[Voyage] Une semaine de randonnées dans les Alpes suisses

Cette année, nous avons eu envie de renouveler l’expérience de l’année dernière et de partir randonner à la montagne avec les enfants durant nos vacances d’été.

Nous avions passé une magnifique semaine dans les montagnes bavaroises l’an dernier, entre visite de châteaux et randonnées dans les montagnes. Ca a été une révélation pour nous et pour les enfants. La montagne et les randonnées, c’est vraiment une passion commune.

Alors pour profiter encore un peu plus de la montagne, nous avons cette année choisi de partir dans les Alpes suisse.

Nous avons cherché une location dans une station de ski, avec quelques critères précis pour coller aux besoins et envies de notre famille: un chalet/une maison avec un petit extérieur, au moins pour petit-déjeuner, dîner dehors, un téléphérique à proximité pour randonner facilement sans avoir à reprendre la voiture, une station pas trop populeuse à l’été pour profiter du calme de la vie à la montagne. Et nous avons trouvé notre bonheur dans la petite station de La Tzoumaz, sur le domaine des 4 vallées.

Le chalet que nous avons loué était vraiment très chouette, nous pouvions manger dehors et les enfants ont largement pu profiter de l’extérieur, la vue sur les montagnes étaient absolument imprenable et les télécabines à 10mn à pied (par contre ça montait bien!)

Le premier jour, nous nous sommes rendu à l’officie du tourisme. Là nous avons été très bien conseillé sur les randonnées possibles au départ de la station, mais aussi sur l’utilisation des télécabines. Durant l’été, si on va payer la taxe de séjour directement à l’office du tourisme, l’accès à de nombreux téléphériques du domaine est totalement gratuit et illimité.

Beaucoup de petits chemins de randonnées partaient de La Tzoumaz et nous avons notamment largement profité du sentier des sens et des défis de la rivière. Nous n’avons pas eu le temps de tester le sentier des fables qui semblait très chouette également.

En prenant le téléphérique à La Tzoumaz, nous montions à Savoleyres et nous avons profité de nombreux départs de chemin de randonnées à cet endroit. On pouvait également redescendre à Verbier et même remonter aux Ruinettes, départ de nombreux autres chemins de randonnées gratuitement en télécabine.

Un jour, nous en avons profité pour aller découvrir le Mont Fort et son glacier. Nous avons payé un complément pour prendre trois télécabines supplémentaires.

L’avantage des télécabines avec les enfants, c’est qu’on n’est pas obligé de commencer par monter pour redescendre et que ça facilite grandement les randonnées. Mais j’essaierai de faire un article particulier avec les astuces qui fonctionnent chez nous pour randonner facilement avec les enfants.

Les journées à randonner, les soirées à faire des jeux de société, la vue si relaxante sur les montagnes, nous avons passé de très belles vacances dans les Alpes suisses.

[Promenade] Xinchang, ville d’eau méconnue

Par une belle matinée du mois de mai, je suis partie visiter la jolie ville d’eau encore largement préservée du tourisme de masse, Xinchang. Elle se situe à une heure du centre de Shanghai, est très facilement accessible grâce au métro et au bus et vaut vraiment le détour pour son authenticité. J’aime les villes d’eau chinoises. J’apprécie d’ailleurs tout particulièrement celle de Nanxiang qui se situe également à une heure du centre de Shanghai, mais je trouve Xinchang encore beaucoup plus authentique. Je me rends d’ailleurs compte que je n’ai jamais fait d’article sur Nanxiang, alors que j’y ai été de nombreuses fois, il va falloir que j’y remédie!

Mais pour commencer, parlons de cette belle journée à Xinchang. J’ai pris le métro jusqu’à l’arrêt du nom de la ville Xinchang, sur la ligne 16. En arrivant de Shanghai, il faut prendre la sortie du métro qui est du même côté que le quai du métro. En descendant l’escalier qui est à gauche, on se retrouve à côté d’un parking et droit devant nous se trouve une autre route (pas celle sous le métro). C’est sur cette route que ce situe l’arrêt du bus. Trois bus s’arrêtent à cet arrêt. Deux avec des noms uniquement chinois et l’un avec le numéro, c’est celui-ci qu’il faut prendre pour trois stations. On descend du bus très proche de la vieille ville. Il suffit de traverser la route, de revenir en arrière jusqu’au bout de la rue, de continuer à gauche sur le trottoir jusqu’à croiser la première ruelle. Elle longe un grand parking. C’est dans cette ruelle, en continuant tout droit que vous tomberez tout d’abord sur la salle d’exposition d’un artiste chinois travaillant les racines d’arbre.

C’est un art très chinois et assez particulier, mais les pièces sont absolument impressionnantes. L’artiste imagine la pièce à partir d’une racine d’arbre qu’il sélectionne lui-même et utilise ensuite tous les détails de cette racine pour faire ressortir sa pièce finale. La sculpture n’est faite que d’un seul bloc, une seule racine, sans aucun ajout.

Certaines racines peuvent avoir des blocs de pierre incrustés à l’intérieur que l’artiste va conserver et utiliser dans sa figure finale, comme ce dragon…

L’artiste avec qui nous avons un peu pu discuter en Chinois était très fier de certains prix obtenus du gouvernement chinois, mais aussi d’avoir vendu une de ses pièces à l’actrice et chanteuse Fan BingBing.

Nous avons d’ailleurs pris quelques minutes pour discuter entre nous du sort de cette actrice internationale qui au milieu de l’année dernière avait été retenue prisonnière par le gouvernement chinois dans une de ses maisons en Chine, après confiscation de son passeport pendant plusieurs mois car elle était accusé de fraudes fiscales. Retenue chez elle, sans aucun contact possible avec l’extérieur et sa famille, elle a fini par faire des excuses officielles où elle expliquait quelle mauvaise fille et quel mauvais exemple elle était pour ses fans et par payer les milliers de yuans qu’elle devait aux impôts. En Chine, dès qu’un problème quelconque survient,  la personne est interdite de sortie du territoire et on se retrouve ainsi complètement bloqué dans le pays, sans être forcément assigné à résidence. Il n’y a même pas besoin de retenir le passeport de la personne, juste de la ficher à l’immigration. Nous avons vécu la même chose il y a quelques mois et je vous invite fortement à aller lire mon article à ce sujet si vous avez l’intention de venir vivre ou voyager en Chine.

Et puis nous avons repris notre promenade, pour entrer vraiment dans les jolis quartiers traditionnels de cette ville d’eau. J’ai été vraiment séduite par cette petite ville, sans prétention, où les touristes chinois n’affluaient pas de tout côté.

J’ai aimé observer tous ces petits détails qui font que j’aime tant la Chine: les gens assis dans la rue à observer les passants, les couleurs sur les étals, les poteries et le bois partout, … Et cette petite ville en est encore très riche.

Comme dans tous les endroits touristiques en Chine, on trouve des spécialités à manger un peu partout. Les étals sont colorés et les odeurs qui se mêlent plus ou moins alléchantes…

La spécialité du coin, c’est le poulet ou la pomme de terre cuits en croute d’argile. Mais on y trouve aussi le fameux tofu puant, spécialité de Shanghai… C’était d’ailleurs une torture quand j’étais enceinte! Mais évidement on trouve de nombreux autres mets: des nouilles de farine de patates douces, de la viande séchée,  des fruits et des légumes au sucre, au sel ou au vinaigre, du porc confit dans la sauce brune, des zongzi (puisque nous y étions juste avant la fête des bateaux dragons), du sucre brun aromatisé ou non,…

La promenade à travers cette jolie ville d’eau est vraiment agréable…

Nous avons pu voir un des lieux du tournage du film Lust Caution d’Ang Lee, que nous avions d’ailleurs vu à sa sortie en 2008. C’est ainsi que j’ai appris que l’actrice chinoise qui joue le rôle principal dans ce film, Tang Wei a vu son nom rayé de l’affiche à sa sortie en Chine car le gouvernement a estimé que son rôle de traitresse envers son pays avait été trop réaliste… Elle est d’ailleurs complètement mise à l’écart de la scène en Chine suite à ce film et doit obtenir la nationalité hongkongaise pour poursuivre sa carrière. J’ai très envie de revoir ce film avec un regard neuf, maintenant que je connais certains détails historiques et que j’ai certains lieux en tête.

Puis nous sommes ensuite allés visiter le musée de la ville. La ville de Xinchang a été fondée vers 1130. Ce sont les marais salants, à l’époque situés juste au Nord de la ville qui ont fait sa réputation et le sel a largement fait sa richesse. La ville est traversée par quatre cours d’eau et il existait à l’époque quelque 70 ponts – il en reste aujourd’hui une quinzaine – d’où son statut de ville d’eau.

Une carte du musée a beaucoup retenu mon attention. On y voit Shanghai à l’époque de la fondation de XinChang. Et c’est impressionnant de voir à quel point le limon déposé par la mer à fait avancer la terre. Moins d’un siècle plus tard, XinChang n’est plus du tout au bord de la mer!

En ressortant du musée, nous avons continué notre promenade dans cette agréable petite ville. En plus, nous avons pu profiter d’un magnifique beau temps, et d’une température tout à fait agréable – contrairement aux températures étouffantes qu’on trouve habituellement à cette période de l’année. Il faut dire que cette année, le climat à Shanghai est bien plus frais qu’à l’habitude…

Voici une porte, construite à l’époque pour honorer les familles des mandarins, à savoir ceux qui avaient passé avec succès les examens les plus hauts de Chine. Toutes ses portes, partout en Chine, ont été détruites durant la Révolution culturelle – puisque signe d’un régime passé – et elles sont reconstruites à l’identique depuis une quinzaine d’années un peu partout en Chine…

Et puis toujours ses petits détails typiquement chinois et ses couleurs…

Et nous avons terminé notre promenade au bord de l’eau… Le long des nombreux canaux de la ville.

Et puis, nous sommes retournés dans les rues commerçantes…

Et nous avons croisé un vieux monsieur qui broyait encore des perles pour en faire de la poudre pour blanchir le visage.

Nous avons terminé par un déjeuner dans un restaurant chinois dont la spécialité était le mouton, avant de rentrer chacun de notre côté à Shanghai…

Une belle journée, et une belle découverte que je suis ravie d’avoir faite juste avant notre départ! 

[Promenade] Le West Bund

Depuis quelques mois maintenant, une belle promenade a été ouverte le long du HuangPu, le grand fleuve qui sépare Shanghai en deux et c’est un plaisir de découvrir petit à petit des portions de cette jolie promenade.

Quand nous sommes arrivés à Shanghai il y a maintenant près de 5 ans, les rives du HuangPu étaient encore totalement inaccessibles. Quelques mois après notre arrivée, une première portion, non loin de chez nous a été ouverte.

Nous y avons passé de beaux moments depuis, entre sorties familiales, anniversaires de copains et jeux d’extérieur avec les enfants. Depuis, les rives ont largement été mise en avant dans la politique urbaine de Shanghai et depuis cet été une nouvelle portion, entre le Bund et la portion ouverte à l’époque où nous sommes arrivés, a été ouverte.

La partie la plus proche de chez nous est difficilement accessible pour nous. Trop proche pour prendre un taxi, pas de bus ou de métro à proximité qui la desserve. On ne peut donc y aller qu’à pied – au moins 45 minutes sur une route pas très agréable – ou à vélo. Et c’est cette dernière solution que nous utilisons de plus en plus régulièrement actuellement: Little Smiling Buddha dans le siège enfant de mon vélo et Little Miss Sunshine à vélo – seul souci, il est interdit aux enfants de rouler à vélo sur les routes avant 12 ans à Shanghai – donc nous espérons toujours ne pas croiser de voiture de police…

Je me suis promenée sur la nouvelle partie de la promenade une première fois il y a quelques mois, alors que les journées étaient bien pollués, mais encore relativement ensoleillé,  et nous y sommes retournés avec les enfants la semaine dernière, dans la grisaille du mois de février.

Une des chances que nous avons est que cette jolie portion de promenade est à côté du travail de Papa Lou et qu’elle est directement accessible en bus depuis chez nous. Ce sera certainement un lieu de pique-nique agréable quand les beaux jours reviendront.

Je vous propose de nous accompagner pour une promenade par beau temps, suivi d’une seconde, plus grise, mais avec les enfants…

La portion vers le Sud à partir du NanPu DaQiao a également l’avantage d’être doublée d’une belle piste cyclable très tranquille. J’espère que nous pourrons faire de belles promenades à vélo avec Little Miss Sunshine…

Par beau temps, la promenade est très lumineuse. Par contre, elle est également peu ombragée, ce qui est un inconvénient à Shanghai alors que la température monte rapidement et le soleil chauffe dès le mois de mars.

On trouve également des bâtiments assez atypiques, peut être hérité de l’exposition universelle de 2010, comme ce bateau ou d’autres bâtiments encore aux formes les plus biscornues.

Mais même les jours les plus gris, la promenade vaut le coup d’oeil entre le paysage et les bateaux qui passent en flot ininterrompu sur le HuangPu.

Vous verrez certainement encore régulièrement des photos de ces lieux parce que nous les apprécions tout particulièrement…

[Promenade] Caoyang quartier modèle de Shanghai

A la mi-novembre, une des sorties proposées par Shanghai Accueil était de visiter le premier quartier modèle de Shanghai : CaoYang. Curieuse, notamment parce que c’est un quartier que je ne connais pas du tout, je me suis donc inscrite.

Shanghai Accueil est une association de francophones qui essaie de faciliter l’intégration des Français et francophones qui arrivent à Shanghai en leur proposant toutes sortes d’activités entre Français pour découvrir Shanghai et la vie en Chine.

Le jour de la sortie, la pluie était malheureusement au rendez-vous. Heureusement, il ne faisait pas encore trop froid. Et c’est donc avec ma veste de pluie et mon parapluie que je me suis rendue en métro au lieu de rencontre.

Nous étions une douzaine de Français à nous rejoindre autour de notre guide chinoise qui parlait Français. Je fais régulièrement ce type de visite, mais c’est la première fois que j’étais avec une guide chinoise et j’ai trouvé ça très intéressant. Les Chinois, curieux  de voir un rassemblement d’étrangers, s’adressent beaucoup plus facilement à une Chinoise, et il est donc possible de poser beaucoup plus de questions aux gens autour de nous.

Nous avons commencé par visiter le parc du quartier de CaoYang. Malheureusement, avec la pluie, il y avait très peu de monde dans le parc ce jour-là. Une habitante du quartier s’est joint à nous pour nous faire partager sa vie dans le quartier, la guide traduisait. Nous avons été invité à danser avec un groupe de personnes âgées. Nous avons notamment eu l’occasion de parler de retraites avec ces personnes.

En Chine, les femmes prennent leur retraite vers 50 ans. Si elles sont fonctionnaires, elles peuvent la prendre vers 55 ans. Les hommes prennent leur retraite vers 60 ans. Mais lorsqu’ils font un travail de force, qu’ils soient homme ou femme, ils pourront prendre leur retraite dès 45 ans. C’est quelque chose qui m’a beaucoup étonné au début car je m’imaginais les Chinois travailler très tard…

Les Chinois, notamment les femmes sont donc très nombreuses dans les parcs. Les femmes après 50 ans s’occupent en règle générale de leurs petits-enfants. Elles sortent donc très tôt avec les bébés et les enfants en bas-âges dans les parcs. Quand elles ne s’occupent pas de leurs petits-enfants, elles dansent ou font du sport en groupe. Pareil pour les hommes, qui jouent plutôt au cartes ou au mahjong, dansent, ou boivent du thé.

Ce jour-là, il y avait peu de monde, mais habituellement les parcs sont plein de monde à cette heure-ci. Les parcs sont vraiment un lieu de vie essentiel en Chine.

En Chine, dans tous les parcs ou presque, il y a des lieux pour danser, des lieux pour s’abriter du soleil, des lieux pour s’abriter de la pluie, des lieux pour faire du sport, des tables et des bancs pour s’assoir et jouer ou boire du thé.

Il y a également toujours des lieux d’eau avec des poissons et des tortues…

Juste en face du parc se trouve le quartier originel, créé en 1951. Ce n’est pas ce quartier, trop délabré au goût des Chinois, que nous avons pu visiter. Par contre, on nous a emmené visiter le musée du quartier.

Là, nous avons appris que le quartier a été créé en 1951 par le premier maire de Shanghai et que le but du quartier était de loger convenablement les ouvriers des usines textiles alentours. Le but était d’avoir tout le nécessaire dans le quartier: les écoles, les logements, les bibliothèques, l’hôpital, … Tout à porter de main.

Les mille premiers logements ainsi créés ont été offert aux familles des meilleurs ouvriers. Aujourd’hui, le quartier comprend neufs quartiers, sur 2km2 et compte 40 000 familles.

C’est là que des journalistes d’une chaîne télé de Shanghai se sont mis à nous suivre pour nous filmer dans le musée. On nous a demandé si on était d’accord, on n’a pas vraiment osé dire « non » et finalement ils nous ont suivi toute la matinée…

Là où c’est devenu vraiment très drôle, c’est quand on nous a invité à visionner une petite vidéo créé pour le musée sur la vie du quartier. On y voyait un père, habitant du quartier, et dont le travail était guide touristique pour les étrangers – dans le genre, il y a tellement d’étrangers qui viennent voir le quartier que tout le monde est guide touristique dorénavant. Son fils, créateur informatique, qui vient d’être licencié rentre chez ses parents et se rend dans sa chambre. Mais ses parents louent sa chambre à une Française – vous savez une blonde plantureuse à l’accent russe – et alors qu’il est nu sous la douche, elle entre en hurlant dans la chambre. Finalement, les parents s’excusent et demandent aux deux jeunes de cohabiter, l’un sur le canapé et l’autre sur le lit. C’est tellement loin de ce qui se passe en réalité en Chine, que ça en était comique. J’ai trouvé ce téléfilm clairement créé pour les étrangers, tellement improbable pour des Chinois! Bref, finalement, les deux jeunes gens finissent par partir main dans la main à la visite du quartier, et finissent également par se marier. Le petit mot de la fin du film étant que ce n’est qu’une histoire d’amour entre un Chinois et une étrangère et qu’il y en a eu des centaines dans le quartier et que la Chine aime les étrangers… Franchement, je m’attendais à ce qu’on nous présente de jeunes chinois à épouser à la sortie de la séance 😉 Et c’est pour ça aussi que j’aime la Chine pour ses situations absolument improbable qu’on y vit! Jamais à court de choc culturel 😉

En sortant du musée, la pluie avait cessé, nous nous sommes donc un peu promené dans le quartier.

Les rues bordés de platanes sont vraiment très agréables.

Il y a même des pistes matérialisée pour marcher et faire le tour du quartier en sachant combien on marche – et non pas combien on court comme ça serait le cas chez nous 😉

On nous a également parlé du système d’évacuation des déchets. Les Chinois ne mettent leur poubelle dans un sac que depuis les années 2000. C’est fou! Avant tout était dans la rue à même le sol la plupart du temps.

Voici un exemple de panneau que l’on trouve un peu partout en Chine, mais encore plus ici à Shanghai. Il s’agit en fait « d’éduquer » les masses et de leur expliquer quel est le bon comportement à adopter: comme faire la queue l’un derrière l’autre, traverser sur les passages piétons, jeter ses déchets dans la poubelles ou ne pas gaspiller la nourriture.  

Ensuite, nous sommes allés dans le centre communautaire. Là bas, il y a une salle de spectacle, des salles pour apprendre le piano, des salles pour danser, des salles de ping-pong, des salles d’informatique, une bibliothèque…

Ca m’a d’ailleurs fait sourire de voir une petite dame d’au moins 70 ans sur son ordinateur à consulter les cours de la bourse… Comme quoi la Chine, ce n’est pas toujours comme on le pense! 

Les petits notes sur l’escalier m’ont beaucoup fait sourire également…

Et puis nous avons vu la belle bibliothèque… A partir du moment où on vit dans le quartier et qu’on a demandé la carte, les emprunts sont gratuits. 

Nous avons également eu la chance de voir un spectacle de danse d’un groupe de personnes âgées. En fait, les groupes de danse s’entrainent ainsi pour avoir une chance de passer à la télé. Il y a chaque année une sélection dans tous les groupes de danse qui s’inscrivent et une sorte de concours où les groupes gagnants font un spectacle à la télé.

 

Et puis ensuite est venu la partie que j’ai le plus apprécié: aller déjeuner chez l’habitant. Nous avons été invité à déjeuner dans deux familles du quartier. Ils avaient préparé des spécialités shanghaiennes juste pour nous. C’était vraiment un grand honneur!

Ils avaient également préparé de quoi faire nos propres wonton – raviolis chinois que l’on déguste dans une soupe. J’en avais déja fait durant les cours de cuisine chinoise que j’ai pris en arrivant à Shanghai, mais j’ai pris beaucoup de plaisir à en refaire… 

Nous avons eu droit à un véritable festin: beignet de poulet, boeuf en gelée, rouleau de printemps, nouilles de riz sautées, riz sauté, boulettes de porc au gingembre, viande froide de canard, salade de concombre, bambou d’hiver en pickles, crevettes sautées au céleri branche, émincé de poulet à la cacahuète,… C’était délicieux! 

Et puis pour terminer notre promenade, nous sommes passé au travers du très beau marché couvert du quartier. Il s’agit en fait d’une ancienne gare qui a été rénové et qui abrite aujourd’hui le marché. Certainement un des plus grands et plus beaux marchés que j’ai pu visiter à Shanghai…

Je vous laisse juger avec les photos…

J’ai vraiment adoré cette sortie, qui au premier abord ne me semblait pas plus intéressante que ça. Je vais d’ailleurs garder cette promenade en tête pour faire voir un autre aspect de Shanghai à ceux qui viendront nous visiter 😉

[Promenade] Une journée sur l’île de ChongMing

Au milieu de la semaine dernière, j’ai eu l’occasion de faire une magnifique sortie d’une journée sur l’île de ChongMing qui se situe juste à côté de Shanghai.

L’île de ChongMing est située non loin de Shanghai, à l’Est, et est accessible par un long pont. Il faut compter environ 1h30 en voiture pour arriver sur l’île, sans les bouchons.

Nous sommes partis tôt le matin, peu avant 7h, du centre de Shanghai et nous n’avons pas eu beaucoup de circulation. Nous sommes arrivés vers 9h15 du côté Ouest de l’île.

On arrive sur l’île par l’Est, c’est la partie la plus « urbaine » de l’île, bien que déja très « campagne » comparée à Shanghai. Il faut ensuite compter environ 30 minutes pour traverser l’île en voiture pour atteindre la partie la plus naturelle de l’île.

Arrivés sur le parking du lac de Mingzhu, nous avons loué des vélos pour continuer notre promenade.

Il faisait un temps absolument splendide, et l’air frais et non pollué de l’île m’a fait le plus grand bien. Quel bonheur de pédaler à travers la campagne! 

Nous avons croisé des rizières prêtes à être récoltées ou en cours de récolte.

Nous avons vu de jolies maisons de campagne et de jolies fermes.

Nous avons vu de très nombreux mandariniers qui croulaient sous de juteuses mandarines,

Et surtout des canaux, de très nombreux canaux…

La promenade a vraiment été particulièrement agréable…

Nous avons pu observer des bateaux, plus ou moins gros, des canaux, plus ou moins large, et puis la mer… Ou putôt l’estuaire du Yangtze…

Nous avons croisé plusieurs écluses…

Et puis de nombreuses fermes, avec leurs animaux…

Et le riz qui séchait dans les cours…

Nous avons pu observer les paysans qui travaillaient…

Nous avons également croisé un élevage de crabes. 

Et puis nous sommes allés visiter une première ferme biologique. 

Là-bas, nous avons eu l’occasion de cueillir des mandarines et d’acheter du riz à peine sec… 

Et puis nous avons continué notre chemin vers une autre ferme biologique où un déjeuner nous attendait. Nous y avons mangé une délicieuse fondue chinoise aux légumes biologiques de la ferme…

Ensuite, nous sommes allés visiter la ferme. Nous avons vu le poulailler, les rizières où le riz était en cours de récolte…

Partout sur les routes le riz séchait…

Dans les champs et sous les serres, nous avons pu cueillir les légumes qui nous faisaient envie.

J’ai ramené des petites carottes que nous avons grignoté le lendemain soir à l’apéro avec un tzatziki maison…

Dans le ciel, les oiseaux tournaient et se rassemblaient au-dessus des champs de riz…

Ce fut une très belle journée. Une journée qui sentait la fin de l’été et non pas encore l’automne. C’est drôle comme je suis toujours encore décalée au bout de cinq automne à Shanghai. C’est une saison que j’aime tant et qui n’existe pas ici… Ou en tout cas, pas comme on l’entend en Europe ou en Amérique du Nord…

Nous sommes rentrés tard. Les enfants m’attendaient avec impatience ce soir-là! Mais j’avais fait le plein de belles choses à leur raconter… 

[Visite] 1933 l’ancien abattoir de Shanghai

Voici un lieu bien étrange. Un lieu que l’on m’avait conseillé d’aller visiter il y a bien longtemps. Mais en connaissant son utilité première: l’ancien abattoir de Shanghai, j’étais mitigé quant à une visite. En parallèle, j’ai régulièrement vu passer des photos de ce lieu et je me suis toujours demandé comment un tel lieu pouvait être un abattoir.

Il y a deux ans, une visite était organisé par le cercle francophone de Shanghai. Je ne sais plus pourquoi, je n’avais pas eu l’occasion de la joindre et j’étais finalement déçu de l’avoir loupé. L’an dernier, comme je travaillais, la question ne s’est pas posé. Mais cette année, quand j’ai vu apparaître la visite sur le site, je me suis dit qu’il ne fallait pas que je la rate. Et j’ai bien fait!

Lundi matin, j’ai donc quitté la maison juste après avoir déposé Little Smiling Buddha dans le bus scolaire pour me rendre à HongKou. J’ai pris le bus parce que j’ai remarqué qu’un bus passant non loin de chez moi m’emmenait jusqu’au lieu de rendez-vous. 45 minutes plus tard, j’étais sur place.

Au passage, je dois dire qu’avec le vélo, le bus est mon moyen de transport préféré à Shanghai. Je trouve le métro trop long, les distances lors des changements sont généralement très longues, et j’ai toujours l’impression de perdre un temps fou à tourner dans les stations pour trouver la bonne sortie. Shanghai a un réseau de bus très bien répartit et dans la mesure où il n’y a pas de changement, le bus est souvent plus rapide que le métro. L’inconvénient, il n’y a pas vraiment d’indications d’horaire – on sait que le bus passe toutes les 15 minutes, mais pas plus. Et en plus, c’est vraiment peu cher 2 RMB le voyage – soit 0,25 euros le voyage…

De l’extérieur, rien ne laisse paraître que nous avons affaire à un abattoir… Ce lieu est souvent appelé 1933 – rapport à sa date d’inauguration.

Dans les années 1930, Shanghai était en pleine expansion. C’était une ville très riche dans un pays très riche. Il y avait encore à cette époque la concession internationale – née de la fusion de la concession américaine et de la concession britannique dans les années 1860 – et la concession française. C’est à la demande du gouvernement de la concession internationale que cet abattoir est créé.

Un premier abattoir en brique est construit sur ce terrain dans les années 1860 qui est vite insuffisant face à l’augmentation de la population et à l’évolution de ses goûts en terme de viande.

L’abattoir qui est construit dans les années 1930 devient le plus grand abattoir de l’extrême orient. Et le plus atypique également puisqu’il s’agit d’un abattoir construit sur cinq étages

Le bétail arrivait par le canal adjacent et entrait par cette porte. Les bêtes montaient ensuite elles-même dans les étages. Les animaux les plus lourds montaient le plus haut, jusqu’au cinquième étage.  

Des rampes d’accès crénelées, pour éviter aux animaux de glisser et nettoyer plus facilement, ont été construite et emmenaient les animaux d’étages en étages.

Les quelques hommes qui travaillaient là – environ 80 personnes pour un aussi grand abattoir! – pouvaient se protéger derrière des grilles si nécessaire. Les grilles permettaient aussi d’orienter les animaux vers différents parcours. 

Alors que la forme extérieur du bâtiment est un carré, à l’intérieur tout est en courbe et rond. C’est absolument déconcertant pour un abattoir. Les passerelles, que l’ont voit, permettent aux animaux de passer des étables – dans la structure carré extérieure – où ils patientaient, jusqu’au centre de l’abattoir pour être abattu – dans la structure ronde.

Les passerelles ont différentes largeurs en fonction de la taille des animaux qu’elles laissaient passer.

La partie centrale, là où l’on abattait les animaux, est de forme ronde. 

Le bâtiment rond central ne laisse absolument pas penser à un espace d’abattage.

Tout est rond et les surfaces au sol sont finalement petites. Apparemment c’était un abattoir très mécanisé pour l’époque. Je me demande même où ils ont pu installé des machines…

Dans tout le bâtiment, tout est très aéré, l’air entre partout, c’est quasiment un bâtiment à toit ouvert. Si on y ajoute le fait que tout le bâtiment a été construit en béton armé – ce qui est exceptionnel à l’époque, surtout pour un bâtiment d’une telle utilité – on peut s’imaginer que l’intérieur du bâtiment restait finalement relativement frais. Et c’était le cas en ce jour de visite où la pluie nous a accompagné. Il faisait plus froid dans le bâtiment qu’à l’extérieur.

Une fois abattues, les carcasses étaient jetées dans ces sortes de cheminées et descendaient seules, par la simple force de la gravité, jusqu’en bas. Avoir un abattoir de plusieurs étages permettait d’avoir toutes les carcasses qui arrivaient au même endroit et ainsi facilitait le transport jusque sur le canal avoisinant.

En face, les restes des carcasses dépecées étaient brûlées et on utilisait la chaleur ainsi produite pour produire l’électricité nécessaire aux machineries de l’abattoir.

De l’autre côté, on aperçoit encore les bâtiments administratifs et les logements des ouvriers. 

En arrivant, on passe à côté de l’hôtel Jiulong – des neufs dragons – qui remplace aujourd’hui les anciennes salles réfrigérées de l’abattoir.

Partout dans le bâtiment on retrouve des symboles bouddhiques. Le rond dans le carré en Chine représente le ciel et la terre. Partout des colonnes à huit côtés ornent le bâtiment. Comme si on voulait contrebalancer les horreurs qui se passent à l’intérieur du bâtiment… Une vision très chinoise finalement. L’équilibre. Le yin et le yang…

pour un style très occidental, d’ailleurs appelé le style cathédrale.

Aujourd’hui, le bâtiment est quasiment vide. Ne vous attendez pas à un musée. Il y a eu plusieurs tentaives pour en faire un lieu à la mode, mais rien n’a vraiment pris. Il y a des salles de bals, des magasins, mais rien n’est plus vraiment en activité depuis des années… Les Chinois n’aiment pas parcourir ce genre de lieu chargé d’histoire et de morts. Les mauvais esprits certainement…

Cette visite m’a interpellé. Je trouve ce bâtiment complètement fou au vu de son utilité et en même temps réfléchi dans les moindres détails pour faciliter le travail, la circulation de l’air, du bétail…

C’est vraiment une visite que je vous conseille pour comprendre la démesure de Shanghai, qui ne date finalement pas d’hier…

La visite s’est poursuivit dans le quartier attenant à l’abattoir. Nous avons longé le canal et pu observer les dernières maisons qui ont encore les pieds dans l’eau à Shanghai – une fois qu’elles auront été détruites, il faudra sortir du centre-ville vers les villes d’eau pour observer ce genre d’architecture…

Nous avons traversé le petit pont de Harbin Lu et nous sommes allés voir la jolie caserne des pompiers de HongKou qui date de la même période que l’abattoir.

Nous avons continué dans la rue en face de la caserne, la Wujin Lu. Nous sommes passé à côté de l’un des complexes Soho. Et puis devant cette jolie église protestante qui a été construit par les Japonais quand ils ont investit la concession internationale.

Et puis nous sommes rentrés dans un des nombreux lilongs qui borde la rue pour observer encore cette vie traditionnelle qui tend de plus en plus à se perdre dans le nouveau Shanghai…

En ressortant du lilong, nous avons tourné dans la rue à gauche, la Zhapu Lu, et nous sommes tombés sur le Pearl theatre. 

Il s’agit en fait d’un ancien temple japonais construit durant la période d’occupation des Japonais. Aujourd’hui, c’est un théâtre cabaret. 

Juste un peu plus loin dans la rue, une autre preuve du passage des Japonais par ce quartier, les restes de la porte d’entrée d’un temple shinto. 

Et puis au bout de la rue, au croisement avec la Haining Lu, on croise deux anciens cinémas de ce quartier, qui a été durant une centaine d’année et qui l’était encore il y a quelques années, LE quartier de la vie de la nuit à Shanghai. Aujourd’hui, tout a été fermé par les autorités chinoises, il n’en reste rien…

On a continué notre parcours dans la Zhapu Lu. Nous avons fait un crochet vers la droite dans la Kunchan Lu pour voir l’église catholique qu’ont fréquentées les trois soeurs Song (Ailing, QingLing et Meiling). Puis on a pris une rue sur la gauche, la Tanggu Lu, pour rejoindre la Sichuan Bei Lu. Nous avons continué notre route vers la Suzhou. 

Sur notre gauche, nous avons croisé cet énorme bâtiment de style art déco. Un autre bâtiment au lourd passé, puisqu’il s’agissait du siège de la police secrète japonaise où de nombreuses personnes ont été torturés ou assassinés…

Et puis, nous sommes arrivés au croisement avec la rivière Suzhou. Nous avons eu une magnifique vue sur le Bund et les tours de Pudong totalement prises dans les nuages bas…

Notre visite s’est terminée devant le bâtiment de la poste centrale de Shanghai.

J’adore découvrir Shanghai au travers de parcours historique comme celui-ci. Shanghai est une ville à l’histoire tellement riche et fascinante!

J’ai déja fait plusieurs visites dans ce quartier de HongKou – je vous avais d’ailleurs raconté ma visite du quartier juifet je me rend compte que c’est un quartier que je ne connais pas du tout en-dehors de ces visites et qui me semble vraiment très intéressant.

J’ai hâte de faire une prochaine visite, et je me suis d’ailleurs inscrite à une visite d’une journée de l’île de ChongMing le 1er novembre. Je suis ravie d’avoir repris un abonnement à Shanghai Accueil cette année. Et j’espère vous faire profiter de jolies photos!

[Weekend] Dans les montagnes WuYi: Jour 2

Après une soirée qui ne correspondait pas du tout à ce que j’attendais – mais Papa Lou et les enfants se sont bien amusés et en ont de beaux souvenirs! -, je me suis réveillée en meilleure forme. Nous sommes allés prendre notre petit-déjeuner sans trop prévoir de programme pour la journée. Nous voulions vraiment attendre de voir dans quelle mesure j’étais capable de partir en randonnée ou non, après les péripéties de la veille.

Finalement j’étais relativement en forme et nous avons décidé de revoir les théiers originels de DaHongPao que nous avions déjà vu il y a deux ans.

A quelques pas de notre hôtel, sur le chemin, nous avons croisé quelques jolies pièces de bambous pour préparer les feuilles de thé… Les enfants ont posé des questions, nous les avons observé et nous en avons longuement parlé.

Panier pour torréfier les feuilles de thé

Machine en bambou pour faire sécher les feuilles de thé

Puis nous avons donc un taxi qui nous a emmené jusqu’à la porte nord du parc.

Nous avons pris un mini-bus qui nous a emmené jusqu’à l’entrée de la zone de promenade pour découvrir les DaHongPao. En fait, pour entrer dans le parc, il faut acheter un billet. Pour cela, vous devrez montrer votre passeport.  Nous avons acheté un billet pour deux jours, l’accès au bus est illimité, nous avons payé deux  billets adultes à 235 RMB, soit environ 30€ par personne. Les différents zones de promenade étant éloigné, il est nécessaire de prendre le bus pour se rendre d’un point à un autre.

Malheureusement, il pleuvait. Nous avons mis nos vestes de pluie et avons décidé de braver les éléments, espérant une rapide accalmie.

Finalement nous avons dû nous rendre à l’évidence, il pleuvait de plus en plus et le ciel était de moins en moins clément au cours de notre promenade vers les théiers originels.

Les trois théiers de DaHongPao originels accrochés au flan de la falaise et qui ne produisent plus

Les théiers issus des théiers de DaHongPao originels et qui produisent encore aujourd’hui

Arrivés devant les fameux théiers, nous nous sommes dit que nous allions déguster un thé, attendre 30 minutes et décider ensuite. Mais en voyant ce qu’ils demandaient pour une simple dégustation – près de 80€, gratuite ailleurs en Chine – d’un thé dont nous n’avions aucune certitude de la provenance – même s’ils la clamaient des boutures des théiers originels – nous avons simplement décidé de faire demi-tour et d’aller dans la ville de WuYiShan pour déguster de bons thés au gré des maisons de thé que nous croiserions.

Nous sommes donc redescendu, nous avons repris le bus, puis nous voulions prendre un taxi pour nous rendre en ville, mais un homme en voiture nous a proposé de nous emmener pour pas cher. Comme nous n’étions pas loin et qu’il pleuvait beaucoup nous avons accepté. Il s’agissait en fait d’un producteur de thé qui s’ennuyait en période creuse et faisait chauffeur pour les touristes.

Nous avons sympathisé, il nous a invité à venir boire du thé chez lui, mais compte tenu de l’heure, les enfants avaient faim, nous avons donc décliné son offre en lui promettant de le recontacter via WeChat pour lui acheter un peu de thé et le goûter. Et nous sommes allés déjeuner.

Ensuite, nous sommes allés nous promener dans la ville. Et nous nous sommes arrêtés dans une maison de thé, où Papa Lou avait déjà acheté du thé l’été précédent. Les propriétaires se souvenaient de lui.

Les enfants ont été accueilli comme des rois, ils ont joué avec leurs enfants et ils ont sorti leur table sensoriel avec du sable cinétique.

A 14h, nous avions rendez-vous avec un ami de Papa Lou, producteur de thé. Nous nous sommes donc rendu chez lui, pour déguster du thé. Il venait de terminer l’installation de sa nouvelle salle de dégustation. Nous avons passé un très agréable moment.

Puis est venu l’heure de reprendre le chemin de l’aéroport. Nous avons adoré notre week-end, malgré tout. Et nous retournerons encore à WuYiShan, c’est sûr!

Depuis, nous avons re-contacté le producteur qui nous avait donné ses coordonnées. Nous pensions lui acheté un thé ou deux pour les goûter et qu’il nous enverrait quelques échantillons pour découvrir d’autres de ces thés. Mais il a refusé que nous payions quoi que ce soit et nous a envoyé huit thés différents! Les Chinois sont parfois très généreux. Nous avons depuis goûté tous ces thés et allons lui en commander certains…


Et pour les curieux:

[Voyage] En famille dans le Kansai – Jour 4: Kyoto

Après une bonne nuit de repos à Nagoya, nous avons directement refait nos bagages et nous avons quitté l’hôtel pour la gare. Arrivés à la gare, nous avons acheté de quoi petit-déjeuner dans le train et nous avons pris le shinkansen pour Kyoto.

Nous sommes arrivés relativement tôt à la gare de Kyoto. Nous sommes d’abord passés par notre hôtel pour déposer nos bagages. Et puis nous avons pris le taxi pour aller voir le temple du pavillon d’or, le kinkaku-ji. C’était notre deuxième visite sur ces lieux. Et je dois dire que j’ai plus apprécié que ma première visite, il y avait moins de monde que dans mon souvenir.

J’ai retrouvé avec plaisir cette mousse si verte et si belle qui orne les deux temples et que les jardiniers prennent soin de peigner et de nettoyer tous les jours.

Il n’y a pas à dire le pavillon d’or est magnifique…

Et les jardins qui l’entourent le sont tout autant...

En sortant de notre visite du pavillon d’or peu après midi, nous sommes allés déjeuner vite fait d’un thé et d’un katsu curry dans un restaurant au pied du temple.

Et puis nous avons pris le bus pour aller visiter le temple du pavillon d’argent, le ginkaku-ji.

Et j’ai largement pu confirmer ma première impression avec cette seconde visite, j’ai une énorme préférence pour ce temple beaucoup plus vert et sobre. Le bois, le sable, la pierre, les arbres, la mousse, l’eau. La nature.

Les enfants aussi ont eu une grosse préférence pour la promenade autour de ce pavillon qui leur permettait de grimper, de voir de haut et qui les a beaucoup inspiré…

Little Miss Sunshine a pris beaucoup de photos avec son appareil photo. Et elle a également montré à Little Smiling Buddha comment se servir d’un appareil photo. Nous avons passé un long moment à les observer dans cette passation de savoir… Un vrai régal!

 Nous avons passé un très beau moment dans les jardins du pavillon d’argent.

Et puis en sortant, nous sommes allés nous réchauffer dans une petite maison de thé. Quel plaisir de se réchauffer en famille autour d’un brasero, d’un bol de matcha et de quelques gourmandises sucrées…

Et puis nous sommes allés faire quelques emplettes. C’est là que nous avons acheté un souvenir pour Ayi, mais aussi quelques tabi pour toute la famille et le jinbei de Little Smiling Buddha.

Et puis nous avons repris notre promenade, direction le chemin de la philosophie…

J’avais un très beau souvenir de cette promenade lors de notre voyage de noces et il s’est confirmé.

Les enfants ont pu se promener librement. Ils ont adoré gambader le long de l’eau, ils ont joué au train sur les « rails ». Bref, encore de beaux moments de complicité entre ces deux-là. Je vous laisse savourer les photos de cette belle promenade…

Quand la nuit est tombée, nous avons pris un taxi pour nous amener dans Gion où nous avons passé le reste de la soirée

Enfin, nous avons trouvé un joli restaurant où nous avons dîner d’un nabé. 

Et puis après une dernière promenade dans ce joli quartier de Kyoto, nous avons repris un taxi pour rentrer dans notre ryokan. Nous avons pris un dernier bain chaud et nous nous sommes tous endormis bien fatigués…


Et pour découvrir le reste de notre voyage en famille dans le Kansai:

[Week-end] Team building dans les montagnes Anji

Mi-janvier, j’ai participé à mon premier week-end de team building avec tout le personnel de l’école. Tous les ans, l’école propose à son personnel, deux weeks-ends – l’un avant le Nouvel An Chinois, l’autre à ma fin de l’année scolaire – tout frais payé pour renforcer le lien des équipes et prendre du bon temps tous ensemble. Cette pratique est très courante dans les entreprises chinoises.

Cette année, le premier week-end a eu lieu à la mi-janvier dans les montagnes Anji, à trois heures de bus de Shanghai, et le but était d’apprendre à faire du ski et découvrir les sources chaudes chinoises. Tout le personnel de l’école a été convié: personnel de cuisine, l’équipe enseignante, personnel administratif, les ayis, les gardiens, l’infirmière,… Malheureusement tous n’ont pas pu se joindre à nous, mais nous étions tout de même une cinquantaine de personnes. Evidemment, il y avait beaucoup plus de Chinois que d’étrangers (cinq étrangères seulement pour être exact, les autres ayant d’autres obligations)

La semaine précédente, j’ai cru ne pas pouvoir me joindre à cette expérience. En effet les enfants ont tous les deux eu la grippe et ont été à la maison toute la semaine dans un état de fatigue impressionnant. Je n’avais pas trop espoir d’y réchapper alors que je dormais avec eux, que j’ai passé ma semaine à les câliner, et que ma gorge piquait dès jeudi. Mais… j’ai bouclé mon sac à dos vendredi soir, sans y croire encore. Et samedi matin, après un réveil à 5h45, un petit-déjeuner en solo dans la pénombre, j’ai quitté la maison sur la pointe des pieds à 6h45…

Arrivés devant l’école, un bus nous attendait. Nous avons attendu tout le monde et nous avons pris la route pour trois heures. Nous avons fait une pause pipi après 1h30 de route. Et puis nous nous sommes arrêté pour déjeuner un peu avant midi.

Je vous l’avais déja raconté là-bas, mais les voyages organisés en Chine sont particulier. Les guides adorent parler. Et c’est donc dans un flot constant de paroles que l’on voyage…

Après le déjeuner, nous nous sommes rendus dans la fameuse station de ski. La guide ne cessait de répéter qu’il y avait de la belle neige naturelle là-haut. Et pourtant, nous avions beau grimper la montagne avec le bus, pas la moindre trace de neige… mais de magnifiques paysages brumeux.

Arrivés à la station de ski, nous n’avons que pu constater que la neige ne risquait pas d’être naturelle… La guide a alors consenti à nous révéler (à nous les étarngers dubitatifs) qu’il n’avait effectivement pas neigé le jour précédent (et les autres jours auparavant non plus d’ailleurs, hein!)

J’avoue qu’à ce moment-là, je me suis demandé ce qui nous attendait. J’étais un peu déçue. Le programme avait l’air vraiment chouette, mais finalement à peine arrivé rien ne semblait correspondre…

Et puis au détour d’un chemin, dans un épais brouillard, nous avons découvert la piste de ski. Une petite piste (la moitié était fermée puisqu’il n’y avait pas de neige), avec deux tapis-roulants en guise de tire-fesses.

L’école nous offrait une heure de ski. A nous ensuite de compléter si nous voulions en faire plus. Mais après avoir observer de loin cette piste solitaire dévorée par le brouillard avec de la neige artificielle et une tonne de chinois qui, ne sachant absolument pas skier, tombaient les uns sur les autres au milieu de la piste, je me suis dit qu’une heure allait être largement suffisante.

Nous avons commandé nos chaussures de ski et nos skis et me voilà déja à chausser mes skis pour la deuxième fois de ma vie. En effet, je n’ai fait qu’une seule fois du ski dans ma vie (et encore c’est Papa Lou qui avait insisté pour m’initier à un sport qu’il apprécie beaucoup) et je n’ai jamais réussi à vraiment me déplacer, sans compter que j’avais une peur bleue des tire-fesses.

Première surprise: je ne suis pas tombée dans les premières minutes après avoir chaussé mes skis. J’arrive même à avancer doucement mais sûrement… Et puis j’ai vite remarqué que c’était pareil pour tous mes autres collègues, chinois ou étrangers, nous montions tous sur des skis pour la première fois ou presque.

Deuxième surprise: je me suis vite prise au jeu et j’ai suivi mes collègues sur l’espèce de tapis-roulant qui nous menait au milieu de la piste. Et là encore, je ne suis pas tombée.

Je suis montée sans encombre et j’ai même pris beaucoup de plaisir à descendre doucement en chasse-neige pour la première fois. Et puis de nombreuses fois encore, avec de plus en plus d’assurance. Quel plaisir! Finalement, nous avons oublié l’heure, nous nous sommes éclatés et nous avons largement dépassé l’heure initialement prévue.

Trosième surprise: j’ai passé un excellent après-midi à faire du ski et nous n’avons finalement payé que 60 yuans supplémentaires (moins de 10 euros) alors qu’on nous avait dit 4 yuans par minutes supplémentaires (ce qui n’est déja pas cher à la base!). Bref, une belle expérience!

Après le ski, il a été l’heure d’aller dîner. Le bus nous a conduit dans un restaurant au bord de l’eau.

Enfin, le bus nous a déposé à l’hôtel où nous allions passer la nuit et profiter des sources chaudes. L’hôtel était beau et grand (allez voir là-bas pour plus de photos). Il y avait de nombreux espaces de jeux pour les enfants, de nombreux bains, des piscines, … bref un vrai « resort », ce dont je n’ai pas du tout l’habitude…

Nous étions deux françaises dans l’équipe, nous avons donc eu le droit de nous partager cette jolie chambre…

Après nous être rapidement installée, nous sommes partis à la découverte des sources chaudes à la chinoise. Ayant l’habitude des bains chauds japonais ou coréen, je ne savais pas du tout à quoi m’attendre. La seule chose que je savais c’est que le maillot de bain est nécessaire dans les bains chinois.

Photo empruntée sur Ctrip.com

Il y avait une bonne vingtaine de petits bains qui peuvent accueillir maximum une dizaine de personnes. Les bains sont plus ou moins chauds (je dirai de 35° à 42°C) On se promène dans un joli parc, d’un bain à l’autre avec sa serviette et on se relaxe dans les bains. Les bains chinois sont mixtes. Le lieu était plutôt familial.

Au début tout s’est donc bien passé. Nous étions entre collègues à patauger dans l’eau chaude, à profiter de la nuit et des volutes de vapeur qui dansaient au-dessus de nos têtes. Et puis, un groupe de Chinois éméchés est passé près de notre bain, et un Chinois bien alcoolisé a décidé de nous rejoindre. Et iI n’a plus arrêté de nous suivre de bains en bains et de nous parler dans un mauvais chinois/ mauvais anglais tout en nous crachant la fumée de sa cigarette dessus… C’est assez déçus et passablement saoulés que nous sommes finalement sortis de l’eau peu avant la fermeture des bains (22h). Je n’ai donc de loin pas un avis aussi positif des sources chaudes chinoises que de leurs homologues japonaises, mais j’espère que je pourrai me faire un autre avis à une prochaine occasion.

Le lendemain matin, nous nous sommes régalés d’un grand buffet petit-déjeuner. Moi qui aime manger au petit-déjeuner, j’ai été servi. Sucré, salé, plat chinois ou western style, il y en avait pour tous les goûts.

Et puis nous avons quitté l’hôtel avec nos bagages pour reprendre la route. Une heure plus tard, nous arrivions dans un endroit où nous avons vraiment eu l’impression d’être seuls au monde (ce qui est rare en Chine!): le Zhejiang Grand Canyon Scenic Area. Nous avons eu de la chance, il ne pleuvait pas et finalement le brouillard a donné un aspect un peu magique et très poétique à notre promenade.

Je vous laisse savourer les photos.

Nous avons marché une bonne heure jusqu’à la cascade qui marque la source de la rivière HuangPu et puis nous avons fait demi-tour. Nous avons vraiment passé un très beau moment!

Et puis nous avons déjeuné avant de reprendre le bus pour un peu plus de quatre heures de route pour rentrer à Shanghai. Nous sommes arrivé assez tardivement – vers 18h – à l’école. Je me suis dépêchée de rentrer rejoindre Little Miss Sunshine et Little Smiling Buddha, qui pour la première fois de leur vie avaient passé un week-end sans moi, juste avec leur père. Mais  ils ont eu l’air d’apprécier!

J’ai beaucoup apprécié cette expérience! J’ai passé un bon week-end, le premier en 6 ans, seule et sans enfant. J’ai passé ma première nuit complète en plus de trois ans! Bref, j’ai vraiment pu souffler et ça m’a fait beaucoup de bien!

[Sortie] Le ranch du moulin Saint Martin

Nous venons de passer une chouette semaine dans la région parisienne, chez Parrain, Tata et Petit O. Ces vacances ont été pour nous l’occasion de découvrir, entre autres, une région que nous ne connaissons que très peu. C’est donc avec beaucoup de plaisir que nous avons suivi Tata et Petit O dans la découverte du Ranch du moulin Saint Martin.

Il s’agit d’une ferme pédagogique dont le cadre est inspiré par l’Ouest américain. Le tarif est unique pour tous à partir de 2 ans: 3,50€ pour la visite. A cela, on peut ajouter des activités payantes (2€ par enfant) comme l’orpaillage, la fabrication d’attrape-rêve ou la découverte de l’art navajo, activités qui varient selon les jours. Comme c’était notre première visite, nous nous sommes contentés de découvrir le lieu, mais l’activité orpaillage nous a beaucoup intrigué…

Le cadre est sympathique. Tout est dans le thème western. On y découvre la vie des animaux de la ferme. Et à 16h, on peut assister à leur nourrissage, en découvrir plus sur les animaux et parfois les toucher.

 

Il y a de très nombreuses activités pour les enfants. Nous avons beaucoup aimé le « touchatout et devinequoi ». Little Miss Sunshine a d’ailleurs été très forte à ce jeu!

Les enfants se sont amusés à lancer leur lasso de cowboy sur de jolis vaches peluches.

Ils ont fait du karting à travers la forêt.

Little Smiling Buddha a adoré l’aire de jeux, et surtout le bac à sable rempli de nombreux tracteurs et autres pelles-mécaniques.

Pendant que les enfants jouaient tranquillement dans le bac à sable, Tata et moi avons pu profiter d’une tisane offerte par le ranch…

On a visité de beaux tipis d’indien colorés.

Et Little Miss Sunshine, qui vient de passer un an dans la classe des Indiens, était intarissable sur le sujet, et aux anges de découvrir un vrai tipi.

Nous avons passé un très bel après-midi. Et si l’occasion se présente s’est avec grand plaisir que nous y retournerons!