[Voyage] Trois jours dans un village de producteurs de thé au cœur des montagnes jaunes

Quand Papa Lou m’a dit il y a un peu plus d’un an, qu’un de ces amis des HuangShan – les montagnes jaunes -, Laolu, à qui il achète régulièrement du thé, nous invitait chez lui pour venir voir les plantations et la fabrication du thé, j’ai été enchanté.

Mais la réalité est qu’avec les enfants, c’est bien compliqué à organiser. Nous avons tourné le problème de diverses manières, mais je ne me voyais pas laisser les enfants plusieurs jours à Ayi – même s’ils l’adorent et que je lui fais confiance, je sais que ça aurait été trop difficile pour eux. Et impossible de passer une journée dans les champs de théiers, avec le risque qu’il y ait des serpents ou qu’ils tombent en montagne sans réelle surveillance. Nous avions donc mis cette proposition dans un coin de nos têtes.

Mais cette année, je me suis dit qu’il fallait qu’on trouve une solution. Cette année, vous l’aurez certainement compris, car j’en ai déjà parlé ici, j’ai fait le choix de réaliser mes rêves et d’arrêter d’attendre, surtout quand l’opportunité se présente ainsi. Alors on a décidé de faire différemment. Je partirai en semaine, quelques jours, et Papa Lou prendrait soin des enfants. Et puis Papa Lou partira un week-end de trois jours et c’est moi qui m’occuperais des enfants. Nous aurions aimé partager ce moment, mais c’est également une belle aventure que de le vivre seul et de partager ensuite avec l’autre.

J’ai donc quitté la maison et embrassé fort mes trois amours un dimanche d’avril en fin d’après-midi. C’est le première fois de ma vie que je voyageais totalement seule. Pas par peur de voyager seule, mais plutôt par manque d’opportunité. J’ai pris un taxi et je me suis rendue à la gare de Shanghai Hongqiao. Et puis j’ai pris le train pour HuangShan Nord. Trois heures plus tard, j’arrivais à la gare.

J’ai tout d’abord été surprise du temps que j’avais eu dans le train pour dîner tranquillement et lire – c’est ça de toujours voyager avec les enfants. J’ai aussi été agréablement surprise par mon calme, alors que je ne savais toujours pas vraiment qui allait venir me chercher à la gare. Laolu avait apriori tout organisé, mais ne m’avait donné aucun détail. Et si vous me connaissez un peu, vous savez à quel point j’aime être organisée et parer à toutes les éventualités.

Arrivée à la gare, j’ai eu un coup de téléphone d’un chauffeur qui était là pour me chercher et qui était persuadé que nous étions deux. Finalement, je suis montée dans la voiture où attendaient déjà trois autres personnes et nous sommes partis…

Un peu plus d’une heure plus tard, le chauffeur me déposait dans une rue sombre, avec ma valise, en me disant d’appeler Laolu. Je dois dire que je n’en menais pas large à ce moment-là, car j’aurai été bien incapable de lui dire où je me trouvais. Et que c’est à ce moment que j’ai commencé à stresser un peu. Heureusement, en lui disant juste que j’étais arrivée, il s’avérait que le chauffeur m’avait déposé juste en face de sa boutique…

Il m’a invité à prendre un thé, avant de m’accompagner à l’hôtel juste à côté. Là-bas, ils n’avaient jamais vu de passeport et ne pouvaient pas prendre d’étrangers –  il faut un système d’enregistrement à la police pour tous les étrangers, ce qui est loin d’être le cas de tous les hôtels en Chine, même dans les grandes villes et même dans les lieux touristiques. Mais avec un joli sourire, l’insistance de mon hôte et en déposant sa carte d’identité en assurance, j’ai reçu une chambre pour la nuit.

Comme souvent en Chine, les draps étaient lavés de frais, mais le reste de la chambre n’avait pas été nettoyé depuis un moment. Le lit était confortable et c’est tout ce qu’il me fallait. Laolu m’a dit qu’il m’appellerait le lendemain matin et qu’on monterait au village après avoir pris le petit-déjeuner ensemble. Je lui ai demandé des précisions sur l’heure, il m’a dit entre 7 et 8h.

J’ai encore lu un peu et je me suis rapidement endormie. Le lendemain, à 5h40, j’étais réveillé. J’ai parfois l’impression d’avoir un réveil dans la tête. Impossible de me rendormir. J’ai donc contacté Papa Lou et les enfants qui se préparaient à partir pour l’école.

Et puis vers 8h, Laolu m’a enfin contacté pour me dire de venir à la boutique, que nous allions prendre le petit-déjeuner ensemble. Je les ai rejoint à la boutique, une de ses filles, la plus grande, étant malade, elle a passé la journée avec nous. Il est allé acheter une soupe de wonton – sorte de ravioli chinois – que nous avons mangé dans un sachet plastique. En Chine, on s’embarrasse rarement de détail dans la nourriture à emporter: le sachet plastique convient à tout et pas sûr que ce soit du plastique alimentaire…

Après ce rapide petit-déjeuner, nous avons rempli nos tasses à emporter de thé, et nous avons pris la route.

Pour joindre le village, il nous aura fallu environ une heure trente, hors pause, sur des petites routes de montagnes pas plus larges que la voiture, et qui se terminent par une piste en terre. Rien que de joindre ce village, un peu au bout du monde, c’était déjà l’aventure.

Sur le chemin, on voit partout des champs de théiers, des petits villages reculés dont la seule occupation est le thé et la montagne, magnifique.

Nous avons fait une pause à mi-chemin pour saluer des cueilleuses qu’ils connaissaient et prendre quelques photos. Laolu et sa femme travaillent principalement sur les réseaux sociaux chinois pour vendre leur thé, même si ils ont également une boutique physique. Ils prennent donc régulièrement des photos et s’enquièrent régulièrement de l’avancée des récoltes.

Nous sommes là, dans la région de production du célèbre thé vert Tai Ping Hou Kui. Un thé à très grande feuille, large et marquée d’un fin dessin quadrillé, reconnaissable entre tous. Et voilà donc les bourgeons et jeunes pousses verts tendres qui sont récoltés.

Et puis nous avons repris la route vers le village. A la fin du trajet, on se retrouve pour deux kilomètres environ sur une simple piste de terre pour accéder au village. Difficile de croiser une autre voiture dans ces conditions.

Arrivés au village, on m’a présenté toute la famille. Le père et la mère, chez qui je vais loger. La grand-mère, toujours à rire et à essayer de me parler dans son patois du haut de ses 85 ans. Le frère qui habite dans une maison un peu plus haut. Mais également les cueilleuses et quelques voisins curieux de voir arriver une étrangère. Ce n’est pas la première fois, Papa Lou y est déja passé il y a deux ans au cours de l’été et mon amie Manuela y a également passé quelques heures par l’intermédiaire de Papa Lou l’année dernière. Ils accueillent ponctuellement des étrangers, mais surtout des Chinois, qui veulent voir comment leur thé est produit. Ils sont très fiers de leur savoir-faire et de la qualité du thé qu’ils proposent. Et ils ont bien raison. 

Le village est tout petit, il compte une quinzaine de maisons. Tous sont producteurs de thé, ici.

Arrivés en fin de matinée, les cueilleuses étaient déja de retour de la cueillette et étaient en plein façonnage des feuilles de thé. C’est donc avec grand plaisir que j’ai passé la journée à les observer, puis à participer aux différentes étapes du façonnage.

Les feuilles de thé ainsi obtenues sont juste parfaites et magnifiques. Un thé d’une qualité rare. 

Vers midi, nous avons déjeuné tous ensemble. Et puis quelques trente minutes plus tard, nous avons repris le façonnage des feuilles. C’est un travail minutieux. Pas particulièrement difficile, mais répétitif et fatiguant. 

Un peu avant de partir, Laolu et sa femme m’ont emmené dans les champs de théiers pour faire quelques photos pour les réseaux sociaux.

Vers 16h, ils sont repartis vers la ville, me laissant au village. Les cueilleuses et moi avons reçu un petit goûter à grignoter tout en continuant notre travail.

Vers 18h30, nous avons dîné tous ensemble. Et puis nous avons repris le façonnage des feuilles. Il faut que toutes les feuilles récoltées le jour-même soient traités dans la journée. Nous avons travaillé jusqu’à 23h. 

Et puis ça a été l’heure de se laver et d’aller se coucher. J’ai voulu aller aux toilettes -qui sont communes à tout le village et qui ne sont en fait qu’un trou -, et c’est là que j’ai remarqué que ni le village, ni les toilettes n’étaient éclairés. A mon retour, mes hôtes m’ont apporté un pot de chambre pour la nuit. J’avoue que j’ai été assez amusée par la situation, et surtout je me suis dit que j’espérais bien ne pas en avoir besoin. Ils ont insisté pour que je me lave en me proposant deux bassines, une pour le visage et une pour les pieds, m’a-t-on précisé. C’est donc au milieu de la cuisine que j’ai dû faire une rapide toilette. Et puis, je suis allée me coucher.

J’avais la chance d’avoir une chambre pour moi et un grand lit deux personnes pour moi toute seule. Les cueilleuses, logés également sur place, dormaient à deux dans un grand lit. Je demande à quelle heure elles se lèvent le lendemain et on me dit, départ à 6h. Je mets donc mon réveil à 5h30 – ça ne me change finalement pas de d’habitude – et je m’endors rapidement exténuée et heureuse de cette première journée.

Le lendemain, ce sont les voix des cueilleuses qui se préparaient qui m’ont réveillé un peu avant que mon réveil ne sonne. Je me suis rapidement préparée et je suis descendue. On m’a tendu un bol de soupe de nouilles au chou et des baguettes. Dehors, il pleuvait. Je me suis assise à l’entrée de la maison et j’ai regardé tomber la pluie en mangeant.

Une trentaine de minutes plus tard, alors que tout le monde était prêt à partir, le patron nous a annoncé que nous n’irons pas à la cueillette. Il pleuvait et les bourgeons pouvaient attendre. Il a proposé à tout le monde de retourner se coucher. J’ai décidé de m’installer dehors, à l’abri de la pluie et de lire un peu.

J’ai été assez surprise de constater qu’ils ne partaient pas à la cueillette à cause de la pluie. Je pensais qu’ils sortaient par tous les temps. Et je me demandais déja comment j’allais me protéger de cette pluie battante. Les cueilleuses sont repartis se coucher.

Vers 11h, le soleil était de retour. Mais il était trop tard pour partir à la cueillette. Je décidai donc de faire une promenade dans le village et dans les montagnes alentours. Il y avait de magnifiques oiseaux, des vols entiers de faisans gris bleu qui passaient au-dessus du village. Mais je n’ai pas réussi à les photographier, j’ai juste pu apprécier leur vol.

Les cueilleuses se sont levés pour déjeuner. Nous avons déjeuné tous ensemble et elles sont retournées se coucher. En effet, il n’y avait pas eu de cueillette le matin et donc pas de feuilles à façonner l’après-midi. Mon hôte m’a dit qu’il allait partir dans les champs de théiers pour vérifier la taille des bourgeons et voir quelle parcelle nous pourrons récolté le lendemain. Je lui ai demandé si je pouvais l’accompagner, il a été ravi.

Nous avons grimpé à flanc de montagnes, sur plusieurs parcelles. Nous avons croisé d’autres cueilleuses, qui étaient en pleine cueillette, et je me suis joint à elle pour un moment. Elles ont toutes fait l’effort de parler le Mandarin, tant bien que mal. Elles étaient ravis de pouvoir discuter avec moi et m’ont posé plein de questions. Elles étaient étonnés de me voir voyager seule. Elles m’ont trouvé courageuse.  Elles m’ont demandé si j’avais des enfants, et ont été encore plus étonnés de savoir que oui. Elles me donnaient tout juste 25 ans. Elles m’ont demandé où sont les enfants, si mes parents les gardaient. Je leur ai répondu que non, que mes parents étaient en France et que c’est mon mari qui s’occupent d’eux. Elles m’ont demandé qui leur fait à manger et elles ne voulaient pas croire que c’est mon mari qui s’en charge. J’ai eu ces quelques mêmes questions de la part de quasiment tout le monde durant ces quelques jours…

Puis j’ai rejoint mon hôte qui était dans un champ en face. Il m’a expliqué que ce champ n’était pas encore prêt à être récolté, mais que certaines pousses avaient déja la bonne taille, donc nous devions les récolter en avance. Nous avons passé une bonne heure dans ce champs à cueillir les jeunes pousses.

J’arrivais très bien à communiquer en Mandarin avec mon hôte. Mais parfois, il me manquait simplement le vocabulaire, alors il prenait un bâton et m’écrivait le caractère au sol, en le recopiant sur Pleco je trouvais sa signification exacte. Mes hôtes ont vraiment été adorables et aux petits soins pour moi. Au passage, cette application est un indispensable si vous venez en Chine et le meilleur dictionnaire de Chinois que je connaisse.

Quand nous sommes redescendu de la montagne, je suis repartie en vadrouille dans le village. Nous n’avions pas assez de feuilles pour lancer le façonnage, mon hôte m’a donc précisé que nous les traiterions le lendemain seulement. J’ai rencontré des voisins, certains qui n’ont que peu osé communiquer avec moi – certainement un peu par timidité et un peu par peur de l’étranger -, mais certains qui ont vraiment pris plaisir à me parler, à me poser des questions et à m’expliquer leur métier et leur savoir-faire. C’est un vrai bonheur d’en apprendre autant de la bouche même de ceux qui font le thé que nous buvons chaque jour.

C’est ainsi que j’ai pris connaissance des différents grades de Tai Ping Hou Kui que l’on trouve sur le marché, de la partie manuelle et de la partie mécanisée utilisés pour chaque grade et donc la qualité et le prix de chaque grade. C’était vraiment très intéressant.

A 16h, mon hôtesse est venue me chercher pour me donner une banane et une mandarine pour le goûter. Les cueilleuses dormaient toujours pour la plupart. Une d’entre elles en a profité pour laver son linge à la main. Une autre s’est levée peu après pour se laver les cheveux avec une bassine au milieu de la cuisine.

Et puis, j’ai fini ma journée chez des voisins qui traitaient encore du Tai Ping Hou Kui à la main, à les observer, à écouter leur conversation. Je suis vraiment pleine de gratitude pour ces moments qu’ils m’ont tous offert.

Vers 18h-18h30, une camionnette vendant des fruits, des légumes, de la viande, des oeufs et du tofu arrive dans le village à grand renfort de musique et de « Machia » – comprendre « mai cai » dans leur patois, à savoir vente d’alimentation. C’est ce moment que la plupart des producteurs choisissent pour terminer cette deuxième partie de la journée. Les cueilleuses stoppent leurs travaux. Tout le monde se rassemble autour de la camionnette pour acheter de quoi préparer le dîner et le petit-déjeuner du lendemain. Ils passent commande de choses spécifiques qu’ils aimeraient le lendemain. Ce vendeur, c’est leur seul lien avec la ville une grande partie de la semaine. Il vient tous les jours de l’année depuis huit ans. Et un autre venait certainement auparavant. Certains jours, une autre camionnette vient le matin, vers 11h. Mais ce n’est pas aussi régulier que celle de 18h. Enfin, les enfants partis vivre à la ville pour vendre le thé fabriqué au village viennent le week-end et ramènent d’autres produits que ceux disponibles au quotidien.

Nous avons dîner tous ensemble, nous avons un peu discuté et nous sommes tous allés nous coucher. Il n’y avait plus de pluie annoncé le lendemain, le patron nous a donc dit que nous partirions dès 6h du matin à la cueillette. Ce soir-là, pour me laver sommairement avec mes bassines, j’ai découvert qu’ils avaient une sorte de buanderie où je suis allée me réfugier.

Le lendemain, j’avais mis mon réveil à 5h30, mais j’ai été réveillé dès 5h par le bruit des cueilleuses qui se préparaient. Je suis descendue assez rapidement pour prendre le petit-déjeuner. Mon hôtesse avait préparé du Zhou – une sorte de soupe de riz que les Chinois adorent manger au petit-déjeuner et que je trouve absolument insipide – avec des pickles au piment et un pain vapeur pour chacun.

Un peu avant 6h, j’ai contacté Papa Lou et les enfants pour leur souhaiter une bonne journée avant qu’ils ne partent pour le travail et pour l’école. Et puis nous sommes partis. Nous nous sommes divisé en deux groupes. Un premier groupe de quatre cueilleuses est parti avec l’ouvrier. Je suis partie avec le patron et quatre autres cueilleuses.

Les paysages étaient magnifiques en montagne. La brume matinale s’accrochait encore au sommet des arbres, les oiseaux commençaient tout juste à pépier. Au fur et à mesure que le soleil se faisait plus chaud, les insectes ont commencé à nous tourner autour. Surtout des papillons de toutes les couleurs et des sortes de bourdons. Le paysage autour de la parcelle que nous avons récolté était vraiment splendide. Je me suis sentie vraiment bien à cet endroit, à cueillir les feuilles de thé. J’étais juste là, ici et maintenant. Concentré sur mon geste et les bruits de la nature, les rires et les conversations lointaines des autres cueilleuses. J’ai passé trois magnifiques heures dans ce champs.

Au bout de deux heures environ, le patron est redescendu au village, nous laissant avec quelques consignes, pour aller allumer les feux et tout préparer pour notre retour. Nous avons terminé notre cueillette et nous sommes aussi redescendu. Sur la descente, à plusieurs endroits, les cueilleuses m’ont montré des pousses de bambous qu’elles ont récolté pour que je les ramène à Shanghai et les fasse goûter à ma famille. Je suis donc revenu les bras chargé de pousses de bambou! Ayi s’est d’ailleurs fait un plaisir de nous les préparer le jour de mon retour: une soupe de poulet au bambou et du poulet à la sauce brune, au bambou et au piment.

Une fois redescendu, nous nous sommes mis au façonnage des feuilles de thé que j’avais récolté la veille avec le patron. C’est un travail minutieux et fatiguant, mais qui n’est pas particulièrement pénible.

Vers 11h, le deuxième groupe de cueilleuses est arrivé. Elles se sont assises avec nous pour se mettre au façonnage des feuilles de thé. A midi, la patronne est venue nous chercher pour déjeuner. Elle avait tout préparé, et nous avons juste eu à nous servir un bol de riz chacun. Trente minutes plus tard, nous reprenions le façonnage. A 16h, nous avons reçu un petit goûter à manger tout en travaillant. A 18h, le vendeur ambulant est arrivé: la deuxième partie de la journée prenait fin. Ca marquait aussi la fin de mon séjour à la montagne.

La patronne a invité le vendeur à dîner avec nous, en échange de quoi, il a accepté de me redescendre à la ville jusqu’à la boutique de nos amis. Nous avons dîné et puis vers 19h, j’ai dit merci et au revoir à tout le monde. Je venais de passer trois jours absolument magique, merveilleux, hors du temps et tellement riche. Je suis profondément reconnaissante à ces gens de m’avoir ainsi accueilli à bras ouverts, plein de bienveillance et avide de partager leur vie avec moi, une étrangère. Ils m’ont appris la signification profonde du mot « hospitalité ».

Pour ma part, je suis donc redescendue à la ville pour une dernière nuit à l’hôtel, avant de reprendre le train le lendemain pour Shanghai et retrouver mes trois amours qui m’ont beaucoup manqué. Le vendeur ambulant m’a fait quelques confessions sur le chemin du retour. Il n’aime pas rouler de nuit dans ses montagnes, sur ses chemins dangereux, et je le comprends. Les cueilleuses et mes hôtes ont repris leur travail après le dîner. Ils ont certainement travaillé jusque tard dans la nuit pour terminer de façonner toutes les feuilles récoltés.

C’est une aventure que je garderai toute ma vie gravée dans mon coeur. Une belle aventure humaine! 

Petit séjour dans le Kansai

Je viens de rentrer de mon magnifique séjour dans les montagnes jaunes – deux articles sont d’ailleurs en cours de préparation -, et nous reprenons déja la route, en famille cette fois, pour un petit séjour d’une courte semaine au Japon. 

Nous avions prévu ces vacances de longues dates. Ce sont les vacances de printemps pour les écoles françaises et nous profitons donc de cette période pour passer voir nos amis au Japon, dans la région d’Osaka et profiter un peu pour nous reposer en famille dans les onsen – bain thermal chaud japonais

Nous partons donc dès cet après-midi pour le Kansai. Nous passerons le week-end à visiter nos amis, puis nous profiterons de la semaine, de lundi à jeudi pour visiter la région de Wakayama que nous n’avons pas encore eu l’occasion de découvrir dans son entier.

Vous pourrez nous suivre pour cette nouvelle aventure en direct sur Instagram et je vous préparerai également quelques articles sur le blog.

A la cueillette des feuilles de thé

Ce soir, je quitte Shanghai pour trois jours dans les montagnes jaunes. Je suis vraiment très impatiente, car je vais réaliser un rêve! Je vais passer ces quelques jours dans une famille de producteurs de thé, des amis de Papa Lou, qui nous ont invité. Je vais participer à la cueillette des feuilles de thé avec les cueilleuses.

C’est un rêve qui se réalise et également un joli défi pour moi. C’est la première fois que je vais voyager seule, totalement seule. J’ai déja eu l’occasion de voyager seule, seule avec les enfants, mais là, c’est Papa Lou qui va prendre soin d’eux pendant quelques jours. Et je vais donc avoir trois jours et quatre nuits pour moi toute seule. Je sens que ça va me faire un bien fou. Laisser les enfants, voyager seule, aller passer ces quelques jours en totale immersion dans la langue chinoise, dans la campagne… 

Je vous embarque avec moi sur Instagram en direct si vous voulez m’y rejoindre et je ferai également un article sur le blog de cette fantastique expérience.

Je suis vraiment ravie et excitée comme un enfant à la veille de Noël.

[Sud du Cambodge] Phnom Penh

Après avoir quitté Kep et la mer en début d’après-midi, nous sommes arrivés à Phnom Penh en début de soirée. Notre chauffeur nous a déposé à l’hôtel Secret Villa. Il faisait très chaud à Phnom Penh. 

Dans ce dernier hôtel, nous avions une très grande chambre avec une petite cuisine et une deuxième chambre pour les parents. 

L’hôtel possédait également une jolie piscine, mais l’eau était particulièrement fraîche… 

Nous sommes sortis nous promener pour aller trouver un endroit où dîner, après avoir déposer nos affaires dans la chambre. Nous n’étions vraiment pas loin du Palais Royal, ni d’ailleurs de la promenade le long du Tonle Sap.

Nous avons longé la promenade jusqu’au marché de nuit et nous avons dîné dans les environs. Ensuite, nous sommes allés nous promener un peu sur le marché de nuit…  

Il n’y avait pas beaucoup de monde. C’est un lieu que je qualifierai essentiellement de touristique. Mais j’avais envie de m’acheter des jupes longues porte-feuilles et des pantalons porte-feuilles aux jolies couleurs que j’avais adoré à Angkor.

Et puis Little Smiling Buddha et Little Miss Sunshine étaient très fatigués et assez grognons, nous sommes finalement rentré assez rapidement à l’hôtel pour nous reposer. 

Le lendemain, nous avons pris un bon petit-déjeuner à l’hôtel avant de reprendre notre découverte de la ville. 

Nous avions dans l’idée d’aller visiter le Palais Royal et nous sommes donc partis à pied. 

Malheureusement, arrivés devant le Palais Royal , on nous a informé que celui-ci était fermé toute la matinée et qu’il ne rouvrirait qu’à 14h. Nous avons donc décidé de prendre un tuk-tuk pour aller visiter le temple Wat Ounalom. Mais le tuk-tuk nous a proposé de faire un tour de tout Phnom Penh en 2h en nous promettant de nous arrêter aux endroits les plus intéressants. Avec les enfants et la chaleur, nous avons finalement opté pour cette option qui s’est avérée très agréable…

Il a commencé par nous emmener sur une des îles pour visiter des temples et aller voir les villages flottants. 

Nous avons largement pu profiter de la vue sur le Tonle Sap et le Mékong. 

Quand le chauffeur du tuk-tuk nous a parlé de visiter des villages flottants, je voyais des pêcheurs sur des barques. Finalement, c’est plutôt des bidons-villes qu’il nous a proposé de découvrir. Je n’ai vraiment pas été à l’aise, car je ne m’attendais pas à ça. 

Evidement, on sait la pauvreté d’une partie de la population, mais emmener les touristes « en promenade » dans ce genre d’endroits me semblent quand même assez tristes. Ils doivent espérer que les touristes donneront de l’argent. Mais je trouve que photographier cette pauvreté n’aide absolument à rien. Il a insisté pour que nous prenions quelques photos, nous avons pris deux photos de loin et puis nous avons demandé à continuer la promenade. Nous sommes restés bien à l’extérieur du camp. Des enfants sont venus nous voir. Nous avons parlé de la pauvreté avec nos enfants. Mais c’est le seul moment où nous avons sentie cette « exploitation touristique de la pauvreté » dont on parle souvent quand on pense au Cambodge durant ce voyage – et nous ne l’avions jamais ressenti lors de notre premier voyage à Angkor. 

Nous avons continué par la découverte, bien plus agréable, du temple du bateau doré

Le contraste entre la vétusté du temple, qui est quasiment laissé à l’abandon, et les dorures est saisissant

Et puis, nous sommes allés visiter le temple aux singes. Il s’agit en fait d’un temple avec de nombreuses tombes tout autour. 

Au fond, dans les grands arbres se cachent des singes. Des enfants sont venus nous accueillir. Ils avaient des casseroles, des boites de conserve et des bâtons et ont improvisés un concert. Ils nous ont suivi, nous ont demandé de l’argent et à manger, mais sans insister. D’un coup, plein d’autres enfants en uniforme sont arrivés en vélo et ils se sont tous rejoint pour papoter. Le temple avait l’air d’être le point de rendez-vous de tous les enfants à la sortie de l’école.

Ensuite, nous sommes allés visiter un autre temple doré, beaucoup plus grand et plus neuf. Les moines étaient entrain de déjeuner. 

Le temple était énorme. Les buddhas avaient des auréoles lumineuses tout autour de leur tête

Sur l’arrière du temple, il y a une belle plateforme d’où l’on peut observer le Mékong. Les enfants y ont découvert d’autres petites choses très intéressantes, comme un tigre ou de la barbe de dragon…

Enfin, nous sommes revenus vers le centre-ville.  Et nous sommes allés visiter Wat Phnom

Nous avons terminé par la visite du temple Wat Ounalom. 

C’est un temple qui ne paie pas de mine de l’extérieur, mais qui est sympathique à visiter. Nous avons notamment pu observer des fleurs de bananiers et des fleurs de lotus avec les enfants. 

Et puis nous sommes allés déjeuner. Les enfants avaient bien faim, nous aussi, il était d’ailleurs déja relativement tard. 

Et puis à 14h, nous sommes retournés au Palais Royal en espérant avoir plus de chance… Et nous l’avons eu. Nous avons exceptionnellement pris un guide, ce que nous faisons assez rarement dans des endroits touristiques, mais nous avions envie d’en apprendre un peu plus sur cette culture. Les enfants ont été très intéressé. Il me demandait de traduire l’anglais du guide et voulait en apprendre toujours plus sur le roi du Cambodge. Ils espéraient d’ailleurs pouvoir le croiser…  

Et pour terminer cette belle journée de visite, nous sommes allés visiter le temple Wat Botum qui est situé juste à côté du Palais Royal. Il ne paie pas de mine de l’extérieur, mais les moines ont été absolument adorable avec nous. Ils nous ont rallumé les lumières de la salle des buddhas qui étaient déja éteintes, l’un d’entre eux nous a proposé de nous bénir et de nous mettre un bracelet rouge, symbole de protection. Les enfants ont adoré voir le rituel pour nous mettre le bracelet. Et un mois après, les bracelets sont toujours là et nous rappèlent nos beaux moments en famille au Cambodge.  

Et puis nous sommes retournés à l’hôtel pour un dernier saut dans la piscine afin de se rafraichir et pour nous préparer pour sortir dîner. 

Cette fois-ci, nous avons commencé par aller au marché de nuit afin de m’acheter ce que j’avais repéré le soir d’avant. Et puis nous sommes allés dîner dans un restaurant le long de la promenade qui borde le Tonle Sap. C’était une belle dernière soirée de vacances. Les enfants ont été adorables. Ils ont dessiné durant tout le dîner.

Le lendemain, nous avons pris le petit-déjeuner avant de profiter encore un peu de la piscine de l’hôtel et de faire une dernière fois nos bagages. En fin de matinée, il a déja été temps de quitter Phnom Penh et sa chaleur pour retourner à Shanghai. Ce jour-là, il faisait un grand soleil et 37°C à Phonm Penh, nous sommes arrivés à Shanghai sous la pluie et avec 7°C…. 

Nous n’achetons rarement des choses en voyage. Nous préférons nous faire de beaux souvenirs. Mais cette fois-ci, nous nous sommes fait plaisir en achetant quelques vêtements agréables à porter à Shanghai également à l’été quand il fait très chaud, ainsi que du poivre de Kampot, parce que nous consommons beaucoup d’épices. 

Ce voyage au chaud au coeur de l’hiver nous a fait énormément de bien et nous avons pu refaire le plein de nature qui nous manque tant à Shanghai. 

[Sud du Cambodge] Kep

Le lendemain matin, nous avons pris le petit déjeuner au bord de la piscine puis nous avons encore profité un peu de l’eau de cette dernière. Et puis, il a déja été temps de boucler les valises pour aller découvrir une nouvelle ville et un nouvel hôtel.

Nous avons réservé un voiture avec un chauffeur avec l’aide de l’hôtel et nous avons quitté Kampot en milieu de matinée. Nous avons eu une heure trente de route jusqu’à Kep. Il faisait très chaud ce jour-là. En arrivant à Kep, nous avions 38°C.

Nous sommes tout d’abord allés à l’hôtel. Papa Lou avait choisi le Mealea Resort, pour sa situation, juste à côté du marché aux carbes de Kep et sa taille familiale. C’est un hôtel composé d’une dizaine de bungalows dans un joli jardin exotique aux fleurs magnifiques. Nous y avons passé un bon séjour, mais le service était quand même très en-deça de ce que nous avions eu durant plusieurs jours à Kampot à la villa Vedici.

Après avoir déposé nos bagages dans notre chambre, nous sommes partis à la découverte du marché aux crabes de Kep pour trouver un endroit où déjeuner.

Les enfants ont été ravis de découvrir la mer. Le paysage était magnifique. J’adore les jolies maisons colorés du Cambodge.

Nous avons choisi un restaurant un peu au hasard, en nous basant sur la carte et le monde qui y déjeunait déja. Nous avions une très jolie vue sur les pêcheurs de crabes du marché.

Et c’est avec plaisir que nous avons goûté le fameux crabe de Kep. Mais d’abord, nous avons pris une salade de mangue verte au poivre vert de Kampot. Un délice!

J’ai goûté le fameux Amok, sorte de curry cambodgien – dont je vous avais d’ailleurs livré notre recette personnelle et adapté à ce que l’on trouve chez nous, là-basavec du crabe.

Et Papa Lou a pris le traditionnel crabe au poivre vert de Kampot. Les deux plats étaient absolument délicieux!

Après une courte promenade sur le marché aux crabes, nous avons pris un tuk-tuk pour nous rendre au jardin des papillons de Kep. Rien que la route en tuk-tuk vaut le coup!

Nous y avons passé un chouette moment. Les papillons n’étaient pas très nombreux, mais les enfants ont aimé les chercher à travers la volière, observé les fleurs de toutes les couleurs, parler avec la dame qui récoltait les oeufs des papillons dans la serre, et puis nous avons passé un long moment sur les balançoires ou à faire des photos à côté des fruits du jacquier énormes qui étaient encore sur l’arbre…

Et puis nous sommes revenus à l’hôtel. Au passage, nous avons vu les plages de Kep.

Nous avons profité de la belle piscine avec vue sur la mer… Les enfants ont adoré. Ils sont tous les deux beaucoup plus à l’aise dans l’eau. Dommage que nous n’ayons pas de piscine dans notre résidence à Shanghai!

Et puis nous avons pris un apéro en observant le coucher de soleil sur la mer…

Nous sommes allés dîner dans un autre restaurant à côté du marché aux crabes, avant de prendre un peu plus de temps pour le découvrir de nuit…

Nous avons pu observer les couleurs magnifiques du ciel après le coucher du soleil et la lune en berceau, que nous n’avions encore jamais vu…

Les odeurs, les couleurs, le bruit, j’ai tout adoré sur le marché aux crabes.

Et puis nous sommes rentrés nous coucher. Papa Lou et Little Miss Sunshine ont pris un dernier thé sur notre petit balcon, mais Little Smiling Buddha et moi nous sommes endormis à peine rentrés…

Le lendemain, nous avons pris notre petit déjeuner à l’hôtel et nous avons rassemblés nos affaires. Le temps d’observer encore un peu les jolies fleurs de l’hôtel, il était temps de partir à la découverte du marché de Kep…

Nous avons eu une très bonne idée en allant nous promener sur le marché de Kep. On y voit bien la vie locale, les habitudes de consommation de Cambodgien. C’est vraiment très intéressant. J’ai adoré découvrir les vendeurs assis au milieu de leurs produits à vendre, que ce soit des chaussures, des légumes ou de la viande. J’ai adoré découvrir les coiffeurs et leur drôle de matériel.

Pour terminer notre séjour à Kep, nous sommes allés à la plage pour que les enfants puissent tremper leur pied dans l’eau et marcher dans le sable fin…

Mais le soleil tapait fort et l’eau n’était pas très propre… Nous ne nous sommes donc pas éternisé. Nous sommes retourner déjeuner sur le marché aux crabes…

Une dernière promenade sur le marché aux crabes, et nous sommes retournés à l’hôtel.

Là-bas, notre chauffeur pour Phnom Penh nous attendait. Comme à l’aller, les routes de campagnes que l’on traverse sont vraiment parfaitement dépaysantes. J’ai adoré ses trajets, même si ils étaient longs.

Cinq heures plus tard, nous sommes enfin arrivés dans notre nouvel hôtel, à Phnom Penh…

[Sud du Cambodge] Kampot

Le deuxième jour, nous sommes vraiment partis à la découverte de Kampot et de ses alentours. La température était idéale, une trentaine de degrés, et nous avons eu droit à un magnifique ciel bleu – ce qui a été le cas durant tout notre séjour.

Après un bon petit-déjeuner à l’hôtel, nous avons commandé un tuk-tuk pour la matinée, afin de nous rendre à la cascade de Tada, un lieu très réputé chez les Cambodgiens pour se rafraichir.

Après une quarantaine de minutes de tuk-tuk, nous sommes donc arrivés dans la zone des cascades. Un droit d’entrée de 1$ par personne est demandé pour y accéder. Notre tuk-tuk s’est garé sur le parking et nous a attendu.

De notre côté, nous sommes partis à la recherche de la fameuse cascade. Nous avons commencé par monter un long…. escalier qui nous a mené au fond de la vallée où nous avons découvert la fameuse cascade.

Evidement, comme nous étions à la saison sèche, il n’y avait que peu d’eau. Mais les enfants ont bien pu en profiter, nous y avons trempé les pieds. Les locaux se baignaient d’ailleurs tout habillé sous la cascade.

L’eau était glacée et ça nous a fait un bien fou de nous rafraichir! 

En montant vers la cascade et en profitant de l’eau, nous entendions les singes hurler dans la forêt juste à côté, c’était impressionnant. Nous avons également eu la chance de pouvoir observer des dizaines d’énormes papillons aux couleurs toutes plus lumineuses les unes que les autres qui venaient boire dans l’eau au pied de la cascade.

Puis nous sommes redescendu et nous sommes allés voir les fameuses « piscines naturelles » que nous avaient vanté notre chauffeur de tuk-tuk. Il s’agit en fait de deux grands bassins creusés dans le lit d’une rivière. Il y avait énormément de monde, quasiment uniquement des locaux qui se baignaient à cette endroit. Et je dois bien dire que la propreté de l’eau ne nous a pas donné envie de nous y rafraichir…

Des deux côtés des bassins, il y avait d’énormes espaces de pique-nique typique. Tout était plein. Les locaux étaient déja entrain de déjeuner.

Nous avons donc décidé de retourner à l’hôtel pour déjeuner. Mais nous avons tout de même fait une petite pause pour nous réhydrater avec une bonne noix de coco avant de repartir.

Sur la route du retour, les enfants ont commencé à avoir faim. Nous avons donc demandé à notre chauffeur de s’arrêter pour que nous puissions acheter quelques fruits frais.

Et puis nous avons repris la route jusqu’à l’hôtel. Nous y avons déjeuner tardivement et nous sommes allés profiter de la piscine. Les enfants ont pris beaucoup d’assurance dans l’eau en seulement deux jours. Et dorénavant, Little Smiling Buddha plonge dans l’eau avec les brassards comme un petit poisson…

Vers 16h, nous sommes allés dans le centre-ville de Kampot pour nous promener. Nous sommes également allés réserver notre place pour une promenade en bateau le long de la rivière.

Kampot est vraiment une jolie ville à l’esprit encore très colonial. J’aime les fleurs partout et les couleurs vives des maisons. Je trouve ce pays vraiment très reposant…

Et puis vers 17h, après avoir acheté de quoi faire un goûter sur le bateau, nous avons embarqué…

C’était une chouette expérience de pouvoir observer le coucher du soleil depuis le bateau. Nous avons eu beaucoup de chance car nous avions bien choisi notre bateau: pas de lumière qui clignote et pas de musique à fond. Une vraie croisière clame et reposante…

En descendant du bateau, nous sommes allés dîner au restaurant. Little Smiling Buddha s’est encore une fois très rapidement endormi. Et nous sommes rentrés à l’hôtel dès la fin du dîner.

Encore une douce journée de vacances et de découvertes…

[Sud du Cambodge] Kampot et la Plantation

Le lendemain, après un bon petit-déjeuner au bord de la piscine, nous avons décidé de partir visiter les plantations de poivres de Kampot situées tout autour de la ville.

Little Miss Sunshine a eu ce jour-là un réel déclic pour la lecture. Elle a pris le livre « Les belles lisses poires du Prince de Motordu » de Pef et elle l’a dévoré durant les temps de trajet. Ca ne lui était encore jamais arrivée de plonger ainsi dans un livre et je suis pleine de gratitude pour ce merveilleux moment que nous a procuré cette belle journée de vacances

Nous avons donc loué les services d’un chauffeur de tuk-tuk pour la journée et nous sommes partis à la découverte du poivre de Kampot et des épices locales. 

Il nous a tout d’abord emmené dans le magasin d’une plantation de poivre de Kampot appelée Paradise Gardens et située dans la ville. Là-bas, tout a été mis en place pour les touristes afin qu’ils puissent découvrir facilement le poivre de Kampot sans avoir à quitter la ville. Un guide parlant anglais nous a tout de suite pris en charge pour nous expliquer comment pousse le poivre de Kampot et comment on obtient les différentes couleurs de poivre: le poivre rouge, le poivre blanc et le poivre noir.  La visite était agréable et nous ne nous sommes pas senti poussé à acheter. 

Nous avons également pu découvrir des poivriers longs que nous avions déja dégusté mais jamais vu. 

Et une autre épice locale que nous adorons dans la famille Kangourou: le curcuma, qui était délicieusement parfumé et frais. 

Durant cette première visite, nous avons appris que le sel utilisé dans les mélanges de sel et poivre était du sel des marais salants de Kampot situé à quelques 500m du magasin. Nous avons donc demandé à notre chauffeur de tuk-tuk de faire une halte aux marais salants. Nous étions malheureusement hors saison, on ne voyait donc pas grand chose. Mais nous avons tout de même acheté un peu de fleur de sel. 

Et puis nous avons pris la route pour notre long chemin en tuk-tuk jusqu’à la Plantation. La campagne que nous avons traversée était absolument magnifique. Nous avons vu des cochons, des chèvres, des buffles, des vaches et de nombreux autres animaux. Tout semble très paisible et on voit les paysans qui travaillent ou qui se reposent dans leur hamac aux heures les plus chaudes. Cette balade en tuk-tuk était vraiment un régal malgré les sauts répétés que nous imposait la route en terre et qui nous ont valu de nombreux fous rires… 

Nous avons fait une halte au bord du lac secret pour observer l’atterrissage sur l’eau d’un couple de canard et pour photographier ce beau lieu. 

Et puis nous sommes arrivés à la Plantation. Nous avions l’intention d’y passer une heure, d’y déjeuner et de rentrer à l’hôtel. Nous avons été très gentiment accueilli par des guides français. Et après une petite dégustation de bananes séchées au poivre de kampot salé, nous avons commencé notre tour de la plantation. 

J’ai aimé leur vision globale de la plantation et leur projet social: la préservation du patrimoine architectural, la préservation des techniques ancestrales, la plantation biologique, l’utilisation de nombreuses essences de fruits et d’autres épices pour favoriser la prolifération des abeilles et des autres insectes polinisateurs, les fermiers recrutés dans les villages voisins et le soutien apporté aux écoles des villages alentours. 

Poivrier sauvage

Plantation de fruit du dragon

Plantation d’ananas

La visite d’une bonne heure s’est terminée par une dégustation des différents poivres de Kampot. Même Little Miss Sunshine et Little Smiling Buddha ont participé à la dégustation, et y allaient de leur commentaire quant au goût et au piquant des différents poivres. 

Et nous nous sommes définitivement senti bien dans ce lieu. Nous avons décidé de rester plus longtemps que prévu et de profiter encore un peu de ce lieu merveilleux.  

Nous avons très bien mangé. De délicieuses spécialités khmers aux poivres de la plantation. 

Et nous avons choisi de faire plaisir aux enfants et de faire une promenade en charrette tirée par des buffles d’eauCa a été une expérience mémorable! 

Nous nous sommes rendus tout doucement à travers la campagne jusqu’au lac secret où les buffles ont pu se coucher dans l’eau et se rafraichir. 

Et puis sur le chemin du retour, nous avons fait une petite pause pour faire quelques photos et remercier les buffles de nous transporter. 

En milieu d’après-midi, nous avons quitté ce joli lieu et nous avons fait le chemin inverse jusqu’à notre hôtel avec notre tuk-tuk. Après cette belle journée, des souvenirs plein la tête, nous avons été ravis de nous délassé dans la piscine et de jouer encore un peu avec les enfants…

Au coucher du soleil, nous sommes allés prendre un apéritif au bar de l’hôtel avant de prendre la route en tuk-tuk vers le centre de Kampot pour aller dîner. 

Little Smiling Buddha s’est endormi dans mes bras dès notre arrivée au restaurant. Cette belle journée l’avait fatigué! 

Nous sommes donc rentrés directement après le dîner et nous avons encore pris un dernier thé en amoureux sur la terrasse de notre chambre en observant le va et vient des bateaux sur la rivière…

[Sud du Cambodge] Arrivée à Kampot

A l’occasion des fêtes du Nouvel An Chinois, nous sommes partis changer d’air au Cambodge. Et quel bonheur de quitter Shanghai, et son air particulièrement pollué depuis près de trois semaines…

Nous avons quitté l’appartement très tôt le lundi matin pour nous rendre à l’aéroport de Pudong. Malgré le fait que nous étions le jour avant le Nouvel An Chinois, nous n’avons pas eu trop de trafic sur la route. Nous avons tranquillement pu prendre notre avion. 

Après 4h30 de vol, nous avons atterri à Phnom Penh. Là-bas, un chauffeur envoyé par l’hôtel nous attendait. Nous sommes allés acheter deux cartes SIM locales pour nos téléphones et nous avons pris la route pour Kampot. 

Kampot est situé à environ 150km de la capitale. La route en voiture vaut vraiment le coup. Il s’agit essentiellement de routes de campagne qui permettent largement de profiter du paysage cambodgien et du calme de la vie des campagnes. Nous avons mis un peu plus de trois heures trente à arriver à notre hôtel. 

Et puis cette route à travers la campagne m’a aussi rappelé une des choses qui m’avait marqué à Siem Reap: la poussière. Cette poussière tantôt rouge, tantôt jaune en fonction de la couleur du sol qui est partout et recouvre tout… 

Après ce long voyage, nous avons été ravis d’arriver enfin à l’hôtel Villa Vedici. Et quelle belle surprise que l’hôtel que Papa Lou nous avait choisi: très calme, très agréable, un très joli environnement au bord de la rivière, un beau jardin rempli de fleurs, de papillons et d’oiseaux multicolores, deux superbes piscines,… Nous y avons passé un merveilleux séjour, plein de douceur et de repos. 

La vue sur le batiment principal depuis le balcon de la chambre

C’est un petit hôtel de moins de 20 chambres, avec plusieurs bâtiments, tous très beaux. La photo ci-dessus montre le bâtiment principal, avec quelques chambres en haut, la piscine et le restaurant en bas. Nous logions au premier étage de la maison au bord de la rivière, avec une superbe terrasse avec vue sur la rivière et un petit balcon sur l’avant avec vue sur le jardin.    

La vue sur la rivière depuis la terrasse de la chambre

La terrasse de la chambre

 

La piscine du bâtiment pricipal

Nous avons donc choisi de profiter d’abord de l’hôtel et de ses commodités avant d’aller découvrir la ville. Les enfants ont été absolument ravis de pouvoir profiter de la piscine. 

A la tombée de la nuit et après avoir dîner à l’hôtel, nous sommes partis en tuk-tuk à la découverte de la ville de Kampot aux aspects encore joliment colonial. 

Le Big Durian

Après une dernière promenade sur le marché de nuit, nous sommes rentrés à l’hôtel. Les enfants se sont rapidement endormi. Avec Papa Lou, nous avons profité de notre jolie terrasse pour prendre un dernier thé… 


Et pour les curieux: 

[Vacances] Phnom Penh et le Sud du Cambodge

Nous profitons des vacances du Nouvel An Chinois et nous quittons Shanghai, aujourd’hui, pour une semaine au Cambodge.

A l’origine, nous avions très envie de partir à la découverte des Philippines. Mais après de plus amples recherches, nous nous sommes rendus compte que toutes les activités nautiques que l’on peut y pratiquer et qui font une des richesses du pays ne sont pas adaptés à nos jeunes enfants. Nous avons donc décidé de remettre ce voyage à plus tard.

Le Cambodge est un pays que nous avons découvert il y a deux ans et où nous avions passé de très belles vacances familiales. Nous avions adoré Siem Reap et les temples d’Angkor. Pendant les vacances du Nouvel An Chinois, c’était le dépaysement total avec les 30°C, le soleil et la piscine. Nous avons pu profité de superbes moments familiaux à jouer et nous reposer, notre hôtel était superbe au coeur d’un jardin et au calme, nous avions même réussi à endormir les enfants et à aller prendre un cocktail au bar de l’hôtel juste à côté de notre petite maison. Nous avions un chouette balcon où les enfants pouvaient dessiné dès le lever du jour. Et puis le transport en tuk-tuk est juste génial avec les enfants, même si côté sécurité c’est un peu l’horreur. Dans les temples, les enfants ont pu se promener librement, grimper, découvrir, poser mille questions. Nous avons vu des buffles se baigner dans la rivière au bord de la route, de magnifiques oiseaux sauvages et de superbes papillons au mille couleurs, des éléphants domestiqués et des singes sauvages. Little Miss Sunshine nous réclame encore régulièrement une de leurs spécialités l’Amok, que nous refaisons régulièrement à la maison.

Alors cette année, on a choisi d’y retourner et de visiter le Sud du Cambodge et notamment Kampot et ses alentours. Nous passerons également deux jours dans la capitale pour clore le voyage. On espère autant de beaux moments!

[Week-end] À Yangshuo et Guilin: jour 2 et 3

Après une première journée dans les rizières, nous avons passé une grande partie de notre deuxième journée au fil de l’eau…

Nous nous sommes levés très tôt ce matin-là. Si tôt que l’hôtel n’avait pas encore ouvert son restaurant pour le petit-déjeuner. On nous avait préparé un petit déjeuner à emporter : tomates cerises, pain vapeur et oeuf dur, que nous avons pu manger dans la voiture. En fait, c’était le week-end du marathon de la région et nous avons donc dû nous rendre à l’embarcadère avant que les routes ne soient fermées à la circulation.   

Je dois bien dire que j’étais vraiment curieuse de voir ses paysages si typiques que l’on voit partout, mais en même temps, j’appréhendais un peu la « croisière ». Je commence à connaître les Chinois et les visites sont rarement calme ou reposante. Il faut faire le plus de photos possible. Les gens se bousculent. Le guide crie dans un haut-parleur. Bref, rien de ce dont j’avais envie ce jour-là…  

Et j’ai finalement été agréablement surprise par l’ambiance de la croisière. Il n’y avait pas trop de monde et de l’espace suffisant sur le pont du bateau pour prendre tranquillement des photos.  

La croisière a duré de 8h30 à 12h30. Nous avons donc déjeuner d’un buffet à bord du bateau. On nous proposait même de pêcher du poisson de la rivière Li et de nous le préparer.  

Nous avons commencé par boire un thé en profitant du paysage de l’intérieur du bateau et en attendant que le bateau n’arrive sur les lieux des premiers paysages les plus époustouflants. Ensuite, nous sommes monté sur le pont, où nous avons d’ailleurs passé une grande partie de la matinée avec les enfants. Eux aussi ont adoré ces paysages… 

Nous avons pu observer des animaux au bord de l’eau: des buffles, des moutons, des poules, des canards,…

Je dois dire que j’ai toujours cette impression que mes enfants s’épanouissent et grandissent encore plus vite lorsque nous sommes en voyage. On voit beaucoup plus facilement que dans la vie de tous les jours leur évolution, leur manière bien à eux de réfléchir et de découvrir le monde. Ce sont vraiment des temps bénis pour moi…

Les paysages karstiques du bord de la rivière Li entre Yangshuo et Guilin sont vraiment magnifiques et sont à la hauteur de leur réputation. Je vous laisse juger…

Nous sommes donc arrivés à Yangshuo en bateau au début de l’après-midi. Là, notre chauffeur nous attendait pour nous emmener visiter une grotte située non loin de là: la silver cave. 

La grotte était belle, mais comme toujours en Chine, un poil dénaturé par sa fonction touristique… Je n’ai pas forcément compris l’intérêt de toutes ses lumières colorés et de la musique en fond sonore… 

Et puis en ressortant, nous sommes passés à côté de tous les petits vendeurs ambulant qui voulaient nous vendre des patates douces et du taro cuits au feu de bois.  

Pour la fin de l’après-midi, nous sommes allés dans le centre piéton de Yangshuo nous promener, faire les magasins, et enfin dîner. 

Nous avons choisi un sympathique restaurant indien pour dîner. Et nous nous sommes régalés…

Pour terminer cette belle journée, nous sommes allés voir le spectacle de plein air prenant pour cadre la rivière Li et les montagnes karstiques environnantes: Impressions

Nous avons vu plusieurs spectacles de ce type ces dernières années en Chine, mais il n’empêche que ces spectacles demeurent vraiment impressionnant quant à la qualité et aux nombre de participants… 

Et puis nous avons rejoint notre très joli hôtel pour la nuit…

Ce n’est que le lendemain que nous avons découvert le cadre de l’hôtel avec la vue sur la rivière. 

Nous n’avons pas eu de chance pour le dernier jour, il a plu a verse une très grande partie de la journée. Mais il ne faut pas oublié que nous avions choisi le mois de novembre pour cette escapade… 

Nous sommes retournés à Guilin en voiture pour cette dernière journée. Nous sommes allés voir la colline à la trompe d’éléphant (elephant trunk hill) sous une pluie battante

Nous avons pu observer les cormorans, mais les pêcheurs avaient désertés le radeau avec toute cette pluie! 

Pour nous mettre un peu à l’abri, après un long déjeuner au chaud, nous sommes allés visiter la résidence royale des souverain de JinJiang.  

Et puis, parce que la pluie s’est légèrement calmée dans l’après midi, nous sommes allés nous promener au bord de l’eau et voir les pagodes jumelles

Les enfants ont largement put courir et s’amuser avec la guide le long de cette promenade piétonne. Et puis il est venu l’heure de reprendre la direction de l’aéroport pour rentrer à Shanghai. 

Nous avons passé un chouette week-end à Guilin, même si nous avons été un peu déçu par le temps du dernier jour… Mais c’est le jeu quand on choisi de telle période 😉