Notre week-end de Pâques

Le week-end de Pâques a été plutôt chargé dans la famille Kangourou. Samedi après-midi, Little Miss Sunshine avait été invité, ainsi que toute la famille, comme c’est très souvent le cas ici, à la fête d’anniversaire d’une de ses copines. Nous y avons passé un bel après-midi ensoleillée.

Le lendemain, nous avons organisé une chasse aux œufs dans l’appartement avant le petit-déjeuner. C’est une tradition dans la famille Kangourou depuis que nous avons des enfants.

Pour l’occasion, j’avais préparé un lamala, dont vous retrouverez la recette là-bas.

Je me suis aussi essayée à la préparation de chocolats maison à partir de chocolat que nous avions reçu à Noël et depuis et que nous n’avions pas encore mangé. Je ne voulais rien racheté tant que nous n’avions pas terminé le reste. Alors j’ai préparé des pralinés à la ganache. Ils étaient très bon, mais très difficile a sortir de leur moule et surtout le chocolat que j’ai utilisé n’était pas très adapté. Pour un prochain essai, je prendrai vraiment du chocolat pâtissier.

Enfin, j’ai fait des sortes de roses des sables avec les restes de mon chocolat fondu. Elles m’ont servi à créer une sorte de nid autour de notre agneau pascal.

Nonna et GrandPapa nous avait envoyé un joli colis à cette occasion et nous y avons trouvé quelques petits chocolats à ajouter à notre table pour le plus grand plaisir de notre gourmandise.

Nos deux petits gourmands ont pris beaucoup de plaisir à chasser leurs oeufs…

Et à trouver de petits cadeaux disséminés aux quatre coin de notre salon…

Quelques livres et de jolis vêtements essentiellement.

La matinée s’est déroulée doucement, au rythme des jeux des enfants et de la préparation du repas de midi et du soir pour Papa Lou et moi.

Les enfants ont également pu jouer sur le balcon pour la première fois de la saison. Je leur ai donné des pipettes et de l’eau et ils ont pris beaucoup de plaisir à arroser les plantes…

Et puis dans l’après-midi, après la sieste, nous avions une deuxième fête d’anniversaire, une des petites copines de Little Smiling Buddha cette fois. Et nous avons passé un beau moment de partage entre parents dans un chouette espace, très bien aménagé, pour les enfants de 2 – 3 ans.

Nous sommes finalement rentrés assez tard dans la soirée. Heureusement, nous avions été prévoyant et nous avions déja préparé le dîner dans la matinée. Les enfants se sont couchés heureux et fatigués de leur jeux…

Notre week-end de Pâques aura été festif! 

[DIY] Les voeux chinois

Lors du Nouvel An Chinois, les portes de toutes les maisons chinoises se parent de belles phrases de caractères chinois, annonçant la venue du printemps, sur de belles bandes de papier rouge. On y trouve parfois également des illustrations représentant notamment l’animal de l’année ou un des quatre dieux protecteurs, que l’on retrouve aussi à l’entrée des temples.

L’année où nous sommes arrivés en Chine, c’est à l’école, lors de la fête du Nouvel An Chinois, qu’avec Little Miss Sunshine nous avions dû nous amuser à recopier une phrase toute faite au pinceau et à l’encre de Chine. Nous avons gardé ces bandes de papier depuis, que nous remettions chaque année sur notre porte.

Mais cette année, Little Miss Sunshine a vraiment appris à écrire Chinois. Papa Lou également se débrouille de mieux en mieux. Nous avons donc décidé de racheté des bandes de papier rouge vierge et d’y rédiger notre propre poème. C’est ensemble, sur la suggestion de Papa Lou que nous avons choisi un des jolis couplets de  Wang Xizhi.

Depuis quelques temps, Little Miss Sunshine prend vraiment beaucoup de plaisir à faire ses devoirs de Chinois, et est très fière de nous montrer chaque week-end les nouveaux caractères qu’elle sait lire et écrire.

Et je dois bien dire que Papa Lou et Little Miss Susnhine ont pris beaucoup de plaisir à écrire ensemble le couplet que nous avions choisit. Ils ont utilisé un pinceau chinois et une pierre à encrer.

Et quel fierté de l’avoir maintenant accroché à notre porte d’entrée pour souhaiter la bienvenue à tous! 

[Expatriation] Vivre dans une grande ville polluée

La pollution était une de mes principales craintes quand nous avons emménagé à Shanghai. Je vous en avais parlé dès le mois de mars avant notre départ, mais aussi peu de temps après notre arrivée alors que nous n’avions pas encore vécu de réels pics de pollution.

Alors il faut tout de même le dire, mais depuis que nous sommes arrivés à Shanghai, la situation ne fait que s’améliorer. Nous avons eu le dernier grand pic de pollution l’hiver où nous sommes arrivés: trois semaines à près de 500. Heureusement, c’était les vacances de Noël, nous les avons passé en France et nous n’avons eu à vivre que les quelques derniers jours de ce pic. Depuis, nous avons eu un pic à 500 durant deux jours en janvier dernier et sinon des pics à 250 maximum mais juste sur une journée de temps à autre.

Cet hiver, avec le froid, la pollution stagne au-dessus de Shanghai. Depuis début janvier les taux étaient assez élevés (régulièrement 180), mais depuis près d’une semaine la pollution est vraiment élevée, les taux sont montés à 280 et même la nuit rien n’a changé. Après trois jours au-delà de 250, je commence vraiment à en sentir les effets. 

Les effets de la pollution ne sont pas très agréable: je me sens fatiguée, las, je n’ai envie de rien, j’ai les membres lourds, j’ai mal à la tête, j’ai la tête qui tourne quand les taux sont vraiment élevés et que je dois faire un effort (escaliers, ménage, vélo) même avec un masque, je me sens nauséeuse. Dès que le taux baisse en-dessous de 100, je me sens tout de suite mieux. Le souci est vraiment qu’on ne connaît pas les effets de cette pollution à long terme, ou plutôt qu’on s’en doute compte tenu du taux de cancer respiratoire dans des pays comme la Chine…

Protéger les enfants est une de mes priorités. Quand j’étais encore maman au foyer, j’ai toujours gardé Little Miss Sunshine à la maison les jours de forte pollution. Chez nous, nous avons un purificateur dans chaque pièce qui tourne 24h/24 365 jours par an. Les jours de forte pollution, je les pousse au maximum pour abaisser les taux le plus rapidement possible en-dessous de 100 à l’intérieur de la maison. Le problème est que l’isolation en Chine est vraiment extrêmement mauvaise. On sent l’air qui passe partout au niveau des portes et des fenêtres et c’est partout pareil. Donc dès qu’une porte ou une fenêtre est mal fermée, les taux montent extrêmement rapidement et tardent à redescendre. Je me bats quotidiennement avec Ayi dans ces cas-là pour qu’elle n’ouvre pas les fenêtres, n’accroche pas mon linge à l’extérieur, ferme les portes le plus rapidement possible. Mais malheureusement les Chinois ne se soucient que peu de la pollution. Ils sont relativement défaitistes et pensent que c’est ainsi et qu’ils doivent vivre avec…

Chez nous, la routine est relativement bien réglée en cas de pollution. Nous avons un moniteur qui calcule en temps réel le taux de particules dans la pièce principale. Nous savons donc toujours exactement quel niveau de pollution nous atteignons à l’intérieur de la maison.

Nous allumons les purificateurs à fond, nous évitons au maximum les sorties et nous croisons les doigts pour que les taux baissent rapidement. Le souci étant que depuis septembre je travaille. Je ne peux donc plus simplement garder les enfants à la maison à surveiller les taux de pollution.

Personnellement, je suis obligée d’aller à l’école en vélo pour arriver à l’heure. Je suis donc contrainte de mettre un masque qui filtre les particules fines (ce qui n’est pas le cas de tous les masques) et de rouler dans la pollution et la circulation shanghaienne. J’ai choisi un masque de la marque vogmask, mais nous utilisons également régulièrement les masques avec filtres à particules jetables de 3M. Ces masques sont pour la plupart équipé d’un filtre à charbon et doivent être changé plus ou moins régulièrement en fonction des marques et des modèles. Je dois bien avouer que je n’aime pas porter ce type de masque. Je trouve qu’il est difficile de respirer à l’intérieur, puisque le masque va venir se plaquer contre le visage au moment de l’inspiration ce qui rend plus difficile le remplissage des poumons et se décoller légèrement au moment de l’expiration. Je suis très facilement en hyper-ventilation avec ce type de chose sur le nez…

J’ai les même types de masque pour les enfants. Et ils n’aiment pas les porter. Tout comme moi, je ne vais donc pas leur en vouloir. Et les enfants passent chaque matin et chaque soir 1h10 dans le bus scolaire au milieu de la circulation et donc de la pollution. Et rien n’est fait de la part de l’école dans le bus. Ils ont donc régulièrement un masque (qu’ils perdent ou ne portent pas ou abîment…) ce qui me semble totalement inefficace. Tant que la pollution n’atteint pas des sommets, j’essaie de ne pas trop y penser. Mais depuis quelques jours, ce n’est juste pas possible. J’ai donc apporté mes enfants en taxi (quinze minutes) pour leur éviter ce temps dans le bus. Et nous leur avons acheté un modèle de purificateur d’air portatif qui se porte autour du cou. Il s’agit d’un filtre à charbon et/ou un ionisateur suivant les marques qui va éliminer les particules fines aux alentours des voies respiratoires. J’imagine bien que ce n’est pas magique, mais j’espère que les effets sont assez importants pour au moins abaisser légèrement le taux de pollution. Nous avons acheté une marque chinoise, air angel. Nous attendons de voir si les enfants les portent vraiment et s’ils ne les abîment pas trop rapidement avant d’investir dans quelque chose de plus cher.

A l’école, les normes sont claires, mais parfois difficilement applicables avec le personnel chinois. Ils ne comprennent pas toujours l’intérêt de fermer une porte ou alors sont persuadés que quoi qu’il arrive l’air extérieur est toujours meilleur que l’air intérieur… Nous avons des purificateurs dans tous les salles qui sont allumés dès que la pollution est supérieure à 150. Quand la pollution est supérieure à 180, nous ne sortons plus à l’extérieur, nous avons un espace de jeu souterrain avec de nombreux purificateurs. Mais il n’empêche, les taux de pollution dû au va-et-vient du personnel entre l’intérieur et l’extérieur, à la mauvaise isolation voire à l’absence de portes ou de fenêtres dans certains espaces, demeurent trop élevés à mon sens. Et c’est quelque chose qui m’inquiète parce que j’ai réussi à protéger Little Miss Sunshine jusqu’à présent en la gardant systématiquement à la maison, mais que je ne pourrai pas faire pareil avec Little Smiling Buddha. Et c’est donc un réel combat que je vais essayer de mener de l’intérieur avec les parents d’élèves.

Si vous avez les mêmes problématiques, n’hésitez pas à me donner votre avis, vos idées! 

[Expatriation] Il a neigé à Shanghai

Ayant passé toute mon enfance en Alsace, le souvenir de la neige est omniprésent. De la neige, nous en avions tous les ans. En quantité plus ou moins grande. Je me rappelle d’une année où ma Maman m’avait traîné en luge chez mes grands-parents avant de partir travailler, tellement il y avait de neige. Depuis mon adolescence, il faut bien le dire, il n’y a plus autant de neige, mais il n’empêche qu’il neige tous les ans.

Depuis que nous avons déménagé à Shanghai, la neige fait partie de ces choses qui me manque. J’aime quand les saisons sont marquées. Quand il fait froid, sec et qu’il neige en hiver. Quand le printemps est doux et ensoleillé. Quand l’été est chaud mais pas trop et sec. Quand l’automne à cette luminosité si singulière. Et ici à Shanghai, on est loin de cet idéal…

À Shanghai, on dit qu’on voit quelques flocons (qui tombent du ciel, mais qui ne tiennent pas au sol!) tous les deux ans, et que la neige tient un peu au sol tous les dix ans. Alors imaginez notre surprise, alors que nous avions vu quelques flocons qui ont tenu sur notre balcon l’an dernier, de voir que la neige tenait vraiment cette année.

Il a beaucoup neigé cette année. Mais comme il fait trop chaud en ville, la neige n’a que peu tenu. Mais dans les endroits plus frais et que personne n’a touché, il y avait quand même une dizaine de centimètres de neige. Pas sur la route ou les trottoirs évidement. Même pas dans les parcs – qui ont d’ailleurs été fermé pour la plupart durant ces deux jours.

Mais la neige a suffit à réjouir les plus courageux des Chinois (beaucoup ne sont pas sortis de chez eux durant deux-trois jours, les écoles étaient fermées – mais pas la nôtre!) qui sont sortis faire de drôle de bonhomme de neige.

À l’école aussi, les enfants ont eu la chance de pouvoir jouer un peu dans la neige de la cour de récréation. Avec les P’tits Loups, nous avons expérimenté le froid de la neige avec nos petites mains, nous avons remarqué que la neige se transformait en eau et nous avons lancé des boules de neige sur un mur.

Et puis nous avons aussi fabrique des mangeoires pour les oiseaux.

Heureusement pour moi, les routes étaient dégagées. La neige n’a pas tenu et ils avaient salés les principaux axes de circulation. Mais ça a tout de même été une sacrée expérience de partir au travail en vélo sous la neige. Et surtout de rentrer chez moi sous une véritable tempête de neige vendredi après-midi.

Ca a été un véritable bonheur de voir de la neige à Shanghai. Ayi m’a assuré que c’est la première fois en vingt ans qu’elle voit autant de neige qui tient à Shanghai. Nous avons été chanceux!

Notre premier Noël à Shanghai

Après notre premier réveillon de Noël à Shanghai est venu le premier jour de Noël à Shanghai. Pour l’occasion, nous avions invité Ayi à partager le repas de Noël avec nous. Et c’est avec beaucoup de joie qu’elle a accepté.

C’est donc en famille, avec Nonna et GrandPapa, mais aussi Ayi – qui soit dit en passant fait aussi partie de la famille depuis près de trois ans qu’elle partage notre vie – que nous avons vécue cette première fois.

Papa Lou et moi avons passé la matinée à cuisiner, pendant que les grands-parents sont sortis jouer avec les enfants.

Pour l’apéro, nous avons préparé un soleil en pâte feuilletée maison à la tomate et aux herbes et quelques toasts avec de la brioche et du foie gras.

Quel joli moment de partage nous avons passé tous ensemble! Ayi à pu découvrir notre manière de manger à la française, les différents plats qui défilent, à mille lieux de ce qu’ils peuvent faire en Chine…

Les enfants ont ouverts de nouveaux paquets qui s’étaient glissés sous le sapin, essentiellement les livres et les jolis gilets tricotés par BisNonna.

Et ils ont pu profiter de feuilleter leurs livres et de poursuivre la découverte des jeux reçus la veille.

En entrée, Papa Lou avait préparé lui-même du gravlax qu’il a ensuite fumé au romarin. Avec quelques tranches de pain de campagne, c’était un pur délice! 

Entre chaque plat, les enfants continuaient de s’amuser et de découvrir leurs cadeaux reçus la veille. Little Miss Sunshine a beaucoup aimé les craies à la cire d’abeille Stockmar que nous avons offert aux enfants pour leurs futures créations artistiques!

Pour le plat principal, Papa Lou avait préparé un agneau de sept heures et des pommes paillassons maison.

Et puis j’ai terminé de dresser ma bûche, réalisée à la demande de Little Miss Sunshine, je ne pensais pas en être capable… et puis, elle n’était de loin pas parfaite, mais elle était délicieuse pour une première!

Au dessert, nous avons donc dégusté ma bûche citron vert, coco, chocolat et framboises ainsi que quelques schwowabredla que j’avais préparé la veille, avec un thé.

Nous avons passé une douce journée en famille. Et remplit nos têtes de doux souvenirs de ce premier Noël à Shanghai!