Notre jolie grange du bonheur

Depuis le mois de mai, nous sommes installés dans celle qui est désormais notre maison: notre jolie grange du bonheur.

Visitée au mois de janvier, nous avions eu un immense coup de cœur pour cette magnifique grange rénovée, avec une superbe vue sur les champs et notre jardin.

De nombreux projets ont fusé depuis: l’installation d’une cheminée dans le salon, la création d’un atelier (pour y faire de la poterie, du kintsugi, travailler le bois, faire nos conserves, le tofu, la bière, les légumes lacto-fermenté… dans une cuisine annexe), la création d’une chambre sous les combles pour Little Miss Sunshine (qui est de plus en plus en demande de sa propre chambre), la création d’une salle de douche et la rénovation complète de la salle de bain existante (et la pose d’une baignoire), la création d’un jardin potager et l’installation d’arbres fruitiers, la création d’un bain japonais à l’extérieur. Sans compter la rénovation de différentes pièces dans la maison. Nous avons d’ailleurs commencé par notre chambre à coucher et les toilettes du haut, ainsi que le bureau, il y aura aussi à terme la rénovation du salon du haut, du salon et de la salle à manger, des deux chambres des enfants,…

Mais pour commencer et pour garder le souvenir de cette jolie grange telle que nous l’avons acheté, je vous propose quelques photos…

Notre jolie grange du bonheur
Notre jolie grange du bonheur

La terrasse sous la glycine de notre jolie grange

Le jardin de notre jolie grange
Le salon de notre jolie grange
La salle à manger de notre jolie grange

La jolie vue de notre salon d’hiver

Notre jolie salon d’hiver

La cour de notre jolie grange

Organisation familiale – Notre routine de confinement

Dès l’annonce du confinement, je savais que pour bien le vivre, nous devions mettre en place des routines. Des routines qui ne nous changent pas trop de nos précédentes habitudes, des routines qui nous simplifieraient la mise au travail et les temps de transition. Les routines nous permettent à tous de nous simplifier la vie, car tout le monde sait toujours ce qu’il doit faire puisqu’elles ne changent pas ou peu. Elles évitent de s’énerver au moment des transitions, elles favorisent l’autonomie des enfants, elles les rassurent également et leur sert de cadre. 

Nous avons ainsi choisi de ne pas nous lever trop tôt pour garder le rythme sur la longueur, de fixer l’heure du petit-déjeuner pour toute la semaine du lundi au vendredi, de fixer l’heure du début de l’école à la maison, de faire l’école à la maison tous les jours de la semaine du lundi au vendredi, de ne faire du travail formel que le matin, de fixer l’heure du déjeuner avec Papa Lou chaque matin en fonction de ses réunions de télétravail, de prendre le goûter tous ensemble, de ne pas aller se coucher plus tard que d’habitude en semaine.

Et je dois dire que ces routines nous permettent de bien tenir sur la longueur. Nous les avons adopté dès le début du confinement et nous n’avons changé que peu de choses, même suite à la naissance de Petite Panda, car le rythme nous convient vraiment bien.

Chaque matin du lundi au vendredi, mon réveil sonne à 7h. Je me lève vers 7h15, prends ma douche et m’habille. Puis je descends préparer le petit-déjeuner. Papa Lou se lève, s’habille et me rejoint pour m’aider. Petite Panda tète souvent soit avant ma douche, soit juste après que je sois descendu. Ensuite, soit elle se rendort et reste dans notre lit, soit elle est en bas avec nous et commence sa journée avec nous. Little Smiling Buddha se réveille la plupart du temps entre 7h et 7h30, soit il prend sa douche avec moi, soit il descend seul et vient me rejoindre pour préparer le petit-déjeuner.

A 8h, Papa Lou va réveiller Little Miss Sunshine. Et nous prenons le petit-déjeuner tous ensemble. Vers 8h30, Papa Lou commence à bosser sur son téléphone en répondant à ses mails, moi et les enfants nous terminons le petit-déjeuner. Vers 8h45, les enfants montent s’habiller, se brosser les dents et se coiffer en toute autonomie. Papa Lou monte travailler depuis son ordinateur. Je débarrasse la table, prépare les affaires de Little Miss Sunshine pour qu’elle puisse commencer son travail.

Quand les enfants redescendent vers 9h, je lis les instructions du jour de la maîtresse avec Little Miss Sunshine, puis elle commence son travail en autonomie. Little Smiling Buddha joue ou lit la plupart du temps en autonomie à ce moment-là, j’en profite donc pour aller changer Petite Panda.

Quand je redescend, je propose une activité à Little Smiling Buddha. Une activité dure en moyenne une dizaine/quinzaine de minutes avec lui. Je commence toujours par une activité pour laquelle il aura besoin de moi: un jeu de loto avec de la lecture, une nouvelle leçon,… Et laisse les activités qu’il sait faire en autonomie pour la suite. Entre les deux, la plupart du temps, il veut lire en pseudo-autonomie ou s’attaque à un casse-tête, ce qui veut dire que je peux naviguer entre lui et sa soeur pour les aider.

Pendant toute la matinée, Petite Panda est tout contre moi, dans l’écharpe. Je ne la garde pas dans l’écharpe pour cuisiner, je trouve ça trop dangereux. On n’est pas à l’abris d’avoir de l’huile ou de l’eau bouillante qui gicle et je préfère ne pas prendre le risque. A ce moment-là, soit elle accepte d’être dans son transat ou sur la canapé calé dans le coussin d’allaitement, soit Papa Lou n’est pas en réunion et la prend avec lui pendant qu’il travaille.

Vers 11h, je m’attaque donc à la préparation du repas et au rangement de la cuisine – oui, je fais les deux en même temps. On mange généralement vers 12h ou 12h30 en fonction des réunions de télétravail de Papa Lou. Pendant ce temps, en fonction des jours, les enfants jouent librement, lisent ou m’aident à la préparation du repas.

Après le repas, que l’on prend dans le jardin le plus souvent possible, les enfants partent jouer. Je termine de débarrasser la table et de ranger la cuisine. Je prépare également le goûter ou le petit-déjeuner du lendemain en fonction des jours et des besoins. Papa Lou reprend le travail. Si il n’a pas de réunion, il s’installe dehors avec nous.

Durant ce temps, Petite Panda dort le plus souvent dans les bras de Papa Lou ou dans le transat pour sa sieste de début d’après-midi.

Vers 16h, je prépare le goûter que l’on prend tous ensemble. C’est le moment qui nous arrange le plus pour appeler la famille et prendre des nouvelles de tout le monde. Petite Panda est le plus souvent dans mes bras.

Vers 17h30, je commence à préparer pour la routine du soir. Je rentre et je range ce qu’il reste à ranger pour la soirée. Je vide le lave-vaisselle et range la vaisselle. Je termine la préparation des goûters et petits-déjeuners suivant si nécessaire. Je commence à préparer le dîner si nécessaire. Papa Lou va prendre son bain et les enfants le suivent dans le bain. Je les rejoins dans la salle de bain pour papoter, les aider, mais aussi pour préparer la nuit – je vérifie notamment que j’ai tout ce qu’il faut autour de la table à langer si il me serait nécessaire de changer Petite Panda durant la nuit. J’ouvre ou je ferme les fenêtres en fonction de la température.  J’imprime le travail de Little Miss Sunshine pour le lendemain.

Vers 18h30, Papa Lou prend le relai pour terminer de préparer le dîner et l’apéro. Je prépare la table pour le petit-déjeuner et celle pour le dîner (on mange le plus souvent à la table basse). A partir de cette heure-ci, Petite Panda ne veut plus quitter les bras, elle passe donc de bras en bras en fonction de la disponibilité de chacun, jusqu’au coucher.

Vers 19h, on prend l’apéro, puis on dîne. Le plus souvent, on met quelque chose à la télévision durant ce temps: un dessin animé comme Il était une fois, un documentaire comme C’est pas sorcier, une émission culinaire, parfois quelques épisodes de Kaamelot.

Vers 20h30, je termine de ranger la cuisine, je laisse Petite Panda à Papa Lou et je monte me préparer pour aller me coucher. Dès que je suis prête, je fais monter Little Smiling Buddha et Little Miss Sunshine pour qu’ils se préparent à aller se coucher. Papa Lou monte préparer Petite Panda pour le coucher et elle nous rejoint au lit. Un peu avant 21h, soit je leur lis une histoire, soit ils lisent chacun une histoire dans leur lit.

Vers 21h15, j’éteins la lumière. Papa Lou est redescendu pour fermer les volets et regarder un film ou une série. Little Miss Sunshine peut lire jusqu’à 22h – mais elle éteint souvent avant. Little Smiling Buddha s’endort très rapidement. Petite Panda tète et s’endort en général avant 22h et moi je lis sur ma tablette en attendant que tout mon petit monde s’endorme. Papa Lou vient généralement nous rejoint vers minuit alors que je dors déja depuis longtemps…

On a aussi de petites routines qui se mettent progressivement en place sur la semaine:

  • le lundi matin à 8h, on essaie de sortir faire une promenade – la seule sortie de la semaine – pour aérer l’esprit de tout le monde et bien commencer la semaine.
  • le mercredi matin, l’école à la maison est moins formel, on ne fait que des activités dont ils ont envie et que je leur prépare à l’avance.
  • le jeudi matin, au petit déjeuner on prépare la liste des repas de la semaine suivante. Je fais la liste des courses en fonction des repas et des manques. Papa Lou part faire les courses vers 15h/15h30, car il a remarqué que c’est l’horaire où il y a le moins de monde dans les magasins.
  • Samedi matin, on se prend une bonne heure pour faire le ménage en famille.

Et vous, avez-vous instauré une nouvelle routine avec le confinement?

Organisation familiale – Notre routine matinale hivernale

Ce n’est pas la première fois que je vous partage notre routine matinale. Elle évolue au fil des saisons, mais aussi au fil des rentrées, de l’agrandissement de la famille, de l’évolution de nos besoins à chacun.

Avec notre emménagement en France, c’est un nouveau rythme et nouvelle routine qui s’est mise en place. On a tout de même mis un peu de temps à l’ajuster, notamment à cause de ma fatigue, liée à ma troisième grossesse.

Elle est en place depuis quelques mois maintenant et elle fonctionne plutôt bien, alors je me dis qu’il est temps de la partager avant qu’elle n’évolue à la saison prochaine ou à l’arrivée de notre Petit Panda. Je trouve ça intéressant de pouvoir partager nos trucs et astuces, ce qui fonctionne bien chez nous dans nos routines pour pouvoir y puiser des idées, faire des ajustements dans nos propres routines.

Notre routine est la même les lundis, mardis, jeudis et vendredis, quand les enfants partent à l’école. Elle évolue les mercredis, samedis et dimanches matins. Elle est moins fixe, moins rigide à ce moment-là, et surtout plus tardive.

Les jours d’école, mon réveil sonne à 6h30. Je commence par me lever pour aller prendre ma douche, les vêtements que j’ai préparé la veille dans ma chambre sous le bras. Papa Lou est déja parti au travail à cette heure-ci – il quitte la maison vers 6h.

En sortant de la douche, après m’être habillé et coiffé, je vais réveiller les enfants. Il est habituellement entre 6h55 et 7h. Little Smiling Buddha qui se lève très vite, descend avec moi et s’installe sous un plaid sur le canapé. Little Miss Sunshine met un peu plus de temps à nous rejoindre. En descendant, j’attrape les habits des enfants qui sont prêts depuis la veille sur leur chaise de bureau respective, et je les dépose alors sur le radiateur, pour les réchauffer et éviter les cris « C’est trop froid! » ou « Je ne veux pas m’habiller » au moment de se préparer.

J’ouvre les volets et je passe à la cuisine. Je commence par faire chauffer l’eau de la bouilloire pour le thé et si nécessaire j’allume le cuiseur à riz pour réchauffer le riz prêt depuis la veille de Little Miss Sunshine.

Ensuite, je me lance dans la préparation de mon petit-déjeuner – qui est le plus long à préparer -: un porridge. Je verse dans une casserole une dose de flocons d’avoine et deux doses de lait d’amandes, ainsi qu’un peu de gingembre et de cannelle en poudre. Je laisse cuire une dizaine de minutes à feu vif.

Pendant ce temps, je prépare le petit-déjeuner de Little Smiling Buddha. J’attrape une banane que j’écrase, j’y ajoute ses gouttes d’extrait de pépin de pamplemousse, cinq cuillères à soupe de granola maison, deux grosses pépites de chocolat noirs que je casse en morceaux et j’y ajoute une cuillère à café de beurre de cacahuète. A ce moment-là, je le sers directement à table parce que c’est lui qui met le plus de temps à manger.

Little Miss Sunshine vient également à table à ce moment-là et dose les feuilles de thé (les affaires pour le thé sont prêtes depuis la veille sur la table).

De mon côté, je prépare le petit-déjeuner de Little Miss Sunshine. Deux options en fonction des jours:

  • elle veut du riz et celui-ci est chaud au bout d’une dizaine de minutes, je remplis donc un bol de riz, j’ajoute une cuillère à soupe de sauce soja allégée en sel, des graines de sésame et des algues grillées.
  • elle veut du granola et je lui prépare un bol de granola maison avec deux grosses pépites de chocolat noir cassées en morceaux et deux cuillères à café de beurre de cacahuète (elle ne veut pas de banane, elle prépfère manger un fruit à part ou pas)

Enfin, je m’occupe de mon petit-déjeuner, que j’ai ôté du feu quand il était prêt. Je coupe une banane en tranche ou une pomme ou une poire en dés, une dizaine de noisettes en morceaux et je verse mon porridge dans un bol. J’y ajoute les morceaux de fruits, de noisettes, parfois des morceaux de dattes ou d’abricots secs. Je termine par une cuillère à café de purée d’amandes. J’aime ce petit-déjeuner qui me tient au corps toute la matinée et me réchauffe dès le matin…

Je termine par préparer les gouttes d’extrait de pépin de pamplemousse dans un verre d’eau pour moi et Little Miss Sunshine. Je pose sur la table mes pillules de spiruline et de vitamines que j’ai pris tout l’hiver et depuis le début de ma grossesse.

Il est environ 7h20 et avec les enfants nous avons donc environ 25 minutes pour manger, papoter, écouter de la musique, … Vers 7h45, les enfants s’habillent. Leurs habits sont tout chaud puisqu’ils viennent de passer presque une heure sur le chauffage. Ils adorent! La plupart du temps, ils s’habillent seuls, parfois j’aide encore Little Smiling Buddha.

Pendant ce temps, je débarrasse la table. Dès qu’ils sont habillés, ils montent dans la salle de bain se brosser les dents et se coiffer. De mon côté, quand la table est débarassée, je prépare les chaussures, manteaux, écharpes/gants si nécessaire dans l’escalier, devant la porte d’entrée et je monte les rejoindre.

Je me brosse les dents quand ils ont terminé. Ils se coiffent, parfois je les aide, ou pas. Ils font leur lit, rangent encore leur pyjama dans leur lit, m’aident parfois à faire mon lit. A 7h05, mon alarme sonne sur mon téléphone. C’est l’heure de descendre mettre nos manteaux.

On s’habille tous ensemble. C’est le moment où Little Smiling Buddha a besoin de temps. Il met du temps à se décider à mettre ses chaussures, parfois il veut que je l’aide encore. Il n’est pas toujours décidé à mettre son manteau… Bref, c’est le moment un peu délicat. C’est pour ça que j’ai avancé mon alarme de 5 minutes au courant de l’hiver, pour lui permettre de prendre ce temps dont il a besoin et pour éviter de trop le presser.

Little Miss Sunshine est la première dehors. Elle accroche les volets à l’avant, rentre la poubelle les jours où les éboueurs passent, elle commence à sortir les vélos si nous partons en vélo ou va ouvrir la voiture si nous prenons la voiture. Parfois, surtout quand nous partons à pied, elle attend simplement.

Départ entre 8h10 et 8h15. Arrivée à l’école vers 8h25. On fait un bisou à Little Miss Sunshine devant la grille de son école et puis j’accompagne Little Smiling Buddha à la maternelle qui est juste à côté. Il enlève son manteau, met ses chaussons et puis on se fait un gros câlin pour la matinée et il part dans sa classe…

De mon côté, je rentre chez moi et je débute ma propre matinée 😉 Il est en général 8h45/50 quand j’arrive de nouveau à la maison. J’ai alors jusqu’à 11h15 pour préparer leur retour de midi!

Et vous, ça se passe comment le matin? Organisé ou pressé? 

Week-end – Au zoo de Beauval

Début janvier, alors que Papa Lou n’a eu que très peu de vacances depuis notre retour en France, il nous a annoncé qu’il avait une journée de RTT à prendre obligatoirement avant fin du mois pour ne pas la perdre. Ni une, ni deux, nous avons décidé de profiter de cette journée pour nous offrir un week-end d’escapade.

 

Janvier, ce n’est certainement pas la meilleure période pour se faire un petit week-end de dernière minute, mais nous en avions vraiment envie. Nous rêvons depuis notre retour en France d’un week-end à la mer. Par contre, nous avons choisi de ne pas nous l’offrir à cette période et de trouver un endroit où nous pourrions facilement nous abriter, nous protéger de la pluie, du vent et/ou du froid, si nécessaire.

Nous avons donc opté pour un autre type de week-end: un week-end pour les enfants, suivant ce qu’ils nous avaient réclamé de découvrir en France ces derniers mois. Nous avons décidé de repartir à la découverte du Zoo de Beauval que nous avions découvert il y a quelques années avec Little Miss Sunshine.

Nous sommes donc partis vendredi matin tôt, à l’heure où l’on part habituellement à l’école. Nous en avons eu pour trois heures de route, entrecoupé d’une petite pause pipi-goûter. Nous sommes arrivés au zoo vers 11h30. Alors que nous avons eu de la pluie sur la route, en arrivant, le ciel était gris, mais on voyait bien que les nuages étaient entrain de se lever. Nous avons eu énormément de chance avec le temps.

Il y avait une offre spéciale pour le mois de janvier et février, qui permet d’avoir le pass d’entrée pour la journée au zoo pour toute la durée du séjour au prix d’un jour si on loge dans un de leur hôtel. Nous avons donc finalement profité d’une journée gratuite sur nos deux jours, ce qui vaut quand même le coup à quatre!

Cette première journée, nous étions quasiment seuls dans le parc. Nous avons pu stationner sur le premier parking devant la porte principale du zoo, juste à côté des places réservés! J’avais un peu peur que les animaux aient froid et qu’on ne les voient pas. Mais finalement, comme il y avait très peu de monde pour les déranger et que le soleil était présent, ils étaient souvent très proche de nous et nous avons vraiment eu la chance de voir tous les animaux.

La deuxième journée était donc un samedi et il y avait à peine plus de monde. Nous en avons profité pour profiter de quelques ateliers explicatifs par les soigneurs et nous avons tous beaucoup apprécié. Nous avons vraiment pu voir tous les animaux du zoo en deux journées sur place, tout en marchant doucement – enfin à mon rythme de femme enceinte de 7 mois!

Nous avons séjourné à l’hôtel les Hauts de Beauval. Nous n’avions pas beaucoup de choix car tous les hôtels ne sont pas ouverts toute l’année et que nous nous y sommes vraiment pris au dernier moment – moins d’une semaine avant le départ. C’est un hôtel sur le thème de la savane africaine. Nous y avons bien mangé, le buffet n’était pas mauvais, le petit déjeuner bon et copieux. Les enfants étaient absolument ravis de séjourner à l’hôtel, ils étaient très excité le premier soir au moment de s’endormir. Ils ont vraiment l’habitude de voyager et y prennent beaucoup de plaisir! J’espère que ce sera la cas de notre Petit Panda également.

Seule déception de ce séjour: les lamantins étaient en cours de déménagement vers le nouveau dôme tropical et nous n’avons pas eu la chance de les voir. Le dôme n’ouvre que début février.

Seuls inconvénients que nous avons noté à venir en hiver:

  • il y a peu d’activités ouvertes – mais nous avons tout de même participé à plusieurs ateliers en étant quasiment seuls, ce que nous n’avions pas pu faire au mois d’avril la dernière fois car il y avait toujours trop de monde,
  • il n’y a que deux restaurants d’ouvert sur tout le parc (trois, le samedi), il faut donc s’organiser un minimum, mais nous ne sommes pas morts de faim pour autant!
  • les animaux sont souvent à l’intérieur, on les voit donc plus facilement, mais en même temps, ils ne sont pas dans leur environnement habituel.

A noter, pour éviter toute polémique: nous n’apprécions pas particulièrement les zoos. Celui de Beauval à une belle éthique et travaille vraiment à la conservation des espèces et à l’éducation des populations au respect des animaux. Ecouter le travail des soigneurs, leur poser des questions, est une belle manière pour les enfants d’être sensibilisé à ces enjeux. Les animaux sont dorénavant tous nés dans des zoos et ne survivraient pas dans la nature – sauf à les y éduquer intensivement, comme c’est le cas pour certaines espèces qui sont progressivement réintroduites dans leurs milieux naturels alors qu’ils ont quasiment disparu à l’état sauvage.

Bref, on a vraiment apprécié cette escapade hivernale au zoo de Beauval. 

Notre premier week-end en France

C’est la première fois que nous nous offrons le luxe d’un petit week-end prolongé depuis que nous sommes de retour en France. Jusqu’à présent, nous n’en avons pas vraiment eu l’occasion puisque Papa Lou n’a pas de vacances.

Mais quand il est rentré début janvier en nous disant qu’il avait un jour de RTT a utilisé avant la fin du mois, nous avons tout de suite sauté sur l’occasion de nous offrir un doux moment en famille.

Janvier: certainement pas le mois le plus approprié à un week-end. Nous avions envie d’aller voir la mer. Mais nous avons eu peur que le temps ne nous permette pas de profiter vraiment. La pluie, le vent aurait pu mettre en péril nos trois jours.

Nous avons donc décidé de repousser ce week-end à la mer et de privilégier des lieux où nous pourrions nous abriter sans trop de difficulté et qui plairait aux enfants ainsi qu’à nous.

Ce sera certainement les dernières vacances que nous allons nous offrir à quatre. Je me souviens encore des dernières vacances que nous avons passé à trois avant la naissance de Little Smiling Buddha: un moment presque hors du temps, une jolie façon de clore une période avant d’en ouvrir une nouvelle, de mettre de beaux souvenirs dans nos têtes avant une période intense et fatigante. J’espère pouvoir en tirer le même bénéfice.

Nous avons choisi de ne pas partir trop loin car nous voyageons en voiture et que les enfants n’ont pas encore tellement l’habitude de ce moyen de transport, même si ils sont la plupart du temps très coopératif. Nous restons donc dans la région, à trois heures de chez nous. Nous allons passé deux jours au zoo de Beauval. Les enfants ont demandé depuis un moment d’aller au zoo, mais nous n’avions pas encore sauté le pas car l’hiver ne nous semblait pas la meilleure période. Qu’à celà ne tienne! On y passera de beaux moments, j’en suis certaine! La dernière fois que nous y avons été, Little Miss Sunshine avait 18 mois, même pas.

Et le dernier jour, nous visiterons le château de Chambord. Encore une chose que les enfants réclament régulièrement: visiter un château français. Pour préparer un peu notre visite, nous avons décidé de parler de Léonard de Vinci. Pour l’occasion, nous avons choisi une nouvelle lecture offerte: L’incroyable destin de Léonard de Vinci, génie universelle. Les enfants ont vraiment hâte de découvrir ce château.

Pour avoir quelques nouvelles en direct n’hésitez pas à nous suivre sur Instagram! 

Nos voyages et week-end en 2019

La première partie de l’année 2019 aura encore été riche en voyages et en découvertes. La seconde partie de l’année aura été consacré à notre emménagement en France. Nous espérons donc très fort reprendre les voyages rapidement, parce que ça commence à nous manquer!

  • Nous sommes revenus d’Alsace vers Shanghai le 6 janvier

Nous avons donc bien profité des fêtes de fin d’année en Alsace avec nos proches, après une année sans retour à Noël l’année précédente.

Nous avons cette fois-ci découvert le Sud du pays (Kampot et Kep) et la capitale. Quel bonheur de retrouver ce pays que nous avions adoré deux ans auparavant, ainsi que la chaleur et le soleil au coeur de l’hiver!

Voici un voyage que nous repoussions depuis l’année précédente car nous pensions ne pas être en mesure de le faire sans les enfants. Finalement, avec un peu d’organisation et un séjour en solo pour chacun d’entre nous, nous avons passé quelques jours incroyables dans cette famille et avec les cueilleuses de thé. Une expérience inoubliable pour moi qui partait pour la première fois en solo et sans enfant. 

Voici un voyage en famille que nous avions prévu depuis un bon bout de temps. Nous savions désormais qu’il y avait de forts risques que nous ne restions pas plus longtemps en Chine et nous voulions absolument dire « aurevoir » à nos amis qui vivent au Japon, ne sachant pas quand nous auront l’occasion d’y revenir. C’est dans la région du Kansai que notre voyage s’est concentré, avec la découverte de la région de Wakayama que nous n’avions encore jamais visité.

  • Du 27 au 30 avril, Papa Lou est parti en solo dans la même famille de producteur de thé dans les HuangShan

Papa Lou a également vécu quelques jours dans la même famille de producteurs de thé que moi, mais en décalé de quelques jours. Une expérience extrèmement enrichissante pour lui également!

Une première expérience forte en émotions également pour Little Miss Sunshine cette année: son premier voyage sans les parents! Ce court séjour lui aura beaucoup apporté et nous aura prouvé qu’elle est très organisée et prête à voyager sans nous (pourquoi pas avec ses grands-parents ou pour un voyage linguistique)

Après l’annonce de notre départ de Chine et sans encore savoir où nous irions ensuite, nous avions besoin de profiter à fond, de savourer encore tout ce que la Chine avait à nous offrir. WuYiShan fait partie de nos coups de coeur et nous avions à coeur d’aller dire aurevoir à nos amis sur place. Les enfants nous ont notamment prouvé durant ce voyage qu’ils étaient désormais capable de marcher plus de 10km par jour en montagne sans aucun souci.

Ce fut notre dernière escapade en Chine. Et que de souvenirs incroyables! C’est un voyage que nous avions envie de faire depuis notre arrivée en Chine et finalement, nous n’avions jamais réussi à le caser dans des périodes propices, mais le timing de ce séjour a été juste parfait.

  • L’été en Alsace à partir du 14 juillet et jusqu’au 8 septembre avec quelques voyages en région parisienne pour trouver un logement.

Pas vraiment un voyage, mais une grosse réadaptation pour toute la famille. Le séjour alsacien dans la famille nous aura fait beaucoup de bien avant d’attaquer la rentrée et notre nouveau défi: le retour à la vie française.

  • Séjour en Alsace du 21 au 30 décembre pour les fêtes de Noël 

Un nouveau rythme à prendre avec le voyage en voiture, dont les enfants n’ont vraiment pas l’habitude. Ils ont pourtant été très coopératif. Mais la fatigue d’un voyage de 6h en voiture n’est décidément pas la même que celle d’un voyage en train ou en avion… Il va falloir nous y réhabituer.

Si je devais faire un bilan, je dirai que grâce à l’expatriation les voyages ont été nombreux. Le retour en France aura largement freiné nos escapades, même si ce n’est pas l’envie qui manque. Nous réfléchissons déja à nos prochaines vacances à cinq, l’été prochain. D’ici là, en dehors d’un week-end ou deux, je ne pense pas que nous voyagerons, le terme de ma grossesse approchant doucement.

2019 aura été l’année des voyages en solo. Le premier pour moi. Mais pas le dernier, je me le promets. La première expérience de voyage sans ses parents pour Little Miss Sunshine, 7 ans. Papa Lou également, mais de son côté il en a plus l’habitude.

En 2018, avec Papa Lou, nous nous étions promis un week-end par an en amoureux, suite à notre escapde d’un week-end en Suisse. Nous n’avons malheureusement pas pris le temps de réaliser cette promesse cette année, avec le stress de notre retour en France cet été. Et je ne pense pas que nous aurons l’occasion de la réaliser l’année prochaine avec un nourrisson à la maison. Mais nous verrons ce que nous réserve cette nouvelle année! 

Impatriation – L’impression d’une longue transition

Nous sommes de retour en France depuis la mi-juillet. Nous sommes installés dans notre nouveau chez nous depuis début septembre. Et pourtant, j’ai toujours encore l’impression d’être en transition. 

Je vous avais promis de faire un article sur mes propres impressions et ressentis face à cette impatriation, juste après avoir parlé des difficultés de Little Smiling Buddha face à ce challenge, nous y voilà.

J’ai mis du temps à rédiger cet article. A vrai dire, j’ai encore beaucoup de mal à prendre du recul sur la situation, à savoir ce qui tient de l’impatriation et ce qui tient de ma grossesse, mais comme finalement les deux sont liées, autant me lancer. Les informations et témoignages au sujet de l’impatriation sont assez rares encore sur Internet et en dehors de quelques groupes Facebook où finalement les témoignages sont assez noirs – venant surtout de personnes en difficultés suite à leur impatriation – j’ai décidé de partager mon propre témoignage.

Ce que je retiens de cette impatriation est que ce qui prime est l’état d’esprit dans lequel on quitte le pays où l’on a été expatrié. Si on est heureux de rentrer, tout se passera pour le mieux, malgré quelques difficultés passagères. Si on quitte son pays d’expatriation à contre coeur, ce sera évidement plus compliqué. Ca a été notre cas. Mais nous nous sommes préparé à ce retour non voulu.

Je me doutais fortement que le retour n’allait pas être facile pour nous. Nous avons donc essayé de nous préparer tant bien que mal. J’ai cherché des témoignages de personnes déja de retour en France. Et j’ai eu la chance de recevoir quelques témoignages très intéressant via mon compte Instagram.

Ce qui ressortait de tous les témoignages est qu’il vaut mieux s’attendre à ce que ce soit difficile et s’y préparer, plutôt que de se dire que tout ira bien puisqu’on rentre dans son pays et se prendre un « choc culturel » de plein fouet. Et c’est bien ce que nous avons fait.

Beaucoup d’expatriés connaissent une phase plus ou moins longue de nostalgie face à leur vie en expatriation. Nostalgie du pays, nostalgie d’un niveau de vie perdu, nostalgie de la culture perdue, nostalgie des amis et des cercles qu’on avait pu se créer là-bas… Dans notre cas, nous regrettons surtout le pays, la culture, le dépaysement à chaque coin de rue auquel nous nous étions habitué et qui était devenu notre quotidien.

Ce qui me manque personnellement le plus est de pouvoir me promener dans les petites rues de Shanghai, dans les vieux quartiers, découvrir encore cette culture qui me passionne, de communiquer facilement avec les gens malgré la différence de langue et de culture.

Une chose qui m’attriste pas mal ici en France: les gens ne communiquent pas beaucoup les uns avec les autres. Même à la sortie de l’école, ce n’est pas évident de parler avec d’autres parents. Les gens sont chacun dans leur téléphone ou dans leur stress quotidien et ne s’ouvrent que très peu aux autres. A chaque fois que je sortais en Chine, on venait me parler. Ici, j’ai beau sourire, dire bonjour, lancer quelques banalités, c’est rare que j’arrive à communiquer plus avec les voisins ou les parents de l’école…

Il faut dire aussi que je me sens en transition. Je suis dans l’attente de quelque chose. Mais je ne sais pas trop quoi. Un nouveau départ? Je ne sais pas, je me sens bien ici à redécouvrir les joies de vivre près de la nature et au rythme des saisons que j’ai connu toute mon enfance.  Une maison à nous? C’est un projet que nous réaliserons certainement dans les mois qui viennent, que ce soit pour y vivre ou pour en faire un investissement financier que nous pourrons utiliser même si nous repartons. Peut être est-ce simplement lié à l’état de transition dans lequel je suis effectivement: la grossesse. Mais je crois que c’est plus profond que ça. Je suis vraiment dans l’attente.

Alors j’ai l’impression de ne pas encore m’investir à fond dans cette nouvelle vie, de ne pas être sûre de nos choix parce que je ne sais pas où je veux qu’ils nous mènentNous essayons au maximum de vivre dans l’instant présent, de ne pas trop nous projeter. Mais dans la mesure où je ne sais pas encore dans quelle direction nous voulons aller, j’ai du mal.

Alors nous nous fixons des étapes. Et la prochaine, mais pas des moindres!, sera la naissance de notre troisième merveille. C’est déja tout un défi en soi. Ensuite, l’étape suivante sera certainement l’achat d’une maison. Que ce soit pour y vivre effectivement ou pour la mettre en location et repartir vivre dans un autre pays. Et au milieu de tout ça, mon projet professionnel, qui en l’état actuel de mon cerveau n’avance plus du tout… Je pense que ce sera mon objectif pour 2020: me décider et me lancer!

Dans les difficultés qu’il faut avoir en tête, il y a aussi l’administration française qui ne simplifie vraiment pas les démarches pour les impatriés. Il faut être motivé, savoir que ce sera long et essayé toujours d’avoir les gens au téléphone pour avancer doucement mais sûrement. Nous sommes actuellement trois sur quatre à être enregistré à la CPAM. C’est déja ça. Mais Little Smiling Buddha est toujours inexistant pour l’administration française… On est presque bon pour la CAF – sauf Little Smiling Buddha encore une fois – et la prochaine étape sera mon inscriprition à Pôle Emploi en espérant trouver une formation pour m’aider dans la création de mon entreprise.

En bref, près de trois mois après notre nouvelle installation, beaucoup de choses nous paraissent encore bien floues. Mais on avance. Progressivement. Je suis moi-même seulement entrain de prendre le nouveau rythme imposé par l’école. J’ai eu beaucoup de mal à m’y faire. Mais je crois avoir trouvé la solution. Je vous en parlerai certainement dans un autre article.

La clef est de continuer à voir les beaux moments, les réussites, les petits bonheurs du quotidien. Chaque jour, je m’efforce de noter mes trois petits bonheurs, les moments pour lesquels je suis pleine de gratitude. Je m’efforce de noter tous les moments où tout se déroule comme sur des roulettes, de le faire remarquer à toute la famille.

J’essaie de montrer la magie des saisons aux enfants, le bonheur d’avoir un jardin, de vivre près de la nature, la joie d’allumer un feu de bois quand le soir tombe,  la satisfaction de préparer un maximum de choses par soi-même avec ses mains.

Nous sommes heureux ici. Mais une partie de notre coeur est encore là-bas. Nous en parlons tous les jours. Nous continuons de communiquer avec Ayi au moins une fois par semaine. Nous voulons continuer de pratiquer notre chinois pour pouvoir retourner en Chine, au moins en vacances et communiquer avec les gens comme nous avions la chance de le faire ses dernières années. La Chine fait désormais partie de notre vie. Et nous ne l’oublierons pas.

Mon impression de transition vient beaucoup du fait que nous n’avons pas encore de projets à long terme bien définis, seulement des idées, des envies. Nous voulons nous laisser le temps de voir comment évoluent les choses ici avant de nous décider à rester ou repartir. Chaque chose en son temps…

Je vous donne rendez-vous dans quelques mois pour refaire un bilan de cette impatriation et voir comment nos idées, nos impressions ont évolué…

Ecole – Impatriation et difficultés d’adaptation en maternelle

Little Smiling Buddha a maintenant 4 ans et quelques mois. Et il a vécu ces derniers mois d’énormes changements dans sa vie: un déménagement à l’autre bout du monde dans son pays d’origine dans lequel il n’avait jamais vécu jusqu’alors, l’abandon de tous ses repères, de ses amis et de son école à la fin de l’année pour une nouvelle école dans un nouveau pays à la rentrée, l’annonce de la naissance prochaine d’un nouveau membre dans notre famille. Et ça fait beaucoup pour lui.

Malgré le fait qu’on l’ait préparé à notre départ de Chine, Little Smiling Buddha est celui qui manifeste le plus régulièrement son manque de la Chine depuis notre retour en France. Ses amis de l’école et son ancienne école sont ce qui lui manque le plus, avec Ayi. Il avait bien compris qu’il devait dire au revoir à ses amis, que l’on ne les reverrait pas de si tôt, mais entre le sacoir et le vivre, il y a encore une grande différence…

Little Smiling Buddha va à l’école depuis qu’il a à peine un peu plus de deux ans. J’ai eu l’opportunité d’être sa maîtresse en Toute Petite Section et même si son adaptation à mon départ à midi – ma collègue prenait le relais en Chinois l’après-midi avec la classe – tout s’est relativement bien passé. Son année de Petite Section s’est très bien passé, il n’a jamais rechigné à aller à l’école ou si peu. Jusqu’à ce qu’il nous montre qu’il avait appris à lire seul – ou plutôt par imitation de sa soeur! A partir de ce moment, il est devenu plus turbulent à l’école – il s’ennuyait! – et ne voulait pas trop y retourner – « Maman, on fait que des trucs de bébé! ». Après discussion avec ses maîtresses, qui ont pris en compte sa nouvelle acquisition, tout s’est à nouveau bien passé.

Il avait hâte de retourner à l’école en septembre. Et la rentrée en France, dans une nouvelle école, avec de nouveaux copains, s’est relativement bien passée. Mais passée la première semaine, il a réalisé qu’il ne reverrait plus ses copains de Shanghai. Je crois que c’est vraiment à ce moment qu’il a compris que nous ne retournerions pas vivre à Shanghai, que ce n’était pas temporaire. Au courant de la semaine, il est devenu de plus en plus difficile de le déposer à l’école deux fois par jour. Il éternisait les câlins et les bisous, ne voulait pas me lâcher sans pleurer. Le vendredi, alors que les câlins s’éternisaient depuis dix minutes, les maitresses ont fini par me l’arracher des bras et par l’emmener hurlant avant de refermer la porte.

Je me suis sentie horriblement mal. Pour lui, pour moi. Je n’avais pas réussi à réagir et je me suis jurée que ça n’arriverait plus. Je savais qu’il allait rapidement se calmer – par résignation -, mais je savais aussi que quelque chose pouvait casser et qu’il pouvait ne plus avoir confiance du tout en ses maîtresses et ne plus vouloir retourner à l’école du tout. J’ai cogité toute l’après-midi.

J’ai décidé de remettre en place ce que j’avais déja mis en place pour Little Miss Sunshine à l’époque: la journée joker. Une journée par mois qu’il peut choisir où il n’ira pas à l’école. Cela permet notamment à l’enfant d’avoir une marge de manoeuvre et de se sentir actif dans ce domaine également.

Et je lui ai offert son lundi. Nous avons pu parler à coeur ouvert tous les deux. Il m’a clairement expliqué que ses copains de Shanghai lui manquaient, que c’était difficile de se faire de nouveaux copains et qu’il n’en avait pas pour le moment. Je lui ai dit à quel point j’avais été choquée et triste vendredi midi quand la maîtresse l’a emmené dans la classe en pleurant, que j’étais désolée, que je n’avais pas su réagir. Mais il n’a pas eu l’air d’en avoir garder un traumatisme. Heureusement. Nous avons décidé ensemble d’aller voir la maîtresse le mardi pour lui parler. Nous avons aussi décidé pour ne plus revivre le déchirement de vendredi de se faire trois bisous et trois câlins et ensuite il ira en classe seul, lui-même après un dernier regard.

Le mardi, nous sommes retournés à l’école et j’ai demandé à parler à sa maîtresse. Elle a su me rassurer. Elle m’a dit que Little Smiling Buddha est un enfant qui sait jouer seul, qui n’a pas forcément besoin des autres enfants pour jouer et que ce n’est que lorsque lui le décide que les autres enfants jouent avec lui, mais qu’il a déja plusieurs copains de ce qu’elle a pu observer. J’ai pu lui expliquer que Little Smiling Buddha a besoin de défi – il a notamment été déçu de ne pas avoir à parler une deuxième langue à l’école! – et qu’il sait déja très bien déchiffrer. Elle m’a expliqué qu’elle avait mis en place un moment où Little Smiling Buddha leur partage des mots en Chinois chaque matin au moment du rassemblement. Elle m’a aussi dit qu’elle leur apprenait les signes associés à la parole de la Langue des Signes Française, notamment au travers de comptines et qu’il avait l’air d’adorer.

Elle m’a proposé de le changer de classe et de le mettre directement en Grande Section puisqu’il lit déja. J’ai refusé. Il a eu assez de chamboulements. Et je sais à quel point la maternelle est un moment béni où l’enfant à besoin de manipuler et jouer – même s’il sait déja lire ou écrire – pour acquérir les capacités suivantes. Lui ôter une année de développement de sa motricité fine ne serait pas forcément bon pour lui. Nous avons décidé de surveiller toutes les deux l’évolution et de se rencontrer dès que nécessaire.

Depuis, ça va mieux. Dans la rue, régulièrement, en passant on entend « Salut Little Smiling Buddha! ». Il en a donc pleins des copains. Je crois surtout avec le recul qu’il n’a pas fait le deuil de ses camarades de Shanghai. Il avait besoin de temps pour ouvrir son coeur aux nouveaux copains.

Progressivement, nous nous sommes tenus aux trois bisous, trois câlins et il est parti avec un pincement au coeur, mais sans pleurs et sans regrets vers sa classe. C’est encore fragile, je le sais bien. Mais il a repris confiance.

Les vacances de début novembre lui ont fait beaucoup de bien. Il est retourné à l’école avec plus d’entrain. C’est durant les vacances qu’il a vraiment commencé à me parler de ses nouveaux copains. Personne ne peut l’aider à faire le deuil de ses anciens camarades, c’est lui seul qui peut y arriver, mais nous sommes là pour l’entourer, le soutenir et on sent qu’il est vraiment sur la voie de la guérison

Cet article pour vous dire l’importance d’entourer et de soutenir ses enfants dans un retour d’expatriation, exactement comme au départ d’une expatriation. Ce n’est pas évident pour nous, mais ce n’est pas évident pour eux non plus. Little Smiling Buddha n’a aucun rattachement particulier avec la France, si ce n’est des souvenirs de vacances. Nous aurions pu arriver dans n’importe quel autre pays du monde, il l’aurait vécu de la même manière. C’est une nouvelle expatriation pour lui. Et la première. Puisqu’il est né en Chine.

Si vous avez des expériences similaires à partager en commentaire, n’hésitez pas! 

Impatriation – Leur première rentrée scolaire en France

L’école n’a pas été un sujet de stress dans la famille Kangourou suite  à ce retour d’expatriation. Le seul impératif que nous avions était de trouver une maison à louer afin d’avoir un justificatif de domicile et de pouvoir ensuite les inscrire tranquillement à l’école.

Je n’étais pas stressé car un des avantages à vivre en France est que l’école publique est gratuite et comme l’instruction est désormais obligatoire dès trois ans, que ce soit Little Miss Sunshine ou Little Smiling Buddha, à partir du moment où je les inscris, la mairie devait trouver une place à mes enfants. Ils ont tous les deux suivi un cursus franco-chinois en Chine et j’avais évidement leur dossier scolaire sous la main au cas où.

Personne ne m’a demandé le dossier scolaire des enfants. Ni pour l’entrée en CE2 de Little Miss Sunshine, où j’ai dû un peu m’imposer pour parler quelques mots avec la maîtresse avant la rentrée et lui expliquer en quelques mots le parcours quelque peu atypique de Little Miss Sunshine, ni pour l’entrée en Moyenne section de Little Smiling Buddha. Le seul papier indispensable: la radiation de leurs écoles respectives à Shanghai.

Le jour où nous avons signé le bail pour la location de notre maison, nous sommes également passé à la mairie du village pour pré-inscrire les enfants à l’école. C’était le 28 août. J’ai eu un rendez-vous avec la directrice de chaque école la semaine suivante, alors que la rentrée avait déja eu lieu. J’ai demandé une rentrée pour le lundi 16 septembre pour mes enfants, en croisant fort les doigts que notre conteneur serait arrivé à cette date. On ne m’a pas posé plus de questions.

J’ai eu la chance de pouvoir participer à la réunion de rentrée de la classe de CE2 de Little Miss Sunshine. J’ai donc eu l’occasion de rencontrer – rapidement – la maîtresse, de voir un peu sa manière de travailler et d’être rassuré quant à l’accueil des « spécificités » de Little Miss Sunshine. Elle a été ravie et rassuré également que je lui décrive un peu le déroulé de son année scolaire et que je lui présente quelque peu sa maîtresse en rentrant.

Le lundi 16 septembre, le réveil a sonné à 6h45. Tout le monde était debout et habillé à 7h. Nous avons pris le petit-déjeuner tous ensemble. Papa Lou a quitté la maison vers 7h30, comme à son habitude, et les enfants et moi avons terminé notre petit-déjeuner tranquillement. A 7h45, nous sommes allés terminé de nous préparer: brossage de dent, coiffure, chaussures, contrôle des sacs, … Nous avons quitté la maison à pied à 8h10. Mais quel luxe immense! 

Nous sommes arrivés devant la grille de l’école vers 8h20. La directrice de l’école de Little Miss Sunshine m’a tout de suite reconnue, elle nous a accompagné trouver la maîtresse de Little Miss Sunshine. Sa maîtresse s’est présentée et puis elle a emmené Little Miss Sunshine dans la cour de récréation pour la présenter aux copines de classe. Quand je l’ai quitté, elle était déja entouré d’une dizaine de copines qui lui posaient tout un tas de question avec un grand sourire aux lèvres…

Il était donc temps d’aller découvrir la classe et la maîtresse de Little Smiling Buddha. La directrice de l’école maternelle nous attendait devant la porte. Elle nous a présenté sa maîtresse et sa classe. Little Smiling Buddha a été un peu plus intimidé. C’était en fait la première fois pour lui qu’il allait vivre sa rentrée seul en ne connaissant ni les locaux, ni les maîtresses, ni les copains.

L’atsem et la maîtresse de Little Smiling Buddha nous on permis de rentrer ensemble dans la salle de classe. J’ai présenté quelques jeux à Little Smiling Buddha pour l’inciter à partir à la découverte. La maîtresse terminait l’accueil des parents. Et puis elle est venue vers nous pour nous expliquer un peu le fonctionnement de la classe. Little Smiling Buddha aura deux maîtresses, la maîtresse principale les lundis et mardis et la maîtresse remplaçante les jeudis et vendredis. Ca ne l’a pas beaucoup perturbé puisqu’il avait déja deux ou trois maîtresses à l’école en Chine. La seule chose qui l’a intrigué était le fait que toutes ses maitresses parlent Français 😉

Je les ai tous les deux récupéré ravis à 11h30. Nous sommes rentrés à la maison pour déjeuner ensemble dans le jardin, au soleil. Encore un luxe immense! L’après-midi, ils sont repartis à l’école avec le sourire aux lèvres et en courant. Plutôt bon signe! Nous n’avons eu qu’une seule crise de larmes de la part d’un Little Smiling Buddha épuisé par les microbes, en début d’après-midi, le dernier jour de la semaine. Il a réussi à se calmer grâce à mon aide, et les maîtresses autour – qui n’y croyaient pas – ont fini par nous féliciter d’avoir aussi bien géré, dans le calme, la bienveillance et l’écoute mutuelle. Il est finalement parti à la main de la maîtresse pour aller jouer avec ses camarades.

Les horaires de l’école sont vraiment réguliers, ce qui me rassure sur le rythme que nous allons prendre à l’année. 8h30 – 11h30 et 13h30 – 16h30. Pas d’école le mercredi ou le samedi. Ca change beaucoup les enfants une journée d’école en moins par semaine!

Au bout de la première semaine, ils n’avaient pas vraiment l’impression d’avoir été à l’école. Ils rigolent encore tous les matins en calculant que demain ou après-demain ils n’ont pas classe.

Je dois bien avouer que pour moi, le rythme est serré. Entre le ménage, la préparation des repas/goûters, les courses, … je n’ai le temps de rien. Et que d’ici quelques semaines, les enfants iront à la cantine un jour ou deux par semaine afin que je puisse me consacrer à d’autres projets. Mais en attendant, je profite de chaque seconde avec eux! 

Et vous, comment s’est passé la rentrée? 

Jamais deux sans trois…

Je l’ai annoncé il y a quelques jours sur Instagram, c’est avec beaucoup d’émotions que nous avons appris peu de temps après notre retour en France que j’étais enceinte.

Si vous nous suivez depuis quelques temps, vous savez que ce troisième bébé, nous le voulions, nous le rêvions, nous l’attendions depuis un bon bout de temps maintenant, mais que jusqu’à présent nous n’avions pas encore eu le courage de sauter le pas

Avec tous les changements qui se profilaient dans nos vies avec cette fin d’expatriation, ce troisième bébé a évidement fait partie de nos discussions et de nos priorités. Nous nous étions d’ailleurs dit qu’une fois installés, le déménagement et le gros des démarches derrière nous, ce bébé serait une de nos priorités.

Il faut croire qu’il nous a entendu, qu’il était prêt un tout petit peu avant nous et qu’il a voulu nous faire la jolie surprise d’être notre dernier cadeau de Chine… Et c’était donc une totale surprise quand j’ai noté mon retard de règles. J’ai d’ailleurs d’abord pensé au stress du départ, à l’ascenseur émotionnel des derniers mois, je me suis dit que je devais laisser un peu de repos à mon corps, faire un check-up chez le médecin et voir si je ne manquais pas de vitamines.

Quand j’ai fait le test de grossesse, Papa Lou m’a dit: « si il est négatif, je serai soulagé. Si il est positif, je serai le plus heureux. » Et c’est exactement ça. On aurait été soulagé de savoir qu’on a encore un peu de temps pour se faire à l’idée et surtout emménager et régler toutes nos démarches administratives en amont. Mais finalement, nous sommes les parents les plus heureux du monde à savoir que ce bébé s’est installé au creux de mon ventre en Chine, juste avant notre départ, comme un cadeau…

C’était le moment. Le bon moment. Et il l’a décidé pour nous. Et je ressens une immense gratitude face à la vie, face à nos corps, face à ce bébé, de nous faire ce merveilleux cadeau.

Nous l’avons très tôt annoncé aux enfants, parce qu’ils font partis de ce projet familial. Ce n’était pas non plus une surprise pour eux, c’est une discussion que nous avions régulièrement eu en famille, avec eux. Little Miss Sunshine est aux anges, elle aimerait d’ailleurs encore plein de petits frères et de petites soeurs si on l’écoutait! Little Smiling Buddha, qui rêve d’être grand frère, est absolument ravi. Il parle de ce bébé tous les jours, il fait des bisous et des câlins à mon ventre dès qu’une occasion se présente. Il est déja complètement investi dans la grossesse. Et ça me rend tellement heureuse!

J’ai, nous avons beaucoup évolué depuis ma première grossesse. Et j’avais d’autres préoccupation à notre arrivée en Chine que de me concentrer sur ce que j’attendais vraiment de la grossesse et de mon accouchement, mais cette fois-ci, je veux quelque chose de différent, de plus naturel.  Je rêve de garder la surprise du sexe de ce bébé jusqu’au bout. Je rêve d’un accouchement physiologique entre les mains d’une sage-femme qui ferait tout le suivi de ma grossesse. Je rêve de rentrer à la maison quelques heures après avoir accouché et de retrouver les miens, notre meute, le plus rapidement possible. Je rêve d’être discrètement aidée et soutenue durant mon mois d’or pour toute la logistique de la maison, parce que c’est le plus beau des cadeaux que l’on peut faire à une jeune maman et son nouveau-né. Et je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour y arriver. La vie et mon bébé décideront du reste…

Encore une merveilleuse nouvelle aventure qui nous attend!