Mes lectures 2020

Voilà des années que je n’avais plus fait le compte de mes lectures. Et pour cause. Avec deux enfants, je ne trouvais plus le temps de lire, ou si peu. Je ne pensais pas que les quelques titres que je lisais par an rivalisait avec ce que j’avais pour habitude de lire étudiante (dans les 130 livres par an).

Et puis le 1er janvier dernier, c’est Little Miss Sunshine qui m’a fait pensé à noter à nouveau mes lectures. Je lui ai proposé de noter les livres qu’elle lisait, de noter le nombre de pages pour lui prouver qu’elle a la capacité de lire de « grands ». Elle était très vite découragé par la taille d’un livre. Je lui ai donc proposé de le faire avec moi. Et ce fut un immense succès. Elle lit désormais des dizaines de livres par mois, seule. Et de mon côté, je me suis rendue compte qu’en changeant légèrement mes habitudes, je pouvais lire autant que j’en avais envie.

A la place de me dire que je n’ai pas le temps de lire, je me suis décidé à lire peu mais régulièrement. J’avais déja mis en place un rituel du soir autour de la lecture. Je lisais quelques pages chaque soir. Depuis le début de l’année, je lis vraiment au moins 30 minutes par soir. Quand je me réveille la nuit, que je me mets à cogiter dans tous les sens, et à ne pas pouvoir me rendormir, je reprends mon livre et je lis jusqu’à ce que le sommeil revienne. Depuis cet été, je lis également environ 20/30 minutes chaque début d’après-midi ou presque au moment d’endormir Petite Panda. Enfin, depuis près d’un mois, je me suis créé une bulle de 15 minutes de lecture le matin, après le petit-déjeuner, presque quotidiennement. Ces temps de lecture, même court, me font vraiment beaucoup de bien.

J’ai différents types de lecture en fonction du moment de la journée. Je lis plutôt des récits de voyage ou des livres de développement personnel le matin et début d’après-midi. Le soir, j’aime les romans policiers. Les policiers, c’est clairement ce que je lis le plus. J’ai ainsi toujours deux ou trois livres que je lis en parallèle. Et mine de rien, j’ai réussi à lire 52 livres cette année, soit plus de 16000 pages! Je n’aurai jamais pensé lire autant! Et je n’ai noté que les livres que j’ai lu jusqu’au bout – il y en a pas mal qui sont toujours en cours car ils ont été mis de côté pour une raison ou pour une autre et je ne les ai pas noté.

Parmi les policiers, mes deux gros coups de coeur de l’année:

  • la « série chinoise » de Peter May qui m’a tenu en haleine au mois de janvier durant lequel j’ai dévoré les 6 tomes.
  • la série de l’inspecteur Chen Cao de Qiu Xiaolong dont j’ai dévoré les 10 tomes en février et mars

Deux séries qui se passent en Chine et dont l’atmosphère m’a vraiment rappelé mes ressentis quand nous avons vécu là-bas.

Un des seuls romans que j’ai lu et qui m’a énormément marqué:

  • La mémoire du thé de Lisa See que j’ai lu en septembre. j’avais déja lu plusieurs livres de cette auteur qui est une valeur sûre en ce qui concerne la littérature chinoise.

Et les deux livres d edéveloppement personnel qui m’ont le plus inspiré:

  • Tous enthousiaste d’André Stern, dont on ne sort pas indemne. Il nous amène à voir la vie différemment…
  • Au coeur des 5 langages de l’amour de Gary Chapman qui m’a fait prendre conscience de mon propre langage de l’amour, de ceux de mon mari et de ceux de mes enfants. C’est extrêmement instructif et je suis sûre que je vais beaucoup les utiliser dorénavant. Nous en avons déja largement discuté avec mon mari d’ailleurs…

Je suis vraiment très contente de moi. J’ai d’ailleurs été très surprise de voir s’allonger la liste au fil des mois. Je suis fière de m’offrir ce temps pour mon bien-être. Et je vais renouveler la liste cette année!

Et vous, vous aimez lire? Vous arrivez à trouver le temps de lire? Vous lisez plusieurs livres en parallèle comme moi? Ou pas?

Livre – Meurtres à Pékin

Cette semaine, je vais vous parler du premier tome d’une série pour laquelle j’ai eu un énorme coup de coeur. Il s’agit de la série chinoise, composé de six livres, de Peter May.

J’ai découvert Peter May il y a quelques années déja au travers de la trilogie écossaise que j’avais beaucoup aimé. Et puis, à la fin de l’année, Papa Lou m’a parlé de la série chinoise du même auteur dont il a lu les trois premiers tomes il y a quelques temps. J’avais justement envie de voyager en Chine, de me replonger dans cet univers si particulier et il faut le dire, rares sont les auteurs occidentaux qui nous plongent dans la « vraie » Chine, celle que nous avons eu l’occasion de vivre pendant cinq ans.

J’adore les romans policiers. C’est ce que je lis le plus. Et je savais que j’aimais déja la plume de l’auteur. Mais je ne me doutais pas que j’allais avoir un tel coup de coeur pour cette série.

Ce premier tome s’ouvre sur un cadavre calciné dans un parc à Pékin. Le jour même deux autres corps, qui en apparence n’ont rien à voir entre eux, sont retrouvés. Mais une chose étrange les lient: les mégots de cigarettes trouvés à proximité. Coïncidence?

La série se concentre sur deux personnages principaux: Li Yan, inspecteur de la section n°1 de Pékin, sur le point de passer l’entretien le plus important de sa vie et Margareth Campbell, médecin légiste américaine spécialisée dans les corps brûlés qui fuit le drame de sa vie.

Magareth ne connaît rien à la Chine, elle n’a aucune idée d’où elle met les pieds et ne s’attend à rien de particulier. Elle voulait juste fuir sa vie et partir le plus loin possible. Avec ses gros sabots d’occidentale, elle va se prendre de plein fouet de nombreux chocs culturels et ne se fera pas que des amis.

L’enquête policière est classique, mais très bien menée et pleine de rebondissements. L’enquête tourne autour des OGM qui ont permit à la Chine de planter du riz jusqu’à l’extrême Nord de son territoire et de voir enfin se terminer les périodes de graves famines dans les années 1980. Pour rappel, Shanghai est une des dernières villes chinoises à avoir subit de grandes famines et est aujourd’hui la ville au monde qui a la plus grande autonomie en nourriture en cas de crise (plus de deux semaines pour une 30aine de millions d’habitants contre 3 jours pour la ville de Paris) Le fantôme des famines est toujours omniprésent en Chine aujourd’hui. C’est un sujet vraiment passionnant que j’ai adoré retrouver dans ce livre.

J’ai tout aimé dans ce premier tome: l’histoire, la relation entre Margareth Campbell et Li Yan, Pékin que l’on reconnaît vraiment dans les descriptions de Peter May, les relations entre les différents personnages chinois ou étrangers, les descriptions de la vie des rues, des petits restaurants de rue,… J’ai vraiment eu l’impression de retourner en Chine le temps de ma lecture et c’est ce que j’ai préféré, c’est vrai.

Et vous, connaissez-vous Peter May? La série chinoise? Qu’en avez-vous pensé? 

Peter May, Meurtres à Pékin, Actes Sud, Babel Noir, 2007, 10,70€.