Bienvenue Petite Panda

Toute la famille Kangourou est très heureuse de vous annoncer la naissance de Petite Panda à la toute fin du mois de mars 2020.

Le contexte a été difficile à vivre en fin de grossesse. Si vous nous suivez sur Instagram, vous savez à quel point il a été angoissant pour nous de devoir changer plusieurs fois de mode de garde pour nos deux plus grands enfants au moment de l’accouchement, de ne pas savoir si Papa Lou allait ou non pouvoir me soutenir durant l’accouchement, de voir la filière physiologique où j’avais choisi d’accoucher fermer trois jours avant mon accouchement car les sages-femmes avaient été réquisitionnés…

Finalement, nous avons fait jouer la solidarité pour la garde des enfants et c’est un collègue de travail de Papa Lou qui s’est occupé d’eux durant quelques heures, Papa Lou a eu la chance de pouvoir me soutenir pour l’accouchement et même de rester trois heures après l’accouchement dans la salle d’accouchement avec moi et le bébé, et la sage-femme de la maternité, même si elle ne faisait pas partie de l’équipe de la filière physiologique, a totalement respecté mon choix d’accouchement physiologique et m’a même encouragé dans les moment de doute (ah! la phase de désespérance…) Nous avons donc eu beaucoup de chance et notre organisation a fini par payer…

Je vous ferai certainement un récit de mon accouchement durant le confinement à l’occasion, en attendant, je retourne pouponner!

Grossesse – Petit bilan au début du troisième trimestre

Je me rends compte que je parle très peu de cette grossesse ici ou sur Instagram, même si entre nous, nous en parlons tous les jours. En ce début de mois de janvier, je suis entrée dans le dernier trimestre. Et je me suis dit que c’était le bon moment de faire un petit bilan de cette troisième et très certainement dernière grossesse.

Je n’ai pas été particulièrement malade les premiers mois, contrairement à ma dernière grossesse, et il va sans dire que c’est vraiment plus agréable à vivre. J’ai bien eu des nausées matinales, je n’ai pas pu prendre de petit-déjeuner pendant quelques semaines, mais globalement, tout est rentré dans l’ordre assez rapidement.

La grossesse est globalement très paisible. J’ai senti mon Petit Panda bouger très tôt, comme son frère et sa soeur. Par contre, il est beaucoup plus actif. Je le sens en continu, jour et nuit. Quand il fait deux heures de sieste, je le sens tout de suite. C’est assez déroutant. A 5 mois de grossesse, il déformait déja complètement mon ventre régulièrement dans la journée en donnant des coups. Je ne me souviens pas que c’était aussi tôt avec mes deux précédents, dans mon souvenir mon ventre se déformait aussi, mais plutôt au 8ème et 9ème mois.

6 mois de grossesse pour l’épiphanie

Dans les nouveauté par rapport à mes grossesses précédentes, j’ai des douleurs sciatiques très régulières depuis quasiment le début de la grossesse. J’en ai eu un peu pour mes deux précédentes, mais seulement à la fin. Il m’est parfois difficile de me relever ou de marcher quand j’ai été assise un moment et je me réveille souvent la nuit, rien que pour pouvoir me tourner dans le lit…

Comme pour mes précédentes grossesses, j’ai de grosses insomnies. Je passe souvent des nuits à lire, à ne dormir que quelques heures. Le souci étant que j’ai du mal à assumer ensuite en journée. Ma patience disparait vite avec les enfants, je m’énerve beaucoup plus vite, je fais une sieste quand je peux, mais j’enchaîne alors une deuxième nuit sans sommeil… Je dois bien l’avouer, la fatigue est LE gros point noir de cette grossesse. 

Mon suivi de grossesse est simple et pas du tout intrusif. Exactement ce que je voulais. Nous avons fait les deux échographies obligatoires jusqu’à présent. J’ai rendez-vous début février pour la dernière. Mais comme je fais de petits bébés, une quatrième échographie est déja programmée pour rassurer le gynécologue en chef de l’hôpital qui validera ou non ma demande pour accoucher dans la filière physiologique de l’hôpital. Personne n’a encore vérifié mon col. Ca me change de ma première grossesse en France, où j’y avais droit à chaque rendez-vous! Les rendez-vous consistent surtout en discussion autour de la grossesse, questions de ma part et réponses de la sage-femme, mon état d’esprit semble important pour les sages-femmes et c’est vraiment très agréable de se sentir écouté et comprise.

J’ai refusé le test O’Sullivan – que j’ai fait pour ma première grossesse et que je juge difficile à vivre pour la mère et le bébé ( j’ai eu du mal à rentrer chez moi seule alors que j’habitais au bout de la rue, j’ai été malade deux jours, mon bébé ne se calmait plus après l’ingurgitation de tout ce sucre et pourtant je n’avais pas de diabète) – que l’on nous demande de pratiquer sans raison. J’ai demandé quels étaient les signes qui prouvaient que je pouvais avoir diabète gestationnel, on m’a répondu rien, en dehors de mon âge (c’est ça ma bonne dame d’avoir plus de 35 ans!)  Mais j’ai été écouté, pour rassurer le gynécologue en chef qui validera ou non ma participation à la filière physiologique, on a trouvé une parade: j’ai fait un test sanguin du glucose à jeun et 1h30 après mon petit-déjeuner. Tout s’est révélé normal. C’est vraiment agréable de pouvoir avoir une relation de confiance avec le corps médical et de ne pas avoir l’impression d’être simplement une femme enceinte de plus.

Au niveau du poids, je ne me pèse pas (ça fait des années que nous n’avons plus de balance à la maison). Aux dernières nouvelles, j’avais pris 5kg à la visite des 5 mois et je me suis rapidement peser avant de revenir en région parisienne après Noël et j’aurai pris 1,5kg. Ce qui nous ferait + 6,5kg à l’entrée dans le troisième trimestre, c’est donc équivalent à mes précédentes grossesses. Habituellement, c’est ensuite que je prends du poids – pour rappel 36kg pour la première et 16kg pour la seconde. On verra ce que nous réserve la fin de cette grossesse!

Je ne réalise pas vraiment que je suis déja au dernier trimestre de cette grossesse. J’ai envie de profiter encore… Et même si j’ai encore le temps, je sais que la rencontre approche doucement. Je ne crois pas que je suis déja prête. Il va falloir que je me mette à préparer un nid douillet et ses petites affaires à notre Petit Panda dès le mois prochain… Ensuite nous serons certainement tous serein pour pouvoir l’accueillir…

Grossesse – Mon premier accouchement #récit

Je n’ai jamais encore parlé de mes accouchements ici. Sans doute par pudeur. Ou par sentiment que mes accouchements n’ont rien eu d’exceptionnel. Et pourtant, j’aime les récits d’accouchement. Je prends plaisir à lire ceux sur lesquels je tombe et j’aime écouter Bliss Stories pour voir comment les autres femmes ont vécu les leur. Je trouve que ces témoignages sont précieux pour toutes celles qui cherchent à en savoir plus sur l’accouchement, sur ce qui existe, sur ce dont nous, les femmes, sommes capables d’accomplir. Alors j’ai décidé qu’il était temps que je parle de mes accouchements. A commencer par le premier. 

Il n’y a pas si longtemps, je vous faisais enfin le récit de ma première grossesse. Je terminais ce récit au soir du 29 décembre, quand les contractions ont vraiment débuté. C’est là, que je commence donc aujourd’hui mon récit.

Ce soir-là, une amie, qui était également la responsable de la maison de thé dans laquelle je travaillais alors, était passé nous voir pour nous souhaiter un joyeux Noël, une bonne année et une belle rencontre avec notre bébé. Elle nous a quitté vers 21h: heure vers laquelle mes contractions ont commencé. J’ai tout de suite senti que ces contractions n’avaient rien à voir avec celles que j’avais pu ressentir de temps à autre jusqu’à présent.

J’en ai parlé à Papa Lou et puis nous nous sommes installés devant un film, espérant arriver à nous détendre encore quelques heures. Je pensais naïvement que la rencontre n’était plus si loin que ça… 

Les heures passaient. Les contractions étaient intenses, mais elles n’étaient pas régulières. Parfois toutes les 5 minutes, parfois toutes les demi-heure. Nous avons finalement choisi d’aller nous coucher. 

J’ai dormi entre les contractions. Je me réveillais donc toutes les demi-heures environ. A 4h du matin, elles étaient de plus en plus intenses et rapprochées. Toutes les 5 minutes. J’ai décidé de prendre un Spasfon, comme on me l’avait conseillé, et de prendre un bain. J’ai réveillé Papa Lou et il m’a aidé à entrer dans l’eau. A présent, j’en étais sûre, nous allions rencontrer notre bébé très bientôt…

Le bain m’a fait beaucoup de bien. Les contractions étaient moins douloureuses. J’ai pu me reposer un peu, j’ai même somnoler sous la surveillance de Papa Lou. Après avoir re-remplit la baignoire plusieurs fois, alors qu’il n’y avait plus d’eau chaude, je suis finalement sortie de l’eau. Mais mes contractions avaient diminué en intensité et en régularité. Il était 7h du matin et Papa Lou a fait le choix de partir travailler. J’avais pour consigne de l’appeler dès que les contractions seraient à nouveau régulières.

30 décembre. A ce moment-là, seule, je ne savais pas trop quoi penser. Je pensais naïvement qu’un accouchement ne duraient que quelques heures. Je n’ai eu autour de moi à cette période que des récits d’accouchement relativement rapide – 6h pour ma mère pour moi sa première! entre sa première contraction et notre rencontre. Je ne me suis pas trop renseignée sur le sujet, comme je l’expliquais dans l’article précédent. Certainement par déni, par peur aussi. Et comme mes contractions n’avaient pas la régularité que l’on m’avait indiqué à l’hôpital pour m’y rendre, je n’ai pas non plus osé les déranger…

Impossible d’avaler un petit déjeuner, je me suis mise devant la télé en espérant me distraire et que les contractions reviendraient rapidement à un rythme plus régulier. Autant les contractions restaient intenses (elles m’obligeaient à me mettre à quatre pattes au sol à chaque fois) autant elles ne se rapprochaient plus. J’en avais une toutes les trente minutes et ça a été ainsi toute la journée. En milieu de journée, en allant aux toilettes, j’ai remarqué que j’ai perdu le bouchon muqueux. En fait, je ne savais pas ce que c’était et je suis allée faire une recherche sur Internet parce que ça me semblait bizarre…  J’ai finalement réussi à grignoter le midi. J’ai réussi entre deux contractions à préparer le repas du soir: des aiguillettes de poulet à la crème de citron et du riz. Je m’en souviens comme si c’était hier. Je me vois encore à quatre pattes dans la cuisine au moment d’une contraction…

Papa Lou est rentré du travail vers 19h. Nous avons dîné. Mais j’avais tellement mal, j’étais tellement épuisée que je n’arrivais plus à m’assoir sur une chaise pour manger. J’ai dîné debout devant la table entre deux contractions. Subitement vers 20h, les contractions ont repris en régularité. . J’ai hésité à partir à l’hôpital à plusieurs reprises entre 20h et 22h. Et puis, j’ai eu des contractions encore plus intenses toutes les 5 minutes. J’avais un pressentiment. Je n’arrêtais pas de dire que » j’ai peur pour le coeur de mon bébé »… 

A 22h, nous avons appelé une ambulance. Mais un 30 décembre au soir, il n’y a pas d’ambulance disponible à Paris. Ils sont tous en repos avant les astreintes du lendemain… Nous avons passé plus de 40 minutes à appeler toutes les ambulances de Paris. Sans succès. On nous a dit d’appeler le SAMU. Ce que nous avons fait. Nous avons attendu 10 minutes au bout du fil, personne n’a jamais décroché…

Finalement, peu avant 23h, une des ambulances nous a rappelé pour nous dire qu’ils pouvaient être sur place d’ici une demi-heure si nous étions toujours prêts à partir. Quand les ambulanciers sont arrivés, ils ont essayé de me faire assoir dans l’ambulance, mais les contractions étaient telles que je n’y arrivais plus. Ils m’ont finalement couché, mais je n’étais pas plus à l’aise, j’avais horriblement mal partout. Et les contractions devenaient de plus en plus difficiles à supporter.

A notre arrivée à l’hôpital, je me souviens avoir reçu une feuille de soin. En France, on a droit à deux déplacements en ambulance remboursés par la Sécurité Sociale au moment d’un accouchement. Je me souviens du tarif: 170€ pour même pas 10 minutes de trajet dans Paris intra-muros. J’avais trouvé ça vraiment exagéré. Mais de toute façon, nous n’avions pas de voiture et il y avait peu de chance qu’un taxi nous accepte dans mon état…

Arrivés à l’hôpital, je suis reçue à l’accueil par une femme aimable comme une porte de prison. Oui, oui j’ai mal, elle sait. On va bientôt m’ausculter. Une dizaine de minutes plus tard, une sage-femme m’ausculte et m’annonce sans ménagement que ce sont de fausses contractions, que le vrai travail n’a pas encore commencé. On va me faire un monitoring et je peux rentrer chez moi. J’ai cru qu’elle se moquait de moi. Déja je ne savais pas qu’on pouvait avoir un faux travail et je ne me voyais pas rentrer chez nous dans l’état dans lequel j’étais. Je me suis mise à pleurer. Mes contractions étaient toujours très intenses et régulières. Mais apparemment, mon col n’était même pas ouvert à 1cm…

Il devait être minuit quand on m’a branché à un monitoring avec pour consigne de rentrer chez moi 30 minutes plus tard. J’ai pleuré toutes les larmes de mon corps. Papa Lou ne savait plus quoi dire pour me rassurer, ni quoi faire pour me soulager. Car accessoirement, mes fausses contractions n’en demeuraient pas moins intenses. La sage-femme est revenue à deux reprises pour remettre le monitoring en place et me dire d’arrêter de bouger, qu’ils ne voyaient pas les données apparaître sur leur écran dans la salle des sages-femmes parce que je bougeais trop. Je pleurais toujours. Je lui ai dit que je ne pouvais pas rentrer dans cet état. J’avais trop souffert toute la journée, j’étais épuisée, je n’en pouvais plus. Je n’y arriverai jamais. Je ne me souviens même pas ce qu’elle m’a répondu, mais en gros que de toute façon, ce n’était que le début… Et elle est repartie.

31 décembre. La sage-femme est finalement revenu moins de dix minutes plus tard pour me mettre dans une chambre, en attente car les résultats du monitoring n’étaient pas convaincant. Je pouvais rester à l’hôpital quelques heures de plus, le temps d’être sûre que tout va bien pour mon bébé.

On m’a installé dans un vrai lit, avec un nouveau monitoring. Et puis moins de dix minutes plus tard, une dizaine de personnes sont entrés dans la chambre en même temps. On m’a dit que le bébé était en souffrance, que son coeur avait de grosses faiblesses, qu’il fallait tout de suite me faire une césarienne. Je n’ai rien compris. J’étais complètement en panique. Sous l’effet des contractions toujours intense et de la panique, j’ai eu le souffle coupé. Je n’arrivais plus à respirer.

On m’a emmené avec mon lit en salle d’accouchement. On m’a posé des documents à signer sur le lit alors que je pleurais et que je n’arrivais plus à reprendre mon souffle. Les gens avaient l’air paniqué autour de moi. Papa Lou a dû partir. Je n’ai rien compris. En fait, ils l’ont emmené mettre une blouse avant de me rejoindre.

Dans la salle d’accouchement, enfin une sage-femme compatissante était à mes côtés. Elle a vu ma détresse et elle a essayé de me calmer. On ne pouvait pas me poser de péridurale à cause du coeur du bébé. Elle a collé sa tête contre la mienne, m’a tenu la tête et me disait de respirer en même temps qu’elle, de caler ma respiration sur la sienne pour reprendre mes esprits. Ca a marché au bout de quelques minutes.

Elle m’a promis de me chercher du gaz hilarant pour m’aider à supporter les contractions le temps que je puisse avoir la péridurale. Alors que j’ai réussi à me calmer, le coeur de mon bébé a repris un rythme normal. Le médecin a décidé qu’il fallait rompre la poche des eaux pour faire avancer le travail et que la césarienne n’était finalement pas nécessaire.

A ce moment-là, ils ont remarqué que j’étais brûlante de fièvre. On m’a branché une intraveineuse d’antibiotiques. Entre le monitoring sur mon ventre, l’intraveineuse d’antibiotiques dans un bras, une perfusion d’eau sucrée dans l’autre bras, le tensiomètre branché en continu, allongée en position gynécologique, il m’était impossible de bouger, ni de gérer mes contractions. Heureusement, la sage-femme est arrivée avec le gaz hilarant. Ce n’était pas magique, mais ça m’a bien aidé quand même.

On m’a percé la poche des eaux et en parallèle, on a jugé nécessaire de vider ma vessie avec une sonde. Je pense que la sonde urinaire est ce qui m’a le plus fait souffrir de tout mon accouchement. La sonde me brûlait affreusement et ça me brûlait encore plusieurs jours plus tard. Mais on m’a certifié que c’était normal… ce dont je doute.

Quand ils ont percé la poche des eaux, nouveau vent de panique. Encore une fois, une dizaine de personnes ont défilé dans la salle d’accouchement. Je n’avais quasiment pas de liquide amniotique. Rien n’avait été repéré sur l’échographie passée deux jours plus tôt à l’hôpital.

Tout le monde venait voir ce qui était sorti de mon utérus. Je ne comprenais pas ce qui se passait , jusqu’à ce que la sage-femme m’explique finalement que je n’avais plus beaucoup de liquide amniotique et que mon bébé pouvait être en danger. Finalement, on m’a dit qu’à la naissance il faudra vérifier que tout va bien pour mon bébé, qu’on était encore sûr de rien.

Mon col s’était ouvert, j’étais à 4cm. On m’a proposé la péridurale pour me reposer et me remettre de mes émotions. Ce que j’ai accepté. Je ne savais pas alors que la péridurale ralentissait le travail, mais de toute façon, branché comme je l’étais, je n’avais aucun moyen de faire avancer le travail…

Papa Lou et moi nous sommes endormis pour quelques heures. Mais je me réveillais régulièrement à cause des bips du monitoring et parce que je ne pouvais absolument pas bouger. Vers 5h du matin, j’ai sentie que quelque chose avait évolué. On m’a dit que j’y étais presque, que j’étais à 7cm.

Peu avant 8h, la gentille sage-femme est venue me dire au revoir. Elle terminait son service et viendrait nous voir moi et mon bébé en revenant le soir-même, mais c’est quelqu’un d’autre qui allait m’accoucher. 

La nouvelle sage-femme estimait que mon col ne s’ouvrait pas assez vite, que ça faisait trop longtemps que mon col était à 7 cm et que plus rien n’avançait. Ils ont décidé de me donner de l’ocytocine de synthèse pour accélérer le travail.

Progressivement, ma péridurale n’a plus fait effet. J’ai dû rappeler et on m’a redonné une dose, beaucoup plus forte à mon avis, car rapidement j’ai été absolument incapable de bouger mes jambes. Finalement, on m’a dit que l’heure était venue de pousser. Mais je ne sentais plus du tout les contractions. J’étais incapable de savoir quand pousser. On m’a dit de regarder sur l’écran du monitoring et de pousser quand je voyais une contraction monter. J’étais complètement perdue.

J’ai poussé n’importe comment, plusieurs fois. La sage-femme me disait que je ne poussais pas efficacement, qu’il fallait que je me mette en colère et que je pousse franchement, mais je n’avais aucune sensation. Au bout d’un moment, j’étais épuisé, on ne cessait de me crier « Poussez! Poussez! » Je n’arrivais même plus à reprendre mon souffle, mais je sentais bien que c’était totalement inefficace.

On m’a menacé de chercher le gynécologue pour une extraction car le bébé risquait d’être en souffrance. J’étais perdue. Tout le monde est sorti pour chercher le fameux médecin. Et je me suis retrouvée seule face à la sage-femme. Je crois que c’est à ce moment-là que j’ai enfin réussi à faire sortir mon bébé. Il devait être 10h20 du matin environ.

Quand le médecin est arrivé, notre bébé était né. Il était si petit. On l’a posé sur moi. J’avais les yeux plein de larmes. Des larmes de fatigue. Des larmes de joie. Des larmes de milliers d’émotions entremêlées. J’ai eu encore quelques contractions et le placenta est sorti. Ils ont fait couper le cordon à Papa Lou et ils ont repris mon bébé pour aller l’aspirer. Papa Lou l’a suivi. Je suis restée seule avec la sage femme. Je me souviens qu’elle regardait le placenta dans tous les sens et puis elle est sortie. Et j’ai été seule dans la salle d’accouchement. Je me suis mise à pleurer sans plus pouvoir m’arrêter. Et puis, quelqu’un d’autre est entré dans la salle d’accouchement pour me recoudre. Quelqu’un qui a vaguement tenté de dire quelques mots gentils qui m’ont encore plus fait pleurer.

Je ne me souviens pas du temps durant lequel Papa Lou et Little Miss Sunshine étaient partis. Mais je me suis sentie tellement seule. Et quand il est rentré dans la salle d’accouchement avec elle dans les bras, en la regardant, j’ai vu que ça y est: il était Papa. Elle avait à peine la taille de son avant-bras. Je me souviens m’être dit: « Mon Dieu! Qu’est-ce que j’ai mal fait pour avoir un aussi petit bébé? » Elle faisait 2kg670.

Nous étions toutes les deux épuisées. Elle n’arrivait pas à rester au sein, à boire sans s’endormir. Une puéricultrice est venue à plusieurs reprises pour la mettre au sein. Mais on m’a tout de suite parlé de complément. Finalement, elle a réussi à prendre un peu et on m’a laissé tranquille.

2h plus tard, deux infirmiers sont venus pour m’aider à monter dans ma chambre. Ils voulaient que je m’assois sur une chaise roulante, mais je n’avais toujours quasiment pas de sensation dans les jambes. Ils se sont moqués de moi en disant qu’il fallait que je fasse un effort, qu’ils n’allaient pas me porter. Ils ont finalement pris un lit pour me faire monter dans ma chambre.

Je pensais que j’allais enfin pouvoir me reposer un peu. Mais c’était sans compter le défilé du personnel soignant dans la chambre pour moi (parce que j’avais eu de fortes fièvres durant l’accouchement) et pour mon bébé. Sans compter non plus sur le fait que Little Miss Sunshine avait beau être épuisée, elle était aussi affamée et n’arrivait pas à téter. Personne n’a su m’aider. Certains m’ont pincé les seins jusqu’à me faire mal, d’autres ont collé sa tête contre mon sein au point que j’ai cru qu’elle allait s’étouffer, mais personne n’a réussi à m’aider. Et à chaque fois que j’appelais, c’est une autre personne qui arrivait, très souvent agacée de devoir m’aider à mettre ma fille au sein.

L’allaitement n’a pas été facile à mettre en place, mais je vous raconterai cette nouvelle étape dans un autre article…

Je ne m’en suis pas rendue compte sur le coup, car j’étais très soulagé d’avoir mis mon bébé au monde et qu’il soit en pleine forme. Mais mon accouchement a été plutôt traumatique. Et surmédicalisé. J’étais totalement perdue et en confiance avec le corps médical qui n’a pourtant pas su m’aider…  à part l’extraordinaire sage-femme qui m’a suivi et aidé toute la nuit. J’ai souvent eu l’impression d’être infantilisé, de n’être qu’un numéro, de ne pas être prise au sérieux, durant cette longue nuit…

J’ai découvert ce que la sage-femme a appelé des fausses contractions et que l’on ne devrait pas appeler ainsi. Le corps se prépare, il s’apprête à donner la vie et ces contractions, même si elle ne sont pas directement efficaces sur le col, préparent notre corps à l’arrivée de notre bébé. Un peu de positif et d’encouragement dans ce contexte aurait vraiment été le bienvenu de la part du personnel hospitalier… J’ai découvert qu’un bébé pouvait naître sans savoir téter. Grande surprise pour nous. Mais je vous le raconterai dans un autre article, nous arriverons finalement à mettre en place cet allaitement.

J’ai mis plus d’un mois à m’en remettre physiquement, près de trois mois à m’en remettre psychologiquement. Peut être même plus. Par contre, je savais exactement ce que je ne voulais pas pour mon deuxième accouchement…  

Grossesse – Ma première grossesse #Récit

Aussi loin que je me souvienne, j’ai eu envie d’un bébé. Je me voyais avec une grande famille, avec trois ou quatre enfants autour de moi. Et dès 25 ans, le fait de ne pas avoir de bébé me pesait. J’y pensais beaucoup. Mais ce n’était jamais le bon moment.

Finalement, avec Papa Lou nous nous sommes mariés à l’automne 2010. C’est à ce moment-là que nous sommes dit que nous allions essayer de faire un bébé l’année suivante. J’avais prévu d’arrêter la pilule, que je prenais depuis de nombreuses années, au mois de janvier. Finalement, j’ai été très malade en janvier, une infection qui s’est tirée en longueur, mal soignée et que le médecin n’arrivait pas à identifier. J’ai mis plus d’un mois à m’en remettre. J’ai finalement arrêté ma pilule en février et j’ai eu la chance de  tomber enceinte dans la foulée.

Je pensais que j’allais devoir attendre plusieurs mois, le temps que mon cycle se régule à nouveau naturellement, sans hormone, et je ne pensais pas du tout tomber enceinte aussi vite. Quand j’ai eu un retard de règles, je me suis donc dit que ça devait être mon corps qui cherchait ses marques après des années d’hormones. Et puis une semaine est passée, j’en ai parlé à Papa Lou qui m’a dit qu’on pouvait tout aussi bien faire un test de grossesse. Je me souviens très bien avoir fêté Pâques en famille, à Paris, avec Nonna et GrandPapa. Et puis, ils sont repartis le lundi de Pâques et nous les avons accompagné à la gare de l’Est où nous avons acheté un test de grossesse.

Le lendemain, nous faisions le test. Je n’y croyais pas. Et là, le test m’a indiqué que j’étais enceinte de trois semaines. C’était une magnifique surprise! J’ai pleuré de joie toutes les larmes de mon corps pendant des heures dans les bras de Papa Lou qui était aussi ému que moi. Je suis partie, le jour-même, chez le médecin pour confirmer la grossesse par une prise de sang. Grossesse qui a été confirmée.

Je n’avais aucune idée des démarches à réaliser enceinte. Le médecin m’a dit de trouver une place pour accoucher dans un hôpital le plus rapidement possible. Après quelques recherches, parce que ça me rassurait de savoir que quoi qu’il arrive mon bébé et moi serions en sécurité dans une maternité de niveau 3, je me suis inscrite à l’hôpital Robert Debré. L’hôpital était à 15 minutes de chez nous, je ne me suis pas posée plus de questions.

Je travaillais pas mal à l’époque et je n’ai pas vraiment laissé beaucoup de place à ce premier bébé durant mes journées. J’ai certes eu des nausées durant les trois premiers mois, mais qui se réglaient en n’ayant jamais le ventre vide – je grignotais donc quelque chose toutes les deux heures. J’ai eu un épisode de trois semaines de constipation où je passais mes nuits à pleurer de douleur aux toilettes. Et évidement, le médecin ne pouvait rien me prescrire d’autres que du jus de pommes ou de pruneaux… Ca a été le moment le plus pénible de ma grossesse.

Passés les trois premiers mois, j’ai eu un vrai regain d’énergie et j’ai commencé à sentir le bébé très tôt. Je ne la sentais que le soir, après le repas, quand je me posais enfin au calme, mais je l’ai senti tous les jours à partir du quatrième mois de grossesse.

Ma grossesse s’est très bien déroulée. On a voyagé en Italie, à Venise, durant mon quatrième mois de grossesse et en Espagne en Andalousie autour du sixième mois de grossesse. Nous avons découvert le sexe du bébé lors de l’échographie morphologique. Nous avons très tôt été d’accord sur le deuxième prénom de Little Miss Sunshine, mais nous ne nous sommes mis d’accord sur son prénom que le jour de l’accouchement en remplissant les papiers.

Enceinte de 7 mois et de mi

C’est également vers le sixième mois de grossesse que j’ai eu des pertes de sang. A l’hôpital on m’a dit que ça pouvait être anodin, que je ne devais pas m’inquiéter et on m’a prescrit une échographie de contrôle. A l’échographie, ils ont découvert que le placenta était placé très en avant, ce qui provoquait des saignements. Les saignements étaient assez légers, mais inquiétant tout de même pour moi. Heureusement,  les saignements ont cessé d’eux-même au bout d’une semaine. 

Quelques semaines avant mon congé de maternité, j’ai commencé à être très fatiguée. J’avais pris pas mal de poids, l’hôpital pensait d’ailleurs à un diabète gestationel, j’ai dû faire le fameux test, qui s’est révélé négatif. Le médecin m’a finalement arrêté deux semaines avant la date de mon congé maternité. Je me souviens de mon dernier samedi de boulot. Je suis rentrée vidée en pleurant et avec de grosses contractions. J’ai eu peur d’avoir trop forcée. Finalement, avec du repos tout est rentré dans l’ordre.

J’étais alors persuadé de retrouver mes collègues deux mois et demi après mon accouchement. Nous avions depuis longtemps fait la demande pour une place en crèche et tout ça me semblait dans l’ordre des choses… 

C’est à ce moment-là que j’ai fait quelques recherches sur Internet et que j’ai commencé à apprendre pas mal de choses sur l’allaitement. Je n’étais pas archi-convaincue, je n’avais eu personne dans mon entourage qui avait allaité, mais je voulais nous laisser cette chance et c’était important pour moi.

J’ai fait la préparation à l’accouchement classique de l’hôpital. Je ne me suis posée aucune question sur l’accouchement. Je me suis contenté de m’auto-persuader que nous avions déja été des milliards sur terre à accoucher et que si toutes ces femmes avaient réussi avant moi, aucune raison que je n’y arrive pas. Mais je n’ai même pas pensé à vraiment me renseigner. Au mois d’août 2011, une nouvelle série de « télé-réalité » a commencé Baby Boom. Et je regardais chaque semaine ces femmes accoucher et j’essayais de me rassurer en me disant que les autres autour de moi sauront m’aider…

C’est aussi à cette période que j’ai découvert sur Paris, la superbe boutique ApiNapi et ses ateliers – couches lavables, portages et signes avec bébé à l’époque – qui nous ont petit à petit introduit dans une parentalité alternative. 

C’est durant cette grossesse que nous avons commencé à acheter plus de produits bio, que j’ai arrêté de mettre du déodorant et depuis ce temps également que je n’utilise plus que du savon d’alep pour me laver – j’ai mis plus de temps à changer de shampoing – et que j’ai stoppé d’utiliser toutes les crèmes cracra qu’on trouve dans le commerce pour tout et n’importe quoi – que j’ai remplacé au besoin par du beurre de karité bio. Une vraie première prise de conscience. 

Enceinte de huit mois et demi

Lors de la dernière échographie, on m’a prédit un énorme bébé et on m’a renvoyé vers l’hôpital pour un avis d’un gynécologue. J’ai eu droit à une autre échographie à l’hôpital qui m’a prédit un tout petit bébé avec un poids-plume et une contre-échographie à refaire pour confirmation. Effectivement, une des artères du cordon ombilical était bouchée, et on m’a prédit un petit bébé qui ne grossirait certainement plus pour son dernier mois dans mon ventre. 

J’ai été un peu stressé durant cette période. Par toutes ces échographies, les avis et leur contraire… J’avais pris beaucoup de poids – 36kg! Avec le recul, c’était de la rétention d’eau – et je ne me sentais plus bien du tout dans mon corps. Mais comme je n’avais pas de diabète, ils m’ont laissé tranquille à l’hôpital.

Ma date d’accouchement était prévu le 7 janvier 2012. Lors d’une des dernières échographies, ils ont changé la date de terme pour le 3 janvier. Je m’attendais fortement à accoucher entre Noël et Nouvel An. J’ai eu de grosses contractions le 24 décembre toute l’après-midi alors que toute la famille était autour de nous pour préparer Noël en famille, à huit dans notre mini appartement parisien.

Toute la famille garde d’ailleurs un super souvenir de ce Noël un peu particulier, où nous nous sommes régalés des petits plats de Papa Lou en mode camping assis par terre autour de la table basse...

Les vraies contractions ont finalement commencé le 29 décembre vers 21h. Mais je vous raconterai mon accouchement dans un autre article…

Grossesse – Mon état d’esprit pour cette troisième grossesse et mes indispensables

Me voilà a déja quatre mois de grossesse et je n’en ai même pas encore vraiment parlé sur le blog, juste pour vous annoncer cette jolie nouvelle.

Je dois bien dire que je ne sais absolument pas à quel stade exact de la grossesse je suis et quand je me pose la question, je dois chercher sur un calculateur sur Internet 🙂 J’ai vérifié pour écrire cet article, et j’en suis à 19 semaines d’aménorrhée et 17 semaines de grossesse. Ce qui veut dire que j’en suis presque à la moitié de ma grossesse! 

Je dois bien dire que mon état d’esprit pour cette grossesse est bien différent de mes deux précédentes grossesses.

Pour la première, tout était neuf, j’étais un peu angoissé, je bossais comme une folle sans trop penser à la grossesse au courant de la journée, j’ai finalement été arrêté deux semaines avant l’heure car totalement épuisée, je ne me suis pas posée plus de questions que ça sur l’accouchement, j’ai participé aux cours de préparations à l’accouchement de l’hôpital et je me suis simplement convaincu que vu le nombre de bébé qui naissait chaque jour sur terre, si les autres y arrivaient, je devais bien y arriver.

Pour la deuxième, j’étais en Chine, j’avais l’angoisse de devoir accoucher en anglais et de ne pas connaître les us et coutumes de l’accouchement en Chine. Je ne voulais pas me retrouver dans une situation que je n’aurai pas souhaité, j’ai donc fait un projet de naissance détaillé dont j’ai beaucoup parlé avec mon gynécologue chinois (je voulais une naissance moins médicalisée que la première, mais surtout être sûre que l’on avait bien compris ce dont je ne voulais pas) qui ne cessait d’approuver toutes mes demandes (comme le font toujours les Chinois!) et je n’étais qu’à moitié rassuré! Mais sinon j’étais très calme et reposée. J’ai beaucoup dormi, eu beaucoup d’aide de la part d’Ayi en fin de grossesse. J’ai concentré mon temps sur la préparation de Little Miss Sunshine à l’arrivée de son petit frère.

Cette troisième grossesse est plus fatigante mais paisible. Je sais exactement ce que je veux pour mon accouchement et je sais que je serai capable de mener ce projet à terme, sauf cas de risque majeur. J’ai la chance d’avoir trouvé un endroit qui me correspond tout à fait pour accoucher, à trente minutes de chez moi et je vous en parlerai certainement plus en détail à l’occasion.

Concernant la grossesse en elle-même, je n’ai eu que très peu de nausées, qui ont duré très peu longtemps, contrairement à ma deuxième grossesse qui m’a rendu malade durant près de trois mois. J’ai des douleurs au nerf sciatique depuis quelques semaines, mais je pense qu’un passage chez l’ostéopathe devrait me soulager.

J’avais envie, dans cet article de vous partager mes indispensables pour la grossesse au bout de trois expériences. Mais comme je suis plutôt minimaliste, je vais plutôt vous dire qu’on a besoin de rien durant une grossesse que de prendre soin de soi et de s’écouter le plus possible.

J’ai trois choses qui m’ont suivi d’une grossesse à l’autre, et ce sont:

  • les pantalons de grossesse avec un large bandeau qui recouvre le ventre dès le troisième mois, voire même avant, car mon ventre ne tolérait plus aucune pression au niveau de la ceinture. J’en ai acheté quelques uns au cours de ma première grossesse, qui m’ont servi pour la deuxième et me servent toujours pour la troisième. J’avais complété avec deux nouveaux pantalons de grossesse lors de ma deuxième grossesse et je compléterai en seconde main avant la fin de cette grossesse si nécessaire.
  • un coussin d’allaitement qui me suit depuis ma première grossesse. Pour moi, c’est l’idéal pour dormir, pour me caler, caler mon ventre sans avoir trop de gênes. Je l’utilise également beaucoup à la naissance de bébé, la nuit ou sur le canapé tant que bébé ne bouge pas.
  • l’huile de rose musquée bio à badigeonner dès le début de la grossesse sur le ventre pour l’assouplir et éviter les vergétures. Je l’ai fait sans conviction pour ma première grossesse. J’ai pris 36kg et je n’ai aucune vergeture – il faut vraiment que je vous raconte un jour mes grossesses et mes accouchements. Depuis, c’est un essentiel pour moi.

Alors que j’ai eu besoin de connaître le sexe du bébé pour me projeter vraiment dans la grossesse pour mes deux premiers enfants, je ne veux pas savoir pour ce troisième bébé. Nous avons tous ensemble choisi de garder la surprise jusqu’au bout.

Il faut dire que depuis la grossesse de Little Miss Sunshine, il y a maintenant presque neuf ans, nous en avons parcouru du chemin! Elle m’a montré la voie de l’allaitement et de la parentalité respectueuse. A son tour, Little Smiling Buddha m’a permis de dépasser mes craintes d’accoucher dans une langue qui n’était pas la mienne, il m’a aidé à guérir mon âme de l’accouchement très médicalisée de Little Miss Sunshine, il a fait de l’allaitement une évidence, il m’a prouvé qu’on pouvait être épuisée encore longtemps après la naissance et l’arrivée d’un bébé, et que l’arrivée d’un nouveau membre créait une large et parfois longue remise en place pour chaque membre de la famille, même bien préparé.

Nous avons longtemps attendu avant de nous lancer dans le projet de ce troisième bébé. Rapport à l’épuisement, au chamboulement que Little Smiling Buddha et son intensité ont provoqué chez nous. Je parlais ici de mon idée de l’écart d’âge idéal entre deux enfants, quelques mois avant la naissance de Little Smiling Buddha, et je suis encore en accord avec tout ce que j’ai dit. Je suis totalement en accord avec moi-même car j’ai pu donner tout ce dont Little Smiling Buddha avait besoin: portage, allaitement, nuits sans sommeil, câlins, réassurance, écoute, jeux … pendant quatre ans et même un peu plus. Il a été intense et très demandeur (et l’est d’ailleurs toujours), je n’aurai pas eu la force de donner plus ou de donner à un nourrisson sans avoir le sentiment de passer à côté de l’un ou de l’autre.

Little Miss Sunshine aura donc presque 8 ans et demi et Little Smiling Buddha quasiment 5 ans à la naissance de ce nouveau bébé. Et c’est parfait ainsi!

Et vous, avez-vous eu des états d’esprit équivalent ou complètement différents durant vos différentes grossesses? 

Jamais deux sans trois…

Je l’ai annoncé il y a quelques jours sur Instagram, c’est avec beaucoup d’émotions que nous avons appris peu de temps après notre retour en France que j’étais enceinte.

Si vous nous suivez depuis quelques temps, vous savez que ce troisième bébé, nous le voulions, nous le rêvions, nous l’attendions depuis un bon bout de temps maintenant, mais que jusqu’à présent nous n’avions pas encore eu le courage de sauter le pas

Avec tous les changements qui se profilaient dans nos vies avec cette fin d’expatriation, ce troisième bébé a évidement fait partie de nos discussions et de nos priorités. Nous nous étions d’ailleurs dit qu’une fois installés, le déménagement et le gros des démarches derrière nous, ce bébé serait une de nos priorités.

Il faut croire qu’il nous a entendu, qu’il était prêt un tout petit peu avant nous et qu’il a voulu nous faire la jolie surprise d’être notre dernier cadeau de Chine… Et c’était donc une totale surprise quand j’ai noté mon retard de règles. J’ai d’ailleurs d’abord pensé au stress du départ, à l’ascenseur émotionnel des derniers mois, je me suis dit que je devais laisser un peu de repos à mon corps, faire un check-up chez le médecin et voir si je ne manquais pas de vitamines.

Quand j’ai fait le test de grossesse, Papa Lou m’a dit: « si il est négatif, je serai soulagé. Si il est positif, je serai le plus heureux. » Et c’est exactement ça. On aurait été soulagé de savoir qu’on a encore un peu de temps pour se faire à l’idée et surtout emménager et régler toutes nos démarches administratives en amont. Mais finalement, nous sommes les parents les plus heureux du monde à savoir que ce bébé s’est installé au creux de mon ventre en Chine, juste avant notre départ, comme un cadeau…

C’était le moment. Le bon moment. Et il l’a décidé pour nous. Et je ressens une immense gratitude face à la vie, face à nos corps, face à ce bébé, de nous faire ce merveilleux cadeau.

Nous l’avons très tôt annoncé aux enfants, parce qu’ils font partis de ce projet familial. Ce n’était pas non plus une surprise pour eux, c’est une discussion que nous avions régulièrement eu en famille, avec eux. Little Miss Sunshine est aux anges, elle aimerait d’ailleurs encore plein de petits frères et de petites soeurs si on l’écoutait! Little Smiling Buddha, qui rêve d’être grand frère, est absolument ravi. Il parle de ce bébé tous les jours, il fait des bisous et des câlins à mon ventre dès qu’une occasion se présente. Il est déja complètement investi dans la grossesse. Et ça me rend tellement heureuse!

J’ai, nous avons beaucoup évolué depuis ma première grossesse. Et j’avais d’autres préoccupation à notre arrivée en Chine que de me concentrer sur ce que j’attendais vraiment de la grossesse et de mon accouchement, mais cette fois-ci, je veux quelque chose de différent, de plus naturel.  Je rêve de garder la surprise du sexe de ce bébé jusqu’au bout. Je rêve d’un accouchement physiologique entre les mains d’une sage-femme qui ferait tout le suivi de ma grossesse. Je rêve de rentrer à la maison quelques heures après avoir accouché et de retrouver les miens, notre meute, le plus rapidement possible. Je rêve d’être discrètement aidée et soutenue durant mon mois d’or pour toute la logistique de la maison, parce que c’est le plus beau des cadeaux que l’on peut faire à une jeune maman et son nouveau-né. Et je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour y arriver. La vie et mon bébé décideront du reste…

Encore une merveilleuse nouvelle aventure qui nous attend!