et ferait tout pour accélérer le processus. Nous étions rassuré. Mais c’est encore nous qui avons dû les re-contacter. Ils ont pris un rendez-vous un lundi pour fixer la somme. L’entreprise de mon mari avait entre-temps pris un avocat pour nous aider dans nos démarches. Quant à notre assurance civile, elle avait refusé de nous fournir une aide sur place, alors même que cela faisait parti de notre contrat. Enfin, nous avions contacté le consulat français dès le début pour avoir un soutien et ils nous ont conseillé de ne faire appel à eux que dans le cas où l’histoire dégénérait…  

Le fameux lundi 18 décembre, la famille nous a finalement demandé 200 000 RMB soit près de 30 000 euros, sans autre alternative. La somme était clairement exorbitante et non justifiée. Nous avons refusé, mais nous n’avions d’autres choix que de trouver un accord financier avec eux si nous voulions pouvoir ressortir de Chine un jour. Ca a été une terrible douche froide. Je m’attendais à 5 000 / 6 000 euros, je m’étais psychologiquement préparé à 10 000 euros dans le pire des cas… Mais là! J’ai commencé à paniquer, à me dire que jamais nous ne pourrions rentrer en France pour le mois d’avril, que je louperai le mariage de mon frère à cause de cette histoire… Et puis nous avons repris le dessus sur la panique, la colère et l’incompréhension. Il fallait trouver une solution! 

Après réflexion, calculs, multiples mails et coups de téléphone à notre assurance et à celle de l’entreprise de Papa Lou, nous avons décidé de proposer 150 000 RMB soit près de 25 000 euros, la valeur maximale que notre assurance pouvait nous rembourser, avec l’assurance que l’assurance de l’entreprise de Papa Lou couvrirait l’excédent si nécessaire. Restait à rassembler cet argent en cash. Papa Lou avait passé une grande partie du mois à rapatrier notre argent de nos comptes en banque français à nos comptes chinois (avec les frais qui vont avec…), pour couvrir un maximum. Mais ce n’était pas suffisant. L’entreprise a décidé de nous aider en avançant l’argent à Papa Lou puis en échelonnant notre remboursement directement sur son salaire jusqu’en juin 2018.

Le lendemain, Papa Lou a donc repris contact avec eux, puis rendez-vous au commissariat pour signer les papiers. Nous n’y croyions pas. Il allait falloir qu’ils acceptent 50 000 RMB en moins que ce qu’ils demandaient… Il allait falloir que les quatre enfants signent ces papiers et acceptent. Clairement, il y en a un dans le lot qui nous a pris pour des pigeons et qui voulait s’acheter une nouvelle voiture sur le dos de sa mère…

Mais ils ont accepté, ils ont signé les papiers et l’officier de police a annoncé à Papa Lou que dès le lendemain notre interdiction de sortir du territoire serait levé. Nous étions le 20 décembre au soir. Nonna et GrandPapa venaient d’arriver à Shanghai pour fêter avec nous les fêtes de fin d’année. Papa Lou est rentré en disant qu’il allait sur le champ nous organiser une petite semaine de vacances au Japon, que cette sortie du territoire chinois était vitale pour nous…

Mais l’histoire n’était pas terminé. Début janvier, il a fallu se battre avec l’assurance pour avoir un remboursement complet. Comme ils étaient en tord, puisqu’ils nous avait refusé une aide sur le terrain alors que cela faisait parti de notre contrat, nous avons finalement eu de la chance et le remboursement a eu lieu début février. Le remboursement a eu lieu sur nos comptes français. Papa Lou a donc continué à rembourser son entreprise sur son compte chinois jusqu’à réussir à re-négocier ses remboursements après une prime. Finalement nous avons terminé les remboursements au mois d’avril. Nous avons donc eu six mois plein de soucis et de stress pour cet incident.

Je voulais vous raconter cette histoire, car après en avoir parlé autour de moi, nous sommes les seuls expats qui avaient pris une assurance civile internationale. Si nous n’en avions pas eu, nous aurions vraiment été en difficulté. Ca n’arrive pas qu’aux autres! J’avais évidement entendu ce genre d’histoires, de on-dit, de connaissance de connaissance, d’expats à qui le même genre de chose étaient arrivées. On m’avait dit: « Ne t’approches jamais d’un accident, au pire enfuis-toi si tu n’es pas coupable, au mieux appelle la police sans laisser de contact ». On m’avait dit: « Je connais quelqu’un qui a passé son permis à Shanghai et qui a vu un homme se jeter sous ses roues quelques jours à peine après avoir eu sa voiture, parce que c’était un étranger et qu’il pouvait payer ». On m’a raconté l’histoire d’une famille de cinq enfants qui venait d’arriver à Shanghai et qui quelques jours après leur arrivée se sont vu pris à parti dans le métro sous prétexte qu’un de leur enfant avait poussé quelqu’un, ils ont été retenu toute la nuit au commissariat et on dû débourser quelques 2 000 euros dans le vide.

Si vous choisissez de partir vivre en expat, pensez à votre assurance civile, à celle de vos enfants, à l’assurance de vos biens (qui ne vous appartiennent que tant que la douane le veux bien et qui ne sont à l’abri de rien…) et je ne parle même pas d’assurance santé! 

Cette histoire a été un vrai choc pour nous. Nous avons eu du mal à nous en remettre, émotionnellement parlant. Nous sommes encore fragile, et deux autres déconvenues, qui ont eu lieu ces derniers mois, ne nous ont pas aidé. Mais c’est une autre histoire…

14 réponses sur “Nos coups durs de fin d’année”

  1. il y a vraiment de quoi être dépassé par tout cela…
    Il y a le même genre de souci lié aux accidents de la route en Corée du Sud… : « vrai-faux » accidents avec les étrangers sus prétexte qu’ils peuvent payer…(étrangers assimilés à des américains d’ailleurs…pour eux un européen est américain ah ah ah !)

    1. @Wero wic: C’est terrible quand ça nous arrive. Mais finalement tout est derrière nous et c’est tant mieux… Malheureusement, ces « arnaques » ne sont pas que dirigées vers les étrangers, les Chinois eux-même les subissent aussi. C’est le système qui le créé. En demandant un accord financier, automatiquement ça vire au gran n’importe quoi. Certains Chinois vendraient enfants et mère pour quelques sous malheureusement. le problème c’est qu’en tant qu’étranger on est pris à la gorge par l’interdiction de sortir du territoire. Quand il arrive la même chose aux Chinois, ils laissent pourrir la situation. Au bout d’un an, si aucun accord est trouvé, tout s’annule. Nous aurions aussi eu la solution de passer par un vrai procès, nous aurions alors payé le « juste » prix, mais ça aurait pris des mois, nous devions pouvoir nous rendre au mariage de mon frère en avril et mon mari devait pouvoir reprendre ses déplacements professionnels au plus vite…

  2. Merci pour cet article ! Je suis vraiment désolée de ce qui vous est arrivé, mais contente que cela se termine « bien » (enfin sans problème grave…).
    J’ai donc envoyé ton article à mon mari et nous sommes allés faire le point sur ce que nous avons comme assurance. C’est bon nous avons une assurance civile internationale ! Tu m’avais collé le doute. Avant de partir j’avais bien insisté pour qu’on prenne une assurance médicale qui nous couvrirait partout. L’assurance proposée par le travail de mon mari est assez « minable » et en plus à notre départ elle ne couvre que lui ! Notre assurance santé comporte une assurance civile !
    Ici nous risquons moins le genre de problèmes que vous avez eu en Chine. Le vol est quasiment inexistant (ici quand quelqu’un trouve un billet par terre, il va le rapporter aux objets trouvés) et en cas d’accident, pas de problème si on n’est pas en tort. En revanche si on est en tort et face à un local, on peut avoir des soucis.
    Par contre je trouve que la réaction de l’ambassade est déplorable…. Mais j’ai l’impression que c’est assez fréquent et quel que soit le pays. J’ai entendu beaucoup d’histoires d’ambassades et consulats qui disaient à leurs ressortissants de ne les contacter qu’en cas de « catastrophe »….

    1. @Maman a dada!: Nous avions pris cette assurance civile internationale avant de quitter la France. Nous n’avions aucune idée de ce que nous pourrions avoir en Chine, nous avions préféré jouer la carte de la sécurité. Et quelle bonne idée nous avons eu là! Je pense que ce sont vraiment des questions qu’il faut se poser avant de partir en expat: l’assurance civile, l’assurance de ses biens propres (si on en emmène), l’assurance maladie, la retraite aussi (si un des deux est amené à ne pas travailler durant un temps plus ou moins long) Je déteste toute cette paperasserie. Je suis une vraiment procratinatrice de ce côté. Mais le boulot de faire les démarches pour trouver une assurance, de payer chaque mois ou chaque trimestre (les montants ne sont souvent pas anodins), de rassembler les papiers nécessaires à chaque étape aura vraiment valu le coup dans notre cas. Et je crois que malheureusement, quel que soit le pays où l’on vit, quand on y est étranger, il faut essayer de se protéger au mieux. On ne sait jamais ce qui peut nous arriver.
      Pour le consulat, je comptais vraiment sur eux. J’ai vraiment été refroidit par leur réponse. Finalement, on est jamais mieux servi que par soi-même… 🙁

  3. Oh là là ça calme le coup de l’accident. C’est fou ! Heureusement effectivement que vous aviez une assurance ! Et hallucinant qu’on puisse vous empêcher de sortir du territoire pour un truc comme ça.
    Quant aux bagues, je compatis tellement. J’aurais tellement les boules 🙁
    Bref j’espère que la fin d’année sera douce.

    1. @kid friendly: J’en avais entendu parlé, parce que c’est pareil entre Chinois. L’avantage c’est qu’eux laisse pourrir la situation. Si aucune solution financière n’est trouvé, tout s’annule au bout d’un an. Le souci c’est qu’en tant qu’expat on est pris à la gorge par l’interdiction de sortie du territoire… Si on veut la lever, on doit payer. Bref, c’est derrière nous et c’est tant mieux!

  4. Ohhhh, quelles histoires !…
    Merci pour ce retour d’expérience et les détails, je n’y aurai jamais songé que cela puisse se passer comme cela …
    Et je suis vraiment désolée pour les bagues, je comprends la tristesse et le vide qui peut s’installer.

    Bon courage pour la suite !! et je vous envoie pleins de belles pensées et d’ondes positives. 😉

    1. @ elo: Oui, quelles histoires! Mais je crois qu’il faut vraiment faire attention et s’assurer quand on voyage beaucoup ou que l’on vit en expat, j’ai eu beaucoup de retour d’expérience d’autres expats dans d’autres pays qui ce sont aussi parfois retrouvé dans de drôles de situations. Merci!

    1. @Tiphanya: Ce fonctionnement a été vraiment dur à encaisser pour nous. Heureusement tout est derrière nous… On espère avoir un peu de temps plus calme pour nous ces prochains temps, pour nous remettre de toutes nos émotions 🙂

      1. Je viens juste de lire ton article sur l’école, ton emploi, on dirait que le calme n’est pas exactement prévu pour tout de suite. Bon courage dans ces chamboulements.

    1. @our_kawai_family: L’assurance civile internationale, c’est vraiment quelque chose que je conseille à tous les expats. On ne sait pas de quoi demain est fait et on reste un étranger dans un pays dont on ne connait pas toutes les lois. L’assurance des biens est un plus car on n’est jamais à l’abris de perdre un conteneur ou de se faire voler ses affaires, même si on ne veut pas trop y penser et même dans des pays sûrs comme la Chine ou le Japon. Ces mésaventures nous on servit de leçon, mais surtout on a eu de la chance d’avoir les bonnes assurances!

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