Grossesse – Mon premier accouchement #récit

Je n’ai jamais encore parlé de mes accouchements ici. Sans doute par pudeur. Ou par sentiment que mes accouchements n’ont rien eu d’exceptionnel. Et pourtant, j’aime les récits d’accouchement. Je prends plaisir à lire ceux sur lesquels je tombe et j’aime écouter Bliss Stories pour voir comment les autres femmes ont vécu les leur. Je trouve que ces témoignages sont précieux pour toutes celles qui cherchent à en savoir plus sur l’accouchement, sur ce qui existe, sur ce dont nous, les femmes, sommes capables d’accomplir. Alors j’ai décidé qu’il était temps que je parle de mes accouchements. A commencer par le premier. 

Il n’y a pas si longtemps, je vous faisais enfin le récit de ma première grossesse. Je terminais ce récit au soir du 29 décembre, quand les contractions ont vraiment débuté. C’est là, que je commence donc aujourd’hui mon récit.

Ce soir-là, une amie, qui était également la responsable de la maison de thé dans laquelle je travaillais alors, était passé nous voir pour nous souhaiter un joyeux Noël, une bonne année et une belle rencontre avec notre bébé. Elle nous a quitté vers 21h: heure vers laquelle mes contractions ont commencé. J’ai tout de suite senti que ces contractions n’avaient rien à voir avec celles que j’avais pu ressentir de temps à autre jusqu’à présent.

J’en ai parlé à Papa Lou et puis nous nous sommes installés devant un film, espérant arriver à nous détendre encore quelques heures. Je pensais naïvement que la rencontre n’était plus si loin que ça… 

Les heures passaient. Les contractions étaient intenses, mais elles n’étaient pas régulières. Parfois toutes les 5 minutes, parfois toutes les demi-heure. Nous avons finalement choisi d’aller nous coucher. 

J’ai dormi entre les contractions. Je me réveillais donc toutes les demi-heures environ. A 4h du matin, elles étaient de plus en plus intenses et rapprochées. Toutes les 5 minutes. J’ai décidé de prendre un Spasfon, comme on me l’avait conseillé, et de prendre un bain. J’ai réveillé Papa Lou et il m’a aidé à entrer dans l’eau. A présent, j’en étais sûre, nous allions rencontrer notre bébé très bientôt…

Le bain m’a fait beaucoup de bien. Les contractions étaient moins douloureuses. J’ai pu me reposer un peu, j’ai même somnoler sous la surveillance de Papa Lou. Après avoir re-remplit la baignoire plusieurs fois, alors qu’il n’y avait plus d’eau chaude, je suis finalement sortie de l’eau. Mais mes contractions avaient diminué en intensité et en régularité. Il était 7h du matin et Papa Lou a fait le choix de partir travailler. J’avais pour consigne de l’appeler dès que les contractions seraient à nouveau régulières.

30 décembre. A ce moment-là, seule, je ne savais pas trop quoi penser. Je pensais naïvement qu’un accouchement ne duraient que quelques heures. Je n’ai eu autour de moi à cette période que des récits d’accouchement relativement rapide – 6h pour ma mère pour moi sa première! entre sa première contraction et notre rencontre. Je ne me suis pas trop renseignée sur le sujet, comme je l’expliquais dans l’article précédent. Certainement par déni, par peur aussi. Et comme mes contractions n’avaient pas la régularité que l’on m’avait indiqué à l’hôpital pour m’y rendre, je n’ai pas non plus osé les déranger…

Impossible d’avaler un petit déjeuner, je me suis mise devant la télé en espérant me distraire et que les contractions reviendraient rapidement à un rythme plus régulier. Autant les contractions restaient intenses (elles m’obligeaient à me mettre à quatre pattes au sol à chaque fois) autant elles ne se rapprochaient plus. J’en avais une toutes les trente minutes et ça a été ainsi toute la journée. En milieu de journée, en allant aux toilettes, j’ai remarqué que j’ai perdu le bouchon muqueux. En fait, je ne savais pas ce que c’était et je suis allée faire une recherche sur Internet parce que ça me semblait bizarre…  J’ai finalement réussi à grignoter le midi. J’ai réussi entre deux contractions à préparer le repas du soir: des aiguillettes de poulet à la crème de citron et du riz. Je m’en souviens comme si c’était hier. Je me vois encore à quatre pattes dans la cuisine au moment d’une contraction…

Papa Lou est rentré du travail vers 19h. Nous avons dîné. Mais j’avais tellement mal, j’étais tellement épuisée que je n’arrivais plus à m’assoir sur une chaise pour manger. J’ai dîné debout devant la table entre deux contractions. Subitement vers 20h, les contractions ont repris en régularité. . J’ai hésité à partir à l’hôpital à plusieurs reprises entre 20h et 22h. Et puis, j’ai eu des contractions encore plus intenses toutes les 5 minutes. J’avais un pressentiment. Je n’arrêtais pas de dire que » j’ai peur pour le coeur de mon bébé »… 

A 22h, nous avons appelé une ambulance. Mais un 30 décembre au soir, il n’y a pas d’ambulance disponible à Paris. Ils sont tous en repos avant les astreintes du lendemain… Nous avons passé plus de 40 minutes à appeler toutes les ambulances de Paris. Sans succès. On nous a dit d’appeler le SAMU. Ce que nous avons fait. Nous avons attendu 10 minutes au bout du fil, personne n’a jamais décroché…

Finalement, peu avant 23h, une des ambulances nous a rappelé pour nous dire qu’ils pouvaient être sur place d’ici une demi-heure si nous étions toujours prêts à partir. Quand les ambulanciers sont arrivés, ils ont essayé de me faire assoir dans l’ambulance, mais les contractions étaient telles que je n’y arrivais plus. Ils m’ont finalement couché, mais je n’étais pas plus à l’aise, j’avais horriblement mal partout. Et les contractions devenaient de plus en plus difficiles à supporter.

A notre arrivée à l’hôpital, je me souviens avoir reçu une feuille de soin. En France, on a droit à deux déplacements en ambulance remboursés par la Sécurité Sociale au moment d’un accouchement. Je me souviens du tarif: 170€ pour même pas 10 minutes de trajet dans Paris intra-muros. J’avais trouvé ça vraiment exagéré. Mais de toute façon, nous n’avions pas de voiture et il y avait peu de chance qu’un taxi nous accepte dans mon état…

Arrivés à l’hôpital, je suis reçue à l’accueil par une femme aimable comme une porte de prison. Oui, oui j’ai mal, elle sait. On va bientôt m’ausculter. Une dizaine de minutes plus tard, une sage-femme m’ausculte et m’annonce sans ménagement que ce sont de fausses contractions, que le vrai travail n’a pas encore commencé. On va me faire un monitoring et je peux rentrer chez moi. J’ai cru qu’elle se moquait de moi. Déja je ne savais pas qu’on pouvait avoir un faux travail et je ne me voyais pas rentrer chez nous dans l’état dans lequel j’étais. Je me suis mise à pleurer. Mes contractions étaient toujours très intenses et régulières. Mais apparemment, mon col n’était même pas ouvert à 1cm…

Il devait être minuit quand on m’a branché à un monitoring avec pour consigne de rentrer chez moi 30 minutes plus tard. J’ai pleuré toutes les larmes de mon corps. Papa Lou ne savait plus quoi dire pour me rassurer, ni quoi faire pour me soulager. Car accessoirement, mes fausses contractions n’en demeuraient pas moins intenses. La sage-femme est revenue à deux reprises pour remettre le monitoring en place et me dire d’arrêter de bouger, qu’ils ne voyaient pas les données apparaître sur leur écran dans la salle des sages-femmes parce que je bougeais trop. Je pleurais toujours. Je lui ai dit que je ne pouvais pas rentrer dans cet état. J’avais trop souffert toute la journée, j’étais épuisée, je n’en pouvais plus. Je n’y arriverai jamais. Je ne me souviens même pas ce qu’elle m’a répondu, mais en gros que de toute façon, ce n’était que le début… Et elle est repartie.

31 décembre. La sage-femme est finalement revenu moins de dix minutes plus tard pour me mettre dans une chambre, en attente car les résultats du monitoring n’étaient pas convaincant. Je pouvais rester à l’hôpital quelques heures de plus, le temps d’être sûre que tout va bien pour mon bébé.

On m’a installé dans un vrai lit, avec un nouveau monitoring. Et puis moins de dix minutes plus tard, une dizaine de personnes sont entrés dans la chambre en même temps. On m’a dit que le bébé était en souffrance, que son coeur avait de grosses faiblesses, qu’il fallait tout de suite me faire une césarienne. Je n’ai rien compris. J’étais complètement en panique. Sous l’effet des contractions toujours intense et de la panique, j’ai eu le souffle coupé. Je n’arrivais plus à respirer.

On m’a emmené avec mon lit en salle d’accouchement. On m’a posé des documents à signer sur le lit alors que je pleurais et que je n’arrivais plus à reprendre mon souffle. Les gens avaient l’air paniqué autour de moi. Papa Lou a dû partir. Je n’ai rien compris. En fait, ils l’ont emmené mettre une blouse avant de me rejoindre.

Dans la salle d’accouchement, enfin une sage-femme compatissante était à mes côtés. Elle a vu ma détresse et elle a essayé de me calmer. On ne pouvait pas me poser de péridurale à cause du coeur du bébé. Elle a collé sa tête contre la mienne, m’a tenu la tête et me disait de respirer en même temps qu’elle, de caler ma respiration sur la sienne pour reprendre mes esprits. Ca a marché au bout de quelques minutes.

Elle m’a promis de me chercher du gaz hilarant pour m’aider à supporter les contractions le temps que je puisse avoir la péridurale. Alors que j’ai réussi à me calmer, le coeur de mon bébé a repris un rythme normal. Le médecin a décidé qu’il fallait rompre la poche des eaux pour faire avancer le travail et que la césarienne n’était finalement pas nécessaire.

A ce moment-là, ils ont remarqué que j’étais brûlante de fièvre. On m’a branché une intraveineuse d’antibiotiques. Entre le monitoring sur mon ventre, l’intraveineuse d’antibiotiques dans un bras, une perfusion d’eau sucrée dans l’autre bras, le tensiomètre branché en continu, allongée en position gynécologique, il m’était impossible de bouger, ni de gérer mes contractions. Heureusement, la sage-femme est arrivée avec le gaz hilarant. Ce n’était pas magique, mais ça m’a bien aidé quand même.

On m’a percé la poche des eaux et en parallèle, on a jugé nécessaire de vider ma vessie avec une sonde. Je pense que la sonde urinaire est ce qui m’a le plus fait souffrir de tout mon accouchement. La sonde me brûlait affreusement et ça me brûlait encore plusieurs jours plus tard. Mais on m’a certifié que c’était normal… ce dont je doute.

Quand ils ont percé la poche des eaux, nouveau vent de panique. Encore une fois, une dizaine de personnes ont défilé dans la salle d’accouchement. Je n’avais quasiment pas de liquide amniotique. Rien n’avait été repéré sur l’échographie passée deux jours plus tôt à l’hôpital.

Tout le monde venait voir ce qui était sorti de mon utérus. Je ne comprenais pas ce qui se passait , jusqu’à ce que la sage-femme m’explique finalement que je n’avais plus beaucoup de liquide amniotique et que mon bébé pouvait être en danger. Finalement, on m’a dit qu’à la naissance il faudra vérifier que tout va bien pour mon bébé, qu’on était encore sûr de rien.

Mon col s’était ouvert, j’étais à 4cm. On m’a proposé la péridurale pour me reposer et me remettre de mes émotions. Ce que j’ai accepté. Je ne savais pas alors que la péridurale ralentissait le travail, mais de toute façon, branché comme je l’étais, je n’avais aucun moyen de faire avancer le travail…

Papa Lou et moi nous sommes endormis pour quelques heures. Mais je me réveillais régulièrement à cause des bips du monitoring et parce que je ne pouvais absolument pas bouger. Vers 5h du matin, j’ai sentie que quelque chose avait évolué. On m’a dit que j’y étais presque, que j’étais à 7cm.

Peu avant 8h, la gentille sage-femme est venue me dire au revoir. Elle terminait son service et viendrait nous voir moi et mon bébé en revenant le soir-même, mais c’est quelqu’un d’autre qui allait m’accoucher. 

La nouvelle sage-femme estimait que mon col ne s’ouvrait pas assez vite, que ça faisait trop longtemps que mon col était à 7 cm et que plus rien n’avançait. Ils ont décidé de me donner de l’ocytocine de synthèse pour accélérer le travail.

Progressivement, ma péridurale n’a plus fait effet. J’ai dû rappeler et on m’a redonné une dose, beaucoup plus forte à mon avis, car rapidement j’ai été absolument incapable de bouger mes jambes. Finalement, on m’a dit que l’heure était venue de pousser. Mais je ne sentais plus du tout les contractions. J’étais incapable de savoir quand pousser. On m’a dit de regarder sur l’écran du monitoring et de pousser quand je voyais une contraction monter. J’étais complètement perdue.

J’ai poussé n’importe comment, plusieurs fois. La sage-femme me disait que je ne poussais pas efficacement, qu’il fallait que je me mette en colère et que je pousse franchement, mais je n’avais aucune sensation. Au bout d’un moment, j’étais épuisé, on ne cessait de me crier « Poussez! Poussez! » Je n’arrivais même plus à reprendre mon souffle, mais je sentais bien que c’était totalement inefficace.

On m’a menacé de chercher le gynécologue pour une extraction car le bébé risquait d’être en souffrance. J’étais perdue. Tout le monde est sorti pour chercher le fameux médecin. Et je me suis retrouvée seule face à la sage-femme. Je crois que c’est à ce moment-là que j’ai enfin réussi à faire sortir mon bébé. Il devait être 10h20 du matin environ.

Quand le médecin est arrivé, notre bébé était né. Il était si petit. On l’a posé sur moi. J’avais les yeux plein de larmes. Des larmes de fatigue. Des larmes de joie. Des larmes de milliers d’émotions entremêlées. J’ai eu encore quelques contractions et le placenta est sorti. Ils ont fait couper le cordon à Papa Lou et ils ont repris mon bébé pour aller l’aspirer. Papa Lou l’a suivi. Je suis restée seule avec la sage femme. Je me souviens qu’elle regardait le placenta dans tous les sens et puis elle est sortie. Et j’ai été seule dans la salle d’accouchement. Je me suis mise à pleurer sans plus pouvoir m’arrêter. Et puis, quelqu’un d’autre est entré dans la salle d’accouchement pour me recoudre. Quelqu’un qui a vaguement tenté de dire quelques mots gentils qui m’ont encore plus fait pleurer.

Je ne me souviens pas du temps durant lequel Papa Lou et Little Miss Sunshine étaient partis. Mais je me suis sentie tellement seule. Et quand il est rentré dans la salle d’accouchement avec elle dans les bras, en la regardant, j’ai vu que ça y est: il était Papa. Elle avait à peine la taille de son avant-bras. Je me souviens m’être dit: « Mon Dieu! Qu’est-ce que j’ai mal fait pour avoir un aussi petit bébé? » Elle faisait 2kg670.

Nous étions toutes les deux épuisées. Elle n’arrivait pas à rester au sein, à boire sans s’endormir. Une puéricultrice est venue à plusieurs reprises pour la mettre au sein. Mais on m’a tout de suite parlé de complément. Finalement, elle a réussi à prendre un peu et on m’a laissé tranquille.

2h plus tard, deux infirmiers sont venus pour m’aider à monter dans ma chambre. Ils voulaient que je m’assois sur une chaise roulante, mais je n’avais toujours quasiment pas de sensation dans les jambes. Ils se sont moqués de moi en disant qu’il fallait que je fasse un effort, qu’ils n’allaient pas me porter. Ils ont finalement pris un lit pour me faire monter dans ma chambre.

Je pensais que j’allais enfin pouvoir me reposer un peu. Mais c’était sans compter le défilé du personnel soignant dans la chambre pour moi (parce que j’avais eu de fortes fièvres durant l’accouchement) et pour mon bébé. Sans compter non plus sur le fait que Little Miss Sunshine avait beau être épuisée, elle était aussi affamée et n’arrivait pas à téter. Personne n’a su m’aider. Certains m’ont pincé les seins jusqu’à me faire mal, d’autres ont collé sa tête contre mon sein au point que j’ai cru qu’elle allait s’étouffer, mais personne n’a réussi à m’aider. Et à chaque fois que j’appelais, c’est une autre personne qui arrivait, très souvent agacée de devoir m’aider à mettre ma fille au sein.

L’allaitement n’a pas été facile à mettre en place, mais je vous raconterai cette nouvelle étape dans un autre article…

Je ne m’en suis pas rendue compte sur le coup, car j’étais très soulagé d’avoir mis mon bébé au monde et qu’il soit en pleine forme. Mais mon accouchement a été plutôt traumatique. Et surmédicalisé. J’étais totalement perdue et en confiance avec le corps médical qui n’a pourtant pas su m’aider…  à part l’extraordinaire sage-femme qui m’a suivi et aidé toute la nuit. J’ai souvent eu l’impression d’être infantilisé, de n’être qu’un numéro, de ne pas être prise au sérieux, durant cette longue nuit…

J’ai découvert ce que la sage-femme a appelé des fausses contractions et que l’on ne devrait pas appeler ainsi. Le corps se prépare, il s’apprête à donner la vie et ces contractions, même si elle ne sont pas directement efficaces sur le col, préparent notre corps à l’arrivée de notre bébé. Un peu de positif et d’encouragement dans ce contexte aurait vraiment été le bienvenu de la part du personnel hospitalier… J’ai découvert qu’un bébé pouvait naître sans savoir téter. Grande surprise pour nous. Mais je vous le raconterai dans un autre article, nous arriverons finalement à mettre en place cet allaitement.

J’ai mis plus d’un mois à m’en remettre physiquement, près de trois mois à m’en remettre psychologiquement. Peut être même plus. Par contre, je savais exactement ce que je ne voulais pas pour mon deuxième accouchement…  

[Expatriation] [Choc culturel] Passer une visite médicale en Chine

Depuis que nous sommes en Chine, j’ai eu l’occasion de passer deux visites médicales. La première, juste après mon arrivée, était celle nécessaire pour l’obtention d’un permis de résidence. La deuxième, que je viens de passer il y a quelques jours, était celle nécessaire avant mon embauche par mon nouvel employeur.

Rien de nouveau sous le soleil, mais les Chinois sont quelque peu nombreux. Et s’il y a bien quelque chose que les Chinois craignent par-dessus tout, ce sont les maladies qui se propagent. Tout est donc fait pour que les Chinois soient le moins malade possible. Et d’ailleurs la Médecine Traditionnelle Chinoise est une médecine qui est avant tout destinée à prévenir les maladies. Quand ils sont malades, les arrêts de travail ou même les fermetures d’école pleuvent. Pour une grippe, c’est trois semaines d’arrêt avec interdiction de sortir de chez soi. Pour six enfants avec une maladie infantile comme pied-main-bouche ou quelque chose d’aussi banal que des poux dans une école, c’est toute l’école qui risque la fermeture (une classe peut être fermée si deux enfants ont la même maladie contagieuse ou des poux). Bref, on ne rigole pas avec la contagion.

Vous pouvez donc bien vous douter que les visites médicales sont assez complètes en règle générale.

Pour la première, j’y étais allée seule. Je prenais d’ailleurs le taxi seule à Shanghai pour la première fois. C’était quelque trois jours après mon arrivée. Un samedi matin. La visite médicale avait lieu dans un hôpital spécialisé. Tous les étrangers qui demandent un permis de résidence y passent. En arrivant, après quelques questions d’ordre administrative, on m’a envoyé vers un numéro de salle. Là-bas, je découvre des vestiaires. On me dit de me mettre en culotte et d’enfiler un peignoir mis à disposition pour l’occasion. Nous sommes nombreuses dans les vestiaires et chacune attend qu’une cabine (avec une porte qui se ferme d’ailleurs à clef, un luxe! Je l’apprendrais plus tard, mais c’est spécial pour les étrangers ça!) En ressortant, en peignoir, on m’envoie vers une autre salle, devant laquelle hommes et femmes en peignoir et chaussons prêtés pour l’occasion attendent déjà. C’est une salle d’examens. Chaque examen a lieu dans une salle différente, et on passe les uns après les autres, à la queue leu leu, la porte grande ouverte, le suivant déjà debout dans la salle et souvent au moins deux ou trois personnes qui passent le même examen côte à côte. À chaque fois que l’on termine un examen, on nous donne un autre numéro de salle. Les médecins et infirmières ne parlent pas. Ils nous examinent machinalement. En fait, en voyant faire le précédent, on sait ce qu’il va falloir faire… j’ai l’impression d’être totalement déshumanisé, cette désagréable impression de n’être qu’un numéro. Et finalement, c’est exactement ce que je suis. Ni homme, ni femme, juste un numéro à examiner.

Les examens sont très rapide. Prises de sang, radio des poumons, auscultation générale, électrocardiogramme, … tout y passe de salle en salle. Et toujours la même attente. Le même schéma.

Papa Lou ayant passé cet examen quelques semaines avant moi m’avait prévenu. Heureusement. Pour un premier contact avec la Chine, il m’a plutôt déstabilisé. Cette impression de déshumanisation, cette impression de devoir faire comme tout le monde, de n’avoir aucun libre arbitre, aucune considération de la part des médecins et infirmières qui ne nous ont jamais ou presque adressé la parole. Et en même temps, cette efficacité dans la gestion du nombre. Nous étions des centaines. Les examens se faisaient à la chaîne, avec une rapidité hallucinante. Ca a été mon premier choc culturel.

Je ne m’attendais pas à revivre une visite médicale en Chine. Je prend toujours grand soin d’accompagner les enfants quand ils doivent faire une visite dans un hôpital chinois ou qu’un médecin chinois vient à l’école pour les vérifications annuelles. J’ai trop peur de les traumatiser, je ne veux pas qu’il ressentent cette impression de n’être qu’un numéro parmi d’autres…

Il s’avère donc que pour se protéger en Chine, l’employeur demande une visite médicale très poussée à celui qu’il emploie. Les examens pratiqués sont à la discrétion de l’employeur, mais demeurent assez standardisés. Il faut vérifier que la personne est apte à travailler, mais surtout qu’elle n’a pas de maladies qui pourrait être transmises à d’autres. Si quoi que ce soit est découvert tout est mis en œuvre, avec l’aide de l’employeur, pour remédier au « problème ». On m’a raconté qu’un jour c’est ainsi qu’un employé a découvert qu’il était atteint de la syphilis lors d’un de ces contrôles et que l’employeur avait été obligé de lui « offrir » trois semaines de traitement dans un centre spécialisé.

Je ne pensais pas remettre les pieds dans un hôpital chinois de si tôt, mais finalement, pour nos dernières années en Chine, j’y aurai le droit tous les ans. Et cette nouvelle expérience ne m’a pas franchement donné envie d’y retourner tous les ans…

C’est avec une grande partie de mes collègues féminines chinoises et étrangères que j’y suis allée. Nous étions plusieurs étrangers pour qui une visite médicale dans le cadre d’un emploi était une première. Mais les blagues et autres allusions des collègues masculins la veille ne nous avait pas rassurées. On se demandait un peu à quelle sauce on allait être mangé.

Nous étions 15 femmes. 4 étrangères et 11 chinoises. Le plus long a été à notre arrivée de faire enregistrer nos noms d’étrangères dans la base de données. Je pense qu’ils y ont bien passé 10 à 15 minutes. Les Chinois ne savent absolument pas faire la différence entre un nom et un prénom (pourtant ils ont la même chose) et je ne vous raconte pas quand il y a deux noms de famille ou plusieurs prénoms sur votre passeport…

Ensuite, nous avons eu droit, dans la file d’attente, à la prise de notre tension avec un appareil électronique. On nous a ensuite donné deux étiquettes avec nos noms et on nous a envoyé vers un autre numéro de salle. Devant la-dite salle, on nous a donné un tube à essai avec un long coton-tige. C’est là qu’on croit comprendre à quel type d’examen on va avoir droit…

Il y a plusieurs femmes qui attendent devant deux portes. Les infirmières nous dispatchent entre les deux portes. Les portes ne sont pas complètement fermées. Dès qu’une femme sort, la suivante entre. C’est à mon tour, j’entre. C’est effectivement un examen gynécologique auquel nous allons avoir droit. Mon premier réflexe, fermer la porte derrière moi. Le médecin me tend une feuille de plastique nouée au milieu. C’est là que je lève les yeux et que je me rend compte qu’en fait nous sommes deux dans la salle, une de mes collègues est juste à côté avec un autre médecin. Les deux portes menaient dans la même salle… Le médecin grommelle. Je suppose que je suis trop lente à son goût. Je lui demande à quoi sert le plastique qu’elle vient de me tendre. Elle me montre qu’il faut que je le pose sous mes fesses pour protéger le siège d’examen. Sans même m’adresser la parole, alors que je viens de lui parler en Chinois. Bref, je ne prend pas le temps d’enlever mes habits, je laisse mon pantalon sur mes chevilles et je m’exécute rapidement, histoire de sortir de là au plus vite. Durant le temps que j’ai passé dans la salle d’examen, qui a duré au plus deux minutes, la porte s’est ouverte au moins trois fois… Je me rhabille en quatrième vitesse, le médecin me râle dessus pour que je jette mon fameux plastique dans la poubelle en sortant, et me rend le tube à essai avec le coton-tige. En sortant, je remarque que la femme suivante ne ferme pas la porte. On m’envoie vers une autre salle.

La salle suivante est en fait le laboratoire où déposer le prélèvement. On m’envoie encore vers une autre salle. J’y retrouve mes collègues étrangères. Deux qui sont entrain de se faire piquer pour prélever leur sang, une autre qui attend comme moi dans la salle. On blague sur l’examen gynécologique qu’on vient de vivre, histoire de détendre l’atmosphère. Une des collègues que l’on vient de piquer crie « Aïe! ». On vient d’en parler, elle a pourtant l’habitude de donner son sang. J’apprendrai plus tard que l’infirmière ne trouvait pas sa veine et farfouillait dans son bras avec l’aiguille. A mon tour. L’infirmière me réclame la deuxième étiquette qu’elle colle sur un tube à essai pour le prélèvement. Elle me pique. Puis me renvoie vers le laboratoire pour déposer mes prélèvements. Et encore vers une autre salle. On est de nouveau ensemble avec mes collègues. Toutes dans la même salle pour l’examen de palpation du médecin. Tour à tour, on se couche sur la table d’examen le temps que le médecin nous tripatouille le ventre. On nous informe que c’était le dernier examen. On se retrouve toutes les quatre dans la grande salle où tout à commencer. On est toutes soulagé que ce soit terminé. Finalement, ce type d’expérience, ça rapproche!

Niveau efficacité par contre, rien à redire. 15 personnes: 30 minutes. Entre notre arrivée et notre départ. Dont facilement 10 minutes de perdues pour écrire nos noms d’étrangers…

Je tiens à souligner que l’expérience n’a pas été traumatisante non plus. Je ne suis pas pudique (heureusement!) et je me doutais de ce qui nous attendait, même si personne ne nous en avait informé. Je commence à connaître un peu le système chinois. Il n’en demeure pas moins que ce ne sont pas des expériences agréables. Et que ma première envie quand je me suis retrouvée dans la salle d’examen gynécologique a été de prendre mes jambes à mon cou et ensuite un sentiment de révolte en me disant que ce n’était quand même pas normal de nous imposer ça. Et quasiment en parallèle un immense sentiment d’impuissance. De toute façon, si je veux l’emploi, pas d’autres alternative… Quand je pense que j’ai toujours refusé de faire pipi dans un pot lors de mes visites à la médecine du travail en France…

Tiens, si j’y pense, je vous parlerai une fois des toilettes en Chine… Sans porte, avec des murets bas… Si,si…

L’expatriation est une merveilleuse aventure, où l’on doit chaque jour repousser un peu ses limites, mais c’est vrai qu’on se passerai bien de certaines expériences! 

[Allaitement] Nouvelle histoire de lait

Je vous avais déja raconté l’histoire de mon allaitement avec Little Miss Sunshine. Laissez-moi vous raconter le début de l’histoire de mon allaitement avec Petit Poisson.

Tout a commencé quelques jours avant le solstice d’été de l’an 2015. Avec Papa Lou, nous étions plus que convaincu de la nécessité de l’allaitement. Je savais suite à mon expérience avec Little Miss Sunshine que tout pouvait ne pas se passer comme sur des roulettes. J’ai cherché et trouvé une consultante en lactation à contacter en cas de problèmes à Shanghai dès le début de ma grossesse. Cette fois-ci, nous ne nous sommes pas offert d’alternatives. Impossible de donner du lait maternisé à mon bébé à Shanghai. Il y a eu trop de scandale autour du lait et du lait infantile en Chine et il y a bien trop de contre-façon sur le marché pour que je puisse faire confiance. Il fallait que j’allaite. Ca peut paraître contradictoire, mais en même temps, je ne me suis pas mis la pression. Malgré tout, j’étais sereine. J’avais envie de croire en moi et en mon bébé.

Quelques jours avant le solstice d’été 2015, peu après midi, on m’a donc posé Petit Poisson dans les bras pour la première fois. Et puis la gynécologue, la sage-femme, les infirmières sont sortis et nous ont laissé seuls savourer ce moment à trois. Je n’avais pas vraiment idée du moment idéal pour proposer le sein pour la première fois à mon bébé. Devais-je attendre quelques minutes seulement, ou plutôt quelques heures? J’ai posé Petit Poisson sur mon ventre dans l’espoir qu’il m’indique lui-même le bon moment en tentant de grimper vers mon sein. Et puis ce moment est arrivé. Il a commencé à s’agiter, à chercher avec sa bouche. Je ne sais plus combien de temps cela à pris. Peut être une demi-heure, peut être plus.

Nos premières tentatives ont été hésitantes, maladroites. Nous étions tous les deux bien fatigués par l’accouchement. Et puis quelques minutes plus tard, comme par magie, j’ai senti que Petit Poisson avait réussi. Il tétait. Il avait réussi à téter tout seul. Et nous n’avions eu besoin de personne pour nous aider. Il a perdu très peu de poids. Il avait reprit son poids de naissance dès la fin du deuxième jour. J’ai eu ma montée de lait dans la foulée, dès le lendemain de sa naissance.

En Chine, les femmes allaitent plus volontiers qu’en France. Et quand elles allaitent, elles allaitent plus longtemps, en moyenne un an. Pourtant, elles reprennent également le travail environ trois mois après la naissance. Mais du temps leur est donné dans la plupart des entreprises pour tirer leur lait (une heure par jour). Par contre, elles ne donnent pas directement le sein. Elles tirent leur lait et, dès le début de la vie de bébé, c’est quelqu’un d’autre, souvent la maman ou la belle-maman de la jeune accouchée qui s’occupe du bébé. Il faut dire que la jeune maman a quasi-interdiction de sortir de son lit durant quarante jours. Elles en passent en moyenne dix à l’hôpital après la naissance – où les infirmières s’occupent totalement du bébé (couche, biberon de lait, bain,…) puis trente à la maison entourée de leur maman ou belle-maman pour s’occuper du bébé ainsi que d’une « gouvernante » pour faire tourner le ménage.

J’ai retrouvé avec beaucoup de plaisir cette petite sensation de picotement à chaque tétée. Je me suis souvenue de cette symbiose avec bébé: au moment même où je sens la montée de lait arriver, bébé se met à réclamer ou inversement. Je trouve que ça a quelque chose de magique. Avec Little Miss Sunshine, j’ai essayé tant bien que mal de pratiquer un allaitement à la demande qui n’a jamais été totalement abouti. Bizarrement, je n’arrivais pas à nous faire totalement confiance, je ne savais pas repérer les bons moments pour lui proposer le sein, j’étais obnubilé par « un rythme » qu’il me semblait elle devait adopté, j’étais parasité par les conseils contradictoires des médecins et du personnel de la PMI (« à son âge, elle n’a plus besoin de téter que toutes les quatre heures, sous peine de lui provoquer des problèmes de digestion » m’a-t-on assuré à ses trois mois, me déstabilisant encore un peu).

Cette fois-ci, j’ai demandé à la pédiatre de répéter ce qu’elle venait de dire quand elle m’a dit de surtout donner le sein à mon bébé à la demande. Je pensais avoir mal compris! Comme quoi, le personnel médical n’est vraiment pas formé de la même manière et aux mêmes choses suivant les pays. Et avec Petit Poisson, tout roule! Je suis sereine. Je nous fais confiance. Je repère facilement quand il a besoin de téter. Que ce soit deux fois dans la même heure ou une fois toutes les trois heures. Je lui donne. Je lui fait totalement confiance. Et contrairement à mon première allaitement, où j’ai mis beaucoup de temps à apprécier ces moments, je profite délicieusement de ces moments depuis le premier jour. Malgré les contractions que cela me provoque les premières semaines, malgré l’irritation des tétons et la douleur au moment où il commence à téter dans les premiers temps.

Ce nouvel allaitement débute donc complètement différemment du premier. La clef pour moi, c’est le lâcher-prise. La confiance en son bébé. Il sait ce dont il a besoin quand il en a besoin, il suffit de réussir à décoder et de se faire confiance.

Papa Lou et moi sommes dores et déja convaincu que nous nous orientons vers un allaitement long, très long…

Et vous, comment avez-vous vécu l’allaitement si vous l’avez pratiqué? 

[Grossesse] Boîte à Grande Soeur et Boîte à Papa

Pour ma première grossesse déja, j’avais réalisé une Boite à Papa pour Papa Lou. J’avais en effet très peur qu’il se retrouve seul, désoeuvré dans un appartement désespérément vide, après avoir passé des heures particulièrement intenses émotionnellement pour la naissance de Little Miss Sunshine. Je lui avais donc préparé de quoi se faire un apéro pour fêter la naissance de sa fille, mais aussi une jolie lettre et un livre en plein dans le sujet à feuilleter pendant mon absence.

Pour cette grossesse également, à l’occasion de mon départ à la maternité, j’ai confectionné une Boîte à Grande Soeur pour Little Miss Sunshine et une Boîte à Papa pour Papa Lou. Rien de bien prétentieux, juste quelques petites choses à grignoter, un gentil petit mot pour chacun, quelques petits cadeaux pour occuper Little Miss Sunshine avec son Papa pendant mon absence. Le but principal étant juste de leur dire que malgré mon absence et le contexte, je pense fort à eux, je suis de tout coeur avec eux et j’ai hâte de me retrouver à nouveau à la maison pour débuter notre nouvelle vie à quatre.

IMG_0635.JPG

J’ai utilisé une seule grande boite, que j’ai séparé en deux afin de marquer la différence entre la « Boite à Papa » et la « Boite à Grande Soeur ». Je trouvais ça plus convivial d’ouvrir leur boite à trésors ensemble…

J’ai utilisé les douces peintures que nous avions réalisé avec du lait et des colorants alimentaires pour décorer ma boite.

IMG_0632.JPG

A l’intérieur, j’ai commencé par leur glisser une petite enveloppe contenant un message pour chacun que Papa Lou a lu à haute voix. Un message pour leur dire combien je les aime, combien ils me manquent et ma hâte de nous retrouver à quatre pour se lancer dans de nouvelles aventures!

Je leur ai également glissé de quoi préparer un apéritif festif pour fêter l’arrivée de Petit Poisson. Je sais que c’est un moment qu’ils aiment partager tous les deux…

IMG_0598.JPG

J’ai trouvé une jolie bouteille de soda à la fraise pour Little Miss Sunshine et une bouteille de mousseux rosé pour Papa Lou. Je leur ai glissé quelques petites choses à grignoter qu’ils aiment tous les deux et surtout un paquet de ballons à gonfler afin de rendre plus festif ce joli moment en tête à tête.

IMG_0599.JPG

Pour le dessert ou le goûter, j’ai trouvé quelques gourmandises pour Little Miss Sunshine. Et avec ça, je suis sûre qu’elle aura une petite pensée pour sa maman 😉

IMG_0600.JPG

Papa Lou aussi a eu droit à ses gourmandises favorites pour le dessert.

IMG_0597.JPG

Puis, j’ai glissé un joli carnet de feuilles blanches, des stickers de princesses et des craies grasses dans la Boite à Grande Soeur afin d’occuper Little Miss Sunshine pendant mon absence. Elle a ainsi eu tout le loisir de réaliser de jolis dessins pour moi et Petit Poisson en attendant notre retour…

Pour terminer, j’ai glissé quelques suggestions de moments câlins / moments défouloirs pour qu’ils pensent également à profiter à fond, malgré la fatigue, de ses moments à deux qui sont rares et précieux! 

Intentionnellement, je n’ai rien glissé dans les boîtes pour faire référence au Petit Poisson qui vient de naître. Little Miss Sunshine a déja reçu de nombreux livres sur le sujet, elle a sa poupée favorite pour jouer à la petite maman et nous l’avons largement préparé à cette naissance. Je voulais vraiment leur offrir à tous les deux, juste une occasion de se retrouver et de profiter de jolis moments père-fille

Et vous, aviez-vous préparer quelque chose pour vos aînés et / ou pour le papa avant votre départ à la maternité? 

[Grossesse] 8 mois

Nous y sommes. Ce moment que l’on attend souvent depuis le début de la grossesse: le dernier mois. Le seuil de prématurité est passé; à partir de maintenant, notre Petit Poisson peut arriver quand bon lui semble.

Ce mois qui vient de s’écouler aura été un peu plus difficile. J’ai ressenti beaucoup de fatigue, liée sans doute au fait que Petit Poisson ne m’a laissé que peu de répit. Il n’a cessé de gigoter dans le fond de mon ventre, le jour ou la nuit, au point de me réveiller très régulièrement au cours de la nuit ou de mes siestes. Mon ventre me semble moins gros, ou alors Petit Poisson est plus gros que sa soeur au même stade de développement. Mais je ressens absolument chacun de ses mouvements. Je suis même capable de dire s’il s’agit de ses fesses, de sa tête, de ses mains ou de ses pieds quand je reçois un coup. Il pousse également régulièrement sur ma cage thoracique avec ses pieds, faisant se soulever mes côtes, ce qui est vraiment très désagréable. Enfin, dès que je mange, je me retrouve avec des aigreurs d’estomac ou des remontées acides. Et là encore, c’est fatiguant… Et depuis quelques jours, pour couronner le tout, j’ai des contractions très régulières durant toute la soirée. Et puis une fois que j’arrive enfin à m’endormir, elles disparaissent. Signes que mon corps commence à se préparer à l’accouchement, je suppose…

Il est placé tête en bas depuis le début du mois. Et même ma gynécologue aime à répéter « What a very active baby boy! » quand elle tente désespérément de capter les battements de son coeur avec son appareil… Voilà deux mois qu’il refuse également catégoriquement qu’on le prenne en photo. La gynécologue voulant me faire plaisir et offrir à Papa Lou la possibilité de voir son bout de chou alors qu’il ne peut pas venir au rendez-vous, elle insiste à chaque rendez-vous pour que l’on tente de faire une photo 3D du bébé. Impossible. Une fois il a les deux mains sur le visage, une autre fois il est placé tête en bas et regarde vers ma colonne vertébrale, une autre fois encore il a la tête enfoui dans le placenta tel un coussin. Mais ça me va tout aussi bien. J’aime les surprise et je n’arriverai quand même pas à me projeter avec ce drôle de portrait 3D.

IMG_0361-0.JPG 

Ma grossesse se termine donc progressivement et je me rends compte qu’elle a été totalement différente de la première. J’ai pris 2kg ce mois-ci. Je pensais en prendre le double. Décidément, mon métabolisme entre la première et la seconde grossesse n’est vraiment pas le même! J’ai donc pris pas tout à fait 12kg à ce stade. J’en avais pris près de trois fois plus pour ma première grossesse. J’ai travaillé debout sept heures par jour, durant les sept premiers mois de ma première grossesse. J’ai eu tout le loisir de me reposer pour celle-ci. Je sentais Little Miss Sunshine bouger très régulièrement et j’en étais ravie. Depuis le quatrième mois, j’ai l’impression de sentir Petit Poisson à longueur de temps, dès qu’il bouge. Little Miss Sunshine était plus douce dans ses « coups », je ne les ai jamais vraiment ressenti comme désagréable jusqu’au milieu du dernier mois de grossesse. Pour Petit Poisson, c’est différent. Il est capable de me donner des coups vraiment douloureux ou de faire se soulever toute ma cage thoracique sous prétexte que je le coince certainement un peu trop à son goût. Mais en parallèle, il suffit que je pose ma main sur mon ventre pour qu’il vienne s’y lover ou que sa soeur embrasse mon ventre pour qu’il vienne tout contre la paroi de mon ventre. Et ce sont des sensations, des images que je ne veux pas oublier!

Little Miss Sunshine est, quant à elle, très patiente. Mais elle sent bien que les choses bougent, qu’on approche de la fin. Elle est très demandeuse de ma présence actuellement. Elle demande régulièrement à revenir au sein – elle qui s’est sevrée à 17 mois. Je la laisse tétouiller et me lancer un regard désespéré en me disant « Y’a pas de lait, Maman! » Je la rassure, il y en aura pour son frère et il lui sera plus facile de revenir à ce moment-là si telle est son envie. Elle ne s’endort quasiment plus sans ma présence. Elle dort mal, se réveille plusieurs fois par nuit et vient souvent nous rejoindre dans notre lit alors qu’elle dort déja au pied de notre lit dans son lit d’appoint. Elle me demande régulièrement de lui montrer sur le calendrier quand son petit frère va arriver. Elle aimerait connaître son prénom. Nous avons longuement parlé de l’accouchement, de la douleur, de notre séjour à l’hôpital à moi et Petit Poisson. J’ai répondu à toutes ses questions. Sans en dire trop. Juste pour qu’elle ne soit pas choquée ou traumatisée si elle me voit souffrir à un moment ou un autre, qu’elle ne se sente pas abandonné quand je vais devoir partir un peu dans l’urgence. Elle est très empathique, surtout avec moi.

Je commence à être impatiente de le rencontrer maintenant notre Petit Poisson. Je me demande de plus en plus comment se passera mon accouchement. S’il pourra être plus physiologique que le premier. Si il n’y aura pas de « moment de panique » de la part de l’équipe médicale pour une raison ou pour une autre. Comment va se passer cet accouchement chinois? Je pourrai certainement vous le raconter d’ici un mois…

[Education bienveillante] [Grossesse] Plan d’organisation

Dans le but de faciliter au mieux l’intégration de notre nouveau membre de la famille dès son arrivée et de chambouler au moins les membres de la famille déja présent, nous avons réfléchit à un plan d’organisation. Bien sûr, rien n’est définitif et tout peut encore varier, mais nous voulions connaître les grandes lignes de ses prochains mois afin de préparer au mieux Little Miss Sunshine – et nous-même également. L’anticipation – même si elle n’est pas toujours possible – est depuis toujours ce qui fonctionne le mieux avec Little Miss Sunshine.

A plus ou moins cinq semaines de la naissance de Petit Poisson, j’ai eu beaucoup de discussion avec Little Miss Sunshine sur la manière dont vont se passer les choses le jour où Petit Poisson aura décidé de pointer le bout de son nez. Point d’ambulance, ni de pompiers à Shanghai, ils nous faudra donc compter uniquement sur la bonne volonté des taxis pour m’emmener à la maternité. En dehors des heures de pointe, je ne me pose pas trop de questions, mais si nous devions quitter la maison entre 8h et 9h ou entre 16h et 20h, je pense que ça serait déja plus compliqué. Mais j’avoue, je compte sur la bienveillance des Chinois, et surtout de nos gardiens d’immeuble, pour nous appeler un taxi le cas échéant.

Le Jour J, il y a de fortes chances que Little Miss Sunshine soit à l’école. Dans ce cas, elle sait que je passerai le message à la directrice française de son école pour qu’elle lui annonce que Maman et Papa sont partis à la maternité. La directrice est adorable et bienveillante, je sais qu’elle passera le message à Little Miss Sunshine de manière adéquate. Dans ce cas, c’est Ayi qui la récupérera à la sortie de l’école et qui s’occupera d’elle jusqu’au retour de Papa Lou. Nous en avons discuté, Little Miss Sunshine, sait qu’elle risque de devoir s’endormir sans nous.

Si nous devons quitter la maison un jour de week-end ou en pleine nuit, les choses se corseront un peu. Nous comptons sur l’arrivée rapide d’Ayi – qui habite à environ 20 minutes en taxi de chez-nous – pour pouvoir quitter la maison serein. Little Miss Sunshine sait que dans ce cas, elle devra rester avec Ayi jusqu’au retour de Papa Lou.

Dans ce deuxième cas de figure, Little Miss Sunshine verra certainement le début du travail. Pour la rassurer – car elle est vraiment très empathique, surtout avec moi actuellement -, je lui ai expliqué le principe de l’accouchement. Avec des mots simples, mais je lui ai parlé de la douleur, du bébé et de Maman qui vont pousser ensemble pour qu’il puisse sortir de mon ventre, de la normalité de la douleur dans ce cas et surtout que tout se passera bien pour tous les deux, qu’elle n’a pas à s’inquiéter outre mesure.

Si quelque part, dans nos plans quelque chose devait ne pas fonctionner, notre dernière option est d’emmener Little Miss Sunshine avec nous à l’hôpital. Les infirmières là-bas la connaissent déja et je suis sûre qu’il y en a l’une ou l’autre qui seront ravis de s’occuper d’elle quand Papa Lou sera avec moi. Et lui-même devra alors faire des aller-retour entre toutes les deux jusqu’à l’arrivée d’Ayi.

J’ai demandé à rester maximum trois jours à l’hôpital si tout se passe bien. En Chine, les femmes restent entre une et deux semaines à l’hôpital. C’est donc Ayi et Papa Lou qui prendront le relai avec Little Miss Sunshine durant ce laps de temps. J’ai dores et déja demandé à Ayi de m’amener Little Miss Sunshine à l’hôpital, chaque soir, après son retour de l’école. Elle pourra ainsi passer un maximum de temps avec moi et le bébé en attendant l’arrivée de Papa Lou.

Lors de notre retour de la maternité, nous avons décidé de continuer à mettre Little Miss Sunshine à l’école régulièrement. Elle passera donc son mois de juillet en camp d’été dans son école avec du personnel qu’elle connaît déja. Cela lui permettra de conserver un rythme régulier et de ne pas être encore plus chamboulé par ma fatigue et l’arrivée de Petit Frère. J’aurai toute la journée pour me reposer et j’essaierai de partager un maximum de moment avec elle chaque soir à son retour. Comme à mon habitude. C’est Papa Lou qui prendra le relais avec Petit Poisson dans la soirée, notamment pour le bain.

Nous allons essayé de passer les premiers jours du mois de juillet à quatre. Papa Lou a trois jours de congé à poser pour l’arriver de Petit Poisson et comme il s’agit d’une moitié de semaine seulement, j’ai décidé de garder Little Miss Sunshine à la maison – elle termine l’école le 30 juin. Ayi viendra nous soutenir pour les courses et la préparation des repas, nous adapterons certainement ses horaires à notre rythme durant ses quelques jours.

J’espère avoir sorti la tête de l’eau au début du mois d’août. J’espère que Petit Poisson et moi auront commencé à trouver un semblant de rythme tous les deux afin de pouvoir profiter de l’été avec Little Miss Sunshine. Elle passera effectivement son mois d’août avec moi et Ayi. Papa Lou continuera de travailler.

Enfin, nous prendrons l’avion pour notre premier retour en France avec Petit Poisson au début du mois de septembre. D’ici là, aucun membre de la famille n’aura encore pu rencontrer Petit Poisson. Les grands-parents viennent tous de nous rendre visite avant la naissance pour nous laisser tout le loisirs de nous reposer et de construire de nouveaux liens avec ce bébé avant de le présenter à la famille. Nous passerons alors entre trois semaines et un mois en France. Little Miss Sunshine de son côté retardera sa rentrée à la fin des vacances de la fête nationale, à la fin de la première semaine du mois d’octobre…

Voilà donc le déroulement, grossier, des semaines et mois à venir. Mais maintenant que tout est plus ou moins clair et organisé, malgré les imprévus qui arriveront certainement, je suis bien plus sereine…

[Expatriation] La prise en charge médicale à Shanghai

Voilà un peu plus d’une semaine – dix jours pour être précis-, que Little Miss Sunshine vient de passer à la maison avec moi. Ce n’était pas les vacances scolaires, non. Little Miss Sunshine nous a fait sa première vraie bronchiolite.

Ce n’est pas la première, sur son carnet de santé, il y en a trois de noté. Mais je me rend bien compte, qu’en France on dit automatiquement bronchiolite, dès qu’un enfant tousse un peu plus grassement que d’habitude, et on nous envoie chez le kiné d’office. Et la kiné respiratoire, quelle torture! On essaie de nous convaincre que c’est pour le bien de l’enfant, mais cela s’apparente à mon sens plutôt à de la barbarie. En temps qu’adulte, jamais on n’oserait nous proposer un traitement pareil. Little Miss Sunshine a fait cinq séances de kiné respiratoire dans sa vie – réparties sur les trois « bronchiolites » – et suite à la cinquième séance, j’ai décidé que plus jamais je n’y mettrai les pieds. Pour couronner le tout, je me rend bien compte avec le recul et la bronchiolite que vient de me faire Little Miss Sunshine qu’il ne s’agissait en fait que de suspicion de bronchiolites pour les trois premières!

Bref, nous avons testé le système de santé chinois. Nous l’avions déja fait pour les adultes – Papa Lou et moi avons été bien malade juste avant de rentrer en Alsace -, cette fois c’était à Little Miss Sunshine de nous faire découvrir les joies de la pédiatrie en Chine. A vrai dire, c’est plutôt le système de santé international en Chine que nous avons testé. Rien à voir avec le système de santé chinois. Mais ce qui est sûr c’est que nous avons très bien été pris en charge.

Nous avons eu un rendez-vous dans la journée lorsque j’ai appelé. Malheureusement, il n’y avait pas de médecin parlant français disponible avant la fin du week-end, j’ai donc dû me contenter d’une pédiatre chinoise parlant l’anglais, mais elle a été vraiment très bien. J’ai toujours beaucoup d’appréhension face à l’anglais quand il s’agit de médecine. J’ai l’impression de me sentir totalement démunie et puis au final, ça se passe toujours très bien!

Nous avons été très bien pris en charge que ce soit par le personnel à l’accueil, l’infirmière ou la pédiatre. Ils ont tous été très gentils et doux avec Little Miss Sunshine. Ils m’ont à chaque fois expliqué ce qu’ils allaient lui faire et j’ai pu tout lui traduire en Français pour qu’elle sache exactement ce qui se passe. Et elle a été super calme. Et super courageuse. Et au passage, j’ai découvert qu’en plus de comprendre parfaitement le Français, de commencer à comprendre le Chinois (sans encore le parler), Little Miss Sunshine comprend également certaines choses en Anglais… On lui a fait deux prélèvements pour vérifier que ce n’était pas une grippe et que c’était bien une bronchiolite. Nous avons eu les résultats quelques dizaines de minutes plus tard. Elle a alors reçu son traitement. La première partie de son traitement à directement été mis en place à l’hôpital, ensuite on m’a montré comment préparer la ventoline et le nébuliseur et nous sommes repartis avec un appareil en location sous le bras. C’est le seul traitement que nous avons eu. J’ai dû insister pour qu’on me prescrive du paracétamol pour faire baisser la fièvre, parce qu’il ne m’en restait presque plus. Comme dans de nombreux autres pays, en Chine, on ne s’embarrasse pas de médicaments de confort… Et après réflexion, c’est très bien comme ça, on nous en donne beaucoup trop en France qui ne servent à rien et terminent à la poubelle – à défaut de retourner à la pharmacie.

IMG_6203.JPG

Nous avions rendez-vous deux jours plus tard pour refaire un point sur la situation. En effet, les résultats n’étaient pas très bons pour cette première et ils voulaient s’assurer que tout rentrerait dans l’ordre très vite. Et nous avons eu de la chance, tout est rentré dans l’ordre dès notre deuxième visite. La pédiatre nous a alors demandé de garder Little Miss Sunshine à la maison pour toute la semaine afin de la protéger des autres virus qui circulent. Elle avait raison. A l’école, beaucoup d’enfants ont la grippe et/ou la gastro.

Cette semaine de répit nous aura permis de nous retrouver et de me souvenir pourquoi j’aime tant passer du temps avec ma fille, mais aussi à quel point des journées entières avec un enfant de trois ans peuvent être fatigante 😉 Mais je vous en parle très vite dans un autre billet!

[Grossesse] Le projet de naissance

Lors de la première grossesse, nous n’avions pas préparé de projet de naissance. En effet, pour la naissance de Little Miss Sunshine, beaucoup de choses étaient bien trop flou dans ma tête, j’ai envie de dire par manque d’expérience… La seule chose que je désirais par-dessus tout était de pouvoir avoir le soutien de Papa Lou à tout moment. Ce que j’ai eu la chance d’avoir. J’avais décidé de faire confiance à l’équipe médicale sur place le jour J. Compte tenu de la manière dont c’est déroulée la naissance de Little Miss Sunshine, je pense que de toute façon, se tenir à un projet de naissance aurait été quasi-impossible…

Avec le recul, je peux dire que j’ai mal vécu le début de mon accouchement. Ma prise en charge chaotique lors de mon arrivée à l’hôpital, la panique du personnel hospitalier à plusieurs reprises au cours de mon accouchement, les nombreux toucher vaginaux et la pose d’une sonde urinaire, le fait d’être branché à cinq produits différents répartis dans deux bras, sans compter la péridurale et le tensiomètre en continu… Finalement l’expulsion, elle, s’est plutôt bien passé si ce n’est que j’étais épuisée.

Pour diverses raisons, il y a des choses que j’aimerai ne pas revivre pour cette deuxième naissance, et d’autres que j’aimerai au contraire pouvoir vivre ou vivre différemment. Pour ce deuxième bébé, nous avons donc décidé de créer un projet de naissance. Pour moi, ce projet de naissance est avant tout une manière de communiquer mes angoisses et mes attentes à l’équipe médicale (surtout la gynécologue qui me suit et qui sera présente le jour J). C’est une manière pour moi de parler avec ma gynécologue de ce que je désire ou pas, de ce que j’attends d’un accouchement ou pas pour qu’on apprenne à mieux se connaître et que si des choses se passent vraiment différemment en Chine, je puisse m’y préparer. Je le considère avant tout comme un outil de communication pour éviter tout énervement ou incompréhension inutile le jour J.

Je suis en pleine rédaction de notre projet de naissance. Nous en avons parlé avec Papa Lou. Il estime avant tout que pour tout le côté « technique » et les « soins » que l’on peut me porter, c’est à moi de choisir et de décider. Le jour J, il sera là pour défendre mes attentes. Nous avons parlé ensemble des sujets qui concerne le bébé ou le Papa et nous sommes d’accord sur la manière dont nous voulons accueillir ce deuxième bébé.

La difficulté réside plutôt dans le fait qu’une fois mon projet de naissance rédigé en français, je vais devoir le traduire en anglais. Ensuite, il faudra que j’arrive à en parler ouvertement avec ma gynécologue, mais de ce côté-là je ne suis pas inquiète, elle a l’air plutôt ouverte. J’espère ne pas être trop étonné par certaines pratiques dans les hôpitaux chinois. Dans tous les cas, en en parlant bien avant, j’aurai au moins le temps de m’y préparer ou d’en rediscuter plus tard avec ma gynécologue pour essayer de faire évoluer les choses en ma faveur…

Et vous, avez-vous rédigé un projet de naissance? Et avez-vous réussi à vous y tenir le jour J? 

Grossesse Troisième rendez-vous prénatal

Au début du mois d’août a eu lieu mon troisième rendez-vous prénatal à l’hôpital. Il s’agit du rendez-vous du début du quatrième mois. Arrivée à l’hôpital quelques minutes avant l’heure, je n’ai pas attendu très longtemps. J’avais rendez-vous avec la même sage-femme que la fois précédente. Elle est très jeune, gentille et rassurante. Elle est à l’écoute et me donne à chaque fois de bons conseils.

Après l’examen gynécologique de routine, j’ai pu écouter le coeur de mon bébé. Cette fois, elle n’a pas dû le chercher bien longtemps. J’ai écouté son petit coeur battre pendant plusieurs minutes… Encore une fois, j’ai été déçu que Petit Mari n’ait pas pu se libérer pour écouter avec moi le coeur de notre bébé. Mais la prochaine fois, il sera avec moi, le rendez-vous est pris depuis bien longtemps!

Ensuite, j’ai dû attendre plus longtemps pour rencontrer l’infirmière qui devait me faire ma prise de sang mensuelle. J’ai aussi eu le droit à la pesée. Et là, oh surprise!, j’avais pris 2,9kg en un mois. Bien sûr, ça n’a pas loupé, j’ai eu le droit à la morale. Il ne faut pas manger pour deux durant sa grossesse. Il faut faire très attention à son poids. Si je prends encore autant de poids le mois prochain, je devrais me faire tester pour le diabète gestationel. Je me suis contentée de lui rappeler que je n’avais pris que moins d’un kilo en trois mois au départ, et que je pense qu’il est bien normal que je commence à prendre du poids à un moment. Un peu plus de 3,5kg en 4 mois de grossesse, c’est pas non plus exceptionnel non?  Elle a fini par approuver…

Mais je sens que prise de poids modérée ou non, de tout façon je vais devoir faire mon test de diabète le mois prochain ou le mois suivant. Mais si ce test est si banalisé, ne devraient-ils pas simplement le présenter comme tel au lieu de chercher des excuses pour nous le faire passer?