[Formation] Massage Tuina pédiatrique

Il y a deux ans et demi, j’ai fait une première formation en médecine traditionnelle chinoise. Il s’agissait d’une introduction globale à la médecine traditionnelle chinoise: ses principes au travers des théories fondamentales, la manière de poser un diagnostique et la pharmacopée. Nous avions fait beaucoup de théorie, mais aussi un peu de pratique à la fin de la formation.

J’avais trouvé cette formation particulièrement intéressante et je m’étais d’ailleurs promis de me renseigner pour en faire une autre. Et puis le temps a passé, l’occasion ne s’est pas présentée. Et ce n’est finalement que cette année que j’ai enfin trouvé l’occasion de poursuivre ma formation en médecine traditionnelle chinoise.

Cette année, j’ai choisi une formation en massage Tuina pédiatrique. Le Tuina est une technique de massage chinoise, issue de la médecine traditionnelle chinoise, qui peut être de confort ou thérapeutique. J’ai déjà fait une formation en massage pour bébé en France à l’époque de la naissance de Little Miss Sunshine et j’ai donc trouvé l’idée de pouvoir comparer ces deux méthodes et les compléter l’une l’autre particulièrement intéressante.

Les deux formations ont eu lieu au Collège d’Education  Internationale de l’Université de Médecine traditionnelle chinoise de Shanghai. La première avec un médecin chinois et la seconde avec une médecin spécialiste en Tuina pédiatrique. Lors des deux formations, nous avions une interprète chinoise qui traduisait les propos des médecins en Français.

La première formation que j’ai faite a vraiment été utile pour comprendre certains concepts de la Médecine Traditionnelle Chinoise. C’est une manière de penser tellement différente de notre médecine occidentale que c’en est parfois troublant. C’est avant tout une médecine de prévention ou de complément, sauf sur certaines pathologies où elle a largement fait ses preuves. La Médecine Traditionnelle Chinoise comprend la pharmacopée chinoise, l’acupuncture, la moxibustion, le Tuina, parmi les méthodes les plus connues. 

Dans la première formation, nous avions commencé à aborder la pharmacopée, dans celle-ci j’ai entamé la découverte du Tuina. Et je dois dire que c’est quelque chose que j’espère pouvoir approfondir encore avant de quitter la Chine. Le Tuina utilise les douze méridiens et les points d’acupuncture. Pour les bébés et les enfants de moins de 7 ans, il y a certains points ou certaines zones spécifiques qui sont également très efficace.

J’ai ainsi appris à poser un diagnostique et à établir un protocole pour soigner les petits et moins petits maux des bébés de la naissance à 14 ans: coliques, rhume, maux de tête, maux de gorges, nausées, mal des transports, vomissement, insomnie, agitation, renforcement du système immunitaire, écoulement nasal, diarrhée, vertiges, fièvre, toux, asthme, constipation, énurésie, douleur abdominale, inappétence, trouble du sommeil, irritabilité, aphtes, …

Cette formation en Tuina pédiatrique a été vraiment passionnante et j’utilise les techniques apprises au quotidien avec les enfants ou même sur moi-même depuis.

Je garde toutes mes notes précieusement et j’espère un jour pouvoir aider d’autres enfants, d’autres parents, avec ses techniques apprises ces dernière années…


Et si vous êtes intéressés, j’ai depuis également effectué une formation en réflexologie plantaire

[Promenade] Caoyang quartier modèle de Shanghai

A la mi-novembre, une des sorties proposées par Shanghai Accueil était de visiter le premier quartier modèle de Shanghai : CaoYang. Curieuse, notamment parce que c’est un quartier que je ne connais pas du tout, je me suis donc inscrite.

Shanghai Accueil est une association de francophones qui essaie de faciliter l’intégration des Français et francophones qui arrivent à Shanghai en leur proposant toutes sortes d’activités entre Français pour découvrir Shanghai et la vie en Chine.

Le jour de la sortie, la pluie était malheureusement au rendez-vous. Heureusement, il ne faisait pas encore trop froid. Et c’est donc avec ma veste de pluie et mon parapluie que je me suis rendue en métro au lieu de rencontre.

Nous étions une douzaine de Français à nous rejoindre autour de notre guide chinoise qui parlait Français. Je fais régulièrement ce type de visite, mais c’est la première fois que j’étais avec une guide chinoise et j’ai trouvé ça très intéressant. Les Chinois, curieux  de voir un rassemblement d’étrangers, s’adressent beaucoup plus facilement à une Chinoise, et il est donc possible de poser beaucoup plus de questions aux gens autour de nous.

Nous avons commencé par visiter le parc du quartier de CaoYang. Malheureusement, avec la pluie, il y avait très peu de monde dans le parc ce jour-là. Une habitante du quartier s’est joint à nous pour nous faire partager sa vie dans le quartier, la guide traduisait. Nous avons été invité à danser avec un groupe de personnes âgées. Nous avons notamment eu l’occasion de parler de retraites avec ces personnes.

En Chine, les femmes prennent leur retraite vers 50 ans. Si elles sont fonctionnaires, elles peuvent la prendre vers 55 ans. Les hommes prennent leur retraite vers 60 ans. Mais lorsqu’ils font un travail de force, qu’ils soient homme ou femme, ils pourront prendre leur retraite dès 45 ans. C’est quelque chose qui m’a beaucoup étonné au début car je m’imaginais les Chinois travailler très tard…

Les Chinois, notamment les femmes sont donc très nombreuses dans les parcs. Les femmes après 50 ans s’occupent en règle générale de leurs petits-enfants. Elles sortent donc très tôt avec les bébés et les enfants en bas-âges dans les parcs. Quand elles ne s’occupent pas de leurs petits-enfants, elles dansent ou font du sport en groupe. Pareil pour les hommes, qui jouent plutôt au cartes ou au mahjong, dansent, ou boivent du thé.

Ce jour-là, il y avait peu de monde, mais habituellement les parcs sont plein de monde à cette heure-ci. Les parcs sont vraiment un lieu de vie essentiel en Chine.

En Chine, dans tous les parcs ou presque, il y a des lieux pour danser, des lieux pour s’abriter du soleil, des lieux pour s’abriter de la pluie, des lieux pour faire du sport, des tables et des bancs pour s’assoir et jouer ou boire du thé.

Il y a également toujours des lieux d’eau avec des poissons et des tortues…

Juste en face du parc se trouve le quartier originel, créé en 1951. Ce n’est pas ce quartier, trop délabré au goût des Chinois, que nous avons pu visiter. Par contre, on nous a emmené visiter le musée du quartier.

Là, nous avons appris que le quartier a été créé en 1951 par le premier maire de Shanghai et que le but du quartier était de loger convenablement les ouvriers des usines textiles alentours. Le but était d’avoir tout le nécessaire dans le quartier: les écoles, les logements, les bibliothèques, l’hôpital, … Tout à porter de main.

Les mille premiers logements ainsi créés ont été offert aux familles des meilleurs ouvriers. Aujourd’hui, le quartier comprend neufs quartiers, sur 2km2 et compte 40 000 familles.

C’est là que des journalistes d’une chaîne télé de Shanghai se sont mis à nous suivre pour nous filmer dans le musée. On nous a demandé si on était d’accord, on n’a pas vraiment osé dire « non » et finalement ils nous ont suivi toute la matinée…

Là où c’est devenu vraiment très drôle, c’est quand on nous a invité à visionner une petite vidéo créé pour le musée sur la vie du quartier. On y voyait un père, habitant du quartier, et dont le travail était guide touristique pour les étrangers – dans le genre, il y a tellement d’étrangers qui viennent voir le quartier que tout le monde est guide touristique dorénavant. Son fils, créateur informatique, qui vient d’être licencié rentre chez ses parents et se rend dans sa chambre. Mais ses parents louent sa chambre à une Française – vous savez une blonde plantureuse à l’accent russe – et alors qu’il est nu sous la douche, elle entre en hurlant dans la chambre. Finalement, les parents s’excusent et demandent aux deux jeunes de cohabiter, l’un sur le canapé et l’autre sur le lit. C’est tellement loin de ce qui se passe en réalité en Chine, que ça en était comique. J’ai trouvé ce téléfilm clairement créé pour les étrangers, tellement improbable pour des Chinois! Bref, finalement, les deux jeunes gens finissent par partir main dans la main à la visite du quartier, et finissent également par se marier. Le petit mot de la fin du film étant que ce n’est qu’une histoire d’amour entre un Chinois et une étrangère et qu’il y en a eu des centaines dans le quartier et que la Chine aime les étrangers… Franchement, je m’attendais à ce qu’on nous présente de jeunes chinois à épouser à la sortie de la séance 😉 Et c’est pour ça aussi que j’aime la Chine pour ses situations absolument improbable qu’on y vit! Jamais à court de choc culturel 😉

En sortant du musée, la pluie avait cessé, nous nous sommes donc un peu promené dans le quartier.

Les rues bordés de platanes sont vraiment très agréables.

Il y a même des pistes matérialisée pour marcher et faire le tour du quartier en sachant combien on marche – et non pas combien on court comme ça serait le cas chez nous 😉

On nous a également parlé du système d’évacuation des déchets. Les Chinois ne mettent leur poubelle dans un sac que depuis les années 2000. C’est fou! Avant tout était dans la rue à même le sol la plupart du temps.

Voici un exemple de panneau que l’on trouve un peu partout en Chine, mais encore plus ici à Shanghai. Il s’agit en fait « d’éduquer » les masses et de leur expliquer quel est le bon comportement à adopter: comme faire la queue l’un derrière l’autre, traverser sur les passages piétons, jeter ses déchets dans la poubelles ou ne pas gaspiller la nourriture.  

Ensuite, nous sommes allés dans le centre communautaire. Là bas, il y a une salle de spectacle, des salles pour apprendre le piano, des salles pour danser, des salles de ping-pong, des salles d’informatique, une bibliothèque…

Ca m’a d’ailleurs fait sourire de voir une petite dame d’au moins 70 ans sur son ordinateur à consulter les cours de la bourse… Comme quoi la Chine, ce n’est pas toujours comme on le pense! 

Les petits notes sur l’escalier m’ont beaucoup fait sourire également…

Et puis nous avons vu la belle bibliothèque… A partir du moment où on vit dans le quartier et qu’on a demandé la carte, les emprunts sont gratuits. 

Nous avons également eu la chance de voir un spectacle de danse d’un groupe de personnes âgées. En fait, les groupes de danse s’entrainent ainsi pour avoir une chance de passer à la télé. Il y a chaque année une sélection dans tous les groupes de danse qui s’inscrivent et une sorte de concours où les groupes gagnants font un spectacle à la télé.

 

Et puis ensuite est venu la partie que j’ai le plus apprécié: aller déjeuner chez l’habitant. Nous avons été invité à déjeuner dans deux familles du quartier. Ils avaient préparé des spécialités shanghaiennes juste pour nous. C’était vraiment un grand honneur!

Ils avaient également préparé de quoi faire nos propres wonton – raviolis chinois que l’on déguste dans une soupe. J’en avais déja fait durant les cours de cuisine chinoise que j’ai pris en arrivant à Shanghai, mais j’ai pris beaucoup de plaisir à en refaire… 

Nous avons eu droit à un véritable festin: beignet de poulet, boeuf en gelée, rouleau de printemps, nouilles de riz sautées, riz sauté, boulettes de porc au gingembre, viande froide de canard, salade de concombre, bambou d’hiver en pickles, crevettes sautées au céleri branche, émincé de poulet à la cacahuète,… C’était délicieux! 

Et puis pour terminer notre promenade, nous sommes passé au travers du très beau marché couvert du quartier. Il s’agit en fait d’une ancienne gare qui a été rénové et qui abrite aujourd’hui le marché. Certainement un des plus grands et plus beaux marchés que j’ai pu visiter à Shanghai…

Je vous laisse juger avec les photos…

J’ai vraiment adoré cette sortie, qui au premier abord ne me semblait pas plus intéressante que ça. Je vais d’ailleurs garder cette promenade en tête pour faire voir un autre aspect de Shanghai à ceux qui viendront nous visiter 😉

[Week-end] À Guilin: Jour 1

Les enfants ont pu, tous les deux, profiter d’une semaine de vacances à la mi-novembre, pour rattraper les vacances françaises – nous avions déja une semaine début octobre qui correspondait à des vacances chinoises – et nous avons donc choisi avec Papa Lou de nous offrir un joli week-end de dépaysement dans un très bel endroit de Chine que nous avions envie de visiter depuis très longtemps: Guilin, ses rizières et ses magnifiques montagnes.

Nous avons quitté Shanghai le vendredi soir après l’école. Nous avons pris le taxi pour l’aéroport après un rapide dîner. Nous sommes arrivés tard dans la nuit à Guilin. Nous avions choisi de prendre un guide et un chauffeur pour nous faciliter notre séjour, c’est particulièrement pratique avec de jeunes enfants. Le guide et le chauffeur nous attendaient à notre arrivée. Ils nous ont déposé à l’hôtel.

Le lendemain, après une courte nuit, nous avons vraiment pu découvrir notre bel hôtel. Il était situé dans un parc – nous devions d’ailleurs prendre une voiturette pour y accéder. L’hôtel était très vert, il y avait des arbres, des fleurs, des ponts de pierre et des points d’eau partout. C’était très agréable.

Comme nous sommes quatre, dont deux jeunes enfants, nous devons trouver des chambres avec au moins deux lits. La plupart du temps, Little Miss Sunshine dort dans un lit, et nous dans l’autre lit avec Little Smiling Buddha. Mais les chambres de ce type ne sont pas très courante en Chine, nous nous retrouvons donc régulièrement à devoir réserver des suites. Ce qui était encore le cas ici. Et nous avons donc eu une belle suite avec une chambre, deux salles de bain et une salle de thé…

Après le petit-déjeuner, nous avons pris la voiture pour deux bonnes heures de route pour partir visiter les rizières de LongJi.

Nous avons acheté les billets pour entrer dans la « Scenic Area », comme toujours en Chine, et nous en avons profité pour acheter quelques fruits pour le goûter.

Là, nous avons pris le téléphérique pour apprécier la belle vue sur les rizières.

 

Tout en haut, la vue sur les rizières est magnifiques. En novembre, les dernières récoltes ont eu lieu et il n’y a plus de riz dans les rizières, mais le paysage n’en reste pas moins magnifiques.

Nous nous sommes promenés un petit moment avant d’aller déjeuner.

Arrivés au restaurant, la patronne est allée nous attraper une poule pour la cuisiner. Les enfants ont été impressionnés. Mais ils ont apprécié le repas. Elle nous a préparé un bouillon de poule avec la moitié de la poule ainsi que de la poule sautée avec du bambou et des champignons de montagnes, avec l’autre moitié.

En attendant que le repas soit prêt, les enfants ont joué dans les alentours de la ferme/restaurant. Ils adorent photographier tout ce qu’ils voient actuellement, et ils s’en sont donné à coeur joie…

Ils aiment aussi sortir de notre champs de vision pour s’inventer des histoires de princesses, de pirates et de super-héros…

Pendant ce temps, on nous a invité à visiter la cuisine et à boire un thé de « monk gourd« , une sorte de courge séchée qui donne un goût extrêmement sucré à la préparation.

Et puis est venu l’heure de déjeuner…

Après le repas, nous avons décidé de redescendre à pied à travers les rizières pour profiter au maximum de ce paysage.

Partout les femmes étaient entrain de planter. Nous avons donc posé la question pour savoir de quoi il s’agissait. En fait, il s’agit de fleur jaune, qui au printemps vont attirer les oiseaux qui vont commencer par fertiliser la terre par leur déjection. Quand les fleurs seront fanées, les buffles rentreront dans les rizières pour les manger et continuer le travail de fertilisation. Ensuite seulement, le riz sera planté.

La promenade pour descendre était vraiment magnifique. Nous n’avons vraiment pas regretté de l’avoir fait. Nous avons marcher deux heures environ, au rythme des enfants, mais c’était vraiment génial. La guide voulait nous dissuader de le faire avec les enfants et je suis ravie qu’on ne l’ait pas écouté.  C’était une superbe expérience! 

Ensuite, il a encore fallu faire deux heures de route en voiture pour revenir à Guilin. Là-bas nous avons dîner près de l’hôtel dans un grand mall avec de nombreux restaurants. Nous avons choisi un steack house à la chinoise car il n’y avait que des restaurants étrangers. Apparement, ce restaurant est réputé chez les chinois, mais je l’ai trouvé vraiment bof…

Et puis nous sommes rentrés à l’hôtel. Nous avons encore pris un thé en famille dans notre jolie salle de thé, avant d’aller nous coucher.

[Défi] Réduire notre impact sur le climat #2

Je continue donc le défi On est prêt avec beaucoup de plaisir et en espérant trouver de nouvelles idées à mettre en place pour réduire notre impact sur l’environnement. Les cinq premiers défi à remplir sont là-bas. C’est parti pour les sept défis de cette semaine!

Défi 5: J’éteins la veille de mes appareils

Je dois bien avouer que je suis mauvaise à ce défi. Nous coupons l’électricité de tous les appareils lorsque nous partons en vacances, mais c’est assez rare en dehors de ça. La télévision, les ordinateurs et les chargeurs de téléphones portables en particulier sont branchés en continu. Les chargeurs des téléphones étant sur une rallonge, j’ai pris l’habitude de l’éteindre depuis quelques soirs. Je vais changer la prise de la télévision également pour que je puisse facilement éteindre la multi-prise le soir. C’est un réflexe à prendre, mais ça vaut le coup!

Défi 6: Je colle un stop pub sur ma boite aux lettres

Nous vivons dans un immeuble en Chine, et je dois bien dire que c’est extrêmement rare de trouver de la publicité dans notre boîte aux lettres. Evidement, le lendemain de ce défi, il y avait pour la première fois depuis des mois, un magazine et un papier de pub dans ma boite aux lettres! Ca fait bien longtemps que je refuse systématiquement les publicités que l’on distribue dans la rue.

Défi 7: Je fais du tri sélectif et du lombricompost

Vivant en Chine, c’est déja difficile de faire du tri. En effet, ce n’est pas à notre niveau que ça se passe, mais une fois que les poubelles sont sorties en vrac que des gens se pressent pour les trier, notamment le carton, le polystyrène et le matériel informatique. J’ai d’ailleurs fait une vidéo à ce sujet sur IGTV. J’essaie déja de faire comprendre à Ayi de ne pas tout mettre systématiquement dans le même sac poubelle, de descendre le carton à part… Bref, ça ne date que de 2010 que les poubelles soient mises dans des sacs en plastiques et non pas simplement jetés dans la rue en Chine, donc on est encore loin du compte. Mais Shanghai est entrain d’entrer dans une phase plus importante de tri et car elle se veut la première ville de Chine a pratiquer vraiment le tri sélectif!

Je sais que le lombricompost existe à Shanghai, grâce à un groupe d’expats qui l’a mis en place. Mais je ne vois pas ce qu’on fait du compost ainsi obtenu dans une ville où l’on vit dans des appartements et qu’on a aucun moyen de l’utiliser.  Qu’en fait-on par la suite? Je suis par contre convaincu que si nous habitions en France et avions notre jardin, nous aurions déja sauté le pas!

Défi 8: Je cuisine un bon plat avec mes restes

C’est quelque chose que nous faisons systématiquement. C’est assez rare que l’on jette de la nourriture. Toute la cuisine chinoise que nous ne terminons pas est mangée les soirs par Ayi, qui mange chez nous tous les soirs, mais seulement deux fois par semaine avec nous – elle part avant le dîner. Les restes des plats que je prépare sont congelés et réutilisés. Vous pouvez d’ailleurs souvent voir passer nos recettes de restes dans nos menus de la semaine.

Défi 9: Aujourd’hui, je n’achète rien de neuf

Ceci n’était pas un défi difficile. Nous achetons rarement des biens matériels. Nos achats se cantonnent essentiellement à l’alimentaire. C’est rare que nous nous offrons autre chose.

Ce que nous achetons le plus en dehors de l’alimentation, c’est le thé et les ustensiles pour boire le thé. Mais ce sont principalement des achats en direct du producteur ou du potier, pour valoriser au maximum le savoir-faire de ces personnes, ou l’achat d’antiquité et donc de seconde main.

Depuis que nous vivons en Chine, l’autre poste d’achat régulier, c’est le matériel pédagogique ou le matériel pour fabriquer du matériel pédagogique. Je ne me limite que peu pour cela. Mais j’utilise tout mon matériel au moins deux fois, pour Little Miss Sunshine puis Little Smiling Buddha et je garde le tout pour notre futur troisième bébé.

Enfin, nous ne nous limitons que peu dans l’achat de livres. C’est quelque chose qui nous procure à tous un grand plaisir… Mais nous n’en achetons qu’à l’été et à Noël pour nos retours en France, le plus souvent c’est un mélange de livres d’occasion et de livres neufs.

Défi 10: Je consomme des légumes bio, locaux et de saison.

Encore un défi pas évident en Chine. Le bio n’existe quasiment pas et le peu qui existe est souvent à un prix exorbitant. Nous avons certains produits de base que nous trouvons et que nous nous efforçons d’acheter systématiquement bio: la farine, le riz, le lait. Pour le reste, c’est plus compliqué. J’achète de temps à autre des légumes bio quand l’occasion se présente.

Par contre, nous nous efforçons de manger de saison, même ici. Les saisons ici sont différentes et plus étendues de celles que nous connaissons en Europe, et ce n’est pas toujours facile de s’y retrouver, mais Ayi ne cuisine que de saison. Pour le local, si on achète sur les marchés chinois, c’est le cas la majeure partie du temps. Si on achète en grande surface, c’est plus difficile à savoir et moins souvent le cas… On fait un mélange des deux: marché chinois et donc local, et grande surface pour des produits plus « contrôlé » ou « bio ».

Défi 11: Je prévois un cadeau maison ou d’occasion pour Noël.

Depuis, plusieurs années, nous glissons un cadeau fait-main dans nos cadeaux de Noël et nous limitons au maximum les achats à cette période – surtout pour nous et nos enfants. Ce n’est pas forcément évident, mais nous faisons chaque année des petits pas supplémentaires. L’an dernier nous avons ainsi construit notre sapin de Noël en bois; dont nous sommes très très fiers! Par contre, je n’ai pas le réflexe d’acheter en seconde main pour les jouets ou les cadeaux en tout cas, je n’arrive pas à sauter le pas, mais je le fais très régulièrement pour les livres.

Nous avons encore de grands efforts à fournir, mais petits à petits, on avance…

C’est parti pour une nouvelle semaine de défi. Alors, vous êtes prêts? 

[Défi] Réduire notre impact sur le climat

Depuis le 15 novembre, je participe au défi de On est prêt. Ce défi nous permet chaque jour durant un mois – jusqu’au 15 décembre – de mener des actions simples et de prendre des décisions et des bonnes habitudes à plus long terme pour réduire notre impact sur l’environnement.

Dans la famille Kangourou, on n’en parle pas beaucoup, mais à notre échelle, depuis la naissance de Little Miss Sunshine – il y a 7 ans – nous faisons notre part de colibri. D’année en année un peu plus.

Nous avons commencé par prendre conscience de l’impact des produits chimiques sur notre corps, durant ma grossesse et ensuite avec l’eczéma de Little Miss Sunshine que nous n’avons réussi à soigner qu’en utilisant uniquement des produits naturels et plus aucun produit chimique dans notre vie de tous les jours – savon, shampoing, lessive, couches,… J’avais écrit un article à ce sujet juste avant de quitter la France.

Ensuite, à travers notre alimentation à partir de la diversification de notre grande. Quand nous vivions à Paris, nous nous efforcions de consommer local le plus souvent, d’acheter chez des commerçants de proximité autant que possible et de consommer bio quand c’était possible. Nous avons fini par n’utiliser les grandes surfaces que pour acheter des produits tels que le papier toilette. 

Depuis que nous sommes en Chine, notre consommation de produits bio à largement chuté. Difficile de manger bio ici. Ce sont des produits qui n’existent quasiment pas. Mais quand nous en trouvons, c’est ce que nous privilégions, notamment pour les produits les plus consommer lait – mais le lait venant d’Europe l’impact écologique pose également question -, farine, riz, … Dans un même temps, nous préparons tout nos plats maison et nous n’achetons plus aucun « produit fini » ou alors à de très rares occasions.

Nous avons réussi à maintenir notre non-consommation de produits chimiques en continuant d’acheter nos produits naturels essentiels – savon, shampoing et dentifrice – en France et en faisant des stocks que nous emmenons dans les valises. Sauf pour la lessive. J’avais dans l’idée de faire des produits moi-même, mais même si on a accès à une partie du catalogue d’aroma-zone par exemple en Chine, je n’ai pas encore trouvé tout le nécessaire.

Par contre, nous avons pris conscience de l’importance des déchets que nous générons. Dans un pays qui ne se met que tout doucement au tri, l’impact est énorme et la difficulté de réduire nos déchets énorme. Nous essayons de réutiliser un maximum de choses – carton, papier,… -, de privilégier les produits en bocaux de verre si nous devons faire un choix, d’acheter des recharges quand elles existent – ce qui est vraiment exceptionnellement rare ici -, et puis nous avons pris quelques habitudes: les sacs réutilisables – pas automatiques ici – les gourdes en inox et en verre, nous avons une consommation raisonnée – pas d’achats impulsifs, on réfléchi toujours à son utilisation effective. Bref, on essaie de faire des petits pas, progressivement… 

Alors je me suis dit que ce défi pouvait nous aider encore un peu dans notre démarche. Et jusqu’à présent je suis plutôt contente de constater que les premiers défis sont des choses que nous faisons depuis longtemps… sauf le premier!

Défi 1: Je supprime mes vieux mails

Je suis vraiment très mauvaise à ce jeu. Il faut savoir que ma boite mail est une boite gmail que je n’ai jamais changé car je la trouve extrèmement pratique mais qu’en Chine, gmail est inaccessible. Donc je dois utiliser un VPN pour accéder à mes mails. Ce que je fais tous les jours, mais autant j’arrive à consulter et répondre à mes mails, autant je n’ai ni la patience – de recharger dix fois le VPN – ni le réflexe d’effacer mes anciens mails. Je le fais tout de même une fois par an à l’été quand je suis en France habituellement. J’ai réussi en quelques jours à passer de plus de 1500 mails à moins de 500. C’est déja une bonne chose et je vais continuer sur cette voie.

J’en ai profité pour effacer tous mes anciens messages sur mon téléphone et faire le tri dans mes contacts également. Je vais faire la même chose dans les jours à venir sur les réseaux sociaux 😉

Défi 2: Je m’équipe d’une gourde en inox

Depuis que nous vivons en Chine les enfants ont leur gourde en inox et nous notre gourde en verre. Nous ne consommons jamais de café à emporter et exceptionnellement un thé à emporter – peut être deux fois par an. Mais nous avons pris l’habitude de le faire pour l’eau des enfants et pour notre thé que nous préparons à la maison avant de partir.

Défi 3: Je me déplace sans mon véhicule et je favorise la marche à pied, le vélo ou les transports en commun.

Nous n’avons pas de voiture en Chine. Nous utilisons le taxi une fois par semaine pour nous rendre dans un quartier plus éloigner du nôtre dans la petite maison de thé de nos amis et pour faire nos courses – le quartier est le même. Je me déplace à quasi 100% en vélo si je suis seule ou avec un seul enfant. Je me déplace le plus souvent en bus ou en métro si j’ai les deux enfants avec moi. Papa Lou se déplace à vélo ou en transport au commun pour se rendre quotidiennement au travail.

Défi 4: Je tri mes habits et je fais que ceux qui sont inutilisés soient ré-utilisés ou recyclés. 

Je trie les habits à chaque changement de saison. Nous en achetons très peu. Ceux des enfants sont offert par les grands-parents à quasiment 100%, je complète quand quelque chose nous manque avec le strict nécessaire. Pour moi, j’achète quelques vêtements lors de mes retours en France – souvent un ou deux pantalons et quelques hauts ainsi que des t-shirt originaux sur Redbubble – rien d’écologique mais le fait d’avoir de jolis décors d’artistes divers et variés me plait énormément – et puis sinon je complète avec le strict nécessaire en Chine. Papa Lou fait faire ses costumes et chemises pour le travail sur mesure ici en Chine au compte goutte quand c’est nécessaire et achète quelques T-shirt comme moi sur Redbubble chaque année et quelques jean’s ou short en France.

Lorsque le tri est fait, je donne à Ayi qui envoie la plupart de nos vêtements dans le Sichuan pour les offrir à sa famille ou à des amis. Si il me reste des vêtements, je les donne à des associations de temps à autre quand il y a des collectes. Quand les vêtements sont abîmés nous les utilisons pour bricoler. C’est vraiment rare que nous jetions des habits.

Je vais continuer ce défi avec grand intérêt. J’espère en tirer de nouvelles habitudes plus responsble…

Et vous, êtes-vous prêt à rejoindre ce défi? 

Week-end à Guilin et YangShuo

Ce soir, les enfants profiteront d’une semaine de vacances françaises. Nous avons donc décidé de partir en week-end, pour nous offrir de nouvelles découvertes de la Chine.

Nous prenons l’avion ce soir à 21h pour Guilin. Nous allons allés voir le magnifique relief karstique de la région, ainsi que les rizières. Nous avons choisi de louer un guide et un chauffeur pour ce week-end de trois jours afin de profiter au maximum avec les enfants.

Nous arriverons tard ce soir et notre guide et notre chauffeur nous attendrons à l’aéroport pour nous emmener à l’hôtel. Les enfants seront fatigués, ils se sont levés à 5h40 ce matin, comme tous les matins…

Ce voyage nous a été recommandé par beaucoup de monde, depuis longtemps, alors mes attentes sont grandes. Nous avons la chance de pouvoir profiter de la région en-dehors de tout congé chinois, nous devrions donc ne pas rencontrer trop de monde – enfin tout est relatif en Chine…

J’ai hâte d’y être! Mais en attendant, je vais m’atteler à la préparation des bagages 😉

[Promenade] Une journée sur l’île de ChongMing

Au milieu de la semaine dernière, j’ai eu l’occasion de faire une magnifique sortie d’une journée sur l’île de ChongMing qui se situe juste à côté de Shanghai.

L’île de ChongMing est située non loin de Shanghai, à l’Est, et est accessible par un long pont. Il faut compter environ 1h30 en voiture pour arriver sur l’île, sans les bouchons.

Nous sommes partis tôt le matin, peu avant 7h, du centre de Shanghai et nous n’avons pas eu beaucoup de circulation. Nous sommes arrivés vers 9h15 du côté Ouest de l’île.

On arrive sur l’île par l’Est, c’est la partie la plus « urbaine » de l’île, bien que déja très « campagne » comparée à Shanghai. Il faut ensuite compter environ 30 minutes pour traverser l’île en voiture pour atteindre la partie la plus naturelle de l’île.

Arrivés sur le parking du lac de Mingzhu, nous avons loué des vélos pour continuer notre promenade.

Il faisait un temps absolument splendide, et l’air frais et non pollué de l’île m’a fait le plus grand bien. Quel bonheur de pédaler à travers la campagne! 

Nous avons croisé des rizières prêtes à être récoltées ou en cours de récolte.

Nous avons vu de jolies maisons de campagne et de jolies fermes.

Nous avons vu de très nombreux mandariniers qui croulaient sous de juteuses mandarines,

Et surtout des canaux, de très nombreux canaux…

La promenade a vraiment été particulièrement agréable…

Nous avons pu observer des bateaux, plus ou moins gros, des canaux, plus ou moins large, et puis la mer… Ou putôt l’estuaire du Yangtze…

Nous avons croisé plusieurs écluses…

Et puis de nombreuses fermes, avec leurs animaux…

Et le riz qui séchait dans les cours…

Nous avons pu observer les paysans qui travaillaient…

Nous avons également croisé un élevage de crabes. 

Et puis nous sommes allés visiter une première ferme biologique. 

Là-bas, nous avons eu l’occasion de cueillir des mandarines et d’acheter du riz à peine sec… 

Et puis nous avons continué notre chemin vers une autre ferme biologique où un déjeuner nous attendait. Nous y avons mangé une délicieuse fondue chinoise aux légumes biologiques de la ferme…

Ensuite, nous sommes allés visiter la ferme. Nous avons vu le poulailler, les rizières où le riz était en cours de récolte…

Partout sur les routes le riz séchait…

Dans les champs et sous les serres, nous avons pu cueillir les légumes qui nous faisaient envie.

J’ai ramené des petites carottes que nous avons grignoté le lendemain soir à l’apéro avec un tzatziki maison…

Dans le ciel, les oiseaux tournaient et se rassemblaient au-dessus des champs de riz…

Ce fut une très belle journée. Une journée qui sentait la fin de l’été et non pas encore l’automne. C’est drôle comme je suis toujours encore décalée au bout de cinq automne à Shanghai. C’est une saison que j’aime tant et qui n’existe pas ici… Ou en tout cas, pas comme on l’entend en Europe ou en Amérique du Nord…

Nous sommes rentrés tard. Les enfants m’attendaient avec impatience ce soir-là! Mais j’avais fait le plein de belles choses à leur raconter… 

[Visite] 1933 l’ancien abattoir de Shanghai

Voici un lieu bien étrange. Un lieu que l’on m’avait conseillé d’aller visiter il y a bien longtemps. Mais en connaissant son utilité première: l’ancien abattoir de Shanghai, j’étais mitigé quant à une visite. En parallèle, j’ai régulièrement vu passer des photos de ce lieu et je me suis toujours demandé comment un tel lieu pouvait être un abattoir.

Il y a deux ans, une visite était organisé par le cercle francophone de Shanghai. Je ne sais plus pourquoi, je n’avais pas eu l’occasion de la joindre et j’étais finalement déçu de l’avoir loupé. L’an dernier, comme je travaillais, la question ne s’est pas posé. Mais cette année, quand j’ai vu apparaître la visite sur le site, je me suis dit qu’il ne fallait pas que je la rate. Et j’ai bien fait!

Lundi matin, j’ai donc quitté la maison juste après avoir déposé Little Smiling Buddha dans le bus scolaire pour me rendre à HongKou. J’ai pris le bus parce que j’ai remarqué qu’un bus passant non loin de chez moi m’emmenait jusqu’au lieu de rendez-vous. 45 minutes plus tard, j’étais sur place.

Au passage, je dois dire qu’avec le vélo, le bus est mon moyen de transport préféré à Shanghai. Je trouve le métro trop long, les distances lors des changements sont généralement très longues, et j’ai toujours l’impression de perdre un temps fou à tourner dans les stations pour trouver la bonne sortie. Shanghai a un réseau de bus très bien répartit et dans la mesure où il n’y a pas de changement, le bus est souvent plus rapide que le métro. L’inconvénient, il n’y a pas vraiment d’indications d’horaire – on sait que le bus passe toutes les 15 minutes, mais pas plus. Et en plus, c’est vraiment peu cher 2 RMB le voyage – soit 0,25 euros le voyage…

De l’extérieur, rien ne laisse paraître que nous avons affaire à un abattoir… Ce lieu est souvent appelé 1933 – rapport à sa date d’inauguration.

Dans les années 1930, Shanghai était en pleine expansion. C’était une ville très riche dans un pays très riche. Il y avait encore à cette époque la concession internationale – née de la fusion de la concession américaine et de la concession britannique dans les années 1860 – et la concession française. C’est à la demande du gouvernement de la concession internationale que cet abattoir est créé.

Un premier abattoir en brique est construit sur ce terrain dans les années 1860 qui est vite insuffisant face à l’augmentation de la population et à l’évolution de ses goûts en terme de viande.

L’abattoir qui est construit dans les années 1930 devient le plus grand abattoir de l’extrême orient. Et le plus atypique également puisqu’il s’agit d’un abattoir construit sur cinq étages

Le bétail arrivait par le canal adjacent et entrait par cette porte. Les bêtes montaient ensuite elles-même dans les étages. Les animaux les plus lourds montaient le plus haut, jusqu’au cinquième étage.  

Des rampes d’accès crénelées, pour éviter aux animaux de glisser et nettoyer plus facilement, ont été construite et emmenaient les animaux d’étages en étages.

Les quelques hommes qui travaillaient là – environ 80 personnes pour un aussi grand abattoir! – pouvaient se protéger derrière des grilles si nécessaire. Les grilles permettaient aussi d’orienter les animaux vers différents parcours. 

Alors que la forme extérieur du bâtiment est un carré, à l’intérieur tout est en courbe et rond. C’est absolument déconcertant pour un abattoir. Les passerelles, que l’ont voit, permettent aux animaux de passer des étables – dans la structure carré extérieure – où ils patientaient, jusqu’au centre de l’abattoir pour être abattu – dans la structure ronde.

Les passerelles ont différentes largeurs en fonction de la taille des animaux qu’elles laissaient passer.

La partie centrale, là où l’on abattait les animaux, est de forme ronde. 

Le bâtiment rond central ne laisse absolument pas penser à un espace d’abattage.

Tout est rond et les surfaces au sol sont finalement petites. Apparemment c’était un abattoir très mécanisé pour l’époque. Je me demande même où ils ont pu installé des machines…

Dans tout le bâtiment, tout est très aéré, l’air entre partout, c’est quasiment un bâtiment à toit ouvert. Si on y ajoute le fait que tout le bâtiment a été construit en béton armé – ce qui est exceptionnel à l’époque, surtout pour un bâtiment d’une telle utilité – on peut s’imaginer que l’intérieur du bâtiment restait finalement relativement frais. Et c’était le cas en ce jour de visite où la pluie nous a accompagné. Il faisait plus froid dans le bâtiment qu’à l’extérieur.

Une fois abattues, les carcasses étaient jetées dans ces sortes de cheminées et descendaient seules, par la simple force de la gravité, jusqu’en bas. Avoir un abattoir de plusieurs étages permettait d’avoir toutes les carcasses qui arrivaient au même endroit et ainsi facilitait le transport jusque sur le canal avoisinant.

En face, les restes des carcasses dépecées étaient brûlées et on utilisait la chaleur ainsi produite pour produire l’électricité nécessaire aux machineries de l’abattoir.

De l’autre côté, on aperçoit encore les bâtiments administratifs et les logements des ouvriers. 

En arrivant, on passe à côté de l’hôtel Jiulong – des neufs dragons – qui remplace aujourd’hui les anciennes salles réfrigérées de l’abattoir.

Partout dans le bâtiment on retrouve des symboles bouddhiques. Le rond dans le carré en Chine représente le ciel et la terre. Partout des colonnes à huit côtés ornent le bâtiment. Comme si on voulait contrebalancer les horreurs qui se passent à l’intérieur du bâtiment… Une vision très chinoise finalement. L’équilibre. Le yin et le yang…

pour un style très occidental, d’ailleurs appelé le style cathédrale.

Aujourd’hui, le bâtiment est quasiment vide. Ne vous attendez pas à un musée. Il y a eu plusieurs tentaives pour en faire un lieu à la mode, mais rien n’a vraiment pris. Il y a des salles de bals, des magasins, mais rien n’est plus vraiment en activité depuis des années… Les Chinois n’aiment pas parcourir ce genre de lieu chargé d’histoire et de morts. Les mauvais esprits certainement…

Cette visite m’a interpellé. Je trouve ce bâtiment complètement fou au vu de son utilité et en même temps réfléchi dans les moindres détails pour faciliter le travail, la circulation de l’air, du bétail…

C’est vraiment une visite que je vous conseille pour comprendre la démesure de Shanghai, qui ne date finalement pas d’hier…

La visite s’est poursuivit dans le quartier attenant à l’abattoir. Nous avons longé le canal et pu observer les dernières maisons qui ont encore les pieds dans l’eau à Shanghai – une fois qu’elles auront été détruites, il faudra sortir du centre-ville vers les villes d’eau pour observer ce genre d’architecture…

Nous avons traversé le petit pont de Harbin Lu et nous sommes allés voir la jolie caserne des pompiers de HongKou qui date de la même période que l’abattoir.

Nous avons continué dans la rue en face de la caserne, la Wujin Lu. Nous sommes passé à côté de l’un des complexes Soho. Et puis devant cette jolie église protestante qui a été construit par les Japonais quand ils ont investit la concession internationale.

Et puis nous sommes rentrés dans un des nombreux lilongs qui borde la rue pour observer encore cette vie traditionnelle qui tend de plus en plus à se perdre dans le nouveau Shanghai…

En ressortant du lilong, nous avons tourné dans la rue à gauche, la Zhapu Lu, et nous sommes tombés sur le Pearl theatre. 

Il s’agit en fait d’un ancien temple japonais construit durant la période d’occupation des Japonais. Aujourd’hui, c’est un théâtre cabaret. 

Juste un peu plus loin dans la rue, une autre preuve du passage des Japonais par ce quartier, les restes de la porte d’entrée d’un temple shinto. 

Et puis au bout de la rue, au croisement avec la Haining Lu, on croise deux anciens cinémas de ce quartier, qui a été durant une centaine d’année et qui l’était encore il y a quelques années, LE quartier de la vie de la nuit à Shanghai. Aujourd’hui, tout a été fermé par les autorités chinoises, il n’en reste rien…

On a continué notre parcours dans la Zhapu Lu. Nous avons fait un crochet vers la droite dans la Kunchan Lu pour voir l’église catholique qu’ont fréquentées les trois soeurs Song (Ailing, QingLing et Meiling). Puis on a pris une rue sur la gauche, la Tanggu Lu, pour rejoindre la Sichuan Bei Lu. Nous avons continué notre route vers la Suzhou. 

Sur notre gauche, nous avons croisé cet énorme bâtiment de style art déco. Un autre bâtiment au lourd passé, puisqu’il s’agissait du siège de la police secrète japonaise où de nombreuses personnes ont été torturés ou assassinés…

Et puis, nous sommes arrivés au croisement avec la rivière Suzhou. Nous avons eu une magnifique vue sur le Bund et les tours de Pudong totalement prises dans les nuages bas…

Notre visite s’est terminée devant le bâtiment de la poste centrale de Shanghai.

J’adore découvrir Shanghai au travers de parcours historique comme celui-ci. Shanghai est une ville à l’histoire tellement riche et fascinante!

J’ai déja fait plusieurs visites dans ce quartier de HongKou – je vous avais d’ailleurs raconté ma visite du quartier juifet je me rend compte que c’est un quartier que je ne connais pas du tout en-dehors de ces visites et qui me semble vraiment très intéressant.

J’ai hâte de faire une prochaine visite, et je me suis d’ailleurs inscrite à une visite d’une journée de l’île de ChongMing le 1er novembre. Je suis ravie d’avoir repris un abonnement à Shanghai Accueil cette année. Et j’espère vous faire profiter de jolies photos!

[Sortie] Anniversaire de mariage

Comme je vous le disais il y a quelques jours, la semaine dernière, nous avons fêté nos huit ans de mariage. Nous avions donc décidé de nous faire plaisir et de sortir dîner en amoureux à l’occasion.

Des amis, qui sont les parents d’un camarade de maternelle de Little Miss Sunshine, tiennent un très bon restaurant français à Shanghai et nous avions depuis très longtemps envie d’aller goûter leurs plats. Nous avons enfin pris le temps de nous offrir ce petit plaisir à deux.

J’avais réservé une table pour deux pour 19h. Ayi nous avait promis de s’occuper des enfants et de les coucher avant notre retour. Tout était organisé.

Vendredi soir, nous avons quitté la maison vers 18h30 alors que les enfants commençait leur dîner de crêpes avec Ayi. Nous avons pris le taxi et nous sommes rendus au restaurant Epices & Foie gras.

Le cadre du restaurant est très joli et agréable. Le service est excellent. Nous y avons passé une très belle soirée en amoureux.

La carte est appétissante et très française. J’ai choisi une trilogie de foie gras en entrée: il y avait une royale de foie gras, un foie gras poêlé aux cinq épices et à la mangue et une terrine de foie gras au Calvados.

Papa Lou, quant à lui, a choisi la terrine de foie gras marbrée aux suprêmes de pigeon et à la truffe.

Puis j’ai opté pour une cuisse de canard confite et des pommes sarladaises.

Papa Lou a choisi un tartare de boeuf et des frites, petit plaisir que nous ne nous permettons habituellement pas ici en Chine.

Pour clore ce délicieux dîner, nos amis nous ont offert le dessert: un fondant au chocolat, avec un joli clin d’oeil à notre anniversaire de mariage…

Le dîner était vraiment excellent, digne des plus grands restaurants en France et pour un prix relativement raisonnable.

Pour terminer cette belle soirée en amoureux, nous sommes allés nous promener sur le Bund et observer les lumières de la nuit à Shanghai…

Nous avons passé une excellente soirée…

Nous avons d’ailleurs décidé que nous devions nous accorder un peu plus de temps à deux maintenant que les enfants ont grandit. Nous aimerions nous accorder une soirée par mois pour nous organiser une sortie en amoureux, un spectacle ou un dîner.

Nous avons également décidé de nous accorder un déjeuner en tête à tête par semaine. Comme je ne travaille pas et que les enfants ne sont pas là pour le déjeuner, c’est l’occasion où jamais d’aller rejoindre Papa Lou pour un petit moment privilégié à deux.

Bref, nous avons pris de douces résolutions… et j’espère que nous nous y tiendrons! 

[Weekend] Dans les montagnes WuYi: Jour 2

Après une soirée qui ne correspondait pas du tout à ce que j’attendais – mais Papa Lou et les enfants se sont bien amusés et en ont de beaux souvenirs! -, je me suis réveillée en meilleure forme. Nous sommes allés prendre notre petit-déjeuner sans trop prévoir de programme pour la journée. Nous voulions vraiment attendre de voir dans quelle mesure j’étais capable de partir en randonnée ou non, après les péripéties de la veille.

Finalement j’étais relativement en forme et nous avons décidé de revoir les théiers originels de DaHongPao que nous avions déjà vu il y a deux ans.

A quelques pas de notre hôtel, sur le chemin, nous avons croisé quelques jolies pièces de bambous pour préparer les feuilles de thé… Les enfants ont posé des questions, nous les avons observé et nous en avons longuement parlé.

Panier pour torréfier les feuilles de thé

Machine en bambou pour faire sécher les feuilles de thé

Puis nous avons donc un taxi qui nous a emmené jusqu’à la porte nord du parc.

Nous avons pris un mini-bus qui nous a emmené jusqu’à l’entrée de la zone de promenade pour découvrir les DaHongPao. En fait, pour entrer dans le parc, il faut acheter un billet. Pour cela, vous devrez montrer votre passeport.  Nous avons acheté un billet pour deux jours, l’accès au bus est illimité, nous avons payé deux  billets adultes à 235 RMB, soit environ 30€ par personne. Les différents zones de promenade étant éloigné, il est nécessaire de prendre le bus pour se rendre d’un point à un autre.

Malheureusement, il pleuvait. Nous avons mis nos vestes de pluie et avons décidé de braver les éléments, espérant une rapide accalmie.

Finalement nous avons dû nous rendre à l’évidence, il pleuvait de plus en plus et le ciel était de moins en moins clément au cours de notre promenade vers les théiers originels.

Les trois théiers de DaHongPao originels accrochés au flan de la falaise et qui ne produisent plus

Les théiers issus des théiers de DaHongPao originels et qui produisent encore aujourd’hui

Arrivés devant les fameux théiers, nous nous sommes dit que nous allions déguster un thé, attendre 30 minutes et décider ensuite. Mais en voyant ce qu’ils demandaient pour une simple dégustation – près de 80€, gratuite ailleurs en Chine – d’un thé dont nous n’avions aucune certitude de la provenance – même s’ils la clamaient des boutures des théiers originels – nous avons simplement décidé de faire demi-tour et d’aller dans la ville de WuYiShan pour déguster de bons thés au gré des maisons de thé que nous croiserions.

Nous sommes donc redescendu, nous avons repris le bus, puis nous voulions prendre un taxi pour nous rendre en ville, mais un homme en voiture nous a proposé de nous emmener pour pas cher. Comme nous n’étions pas loin et qu’il pleuvait beaucoup nous avons accepté. Il s’agissait en fait d’un producteur de thé qui s’ennuyait en période creuse et faisait chauffeur pour les touristes.

Nous avons sympathisé, il nous a invité à venir boire du thé chez lui, mais compte tenu de l’heure, les enfants avaient faim, nous avons donc décliné son offre en lui promettant de le recontacter via WeChat pour lui acheter un peu de thé et le goûter. Et nous sommes allés déjeuner.

Ensuite, nous sommes allés nous promener dans la ville. Et nous nous sommes arrêtés dans une maison de thé, où Papa Lou avait déjà acheté du thé l’été précédent. Les propriétaires se souvenaient de lui.

Les enfants ont été accueilli comme des rois, ils ont joué avec leurs enfants et ils ont sorti leur table sensoriel avec du sable cinétique.

A 14h, nous avions rendez-vous avec un ami de Papa Lou, producteur de thé. Nous nous sommes donc rendu chez lui, pour déguster du thé. Il venait de terminer l’installation de sa nouvelle salle de dégustation. Nous avons passé un très agréable moment.

Puis est venu l’heure de reprendre le chemin de l’aéroport. Nous avons adoré notre week-end, malgré tout. Et nous retournerons encore à WuYiShan, c’est sûr!

Depuis, nous avons re-contacté le producteur qui nous avait donné ses coordonnées. Nous pensions lui acheté un thé ou deux pour les goûter et qu’il nous enverrait quelques échantillons pour découvrir d’autres de ces thés. Mais il a refusé que nous payions quoi que ce soit et nous a envoyé huit thés différents! Les Chinois sont parfois très généreux. Nous avons depuis goûté tous ces thés et allons lui en commander certains…


Et pour les curieux: