[ Pollution] Sensibilité aux particules – Solutions

De retour en France depuis près d’un mois, nous avons tenté de reprendre nos habitudes chinoises en nous déplaçant au maximum à vélo et en évitant le plus possible la voiture. Nous sommes actuellement en vacances en Alsace chez nos parents et beaux-parents, nous n’avons donc pas encore repris un vrai rythme quotidien ou de nouvelles habitudes. Mais nous faisons régulièrement quelques kilomètres à vélo pour aller faire des courses au marché ou dans la petite boutique bio du coin ou pour aller prendre un thé/café en ville. 

Malheureusement, je me suis vite rendue compte que j’étais très sensible à un polluant présent même ici à la campagne. Faire un aller-retour à vélo de moins de 10km le long d’un route passante me provoque quasi-systématiquement nausées et maux de tête. Après une expérience où j’ai été bloqué durant 10 minutes derrière une camionnette diesel qui venait de démarrer et dont le moteur tournait à vide le temps d’un chargement, et parce qu’en Chine le parc Diesel est vraiment limité et que même en faisant quotidiennement du vélo sur une 2×3 voies surplombées d’une autre 2×3 voies sans masque (hors jour de grande pollution) je n’ai jamais eu ce type de symptômes, j’en suis sortie convaincu que ce sont, entre autre, les particules du diesel qui me rendent malade. 

Je ne veux pas renoncer au vélo pour autant.  Nos masques anti-pollution Vogmask étant partis dans le déménagement, nous ne les retrouverons qu’au courant du mois de septembre. Je voulais donc trouver une solution ponctuelle avant de le retrouver. Impossible de trouver un masque anti-pollution qui filtrent les particules fines d’appoint en France. J’ai bien trouvé des Vogmask sur Amazon, mais le mien étant encore utilisable assez longuement, je cherchais vraiment un masque d’appoint. Ni en pharmacie, ni en magasin de bricolage les masques vendus ne protègent des particules fines. Nous avons donc fini par faire une commande en Chine, des masques d’appoint 3M que nous avions l’habitude d’utiliser avant d’avoir des Vogmask. 

Je me promène désormais avec un masque dès que je fais du vélo et déja je sens moins les effets de la pollution. Et je dois quand même souligné que j’ai été vraiment abasourdi par ce constat. On entend partout parler de la pollution de la Chine ou des grandes villes, mais je me retrouve à devoir porter un masque à la campagne pour faire du vélo pour éviter d’être malade alors que je circulais sans masque au quotidien à Shanghai…

Evidement, nous nous sommes également attelé à la qualité de l’air de notre voiture (Diesel, oui c’est un comble, mais nous n’avions ni les mêmes réflexions, ni même la réelle possibilité d’avoir une autre voiture, il y a 8 ans quand nous l’avons acheté d’occasion). 

Pour commencer, après nos nombreux voyages en Asie, nous avons été surpris de constater que les voitures ne sentent pas la même chose là-bas. J’ai toujours été nauséeuse en voiture, depuis toute petite, dès que je pénétrais dans une voiture. Je n’ai jamais eu ce problème en Asie (ni en Chine, ni au Japon, ni au Cambodge). Little Miss Sunshine a le même souci que moi. Cette odeur caractéristique de « neuf » des voitures nous rend également malade. Cette odeur de neuf est en partie due aux composés organiques volatils, mais également à un parfum créé de toute pièce pour que la voiture sente le neuf toute sa vie durant… En fonction des pays, ce parfum est plus ou moins marqué, voire inexistant. 

Même si notre voiture à grosso modo quinze ans, elle a toujours cette odeur de neuf qui nous rend toutes les deux nauséeuses. Nous avons donc décidé de mettre plusieurs sachets de charbon actif à divers endroits de la voiture pour absorber ses mauvaises odeurs, sachant que le charbon actif peut également absorber une partie des composés organiques volatils, mais ce n’est pas le but ici. Après seulement une grosse semaine d’utilisation, nous ne voyions pas encore de réelle amélioration, mais je suis sûre qu’avec le temps ce sera efficace. 

Ici, nous avons choisi du charbon de bambou. C’est la porosité du charbon actif qui va permettre d’absorber les odeurs, les COV et les gaz. Il faut penser à le mettre une fois par mois sous les rayons directs du soleil pour le régénérer, ce qui est assez simple dans une voiture si on le laisse sur la plage arrière, par exemple. Un sac va être efficace entre un et deux ans et ensuite, il suffira de vider le joli sac de lin dans le jardin, le charbon étant un engrais naturel. 

En deuxième lieu, nous avons choisi d’acheter un purificateur d’air de voiture. Il s’agit d’un purificateur de la marque Mi – marque chinoise – avec un filtre à charbon doublé d’un filtre Hepa. Le principe est exactement le même que pour les purificateurs d’air à utiliser dans la maison, le choix du purificateur dépendra de la surface à couvrir.  Il se branche sur l’allume-cigare et fonctionne dès que la voiture est allumée. 

Pourquoi avons-nous choisi un filtre Hepa doublé d’un filtre à charbon plutôt qu’un ionisateur? 

Tout simplement par expérience. A Shanghai, nous avions des purificateurs d’air et un ionisateur. Le premier filtre et garde donc dans son filtre les particules, il faut vraiment veiller à l’air que le filtre va être capable de filtrer pour le choisir, il faut donc choisir son filtre en fonction du m3 d’air à régénérer. Pour que le purificateur demeure efficace les filtres sont à changer tous les 3 à 6 mois selon leur utilisation. Le second va faire tomber les particules en les rendant plus lourdes que l’air. Les particules vont donc se retrouver au sol, mais aussi partout sur vos canapés, sièges, meubles, et tout dépendra de l’efficacité de votre aspirateur (si il n’a pas de filtre Hépa, ce n’est même pas la peine puisque vous ré-envoyer les particules dans l’air). Dans une voiture qui n’est finalement que rarement (et efficacement aspirée) le ionisateur à donc un intérêt tout relatif. De plus, par expérience, les particules de pollution étant des particules collantes, le ionisateur va provoquer une accumulation de particules collantes là où il est déposé et cette pollution collante est très difficile à nettoyer.  

C’est en partant vivre en Chine, où le problème est mondialement connu et indéniable, que nous avons pris conscience du problème de la qualité de l’air et de ses effets sur notre santé et notre vie quotidienne. Nous avons dû apprendre à nous y adapter. Nous retrouvons aujourd’hui ces symptômes caractéristiques au milieu de notre verte campagne française. Et nous nous rappelons en avoir deja souffert avant notre départ.

Nous voyons aussi comment cette question est traitée en France. Au lieu d’une démarche transparente et une action globale sur la question, on reste soit dans le déni ou la recherche d’excuses, soit dans la stigmatisation d’une minorité. Des solutions efficaces et rapides existent pour s’attaquer à la cause de ces pollutions. Ces pays tant conspués pour la qualité de leur air sont aujourd’hui moteurs dans cette lutte. Un jour, ils nous montreront du doigt. Il est temps d’agir…

[Expatriation] Vivre dans une grande ville polluée

La pollution était une de mes principales craintes quand nous avons emménagé à Shanghai. Je vous en avais parlé dès le mois de mars avant notre départ, mais aussi peu de temps après notre arrivée alors que nous n’avions pas encore vécu de réels pics de pollution.

Alors il faut tout de même le dire, mais depuis que nous sommes arrivés à Shanghai, la situation ne fait que s’améliorer. Nous avons eu le dernier grand pic de pollution l’hiver où nous sommes arrivés: trois semaines à près de 500. Heureusement, c’était les vacances de Noël, nous les avons passé en France et nous n’avons eu à vivre que les quelques derniers jours de ce pic. Depuis, nous avons eu un pic à 500 durant deux jours en janvier dernier et sinon des pics à 250 maximum mais juste sur une journée de temps à autre.

Cet hiver, avec le froid, la pollution stagne au-dessus de Shanghai. Depuis début janvier les taux étaient assez élevés (régulièrement 180), mais depuis près d’une semaine la pollution est vraiment élevée, les taux sont montés à 280 et même la nuit rien n’a changé. Après trois jours au-delà de 250, je commence vraiment à en sentir les effets. 

Les effets de la pollution ne sont pas très agréable: je me sens fatiguée, las, je n’ai envie de rien, j’ai les membres lourds, j’ai mal à la tête, j’ai la tête qui tourne quand les taux sont vraiment élevés et que je dois faire un effort (escaliers, ménage, vélo) même avec un masque, je me sens nauséeuse. Dès que le taux baisse en-dessous de 100, je me sens tout de suite mieux. Le souci est vraiment qu’on ne connaît pas les effets de cette pollution à long terme, ou plutôt qu’on s’en doute compte tenu du taux de cancer respiratoire dans des pays comme la Chine…

Protéger les enfants est une de mes priorités. Quand j’étais encore maman au foyer, j’ai toujours gardé Little Miss Sunshine à la maison les jours de forte pollution. Chez nous, nous avons un purificateur dans chaque pièce qui tourne 24h/24 365 jours par an. Les jours de forte pollution, je les pousse au maximum pour abaisser les taux le plus rapidement possible en-dessous de 100 à l’intérieur de la maison. Le problème est que l’isolation en Chine est vraiment extrêmement mauvaise. On sent l’air qui passe partout au niveau des portes et des fenêtres et c’est partout pareil. Donc dès qu’une porte ou une fenêtre est mal fermée, les taux montent extrêmement rapidement et tardent à redescendre. Je me bats quotidiennement avec Ayi dans ces cas-là pour qu’elle n’ouvre pas les fenêtres, n’accroche pas mon linge à l’extérieur, ferme les portes le plus rapidement possible. Mais malheureusement les Chinois ne se soucient que peu de la pollution. Ils sont relativement défaitistes et pensent que c’est ainsi et qu’ils doivent vivre avec…

Chez nous, la routine est relativement bien réglée en cas de pollution. Nous avons un moniteur qui calcule en temps réel le taux de particules dans la pièce principale. Nous savons donc toujours exactement quel niveau de pollution nous atteignons à l’intérieur de la maison.

Nous allumons les purificateurs à fond, nous évitons au maximum les sorties et nous croisons les doigts pour que les taux baissent rapidement. Le souci étant que depuis septembre je travaille. Je ne peux donc plus simplement garder les enfants à la maison à surveiller les taux de pollution.

Personnellement, je suis obligée d’aller à l’école en vélo pour arriver à l’heure. Je suis donc contrainte de mettre un masque qui filtre les particules fines (ce qui n’est pas le cas de tous les masques) et de rouler dans la pollution et la circulation shanghaienne. J’ai choisi un masque de la marque vogmask, mais nous utilisons également régulièrement les masques avec filtres à particules jetables de 3M. Ces masques sont pour la plupart équipé d’un filtre à charbon et doivent être changé plus ou moins régulièrement en fonction des marques et des modèles. Je dois bien avouer que je n’aime pas porter ce type de masque. Je trouve qu’il est difficile de respirer à l’intérieur, puisque le masque va venir se plaquer contre le visage au moment de l’inspiration ce qui rend plus difficile le remplissage des poumons et se décoller légèrement au moment de l’expiration. Je suis très facilement en hyper-ventilation avec ce type de chose sur le nez…

J’ai les même types de masque pour les enfants. Et ils n’aiment pas les porter. Tout comme moi, je ne vais donc pas leur en vouloir. Et les enfants passent chaque matin et chaque soir 1h10 dans le bus scolaire au milieu de la circulation et donc de la pollution. Et rien n’est fait de la part de l’école dans le bus. Ils ont donc régulièrement un masque (qu’ils perdent ou ne portent pas ou abîment…) ce qui me semble totalement inefficace. Tant que la pollution n’atteint pas des sommets, j’essaie de ne pas trop y penser. Mais depuis quelques jours, ce n’est juste pas possible. J’ai donc apporté mes enfants en taxi (quinze minutes) pour leur éviter ce temps dans le bus. Et nous leur avons acheté un modèle de purificateur d’air portatif qui se porte autour du cou. Il s’agit d’un filtre à charbon et/ou un ionisateur suivant les marques qui va éliminer les particules fines aux alentours des voies respiratoires. J’imagine bien que ce n’est pas magique, mais j’espère que les effets sont assez importants pour au moins abaisser légèrement le taux de pollution. Nous avons acheté une marque chinoise, air angel. Nous attendons de voir si les enfants les portent vraiment et s’ils ne les abîment pas trop rapidement avant d’investir dans quelque chose de plus cher.

A l’école, les normes sont claires, mais parfois difficilement applicables avec le personnel chinois. Ils ne comprennent pas toujours l’intérêt de fermer une porte ou alors sont persuadés que quoi qu’il arrive l’air extérieur est toujours meilleur que l’air intérieur… Nous avons des purificateurs dans tous les salles qui sont allumés dès que la pollution est supérieure à 150. Quand la pollution est supérieure à 180, nous ne sortons plus à l’extérieur, nous avons un espace de jeu souterrain avec de nombreux purificateurs. Mais il n’empêche, les taux de pollution dû au va-et-vient du personnel entre l’intérieur et l’extérieur, à la mauvaise isolation voire à l’absence de portes ou de fenêtres dans certains espaces, demeurent trop élevés à mon sens. Et c’est quelque chose qui m’inquiète parce que j’ai réussi à protéger Little Miss Sunshine jusqu’à présent en la gardant systématiquement à la maison, mais que je ne pourrai pas faire pareil avec Little Smiling Buddha. Et c’est donc un réel combat que je vais essayer de mener de l’intérieur avec les parents d’élèves.

Si vous avez les mêmes problématiques, n’hésitez pas à me donner votre avis, vos idées! 

[Vivre en Chine] La pollution

Je vous en avais déjà parlé bien avant mon départ, la pollution, c’est une des choses qui m’inquiétaient le plus dans notre nouvelle vie à Shanghai.

Papa Lou nous avait en partie rassurées en nous disant que même si les jours de forte pollution, il sentait la différence cela ne l’empêchait absolument pas de vivre normalement. Mais il n’empêche que j’avais besoin de voir ou plutôt de sentir pour le croire.

Nos premiers jours à Shanghai ont été pluvieux. La pollution était donc relativement basse. Ce n’est que le premier mercredi que le seuil est monté au-delà de 150. En sortant ce jour-là, j’ai eu un choc. Je la sentais vraiment bien la pollution. Il faisait d’ailleurs beau et chaud en parallèle. Je me suis tout de suite sentie fatiguée, étouffée et essoufflée. Ca ne m’a pas vraiment rassuré. Bien au contraire.

Mais finalement, je pense que ce n’était que le choc de la première. Depuis, je ne la sens plus vraiment ou à peine. Les seuils sont montés à 200 ses derniers jours et nous avons vécu tout à fait normalement avec Little Miss Sunshine.

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Il faut dire qu’à l’intérieur, nous avons investit dans des purificateurs d’air. Avant même notre arrivée, Papa Lou avait acheté deux purificateurs d’air – un pour chaque chambre – ainsi qu’un purificateur/ionisateur/humidificateur et un ionisteur pour la pièce à vivre. Cela permet d’assainir l’air que nous respirons à l’intérieur. Je ne sais pas si c’est vraiment efficace, mais je me suis bien rendu compte que dans le bureau – où nous n’avons pas de purificateur et où la porte reste fermée la plupart du temps – l’air est beaucoup moins respirable que dans les autres pièces à la fin d’une journée à forte pollution.

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J’ai pris l’habitude de contrôler le niveau de pollution dès mon réveil le matin. Cela me permet de savoir si je vais aérer l’appartement ou pas. Dès que le seuil dépasse les 100, je préfère garder mes fenêtres fermées. Les purificateurs permettent d’assainir l’air. Ca n’est donc pas dérangeant de laisser les fenêtres fermées plusieurs jours de suite.

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Par contre, dès que j’aère, je préfère forcer la marche des purificateurs pendant une trentaine de minutes. Surtout dans la chambre de Little Miss Sunshine où elle passe pas mal de temps.

La pollution ne nous dérange pas tant que ça finalement. Bien que je ne sache pas vraiment ce que ça donnera à long terme. Pour l’instant, nous sommes parés et nous le vivons plutôt bien.

Si certains d’entre vous ont une telle expérience à partager, je suis preneuse!