[Défi] 52 semaines pour pratiquer la pleine conscience #12

Cette semaine, le défi consistait à profiter de l’attente, pour respirer et s’ancrer dans le moment présent.

Ce défi est quelque chose que j’essaie déja de pratiquer depuis un moment, mais je me rends compte que mon premier réflexe en cas d’attente est plutôt de prendre mon téléphone et d’aller voir les réseaux sociaux plutôt que de me mettre dans un état de pleine conscience.

J’arrive tout de même à le faire de temps à autre quand je laisse intentionnellement mon téléphone à la maison en allant chercher les enfants au bus par exempleJe le fais de temps à autre quand je suis dans une file d’attente au supermarché, mais j’avoue que j’ai du mal à y rester bien longtemps car le comportement des Chinois dans une file d’attente est juste insupportable. Personne ne sait attendre, tout le monde se dépasse, les gens se collent à vous alors qu’il y a beaucoup de place autour, mais là n’est pas la question. J’arrive à me mettre dans une posture de pleine conscience mais en règle générale, j’en ressors assez rapidement agacée par ce qui se passe autour de moi, malgré ma bonne volonté.

Ce que je pratique de plus en plus, ce sont des moments de pause au travers de la journée. Je m’arrête intentionnellement, je respire, je regarde autour de moi et je me mets en posture de pleine conscience. J’apprécie tout particulièrement de le faire avec les enfants. Je me mets à côté d’eux, sans intervenir, je les observe et je me mets en posture d’écoute consciente. Cette semaine, j’ai ainsi eu droit à quelques confidences de Little Miss Sunshine et je suis sûre que si je n’avais pas fait cet effort de pleine écoute, elle se serait vite refermée. Au lieu de quoi, nous avons eu une intéressante discussion.

Je tiens également à tous nous féliciter, puisque nous concluons avec cette semaine notre troisième mois de défi! Je suis fière de moi, d’avoir tenu jusqu’à maintenant et d’arriver à inclure de nouvelles pratiques à mon quotidien.

En route vers la suite de ce défi! 

Et vous, où en êtes-vous de votre défi de pleine conscience? 

Si vous voulez nous rejoindre, c’est sur Instagram que ça se passe…

[Expatriation] La lenteur des formalités à remplir

En janvier dernier, quand Papa Lou est rentré d’un déplacement à Shanghai, il nous a annoncé que ce que nous attendions depuis des années allait enfin se concrétiser. L’opportunité d’expatriation que nous attendions depuis des années allait devenir réalité. Il en était quasiment sûr, nous allions quitter la France sous peu pour Shanghai.

Dès notre retour d’Alsace – car oui, souvenez-vous nous sommes restés un temps en Alsace dans la famille toutes les deux -, je me suis attelée au tri, au désencombrement, au listage de nos biens, au listage de ce que nous voulions emmener, au listage de ce qui allait rester en France, au listage de ce que nous devions donner ou jeter.

Administrativement parlant, rien n’a vraiment avancé jusqu’à fin avril. Nous savions que le contrat de Papa Lou et la date de son départ pouvait tomber du jour au lendemain, que nous n’aurions certainement que quelques jours pour préparer son départ. Nous avons donc pris la décision, ensemble, de prendre le temps de préparer correctement le départ et l’arrivée en Chine de Little Miss Sunshine. Nous avons convenu que quelle que serait l’avancée des formalités pour notre arrivée à Shanghai à Little Miss Sunshine et moi, nous ne rejoindrions Papa Lou que lorsqu’il aurait trouvé un logement et aménagé un minimum notre nouveau nid.

La date est tombée le 11 mai. Papa Lou nous quittait dès le 31. Nous n’avions encore réglé aucune question administrative, que ce soit pour ses papiers à lui, pour les nôtre ou pour le déménagement. Tout à dû se faire très vite. L’entreprise de Papa Lou s’est occupé de tout le concernant. Tous ses papiers sont arrivés dans les temps.

Malheureusement, suite à une réforme dans l’accord entre la France et la Chine en ce qui concerne les visas quelques mois avant notre départ, Little Miss Sunshine et moi ne pouvions pas rentré en Chine avant que Papa Lou ait fait toutes les démarches suite à son arrivée sur le territoire chinois.

Il a fait au plus vite. Mais la machine administrative chinoise a besoin de temps. Il a programmé sa visite médicale dès le lendemain de son arrivée dans sa nouvelle entreprise. On lui a promis un permis de travail en quelque cinq jours, qui se sont finalement transformé en dix. Il a trouvé un logement en moins de quinze jours. Il a fait les démarches pour obtenir son permis de séjour et a dû patienter un mois pour l’obtenir. Il a dû faire remettre à jour son permis de travail avec notre nouvelle adresse. Et il a enfin pu nous envoyer tous les papiers nécessaires à notre demande de visas en France, sept semaines après son départ.

Un temps qui nous a paru interminable à Little Miss Sunshine et moi. Il y a eu quelques moments d’incompréhension. J’en ai presque voulu à l’entreprise de Papa Lou de ne pas s’être débrouillé différemment pour qu’il puisse venir avec sa famille. Mais avec un peu de recul, on ne s’oppose pas à la machine administrative. Il faut prendre son mal en patience. Et surtout nous ne sommes finalement que des étrangers qui veulent entrer dans un pays. Ca se serait certainement passé de manière similaire si nous avions été étrangers et que nous avions voulu entrer en France. Je me suis finalement convaincu que nous devions vivre tout un processus avant de pouvoir rejoindre Papa Lou. Et à partir de ce moment-là, je l’ai beaucoup mieux vécu.

Dès le lendemain de la réception de tous les papiers chinois de Papa Lou, nous nous sommes déplacés en personne au consulat de Chine de Strasbourg pour déposer notre demande. La dame a l’accueil était gentille et compréhensive. En effet, plusieurs points sont restés dans le flou du fait de notre situation d’expats – ils n’ont pas l’air d’en voir souvent! Devions-nous avoir nos billets d’avion avant ou après l’obtention des visas, devions-nous effectuer une visite médicale préalable à notre départ? Autant de questions qui seront résolus au courant de la semaine. Si tout se passe bien, nos visas seront prêts vendredi. Mais quoi qu’il arrive, la gentille dame de l’accueil nous a promis que nous pouvions quitter la France au plus tard le 10 août. Papa Lou a pris nos billets d’avion et nous quitterons effectivement la France pour Shanghai mi-août.

Nous allons enfin nous retrouvé. Après dix semaines de séparation. Mais avec notre arrivée, les démarches administratives sont loin d’être terminés! 

 

[Expatriation] Une expérience de longue haleine

Papa Lou et moi avons eu notre première discussion au sujet de l’expatriation, alors que nous étions encore tous les deux étudiants. Et je dois bien dire que je ne comprenais absolument pas cette envie d’ailleurs. Historienne de France jusqu’au bout des ongles, je ne me voyais pas quitter mon beau pays. Papa Lou a eu beau m’expliquer, me faire part de ses envies, ce n’est que lorsqu’il m’a dit que dans beaucoup d’entreprises de sa future branche, pour évoluer il faut partir que je me suis vraiment remise en question. En parallèle, l’idée s’est insinuée dans mon esprit et a commencé à faire son chemin…

Début de l’année 2009, Papa Lou a fait sa première demande. Nous en avions rediscuté plus concrètement. Papa Lou a bien vu que j’avais fait du chemin depuis notre première discussion. Et nous étions tous les deux prêt à franchir le cap. Avec le recul, je me rends compte que j’étais tout de même encore très fébrile face à cette idée. Son entreprise lui a bien expliqué qu’il faudra certainement patienter entre deux et quatre ans avant de voir s’accomplir nos projets… Ce qui me laissait largement le temps de me faire à l’idée.

Fin 2012, Papa Lou a refait valoir sa demande de manière beaucoup plus appuyé et en précisant que nous voulions partir en Asie. Que de chemin parcouru pour moi. Car oui, Papa Lou pourrait vous le dire mais depuis cette période, mon envie de partir est irrépressible. Nous avons donc décidé de tout mettre en oeuvre pour partir au courant de l’année 2013 ou au plus tard début 2014. Nous avons tout mis en suspens dans nos vies en attendant: bébé numéro 2, déménagement,… Les premières propositions se sont orientées vers Singapour et Kuala Lumpur.

Toute l’année 2013, nous avons été tenu en haleine par un départ à Kuala Lumpur. Les discussions avançaient, et mi-2013 ne restait presque qu’à valider financièrement la création d’un poste pour Papa Lou. Et puis tout s’est éternisé. Plus rien n’avançait. Nous avions décidé de nous donner jusqu’à fin septembre pour prendre une décision – continuer avec la boite de Papa Lou ou chercher directement sur place. Et puis, on s’est dit qu’on n’est pas à un mois prêt, on a attendu fin octobre et on nous a dit que tout devrait être validé fin novembre. Alors j’ai posé ma démission pour être sûre d’être libre au moment de notre départ.

Et début décembre, Papa Lou est rentré un soir en m’annonçant que la validation financière ne se fera pas, que notre projet d’expatriation à Kuala Lumpur tombait à l’eau. Après un an. J’avais posé ma démission. Je nous voyais déja couler financièrement parlant.

Et mi-décembre, Papa Lou me demande si je serai d’accord de partir vivre en Chine. Bien sûr, je lui dit ai dit « Oui! ». Je n’y croyais pas vraiment et puis en même temps, c’était un peu inespéré. Papa Lou est parti en déplacement à Shanghai début janvier et en quelques quinze jours, nous avions la confirmation quasi-certaine que nous partirions en Chine au courant de la première moitié de l’année 2014. Je n’ai pas réussi à me projeter, à m’investir dans ce projet comme il se devait. Ma déception avait été telle pour Kuala Lumpur que j’ai voulu me protéger inconsciemment d’une nouvelle déconvenue.

Mais il a commencé son contrat à Shanghai, le 2 juin. Finalement, il y aura eu même pas six mois entre la première fois que nous avons parlé de la Chine et le départ de Papa Lou. Notre départ, à moi et Little Miss Sunshine, aura été un peu plus long… Mais quand même!

Une expatriation, c’est vraiment un projet de longue haleine!