[Expatriation] Vivre dans une grande ville polluée

La pollution était une de mes principales craintes quand nous avons emménagé à Shanghai. Je vous en avais parlé dès le mois de mars avant notre départ, mais aussi peu de temps après notre arrivée alors que nous n’avions pas encore vécu de réels pics de pollution.

Alors il faut tout de même le dire, mais depuis que nous sommes arrivés à Shanghai, la situation ne fait que s’améliorer. Nous avons eu le dernier grand pic de pollution l’hiver où nous sommes arrivés: trois semaines à près de 500. Heureusement, c’était les vacances de Noël, nous les avons passé en France et nous n’avons eu à vivre que les quelques derniers jours de ce pic. Depuis, nous avons eu un pic à 500 durant deux jours en janvier dernier et sinon des pics à 250 maximum mais juste sur une journée de temps à autre.

Cet hiver, avec le froid, la pollution stagne au-dessus de Shanghai. Depuis début janvier les taux étaient assez élevés (régulièrement 180), mais depuis près d’une semaine la pollution est vraiment élevée, les taux sont montés à 280 et même la nuit rien n’a changé. Après trois jours au-delà de 250, je commence vraiment à en sentir les effets. 

Les effets de la pollution ne sont pas très agréable: je me sens fatiguée, las, je n’ai envie de rien, j’ai les membres lourds, j’ai mal à la tête, j’ai la tête qui tourne quand les taux sont vraiment élevés et que je dois faire un effort (escaliers, ménage, vélo) même avec un masque, je me sens nauséeuse. Dès que le taux baisse en-dessous de 100, je me sens tout de suite mieux. Le souci est vraiment qu’on ne connaît pas les effets de cette pollution à long terme, ou plutôt qu’on s’en doute compte tenu du taux de cancer respiratoire dans des pays comme la Chine…

Protéger les enfants est une de mes priorités. Quand j’étais encore maman au foyer, j’ai toujours gardé Little Miss Sunshine à la maison les jours de forte pollution. Chez nous, nous avons un purificateur dans chaque pièce qui tourne 24h/24 365 jours par an. Les jours de forte pollution, je les pousse au maximum pour abaisser les taux le plus rapidement possible en-dessous de 100 à l’intérieur de la maison. Le problème est que l’isolation en Chine est vraiment extrêmement mauvaise. On sent l’air qui passe partout au niveau des portes et des fenêtres et c’est partout pareil. Donc dès qu’une porte ou une fenêtre est mal fermée, les taux montent extrêmement rapidement et tardent à redescendre. Je me bats quotidiennement avec Ayi dans ces cas-là pour qu’elle n’ouvre pas les fenêtres, n’accroche pas mon linge à l’extérieur, ferme les portes le plus rapidement possible. Mais malheureusement les Chinois ne se soucient que peu de la pollution. Ils sont relativement défaitistes et pensent que c’est ainsi et qu’ils doivent vivre avec…

Chez nous, la routine est relativement bien réglée en cas de pollution. Nous avons un moniteur qui calcule en temps réel le taux de particules dans la pièce principale. Nous savons donc toujours exactement quel niveau de pollution nous atteignons à l’intérieur de la maison.

Nous allumons les purificateurs à fond, nous évitons au maximum les sorties et nous croisons les doigts pour que les taux baissent rapidement. Le souci étant que depuis septembre je travaille. Je ne peux donc plus simplement garder les enfants à la maison à surveiller les taux de pollution.

Personnellement, je suis obligée d’aller à l’école en vélo pour arriver à l’heure. Je suis donc contrainte de mettre un masque qui filtre les particules fines (ce qui n’est pas le cas de tous les masques) et de rouler dans la pollution et la circulation shanghaienne. J’ai choisi un masque de la marque vogmask, mais nous utilisons également régulièrement les masques avec filtres à particules jetables de 3M. Ces masques sont pour la plupart équipé d’un filtre à charbon et doivent être changé plus ou moins régulièrement en fonction des marques et des modèles. Je dois bien avouer que je n’aime pas porter ce type de masque. Je trouve qu’il est difficile de respirer à l’intérieur, puisque le masque va venir se plaquer contre le visage au moment de l’inspiration ce qui rend plus difficile le remplissage des poumons et se décoller légèrement au moment de l’expiration. Je suis très facilement en hyper-ventilation avec ce type de chose sur le nez…

J’ai les même types de masque pour les enfants. Et ils n’aiment pas les porter. Tout comme moi, je ne vais donc pas leur en vouloir. Et les enfants passent chaque matin et chaque soir 1h10 dans le bus scolaire au milieu de la circulation et donc de la pollution. Et rien n’est fait de la part de l’école dans le bus. Ils ont donc régulièrement un masque (qu’ils perdent ou ne portent pas ou abîment…) ce qui me semble totalement inefficace. Tant que la pollution n’atteint pas des sommets, j’essaie de ne pas trop y penser. Mais depuis quelques jours, ce n’est juste pas possible. J’ai donc apporté mes enfants en taxi (quinze minutes) pour leur éviter ce temps dans le bus. Et nous leur avons acheté un modèle de purificateur d’air portatif qui se porte autour du cou. Il s’agit d’un filtre à charbon et/ou un ionisateur suivant les marques qui va éliminer les particules fines aux alentours des voies respiratoires. J’imagine bien que ce n’est pas magique, mais j’espère que les effets sont assez importants pour au moins abaisser légèrement le taux de pollution. Nous avons acheté une marque chinoise, air angel. Nous attendons de voir si les enfants les portent vraiment et s’ils ne les abîment pas trop rapidement avant d’investir dans quelque chose de plus cher.

A l’école, les normes sont claires, mais parfois difficilement applicables avec le personnel chinois. Ils ne comprennent pas toujours l’intérêt de fermer une porte ou alors sont persuadés que quoi qu’il arrive l’air extérieur est toujours meilleur que l’air intérieur… Nous avons des purificateurs dans tous les salles qui sont allumés dès que la pollution est supérieure à 150. Quand la pollution est supérieure à 180, nous ne sortons plus à l’extérieur, nous avons un espace de jeu souterrain avec de nombreux purificateurs. Mais il n’empêche, les taux de pollution dû au va-et-vient du personnel entre l’intérieur et l’extérieur, à la mauvaise isolation voire à l’absence de portes ou de fenêtres dans certains espaces, demeurent trop élevés à mon sens. Et c’est quelque chose qui m’inquiète parce que j’ai réussi à protéger Little Miss Sunshine jusqu’à présent en la gardant systématiquement à la maison, mais que je ne pourrai pas faire pareil avec Little Smiling Buddha. Et c’est donc un réel combat que je vais essayer de mener de l’intérieur avec les parents d’élèves.

Si vous avez les mêmes problématiques, n’hésitez pas à me donner votre avis, vos idées! 

[Recette] Onigiri

Les onigiri sont une spécialité culinaire japonaise que nous avons découvert lors de notre premier voyage au Japon il y a presque une dizaine d’année. Quand nous y sommes retournés avec Little Miss Sunshine, 14 mois, les onigiri sont devenu son plat préféré. Elle les appelait « girigiri » et même le riz a eu ce nom avant qu’elle ne réussisse à le prononcer correctement.

C’est donc vraiment un plat que nous réalisons régulièrement à la maison depuis ce temps là. Little Miss Sunshine aime les onigiri aux umeboshi – comprendre aux prunes vinaigrées. Mais on peut les faire nature, au thon, au concombre ou s’inventer toutes les recettes qui nous passent par la tête…

Pour réaliser trois onigiri, vous aurez besoin de:

  • un bol de riz japonais cuit
  • 6 petites feuilles d’algues rectangulaires
  • du sésame (facultatif) 
  • 3 umeboshi (facultatif) (vous les trouverez dans les magasins asiatiques)

Pour les réaliser vous allez utiliser une feuille de film alimentaire. Vous la posez sur votre main et vous y mettez une belle boule de riz. Si vous voulez ajouter quelque chose au coeur de votre onigiri, – comme un umeboshi ou du thon – c’est le moment de l’y mettre, avant de remettre un peu de riz au -dessus. Puis vous refermez le film alimentaire sur la boule de riz et vous allez vous en servir pour façonner l’onigiri en forme de triangle, sans avoir les mains collantes de riz.

Quand votre onigiri est façonné, bien serré, vous allez rouvrir le film alimentaire et placez des feuilles d’algues de deux côtés du triangle. Le troisième côté du triangle peut être trempé dans des graines de sésame par exemple.

Little Miss Sunshine et Little Smiling Buddha en font aussi bien des petits-déjeuners, des déjeuners pique-nique que des dîners. C’est facile, rapide à préparer, les enfants adorent et ça change avec ce petit goût d’algues! 

[DIY] Une tirelire pour y glisser des pièces

Il y a quelques semaines, je me suis dit que j’allais garder mes chutes de papier plastifié (alors que j’avais découpé des cartes de nomenclature pour Little Miss Sunshine), parce que je leur trouverai bien une utilité. Et puis, un soir, quelques jours avant nos vacances en France, Papa Lou est rentré avec un cadeau offert par un collègue de travail suite à la naissance de son fils. En Chine, à l’occasion d’un mariage ou d’une naissance, ils offrent à toutes leurs connaissances une boite avec des petits gâteaux, des œufs durs et des chocolats. Un peu à la manière de nos bonbonnes de dragées, mais de manière plus étendue. Et là, la boite était une tirelire. Et j’ai tout de suite eu un flash! 

J’ai ressorti mes chutes de papier plastifié, j’ai cherché quelques autocollants et j’ai préparé des pièces à mettre dans la tirelire. 

J’ai donc eu besoin de: 

  • Chutes de papier plastifié 
  • Des autocollants 
  • Un bouchon de bouteille 
  • Un marqueur 
  • Un ciseau

Sur les chutes de papier plastifié, j’ai dessiné des ronds à l’aide du bouchon de bouteille. Ensuite je les ai découpé et j’ai demandé à Little Smiling Buddha de coller un autocollant au centre de chaque pièce ainsi créé. Il a pris son  travail à coeur un certain temps, avant de déclarer forfait et de partir jouer à autre chose…

Et puis est venu le moment de tester. Et il y a passé un long moment. Il a mis toutes les pièces dans la tirelire plusieurs fois d’affilée. Il ne peut pas la vider lui-même, il doit donc me demander de l’ouvrir. Mais je pense qu’avec un peu de dextérité en plus, il devrait progressivement y arriver.

Au retour de l’école, Little Miss Sunshine aussi a aimé manipuler cette tirelire. Et le soir-même Papa Lou rentrait avec une deuxième boîte tirelire. J’ai donc l’intention de créer une seconde tirelire, avec des pièces sur lesquelles je collerai des autocollants chiffrés pour apprendre à Little Miss Sunshine à manipuler de l’argent et à faire des calculs simples.

Un autre projet que je réaliserai à la rentrée…

[DIY] Nos nouvelles bouteilles sensorielles 

Il y a quelques mois de ceci, je vous avais montré les premières bouteilles sensorielles que j’avais créé pour Little Smiling Buddha. Il s’avère qu’elles ont eu un énorme succès auprès de Little Smiling Buddha, mais aussi auprès de Little Miss Sunshine.

C’est donc avec grand plaisir, qu’au gré de mon inspiration, nous avons créé de nouvelles bouteilles sensorielles, certaines éphémères – dont les bouteilles autour de l’automne, dont les marrons et les haricots ont fini par moisir – et d’autres non.

Voici deux autres bouteilles qui ont eu un énorme succès.

  • La bouteille aux perles d’eau

Après notre jolie activité de manipulation et transvasement de perles d’eau, nous avons récupéré une partie des perles que nous avons mis à l’intérieur d’une petite bouteille en plastique transparente. Puis je l’ai rempli d’eau avant de sceller le bouchon à l’aide de mon pistolet à colle. Les perles d’eau sont superbes dans la bouteilles. Les couleurs pastels plaisent aussi bien aux enfants qu’à moi et la lenteur avec laquelle les perles se déplacent est très reposante.

  • La bouteille d’hiver

Pour réaliser cette bouteille, j’ai découpé des cylindres de polystyrène – qu’il me restait suite à cette activité – en tranche, j’y ai dessiné des flocons de chaque côté au feutre indélébile bleu. Pendant ce temps, Little Smiling Buddha a glissé de jolies perles bleu et argent et blanche et argent, ainsi que des pompons blanc et bleu.

On commence à avoir une jolie collection de bouteilles sensorielles de toutes sortes, qui sont renouvelées ou pas au fur et à mesure qu’elles s’abîment. Les enfants jouent énormément avec. Little Smiling Buddha aime qu’elles fassent du bruit. Little Miss Sunshine préfère les observer. Little Smiling Buddha essaie actuellement de faire des constructions avec. Little Miss Sunshine préfère les utiliser comme biberon pour ses poupées. Chacun son utilisation…

Ces jouets réalisés avec presque uniquement du matériel récupéré sont vraiment très intéressant pour les enfants. Si vous n’avez pas déja essayé, je vous invite à le faire!

[Recette] Cake mandarine et pépites de chocolat

C’est la première fois que ça arrive, mais Little Smiling Buddha 19 mois m’a demandé un « tato o mamine » – comprendre un gateau à la mandarine. Comme nous en avons acheté beaucoup la semaine dernière – un peu plus de 2,5kg – il m’en restait justement pas mal. Alors ni une ni deux, on a tous les deux improvisé un cake à la mandarine et aux pépites de chocolat.

Pour un cake, il vous faudra:

  • 125g de sucre
  • 125g de beurre
  • 2 oeufs
  • 180g de farine
  • 1 sachet de levure
  • 2 mandarines + 1 mandarine pour le glaçage
  • 100g de chocolat noir grossièrement réduit en pépites
  • 2 cuillères à soupe de sucre glace pour le glaçage

Préchauffer le four à 180°C.

Faire fondre le beurre à la casserole. Puis mélanger énergiquement le beurre et le sucre.

Laver les mandarines et prélever le zeste. Presser deux mandarines et réserver le jus.

Réduire le chocolat en pépites grossières à l’aide d’un couteau. Réserver.

Dans le mélange beurre-sucre, ajouter les oeufs, la farine et la levure. Mélanger.

Enfin ajouter les zestes et le jus de mandarine et les pépites de chocolat. Mélanger.

Beurrer un moule, y verser la pâte. Enfourner 40 minutes à 180°C.

Juste avant de sortir le cake du four, presser le jus de la dernière mandarine et le mélanger avec le sucre glace pour obtenir un glaçage à la mandarine. A l’aide d’un pinceau, étaler sur le cake de manière homogène. Parsemer de perles de sucre ou d’écorces de mandarine confites.

Déguster!

Ici, il a fait l’unanimité et a été dévoré en une soirée!

Vacances de printemps

Comme l’an dernier à la même période, Little Miss Sunshine et Little Smiling Buddha ont été malade. Bien malade. Surtout Little Miss Sunshine. Si vous nous suivez sur Instagram, vous le savez, nous avons hésité jusqu’au dernier moment.

Mais c’est aussi ça voyager avec des enfants en bas âge, faire face aux imprévus, quels qu’ils soient.

Il est 16h30. Nous quittons la maison dans une heure pour l’aéroport. Nous venons de décider de partir. Little Miss Sunshine n’a plus eu de douleurs abdominales depuis plus de 24h. Elle n’a plus de fièvre à plus de 40° depuis presque 36h et plus de fièvre du tout depuis 18h.

Ce matin, Little Miss Sunshine s’est réveillée de bonne humeur, avec une folle envie de colorier, dessiner et jouer. Little Smiling Buddha et elle ont passé la journée à jouer. Impossible de lui faire faire une sieste pour qu’elle se repose.

Alors on prend donc le risque. Little Smiling Buddha est guérit depuis plusieurs jours. Little Miss Sunshine est clairement en voie de guérison. On se lance.

Hier soir, on avait décidé de rester à la maison, de ne pas partir. Ce matin, quand on a vu la pêche de Little Miss Sunshine au réveil, on a hésité. On a finalement bouclé les valises tardivement. Juste avant notre départ.

C’est la première fois que nous partons en voyage pour plus d’un week-end sans changer d’hôtel en cours de route, sans partir en vadrouille chaque jour dans un autre lieu.  Pour la première fois, nous n’avons rien d’autre de prévu que visiter à notre rythme les temples d’Angkor et de profiter du soleil et de la chaleur au bord de la piscine. Peut-être avions nous senti que c’est ce dont nous avions besoin à cette période de l’année…

Bref, nous allons passer cinq jours à Siem Reap, entre visites des temples et farniente. On espère qu’on a fait le bon choix!

A bientôt!

Le Nouvel An chinois à Yu Garden

Comme chaque année lors du Nouvel An chinois, le dimanche précédant la fête est un jour travaillé. Les écoles sont ouvertes et les parents travaillent. Papa Lou est donc parti travaillé tôt le matin, comme à son habitude, tandis que je gardais Little Miss Sunshine à la maison pour profiter de ces moments un peu particulier avec elle.

Nous l’avions prévu. Nous voulions allé visiter Yu Garden ensemble, avec Little Smiling Buddha cette fois-ci. Pour éviter le plus gros de la foule, nous avons choisi de partir dès la fin de la matinée. Papa Lou avait prévu de nous rejoindre pour que l’on puisse déjeuner tous ensemble.

Malgré mon appréhension, la date était bien choisie. Une semaine avant le Nouvel An chinois, les touristes ne sont pas encore nombreux à Shanghai et comme les Shanghaiens travaillent encore, la foule était plus que raisonnable! Nous avons largement pu profiter des belles décorations colorées!

Nous avons commencé notre promenade dans l’enceinte de la vieille ville. Comme l’an dernier, sur chaque petite place, des décorations colorées sur le thème de l’animal de l’année: le coq, ou sur le thème des héros légendaires chinois nous en mettent plein les yeux.

 

Peu après midi, nous sommes allés faire la queue dans le fameux restaurant de Xiao Long Bao, ces sortes de raviolis typiquement shanghaien dans lesquels on rencontre un délicieux jus de viande ou de crabe lorsque l’on croque, le NanXiang. Pour déguster des Xiao Long Bao à emporter, l’attente est toujours très longue dans ce restaurant, mais pour manger sur place, le temps d’attente est relativement raisonnable – 15/20 minutes.

Juste au moment où nous avons pu nous installer à table, Papa Lou est arrivé. Pour le plus grand plaisir de tous, et surtout de Little Miss Sunshine qui m’a dit plusieurs fois que c’est la première fois que nous mangions avec Papa Lou alors qu’il travaillait…

En plus des traditionnels Xiao Long Bao, nous avons dégusté quelques autres gourmandises, comme un énorme raviolis dont on ne boit que la soupe de crabe qui est à l’intérieur, du tofu puant ou des shaomai, sorte de raviolis farcis au riz gluant.

En sortant du restaurant, Papa Lou nous a assez rapidement quitté pour retourner au travail. Et avec les enfants, nous avons continué notre promenade…

Sur la grande place principale, qui mène à la jolie maison de thé sur l’eau, c’est le paon qui est à l’honneur cette année.

Pour la promenade autour de la maison de thé sur l’eau, il y avait bien moins de monde que l’an dernier et c’était vraiment très agréable…



Le ciel était d’un beau bleu. Et j’aime toujours autant voir le contraste entre l’univers traditionnel chinois et l’univers moderne qui règne à Shanghai.

On a encore fait quelques photos avec les enfants pour garder de jolis souvenirs de cette journée…

Et pour la deuxième fois, depuis que nous vivons en Chine, Little Miss Sunshine a reçu une barbe à papa en forme de fleur…

Nous avons passé une très belle journée dans l’ambiance du Nouvel An chinois. Et je sais que les enfants en garde également un joli souvenir…

En sortant de la vieille ville pour aller prendre le taxi, j’ai jeté un dernier regard en arrière, vers cet univers que j’aime tant…

La question du Père Noël

C’est la bonne période pour se poser la question. Faire croire ses enfants au gros barbu qui rentre dans la maison par la cheminée alors que tout le monde dort ou pas? 

Nous nous sommes posé la question pour le premier Noël de Little Miss Sunshine. Mais pas très longtemps. Nous savions déjà ce que nous voulions pour nos enfants.

J’ai un très beau souvenir de ce mythe du Père Noël. J’y ai cru, j’ai voulu y croire, très longtemps. Bien après que tous mes camarades aient cessé d’y croire. Je n’ai pas vraiment été déçu quand j’ai enfin cessé d’y croire. Je ne me suis pas sentie trahi, contrairement à ce que l’on peut parfois lire. J’ai aimé cette période, cette légende, cette petite boule dans mon ventre quand on nous disait qu’on pouvait aller voir sous le sapin si le Père Noel était passé.

Je ne me souviens pas que mes parents aient jamais utilisé le chantage au Père Noël. Bien sur, j’ai dû l’entendre, parce que j’ai déjà entendu ma grand-mère le dire à son arrière-petite-fille. Mais rien qui m’ait marqué. Alors pourquoi choisir de ne pas y faire croire mes enfants? 

Pour plusieurs raisons.

La première est toute simple, et tient aux choix éducatifs que nous avons fait pour nos enfants. Je me vois mal mettre un point d’honneur à ne pas utiliser le chantage, à expliquer, à élever mes enfants vers plus d’empathie et d’humanité, à ne pas leur mentir, et leur raconter cette histoire comme s’il s’agissait de la réalité.

La seconde tient à nos croyances religieuse. Noël est, et reste avant tout, une fête religieuse. La naissance d’un enfant. La fête des lumières. Le partage. Le pardon. Et le Père Noël n’a absolument rien à voir avec la magie de Noël. Bien au contraire.

Une autre raison, qui est finalement très liée aux deux précédentes, est que je ne veux pas faire entrer cette fête, qui me donne encore aujourd’hui des étoiles dans les yeux, dans la surconsommation. Chez nous, c’est un cadeau par enfant. On peut y ajouter un livre ou un habit, mais c’est largement suffisant, voire trop à mes yeux. Cette année, comme l’année dernière, Little Miss Sunshine recevra trois robes chinoises, des qipiao, faites sur mesure d’après ses propres choix de tissu. Un cadeau absolument magnifique à nos yeux et aux siens. Elle porte encore fièrement ceux de la saison passée en précisant à qui veut l’entendre que c’est elle qui a choisi les tissus. Little Smiling Buddha quand à lui aura un robot ménager en bois pour m’imiter lorsque je prépare mes brioches et je suis certaine que ça lui plaira. Par contre, si quelque chose leur fait envie au courant de l’année, je suis tout à fait du genre à leur acheter assez facilement sans aucune raison.

Tant que les enfants n’entrent pas à l’école, qu’ils ne sont pas trop confrontés à l’extérieur, aux publicités et autres histoires de leurs petits héros, c’est assez facile d’évincer la question du Père Noël. Quand ils sont plus grand, c’est plus difficile. Les adultes leur posent spontanément la question avant Noël: « Qu’est ce que tu as commandé au Père Noël? ». On n’en voit partout, sur tous les panneaux, toutes les publicités, dans tous les livres de Noël. Alors à ce moment-là, il est temps de faire un choix réel. Et avec Little Miss Sunshine, ça a été assez rapidement réglée. A sa manière comme d’habitude. Un jour, elle a fait le parallèle entre son héro, Totoro et le Père Noël. Et elle m’a demandé si ils existaient réellement tous les deux. Elle devait avoir un peu moins de deux ans et demi. Je lui ai retourné la question. Elle m’a répondu qu’elle ne pensait pas qu’un homme pouvait rentrer dans la maison par la cheminée avec une hotte pleine de cadeaux. Et puis nous avons parlé de NOTRE Noël, le partage d’un bon repas en famille, l’échange de cadeaux – quand on se dit ça vient de telle ou telle personne -, toute la magie autour de la préparation du sapin, des gâteaux de Noël, des petites attentions que l’on a les uns pour les autres… Nous en avons ensemble conclu qu’à Noël, nous aimions mutuellement nous offrir des cadeaux pour fêter tous ensemble la naissance d’un extraordinaire bébé. Et puis la conversation a été close jusqu’à l’année suivante. Pour la question de Totoro par contre, la question est restée en suspens, d’autant que nous avons visité sa maison au Japon… Mais depuis elle a compris que c’était également un personnage de fiction.

Cette année-là, lors de notre retour en Alsace, j’ai entendu ma grand-mère de 90 ans menacer Little Miss Sunshine. « Si tu ne me fais pas de bisous, le Père Noël ne t’apportera pas de cadeaux. » Je ne suis pas intervenue, parce que je n’en veux pas à ma vieille grand-mère. Nous ne sommes pas de la même génération! Mais Little Miss Sunshine est venue me voir discrètement en me disant: « Maman, tu sais, je crois que Mamama Pendule, elle ne sait pas que le Père Noël, c’est juste une jolie histoire ». Je lui ai juste répondu qu’il fallait laissé croire ceux qui y croyait, que ce n’était pas bien grave.

Cette année, je sais qu’il y a eu débat sur la question dans le bus avec un camarade plus âgé. Et que Little Miss Sunshine lui a dit que le Père Noël n’était que dans les histoires. Certains parents doivent me haïr! Mais elle m’en a parlé et je lui ai re-expliqué l’importance de laisser croire ceux qui y croyait pour ne pas les blesser.

Little Smiling Buddha est encore petit. Mais je suppose que le jour venu nous aurons le même type de conversation ou alors il l’aura avec sa soeur. De toute façon, aux yeux des enfants le Père Noël n’a aucune importance. La preuve en est, la plupart du temps, il leur fait peur quand ils en voient un, ils n’ont aucune envie d’être photographier à côté de lui – ce n’est qu’un plaisir d’adultes. Qu’y a-t-il de plus beau que de s’offrir un cadeau sans rien attendre en retour? Ni bisous, ni autre cadeau, ni merci? Juste le plaisir de chercher la bonne idée cadeau et le plaisir d’offrir. C’est ce que je veux transmettre à mes enfant. Le plaisir d’offrir autant que de recevoir.

Depuis cette fameuse conversation, nous discutons d’ailleurs souvent de la réalité des choses. Quand elle lit une histoire, elle me demande parfois si c’est une vraie histoire ou une légende. Ou quand elle voit quelque chose dans un dessin animé ou dans un film. Nous avons d’ailleurs récemment expliqué le travail d’acteurs. Qu’il y a une personne réelle derrière un personnage de fiction. Que c’est son métier de faire croire à des histoires et que la télévision, c’est comme un grand spectacle où on ne voit pas la scène. Et elle a très bien compris. Ce que j’étais loin d’imaginer. Il y a tant de choses à apprendre de nos enfants!

Et vous, quels sont vos choix et vos raisons? Vos enfants croient-ils au Père Noël? 

Dix huit mois

Il y a deux jours, tu as eu 18 mois.

Il y a tout juste un an, lors de nos vacances de Noël en France, nous discutions du Noël suivant, ce Noël où tu aurais 18 mois, où tu marcherais, où il faudrait certainement t’empêcher de grimper dans le sapin, où tu ferais pour la première fois les 400 coups avec ton cousin, qui tout juste deux mois de moins que toi. Et nous y voilà déjà. Je me souviens pourtant de cette conversation comme si elle avait eu lieu hier, de ma curiosité à savoir quel grand bébé tu serais devenu. Et puis nous y voilà…

Au lendemain de notre arrivée en Alsace cet été, tu te lançais pour faire tes premiers pas seul, avec une agilité phénoménale. Quelques jours plus tard, tu commençais à grimper sur les chaises et sur tout ce qui te permettait de monter plus haut que le sol. La motricité libre que nous avons pratiqué avec toi de manière plus poussé qu’avec ta soeur, a largement porté ses fruits. Tu as un équilibre et une confiance en toi qui sont vraiment exceptionnels.

Tu ne fais toujours pas MES nuits. Et finalement, ça n’a pas grande importance. Mais tu t’endors dans ton lit, avec ta soeur depuis tes 14 mois et demi. Quand tu te réveille la nuit, tu te lèves et tu viens nous rejoindre. Je n’ai même pas besoin de me lever. Tu trouves ton chemin dans la nuit, et tu me demandes juste de t’aider à grimper dans notre lit, avant de te rendormir pendu à mon sein.

Dix huit mois, c’est aussi un magnifique parcours d’allaitement. Tu es toujours allaité à la demande. Tu peux téter trois fois en 24h, comme deux cents fois le lendemain, juste parce que tu l’as décidé ou que tu as mal aux dents. Et je découvre avec délice, et avec quelques douleurs de temps à autre, la joie d’allaiter un bambin!

Avec tout ce lait, tu n’es pas un grand mangeur. Ce que tu préfères, c’est manger seul, à la petite cuillère ou avec les mains. Mais quand c’est Ayi qui s’occupe du repas, tu préfère te laisser nourrir. Ta nourriture préférée actuellement? Le riz sur une petite cuillère trempée dans un verre d’eau quand Ayi te donne à manger. Si je ne suis pas là à l’heure du déjeuner, tu manges. Puisque tu n’as pas eu l’occasion de téter tout ton saoul cinq minutes avant! Ton fruit préféré est la mandarine. Côté légume, je pense que c’est… le riz! Tu manges de tout, mais uniquement quand c’est toi qui le décide.

Tu es de plus en plus indépendant, en dehors de tes crises de « tétous » où tu ne lâches plus mes seins pendant une journée complète. Mais le médecin m’a confirmé que tes dernières dents étaient sur le point de sortir… J’ai donc l’espoir que d’ici peu nos nuits seront plus paisibles et que tu seras encore plus indépendant. Je sais dores et déja que ses jolis moments lactés où tu redeviens mon tout-petit se feront plus rare et je savoure d’autant plus les journées « tétous » actuelles.

Tu voues une passion aux dinosaures, aux animaux et aux petites voitures. Tu adores manipuler toutes sortes de petits objets, remplir et vider. Tu m’as récemment bluffé en peignant avec un pinceau avec une application, une concentration et un bonheur impressionnant. Comme ta soeur, tu aimes bricoler et pas moyen de proposer une activité à ta soeur sans te proposer la même ou une alternative proche pour éviter de te frustrer. Je ne sais pas si c’est parce que tu voues un véritable culte à ta grande soeur ou si c’est juste toi, mais j’ai parfois l’impression d’avoir un petit bonhomme de trois ans devant moi et pas un tout-petit de dix huit mois.

Je sais dores et déjà, qu’en septembre prochain, je reprendrai le travail – je vous en parlerai certainement de manière plus détaillé dans un autre article bientôt. Tu auras 26 mois et demi. Je me pose un millier de question, mais je sais que tu t’épanouira chez les tout-petits en maternelle. Tu adores les autres enfants, tu joues déja avec les autres, tu partages avec une facilité qui m’étonne. Sans doute, l’effet d’avoir une grande soeur. Tu seras ravi de te mêler aux autres enfants et de découvrir le monde de l’école. Tu pleurniche chaque matin quand tu vois le bus de l’école partir sans toi et emporter ta soeur.

Ta relation avec ta soeur est idyllique. Evidement vous vous chamaillez. Evidement parfois elle a juste envie de t’étriper. Mais la plupart du temps, j’observe la douceur de ta soeur dans ses gestes. Je me délecte de tes regards plein de fierté et d’admiration que tu lui jettes. Il suffit qu’elle te chante une chanson une fois, pour que tu la chante. Il suffit qu’elle t’apprenne une chose pour que tu la fasse. Tu bois ses paroles. Tu l’observe avec attention dans l’espoir de l’imiter au mieux. Je n’aurai pu rêver une relation plus apaisée…

Je me dis souvent qu’à ton âge, Little Miss Sunshine avait un vocabulaire déja bien plus développé (et c’est certainement le cas, mais chaque enfant suit un développement bien particulier!). Je mets ça sur le dos des deux langues que tu côtoies au quotidien et de la troisième que tu entends régulièrement. Mais finalement, quand le pédiatre m’a demandé quels sont les mots que tu prononce déja, je me suis rendu compte de la richesse de ton vocabulaire. En plus des mots que tu prononçais déja pour tes un an, tu as bien enrichi ton vocabulaire. Tu dis 阿姨 (Ayi) à longueur de journée, GrandPapa, Papapa. Tu adores les animaux et tu prononces très joliement 猫 (mao/chat), 鱼 (yu/poisson), 狗狗 (gougou/chien) en chinois, et dinosaures (tinoso) en Français. Tout ce qui ce mange est gâteau (tato) et tout ce qui se boit de l’eau (delo). Mais si tu t’adresse à moi pour parler d’un poisson, tu me diras d’abord « de l’eau » avant de me dire « 鱼 ». D’autres mots te servent également beaucoup « assis », « ici », « 帮帮我“ (bangbang wo/aide-moi), « bye bye », « 再见 » (zaijian/aurevoir), « 明天见 » (mingtian jian/à demain) et puis « non » et très rarement « oui » ou « 不要 » (bu yao/ je ne veux pas). Et puis ces derniers jours, tu dis au moins un nouveau mot par jour…

Et puis tu chantes. Et on reconnais très bien les chansons. Tu adores celles que ta soeur te chantent, les chansons qu’elle a appris à l’école sur le thème des indiens. « Ani Couni » est de loin ta préférée. Mais tu chantes aussi « Nagawika ». La première fois que tu as chanté une chanson, c’était cet été. Et c’était le thème de la Reine des Neiges!?! Bref, on comprendra l’impact de ta soeur sur tes apprentissages! Tu aimes aussi chanter « Joyeux anniversaire », mais ne me demander pas en quelle langue, je suis incapable de comprendre ce qu’il raconte!

Je pourrai encore longtemps continuer cette énumération un peu à la Prévert, tant j’adore t’observer… Mais ce que je veux retenir aujourd’hui, c’est ce beau petit bonhomme blond, avec ses quelques cheveux blonds, qui est avide de tout faire comme un grand.

Joyeux 18 mois mon grand bonhomme! 

[DIY] Couronne en boules de Noël 

Voilà encore un joli bricolage facile et simple à mettre en place. Ici, c’est Little Miss Sunshine qui l’a réalisé en quasi-autonomie.

Nous avions l’intention de l’accrocher sur notre porte d’entrée pour accueillir nos invités – non pas qu’ils soient nombreux 😅 – mais finalement, elle était trop lourde. Elle a donc fini dans notre salon pour notre plus grand bonheur, puisque nous pouvons observer ses jolies couleurs…

 
Vous trouverez tout un tas de vidéo explicative sur YouTube, mais il suffit de peu de matériel pour la réaliser.

Pour une couronne, il nous a fallu: 

  • Un cintre métallique 
  • beaucoup de boules de Noël de différentes tailles 
  • Deux filins chenille (mais ça peut aussi être un joli ruban)

J’ai commencé par ouvrir le cintre métallique et lui donner une forme plus ou moins ronde. J’ai enfilé les premières boules de Noël pour montrer comment faire à Little Miss Sunshine. puis je l’ai laissé continué. En fait, il n’y a rien de plus simple, il suffit d’un peu de patience par ce que les boules à enfiler sont vraiment nombreuses!

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C’est Little Smiling Buddha qui a passé les boules de Noël à enfiler à Little Miss Sunshine. Ils ont travaillé ensemble, et j’ai trouvé ça magnifique! 

Pour terminer, c’est moi qui ait refermé le cintre. Et j’ai enroulé deux filons chenille autour de la anse pour cacher le haut du cintre.

Little Miss Sunshine et Little Smiling Buddha peuvent être fière de leur travail et de leur coopération sur ce joli bricolage!