Ma routine matinale: comment je l’ai mis en place

Aujourd’hui j’ai envie de vous parler de pourquoi j’en suis venue à une routine matinale et comment je l’ai mis en place depuis presque un an maintenant.

Vous vous en souvenez peut-être, j’en parlais justement au mois de janvier dernier, j’avais envie de me remettre un peu au sport, notamment faire une séance de yoga régulièrement et je m’étais mis au défi de relever le challenge de 30 jours de yoga de Yoga with Adriene.

Malgré toute ma bonne volonté, le seul moment où j’arrivais à faire cette séance de yoga, c’était au moment où Petite Panda (9 mois) s’endormait pour sa sieste, soit juste après le repas de midi, en pleine digestion pour moi. Très vite, je me suis rendue compte que c’était impossible à cet horaire et dans ces conditions : j’ai eu des maux de ventre, des nausée, … ce moment n’était absolument pas adapté. Et je n’arrivais à me dégager aucun autre moment pour moi dans la journée…

J’ai failli abandonné. Amélie de Famille épanouie parlait depuis quelques mois de ses miracle morning, j’étais admirative, mais dans ma tête, c’était juste impossible de faire pareil: je ne suis pas du matin et les nombreux réveils nocturnes de Petite Panda me faisait apprécier chaque minute gagnées avant le lever…

En parallèle, Charlotte du compte Instagram Organizen_green_mama faisait des live chaque jour de ce mois de janvier sur ce thème, pour mettre au défi d’autres personnes de tenter le miracle morning, car selon elle, cette routine avait révolutionnée sa vie et j’en ai regardé quelques uns par curiosité.

J’étais déjà convaincu du bien qu’un tel temps pour moi me ferait, mais il était impossible pour moi de m’imaginer me lever à 5h45 ou 6h pour avoir ce temps. Ce réveil me semblait une montagne infranchissable!

Un peu déconfite de ne pas pouvoir m’offrir de temps rien qu’à moi, j’ai mis l’idée de côté en me disant que j’avais encore un tout jeune bébé et qu’il serait toujours temps de tenter de mettre ça en place quand elle dormira mieux. Mais dans ma tête, j’avais les problèmes de sommeil de Little Smiling Buddha en tête – qui n’a pas fait de nuits complètes avant 4 ans et demi et qui dort vraiment bien seulement depuis ses 6 ans – et intérieurement, je sentais que je ne pouvais plus attendre…

Et puis vers la mi-janvier, Petite Panda dormait relativement bien depuis quelques nuits, je me suis réveillée un matin à 5h45. Naturellement. C’était un lundi. Quand j’ai vu l’heure, je me suis dit que c’était un signe de mon corps. Ce temps pour moi, j’en avais besoin. Vraiment.

Je me suis levée, j’ai sauté dans un legging, un t-shirt et un pull, j’ai attrapé mon tapis de yoga, je suis descendu dans la salle à manger, entre la table et la cheminée, devant la porte-fenêtre qui donnait sur le jardin, le seul endroit où j’avais la place de déplier mon tapis, j’ai attrapé mon ordinateur et je me suis mis la vidéo du challenge du jour. 40 minutes de yoga. Que j’ai savouré. Qui m’ont fait un bien fou. Qui m’ont donné une énergie folle…

Quand j’ai eu fini ma séance, tout le monde dormait encore et il n’était toujours pas l’heure de les réveiller. Je me suis assise à la table, j’ai pris mon agenda et j’ai tranquillement programmé ce que j’avais à faire dans la journée. J’ai pu réfléchir, structurer, programmer, sans être interrompue. J’ai trouvé ce moment à la lumière de la bougie juste magique… J’en garde encore un souvenir émotionnellement très fort.

Finalement, je suis montée prendre ma douche. Et j’ai réveillé les enfants à l’heure habituelle.

Cette première fois, a été vraiment révélatrice pour moi. Le bien que m’avait procuré cette routine matinale était largement plus grand que le réveil à affronter.

Et pendant deux mois, tous les matins, je me réveillais à 5h45 pour faire ma routine. Je n’ai jamais eu de difficulté à me lever. Je savais le bien que me faisait ce moment.

Mais Petite Panda s’est à nouveau réveillée plus régulièrement et il m’est devenu difficile de me lever a 5h45. J’ai décidé d’écouter mon corps de me reposer tant que j’en avais besoin. Mais de me lever 20mn avant les enfants pour savourer au moins une douche et un petit temps au calme (juste une méditation ou même seulement quelques minutes à regarder le jour se lever)

Finalement les semaines ont passé et je n’ai pas réussi à me remettre au yoga. J’ai pris l’habitude de faire une méditation de 5 ou 10mn chaque matin après ma douche, avant de lever les enfants. Ce temps était mieux que rien, mais le yoga me manquait vraiment.

J’ai réussi à reprendre en m’autorisant des séances de yoga plus courtes, 10 à 20 minutes. J’ai découvert le compte de Yoga with Kassandra qui est une vraie mine pour ces séances courtes.

Je fais ce qui me semble bon pour moi au moment où je me lève. J’ai aussi au fil de l’année et de mes besoins, mis en place d’autres temps pour moi au courant de la journée. Si cela vous intéresse, je vous donnerai plus de détails sur ma routine matinale et les autres temps que j’ai mis en place depuis lors dans un prochain article.

Et vous les mamans, arrivez-vous à trouver de vrais temps pour vous?

Objectif 2021

Voilà plusieurs années que je me fixe des objectifs en début d’année, plutôt que de faire de bonnes résolutions, auxquelles je ne me tenais jamais. Pourquoi? Parce que les objectifs se réfléchissent, se divisent en sous-objectifs, s’étalent dans le temps et se travaillent. Les résolutions ont y pensent vaguement et une semaine plus tard, on a oublié. Résultat: au début de l’année suivante on reprend les mêmes résolutions et on se sent nul de ne pas avoir réussi à s’y tenir… Avec des objectifs, on se fixe des étapes et on réfléchi vraiment à la manière d’avancer chaque jour…

Je suis très fière de me dire que mes principaux objectifs de l’année 2020 ont été atteint: j’ai créé mon entreprise, Retour des Montagnes Jaunes, et nous avons accueilli notre Petite Panda avec beaucoup de sérénité.

Nous avons continué à travailler sur notre manière de consommer cette année. J’ai beaucoup moins utilisé mes traceurs d’habitudes que les deux années précédentes et je pense diminuer le nombre de mes traceurs cette année, car j’ai évolué dans ma manière d’appréhender mes objectifs.

Voici quelques unes de nos avancées de cette année sur notre manière de consommer:

  • nous avons créé un compost, qu’à mon sens nous n’utilisons pas encore assez (coucou les bottes boueuses à mettre pour aller dans le jardin… coucou le compost dont nous ne savons pas quoi faire après un an d’utilisation car nous n’avons pas de jardin potager suffisant pour l’absorber…), mais nous avons tout de même réussi à bien diminuer nos déchets et c’est déjà pas mal.
  • nous n’achetons plus que très peu de produits emballés dans du plastique et privilégions toujours les autres alternatives quand c’est possible (notamment le bois et le verre que nous réutilisons par la suite, à défaut le papier ou le carton)
  • nous utilisons des pochons à vrac pour nos fruits secs
  • nous achetons la plupart de ce que nous consommons régulièrement en gros (minimum 2kg) et en sachet papier (farine, riz, sucre, légumineuses…) ou en gros bocaux en verre de 500g ou 1kg (huile de coco, miel,…)
  • nous n’achetons plus aucun produit transformé (à part exceptionnellement) et préparons donc tout par nous-même, nous avons commencé à faire des conserves (soupe, ratatouille, fruits au sirop, sauce tomate, …)
  • nous nous sommes lancés dans la lacto-fermentation et nous adorons ça (au point d’en préparer chaque semaine de nouvelles variétés),
  • nous n’achetons plus de savon. Nous sommes désormais auto-suffisant et nous en fournissons même à nos familles
  • Papa Lou prépare une grande part de sa bière lui-même,
  • il prépare également ses bitter lui-même (au pamplemousse, au céleri branche, à la bergamotte), quelques litres d’hydromel et du Nusswasser (alcool de noix verte), des liqueurs d’épines et autres baies, du tepache, … Bref, niveau alcool Papa Lou assure!
  • je prépare mon produit lave-vaisselle moi-même
  • nous n’achetons plus aucune bouteille en plastique grâce à l’achat d’une machine soda-stream qui nous permet de préparer de l’eau gazeuse
  • nous avons récolté pas mal de fruits autour de chez nous (des cerises dans notre jardin et offert par des voisins, des kakis offert par des voisins, des quetsches et des raisins récoltés dans les vergers abandonnés autour de chez nous, des églantines, des aubépines, des mûres dans les haies autour de chez nous, des châtaignes et des noix dans la forêt…)
  • quasiment tous les vêtements achetés l’ont été de seconde main
  • nous n’avons absolument rien acheté pour la naissance de Petite Panda (hormis une nouvelle coque pour la voiture, car j’ai donné la mienne et la poussette à une famille chinoise à Shanghai) C’est un bébé 100% récup!
  • nous avons acheté plusieurs jeux sur Vinted

Je suis fière de notre cheminement, nous avançons doucement, mais surement, car les nouveaux gestes que nous ajoutons progressivement deviennent de vrais besoins pour coller au plus juste de notre état d’esprit… Une fois acquis, il n’y a donc pas de retour en arrière.

Un autre objectif était de continuer à lire le plus possible. J’ai changé ma manière de faire et je lis désormais autant que j’en ai envie. J’ai ainsi lu plus de 16 000 pages cette année soit quelque 62 livres. Mais je vous prépare un article complet à ce sujet.

J’ai continué à travailler sur moi et sur ma parentalité, au travers de formations, de podcasts, de conférences en ligne. L’offre est large actuellement. Cette année, j’aimerai me concentrer sur mes blocages, mes pensées limitantes. J’aimerai arriver à passer outre, je sens bien que je stagne depuis quelques mois… Je veux vraiment être plus apaisée dans mon quotidien.

Quant au Chinois, nous nous y sommes doucement remis cette année. J’espère vraiment pouvoir lire de petits livres en Chinois d’ici la fin 2021.

Notre grand objectif familial pour 2021 sera de trouver la maison qui nous correspond dans le village où nous habitons depuis un an et demi, de l’acheter et de l’aménager à notre goût. Une belle nouvelle aventure qui nous attend!

Et vous, résolutions ou objectifs? Quels sont les vôtres?

Grossesse – Mon premier accouchement #récit

Je n’ai jamais encore parlé de mes accouchements ici. Sans doute par pudeur. Ou par sentiment que mes accouchements n’ont rien eu d’exceptionnel. Et pourtant, j’aime les récits d’accouchement. Je prends plaisir à lire ceux sur lesquels je tombe et j’aime écouter Bliss Stories pour voir comment les autres femmes ont vécu les leur. Je trouve que ces témoignages sont précieux pour toutes celles qui cherchent à en savoir plus sur l’accouchement, sur ce qui existe, sur ce dont nous, les femmes, sommes capables d’accomplir. Alors j’ai décidé qu’il était temps que je parle de mes accouchements. A commencer par le premier. 

Il n’y a pas si longtemps, je vous faisais enfin le récit de ma première grossesse. Je terminais ce récit au soir du 29 décembre, quand les contractions ont vraiment débuté. C’est là, que je commence donc aujourd’hui mon récit.

Ce soir-là, une amie, qui était également la responsable de la maison de thé dans laquelle je travaillais alors, était passé nous voir pour nous souhaiter un joyeux Noël, une bonne année et une belle rencontre avec notre bébé. Elle nous a quitté vers 21h: heure vers laquelle mes contractions ont commencé. J’ai tout de suite senti que ces contractions n’avaient rien à voir avec celles que j’avais pu ressentir de temps à autre jusqu’à présent.

J’en ai parlé à Papa Lou et puis nous nous sommes installés devant un film, espérant arriver à nous détendre encore quelques heures. Je pensais naïvement que la rencontre n’était plus si loin que ça… 

Les heures passaient. Les contractions étaient intenses, mais elles n’étaient pas régulières. Parfois toutes les 5 minutes, parfois toutes les demi-heure. Nous avons finalement choisi d’aller nous coucher. 

J’ai dormi entre les contractions. Je me réveillais donc toutes les demi-heures environ. A 4h du matin, elles étaient de plus en plus intenses et rapprochées. Toutes les 5 minutes. J’ai décidé de prendre un Spasfon, comme on me l’avait conseillé, et de prendre un bain. J’ai réveillé Papa Lou et il m’a aidé à entrer dans l’eau. A présent, j’en étais sûre, nous allions rencontrer notre bébé très bientôt…

Le bain m’a fait beaucoup de bien. Les contractions étaient moins douloureuses. J’ai pu me reposer un peu, j’ai même somnoler sous la surveillance de Papa Lou. Après avoir re-remplit la baignoire plusieurs fois, alors qu’il n’y avait plus d’eau chaude, je suis finalement sortie de l’eau. Mais mes contractions avaient diminué en intensité et en régularité. Il était 7h du matin et Papa Lou a fait le choix de partir travailler. J’avais pour consigne de l’appeler dès que les contractions seraient à nouveau régulières.

30 décembre. A ce moment-là, seule, je ne savais pas trop quoi penser. Je pensais naïvement qu’un accouchement ne duraient que quelques heures. Je n’ai eu autour de moi à cette période que des récits d’accouchement relativement rapide – 6h pour ma mère pour moi sa première! entre sa première contraction et notre rencontre. Je ne me suis pas trop renseignée sur le sujet, comme je l’expliquais dans l’article précédent. Certainement par déni, par peur aussi. Et comme mes contractions n’avaient pas la régularité que l’on m’avait indiqué à l’hôpital pour m’y rendre, je n’ai pas non plus osé les déranger…

Impossible d’avaler un petit déjeuner, je me suis mise devant la télé en espérant me distraire et que les contractions reviendraient rapidement à un rythme plus régulier. Autant les contractions restaient intenses (elles m’obligeaient à me mettre à quatre pattes au sol à chaque fois) autant elles ne se rapprochaient plus. J’en avais une toutes les trente minutes et ça a été ainsi toute la journée. En milieu de journée, en allant aux toilettes, j’ai remarqué que j’ai perdu le bouchon muqueux. En fait, je ne savais pas ce que c’était et je suis allée faire une recherche sur Internet parce que ça me semblait bizarre…  J’ai finalement réussi à grignoter le midi. J’ai réussi entre deux contractions à préparer le repas du soir: des aiguillettes de poulet à la crème de citron et du riz. Je m’en souviens comme si c’était hier. Je me vois encore à quatre pattes dans la cuisine au moment d’une contraction…

Papa Lou est rentré du travail vers 19h. Nous avons dîné. Mais j’avais tellement mal, j’étais tellement épuisée que je n’arrivais plus à m’assoir sur une chaise pour manger. J’ai dîné debout devant la table entre deux contractions. Subitement vers 20h, les contractions ont repris en régularité. . J’ai hésité à partir à l’hôpital à plusieurs reprises entre 20h et 22h. Et puis, j’ai eu des contractions encore plus intenses toutes les 5 minutes. J’avais un pressentiment. Je n’arrêtais pas de dire que » j’ai peur pour le coeur de mon bébé »… 

A 22h, nous avons appelé une ambulance. Mais un 30 décembre au soir, il n’y a pas d’ambulance disponible à Paris. Ils sont tous en repos avant les astreintes du lendemain… Nous avons passé plus de 40 minutes à appeler toutes les ambulances de Paris. Sans succès. On nous a dit d’appeler le SAMU. Ce que nous avons fait. Nous avons attendu 10 minutes au bout du fil, personne n’a jamais décroché…

Finalement, peu avant 23h, une des ambulances nous a rappelé pour nous dire qu’ils pouvaient être sur place d’ici une demi-heure si nous étions toujours prêts à partir. Quand les ambulanciers sont arrivés, ils ont essayé de me faire assoir dans l’ambulance, mais les contractions étaient telles que je n’y arrivais plus. Ils m’ont finalement couché, mais je n’étais pas plus à l’aise, j’avais horriblement mal partout. Et les contractions devenaient de plus en plus difficiles à supporter.

A notre arrivée à l’hôpital, je me souviens avoir reçu une feuille de soin. En France, on a droit à deux déplacements en ambulance remboursés par la Sécurité Sociale au moment d’un accouchement. Je me souviens du tarif: 170€ pour même pas 10 minutes de trajet dans Paris intra-muros. J’avais trouvé ça vraiment exagéré. Mais de toute façon, nous n’avions pas de voiture et il y avait peu de chance qu’un taxi nous accepte dans mon état…

Arrivés à l’hôpital, je suis reçue à l’accueil par une femme aimable comme une porte de prison. Oui, oui j’ai mal, elle sait. On va bientôt m’ausculter. Une dizaine de minutes plus tard, une sage-femme m’ausculte et m’annonce sans ménagement que ce sont de fausses contractions, que le vrai travail n’a pas encore commencé. On va me faire un monitoring et je peux rentrer chez moi. J’ai cru qu’elle se moquait de moi. Déja je ne savais pas qu’on pouvait avoir un faux travail et je ne me voyais pas rentrer chez nous dans l’état dans lequel j’étais. Je me suis mise à pleurer. Mes contractions étaient toujours très intenses et régulières. Mais apparemment, mon col n’était même pas ouvert à 1cm…

Il devait être minuit quand on m’a branché à un monitoring avec pour consigne de rentrer chez moi 30 minutes plus tard. J’ai pleuré toutes les larmes de mon corps. Papa Lou ne savait plus quoi dire pour me rassurer, ni quoi faire pour me soulager. Car accessoirement, mes fausses contractions n’en demeuraient pas moins intenses. La sage-femme est revenue à deux reprises pour remettre le monitoring en place et me dire d’arrêter de bouger, qu’ils ne voyaient pas les données apparaître sur leur écran dans la salle des sages-femmes parce que je bougeais trop. Je pleurais toujours. Je lui ai dit que je ne pouvais pas rentrer dans cet état. J’avais trop souffert toute la journée, j’étais épuisée, je n’en pouvais plus. Je n’y arriverai jamais. Je ne me souviens même pas ce qu’elle m’a répondu, mais en gros que de toute façon, ce n’était que le début… Et elle est repartie.

31 décembre. La sage-femme est finalement revenu moins de dix minutes plus tard pour me mettre dans une chambre, en attente car les résultats du monitoring n’étaient pas convaincant. Je pouvais rester à l’hôpital quelques heures de plus, le temps d’être sûre que tout va bien pour mon bébé.

On m’a installé dans un vrai lit, avec un nouveau monitoring. Et puis moins de dix minutes plus tard, une dizaine de personnes sont entrés dans la chambre en même temps. On m’a dit que le bébé était en souffrance, que son coeur avait de grosses faiblesses, qu’il fallait tout de suite me faire une césarienne. Je n’ai rien compris. J’étais complètement en panique. Sous l’effet des contractions toujours intense et de la panique, j’ai eu le souffle coupé. Je n’arrivais plus à respirer.

On m’a emmené avec mon lit en salle d’accouchement. On m’a posé des documents à signer sur le lit alors que je pleurais et que je n’arrivais plus à reprendre mon souffle. Les gens avaient l’air paniqué autour de moi. Papa Lou a dû partir. Je n’ai rien compris. En fait, ils l’ont emmené mettre une blouse avant de me rejoindre.

Dans la salle d’accouchement, enfin une sage-femme compatissante était à mes côtés. Elle a vu ma détresse et elle a essayé de me calmer. On ne pouvait pas me poser de péridurale à cause du coeur du bébé. Elle a collé sa tête contre la mienne, m’a tenu la tête et me disait de respirer en même temps qu’elle, de caler ma respiration sur la sienne pour reprendre mes esprits. Ca a marché au bout de quelques minutes.

Elle m’a promis de me chercher du gaz hilarant pour m’aider à supporter les contractions le temps que je puisse avoir la péridurale. Alors que j’ai réussi à me calmer, le coeur de mon bébé a repris un rythme normal. Le médecin a décidé qu’il fallait rompre la poche des eaux pour faire avancer le travail et que la césarienne n’était finalement pas nécessaire.

A ce moment-là, ils ont remarqué que j’étais brûlante de fièvre. On m’a branché une intraveineuse d’antibiotiques. Entre le monitoring sur mon ventre, l’intraveineuse d’antibiotiques dans un bras, une perfusion d’eau sucrée dans l’autre bras, le tensiomètre branché en continu, allongée en position gynécologique, il m’était impossible de bouger, ni de gérer mes contractions. Heureusement, la sage-femme est arrivée avec le gaz hilarant. Ce n’était pas magique, mais ça m’a bien aidé quand même.

On m’a percé la poche des eaux et en parallèle, on a jugé nécessaire de vider ma vessie avec une sonde. Je pense que la sonde urinaire est ce qui m’a le plus fait souffrir de tout mon accouchement. La sonde me brûlait affreusement et ça me brûlait encore plusieurs jours plus tard. Mais on m’a certifié que c’était normal… ce dont je doute.

Quand ils ont percé la poche des eaux, nouveau vent de panique. Encore une fois, une dizaine de personnes ont défilé dans la salle d’accouchement. Je n’avais quasiment pas de liquide amniotique. Rien n’avait été repéré sur l’échographie passée deux jours plus tôt à l’hôpital.

Tout le monde venait voir ce qui était sorti de mon utérus. Je ne comprenais pas ce qui se passait , jusqu’à ce que la sage-femme m’explique finalement que je n’avais plus beaucoup de liquide amniotique et que mon bébé pouvait être en danger. Finalement, on m’a dit qu’à la naissance il faudra vérifier que tout va bien pour mon bébé, qu’on était encore sûr de rien.

Mon col s’était ouvert, j’étais à 4cm. On m’a proposé la péridurale pour me reposer et me remettre de mes émotions. Ce que j’ai accepté. Je ne savais pas alors que la péridurale ralentissait le travail, mais de toute façon, branché comme je l’étais, je n’avais aucun moyen de faire avancer le travail…

Papa Lou et moi nous sommes endormis pour quelques heures. Mais je me réveillais régulièrement à cause des bips du monitoring et parce que je ne pouvais absolument pas bouger. Vers 5h du matin, j’ai sentie que quelque chose avait évolué. On m’a dit que j’y étais presque, que j’étais à 7cm.

Peu avant 8h, la gentille sage-femme est venue me dire au revoir. Elle terminait son service et viendrait nous voir moi et mon bébé en revenant le soir-même, mais c’est quelqu’un d’autre qui allait m’accoucher. 

La nouvelle sage-femme estimait que mon col ne s’ouvrait pas assez vite, que ça faisait trop longtemps que mon col était à 7 cm et que plus rien n’avançait. Ils ont décidé de me donner de l’ocytocine de synthèse pour accélérer le travail.

Progressivement, ma péridurale n’a plus fait effet. J’ai dû rappeler et on m’a redonné une dose, beaucoup plus forte à mon avis, car rapidement j’ai été absolument incapable de bouger mes jambes. Finalement, on m’a dit que l’heure était venue de pousser. Mais je ne sentais plus du tout les contractions. J’étais incapable de savoir quand pousser. On m’a dit de regarder sur l’écran du monitoring et de pousser quand je voyais une contraction monter. J’étais complètement perdue.

J’ai poussé n’importe comment, plusieurs fois. La sage-femme me disait que je ne poussais pas efficacement, qu’il fallait que je me mette en colère et que je pousse franchement, mais je n’avais aucune sensation. Au bout d’un moment, j’étais épuisé, on ne cessait de me crier « Poussez! Poussez! » Je n’arrivais même plus à reprendre mon souffle, mais je sentais bien que c’était totalement inefficace.

On m’a menacé de chercher le gynécologue pour une extraction car le bébé risquait d’être en souffrance. J’étais perdue. Tout le monde est sorti pour chercher le fameux médecin. Et je me suis retrouvée seule face à la sage-femme. Je crois que c’est à ce moment-là que j’ai enfin réussi à faire sortir mon bébé. Il devait être 10h20 du matin environ.

Quand le médecin est arrivé, notre bébé était né. Il était si petit. On l’a posé sur moi. J’avais les yeux plein de larmes. Des larmes de fatigue. Des larmes de joie. Des larmes de milliers d’émotions entremêlées. J’ai eu encore quelques contractions et le placenta est sorti. Ils ont fait couper le cordon à Papa Lou et ils ont repris mon bébé pour aller l’aspirer. Papa Lou l’a suivi. Je suis restée seule avec la sage femme. Je me souviens qu’elle regardait le placenta dans tous les sens et puis elle est sortie. Et j’ai été seule dans la salle d’accouchement. Je me suis mise à pleurer sans plus pouvoir m’arrêter. Et puis, quelqu’un d’autre est entré dans la salle d’accouchement pour me recoudre. Quelqu’un qui a vaguement tenté de dire quelques mots gentils qui m’ont encore plus fait pleurer.

Je ne me souviens pas du temps durant lequel Papa Lou et Little Miss Sunshine étaient partis. Mais je me suis sentie tellement seule. Et quand il est rentré dans la salle d’accouchement avec elle dans les bras, en la regardant, j’ai vu que ça y est: il était Papa. Elle avait à peine la taille de son avant-bras. Je me souviens m’être dit: « Mon Dieu! Qu’est-ce que j’ai mal fait pour avoir un aussi petit bébé? » Elle faisait 2kg670.

Nous étions toutes les deux épuisées. Elle n’arrivait pas à rester au sein, à boire sans s’endormir. Une puéricultrice est venue à plusieurs reprises pour la mettre au sein. Mais on m’a tout de suite parlé de complément. Finalement, elle a réussi à prendre un peu et on m’a laissé tranquille.

2h plus tard, deux infirmiers sont venus pour m’aider à monter dans ma chambre. Ils voulaient que je m’assois sur une chaise roulante, mais je n’avais toujours quasiment pas de sensation dans les jambes. Ils se sont moqués de moi en disant qu’il fallait que je fasse un effort, qu’ils n’allaient pas me porter. Ils ont finalement pris un lit pour me faire monter dans ma chambre.

Je pensais que j’allais enfin pouvoir me reposer un peu. Mais c’était sans compter le défilé du personnel soignant dans la chambre pour moi (parce que j’avais eu de fortes fièvres durant l’accouchement) et pour mon bébé. Sans compter non plus sur le fait que Little Miss Sunshine avait beau être épuisée, elle était aussi affamée et n’arrivait pas à téter. Personne n’a su m’aider. Certains m’ont pincé les seins jusqu’à me faire mal, d’autres ont collé sa tête contre mon sein au point que j’ai cru qu’elle allait s’étouffer, mais personne n’a réussi à m’aider. Et à chaque fois que j’appelais, c’est une autre personne qui arrivait, très souvent agacée de devoir m’aider à mettre ma fille au sein.

L’allaitement n’a pas été facile à mettre en place, mais je vous raconterai cette nouvelle étape dans un autre article…

Je ne m’en suis pas rendue compte sur le coup, car j’étais très soulagé d’avoir mis mon bébé au monde et qu’il soit en pleine forme. Mais mon accouchement a été plutôt traumatique. Et surmédicalisé. J’étais totalement perdue et en confiance avec le corps médical qui n’a pourtant pas su m’aider…  à part l’extraordinaire sage-femme qui m’a suivi et aidé toute la nuit. J’ai souvent eu l’impression d’être infantilisé, de n’être qu’un numéro, de ne pas être prise au sérieux, durant cette longue nuit…

J’ai découvert ce que la sage-femme a appelé des fausses contractions et que l’on ne devrait pas appeler ainsi. Le corps se prépare, il s’apprête à donner la vie et ces contractions, même si elle ne sont pas directement efficaces sur le col, préparent notre corps à l’arrivée de notre bébé. Un peu de positif et d’encouragement dans ce contexte aurait vraiment été le bienvenu de la part du personnel hospitalier… J’ai découvert qu’un bébé pouvait naître sans savoir téter. Grande surprise pour nous. Mais je vous le raconterai dans un autre article, nous arriverons finalement à mettre en place cet allaitement.

J’ai mis plus d’un mois à m’en remettre physiquement, près de trois mois à m’en remettre psychologiquement. Peut être même plus. Par contre, je savais exactement ce que je ne voulais pas pour mon deuxième accouchement…  

Impatriation – L’impression d’une longue transition

Nous sommes de retour en France depuis la mi-juillet. Nous sommes installés dans notre nouveau chez nous depuis début septembre. Et pourtant, j’ai toujours encore l’impression d’être en transition. 

Je vous avais promis de faire un article sur mes propres impressions et ressentis face à cette impatriation, juste après avoir parlé des difficultés de Little Smiling Buddha face à ce challenge, nous y voilà.

J’ai mis du temps à rédiger cet article. A vrai dire, j’ai encore beaucoup de mal à prendre du recul sur la situation, à savoir ce qui tient de l’impatriation et ce qui tient de ma grossesse, mais comme finalement les deux sont liées, autant me lancer. Les informations et témoignages au sujet de l’impatriation sont assez rares encore sur Internet et en dehors de quelques groupes Facebook où finalement les témoignages sont assez noirs – venant surtout de personnes en difficultés suite à leur impatriation – j’ai décidé de partager mon propre témoignage.

Ce que je retiens de cette impatriation est que ce qui prime est l’état d’esprit dans lequel on quitte le pays où l’on a été expatrié. Si on est heureux de rentrer, tout se passera pour le mieux, malgré quelques difficultés passagères. Si on quitte son pays d’expatriation à contre coeur, ce sera évidement plus compliqué. Ca a été notre cas. Mais nous nous sommes préparé à ce retour non voulu.

Je me doutais fortement que le retour n’allait pas être facile pour nous. Nous avons donc essayé de nous préparer tant bien que mal. J’ai cherché des témoignages de personnes déja de retour en France. Et j’ai eu la chance de recevoir quelques témoignages très intéressant via mon compte Instagram.

Ce qui ressortait de tous les témoignages est qu’il vaut mieux s’attendre à ce que ce soit difficile et s’y préparer, plutôt que de se dire que tout ira bien puisqu’on rentre dans son pays et se prendre un « choc culturel » de plein fouet. Et c’est bien ce que nous avons fait.

Beaucoup d’expatriés connaissent une phase plus ou moins longue de nostalgie face à leur vie en expatriation. Nostalgie du pays, nostalgie d’un niveau de vie perdu, nostalgie de la culture perdue, nostalgie des amis et des cercles qu’on avait pu se créer là-bas… Dans notre cas, nous regrettons surtout le pays, la culture, le dépaysement à chaque coin de rue auquel nous nous étions habitué et qui était devenu notre quotidien.

Ce qui me manque personnellement le plus est de pouvoir me promener dans les petites rues de Shanghai, dans les vieux quartiers, découvrir encore cette culture qui me passionne, de communiquer facilement avec les gens malgré la différence de langue et de culture.

Une chose qui m’attriste pas mal ici en France: les gens ne communiquent pas beaucoup les uns avec les autres. Même à la sortie de l’école, ce n’est pas évident de parler avec d’autres parents. Les gens sont chacun dans leur téléphone ou dans leur stress quotidien et ne s’ouvrent que très peu aux autres. A chaque fois que je sortais en Chine, on venait me parler. Ici, j’ai beau sourire, dire bonjour, lancer quelques banalités, c’est rare que j’arrive à communiquer plus avec les voisins ou les parents de l’école…

Il faut dire aussi que je me sens en transition. Je suis dans l’attente de quelque chose. Mais je ne sais pas trop quoi. Un nouveau départ? Je ne sais pas, je me sens bien ici à redécouvrir les joies de vivre près de la nature et au rythme des saisons que j’ai connu toute mon enfance.  Une maison à nous? C’est un projet que nous réaliserons certainement dans les mois qui viennent, que ce soit pour y vivre ou pour en faire un investissement financier que nous pourrons utiliser même si nous repartons. Peut être est-ce simplement lié à l’état de transition dans lequel je suis effectivement: la grossesse. Mais je crois que c’est plus profond que ça. Je suis vraiment dans l’attente.

Alors j’ai l’impression de ne pas encore m’investir à fond dans cette nouvelle vie, de ne pas être sûre de nos choix parce que je ne sais pas où je veux qu’ils nous mènentNous essayons au maximum de vivre dans l’instant présent, de ne pas trop nous projeter. Mais dans la mesure où je ne sais pas encore dans quelle direction nous voulons aller, j’ai du mal.

Alors nous nous fixons des étapes. Et la prochaine, mais pas des moindres!, sera la naissance de notre troisième merveille. C’est déja tout un défi en soi. Ensuite, l’étape suivante sera certainement l’achat d’une maison. Que ce soit pour y vivre effectivement ou pour la mettre en location et repartir vivre dans un autre pays. Et au milieu de tout ça, mon projet professionnel, qui en l’état actuel de mon cerveau n’avance plus du tout… Je pense que ce sera mon objectif pour 2020: me décider et me lancer!

Dans les difficultés qu’il faut avoir en tête, il y a aussi l’administration française qui ne simplifie vraiment pas les démarches pour les impatriés. Il faut être motivé, savoir que ce sera long et essayé toujours d’avoir les gens au téléphone pour avancer doucement mais sûrement. Nous sommes actuellement trois sur quatre à être enregistré à la CPAM. C’est déja ça. Mais Little Smiling Buddha est toujours inexistant pour l’administration française… On est presque bon pour la CAF – sauf Little Smiling Buddha encore une fois – et la prochaine étape sera mon inscriprition à Pôle Emploi en espérant trouver une formation pour m’aider dans la création de mon entreprise.

En bref, près de trois mois après notre nouvelle installation, beaucoup de choses nous paraissent encore bien floues. Mais on avance. Progressivement. Je suis moi-même seulement entrain de prendre le nouveau rythme imposé par l’école. J’ai eu beaucoup de mal à m’y faire. Mais je crois avoir trouvé la solution. Je vous en parlerai certainement dans un autre article.

La clef est de continuer à voir les beaux moments, les réussites, les petits bonheurs du quotidien. Chaque jour, je m’efforce de noter mes trois petits bonheurs, les moments pour lesquels je suis pleine de gratitude. Je m’efforce de noter tous les moments où tout se déroule comme sur des roulettes, de le faire remarquer à toute la famille.

J’essaie de montrer la magie des saisons aux enfants, le bonheur d’avoir un jardin, de vivre près de la nature, la joie d’allumer un feu de bois quand le soir tombe,  la satisfaction de préparer un maximum de choses par soi-même avec ses mains.

Nous sommes heureux ici. Mais une partie de notre coeur est encore là-bas. Nous en parlons tous les jours. Nous continuons de communiquer avec Ayi au moins une fois par semaine. Nous voulons continuer de pratiquer notre chinois pour pouvoir retourner en Chine, au moins en vacances et communiquer avec les gens comme nous avions la chance de le faire ses dernières années. La Chine fait désormais partie de notre vie. Et nous ne l’oublierons pas.

Mon impression de transition vient beaucoup du fait que nous n’avons pas encore de projets à long terme bien définis, seulement des idées, des envies. Nous voulons nous laisser le temps de voir comment évoluent les choses ici avant de nous décider à rester ou repartir. Chaque chose en son temps…

Je vous donne rendez-vous dans quelques mois pour refaire un bilan de cette impatriation et voir comment nos idées, nos impressions ont évolué…

Expatriation – Être étranger en Chine

C’est une des questions que j’ai le plus régulièrement eu sur Instagram durant le temps où nous avons vécu en Chine: comment est-ce que nous vivions le fait d’être vraiment des étrangers dans le pays où l’on vit et est-ce que les Chinois sont accueillants ou plutôt racistes?

Ce qui est sûr, c’est que nous avions la tête de l’étranger. Clairement, en tant que caucasien, nous n’avons vraiment pas la même tête que les asiatiques, on est donc largement repérable au milieu de la foule. On ne passe pas inaperçu.

En fonction des périodes et de notre niveau de Chinois, nous avons eu différentes réactions. Dans un premier temps, on nous demandait beaucoup si nous étions / ou on nous désignait comme étant Américains ou Russes. Américains tout simplement parce que c’est le raccourci classique: étranger = américain (un peu comme chez nous: asiatique = chinois). Russes plutôt à partir du moment où Little Smiling Buddha a eu de belles boucles blondes et parce qu’il y a une grande communauté russe en Chine.

Plus tard, quand nous parlions bien Chinois, on nous demandait régulièrement si nous étions originaire du XinJiang – une des provinces chinoises du Nord où certains ouïghours ont un faciès beaucoup plus proche des caucasiens. C’était régulièrement le cas pour Papa Lou – surtout à partir du moment où il s’est laissé pousser la barbe – mais j’ai également eu la question plusieurs fois.

Quand on répondait que l’on est Français, les réactions étaient généralement toujours les mêmes: les Chinois voient la France comme un pays globalement agréable à vivre et  la plupart du temps, on nous parlait foot, marques de voitures françaises ou festival de Cannes. On nous demandait systématiquement si on venait de Paris. Paris = France. Un autre raccourci. 

Globalement, les Chinois parlent des étrangers en utilisant le terme de Laowai. Terme qui marque un certain respect à l’origine à cause de  lao « vieux ». Mais qui par certains aspects (notamment l’utilisation de ce terme par les médias pas toujours très sympa avec les Laowai) à aujourd’hui perdu ce côté et dans la bouche de certains est devenu plus péjoratif. En cinq ans, nous avons surtout vu un changement de terminologie, on en revient de plus en plus au terme classique de « WaiGuoRen« . En définitive, on sera donc toujours traité « d’étrangers » quel que soit le contexte que se soit dans un sens très amical, presque familier ou plus factuel, voir péjoratif. Que ce soit les enfants « Waiguo XiaoPengyou » ou les adultes.

Le plus difficile à vivre pour nous, à notre arrivée et encore régulièrement quand nous étions dans des lieux très touristiques est le fait d’être tout le temps photographié et touché. Surtout les enfants. Je me suis retrouvée, quelques semaines après être arrivée en Chine, entouré d’une vingtaine de Chinois sur le Bund à Shanghai qui nous matraquaient de photos Little Miss Sunshine et moi, et qui nous ont bloqué le passage pour toucher la petite, mais aussi mes cheveux. J’ai trouvé la situation très stressante. Jusqu’à la fin nous avons lutté contre les photos intempestives et jusqu’à la fin les enfants ont dû se battre pour ne pas être touché à longueur de temps. Avec le temps, et sa compréhension grandissante du Chinois, Little Miss Sunshine a pris l’habitude de se défendre elle-même. Mais ce comportement des Chinois est vraiment resté un traumatisme pour elle. Pour Little Smiling Buddha, ça a été complètement différent. Il est né dedans et il a rapidement appris à en jouer. Et en fonction de son humeur, il se laissait volontiers photographier par les jeunes filles qui lui demandaient.

Alors évidement, des photos nous en avons fait des centaines, des milliers certainement, de bon coeur, avec des gens qui nous ont gentiment demandé l’autorisation, qui nous ont rendu un service, qui nous ont invité, qui nous ont offert quelque chose, qui ont fait l’effort de faire la conversation avec nous avant de se jeter sur nous pour nous photographier et nous toucher. Mais parfois, les demandes pouvaient être vraiment nombreuses et insistantes.

Il y a plusieurs explications au fait que les Chinois aiment toucher les étrangers. Il y a le fait qu’ils en voient encore relativement rarement, surtout les gens de la campagne, et qu’on dit en Chine que de toucher un étranger au « cheveux d’or » porte bonheur. Il y a aussi le fait que les Chinois papouillent systématiquement les enfants en Chine, les leur comme les autres. Ils aiment toucher leurs visages ou leurs mains. C’est très culturel. Mais pour nous qui avons éduqué nos enfants à ne pas se laisser faire sans consentement, c’est quelque chose de très difficile à vivre. Particulièrement pour Little Miss Sunshine.

Il y a aussi tout un mythe autour de la beauté des étrangers. Les enfants chinois sont donc toujours amené par leurs parents à regarder combien les enfants étrangers sont beaux avec leur peau blanche, leur grand yeux, leur joli nez. C’est assez gênant pour moi, particulièrement parce que j’ai toujours l’impression qu’ils dénigrent leur propre enfant en leur disant cela. Je me sens toujours très mal à l’aise. Et souvent dans ce cas, j’essayais de glisser un mot en disant que l’enfant aussi est beau.

Evidemment, des réactions racistes nous en avons eu également. La première et la plus régulière était les taxis qui ralentissaient et puis reprenaient leur route quand ils voyaient que nous étions des étrangers. La plupart du temps, ça ne m’a pas dérangé. Mais quand j’étais enceinte de Little Smiling Buddha et que je devais me rendre très régulièrement à l’hôpital, je me suis souvent agacée de ces taxis qui s’arrêtaient devant moi, avant d’appuyer sur le champignon quand j’allais ouvrir la porte… C’est ainsi que mon moyen de transport préféré est devenu le bus et puis plus tard le vélo.

Une autre chose qui m’a régulièrement agacé est le fait que je parlais Mandarin avec les gens et qu’ils ne faisaient aucun effort pour me répondre en Mandarin. Certains Shanghaiens sont d’ailleurs champions pour ça. Ils s’estiment un peu au-dessus de tout le monde et n’hésitent pas à parler Shanghaiens aux étrangers et aux Waidi Ren (Chinois d’ailleurs en Chine). Je leur demandais donc expressément de me répondre en Mandarin, mais là encore, c’était souvent peine perdue. Ca m’agaçait particulièrement quand ça arrivait avec les gens du management de la résidence où nous habitons, car ils nous connaissaient et le faisaient donc exprès. Dans le même esprit, il y avait ceux qui ne me répondait pas directement quand je posais une questions en Chinois, mais qui répondaient à la personne chinoise à côté de moi, en parlant de moi à la troisième personne. Ca pouvait me rendre chèvre! Surtout avec les gens du management de la résidence. Evidement, ce n’était pas le cas avec tout le monde, seulement certaines personnes.

Nous avons été particulièrement mis à mal lors de la mésaventure de Papa Lou à vélo. Je vous invite à aller lire mon article, si vous ne l’avez pas lu. Avoir affaire à la police, à la justice dans son pays est déja une chose peu agréable, mais quand en plus on est dans un pays étranger, dont on ne connaît pas les usages, parfois les lois – même, si on est d’accord, on est censé les connaître – est vraiment très difficile. Quand en plus, il y a le problème de la langue et le fait que la police ne fait aucun effort pour communiquer avec les étrangers. C’était vraiment une expérience éprouvante.

Mais globalement, les Chinois sont particulièrement accueillant. Surtout quand on arrive à trouver un sujet de passion / d’intérêt commun(e.) Pour nous, c’était souvent la poterie ou le thé. Souvent les enfants aussi tout simplement. Notre vision de l’éducation. J’ai eu de belles conversations avec beaucoup de Chinois à ce sujet: les différences de vision, d’éducation, les contraintes de la société,…

Comme vous le savez certainement, malgré nos mésaventures, nous serions bien resté encore quelques années en Chine. C’est un pays, un peuple qui nous a finalement très bien accueilli et qui a su nous donner envie d’en découvrir toujours plus… 

Jamais deux sans trois…

Je l’ai annoncé il y a quelques jours sur Instagram, c’est avec beaucoup d’émotions que nous avons appris peu de temps après notre retour en France que j’étais enceinte.

Si vous nous suivez depuis quelques temps, vous savez que ce troisième bébé, nous le voulions, nous le rêvions, nous l’attendions depuis un bon bout de temps maintenant, mais que jusqu’à présent nous n’avions pas encore eu le courage de sauter le pas

Avec tous les changements qui se profilaient dans nos vies avec cette fin d’expatriation, ce troisième bébé a évidement fait partie de nos discussions et de nos priorités. Nous nous étions d’ailleurs dit qu’une fois installés, le déménagement et le gros des démarches derrière nous, ce bébé serait une de nos priorités.

Il faut croire qu’il nous a entendu, qu’il était prêt un tout petit peu avant nous et qu’il a voulu nous faire la jolie surprise d’être notre dernier cadeau de Chine… Et c’était donc une totale surprise quand j’ai noté mon retard de règles. J’ai d’ailleurs d’abord pensé au stress du départ, à l’ascenseur émotionnel des derniers mois, je me suis dit que je devais laisser un peu de repos à mon corps, faire un check-up chez le médecin et voir si je ne manquais pas de vitamines.

Quand j’ai fait le test de grossesse, Papa Lou m’a dit: « si il est négatif, je serai soulagé. Si il est positif, je serai le plus heureux. » Et c’est exactement ça. On aurait été soulagé de savoir qu’on a encore un peu de temps pour se faire à l’idée et surtout emménager et régler toutes nos démarches administratives en amont. Mais finalement, nous sommes les parents les plus heureux du monde à savoir que ce bébé s’est installé au creux de mon ventre en Chine, juste avant notre départ, comme un cadeau…

C’était le moment. Le bon moment. Et il l’a décidé pour nous. Et je ressens une immense gratitude face à la vie, face à nos corps, face à ce bébé, de nous faire ce merveilleux cadeau.

Nous l’avons très tôt annoncé aux enfants, parce qu’ils font partis de ce projet familial. Ce n’était pas non plus une surprise pour eux, c’est une discussion que nous avions régulièrement eu en famille, avec eux. Little Miss Sunshine est aux anges, elle aimerait d’ailleurs encore plein de petits frères et de petites soeurs si on l’écoutait! Little Smiling Buddha, qui rêve d’être grand frère, est absolument ravi. Il parle de ce bébé tous les jours, il fait des bisous et des câlins à mon ventre dès qu’une occasion se présente. Il est déja complètement investi dans la grossesse. Et ça me rend tellement heureuse!

J’ai, nous avons beaucoup évolué depuis ma première grossesse. Et j’avais d’autres préoccupation à notre arrivée en Chine que de me concentrer sur ce que j’attendais vraiment de la grossesse et de mon accouchement, mais cette fois-ci, je veux quelque chose de différent, de plus naturel.  Je rêve de garder la surprise du sexe de ce bébé jusqu’au bout. Je rêve d’un accouchement physiologique entre les mains d’une sage-femme qui ferait tout le suivi de ma grossesse. Je rêve de rentrer à la maison quelques heures après avoir accouché et de retrouver les miens, notre meute, le plus rapidement possible. Je rêve d’être discrètement aidée et soutenue durant mon mois d’or pour toute la logistique de la maison, parce que c’est le plus beau des cadeaux que l’on peut faire à une jeune maman et son nouveau-né. Et je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour y arriver. La vie et mon bébé décideront du reste…

Encore une merveilleuse nouvelle aventure qui nous attend! 

[ Pollution] Sensibilité aux particules – Solutions

De retour en France depuis près d’un mois, nous avons tenté de reprendre nos habitudes chinoises en nous déplaçant au maximum à vélo et en évitant le plus possible la voiture. Nous sommes actuellement en vacances en Alsace chez nos parents et beaux-parents, nous n’avons donc pas encore repris un vrai rythme quotidien ou de nouvelles habitudes. Mais nous faisons régulièrement quelques kilomètres à vélo pour aller faire des courses au marché ou dans la petite boutique bio du coin ou pour aller prendre un thé/café en ville. 

Malheureusement, je me suis vite rendue compte que j’étais très sensible à un polluant présent même ici à la campagne. Faire un aller-retour à vélo de moins de 10km le long d’un route passante me provoque quasi-systématiquement nausées et maux de tête. Après une expérience où j’ai été bloqué durant 10 minutes derrière une camionnette diesel qui venait de démarrer et dont le moteur tournait à vide le temps d’un chargement, et parce qu’en Chine le parc Diesel est vraiment limité et que même en faisant quotidiennement du vélo sur une 2×3 voies surplombées d’une autre 2×3 voies sans masque (hors jour de grande pollution) je n’ai jamais eu ce type de symptômes, j’en suis sortie convaincu que ce sont, entre autre, les particules du diesel qui me rendent malade. 

Je ne veux pas renoncer au vélo pour autant.  Nos masques anti-pollution Vogmask étant partis dans le déménagement, nous ne les retrouverons qu’au courant du mois de septembre. Je voulais donc trouver une solution ponctuelle avant de le retrouver. Impossible de trouver un masque anti-pollution qui filtrent les particules fines d’appoint en France. J’ai bien trouvé des Vogmask sur Amazon, mais le mien étant encore utilisable assez longuement, je cherchais vraiment un masque d’appoint. Ni en pharmacie, ni en magasin de bricolage les masques vendus ne protègent des particules fines. Nous avons donc fini par faire une commande en Chine, des masques d’appoint 3M que nous avions l’habitude d’utiliser avant d’avoir des Vogmask. 

Je me promène désormais avec un masque dès que je fais du vélo et déja je sens moins les effets de la pollution. Et je dois quand même souligné que j’ai été vraiment abasourdi par ce constat. On entend partout parler de la pollution de la Chine ou des grandes villes, mais je me retrouve à devoir porter un masque à la campagne pour faire du vélo pour éviter d’être malade alors que je circulais sans masque au quotidien à Shanghai…

Evidement, nous nous sommes également attelé à la qualité de l’air de notre voiture (Diesel, oui c’est un comble, mais nous n’avions ni les mêmes réflexions, ni même la réelle possibilité d’avoir une autre voiture, il y a 8 ans quand nous l’avons acheté d’occasion). 

Pour commencer, après nos nombreux voyages en Asie, nous avons été surpris de constater que les voitures ne sentent pas la même chose là-bas. J’ai toujours été nauséeuse en voiture, depuis toute petite, dès que je pénétrais dans une voiture. Je n’ai jamais eu ce problème en Asie (ni en Chine, ni au Japon, ni au Cambodge). Little Miss Sunshine a le même souci que moi. Cette odeur caractéristique de « neuf » des voitures nous rend également malade. Cette odeur de neuf est en partie due aux composés organiques volatils, mais également à un parfum créé de toute pièce pour que la voiture sente le neuf toute sa vie durant… En fonction des pays, ce parfum est plus ou moins marqué, voire inexistant. 

Même si notre voiture à grosso modo quinze ans, elle a toujours cette odeur de neuf qui nous rend toutes les deux nauséeuses. Nous avons donc décidé de mettre plusieurs sachets de charbon actif à divers endroits de la voiture pour absorber ses mauvaises odeurs, sachant que le charbon actif peut également absorber une partie des composés organiques volatils, mais ce n’est pas le but ici. Après seulement une grosse semaine d’utilisation, nous ne voyions pas encore de réelle amélioration, mais je suis sûre qu’avec le temps ce sera efficace. 

Ici, nous avons choisi du charbon de bambou. C’est la porosité du charbon actif qui va permettre d’absorber les odeurs, les COV et les gaz. Il faut penser à le mettre une fois par mois sous les rayons directs du soleil pour le régénérer, ce qui est assez simple dans une voiture si on le laisse sur la plage arrière, par exemple. Un sac va être efficace entre un et deux ans et ensuite, il suffira de vider le joli sac de lin dans le jardin, le charbon étant un engrais naturel. 

En deuxième lieu, nous avons choisi d’acheter un purificateur d’air de voiture. Il s’agit d’un purificateur de la marque Mi – marque chinoise – avec un filtre à charbon doublé d’un filtre Hepa. Le principe est exactement le même que pour les purificateurs d’air à utiliser dans la maison, le choix du purificateur dépendra de la surface à couvrir.  Il se branche sur l’allume-cigare et fonctionne dès que la voiture est allumée. 

Pourquoi avons-nous choisi un filtre Hepa doublé d’un filtre à charbon plutôt qu’un ionisateur? 

Tout simplement par expérience. A Shanghai, nous avions des purificateurs d’air et un ionisateur. Le premier filtre et garde donc dans son filtre les particules, il faut vraiment veiller à l’air que le filtre va être capable de filtrer pour le choisir, il faut donc choisir son filtre en fonction du m3 d’air à régénérer. Pour que le purificateur demeure efficace les filtres sont à changer tous les 3 à 6 mois selon leur utilisation. Le second va faire tomber les particules en les rendant plus lourdes que l’air. Les particules vont donc se retrouver au sol, mais aussi partout sur vos canapés, sièges, meubles, et tout dépendra de l’efficacité de votre aspirateur (si il n’a pas de filtre Hépa, ce n’est même pas la peine puisque vous ré-envoyer les particules dans l’air). Dans une voiture qui n’est finalement que rarement (et efficacement aspirée) le ionisateur à donc un intérêt tout relatif. De plus, par expérience, les particules de pollution étant des particules collantes, le ionisateur va provoquer une accumulation de particules collantes là où il est déposé et cette pollution collante est très difficile à nettoyer.  

C’est en partant vivre en Chine, où le problème est mondialement connu et indéniable, que nous avons pris conscience du problème de la qualité de l’air et de ses effets sur notre santé et notre vie quotidienne. Nous avons dû apprendre à nous y adapter. Nous retrouvons aujourd’hui ces symptômes caractéristiques au milieu de notre verte campagne française. Et nous nous rappelons en avoir deja souffert avant notre départ.

Nous voyons aussi comment cette question est traitée en France. Au lieu d’une démarche transparente et une action globale sur la question, on reste soit dans le déni ou la recherche d’excuses, soit dans la stigmatisation d’une minorité. Des solutions efficaces et rapides existent pour s’attaquer à la cause de ces pollutions. Ces pays tant conspués pour la qualité de leur air sont aujourd’hui moteurs dans cette lutte. Un jour, ils nous montreront du doigt. Il est temps d’agir…

[Expatriation] Notre retour en France

Nous sommes de retour en France depuis près de deux semaines et je prends enfin le temps de vous parler un peu de ce retour.

Vous l’avez tous compris, ce retour n’était pas un choix de notre part. Mais nous avons eu beaucoup de chance dans ce non-choix puisque nous rentrons pour le temps des vacances. Et il est évident que c’est beaucoup plus simple de se ré-adapter sous le soleil et pendant les vacances scolaires, alors même que nous pouvons largement profiter des grands-parents. Deuxième chance que nous avons eu: Papa Lou peut profiter de près de deux mois de vacances avec nous avant de reprendre le travail. Ces deux bonnes nouvelles ont beaucoup participé à créer un enthousiasme autour de ce retour. 

Pour compléter cet enthousiasme, nous avons décidé de nous fixer une série d’objectifs à réaliser sur le court et moyen terme. L’objectif principal étant d’expérimenter, de tester, de continuer à créer et faire un maximum de choses par nous-même. Deux semaines après notre retour, nous avons déja préparé du savon maison, de la bière maison et du tofu maison. Et on a encore beaucoup d’idées en tête. Un autre objectif, plus personnel, est de créer enfin mon entreprise, comme j’en rêve depuis un bon bout de temps.

En ce qui concerne la suite, nous avons décidé de nous laisser un an pour voir comment vont évoluer les choses. Aurons-nous une nouvelle proposition d’expatriation? Comment se passera effectivement notre réadaptation en France? Aurons-nous toujours envie de quitter la France? Ce sont des questions que nous allons laissé de côté pour un temps. Nous y reviendrons dans une bonne année…

Sur le blog, je vous parlerai encore pas mal de la Chine. J’ai encore beaucoup de choses à partager: nos derniers voyages, la censure en Chine et la manière dont elle est vécu par les Chinois et les expatriés, que faire en deux/trois jours à Shanghai, … Je vous partagerai également nos différentes expériences de fait-maison, en commençant évidement par nos recettes de savons et de tofu. Comme je vous ai partagé notre expatriation, je vous parlerai de notre impatriation: de nos ressentis face à ce retour en France, de nos chocs d’impatriation, des difficultés ou des bonheurs que l’on vivra au fur et à mesure de notre réintégration. Et puis je continuerai à vous parler des activités que nous faisons avec les enfants, de nos voyages, de nos lectures, de thés, de tout ce qui nous passionne et qui fait ce blog depuis ces débuts. Vous trouverez les mêmes éléments sur le compte Instagram du blog qui a changé de nom, comme le blog, pour l’occasion: La famille Kangourou le retour.

Concernant notre retour en particulier, tout s’est bien passé. L’entreprise de déménagement est venue terminer d’empaqueter nos affaires, démonter nos meubles et remplir le conteneurs le 8 juillet.

Nous avons quitté notre appartement le soir-même. Ca a été des moments particulièrement émouvant. Nous avons pris le temps de remercier à notre manière, de dire notre gratitude pour cette belle période de notre vie que nous avons passé en Chine.

Nous avons vécu dans un appart’hôtel pour une semaine encore. Nous devions attendre de récupérer nos passeports, pour le dédouanement du conteneur, avant de quitter le territoire chinois. Nous en avons profité pour aller visiter le musée d’histoire de Shanghai sous la Perle d’Orient que nous n’avions pas encore vu, nous avons grimpé tout en haut de la deuxième tour la plus haute du monde, nous sommes retournés à l’aquarium de Shanghai à la demande des enfants, et nous avons encore dîné deux fois avec Ayi avant de la quitter… Les aurevoir ont été difficile. Mais nous gardons le contact. Nous espérons la revoir lors d’un prochain voyage en Chine.

Nous avons voyagé dans la nuit du 14 juillet. Nous sommes arrivés le 15 juillet au matin à l’aéroport de Bâle-Mulhouse où nos parents nous attendaient impatients. Nous allons passer près de deux mois ici en Alsace, avant d’emménager dans notre nouveau chez nous, théoriquement vers la mi-septembre. Mais je vous en dirai plus, dès que nous en saurons plus!

En attenant, nous profitons de l’été en France, de nos familles et de nos amis…