[Expatriation] Six semaines d’absence

Maintenant, l’absence de Papa Lou devient longue et pesante. Nous n’avons jamais été aussi prêt de notre départ, c’est sûr! Mais les jours passant, ça devient plus difficile à vivre.

Heureusement, les problèmes de connexion internet dans notre nouvel appartement shanghaien ont été réglé il y a une dizaine de jours. C’est donc à nouveau quotidiennement que nous communiquons par Skipe ou via FaceTime avec Papa Lou. Un soulagement pour tous les trois…

Little Miss Sunshine commence à exprimer le manque qu’elle ressent. Il n’est pas rare qu’après une crise de larmes pour une raison X ou Y, elle me dise: « Maman! C’est dur sans Papa! ». Je la rassure, la prend dans mes bras et lui explique que nous serons bientôt de nouveau réuni, tous les trois. Mais à force de dire bientôt, je ne sais pas ce qu’elle comprend encore… Et comme nous n’avons toujours pas de date, notre calendrier s’éternise, sans but réel. Alors on multiplie les activités, les sorties, les promenades – quand il ne pleut pas – pour ne pas y penser, pour que le temps passe plus vite…

Pour Papa Lou aussi notre absence doit être dur à vivre. Il se retrouve seul, loin des deux amours de sa vie et sans personne de proche pour le soutenir. Mais il semble tenir le coup en préparant notre future vie shanghaienne. Il nous prépare notre appartement pour qu’on puisse y vivre le mieux possible dès notre arrivée, achète tout l’électroménager nécessaire, prépare la chambre de Little Miss Sunshine, visite la ville et les alentours de notre nouveau logement pour nous montrer toutes ses découvertes au plus vite et puis il s’achète et boit du thé et travaille beaucoup…

On a hâte d’être à nouveau une famille unie, d’être tous les trois, de débuter cette nouvelle vie d’expat tous ensemble.

Normalement Papa Lou devrait recevoir les derniers papiers nécessaires à notre venue cette semaine. Nous espérons donc toujours partir au tout début du mois d’août… Le plus gros est passé. Quand nous nous sommes mariés, il y a presque quatre ans, je n’aurai pas imaginé vivre une période aussi longue loin de lui. Alors, j’essaie chaque jour de me dire que dans quelques semaines, ce sera la France qui me manquera, qu’il faut que je profite encore au maximum de tout ce que nous offre ce temps en « suspens » en Alsace, qu’il faut voir le verre à moitié plein, que nous avons vécu de belles choses durant ce temps et que les retrouvailles n’en seront que plus intenses, que nous sortirons tous de cette épreuve plus unis et plus sûrs de notre choix. 

Vivre son rêve implique quelques difficultés, mais sans sortir de sa zone de confort, on ne peut pas vivre la magie de notre vie rêvée…

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