[Défi] 52 semaines pour pratiquer la pleine conscience #9

J’ai trouvé le défi de cette semaine très intéressant. Il s’agissait de prendre le temps d’écouter les bruits de la vie. Et j’ai trouvé cet exercice très agréable!

On est souvent déranger par le bruit, on a donc la plupart du temps un apriori négatif sur le bruit. Du coup, d’accueillir le bruit sans jugement, d’écouter sans classifier, est vraiment une expérience que je n’avais jamais faite, ou pas en ville, dans la vie de tous les jours.

Je me suis surprise à régulièrement m’arrêter, et à écouter les bruits autour de moi. Que ce soit chez moi, dans mon appartement, dehors dans la rue, le matin au réveil quand les oiseaux chantent devant notre fenêtre ou le soir quand les enfants dorment chacun dans leur lit.

Je n’ai eu aucune difficulté à me tenir à ce défi. Je n’ai eu aucun besoin de me mettre un pense-bête. J’ai vraiment pris plaisir à m’arrêter de nombreuses fois dans la journée, juste pour écouter

J’ai remarqué deux choses:

  • les bruits sont vraiment nombreux et divers tout autour de nous. Et finalement même le silence fait du bruit 😉
  • écouter les bruits qui nous entourent est vraiment apaisant…

C’est évidement une habitude que je vais tenter de conserver car ces moments d’écoute m’ont vraiment fait du bien cette semaine. Ce défi m’a vraiment permis d’entrer en pleine conscience à nouveau – contrairement aux deux précédents.

Et vous, où en êtes-vous de votre cheminement vers la pleine conscience? 

Et pour ceux qui veulent nous accompagner dans ce défi, il est toujours temps, ça se passe sur Instagram

[Education bienveillante] Se découvrir grande soeur

Je n’ai jamais eu d’attente particulière en ce qui concerne la relation entre Little Miss Sunshine et Little Smiling Buddha. Je suis l’aînée et j’ai un petit frère de quatre ans plus jeune. Nous avons toujours eu une bonne relation tous les deux et nous n’avons pas eu trop à souffrir de cette relation (peut être mon jeune frère a-t-il eu à souffrir un peu plus de comparaisons). Mais j’ai eu le cas autour de moi de fratrie qui se déchirait ou de soeurs qui se détestaient. Je ne pensais pas qu’une petite fille de 3 ans et demi et un nourrisson pouvait nouer des liens, surtout pas aussi fort. Que peut-il y avoir de réellement intéressant pour une enfant de même pas 4 ans à un nourrisson qui ne fait que dormir, manger ou pleurer. Il est pourtant évident que je souhaite que mes enfants aient une belle relation.

Première rencontre. On m’avait dit que mon aînée allait me paraître tellement grande face à mon nouveau-né. Mais je ne l’ai pas vu différente de d’habitude quand elle est arrivée. Elle était émue, elle avait besoin de moi après deux jours sans sa maman. Elle avait besoin de savoir que j’étais toujours là, que rien n’avait changé dans notre relation. Je l’ai sentie vulnérable, apeurée, pleine de questions face à son nouveau statut. Et moi aussi j’avais besoin d’être rassuré. Alors nous avons commencé par de longs câlins, avant de lui présenter son frère sereinement quelques dizaine de minutes plus tard.

Répondre à ses besoins le plus rapidement possible, malgré la présence de son frère a été une priorité pour moi les premières semaines. Je voulais qu’elle sache que rien ne changeait, que j’étais toujours là pour elle. Cela n’a rien de facile ou d’évident avec un nouveau-né, mais j’ai réussi a toujours trouvé une solution, une alternative, lorsque j’étais trop occupé pour faire ce qu’elle me demandait. Je continue à prendre du temps avec elle, régulièrement. Nous nous octroyons régulièrement des moments juste toutes les deux, ou nous parlons de nous, de nos attentes l’une envers l’autre, sans jamais mentionner son frère. Ses moments sont nos moments à toutes les deux, nous ne faisons intervenir personne d’autres.

Malgré cela, dans les deux-trois semaines qui ont suivi notre retour à la maison, j’avais du mal à être positive avec Little Miss Sunshine. Je passais une grande partie de la journée à lui dire « attention! » ou « doucement! » ou tout simplement « non! ». Je n’arrivais plus être bienveillante quand elle s’approchait de son frère. Je ne pouvais m’empêcher d’intervenir au point de la frustrer. Je le savais, je le sentais, mais je n’ai pas réussi faire autrement. Et puis j’ai lu quelque part qu’il s’agissait d’une réaction tout à fait naturelle, qu’à la naissance d’un second bébé, on se focalise sur ce nouveau bébé et on chasse instinctivement le premier né. C’est le plus souvent la norme dans le règne animal. Le tout est d’en prendre conscience. Et dès que j’en ai pris conscience, j’ai su lâcher prise.

Inspirée par ma lecture de Frères et soeurs sans rivalité juste avant mon accouchement, j’ai décidé de leur faire confiance. C’est à eux deux, frère et soeur, de construire leur relation. Je n’ai pas à m’en mêler si je ne veux pas créer de déséquilibre dans leur relation. J’ai décidé de prendre Little Miss Sunshine à part, de lui expliquer qu’elle devait prêter attention à son frère, qu’il était particulièrement fragile et vulnérable, qu’il avait besoin d’attention, de douceur et d’amour, que je savais qu’elle saurait bien s’en occuper et que je lui faisais confiance. Et depuis, je n’interviens plus qu’en cas de réel danger.

Je ne dis plus rien. Et ils ont déja tissé une magnifique relation. Il faut voir le regard de Little Smiling Buddha quand il voit entrer sa soeur dans son champs de vision. « Maman, regarde, il a des étoiles dans les yeux! » comme elle me dit. Et je suis fière de voir l’empathie et la bienveillance dans les gestes et les paroles de Little Miss Sunshine.

Bien sûr, parfois elle ne veut plus de son frère, comme elle le dit. Je lui réponds simplement que je conçois tout à fait que ce soit difficile pour elle, qu’elle a le droit de ne pas l’aimer à ce moment précis, que ce n’est pas tous les jours faciles dans une fratrie. Je l’écoute et la rassure sur mes propres sentiments à son égard. Elle repart jouer et quelques minutes plus tard revient rassurée. Je veux qu’elle sache qu’elle a le droit de s’exprimer, qu’elle a le droit de ressentir ce qu’elle ressent, que je suis là pour l’accompagner. Parfois, nous avons besoin de remettre les choses à plat. Parfois, elle se sent un peu frustré et c’est bien normal, alors nous essayons de trouver des solutions toutes les deux. Et pour le moment, ça fonctionne très bien.

En parallèle, je la laisse participer au maximum aux soins que je prodigue à son frère. Elle m’aide à changer les couches – elle a d’ailleurs un tabouret à côté de la table à langer pour être au bon niveau pour m’aider -, à l’habiller, à choisir ses vêtements, à essuyer sa bouche lorsqu’un peu de lait ressort,… Elle a pris goût à ces soins et m’aide avec plaisir. En même temps, cela la responsabilise quelque peu.

Little Smiling Buddha a eu quatre mois. Et on ne cesse de me demander si Little Miss Sunshine est jalouse. Comme si c’était un passage obligé et en même temps inadmissible. Pour moi, Little Miss Sunshine n’est pas jalouse. Elle a simplement le comportement d’un enfant qui voit sa vie bouleversée, et encore grâce à notre écoute et à notre patience, elle gère vraiment très bien ce passage. Alors je réponds simplement que non, elle n’est pas jalouse.

Je suis vraiment fière de la manière dont cette nouvelle relation s’est mise en place. Je suis fière de Little Smiling Buddha et de Little Miss Sunshine. Je suis fière de la manière dont nous avons su accueillir ses émotions et ses craintes. Et tout cela me conforte vraiment dans notre manière de faire grandir nos enfants. La bienveillance porte ses fruits! Et nos enfants ont pour le moment chacun trouvé leur place dans notre nouvelle vie à quatre…

Et chez vous, comment s’est passé l’arrivée du petit frère ou de la petite soeur? 

[Education bienveillante] Alternatives

Aujourd’hui, j’ai envie de vous parler d’une chose que j’ai mis en place avec Little Miss Sunshine il y a un moment déja lorsqu’elle adopte un comportement que Papa Lou et moi jugeons inadapté et qu’elle y tient: l’alternative.

J’avais déjà mis en place une alternative il y a de nombreux mois, lorsque Little Miss Sunshine s’est tout à coup trouvé une passion pour le roulage par terre au milieu de la rue ou dans les magasins. Point de crise dans ces cas, mais juste une envie irrépressible de sa part de se rouler par terre. Ma première réaction, absolument spontanée et non réfléchie je l’avoue, a été de lui dire « non! », d’essayer de la relever et de tenter de lui expliquer que ça ne se fait pas, peine perdue… Je me suis alors creusée la tête plusieurs jours pour trouver une solution à ce qui devenait vraiment un problème pour nous.

Et puis j’ai trouvé une solution toute simple. J’ai commencé par parler de ce comportement que je désapprouvais à Little Miss Sunshine très tranquillement alors que nous étions chez nous dans de bonnes conditions. Elle avait bien compris qu’il ne fallait pas le faire. C’est donc qu’elle en avait vraiment besoin. D’une manière ou d’une autre. Je lui ai donc proposé, pour jouer, de nous mettre par terre toutes les deux et  de nous rouler au sol chez nous dans notre salon. Ça a beaucoup plu à Little Miss Sunshine. Au bout d’une dizaine de minutes, quand nous avions bien rit, je lui ai expliqué que dorénavant, à chaque fois qu’elle aurait envie de se rouler par terre à la maison, elle pourrait le faire. Mais que dans la rue, dans les magasins, à l’église ou au parc, on reste debout sur ses deux jambes. Que dans tous les cas, il suffirait d’attendre qu’on soit à la maison pour se rouler par terre autant qu’elle le souhaite. Et ça a marché!

Nous en avons bien évidement reparlé régulièrement avant chacune de nos sorties durant de longues semaines, mais dès le premier jour, j’ai vraiment vu la différence. Il y a bien eu quelques rechutes: en la regardant d’un air triste et en lui disant que j’étais déçue qu’elle ne respecte pas notre marché, cela suffisait en règle générale pour la faire se relever seule au bout de quelques secondes. Elle m’a régulièrement demandé de se rouler par terre avant nos sorties, ce que je l’ai bien évidement laissé faire. Très vite le principe a été intégré et quand il lui arrivait de se rouler au sol dans un des endroits « interdits », elle finissait toujours par venir me voir et me dire qu’elle n’avait pas été sage et qu’elle s’était roulé au sol. Je lui répondais alors que c’était vrai, que je n’étais pas très contente mais que c’était très bien de le remarquer et que je l’aimais très fort. Depuis longtemps, nous avons mis en place un petit rituel, à la fin de chaque promenade/sortie, nous faisons un petit bilan elle et moi. Et j’en profite toujours pour la féliciter lorsqu’elle a respecté notre marché. Aujourd’hui ce problème est derrière nous depuis plusieurs mois, même si ça peut encore arriver l’une ou l’autre fois, elle a bien retenu le principe!

Récemment, j’ai mis en place une autre alternative. Depuis quelques semaines, Little Miss Sunshine a une irrépressible envie de cracher. Pas la peine de lui dire simplement « non » ou « stop » en lui expliquant que ça n’est pas hygiénique et que ça ne se fait pas. L’envie est trop présente. Il m’a donc fallu trouver une alternative.

Ma première réaction a été d’essayer de comprendre d’où lui vient cette idée. Mais la communication n’a pas été possible. Little Miss Sunshine n’a pas réussi à trouver les mots pour l’expliquer. Le soir même, j’ai mis en place une première alternative. Je lui ai expliqué que cracher sur les gens ou par terre n’était vraiment pas hygiénique et qu’en plus c’était terriblement désagréable pour la personne qui se fait cracher dessus. Et que socialement, c’est quelque chose qui est très mal vu. Je lui ai donc dit que si elle a vraiment très envie de cracher, elle peut le faire dans la baignoire. Si elle a vraiment besoin de cracher, elle peut le faire chez nous, en totale intimité. Le choix de la baignoire, c’est imposé à moi car c’est le seul endroit qui est facilement d’accès pour elle sans notre aide.

Elle est partie deux ou trois fois dans la salle de bain pour cracher ce soir-là. Elle y a repensé le lendemain matin et est allée seule dans la salle de bain pour cracher après me l’avoir signifié. J’ai réessayé de prendre du temps et de parler avec elle pour savoir d’où lui venait cette idée. Elle a réussi à m’expliquer que c’est Papa Lou qui crache. Je me dis que ç’était vraiment bizarre, Papa Lou ne pratique pas du tout ce genre de chose. Et puis au fil de la conversation, j’ai fini par comprendre qu’elle parlait du brossage de dents. Papa Lou crache quand il se brosse les dents!

La bonne alternative était enfin toute trouvée! Et par la même occasion, nous avons réalisé un nouvel apprentissage. Le brossage de dents. Little Miss Sunshine se brosse les dents depuis qu’elle a un an. Sans dentifrice. Juste en frottant ses dents avec la brosse. La plupart du temps, elle le fait seule, c’est son petit plaisir. Le brossage est donc tout relatif.

Maintenant, nous installons son tabouret dans la salle de bain. Toujours pas de dentifrice pour Little Miss Sunshine, je ne pense pas que ce soit nécessaire. Mais je lui ai appris à rincer sa brosse à dent et son verre avant le brossage, à remplir son verre d’eau, à brosser ses dents avec les bons gestes, à cracher, à se rincer la bouche et recracher l’eau. C’est un véritable jeu pour elle!

Résultat: elle n’a quasiment plus envie de cracher hors brossage de dent. En plus, le brossage de dents est aujourd’hui vraiment efficace et c’est elle qui me le rappelle. Enfin, ce moment est devenu un vrai moment de jeu et de rigolade pour toutes les deux.

Je suis ravie d’avoir réussi à écouter et à comprendre ma fille et d’avoir pu régler ce que j’imaginais déja comme un réel problème. Finalement, quelques minutes d’écoute, deux jours et une bonne idée plus tard, ce qui aurait pu devenir une mauvaise habitude a déja disparu…

Et vous, avez-vous eu de bonnes idées pour parer aux comportements qui vous semblent inadaptés?