[Expatriation] Le choix de l’école

Quand on a des enfants et que l’on fait le choix de partir en expatriation, aussitôt passé le plaisir de découvrir le pays qui va bientôt nous accueillir, vient le temps de se poser la question de l’école pour les enfants.

Evidement, les réflexions ne sont pas les mêmes quand les enfants sont jeunes ou quand ils entrent au collège ou au lycée et je n’aurai pas la prétention de vous parler de cette situation-là. Mais j’avais envie de vous partager mes réflexions et mes observations quant au choix d’une école maternelle ou d’une école primaire.

Quatre options s’offrent habituellement à vous quand il s’agit d’école, dans n’importe quel pays ou presque:

  • le choix de mettre votre enfant dans une école locale, où l’enfant n’apprendra que la langue locale.
  • le choix d’une école internationale où l’enfant apprendra généralement l’anglais, tout en ayant quelques heures ou plus en fonction des écoles, dans la langue locale
  • le choix de l’école française où votre enfant apprendra donc uniquement le français et parfois quelques heures d’anglais ou de la langue locale
  • le choix de l’école à la maison, que je nommerai dorénavant instruction en famille (ou IEF).

Deux types de réactions prévalent en général chez les parents: soit la peur de voir son enfant perdre son français, soit la folle envie de voir son enfant parler couramment la langue de son nouveau pays. Mais après l’euphorie des premiers jours suivant l’annonce, il va falloir faire un vrai choix. Et en fonction de votre choix de parents, l’impact des différentes langues sur votre enfant ne sera pas le même.

  • Commençons par le choix de l’école française.

Nous avons une chance énorme en tant que Français, puisque nous avons le réseau d’école à l’étranger le plus développé au monde. Il est donc relativement simple de trouver une école française dans les principales grandes villes du monde où l’on est amené à partir vivre en expatriation.

Habituellement, dans les écoles françaises, les enfants ont des enseignants issus de l’Education Nationale – ce n’est pas forcément le cas partout et pour tous les professeurs – suivent le cursus français de l’Education Nationale, mais sont amenés dès les premières années à l’école maternelle ou à l’école primaire à avoir quelques heures avec un enseignant local ou avec un enseignant anglophone (souvent plus ou moins 2h par semaine).

En mettant votre enfant dans le système français, vous avez l’assurance qu’il ne perdra pas son français. Par contre, il y a peu de chance qu’avec deux heures dans la langue locale par semaine votre enfant l’apprenne vraiment. Il va principalement côtoyer de petits français ou francophones à l’école, et sa langue de jeu sera donc exclusivement le français. Evidement, tout dépendra de l’intérêt que l’enfant trouvera à la langue locale – s’il a une nounou qui ne parle que cette langue, de la langue de ses petits amis sur votre lieu de résidence, des activités extra-scolaires qu’il sera amené ou non à pratiquer dans une langue ou dans l’autre… Mais rien n’est moins sûr…

Beaucoup de parents sont également rassurés par le fait que mettant leur enfant dans le système français, ils pourront facilement être réintégré dans une école en France, et c’est d’ailleurs sur cette corde sensible que jouent souvent les écoles françaises. Mais de retour en France, aucune école ne sera à même de refuser votre enfant. Dans le pire des cas, elle pourrait exiger un test de niveau pour adapter sa classe à son niveau. C’est donc un faux problème ou une fausse solution. 

  • Continuons avec l’école locale. 

C’est un choix qui peut ne pas exister ou s’avérer très difficile dans certains pays. En Chine par exemple, je n’ai jamais entendu d’expatriés qui ont effectivement mis leur enfant dans le système local. Evidement, tout dépendra également de l’éducation et des valeurs apportées dans l’école locale. Ce choix demande une réelle recherche sur l’école locale avant de se prononcer, sans compter la visite de plusieurs écoles. Dans d’autres pays, notamment les pays anglophones, c’est un choix qui peut sembler complètement naturel.

En mettant son enfant dans un système local, on s’assure que son enfant se débrouillera rapidement avec la langue de son nouveau pays – puisque l’immersion est totale – et qu’il parlera couramment la langue de son nouveau pays en quelques années. En plus d’être baigné dans la langue, l’enfant sera également baigné dans la culture locale, ce qui est une richesse énorme. Autre avantage, les écoles locales sont souvent gratuites ou peu chères en comparaison avec les autres écoles.

Parlons des inconvénients. Le français passe en deuxième plan. Il faut donc veiller à conserver le français comme langue de communication à la maison, si on veut éviter que l’enfant oublie sa langue maternelle. Autre difficulté, malgré tout ce que l’on entend sur l’apprentissage des langues par les enfants, il faut garder en tête que la difficulté est la même pour eux que pour nous. Être parachuté dans une culture avec des codes inconnus, et devoir trouver des solutions pour communiquer sans se comprendre peut être très difficile à vivre pour certains enfants. Que votre enfant ait 18 mois, 3 ans, 6 ans ou 8 ans, il ne saura pas se faire comprendre dans les premiers temps, et ça peut être très frustrant. Il est important d’essayer de mettre en place un moyen de communication entre vous et les enseignants (si vous ne parlez pas leur langue), mais également entre l’enfant et les enseignants. On peut par exemple prévoir un petit cahier avec quelques signes que l’enfant peut utiliser dans un premier temps pour les besoins les plus basiques (j’ai faim, j’ai soif, changer la couche/aller aux toilettes,…). Et surtout ne pas négliger les signes qui montreraient que l’enfant est mal à l’aise ou dépassé par la situation. Il est vraiment important quel que soit leur âge, que les enfants soient écoutés et accompagnés dans les changements liés à l’expatriation.  

  • Poursuivons avec l’école internationale

L’école internationale peut regrouper de nombreux types d’écoles. Il y a les grandes anglaises ou américaines qui vont proposer des cursus avec une immersion plus ou moins grandes dans la langue locale. Il y a de petites écoles plus locales qui vont proposer des cursus internationaux souvent bilingue ou trilingue. Il faut vraiment se renseigner et visiter les écoles. Dans tous les cas, ce sera certainement la solution où l’enfant sera le plus confronté à la langue du pays, si on excepte le choix de l’école locale.

L’avantage évident sera que l’enfant sera dans un cursus bilingue. Il y a souvent des enfants locaux dans ce type d’école et les enfants auront donc le choix de la langue de jeux en fonction de leurs copains à la récréation.

Attention tout de même si vous mettez votre enfant dans un cursus anglophone et langue locale alors que vous parlez français à la maison, n’oubliez pas que l’enfant va choisir ses langues de prédilection en fonction des avantages qu’il en tire. Ce choix ne se fait pas de manière réfléchi par l’enfant, il lui est dicté par la situation. Il y a un risque, petit mais qui existe et dont on ne parle pas assez à mon sens, que l’enfant se limite à quelques mots utiles dans une langue et n’y trouvant pas d’autres intérêts, s’arrête à ses quelques mots (que ce soit l’anglais ou la langue locale). Et comme toujours, il ne faut pas négliger les signes qui montreraient que l’enfant est mal à l’aise ou dépassé par la situation. Apprendre une nouvelle langue est déja un défi. En apprendre deux est d’autant plus déstabilisant. 

A noter également que ce sont souvent des écoles qui sont la plupart du temps très chères et qui méritent largement d’être prise en charge par l’entreprise si vous partez avec un contrat d’expatriation. C’est donc un choix à négocier avec son entreprise.

  • Enfin le choix de l’Instruction en famille (IEF)

Plusieurs raisons peuvent nous pousser à faire ce choix: l’absence d’école française dans son lieu d’accueil, le prix des écoles françaises et internationales, le choix d’offrir une autre voix d’épanouissement à son enfant, des difficultés particulières d’un enfant et la méconnaissance ou l’absence de prise en charge efficace dans le pays d’accueil.

Et c’est LA seule solution qui s’offre à tous, dans tous les cas, dans tous les pays, quelle que soit la situation. Que l’on choisisse alors de faire du formel ou de l’informel, de passer par le CNED ou de faire confiance à son enfant pour ses apprentissages, on peut aujourd’hui trouver de nombreuses ressources et partages d’expérience de parents dans ces différents cas sur Internet et c’est une chance énorme.

Les gros avantages sont que l’on peut vraiment vivre, découvrir et apprendre au rythme de l’enfant, qu’on peut profiter de nombreux lieux touristiques ou culturels à des heures où l’on est tranquille, que l’on peut facilement s’immerger dans la vie locale en se promenant sur les marchés, dans les parcs, en observant et posant mille questions aux locaux, dans la mesure où l’on parle leur langue.

La difficulté serait dans ce cas, l’intégration à la vie locale par le biais de la langue – surtout si on vit dans un pays non anglophone ou dont nous, parents, ne parlons pas la langue. Il faudra alors trouver des solutions autres pour que l’enfant apprenne la langue du pays: cours de langue, activités dans la langue du pays, jeux avec les petits voisins locaux, groupe d’enfants et de parents en homeschooling pour des activités communes… On trouve de plus en plus de solutions, dans tous les pays grâce à Internet.

Enfin, quel que soit le choix de l’école, il me semble important de garder à l’esprit ces trois points:

  • Un enfant va apprendre une langue en fonction de son intérêt à utiliser cette langue. Ce n’est pas parce que vous allez mettre votre enfant dans une école bilingue qu’il va automatiquement devenir fluent dans cette langue. Tout dépendra de son intérêt et du contexte. J’ai vu des enfants immergés dans le Chinois à l’école, ne pas vraiment l’apprendre car les copains étaient majoritairement francophones, quelques mots suffisaient donc pour se débrouiller au quotidien, malgré l’immersion. Même cas pour des enfants chinois avec l’Anglais ou le Français, ils se débrouillent avec quelques mots, mais ne trouvent pas d’intérêt à apprendre une autre langue. L’expérience de Little Miss Sunshine, qui a fait un long blocage avec le Chinois après notre arrivée est aussi à garder en tête. Malgré un accompagnement, un bonheur certain de vivre une magnifique expérience, la difficulté de la langue et le choc culturel peut amener un blocage plus ou moins long pour n’importe quel enfant.
  • Il est également très important pour les parents de garder une cohérence dans l’apprentissage des langues. Oui un enfant de moins de 6/7 ans est capable d’apprendre autant de langues qu’il veut ou plutôt dont il a l’utilité. Mais il n’empêche qu’il aura besoin de temps pour les apprendre et il aura besoin d’une vraie constance dans l’apprentissage. Je m’explique. Si vous choisissez  une langue d’apprentissage à l’école pour votre enfant, et qu’aucun des deux parents ne lui parlent cette langue, il est important que l’enfant puisse poursuivre son apprentissage sur un temps long, au moins deux ou trois année scolaire d’après mon expérience et mes observations pour qu’il l’apprenne vraiment et s’y sente à l’aise. L’enfant va mettre du temps à pouvoir communiquer dans cette langue. Il va y mettre beaucoup d’énergie et aura les mêmes difficultés de communication et d’incompréhension que nous.  Même si l’apprentissage reste plus simple pour un enfant que pour un adulte. Il est donc important d’éviter les complications dans son apprentissage. J’ai vu des parents indécis mettre leur enfant un an en cursus français/chinois et puis changer pour le cursus anglais/chinois, parce que le niveau de l’enfant en Français n’augmentait pas aussi rapidement qu’ils le souhaitaient. Les enfants ont besoin de temps. Plus ou moins selon les enfants, mais il est tout à fait normal d’avoir une longue phase d’observation, d’écoute, sans beaucoup de retour dans un premier temps. Il faut laisser du temps à l’enfant pour se familiariser à sa nouvelle langue, se l’approprier. Une fois que l’enfant se débrouille vraiment dans une nouvelle langue, il garde le goût de cet apprentissage. Aujourd’hui, nos deux enfants parlent couramment le Chinois. On peut même dire qu’à 4 ans pour Little Smiling Buddha, le Chinois est sa deuxième langue maternelle. Quand a Little Miss Sunshine après  un début pas forcément facile, elle a le niveau d’un enfant chinois qui entre en école primaire. Elle apprend à lire et écrire le Chinois depuis deux ans maintenant et connaît environ 250 caractères. Et depuis quelques mois, tous les deux sont de plus en plus demandeurs pour apprendre une nouvelle langue qu’ils entendent régulièrement: l’anglais.
  • Un des grands faciliteurs d’apprentissage de la langue locale par votre enfant est l’apprentissage de cette même langue par vous, les parents. Rien de tel que l’imitation! Et quand l’enfant voit que c’est difficile pour les parents aussi, mais qu’ils font l’effort d’essayer, de se tromper, et de communiquer, il est naturellement rassuré par rapport à sa propre situation. C’est une solution qui marche notamment très bien en cas de blocage de la part d’un enfant.

Le choix de l’école est un choix complexe qui va dépendre de beaucoup de critères, les nôtres en tant que parent mais également – et il ne faut pas se leurrer – les places disponibles ou les tarifs des écoles sur place. Quel que soit le choix final, l’enfant gardera une certaine « facilité » avec les langues. Il aura eu la chance d’être confronté sur une longue période – au moins un an – à une autre, voire plusieurs autres, langues que la sienne. Il aura vécu dans une autre culture et compris par sa propre expérience à quoi servent les différentes langues, qu’il peut être difficile de communiquer dans une autre langue ou qu’au contraire on trouve parfois des solutions pour communiquer malgré la différence de langage. C’est un apprentissage extrêmement enrichissant à l’âge où la communication se met en place.

Le choix de l’école est un choix important en tant que parent. L’apprentissage de nouvelles langues aussi. Mais il faut veiller à ne pas mettre trop de pression ou à ne pas faire subir trop d’attentes à nos enfants. Nous savons la complexité de l’apprentissage d’une nouvelle langue. Eux ne font que la découvrir, la sentir du bout des doigts. Ils n’y trouvent pas le même intérêt que nous, mais si ils en trouvent un, ils sont rapidement capable de se débrouiller bien mieux que nous 😉

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Et pour les curieux, d’autres articles parlant de nos propres expériences:

[Expatriation] Vers une nouvelle aventure?

En quittant la France pour la Chine, en 2014, nous partions  pour cinq ans.

En 2019, nous voilà au bout de ce contrat. Ceux qui nous suivent régulièrement le savent, mais nous avions très envie de prolonger cette aventure chinoise quelques années encore. L’idée était vraiment de permettre à Little Smiling Buddha de finir sa maternelle bilingue en Chine ou de clore l’aventure de l’école élémentaire et de la section internationale chinois pour Little Miss Sunshine.

Nous avions eu une première alerte l’été dernier, durant notre séjour en amoureux en Ecosse. De mauvaises nouvelles étaient tombés et en quelques heures, c’est toute notre vie en Chine qui a été remise en question. On avait même craint de devoir quitter la Chine quasiment sur le champ. Et puis finalement, on a eu de la chance, l’année est passée. Et on nous a même donné à espérer que les problèmes avaient été résolus et que nous pourrions rester.

Mais dans les premiers jours du mois de mars, Papa Lou est rentré du travail en nous annonçant qu’il y avait très peu de chance que nous puissions rester en Chine. Grosse déception! On a mis quelques jours à réaliser que l’aventure s’arrêtait là. Et puis Papa Lou est tombé très malade, il a été une semaine à la maison et nous avons dû attendre pour voir comment les choses allaient évoluer.

Une fois le choc passé, nous avons réussi à en discuter objectivement. Il était temps pour nous deux de remettre nos priorités et nos plans pour l’avenir à jour:

      • Nous ne sommes pas prêts pour rentrer en France. Pour tout un tas de raison, mais surtout parce que rentrer en France signifierait un retour à Paris et qu’il n’est actuellement pas envisageable pour nous retourner vivre dans cette ville stressante et stressée. Les mouvements pendulaires entre la grande banlieue et Paris ne nous font pas rêver non plus et nous y perdrions de notre idéal de vie de famille. Notre priorité absolue est et restera notre vie de famille.

C’est difficile de parler de ce genre de choses dans un tel contexte. On a un peu l’impression de chipoter, de se compliquer la vie. Mais c’est primordial et ça fait énormément de bien. Quel bonheur de se sentir à nouveau plus proche, plus en phase, plus sûr de soi, de son couple et de notre famille après une telle remise en question. A mon sens, fixer ses priorités et ses objectifs de vie est vraiment une étape importante de l’expatriation.

Une semaine après l’annonce et après en avoir clairement discuté ensemble, voilà dans l’ordre de nos préférences les options qu’il nous restait:

  1. Un dernier espoir de rester en Chine. Nous avons d’ailleurs confirmé l’inscription des enfants dans leurs écoles respectives à Shanghai 
  2. Une nouvelle expatriation dans le réseau de l’entreprise de Papa Lou. Mais nous avions peu d’espoir compte tenu des délais très courts.
  3. Un retour à Paris temporaire, le temps de trouver une nouvelle expatriation vers un autre pays.

En parallèle, Papa Lou a contacté les différentes personnes qui pouvaient l’aider dans le réseau de son entreprise pour lui trouver un nouveau poste. Une quinzaine de jours après, et suite à ses discussions, deux nouvelles portes se sont ouvertes. Nous étions vraiment heureux de ces nouvelles.

Mais depuis début avril, les choses avancent vraiment tout doucement. Une destination ressort. Mais l’attente est longue. Nous espérons une confirmation rapide. Nous craignons toujours la même nouvelle que nous avions déja eu aux portes de l’expatriation il y a 5 ans et demi maintenant… 

Tout ce que nous savons donc deux mois après l’annonce de la fin de notre expatriation en Chine est que nous quitterons effectivement la Chine dans 8 semaines environ. Nous n’avons toujours pas de confirmation qui nous dirait que nous quitterons la France pour une nouvelle expatriation dans un autre pays à la fin de l’été. Nous ne savons toujours pas comment va se passer l’été, ni où. Nous ne savons pas où envoyer notre conteneur.  Nous ne savons pas où nous devons inscrire les enfants pour la rentrée de septembre.

Vous pouvez l’imaginer, mais la situation n’est pas simple. Nous espérons fort que nos nouveaux projets d’expatriation se concrétisent. En attendant, nous vivons au jour le jour. Nous profitons de ce que la Chine a encore à nous offrir, sans penser au lendemain. Mais parfois, au détour d’une conversation anodine, le stress revient à la charge.

L’expatriation est loin d’être une situation facile, calme et reposante. Nous sommes constamment mis hors de notre zone de confort. Et c’est très enrichissant, même si c’est également fatiguant. Je me découvre plus calme et patiente que je ne l’aurai pensé. Moins stressé. Plus dans l’instant présent. Moi qui ai toujours eu besoin de tout prévoir, savoir, organiser…

Quant aux enfants, ils sont au courant de la situation depuis le début. Ils font partis de nos projets et ils ont le droit de savoir – même si nous n’entrons pas dans les détails. Ils savaient que nous avions de grands risques de quitter la Chine. Ils savent où nous avons des chances d’aller après la Chine. Ils savent que rien n’est joué et que les plans peuvent encore être modifié. Mais au quotidien, sauf si ils ont des questions, nous n’en parlons pas. Nous en parlons très peu devant eu. Nous essayons plutôt de nous contacter par téléphone en journée quand ils sont à l’école pour en parler quand quelque chose de nouveau survient. Et nous leur faisons part, à froid, des dernières avancées quand elles sont susceptible de leurs parler. Ces nouveaux projets à venir doivent rester une joie pour toute la famille, quel qu’ils soient finalement, et nous ne voulons pas qu’ils voient de trop près la partie stressante, même si c’est, en partie, inévitable.

Alors nous croisons très fort les doigts et nous espérons très rapidement avoir d’autres nouvelles à vous annoncer! 

Et vous, comment se sont passés les entre-deux expatriations? Des conseils?