[Expatriation] [Choc culturel] Les toilettes en Chine

Voici un article que je veux écrire depuis longtemps et que je ne me suis jamais pris le temps d’écrire… et pourtant ce n’est pas faute de ne rien avoir à dire.

Little Miss Sunshine a beaucoup ri quand je lui ai parlé de cet article, elle m’a même dit que les gens qui lisent mon blog allaient me prendre pour une folle. Et pourtant, je trouve que les toilettes montrent bien un grand nombre de différences culturelles entre la Chine et la France – ou d’ailleurs tout l’Occident.

Alors tout d’abord, sachez que les toilettes dont je vais vous parler, ce sont 90% des toilettes que vous trouverez en Chine. Évidement, si vous êtes dans un lieu plus occidentalisé, vous aurez peut-être des toilettes qui ressemblent plus à ceux dont vous avez l’habitude, mais il n’empêche que certaines différences perdurent

Les toilettes traditionnelles en Chine, c’est un trou entre deux murets bas. Un simple trou dans le béton ou dans un plancher de bois et en-dessous tout s’amoncelle en tas. Je vous laisse imaginer l’odeur sous la chaleur humide de l’été en Chine…

C’est ce type de toilettes que l’on trouve encore beaucoup sur les lieux touristiques, au milieu de la forêt ou dans la montagne. C’est également les seuls toilettes qu’il y avait dans le village de producteurs de thé au fin fond des montagnes jaunes. 

Une des spécificités de la Chine – que je n’ai vu nul part ailleurs pour le moment – c’est le fait que la porte des toilettes soit optionnelle. On le comprend facilement quand on sait que les murets entre les toilettes ou même des toilettes elles-mêmes sont souvent des murets bas. Et on comprend aisément également que le rapport au corps n’est pas le même dans la culture chinoise que dans la culture judéo-chrétienne. 

Mais la plupart du temps, il y a au moins une porte à l’entrée de la « salle » de toilettes et ensuite plusieurs toilettes séparés par des murets bas. Les hommes et les femmes sont toujours bien séparés. 

L’habitude est donc restée de se rhabiller devant la porte. J’avais été très surprise à Pékin, quand dans les toilettes de la place Tian An Men, qui ont pourtant des portes, les femmes sortaient pour se rhabiller au milieu de la « salle » de toilettes. La plupart du temps, la porte ne se ferme donc pas, et rarement à clé. 

Pour la petite histoire, à l’époque où Ayi venait d’arriver chez nous, je me suis retrouvée nez à nez avec elle assise sur les toilettes plus d’une fois. Elle laissait la porte de la salle de bain grande ouverte alors qu’elle était aux toilettes. Aujourd’hui, elle a compris que nous fermons la porte des toilettes, mais ça a été un sacré choc culturel pour moi. 

J’ai rencontré, notamment à Shanghai, des toilettes avec une rivière d’eau qui passe au milieu et juste des murets bas, sans porte, au-dessus. L’eau coule en continu, donc pas besoin de tirer la chasse d’eau. Une dame ou un monsieur pipi ajoute de temps en temps un peu d’eau pour tout évacuer…

Autre spécificité chinoise que vous retrouverez dans TOUS les toilettes: il n’y a pas de papier. Jamais. Il faudra donc toujours vous armez d’un paquet de mouchoirs en papier durant vos promenades en Chine. Parfois, quand il y a une dame pipi, elle en vend pour 1 kuai ou moins. 

Enfin, on ne jette jamais le papier dans les toilettes, mais dans la corbeille ou le carton qui est a côté. Les toilettes en Chine sont très régulièrement bouchés, c’est vraiment une horreur. Ne vous avisez pas de mettre un morceau de papier dans vos toilettes à l’hôtel, il sera bouché et vous devrez faire intervenir quelqu’un. Je pense qu’ils n’utilisent tout simplement pas la même taille de tuyau que nous.  

Les toilettes publiques sont globalement sales en Chine, parce qu’énormément de monde y passent, mais pas dégoutants, comme ils peuvent souvent l’être en France malheureusement. Il y a régulièrement quelqu’un qui passe ou est là pour nettoyer, même si le nettoyage reste superficiel. Finalement, on n’a besoin de toucher à rien donc c’est bien plus pratique que nos toilettes à l’occidental. Ce qui me gêne le plus, c’est qu’il n’y a pas toujours d’eau pour se laver les mains.

Autre spécificité chinoise: que je n’ai longtemps pas compris, notamment pour avoir vu des panneaux l’interdisant au Japon – mais je n’avais pas encore rencontré de Chinoises – quand les femmes chinoises qui ont donc l’habitude de n’avoir que des toilettes traditionnelles chinoises se retrouvent face à des toilettes occidentales, elles grimpent dessus avec leurs chaussures pour s’accroupir au-dessus des toilettes...

Deuxième petite histoire: mes deux enfants sont devenus continents en Chine. Par certains aspects, ça a été plus simple. Les Chinois pratiquent ce que nous appelons l’hygiène naturelle infantile traditionnellement. Les bébés ne portent donc pas de couches. Et quand les parents / grands-parents / ayi savent que le bébé a besoin de faire ses besoins, ils le tiennent juste au-dessus d’une poubelle ou au bord de la route dans le caniveau. Du coup, je n’avais pas d’état d’âme pour les petites urgences. C’est ainsi que l’on a rapidement appris comment et où placer le pantalon des filles pour éviter de tout arroser.  Ca a été moins évident pour les toilettes traditionnelles chinoises: écarter les jambes avec le pantalon et s’accroupir pour une enfant de trois ans, c’est vraiment galère. Pour les garçons, il n’y a pas à dire cette étape est bien plus simple! 

Et vous, des expériences de toilettes insolites durant vos voyages? votre expatriation? 

En route vers la propreté #3

Actuellement, et depuis quelques mois il faut bien le dire, nous sommes en plein apprentissage de la propreté avec Little Miss Sunshine. Je vous en ai déja parlé ici ou .

Aujourd’hui, j’avais envie de vous parler des livres qui nous accompagne dans ce moment clef et qui ont beaucoup aidé Little Miss Sunshine à comprendre le principe. Je n’en ai pas encore parlé ici, mais Little Miss Sunshine adore les livres. Tous les jours, elle me demande de lire au moins deux livres, sans compter l’histoire avant de s’endormir.

Les livres ont donc une grande importance pour nous. Nous aimons beaucoup deux livres jeunesse sur ce thème.

Thème livre jeunesse le pot

Le premier que nous avons acheté est un grand classique: T’choupi va sur le pot de Thierry Courtin. Little Miss Sunshine aime beaucoup T’choupi – qu’elle appelle Toupi.

T'choupy va sur le pot

Je trouve que ce petit livre est une bonne introduction. Il explique tout, un peu rapidement à mon goût quand même, du pot aux toilettes, en passant par la chasse d’eau et les urgences pipi. Dans une premier temps, j’ai trouvé le passage du pot aux toilettes un peu rapide, mais finalement avec le recul, Little Miss Sunshine est également passé du pot au toilettes très rapidement. L’avantage de T’choupi, c’est qu’on le retrouve dans toute une série de situation du quotidien des enfants et que les enfants s’y attachent très rapidement. Little Miss Sunshine aime beaucoup les dessins, la petite tête ronde de T’choupi lui plait beaucoup.

Le second livre, que Little Miss Sunshine adore, est plus interactif. Il s’agit de Lucie va sur le pot de Camilla Reid. Little Miss Sunshine aime décrocher la couche de Lucie, dérouler le papier toilette, soulever la jupe de Lucie, toucher le tissu des petites culottes, …

Lucie va sur le pot

Elle me ramène souvent ce petit livre pour que je lui relise. Je trouve les dessins très jolis et le passage du pot aux toilettes un peu moins abrupt que dans T’choupi. On insiste aussi sur le fait que Lucie quitte les couches pour les culottes. Little Miss Sunshine m’a d’ailleurs demandé une culotte suite à la lecture de ce livre. Signe qu’elle a bien compris le principe! Ce second livre est plus complet à mon goût et facilite vraiment la compréhension des tout-petits.

Et vous, quels supports avez-vous utilisé pour aider vos petits bouts à quitter les couches? 

T’choupi va sur le pot, Thierry Courtin, Nathan, 5.70€

Lucie va sur le pot, Camilla Reid, Albin Michel Jeunesse, 10.90€