[Impatriation] Louer une maison en région parisienne

Trouver un logement après un retour d’expatriation, plus ou moins long, est primordial et pourtant difficile. C’est la première étape qui va permettre de débloquer les étapes suivantes de l’impatriation. En effet, sans adresse en France, impossible de reprendre un cours normal dans sa vie. Pour n’importe quelle démarche, un justificatif de domicile vous sera demandé (inscription à l’école des enfants, location d’une voiture, réinscription à la sécu ou à la CAF, inscription à Pôle Emploi, achat d’un forfait téléphone, récupération du courrier …)

La vue de la septième maison

Si vous n’avez conservé aucun logement suite à votre expatriation, vous avez, comme nous, deux choix: la location ou l’achat. Je parlerai ici de notre expérience et donc de la location. Pour comprendre notre choix, voici quelques explications: nous n’avions aucun moyen de rentrer en France plus tôt pour chercher une maison à acheter et il faut savoir qu’en règle générale, il faut bien compter trois mois entre le moment de l’achat d’une maison et le moment où l’on peut enfin s’y installer. Nous n’avions pas ce temps pour attendre. Nous n’avions en gros qu’un mois et demi pour trouver un logement et nous y installer. Je précise tout de même que l’entreprise de Papa Lou, nous paie actuellement un appartement à Meudon pour une durée d’un mois (qui peut être prolongé d’un mois) pour nous simplifier nos recherches.

La cuisine toute équipée de la sixième maison

Nous avons commencé à chercher une maison à louer en région parisienne début août. Nous pensions que c’était une très mauvaise période, à cause des vacances, mais toutes les agences nous ont certifié qu’au contraire, c’est la meilleure période et celle où ils ont habituellement le plus de choix. En effet, les locataires déménagent et les futurs locataires sont en vacances. La difficulté réside plutôt dans le fait de jongler avec les fermetures des agences immobilières à cause des vacances.

Suite parentale avec salle de douche et grands placards dans la cinquième maison

Après expérimentation, la solution la plus efficace est de faire les annonces sur SeLoger.com et LogicImmo.com tous les deux jours: tout ce que les agences ont à louer s’y trouve. On fait une liste de ce que l’on cherche vraiment: loyer maximum, nombre de pièces ou de chambres, m2, jardin et/ou garage, … On évite d’avoir trop d’attente pour ne pas être déçu d’office, car il faut tout de même savoir que les biens sur le marché sont vraiment limités en région parisienne (surtout pour les maisons) . A titre d’exemple, voici ce que nous avions retenu comme impératif:

  • Trois chambres
  • Un petit jardin
  • Une pièce / un espace qui puisse accueillir notre atelier (pour le tour de potier notamment)
  • Le loyer maximal
  • La proximité avec une gare menant sur La Défense

Évidement durant les visites, certains autres critères apparaissaient, comme plus ou moins indispensables: la luminosité dans la maison, la taille des pièces, le fait d’avoir ou non deux toilettes (à quatre, c’est quand même plus compliqué avec un seul 😅), l’équipement de la cuisine (certaines maisons n’avaient rien du tout, même pas de meubles dans la cuisine, d’autres étaient toutes équipées: ce n’était pas forcément un critère indispensable, mais un critère dont nous avons tenu compte rapport au prix du loyer), et puis nous avons revu notre notion de proximité avec une gare à la hausse …

La cabane de jardin dans la quatrième maison

Ensuite, le plus efficace est d’appeler directement l’agence immobilière qui est en charge du bien. Nos mails ou messages via les sites sont à chaque fois resté sans réponse. En appelant, on sait en temps réel si le bien est encore disponible et si l’agence n’est pas en vacances. Il est également intéressant de préciser de suite le caractère atypique du dossier pour voir la réaction du conseiller: certains n’y ont vu aucun inconvénient, d’autres ont de suite refusé. On en profite pour prendre rendez-vous pour une / des visite(s) si possible.

Grâce à cette technique, nous avons pu visiter sept maisons. Toutes celles qui correspondaient à nos critères, étaient encore sur le marché et dont les agences étaient ouvertes. La première nous a plu, mais le jardin était microscopique. Même pas moyen d’y mettre une table pour déjeuner dehors. Nous avons hésité (car nous ne voulions pas nous fermer trop de portes) et finalement nous n’avons pas déposé de dossier. La deuxième était louée par des particuliers. La maison était clairement insalubre et ils en demandaient un prix hallucinant (terre battue sous les meubles de la cuisine, moisissure dans toute la seule salle de bain, la maison semblaient humide et froide alors qu’il faisait 30 degrés, combles aménagés dont on nous a largement vanté les mérites, mais accessible par une échelle bancale et sans fenêtre 🤔) . La troisième est celle sur laquelle nous avons craqué. Elle avait tout pour nous plaire. Nous avons donc tout de suite déposé un dossier. La quatrième nous a également plu, bien qu’atypique et moins pratique que la précédente, nous avons décidé de déposer un dossier également. La cinquième et la sixième étaient identiques et quasi côte-à-côte. Les maison en elles-même elles étaient bien, mais situées en plein milieu d’un immense centre commercial, juste derrière un supermarché (bonjour les nuisances le matin à 5h lors des livraisons 😓), enfin la septième est celle qui était clairement la plus belle et la plus à notre goût, malheureusement plus loin pour Papa Lou et plus chère à équiper (la cuisine était vide). Nous avons tout de même déposé un dossier pour couvrir nos arrières.

Une des chambre avec un lit en mezzanine dans la quatrième maison

Nous avons donc fait le choix de déposer trois dossiers pour trois maisons. À chaque fois, nos choix et nos raisons ont été exposés aux agents immobiliers. Certains ont refusé que l’on dépose des dossiers en parallèle sans attendre les réponses précédentes, avec le risque que le bien soit loué entre temps (ça aurait été le cas pour les deux maisons dans le centre commercial, mais on n’avait pas l’intention de déposer de dossier, donc ça n’a pas posé de problème) Pour les deux autres maisons pour lesquelles nous avons déposé un dossier, nous avions bien précisé que c’était un deuxième choix, que la priorité restait la première maison. Les agents immobiliers ont bien compris notre choix.

Une partie du jardin dans la troisième maison

En ce qui concerne proprement le dossier, la principale difficulté pour nous était d’avoir été résident Chinois et donc d’avoir payé nos impôts en Chine. Nous avons eu la chance de pouvoir rassembler l’équivalent de l’ensemble des documents demandés pour la location: certificat de l’employeur, avenant au contrat de travail, fiches de paie, relevé d’impôts en Chine, certificat d’hébergement de l’entreprise en Chine… mais la plupart des documents étaient en Anglais.

Deux conseils pour se faciliter la tâche:

  • Essayer de rassembler un maximum des documents nécessaires équivalent dans votre pays d’expatriation, pour prouver votre bonne volonté.
  • Et discuter beaucoup avec les agents immobiliers, si ils le veulent bien, ils ont un certain pouvoir sur le dossier.

Finalement, une autre difficulté était que Papa Lou est, à la date du dépôt de dossier toujours employé par la Chine, puisqu’il débute officiellement le 1er septembre en France et qu’il sera encore payé par la Chine ce mois-ci puisqu’il est en congé. L’assureur lui reprochait de ne même pas avoir une seule fiche de paie en France.

Sans surprise, parce que nous nous y étions préparé, le dossier a été refusé pour la première maison. Nous sommes retournés à l’agence pour pouvoir parler de vive voix, essayer de trouver une solution alternative. Le personnel de l’agence a été extra, ils ont demandé des détails sur le refus, ont rappelé plusieurs fois différentes personnes pour avoir des explications, ont soumis notre dossier au propriétaire directement qui n’a pas non plus compris le refus. En exposant notre situation et notre bonne foi avec bienveillance et franchise, l’équipe a vraiment déployé toutes ses ressources pour nous aider. J’ai été vraiment pleine de gratitude pour le soutien qu’ils nous ont montrés durant toute cette journée. Nous sommes repartis de l’agence à midi, avec la certitude que nous avions fait tout ce que nous pouvions et que notre dossier était entre de bonnes mains. Ne restait qu’à attendre.

Je n’y croyais pas. Mais j’avais l’esprit tranquille. J’ai essayé de me concentrer sur la suite, les autres dossiers, d’autres visites à prévoir. Quand à 17h, la directrice de l’agence m’a annoncé qu’un miracle avait eu lieu et que l’assureur avait reconnu avoir fait une erreur et revenait sur sa décision, je ne m’y attendais plus du tout!

Quel soulagement! Comme quoi, l’humain peut encore primer sur les statistiques! Et ce constat me redonne espoir pour la suite de nos démarches!

[ Pollution] Sensibilité aux particules – Solutions

De retour en France depuis près d’un mois, nous avons tenté de reprendre nos habitudes chinoises en nous déplaçant au maximum à vélo et en évitant le plus possible la voiture. Nous sommes actuellement en vacances en Alsace chez nos parents et beaux-parents, nous n’avons donc pas encore repris un vrai rythme quotidien ou de nouvelles habitudes. Mais nous faisons régulièrement quelques kilomètres à vélo pour aller faire des courses au marché ou dans la petite boutique bio du coin ou pour aller prendre un thé/café en ville. 

Malheureusement, je me suis vite rendue compte que j’étais très sensible à un polluant présent même ici à la campagne. Faire un aller-retour à vélo de moins de 10km le long d’un route passante me provoque quasi-systématiquement nausées et maux de tête. Après une expérience où j’ai été bloqué durant 10 minutes derrière une camionnette diesel qui venait de démarrer et dont le moteur tournait à vide le temps d’un chargement, et parce qu’en Chine le parc Diesel est vraiment limité et que même en faisant quotidiennement du vélo sur une 2×3 voies surplombées d’une autre 2×3 voies sans masque (hors jour de grande pollution) je n’ai jamais eu ce type de symptômes, j’en suis sortie convaincu que ce sont, entre autre, les particules du diesel qui me rendent malade. 

Je ne veux pas renoncer au vélo pour autant.  Nos masques anti-pollution Vogmask étant partis dans le déménagement, nous ne les retrouverons qu’au courant du mois de septembre. Je voulais donc trouver une solution ponctuelle avant de le retrouver. Impossible de trouver un masque anti-pollution qui filtrent les particules fines d’appoint en France. J’ai bien trouvé des Vogmask sur Amazon, mais le mien étant encore utilisable assez longuement, je cherchais vraiment un masque d’appoint. Ni en pharmacie, ni en magasin de bricolage les masques vendus ne protègent des particules fines. Nous avons donc fini par faire une commande en Chine, des masques d’appoint 3M que nous avions l’habitude d’utiliser avant d’avoir des Vogmask. 

Je me promène désormais avec un masque dès que je fais du vélo et déja je sens moins les effets de la pollution. Et je dois quand même souligné que j’ai été vraiment abasourdi par ce constat. On entend partout parler de la pollution de la Chine ou des grandes villes, mais je me retrouve à devoir porter un masque à la campagne pour faire du vélo pour éviter d’être malade alors que je circulais sans masque au quotidien à Shanghai…

Evidement, nous nous sommes également attelé à la qualité de l’air de notre voiture (Diesel, oui c’est un comble, mais nous n’avions ni les mêmes réflexions, ni même la réelle possibilité d’avoir une autre voiture, il y a 8 ans quand nous l’avons acheté d’occasion). 

Pour commencer, après nos nombreux voyages en Asie, nous avons été surpris de constater que les voitures ne sentent pas la même chose là-bas. J’ai toujours été nauséeuse en voiture, depuis toute petite, dès que je pénétrais dans une voiture. Je n’ai jamais eu ce problème en Asie (ni en Chine, ni au Japon, ni au Cambodge). Little Miss Sunshine a le même souci que moi. Cette odeur caractéristique de « neuf » des voitures nous rend également malade. Cette odeur de neuf est en partie due aux composés organiques volatils, mais également à un parfum créé de toute pièce pour que la voiture sente le neuf toute sa vie durant… En fonction des pays, ce parfum est plus ou moins marqué, voire inexistant. 

Même si notre voiture à grosso modo quinze ans, elle a toujours cette odeur de neuf qui nous rend toutes les deux nauséeuses. Nous avons donc décidé de mettre plusieurs sachets de charbon actif à divers endroits de la voiture pour absorber ses mauvaises odeurs, sachant que le charbon actif peut également absorber une partie des composés organiques volatils, mais ce n’est pas le but ici. Après seulement une grosse semaine d’utilisation, nous ne voyions pas encore de réelle amélioration, mais je suis sûre qu’avec le temps ce sera efficace. 

Ici, nous avons choisi du charbon de bambou. C’est la porosité du charbon actif qui va permettre d’absorber les odeurs, les COV et les gaz. Il faut penser à le mettre une fois par mois sous les rayons directs du soleil pour le régénérer, ce qui est assez simple dans une voiture si on le laisse sur la plage arrière, par exemple. Un sac va être efficace entre un et deux ans et ensuite, il suffira de vider le joli sac de lin dans le jardin, le charbon étant un engrais naturel. 

En deuxième lieu, nous avons choisi d’acheter un purificateur d’air de voiture. Il s’agit d’un purificateur de la marque Mi – marque chinoise – avec un filtre à charbon doublé d’un filtre Hepa. Le principe est exactement le même que pour les purificateurs d’air à utiliser dans la maison, le choix du purificateur dépendra de la surface à couvrir.  Il se branche sur l’allume-cigare et fonctionne dès que la voiture est allumée. 

Pourquoi avons-nous choisi un filtre Hepa doublé d’un filtre à charbon plutôt qu’un ionisateur? 

Tout simplement par expérience. A Shanghai, nous avions des purificateurs d’air et un ionisateur. Le premier filtre et garde donc dans son filtre les particules, il faut vraiment veiller à l’air que le filtre va être capable de filtrer pour le choisir, il faut donc choisir son filtre en fonction du m3 d’air à régénérer. Pour que le purificateur demeure efficace les filtres sont à changer tous les 3 à 6 mois selon leur utilisation. Le second va faire tomber les particules en les rendant plus lourdes que l’air. Les particules vont donc se retrouver au sol, mais aussi partout sur vos canapés, sièges, meubles, et tout dépendra de l’efficacité de votre aspirateur (si il n’a pas de filtre Hépa, ce n’est même pas la peine puisque vous ré-envoyer les particules dans l’air). Dans une voiture qui n’est finalement que rarement (et efficacement aspirée) le ionisateur à donc un intérêt tout relatif. De plus, par expérience, les particules de pollution étant des particules collantes, le ionisateur va provoquer une accumulation de particules collantes là où il est déposé et cette pollution collante est très difficile à nettoyer.  

C’est en partant vivre en Chine, où le problème est mondialement connu et indéniable, que nous avons pris conscience du problème de la qualité de l’air et de ses effets sur notre santé et notre vie quotidienne. Nous avons dû apprendre à nous y adapter. Nous retrouvons aujourd’hui ces symptômes caractéristiques au milieu de notre verte campagne française. Et nous nous rappelons en avoir deja souffert avant notre départ.

Nous voyons aussi comment cette question est traitée en France. Au lieu d’une démarche transparente et une action globale sur la question, on reste soit dans le déni ou la recherche d’excuses, soit dans la stigmatisation d’une minorité. Des solutions efficaces et rapides existent pour s’attaquer à la cause de ces pollutions. Ces pays tant conspués pour la qualité de leur air sont aujourd’hui moteurs dans cette lutte. Un jour, ils nous montreront du doigt. Il est temps d’agir…