[Voyage à Siem Reap] Jour 1 – Notre hôtel et Angkor Vat

Vous vous en souvenez très certainement, mais ses vacances de printemps ont failli nous passer sous le nez à cause de la maladie de Little Miss Sunshine. C’est finalement au dernier moment, alors qu’elle n’avait plus de fièvre depuis 12h environ, que nous avons fait le choix de partir quand même. Et nous avons eu raison! A part un petit épisode de grosse fatigue le premier jour – que nous avons du coup adapté à cette fatigue -, tout s’est passé pour le mieux.

Nous avons quitté l’appartement vers 16h30, alors que nous venions de boucler nos valises. Nous voulions partir en avance, parce que voyageant avec une compagnie lowcost chinoise, Spring Airlines – qui par ailleurs est une très bonne compagnie – durant les fêtes du Nouvel An Chinois, nous nous attendions à ce qu’il y ait vraiment un monde de dingue. Finalement, soit on s’habitue au monde – ce qui doit être en partie le cas -, soit il n’y avait finalement pas tant de monde que ça – en plus, les Chinois savent gérer la foule, il faut bien le dire! -, mais tout est allé relativement vite. Nous avons même pu dîner de raviolis chinois à l’aéroport avant d’embarquer.

Entre Shanghai et Siem Reap, le vol est direct. 4h plus tard, nous sommes arrivés en pleine nuit à l’aéroport de Siem Reap. J’ai beaucoup aimé ce bel aéroport. Il n’est pas très grand, mais très exotique je trouve. Tout se passe à l’extérieur. On ne rentre dans l’aéroport que pour le contrôle de l’immigration et récupérer ses bagages. Les bâtiments sont très jolis, la végétation luxuriante aux abords des pistes. C’est la première fois de ma vie que je trouve un aéroport « beau ».

L’hôtel avait envoyé une voiture pour nous chercher. Nous sommes arrivés à notre hôtel vers les 2h du matin. Little Smiling Buddha et Little Miss Sunshine dormaient. L’un dans le Boba, l’autre dans les bras de Papa Lou. Le temps de faire une photo de notre jolie chambre et nous sommes tous allés terminer notre nuit dans nos lits!

Nous avons tout de suite été séduit par notre hôtel, que nous avions minutieusement choisi avec l’aide de Little Miss Sunshine au courant du mois de décembre. Même dans la nuit, il était magnifique et reposant. Et nous y avons passé un magnifique séjour, mais j’aurai encore l’occasion de vous en reparler. Nous avons mis notre réveil sur 8h30, pour éviter de louper le petit-déjeuner et nous avons terminé notre nuit…

Le lendemain, au réveil, mon premier réflexe fut de sortir de la chambre pour aller voir les alentours et visiter notre hôtel. La lumière matinale était magnifique. Voici par exemple notre grande chambre vue de l’extérieur. On entend les bruits de la ville au loin – on est quand même en plein coeur de Siem Reap, au bord de la rivière, et pourtant c’est le calme qui règne. Le jardin de l’hôtel est magnifique, rempli de plantes et de fleurs tropicales…

Et nous sommes juste à côté de la piscine. Nous n’avons qu’une hâte, c’est de commencer vraiment ses vacances. Les enfants ont bien dormi. Little Miss Sunshine va bien, pas de fièvre à l’horizon. Nous sommes donc allés prendre notre petit-déjeuner.

Les petits-déjeuners étaient copieux, et le choix était important: deux petits-déjeuner asiatique, un petit-déjeuner continental et un petit-déjeuner américain. Ce matin là, je me suis régalée avec le grand petit-déjeuner continental: des oeufs au plat, une saucisse, du lard grillé, une tomate grillée aux herbes et une pomme de terre, un plat de fruit, des viennoiseries et un thé.

Nous nous doutions bien que Little Miss Sunshine allait encore être fatiguée. Elle sortait tout juste d’une semaine de fièvre. Nous avons donc décidé de partir visiter un seul temple en ce premier jour, puis de rentrer à l’hôtel pour profiter de la piscine. Et pour ce premier jour, nous avons choisi de visiter un des plus connu: Angkor Vat.

Nous avons choisi de faire le trajet en tuk-tuk. C’est de loin le moyen de transport le plus pratique, même si pas vraiment sécuritaire. Si on est en couple, ou avec des adolescents, ça doit être sympa de louer des vélos ou des scooter, encore que la circulation reste importante et le code de la route rarement respecté.

Dans un premier temps, notre chauffeur de tuk-tuk nous a emmené jusqu’au ticket office pour acheter nos pass pour les différents temples. Nous avons passé cinq jours à Siem Reap. On peut acheter des pass pour une journée (à 20$, le pass est valable trois jours), pour trois jours (40$, le pass est valable une semaine) ou pour une semaine (60$, le pass est valable un mois). Nous avons opté pour le pass une semaine, même si nous ne restions que cinq jours et nous l’avons largement rentabilisé. A chaque fois que l’on entre dans la zone d’Angkor, le pass est poinçonné. Seuls les temples les plus lointains ne sont pas compris dans le tarif du pass (nous avons dû acheter une entrée pour visiter le temple de Beng Mealea).

Mais revenons-en a notre visite du premier jour: Angkor Vat. Il faut dire que je ne savais pas trop à quoi m’attendre. J’avais des images en tête, mais j’avais un peu peur d’être déçue, qu’il y ait trop de vendeurs « à la sauvette », qu’il y ait trop de mendicité, qu’il y ait trop de monde – surtout de Chinois vu la période à laquelle nous y séjournions! -, … Mais finalement je n’ai pas été déçue. Les vendeurs ne sont pas trop insistants, la mendicité est quasi-inexistante, les Chinois étaient nombreux mais compte tenu du nombre de temple, leur nombre est moindre…

Notre tuk-tuk nous a déposé à l’entrée arrière d’Angkor Vat. Comme nous avions deux enfants en bas-âge, il nous a conseillé de faire un aller-retour sur l’entrée arrière, plus facilement accessible et moins loin du temple. C’est vrai que nous avons loupé la majestueuse entrée d’Angkor Vat ce premier jour, mais nous avons pu l’observer à plusieurs reprises lors de nos autres journées de visite.

Nous sommes donc arrivés par l’arrière, là où les douves sont les plus présentes. La promenade a donc commencé le long de l’eau.

Puis, nous sommes arrivés au premier mur d’enceinte. C’est certainement l’endroit où les enfants se sont le plus amusés. On peut grimper partout ou presque. 

Ils sont partis à la découverte, à leur rythme, en grimpant comme ils le pouvaient, en faisant demi-tour quand ils ne pouvaient plus avancer, en appelant quand ils étaient coincé… En plus, nous étions quasiment seuls. Nous avons vraiment bien profité!

Ensuite, nous sommes allés visiter le temple proprement dit. Il y avait évidement déja plus de monde.

Il faisait vraiment chaud ce jour-là, dans les 35°C facilement. Nous avons régulièrement fait des pauses pour nous hydrater.

Little Miss Sunshine a adoré grimper les énormes escaliers des temples, d’abord avec l’aide de Papa Lou, puis seule. Little Smiling Buddha a passé une grande partie du temps de la visite du temple dans le Boba.

Il y avait partout de magnifiques bas-relief sculpté.

 

  

La partie centrale du temple n’est accessible que pour les personnes de plus de 12 ans, n’étant pas enceinte et n’ayant pas de problème de coeur. Nous avons fait le choix de ne pas faire cette visite avec les enfants, nous aurions évidement pu nous relayer, mais où aurait été le côté familial dans tout ça… En outre, et je trouve ça tout à fait normal, il faut avoir une tenue décente – à savoir les épaules couvertes ainsi qu’un bas qui couvre au moins les genoux – pour accéder au site. Certains touristes ont fait un scandale parce qu’ils ne pouvaient pas accéder au site en mini-short avec un pashmina autour de la taille, au point de bousculer vivement le personnel sur place et j’ai trouvé ça particulièrement honteux, surtout que la précision sur la tenue vestimentaire est présente partout. C’est peut être un lieu touristique mais il n’en demeure pas moins qu’il s’agit d’un temple à l’origine…

 

A cause de la fatigue de Little Miss Sunshine, nous avons fait de nombreuses pauses, nous asseyant à l’ombre régulièrement.

Nous avons finalement passé près de trois heures sur le site d’Angkor Vat. Et nous en avons pris plein les yeux.

     

Nous sommes tardivement revenu vers Siem Reap. Notre tuk-tuk nous a emmené déjeuner dans un restaurant de cuisine traditionnelle khmer.

On a pu se désaltéré avec de délicieuses noix de coco fraîches.

Et quelques plats typiquement locaux et d’autres moins (pourquoi servent-ils des frites avec des plats typiquement locaux?!?

Après ce premier aperçu de la cuisine local, nous sommes rentrés nous reposer à l’hôtel.

Et après une petite sieste pour toute la famille, nous sommes allés profiter de la jolie piscine de l’hôtel… Quel bonheur de voir les enfants patauger dans l’eau! 

Pour dîner, l’hôtel étant idéalement placé assez proche du Old Market et de la Pub Street, nous avons repris le tuk-tuk pour nous y rendre – à cause des enfants, mais entre adulte ça n’aurait pas été nécessaire.

Après une petite promenade sur le Old Market, nous sommes partis à la recherche d’un restaurant.  

Dans une des petites rues animés, nous avons trouvé le Purple Mangousteen, un sympathique restaurant de spécialités locales. Et nous nous sommes régalés.

Little Miss Sunshine est tombée amoureuse d’un de leur curry local, le amok. Elle en a mangé à tous les repas pendant les cinq jours qu’a duré notre séjour au Cambodge.

Tout le monde était bien fatigué, Papa Lou et moi avions très envie de profiter encore un peu de la soirée, mais finalement, notre promenade sur le Night Market a été microscopique. Mais ce ne fut que partie remise puisque nous avons pu en profiter d’autres soirs de notre séjour…

Cette première journée n’aura pas été trop chargée pour ne pas sur-fatigué les enfants. Et nous avons fait le bon choix. Ils ont très bien dormi, toute la nuit et ce sont réveillé en pleine forme pour repartir à la découverte d’autres temples!

[DIY] Un igloo en polystyrène 

Voici une de nos jolies créations dans le cadre de notre thème sur les Inuits qui rentre dans le thème plus grand de la découverte des enfants du monde. Ce petit univers de jeu nous aura valu quelques heures d’amusement avant destruction complète: un igloo en polystyrène.

Je l’ai réalisé avec Little Smiling Buddha, 19 mois. Et voici ce dont nous avons eu besoin:

  • de cylindres de polystyrène
  • de la colle
  • une feuille de papier bleu

J’ai commencé par mettre de la colle sur la feuille bleue en dessinant la forme que je voulais donner à notre igloo. Ensuite, j’ai montré à Little Smiling Buddha comment prendre en main les cylindres de polystyrène et les poser sur la colle. Au bout du troisième, il s’est débrouillé seul. Je lui montrais juste comment suivre la ligne de colle de temps à autre et bien poser le polystyrène. Il a pris beaucoup de plaisir à coller tout seul!

Quand nous avons eu fini de faire le tour de notre première ligne de polystyrène, il a été très frustré de ne pas pouvoir continuer seul. C’est moi qui ai remis la colle et je lui ai a nouveau montré comment poser les cylindres sur la première ligne de polystyrène.

Ensuite, nous avons patienté une journée avant de faire de même pour une ligne supplémentaire. Puis encore une journée, pour la ligne suivante. Ma colle séchait très mal. C’est moi qui ait fini par réaliser la porte de l’igloo seule.

Pour achever ce paysage, j’ai trouvé sur le site de Hugo l’Escargoticide jolies petites marionnettes que Little Smiling Buddha a colorié, avant que je ne leur ajoute un peu de couleur. Si vous cherchez d’ailleurs de jolies marionnettes sur le thème des enfants du monde, je vous invite à farfouiller sur ce site, il y en a pas mal d’autres, très jolies aussi.

Il a joué un bon moment à mettre ses personnages dans l’igloo et à les sortir, avant de totalement détruire l’igloo… Il a pris un malin plaisir à démonter l’igloo cylindre par cylindre. Une activité de motricité fine à elle toute seule!

Il lui reste ses marionnettes, avec lesquelles il joue encore régulièrement. Il sait maintenant nommer l’ours, le pingouin, la petite fille et le garçon inuit. Un vrai bonheur de voir ainsi ses progrès!

[Plaisir d’hiver] Jouer dans la neige

Ce n’était vraiment pas gagné d’avance. Et malheureusement, même si les enfants et moi-même, l’avons souhaité très très fort, point de Noël blanc cette année en Alsace.

On en était venu à se dire qu’on ne verrait encore pas la neige cette année. Même en hauteur sur les chaumes, rien. Pas un flocon. Pas le moindre arbrisseau gelé.

Et puis, quelques jours avant de quitter la France, nous avons eu la chance de voir tomber quelques flocons de neige qui ont enchanté les enfants…

Little Miss Sunshine était tellement heureuse de voir de la neige, qu’elle a passé un bon moment dehors, sur la terrasse de Nonna et GrandPapa à danser sous les premiers flocons, sans chaussures et sans habits chauds… (mais elle était tellement heureuse que je n’allais quand même pas lui gâcher ce moment pour si peu!)

Et puis le lendemain, il y a encore eu quelques flocons en plus… « Maman, regarde, je vais me transformer en bonhomme de neige! »

Et dans la soirée, la neige a vraiment commencé à tomber... Les enfants étaient fou de joie, parlant deja du bonhomme de neige qu’ils allaient construire le lendemain.

Finalement, il n’a pas tant neigé que ça cette nuit-là. Juste un fin manteau blanchâtre recouvrait le paysage. Mais les enfants ont quand même tenu à faire un mini bonhomme de neige avec Mamama…

Et dans la soirée, ce fut le retour de la neige. Avec de beaux gros flocons duveteux…

Et il y en a eu un peu plus que la veille. Les enfants ont pu largement profiter de jouer et courir dans la neige chez Nonna et GrandPapa…

Je ne vous parle plus de la passion de Little Smiling Buddha pour les balais… Mais imaginiez sa joie de pouvoir balayer la neige!!!

Il a pris sa tâche très au sérieux!

Et puis, Little Miss Sunshine s’est amusée à écrire et dessiner avec le manche du balai…

Mais c’est le dernier matin, au réveil, que nous avons découvert une belle couche de neige de près d’une dizaine de centimètres. Malheureusement, plus le temps de jouer. Le temps était venu de partir pour l’aéroport pour rentrer à Shanghai.

Voir la neige était vraiment une belle surprise de ces vacances! 

Notre réveillon de Noël 2016

Passer les fêtes de Noël en France est une chose pour laquelle je suis vraiment reconnaissante. Grâce à l’entreprise de mon mari – qui nous offre deux allers-retours par an -, grâce à mon mari – qui malgré ses réticences à cause du caractère « chargé » de la période -, grâce à mes enfants – qui sont toujours extrêmement calme et coopératif durant nos longs voyages – et puis grâce au fait que pour l’instant je suis toujours mère au foyer et que je n’ai pas d’impératif autre que ma famille. Je mesure notre chance. Et je la mesure d’autant plus que l’an prochain, je ne suis vraiment pas sûre que nous puissions rentrer à cette période, alors que j’aurai repris le travail depuis début septembre et que je n’aurai que deux petites semaines de congés – qui se ramènerait à maximum 10 jours en France.

Mais en attendant, laissez-moi enfin vous raconter nos jolies vacances d’hiver en France et surtout notre fête familiale de Noël.

Cette année, pour le Réveillon de Noël, nous étions impatient de voir arriver Parrain, Tata et petit A. Nous ne les avions pas revu depuis notre séjour estival dans la région parisienne au mois d’août. Et quelle joie de pouvoir observer les deux cousins, de même pas deux mois d’écart, dans leurs acquisitions respectives. Les voir évoluer côte à côte d’abord et puis finalement ensemble, les voir interagir, et puis s’entrainer l’un l’autre à s’imiter. Rien que pour ces moments bénis, les fêtes de Noël valent la peine d’être fêter en famille! C’est donc avec leur arrivée dans l’après-midi du 24 décembre que la fête a débuté pour nous!

Après de douces retrouvailles, autour d’un café, d’un thé et de délicieux petits gâteaux de Noël préparés par ma Maman, nous sommes allés nous préparer pour aller à la messe. Nous sommes allés rejoindre Nonna et GrandPapa pour la messe des enfants dans l’église dans laquelle nous avons fait baptiser Little Smiling Buddha cet été. Nonna s’occupant des Confirmants, elle était bien occupée durant la messe, mais Little Miss Sunshine a insisté pour participer avec elle. C’est donc plutôt ému que nous l’avons vu participer aux diverses étapes de la messe de Noël – défilé avec des bougies, chants en groupe dans le choeur de l’église…- avec beaucoup d’entrain. Je pense même que c’est elle que nous avons le plus entendu chanter « Les anges dans nos campagnes » alors que c’était de loin la plus jeune!

Little Smiling Buddha, comme à son habitude, a été relativement coopératif pendant la messe. Lui aussi a entonné plus d’une chanson et a beaucoup fait rire les gens autour de nous, par ses jeux et ses mimiques. Et je ne sais pas si il se rappelait du lieu de son baptême ou si c’est un hasard, mais il a été étonnement coopératif pour réaliser une petite séance photo improvisé dans le choeur de l’église à la fin de la messe!

Et puis, Noël dans la famille Kangourou, ça débute bel et bien le 24 au soir. Comme chaque année au retour de la messe des enfants, nous avons commencé par nous rassembler toute la famille autour du sapin de Noël pour s’offrir nos cadeaux. C’est chez Mamama et Papapa, en compagnie de Parrain, Tata et petit A, que nous avons eu la joie de commencer les festivités.

C’est quand on voit les montagnes de cadeaux au pied du sapin que l’on se dit que finalement ce n’est pas si mal de demander un minimum de cadeaux pour les enfants (un par famille et par enfant) parce que sinon ça serait vraiment trop! Mais quel bonheur de voir les étioles dans les yeux des enfants rassemblés autour du sapin de Noël juste avant l’ouverture des paquets. Ce petit moment où on les sent plein de gratitude et d’impatience, ébahis devant les lumières de Noël dans l’ambiance chaleureuse de cette fête…

Evidement les enfants ont été gâtés! Evidement nous avons été gâtés et nous avons gâtés nos familles. Je vous montrerai progressivement les chouettes cadeaux reçus par les enfants, au fur et à mesure de leur réutilisation, ici à Shanghai. La plupart ont été ouvert en Alsace et déjà utilisé par nos petits Loups impatients! Quel bonheur de se sentir ainsi aimé et important. Et que de beaux souvenirs à ramener dans nos têtes pour les périodes plus difficiles, loin de la famille, à l’autre bout du monde… 

Après la loongue ouverture des paquets cadeaux vient invariablement le temps de l’apéritif! Trinquer à un nouveau Noël, au bonheur d’avoir des enfants, des petits-enfants, à la douceur d’être tous ensemble, à l’amour, …

Mamama avait passé son après-midi en cuisine afin de nous concocter un délicieux repas de Réveillon. Le dîner a été classique – à notre demande, parce que Mamama voulait nous faire des choses plus originales!

Foie gras, pommes rôties et brioche.

Tournedos sur une tranche de pain grillé, sauce aux morilles, purée de céleri et pommes dauphines.

Bûche glacée et bredala.

Les enfants ont joué tard. Nous avons pu profiter de la soirée entre adulte – ou presque – à papoter, refaire le monde, prendre des nouvelles de tout le monde.

Cette soirée de Réveillon a été douce et chaleureuse. Comme je les aime… 

Et chez vous, c’est comment le Réveillon de Noël?

La question du Père Noël

C’est la bonne période pour se poser la question. Faire croire ses enfants au gros barbu qui rentre dans la maison par la cheminée alors que tout le monde dort ou pas? 

Nous nous sommes posé la question pour le premier Noël de Little Miss Sunshine. Mais pas très longtemps. Nous savions déjà ce que nous voulions pour nos enfants.

J’ai un très beau souvenir de ce mythe du Père Noël. J’y ai cru, j’ai voulu y croire, très longtemps. Bien après que tous mes camarades aient cessé d’y croire. Je n’ai pas vraiment été déçu quand j’ai enfin cessé d’y croire. Je ne me suis pas sentie trahi, contrairement à ce que l’on peut parfois lire. J’ai aimé cette période, cette légende, cette petite boule dans mon ventre quand on nous disait qu’on pouvait aller voir sous le sapin si le Père Noel était passé.

Je ne me souviens pas que mes parents aient jamais utilisé le chantage au Père Noël. Bien sur, j’ai dû l’entendre, parce que j’ai déjà entendu ma grand-mère le dire à son arrière-petite-fille. Mais rien qui m’ait marqué. Alors pourquoi choisir de ne pas y faire croire mes enfants? 

Pour plusieurs raisons.

La première est toute simple, et tient aux choix éducatifs que nous avons fait pour nos enfants. Je me vois mal mettre un point d’honneur à ne pas utiliser le chantage, à expliquer, à élever mes enfants vers plus d’empathie et d’humanité, à ne pas leur mentir, et leur raconter cette histoire comme s’il s’agissait de la réalité.

La seconde tient à nos croyances religieuse. Noël est, et reste avant tout, une fête religieuse. La naissance d’un enfant. La fête des lumières. Le partage. Le pardon. Et le Père Noël n’a absolument rien à voir avec la magie de Noël. Bien au contraire.

Une autre raison, qui est finalement très liée aux deux précédentes, est que je ne veux pas faire entrer cette fête, qui me donne encore aujourd’hui des étoiles dans les yeux, dans la surconsommation. Chez nous, c’est un cadeau par enfant. On peut y ajouter un livre ou un habit, mais c’est largement suffisant, voire trop à mes yeux. Cette année, comme l’année dernière, Little Miss Sunshine recevra trois robes chinoises, des qipiao, faites sur mesure d’après ses propres choix de tissu. Un cadeau absolument magnifique à nos yeux et aux siens. Elle porte encore fièrement ceux de la saison passée en précisant à qui veut l’entendre que c’est elle qui a choisi les tissus. Little Smiling Buddha quand à lui aura un robot ménager en bois pour m’imiter lorsque je prépare mes brioches et je suis certaine que ça lui plaira. Par contre, si quelque chose leur fait envie au courant de l’année, je suis tout à fait du genre à leur acheter assez facilement sans aucune raison.

Tant que les enfants n’entrent pas à l’école, qu’ils ne sont pas trop confrontés à l’extérieur, aux publicités et autres histoires de leurs petits héros, c’est assez facile d’évincer la question du Père Noël. Quand ils sont plus grand, c’est plus difficile. Les adultes leur posent spontanément la question avant Noël: « Qu’est ce que tu as commandé au Père Noël? ». On n’en voit partout, sur tous les panneaux, toutes les publicités, dans tous les livres de Noël. Alors à ce moment-là, il est temps de faire un choix réel. Et avec Little Miss Sunshine, ça a été assez rapidement réglée. A sa manière comme d’habitude. Un jour, elle a fait le parallèle entre son héro, Totoro et le Père Noël. Et elle m’a demandé si ils existaient réellement tous les deux. Elle devait avoir un peu moins de deux ans et demi. Je lui ai retourné la question. Elle m’a répondu qu’elle ne pensait pas qu’un homme pouvait rentrer dans la maison par la cheminée avec une hotte pleine de cadeaux. Et puis nous avons parlé de NOTRE Noël, le partage d’un bon repas en famille, l’échange de cadeaux – quand on se dit ça vient de telle ou telle personne -, toute la magie autour de la préparation du sapin, des gâteaux de Noël, des petites attentions que l’on a les uns pour les autres… Nous en avons ensemble conclu qu’à Noël, nous aimions mutuellement nous offrir des cadeaux pour fêter tous ensemble la naissance d’un extraordinaire bébé. Et puis la conversation a été close jusqu’à l’année suivante. Pour la question de Totoro par contre, la question est restée en suspens, d’autant que nous avons visité sa maison au Japon… Mais depuis elle a compris que c’était également un personnage de fiction.

Cette année-là, lors de notre retour en Alsace, j’ai entendu ma grand-mère de 90 ans menacer Little Miss Sunshine. « Si tu ne me fais pas de bisous, le Père Noël ne t’apportera pas de cadeaux. » Je ne suis pas intervenue, parce que je n’en veux pas à ma vieille grand-mère. Nous ne sommes pas de la même génération! Mais Little Miss Sunshine est venue me voir discrètement en me disant: « Maman, tu sais, je crois que Mamama Pendule, elle ne sait pas que le Père Noël, c’est juste une jolie histoire ». Je lui ai juste répondu qu’il fallait laissé croire ceux qui y croyait, que ce n’était pas bien grave.

Cette année, je sais qu’il y a eu débat sur la question dans le bus avec un camarade plus âgé. Et que Little Miss Sunshine lui a dit que le Père Noël n’était que dans les histoires. Certains parents doivent me haïr! Mais elle m’en a parlé et je lui ai re-expliqué l’importance de laisser croire ceux qui y croyait pour ne pas les blesser.

Little Smiling Buddha est encore petit. Mais je suppose que le jour venu nous aurons le même type de conversation ou alors il l’aura avec sa soeur. De toute façon, aux yeux des enfants le Père Noël n’a aucune importance. La preuve en est, la plupart du temps, il leur fait peur quand ils en voient un, ils n’ont aucune envie d’être photographier à côté de lui – ce n’est qu’un plaisir d’adultes. Qu’y a-t-il de plus beau que de s’offrir un cadeau sans rien attendre en retour? Ni bisous, ni autre cadeau, ni merci? Juste le plaisir de chercher la bonne idée cadeau et le plaisir d’offrir. C’est ce que je veux transmettre à mes enfant. Le plaisir d’offrir autant que de recevoir.

Depuis cette fameuse conversation, nous discutons d’ailleurs souvent de la réalité des choses. Quand elle lit une histoire, elle me demande parfois si c’est une vraie histoire ou une légende. Ou quand elle voit quelque chose dans un dessin animé ou dans un film. Nous avons d’ailleurs récemment expliqué le travail d’acteurs. Qu’il y a une personne réelle derrière un personnage de fiction. Que c’est son métier de faire croire à des histoires et que la télévision, c’est comme un grand spectacle où on ne voit pas la scène. Et elle a très bien compris. Ce que j’étais loin d’imaginer. Il y a tant de choses à apprendre de nos enfants!

Et vous, quels sont vos choix et vos raisons? Vos enfants croient-ils au Père Noël? 

Dix huit mois

Il y a deux jours, tu as eu 18 mois.

Il y a tout juste un an, lors de nos vacances de Noël en France, nous discutions du Noël suivant, ce Noël où tu aurais 18 mois, où tu marcherais, où il faudrait certainement t’empêcher de grimper dans le sapin, où tu ferais pour la première fois les 400 coups avec ton cousin, qui tout juste deux mois de moins que toi. Et nous y voilà déjà. Je me souviens pourtant de cette conversation comme si elle avait eu lieu hier, de ma curiosité à savoir quel grand bébé tu serais devenu. Et puis nous y voilà…

Au lendemain de notre arrivée en Alsace cet été, tu te lançais pour faire tes premiers pas seul, avec une agilité phénoménale. Quelques jours plus tard, tu commençais à grimper sur les chaises et sur tout ce qui te permettait de monter plus haut que le sol. La motricité libre que nous avons pratiqué avec toi de manière plus poussé qu’avec ta soeur, a largement porté ses fruits. Tu as un équilibre et une confiance en toi qui sont vraiment exceptionnels.

Tu ne fais toujours pas MES nuits. Et finalement, ça n’a pas grande importance. Mais tu t’endors dans ton lit, avec ta soeur depuis tes 14 mois et demi. Quand tu te réveille la nuit, tu te lèves et tu viens nous rejoindre. Je n’ai même pas besoin de me lever. Tu trouves ton chemin dans la nuit, et tu me demandes juste de t’aider à grimper dans notre lit, avant de te rendormir pendu à mon sein.

Dix huit mois, c’est aussi un magnifique parcours d’allaitement. Tu es toujours allaité à la demande. Tu peux téter trois fois en 24h, comme deux cents fois le lendemain, juste parce que tu l’as décidé ou que tu as mal aux dents. Et je découvre avec délice, et avec quelques douleurs de temps à autre, la joie d’allaiter un bambin!

Avec tout ce lait, tu n’es pas un grand mangeur. Ce que tu préfères, c’est manger seul, à la petite cuillère ou avec les mains. Mais quand c’est Ayi qui s’occupe du repas, tu préfère te laisser nourrir. Ta nourriture préférée actuellement? Le riz sur une petite cuillère trempée dans un verre d’eau quand Ayi te donne à manger. Si je ne suis pas là à l’heure du déjeuner, tu manges. Puisque tu n’as pas eu l’occasion de téter tout ton saoul cinq minutes avant! Ton fruit préféré est la mandarine. Côté légume, je pense que c’est… le riz! Tu manges de tout, mais uniquement quand c’est toi qui le décide.

Tu es de plus en plus indépendant, en dehors de tes crises de « tétous » où tu ne lâches plus mes seins pendant une journée complète. Mais le médecin m’a confirmé que tes dernières dents étaient sur le point de sortir… J’ai donc l’espoir que d’ici peu nos nuits seront plus paisibles et que tu seras encore plus indépendant. Je sais dores et déja que ses jolis moments lactés où tu redeviens mon tout-petit se feront plus rare et je savoure d’autant plus les journées « tétous » actuelles.

Tu voues une passion aux dinosaures, aux animaux et aux petites voitures. Tu adores manipuler toutes sortes de petits objets, remplir et vider. Tu m’as récemment bluffé en peignant avec un pinceau avec une application, une concentration et un bonheur impressionnant. Comme ta soeur, tu aimes bricoler et pas moyen de proposer une activité à ta soeur sans te proposer la même ou une alternative proche pour éviter de te frustrer. Je ne sais pas si c’est parce que tu voues un véritable culte à ta grande soeur ou si c’est juste toi, mais j’ai parfois l’impression d’avoir un petit bonhomme de trois ans devant moi et pas un tout-petit de dix huit mois.

Je sais dores et déjà, qu’en septembre prochain, je reprendrai le travail – je vous en parlerai certainement de manière plus détaillé dans un autre article bientôt. Tu auras 26 mois et demi. Je me pose un millier de question, mais je sais que tu t’épanouira chez les tout-petits en maternelle. Tu adores les autres enfants, tu joues déja avec les autres, tu partages avec une facilité qui m’étonne. Sans doute, l’effet d’avoir une grande soeur. Tu seras ravi de te mêler aux autres enfants et de découvrir le monde de l’école. Tu pleurniche chaque matin quand tu vois le bus de l’école partir sans toi et emporter ta soeur.

Ta relation avec ta soeur est idyllique. Evidement vous vous chamaillez. Evidement parfois elle a juste envie de t’étriper. Mais la plupart du temps, j’observe la douceur de ta soeur dans ses gestes. Je me délecte de tes regards plein de fierté et d’admiration que tu lui jettes. Il suffit qu’elle te chante une chanson une fois, pour que tu la chante. Il suffit qu’elle t’apprenne une chose pour que tu la fasse. Tu bois ses paroles. Tu l’observe avec attention dans l’espoir de l’imiter au mieux. Je n’aurai pu rêver une relation plus apaisée…

Je me dis souvent qu’à ton âge, Little Miss Sunshine avait un vocabulaire déja bien plus développé (et c’est certainement le cas, mais chaque enfant suit un développement bien particulier!). Je mets ça sur le dos des deux langues que tu côtoies au quotidien et de la troisième que tu entends régulièrement. Mais finalement, quand le pédiatre m’a demandé quels sont les mots que tu prononce déja, je me suis rendu compte de la richesse de ton vocabulaire. En plus des mots que tu prononçais déja pour tes un an, tu as bien enrichi ton vocabulaire. Tu dis 阿姨 (Ayi) à longueur de journée, GrandPapa, Papapa. Tu adores les animaux et tu prononces très joliement 猫 (mao/chat), 鱼 (yu/poisson), 狗狗 (gougou/chien) en chinois, et dinosaures (tinoso) en Français. Tout ce qui ce mange est gâteau (tato) et tout ce qui se boit de l’eau (delo). Mais si tu t’adresse à moi pour parler d’un poisson, tu me diras d’abord « de l’eau » avant de me dire « 鱼 ». D’autres mots te servent également beaucoup « assis », « ici », « 帮帮我“ (bangbang wo/aide-moi), « bye bye », « 再见 » (zaijian/aurevoir), « 明天见 » (mingtian jian/à demain) et puis « non » et très rarement « oui » ou « 不要 » (bu yao/ je ne veux pas). Et puis ces derniers jours, tu dis au moins un nouveau mot par jour…

Et puis tu chantes. Et on reconnais très bien les chansons. Tu adores celles que ta soeur te chantent, les chansons qu’elle a appris à l’école sur le thème des indiens. « Ani Couni » est de loin ta préférée. Mais tu chantes aussi « Nagawika ». La première fois que tu as chanté une chanson, c’était cet été. Et c’était le thème de la Reine des Neiges!?! Bref, on comprendra l’impact de ta soeur sur tes apprentissages! Tu aimes aussi chanter « Joyeux anniversaire », mais ne me demander pas en quelle langue, je suis incapable de comprendre ce qu’il raconte!

Je pourrai encore longtemps continuer cette énumération un peu à la Prévert, tant j’adore t’observer… Mais ce que je veux retenir aujourd’hui, c’est ce beau petit bonhomme blond, avec ses quelques cheveux blonds, qui est avide de tout faire comme un grand.

Joyeux 18 mois mon grand bonhomme!