Nos coups durs de fin d’année

Si vous nous suivez régulièrement sur Instagram, vous le savez déja, mais ces derniers temps, notamment depuis le mois d’octobre dernier, nous avons dû faire face à plusieurs coups durs qui ont mis fin à la lune de miel que nous vivions jusqu’à présent avec la Chine. Pas de quoi remettre en question notre vie ici, mais tout de même un gros coup au moral. J’ai mis du temp à rédiger cet article. J’ai mis du temps à digérer ces deux histoires. Mais j’ai envie de revenir dessus, pour me souvenir de l’essentiel de cette aventure dans quelques années, mais aussi pour vous prévenir, si vous voulez venir vivre en Chine, c’est un risque que vous courrez aussi et très peu d’expats sont protégés par une assurance civile internationale…

Tout a commencé la vieille du dernier jour du mois d’octobre. C’était un lundi. Je préparais alors la Fête de l’automne avec mes collègues. Nous étions resté tard ce soir-là pour tout préparer après le départ des enfants, afin qu’ils découvrent l’école complètement décorée le lendemain. Ayi devait rester plus tard, donner à manger aux enfants si nécessaire et Papa Lou devait rentrer aussi tôt que possible pour prendre son relai. Compte tenu de l’avancée des préparatifs, je pensais rentrer vers 20h-20h30.

Vers 19h, j’ai reçu un coup de fil de Papa Lou. Sans vraiment m’expliquer grand chose, il me dit qu’il a eu un accident de vélo, que la police l’emmène au commissariat et qu’il a besoin qu’on lui ramène son passeport aussi vite que possible. Sur le coup, j’étais plutôt paniquée, jusqu’à ce que je comprenne qu’il n’avait rien, qu’il allait bien, mais que quelqu’un devait venir le rejoindre avec ses papiers. Je préviens la directrice chinoise de l’école. Elle me donne son numéro de téléphone, au cas où nous avons besoin de quelqu’un pour traduire. Je la remercie et me dépêche de contacter Ayi pour la prévenir qu’elle doit rester plus tard, qu’elle doit faire manger les enfants et s’en occuper jusqu’à notre retour. Je me dépêche de rentrer chez moi en vélo pour récupérer le passport de Papa Lou. Quand je rentre, les enfants sont en pleurs, ils ne veulent pas que je reparte, ils ont bien compris que quelque chose ne va pas, mais Ayi ne leur à rien dit. Je leur explique que Papa a eu un accident, qu’il va bien mais que je dois le rejoindre au plus vite au commissariat pour l’aider. Little Miss Sunshine comprend. Little Smiling Buddha pleure toujours quand je repars.

Entre temps, Papa Lou m’a envoyé l’adresse du commissariat où il est retenu, je saute donc dans un taxi et essaie tant bien que mal de me faire comprendre, stressée comme je suis. J’arrive au commissariat une grosse heure et demi après le premier appel de Papa Lou. Je donne son passeport à l’officier en charge du dossier. Il s’étonne en Chinois que je sois étrangère, se demande à haute voix, sans s’adresser à moi, si je comprends le Chinois. Je lui réponds tac-o-tac que je comprends le Chinois. Papa Lou a l’air dépité et bien silencieux, assis sur une chaise dans un coin.

Entre ce que j’apprend de Papa Lou et de l’officier, il y a eu un accrochage entre Papa Lou en vélo et une vieille dame qui traversait la route et qui est brusquement revenu sur ses pas. Personne n’a demandé la version de Papa Lou. La vieille dame a été emmené à l’hôpital pour un examen plus complet, apparemment elle aurait le bras cassé. Nous devons attendre les résultats. Et puis il y a des papiers à signer, l’officier commence à nous parler dans son jargon, refuse de parler anglais et se plaint que nous, étrangers, ne parlons pas assez bien Chinois pour régler seuls ce problème. En fait, il cherche simplement un Chinois pour se porter garant de nous, quelqu’un sur qui taper si finalement tout se termine mal… Pour la petite histoire, on demandera toujours à un Chinois de se porter garant pour un étranger pour n’importe quelle démarche officielle.

Nous choisissons donc de jouer la carte de la sureté et de mettre un Chinois en face d’un Chinois pour faire avancer le problème. J’appelle ma directrice qui va faire office de traductrice pour la suite des négociations. Nous apprenons alors que la vieille dame à 90 ans, qu’elle s’est fracturée l’avant bras en tombant, qu’elle sera gardé une nuit à l’hôpital en observation. Les médecins préconisent d’attendre quelques jours, voir comment évolue la blessure, avant de l’opérer. C’est là que je panique vraiment. Opérer une dame de 90 ans? La mettre sous anesthésie générale? Pour nous accuser ensuite d’avoir provoquer sa mort alors qu’elle n’a qu’un bras cassé? Je trouve tout ça complètement dingue! On nous annonce que nous n’avons pas le droit de quitter la Chine tant qu’un accord financier n’a pas été trouvé avec la famille, mais qu’on nous laisse rentrer chez nous si Papa Lou revient le lendemain pour discuter le côté financier avec la famille en question au commissariat.

Nous rentrons totalement lessivé et angoissé. Nous n’avons pas beaucoup échangé ce soir-là. Nous sommes tous les deux sous le choc. Mais heureux de retrouver nos enfants et d’avoir pu rentrer chez nous.

Le lendemain, Papa Lou est retourné au commissariat avec une de ses RH qui a pris le relai sur le dossier. Son employeur lui a promis de l’aide, c’est compris dans notre « pack » d’expat puisque c’est arrivé sur le chemin entre le travail et la maison . Au commissariat, ils ont rencontré la famille. La vieille dame est rentrée chez elle. C’est un bon point pour nous. La famille explique qu’elle ne connaît pas encore le montant des soins et qu’ils veulent attendre la semaine suivante et le retour à l’hôpital pour un examen de contrôle que les médecins fixent la facture. Nous soufflons un peu.

Le même jour, c’est la fête de l’automne à l’école. Tous les enfants vont pouvoir en profiter. Nous accueillons également les parents de trois classes, les TPS et deux classes de TWO’s à cette occasion, lesquels vont participer aux différentes activités avec leurs enfants. J’accueille donc les parents des enfants de ma classe pour la matinée. Il y a des parents, des grands-parents et même des Ayis qui sont venus. A un moment de la matinée, nous allons préparé des cookies. Sans réfléchir, j’enlève mes bagues (fiançailles, alliance et bague reçue à la naissance de Little Miss Sunshine) avant de mettre les mains dans la pâte. C’est quelque chose que je fais toujours par réflexe à la maison. Je me souviens m’être dit que je n’avais pas de poche ce jour-là (c’est là que je les mettais quand je cuisinais à l’école) et j’ai donc accroché mes bagues en hauteur à une sorte de porte-manteau en me disant que je les récupérerais dans quelques minutes. Mais je ne me suis absolument pas rendu compte de ce que j’étais en train de faire.

Malheureusement, les minutes ont passé, nous sommes sortis de la cuisine et prise dans mes conversations avec les enfants et les parents, j’ai oublié mes bagues. Quelques trente minutes plus tard, alors que les parents ont quitté l’école, je me rends compte de mon oubli. Je suis retournée dans la cuisine en vitesse pour récupérer mes bagues. Elles n’étaient plus là. Je ne me suis pas inquiétée, je me suis dit que quelqu’un les avait trouvées et mises en sécurité. Je suis allée voir la directrice. Elle n’avait rien reçu. Et puis de fil en aiguille, nous avons fini par faire le tour de toute l’école à demander si quelqu’un les avait vu, à les chercher dans la cuisine, dans les poubelles, derrière les meubles…

Ce n’est qu’une bonne demi-heure plus tard que je me suis vraiment écroulée en comprenant ce qui venait d’arriver: je me suis fait voler toutes mes bagues. Ces bagues auxquelles je tenais tant, pour la valeur sentimentale que j’y attachais… J’ai pleuré toutes les larmes de mon corps. Je m’en suis voulu, tellement. Quand j’ai fini par reprendre mon souffle, j’ai appelé Papa Lou en pleurant pour lui expliquer la situation.

Nous avons vérifié la vidéo-surveillance de l’école. Evidement, il n’y avait pas de vidéo surveillance dans la cuisine. Nous n’avons rien trouvé. Nous avons vérifié les photos réalisées au cours de la matinée. Il y en avait plusieurs où on voyait toujours les bagues. Il y en avait quelques unes plus suspectes qui ont été fournit à la police, mais qui ne voulaient peut être rien dire. On y voyait l’ayi d’une enfant d’une classe de TWO’s regarder dans la direction des bagues, se diriger vers l’endroit, puis se baisser vers son sac avant de sortir de la pièce. Nous avons pu la suivre sur les caméras de surveillance, elle a directement quitté l’école.

La police a été appelée, elle est venu sur place pour voir ce qui s’était passé. Ils ont voulu fermer l’école et vérifier tous les sacs de tout le personnel, mais je n’avais pas le coeur à accepter que l’on soupçonne mes collègues alors que nous avions un doute sur quelqu’un qui avait déja quitté l’établissement… J’ai décidé de porter plainte. J’ai dû insister, la police voulait que j’attende quelques jours au cas où on les retrouve par miracle. Après une nouvelle discussion téléphonique avec Papa Lou, il s’avère que nous avions assuré mes bagues avant notre départ de France. Il nous fallait donc un dépôt de plainte le jour même pour lancer les démarches auprès de l’assurance.

Je suis partie au commissariat, la deuxième fois en deux jours, avec ma directrice. On m’a demandé des photos de mes bagues, ce que je n’avais pas. Mais Papa Lou m’avait envoyé les factures des trois bagues sur mon téléphone, ainsi que leur descriptif et notamment les numéros des diamants présents sur la bagues de fiançailles. J’ai dû batailler pour qu’ils notent un descriptif des bagues sur le dépôt de plainte. Ils n’ont finalement pas voulu que je signe mon dépôt de plainte le jour même. Ils m’ont demandé de revenir le sur-lendemain.

Deuxième nuit sans sommeil. Et il y en a eu plusieurs encore jusqu’à ce que toutes ces histoires se règlent… J’ai aussi perdu ma voix pendant une semaine complète sous l’effet du choc émotionnel…

Finalement, ce n’est que le lundi suivant que j’ai été autorisé à venir signer mon dépôt de plainte. Et encore, j’ai dû m’énerver avec ma directrice pour qu’elle insiste et qu’ils ne changent pas encore une fois mon rendez-vous. J’ai demandé à ajouter certains détails sur le dépôt de plainte avant de le signer. Je parlais en Chinois à l’officier qui ne répondait qu’à ma directrice et jamais à moi, ou alors en riant – genre, mais qu’est-ce qu’elle me veut elle… Il a fini par conclure que de toute façon de l’or en Chine allait être immédiatement fondue et que seule la bague de fiançailles en platine pourrait un temps leur poser plus de problème à faire fondre… Je suis sortie lessivée de cette histoire. Je me suis sentie tellement insignifiante et idiote, prise de haut parce que j’étais étrangère et que c’était plus facile pour l’officier de rire de l’incompréhension culturelle qui avait lieu plutôt que d’essayer de comprendre et de me rassurer. Une étrangère dans un pays dans lequel je vis depuis près de quatre ans. Je me suis sentie tellement mal, tellement seule, tellement à l’autre bout du monde…

J’ai été vraiment écoeurée de la Chine pour un temps assez long. Je n’avais plus envie de sortir, plus envie de me confronter aux Chinois. Les trajets en vélo quotidien jusqu’à l’école ou pour rentrer sont devenus une grande source de stress et de colère. Stress qu’il ne m’arrive aussi quelque chose, stress qu’il arrive autre chose à Papa Lou (le nombre de fois que j’ai guette la montre quand il rentrait et que je suspectait quelques minutes de retard parce qu’en fait il était passé récupérer un colis…), colère quand je les voyais rouler n’importe comment, traverser la route sans se soucier qu’un vélo ou une voiture arrive… Le week-end, nous nous enfermions chez nous pour ne plus en sortir, rester dans notre cocon et nous requinquer en remplissant tant bien que mal nos réservoirs affectifs.

Je tiens quand même à souligner que j’ai toujours eu le soutien d’Ayi à la maison, qui m’a à plusieurs reprises pris dans ses bras pendant que je pleurais et prenais tant bien que mal des nouvelles de l’avancement du dossier, et des collègues Chinois à l’école qui sont venus aux nouvelles et n’ont pas non plus hésité à me prendre dans leur bras l’une ou l’autre fois ou à timidement me taper dans le dos (le contact physique étant vraiment limité en tant que tel en Chine). Et que j’en voulais plutôt à la terre entière, enfin à la Chine entière, et puis à moi aussi, plutôt qu’aux Chinois en particulier.

La même semaine, nous devions avoir des nouvelles de la famille de l’accrochage. Nous n’en avons pas eu. Nous avons dû les re-contacter la semaine suivante, avec le stress de savoir ce qui avait pu les empêcher de nous re-contacter. Ils ne savaient toujours pas pour le montant des frais, mais avait décidé d’embaucher une Ayi à plein temps pour s’occuper de la vieille dame, à nos frais. La fracture était résorbée en une semaine (c’est possible ça?!? à 90 ans?!?), pas d’opération à prévoir, nous avons été soulagé. Ils nous re-contacteraient dans trois semaines, parce qu’ils étaient quatre enfants et que l’un d’entre eux était en déplacement à l’étranger jusqu’à cette date, pour fixer enfin le montant qu’ils nous demandent. Ce qui nous menait à mi-décembre. De fait, nos vacances à l’étranger pour les fêtes de Noël tombaient à l’eau. Nous n’aurions certainement pas l’autorisation de  sortir du territoire pour Noël. Heureusement, nous n’avions pas prévu de rentrer en France pour les fêtes de fin d’année, je pense que nous nous serions totalement écroulés dans ce cas. Nous nous rattachions au fait que Nonna et GrandPapa devaient venir nous rendre visite et qu’ils viendraient quoiqu’il arrive.

Fin novembre, nous avons eu la confirmation de l’assurance, que nous allions être remboursé de la valeur d’achat des bagues. J’ai été soulagée, même si finalement ça ne changeait rien du tout à ma perte. Je n’avais plus envie de porter des bagues. Je n’en ai toujours pas envie. L’important étant que j’ai ceux que j’aime autour de moi, s’accrocher à du matériel ne sert à rien… J’ai mis du temps à faire mon deuil. A ne plus chercher mes bagues autour de mes doigts instinctivement dix fois par jour, avant que mon cerveau ne me ramène à la triste réalité…

Mi-décembre, la famille ne nous a pas re-contacter. Par hasard, Papa Lou a découvert qu’il travaillait dans le même bâtiment qu’une des belles-filles de la vieille dame. Il a réussi à parler avec elle, sans personne autour. Elle a été très gentille, lui a assuré qu’ils allaient nous re-contacter, que la vieille dame n’avait pas de séquelles, qu’elle comprenait notre situation (il lui a dit que nous avions deux enfants qui avaient très envie de rentrer en France pour la fête la plus importante de l’année voir leurs grands-parents) et ferait tout pour accélérer le processus. Nous étions rassuré. Mais c’est encore nous qui avons dû les re-contacter. Ils ont pris un rendez-vous un lundi pour fixer la somme. L’entreprise de mon mari avait entre-temps pris un avocat pour nous aider dans nos démarches. Quant à notre assurance civile, elle avait refusé de nous fournir une aide sur place, alors même que cela faisait parti de notre contrat. Enfin, nous avions contacté le consulat français dès le début pour avoir un soutien et ils nous ont conseillé de ne faire appel à eux que dans le cas où l’histoire dégénérait…  

Le fameux lundi 18 décembre, la famille nous a finalement demandé 200 000 RMB soit près de 30 000 euros, sans autre alternative. La somme était clairement exorbitante et non justifiée. Nous avons refusé, mais nous n’avions d’autres choix que de trouver un accord financier avec eux si nous voulions pouvoir ressortir de Chine un jour. Ca a été une terrible douche froide. Je m’attendais à 5 000 / 6 000 euros, je m’étais psychologiquement préparé à 10 000 euros dans le pire des cas… Mais là! J’ai commencé à paniquer, à me dire que jamais nous ne pourrions rentrer en France pour le mois d’avril, que je louperai le mariage de mon frère à cause de cette histoire… Et puis nous avons repris le dessus sur la panique, la colère et l’incompréhension. Il fallait trouver une solution! 

Après réflexion, calculs, multiples mails et coups de téléphone à notre assurance et à celle de l’entreprise de Papa Lou, nous avons décidé de proposer 150 000 RMB soit près de 25 000 euros, la valeur maximale que notre assurance pouvait nous rembourser, avec l’assurance que l’assurance de l’entreprise de Papa Lou couvrirait l’excédent si nécessaire. Restait à rassembler cet argent en cash. Papa Lou avait passé une grande partie du mois à rapatrier notre argent de nos comptes en banque français à nos comptes chinois (avec les frais qui vont avec…), pour couvrir un maximum. Mais ce n’était pas suffisant. L’entreprise a décidé de nous aider en avançant l’argent à Papa Lou puis en échelonnant notre remboursement directement sur son salaire jusqu’en juin 2018.

Le lendemain, Papa Lou a donc repris contact avec eux, puis rendez-vous au commissariat pour signer les papiers. Nous n’y croyions pas. Il allait falloir qu’ils acceptent 50 000 RMB en moins que ce qu’ils demandaient… Il allait falloir que les quatre enfants signent ces papiers et acceptent. Clairement, il y en a un dans le lot qui nous a pris pour des pigeons et qui voulait s’acheter une nouvelle voiture sur le dos de sa mère…

Mais ils ont accepté, ils ont signé les papiers et l’officier de police a annoncé à Papa Lou que dès le lendemain notre interdiction de sortir du territoire serait levé. Nous étions le 20 décembre au soir. Nonna et GrandPapa venaient d’arriver à Shanghai pour fêter avec nous les fêtes de fin d’année. Papa Lou est rentré en disant qu’il allait sur le champ nous organiser une petite semaine de vacances au Japon, que cette sortie du territoire chinois était vitale pour nous…

Mais l’histoire n’était pas terminé. Début janvier, il a fallu se battre avec l’assurance pour avoir un remboursement complet. Comme ils étaient en tord, puisqu’ils nous avait refusé une aide sur le terrain alors que cela faisait parti de notre contrat, nous avons finalement eu de la chance et le remboursement a eu lieu début février. Le remboursement a eu lieu sur nos comptes français. Papa Lou a donc continué à rembourser son entreprise sur son compte chinois jusqu’à réussir à re-négocier ses remboursements après une prime. Finalement nous avons terminé les remboursements au mois d’avril. Nous avons donc eu six mois plein de soucis et de stress pour cet incident.

Je voulais vous raconter cette histoire, car après en avoir parlé autour de moi, nous sommes les seuls expats qui avaient pris une assurance civile internationale. Si nous n’en avions pas eu, nous aurions vraiment été en difficulté. Ca n’arrive pas qu’aux autres! J’avais évidement entendu ce genre d’histoires, de on-dit, de connaissance de connaissance, d’expats à qui le même genre de chose étaient arrivées. On m’avait dit: « Ne t’approches jamais d’un accident, au pire enfuis-toi si tu n’es pas coupable, au mieux appelle la police sans laisser de contact ». On m’avait dit: « Je connais quelqu’un qui a passé son permis à Shanghai et qui a vu un homme se jeter sous ses roues quelques jours à peine après avoir eu sa voiture, parce que c’était un étranger et qu’il pouvait payer ». On m’a raconté l’histoire d’une famille de cinq enfants qui venait d’arriver à Shanghai et qui quelques jours après leur arrivée se sont vu pris à parti dans le métro sous prétexte qu’un de leur enfant avait poussé quelqu’un, ils ont été retenu toute la nuit au commissariat et on dû débourser quelques 2 000 euros dans le vide.

Si vous choisissez de partir vivre en expat, pensez à votre assurance civile, à celle de vos enfants, à l’assurance de vos biens (qui ne vous appartiennent que tant que la douane le veux bien et qui ne sont à l’abri de rien…) et je ne parle même pas d’assurance santé! 

Cette histoire a été un vrai choc pour nous. Nous avons eu du mal à nous en remettre, émotionnellement parlant. Nous sommes encore fragile, et deux autres déconvenues, qui ont eu lieu ces derniers mois, ne nous ont pas aidé. Mais c’est une autre histoire…

[Week-end] A Nankin

À l’occasion des jours fériés autour du festival de QingMing – l’équivalent de notre Fête des morts en Chine – nous sommes partis deux jours et une nuit à la découverte de Nankin (南京 NanJing en Chinois).

Nous avons pris cette décision juste quelque jours avant lesdits jours fériés, un peu sur un coup de tête, pour nous changer les idées. C’est donc un jeudi matin, le jour de QingMing, que nous avons pris le train à partir de la gare de HongQiao pour Nankin.

Comme toujours, quand on voyage en Chine, on est rarement seuls. Il y avait pas mal de monde à la gare…

Nous avons pris le train peu avant midi. Nous avions préparé quelques sandwichs pour la route. Les enfants ont été ravis de ce pique-nique surprise.

Après notre petit pique-nique, Little Miss Sunshine a lu un petit livre qu’elle avait emporté.

Little Smiling Buddha a préféré observer tout ce qui se passait autour de lui.

Le trajet en train, d’un peu moins de deux heures, est passé très rapidement. Mais en arrivant à Nankin, c’est la pluie qui nous a accueilli. Nous nous attendions effectivement à un peu de pluie, mais pas au déluge et au froid auquel nous avon eu droit. Nous avons pris un taxi direction les remparts de la vieille ville, espérant toujours une accalmie.

La pluie ne s’est malheureusement pas calmée, mais nous nous sommes tout de même promener un peu sur la magnifique porte Zhonghua.

Il s’agit de la plus grande barbacane du monde. Les enfants étaient impressionnés, et nous aussi.

Heureusement, il y avait quelques endroits abrités avec une exposition photo et des explications sur l’histoire des remparts, qui nous permit d’apprendre plein de choses, mais aussi de nous abriter de la pluie.

Voici une vue globale de la barbacane.

Little Miss Sunshine a été surprise et heureuse de trouver des panneaux en Français. Elle s’est empressée de les lire. L’occasion pour nous de parler un peu plus avant de l’Histoire de ces lieux.

Et puis nous avons grimpé sur les remparts. Les enfants étaient ravis de courir sous la pluie!

Nous avons regretté de ne pas pouvoir nous promener plus loin sur les remparts, car la vue était splendide. Mais nous étions déjà trempés et frigorifiés par la pluie et le vent.

Nous avons donc fait demi-tour pour aller nous réchauffer dans un petit restaurant musulman. Nous avons pris un bon bol de soupe de nouilles fumante pour le goûter.

En ressortant, nous étions réchauffés et un peu plus sec. Nous avons donc décidé de continuer à combattre la pluie. Papa Lou a voulu nous emmener voir la maison de Wang XiZhi, un des grands calligraphes chinois, que Little Miss Sunshine a découvert au travers de l’album Le calligraphe de Chun Liang Yeh et Nicolas Jolivot aux éditions HongFei Cultures, et dont elle adore l’histoire.

Malheureusement, la pluie aura eu raison de nous. Little Smiling Buddha est tombé dans une flaque, ma veste commençait à prendre l’eau, nous avions tous les pieds trempés et il était 16h passé. Nous avons donc choisi de rentrer à l’hôtel nous réchauffer et de ne ressortir que pour dîner, en espérant que le temps serait plus clément le lendemain.

A proximité de l’hôtel, nous avons trouvé un bon restaurant dans un centre commercial. Nous nous sommes régalés.

Little Smiling Buddha s’est endormi dans mes bras avant même que la commande est arrivée.

Et puis nous sommes rentrés à l’hôtel, nous coucher espérant une éclaircie pour le lendemain…

Le lendemain, il ne pleuvait plus. Nous avons eu beaucoup de chance. Nous avons donc pris la décision de visiter la maison du calligraphe que nous n’avions pas eu la chance de voir la veille.

Nous sommes passés au travers des quartiers populaires et NanJing semble être une  ville très agréable à vivre…

Et puis nous nous sommes promenés dans le vieux centre historique…

… avant de découvrir la maison de Wang XiZhi. Nous y avons passé un long moment. Little Miss Sunshine nous a posé beaucoup de questions. Elle était visiblement ravie de découvrir cet endroit.

La maison-musée n’est pas exceptionnelle en soit. C’est un musée tout ce qu’il y a de plus chinois. Mais notre attrait pour son illustre habitant nous y a vraiment fait passer un beau moment. 

Et puis ensuite, nous avons pris le chemin de la montagne pourpre. Nous sommes allés en visiter une toute petite partie: le mausolée du premier empereur Ming.

La promenade a vraiment été très agréable et printanière avec toutes les fleurs que nous avons croisées…

Evidement il y avait du monde, mais comme souvent en Chine, uniquement sur les chemins principaux et les petits chemins de traverse étaient complètement vides…

Et puis nous avons croisé quelques cueilleuses de thé en redescendant de la montagne…

Nous avons repris le train en direction de Shanghai à la fin de l’après-midi. Nous nous sommes promis de revenir à Nankin, car nous n’avons pas eu l’occasion de visiter cet endroit autant que nous le voulions.

Little Smiling Buddha qui a marché toute la journée s’est effondré à peine arrivé à la maison.

Malgré la pluie et une première journée écourtée, nous avons adoré découvrir Nankin et notre aperçu nous a vraiment donné envie d’y revenir! 

Notre week-end de Pâques

Le week-end de Pâques a été plutôt chargé dans la famille Kangourou. Samedi après-midi, Little Miss Sunshine avait été invité, ainsi que toute la famille, comme c’est très souvent le cas ici, à la fête d’anniversaire d’une de ses copines. Nous y avons passé un bel après-midi ensoleillée.

Le lendemain, nous avons organisé une chasse aux œufs dans l’appartement avant le petit-déjeuner. C’est une tradition dans la famille Kangourou depuis que nous avons des enfants.

Pour l’occasion, j’avais préparé un lamala, dont vous retrouverez la recette là-bas.

Je me suis aussi essayée à la préparation de chocolats maison à partir de chocolat que nous avions reçu à Noël et depuis et que nous n’avions pas encore mangé. Je ne voulais rien racheté tant que nous n’avions pas terminé le reste. Alors j’ai préparé des pralinés à la ganache. Ils étaient très bon, mais très difficile a sortir de leur moule et surtout le chocolat que j’ai utilisé n’était pas très adapté. Pour un prochain essai, je prendrai vraiment du chocolat pâtissier.

Enfin, j’ai fait des sortes de roses des sables avec les restes de mon chocolat fondu. Elles m’ont servi à créer une sorte de nid autour de notre agneau pascal.

Nonna et GrandPapa nous avait envoyé un joli colis à cette occasion et nous y avons trouvé quelques petits chocolats à ajouter à notre table pour le plus grand plaisir de notre gourmandise.

Nos deux petits gourmands ont pris beaucoup de plaisir à chasser leurs oeufs…

Et à trouver de petits cadeaux disséminés aux quatre coin de notre salon…

Quelques livres et de jolis vêtements essentiellement.

La matinée s’est déroulée doucement, au rythme des jeux des enfants et de la préparation du repas de midi et du soir pour Papa Lou et moi.

Les enfants ont également pu jouer sur le balcon pour la première fois de la saison. Je leur ai donné des pipettes et de l’eau et ils ont pris beaucoup de plaisir à arroser les plantes…

Et puis dans l’après-midi, après la sieste, nous avions une deuxième fête d’anniversaire, une des petites copines de Little Smiling Buddha cette fois. Et nous avons passé un beau moment de partage entre parents dans un chouette espace, très bien aménagé, pour les enfants de 2 – 3 ans.

Nous sommes finalement rentrés assez tard dans la soirée. Heureusement, nous avions été prévoyant et nous avions déja préparé le dîner dans la matinée. Les enfants se sont couchés heureux et fatigués de leur jeux…

Notre week-end de Pâques aura été festif! 

Séjour en France

À l’occasion des vacances françaises de notre école, et du mariage de Parrain et Tata F., nous en profitons pour faire un séjour d’un peu plus de deux semaines en France.

Comme à notre habitude, nous passerons notre temps entre la maison de Nonna et GrandPapa et celle de Papapa et Mamama. Avec Papa Lou, nous nous sommes également prévu un petit week-end en amoureux, ce qui n’est jamais arrivé depuis que nous avons des enfants, mais qui nous fera le plus grand bien! Et enfin nous aiderons à l’organisation du mariage de Parrain et Tata. Notre séjour sera donc court et intense!

Comme à leur habitude, les enfants ont été adorable dans l’avion. La fatigue, nous fait parfois douter, mais quand au bout d’un vol de 11h les hôtesses viennent féliciter les enfants pour leur comportement exemplaire, ça nous remet les idées en place. Little Smiling Buddha et Little Miss Sunshine savent s’occuper seuls, nous sommes présents (autant que faire ce peu avec la fatigue d’un voyage d’une 20aine d’heures) pour eux quand nécessaire, et nous nous arrangeons toujours pour les laisser courir librement à un moment, afin de se défouler après un long vol et avant un second et pour les distraire dans les moments les plus difficiles (un paquet de bonbons – ce qui est exceptionnel – pour attendre le décollage, un nouveau petit jouet pour renouveler les moments de jeux quand ils s’essoufflent…)

Ces vacances vont être chargées, c’est sûr! Mais nous allons pouvoir en profiter au maximum. Et puis nous serons de retour en France dès le dernier jour du mois de juin pour les vacances d’été!

De beaux souvenirs en perspective!

Les 6 ans de Little Miss Sunshine: les Alphas

Cette année, Little Miss Susnhine a choisi le thème de son anniversaire dès fin septembre. Alors qu’à l’école, ils ont commencé a utilisé la méthode de lecture des Alphas, il était absolument clair pour elle que c’est le thème qu’elle voulait pour sa fête d’anniversaire. Gros défi pour nous les parents, puisque ce n’est pas sur Taobao que nous allions trouver de la décoration toute faite! Bon, en même temps, comme vous le savez, ce n’est pas notre genre!

Ma première idée a donc été de fabriquer une guirlande, avec tous les alphas, que nous pourrions accrocher dans le salon le jour J. Heureusement, j’ai commencé dès les vacances de début novembre car finalement la réalisation de la guirlande m’aura pris pas mal de temps.

J’avais aussi en tête de fabriquer certains des alphas, notamment ceux de son prénom en pâte auto-durcissante, mais finalement, le temps nous aura manqué.

Le gâteau a été vite trouvé. Little Miss Sunshine m’a réclamé un napolitain. J’allais réalisé Monsieur A des alphas, qui est aussi bien la première lettre de l’alphabet, que la première lettre de son prénom et de celle du mot anniversaire. J’ai commencé par faire un gâteau rond, que j’ai évidé en son centre à l’aide d’un emporte-pièce. Ensuite, j’ai fait un cake que j’ai coupé en forme de canne.

Enfin, Papa Lou nous a préparé de la pâte d’amande maison pour recouvrir le gâteau. J’ai écris avec un stylo au chocolat. Et nous avons eu assez de pâte d’amande pour écrire son prénom sous le gâteau.

J’y ai ajouté des sablés à la cannelle de la forme de toutes les lettres de l’alphabet.

Mais aussi des fruits (mandarines et fraises, car c’est ici la saison des fraises en hiver et que c’est le fruit préféré de Little Miss Sunshine) et des bonbons, ainsi que des popcorn.

Le jour J nous avons donc accueillit quelques 14 enfants et 11 parents. Nous avons passé un bel après-midi tous ensemble. Les enfants ont pu jouer tous ensemble et les parents papoter autour d’un café ou d’un verre de champagne. Un des points forts des anniversaires de Little Miss Sunshine est toujours la forêt de ballons gonflés à l’hélium que nous préparons et avec lesquels les enfants adorent vraiment tous jouer.

Et puis est venu le temps du gâteau et de l’ouverture des cadeaux. Et l’après midi est presque trop vite passé…

[Voyage] En famille dans le Kansai – Jour 5: Himeji

Après notre nuit, dans un ryokan pas très cher de Kyoto, mais pas particulièrement intéressant (ni dîner, ni petit-déjeuner, ni bain extérieur, et puis nous avons dû installer nos futons nous-même, même pour une découverte, je ne recommande pas vraiment), nous avons déja refermé nos valises pour reprendre le chemin de la gare.

A la gare, nous avons acheté de quoi petit-déjeuner dans le train et pris le shinkansen en direction de Himeji.

Arrivés à Himeji, nous avons mis nos bagages en consigne, avant de prendre le bus pour nous rendre au château. J’en avais déja parlé ici, mais les consignes au Japon sont vraiment quelque chose de très utiles. Lorsque l’on traverse le Japon avec nos bagages, nous n’hésitons jamais à les utiliser pour être libre de nos déplacements.

Nous avions déja visiter Himeji et son chateau au cours de notre voyage de noces en 2010. Malheureusement, le château était alors en réfection et il était emballé dans une sorte de boîte avec un magnifique dessin du château dessus. Nous n’avions d’ailleurs pas pu visiter tout le château à l’époque, mais nous avions déja eu un très joli coup de coeur pour cet endroit.

Le château était exactement comme dans mes souvenirs… en plus beau encore. Et je suis ravie d’y avoir emmené les enfants car ils ont adoré aussi. Little Miss Sunshine le dessine d’ailleurs régulièrement depuis notre retour…

Je vous laisse apprécier…

A chaque étage, les enfants cherchaient ce panneau pour se situer dans le château.

Noter que, comme de nombreux lieux touristiques au Japon, comme le château est en bois, il se visite sans chaussures. On porte ses chaussures dans un sachet plastique prêté le temps de la visite et des chaussons en cuir nous sont prêté pour le temps de la visite.

Et quand on aime les château japonais, il faut grimper… grimper haut!

Et puis peu après midi, nous sommes ressorti du château pour aller déjeuner.

Après le déjeuner, nous avons fait un peu de shopping dans la galerie marchande d’Himeji.

Avant de prendre le taxi pour nous rendre dans le ryokan que nous avions réservé pour la nuit. Nous sommes arrivés vers 16h, ce qui nous a largement laissé le temps de profiter de la très jolie chambre et des bains chauds…

Vers 18h30, notre repas a été servi. Un délicieux repas traditionnel japonais: le kaiseki.

Et puis nous avons pris un dernier bain chaud, et nous sommes allés nous coucher dans nos futons, à même les tatamis…

Le lendemain, nous avons dû nous réveiller tôt. Nous avons pris notre dernier petit-déjeuner japonais.

Puis nous avons repris le taxi jusqu’à la gare de Himeji. Puis le train jusqu’à l’aéroport d’Osaka.

Et enfin, l’avion jusqu’à Shanghai.

Nous avons passé de très belles vacances avec Nonna et GrandPapa. Et ils ont eu l’air d’apprécier leur découverte du Japon. Les enfants ont encore un peu développé leur amour pour ce pays que nous aimons tant. Et a peine rentrés, les questions fusaient déja « Quand est-ce qu’on retourne au Japon? » de la part de Little Miss Sunshine et « Moi, je veux des bains chauds! » de la part de Little Smiling Buddha… Quelque chose me dit que nous ne mettrons pas longtemps à y retourner…  😉

[Itineraire] Roadtrip dans le Nord de Kyushu

Pour le Nouvel An Chinois, nous avions en tête de partir visiter une partie de la Chine que nous ne connaissons pas encore, le XinJiang. Et puis nous avons eu pas mal de soucis qui nous ont retenu sur le sol chinois à la fin de l’année 2017, annulant de fait les voyages que nous avions prévu à cette période.

Et puis Papapa et Mamama avaient prévu de venir nous rejoindre, nous attendions donc leur confirmation pour prendre les billets d’avion. Finalement, Papapa n’a pas eu les vacances qu’il a demandé. Et quand nous avons enfin voulu prendre nos billets d’avion, les prix des billets à l’intérieur de la Chine étaient exorbitant.

Nous avons donc fait le tour des destinations qui nous faisait envie, pour vérifier les prix des billets, et ceux qui étaient le moins cher demeuraient les billets pour le Japon. Nous avions déja dû annuler un séjour au Japon en novembre 2017, nous avions donc déja une idée de ce que nous pouvions faire au Japon, même si nous y avions été un mois auparavant.

Voici donc notre itinéraire, réalisé à cinq cette fois-ci, avec Mamama:

  • Jour 1: Départ de l’aéroport de Shanghai Pudong à 9h. Arrivée à Saga vers 11h30. Bus pour la gare de Saga. Déjeuner à la gare. Train pour Kumamoto. Arrivée à Kumamoto vers 14h. Visite du château de Kumamoto, dont seul un tour extérieur est possible suite au tremblement de terre d’avril 2016 qui a largement endommagé le château. Dîner dans une isakaya du centre-ville. Nuit à l’hôtel.
  • Jour 2: Petit-déjeuner à l’hôtel. Puis nous sommes allés récupérer notre voiture de location. Nous avons pris la route pour Aso San. Nous avons roulé environ 2h. Et puis nous sommes montés sur le volcan, sur les routes enneigés. Malheureusement, impossible de monter jusqu’au cratère, l’accès était fermé à cause des gaz toxiques. Après une pause pour déjeuner à la gare d’Aso, nous avons repris la route pour Kurokawa à travers les montagnes. Les paysages étaient magnifiques. Nous sommes arrivés à Kurokawa, sous la neige, vers 15h30. Nous avons donc largement profité du magnifique ryokan où nous avions réservé deux nuits. Nous avons profité des bains chauds et de leur délicieux kaiseki.
  • Jour 3: nous avons pris la route pour Takachiho, afin de visiter le temple, la grotte et les gorges. Nous avons mis environ 2h à nous y rendre. Nous avons déjeuner dans un petit restaurant en arrivant en ville, avant d’aller visiter un temple, puis les gorges et enfin le sanctuaire d’Amanoiwato et sa grotte. Puis nous avons repris la route en sens inverse pour rentrer à Kurokawa, pour une deuxième nuit dans le même ryokan. Encore une fois, de retour vers 17h, nous avons largement pu profiter des bains chauds et du dîner japonais.
  • Jour 4: Nous avons quitté Kurokawa pour nous rendre à Beppu. Nous avons roulé environ 2h. A notre arrivée, nous sommes allés déjeuner rapidement près des enfers  de Shibaseki. Puis nous avons visité les deux enfers de cette première zone. Ensuite, nous avons repris la voiture vers la zone des enfers de Kannawa, où se situait aussi notre ryokan pour la nuit. Nous avons visité les six enfers de cette seconde zone, avant de rentrer au ryokan. Nous avons pu profiter des bains chauds et du dîner japonais.
  • Jour 5: Nous avions plusieurs plans en fonction du temps pour ce dernier jour. Comme il a plu, nous avons choisi de retourner à Kurokawa, de visiter la ville et de faire un peu de shopping, d’y déjeuner et enfin de prendre un dernier bain chaud dans les onsen d’un ryokan de l’entrée de la ville. Enfin, nous avons repris la route vers Kumamoto pour rendre la voiture de location. Nous avons dîner près de la gare là où se situait également notre hôtel pour la dernière nuit.
  • Jour 6: Nous avons repris le train vers Saga. Puis nous avons pris le taxi jusqu’à l’aéroport de Saga. Nous avons pris un bol de nouilles japonaises à l’aéroport. Départ de Saga vers 12h30. Arrivée à Shanghai Pudong vers 14h30.

Ce voyage, nous l’avions en partie déja expérimenté lors de notre voyage de noces à l’automne 2010, en transport en commun. Nous avions pris le train jusqu’à la gare d’Aso, puis nous étions montée en haut du volcan en bus. Nous avions eu la chance d’aller voir le cratère grâce au typhon qui passait au même moment et dont les vents à 120km/h évacuaient les gaz toxiques. Nous avions ensuite pris un bus jusqu’à Kurokawa où nous avions expérimenté une nuit dans un autre ryokan. Nous n’avions eu que très peu de temps pour nous promener en ville et nous avions dû reprendre le bus très rapidement le lendemain pour Beppu. En arrivant à Beppu, nous n’avions eu l’occasion de visiter que trois des enfers de la zone nord, avant de nous rendre dans notre ryokan pour une nuit. C’est donc pour avoir le temps de visiter à notre rythme avec les enfznts que nous avons choisi de louer une voiture cette fois-ci pour revoir ces deux villes d’eau.

Et nous avons grandement apprécié cette manière de visiter que nous avions déja expérimenter sur l’île de Sado en septembre 2016. Louer une voiture laisse plus de liberté quant aux visites alentours, surtout en montagne. Bien que nous apprécions également énormément de voyager en train, comme lors de notre précédent séjour au Japon.

Et vous, comment aimez-vous voyager? 

[DIY] Profils colorés

Il y a bien longtemps, (avant de partir vivre en Chine, c’est dire!) j’avais vu une très jolie idée chez Débobrico, dont le blog m’inspire souvent. Je l’avais mis dans un coin de ma tête. J’y pensais régulièrement, mais jusque récemment, je ne m’étais pas lancé…

Et puis cette année, j’avais vraiment envie que l’on créé de nos propres mains de jolis cadeaux de Noël pour la famille qui nous manque. Alors j’ai ressorti l’idée des jolis profils de ma tête, et je les ai arrangé à ma sauce.

Je savais exactement ce que je voulais pour mes profils. Je les voulais noirs, comme des ombres chinoises. Et pour le fond, je voulais quelque chose de joyeux, de coloré, quelque chose que même Little Smiling Buddha, 2 ans et demi puisse réaliser par lui-même pour que le souvenir reste.

Et puis j’ai décidé de reprendre une activité que j’avais déja réalisé avec Little Miss Sunshine il y a longtemps: peindre une toile de différentes couleurs à l’aide de masking-tape. Et le résultat est vraiment superbe. J’adore!

Pour réaliser ces jolis profils, vous aurez besoin de:

  • une jolie photo de profil de votre enfant que vous imprimer sur une feuille A4
  • un cadre carré de 25x25cm
  • un ciseau
  • du papier épais noir
  • un crayon blanc
  • du masking tape
  • de la peinture

Pour les réaliser, c’est très simple. Vous commencer par découper le profil de votre enfant sur la feuille A4. Ensuite vous reportez au crayon blanc le profil sur le papier épais noir.

Sur le cadre, avec le masking-tape organisez des traits dans tous les sens pour avoir de petits espaces à peindre.

Les formes qui se touchent ne doivent jamais avoir la même couleur, c’est la seule consigne pour peindre.

Ensuite, il suffit de laisser sécher la peinture puis de retirer doucement le masking-tape.

Enfin, coller le profil noir de votre enfant.

Les enfants ont offert ces tableaux à Papa Lou pour Noël, et ils étaient vraiment très fiers de leur travail!

Nous avons réitéré l’expérience pour réaliser le cadeau de Noël de Papapa et Mamama. Mais nous avons utilisé une autre technique. J’ai d’abord reporté les profils des enfants sur un papier blanc que j’ai collé sur la toile avant de peindre au rouleau en utilisant toujours des couleurs de la même nuance (jaune et orange en dégradé de couleurs pour Little Miss Sunshine et vert et jaune en dégradés de couleurs pour Little Smiling Buddha)

Comme il s’agissait là encore d’une technique très simple, même Little Smiling Buddha a pu le faire seul. L’astuce pour limiter les enfants dans leur envie de passer et repasser plusieurs fois sur la toile est de leur proposer d’autres feuilles de papier pour continuer à peindre dès que le résultat attendu est obtenu sur la toile. Little Miss Sunshine et Little Smiling Buddha ont continuer à peindre un long moment sur du papier (que nous avons par la suite utilisé pour faire une mosaïque).

Ensuite, nous avons laissé sécher nos jolis profils à plat et nous avons retiré le profil de la toile pour laisser apparaître le profil blanc…

Et voici les quatre profils juste avant de les offrir.

J’aime beaucoup le résultat! Et vous, qu’en pensez-vous? 

[DIY] Créer de la fausse neige

La fausse neige a eu beaucoup de succès par ici. C’est une activité simple à préparer et à mettre en place. Je l’ai réalisé avec Little Miss Sunshine et Little Smiling Buddha cette année, mais aussi l’année dernière, et avec ma classe de TPS cette année, ainsi qu’avec les classes de TPS et MS-GS de l’année dernière.

Pour réaliser de la fausse neige, vous aurez besoin de:

  • une bombe de mousse à raser (mentholé si vous voulez un effet froid)
  • de la fécule de maïs

Pour la réaliser, rien de plus simple. Verser un verre de fécule de maïs, et ajouter un peu de mousse à raser. Mélanger avec les deux mains. Ajouter de la fécule de maïs et/ou de la mousse à raser jusqu’à obtenir la texture de la neige et réussir à faire de belles boules de neige avec.

Ce sont les enfants qui ont fait le mélange ici. Ils ont patouillé jusqu’à avoir la bonne consistance. A l’école également, j’ai laissé mes TPS patouillé jusqu’à l’obtention de la bonne consistance. Mais l’année dernière, je leur avais directement proposé la neige artificielle.

J’avais dans l’idée de leur faire créer des bonhommes de neige, mais que ce soit à la maison ou à l’école, les enfants en ont décidé autrement. A la maison, les enfants sont vite allés chercher des animaux polaires pour les ajouter à leur création. Ils se sont inventé une banquise. Alors qu’à l’école, patouiller leur à suffit. Malaxer et écraser cette fausse neige a été leur petit bonheur de la journée.

La fausse neige se conserve dans un sac hermétique dans le frigo au moins une semaine. Il suffit de rectifier la consistance de la fausse neige à la sortie du frigo, ajouter un peu de mousse à raser si elle est trop sèche ou de fécule de maïs si elle est trop humide.

Encore une chouette activité hivernale! Et vous, réalisez-vous de la fausse neige avec vos enfants? 

[DIY] Les voeux chinois

Lors du Nouvel An Chinois, les portes de toutes les maisons chinoises se parent de belles phrases de caractères chinois, annonçant la venue du printemps, sur de belles bandes de papier rouge. On y trouve parfois également des illustrations représentant notamment l’animal de l’année ou un des quatre dieux protecteurs, que l’on retrouve aussi à l’entrée des temples.

L’année où nous sommes arrivés en Chine, c’est à l’école, lors de la fête du Nouvel An Chinois, qu’avec Little Miss Sunshine nous avions dû nous amuser à recopier une phrase toute faite au pinceau et à l’encre de Chine. Nous avons gardé ces bandes de papier depuis, que nous remettions chaque année sur notre porte.

Mais cette année, Little Miss Sunshine a vraiment appris à écrire Chinois. Papa Lou également se débrouille de mieux en mieux. Nous avons donc décidé de racheté des bandes de papier rouge vierge et d’y rédiger notre propre poème. C’est ensemble, sur la suggestion de Papa Lou que nous avons choisi un des jolis couplets de  Wang Xizhi.

Depuis quelques temps, Little Miss Sunshine prend vraiment beaucoup de plaisir à faire ses devoirs de Chinois, et est très fière de nous montrer chaque week-end les nouveaux caractères qu’elle sait lire et écrire.

Et je dois bien dire que Papa Lou et Little Miss Susnhine ont pris beaucoup de plaisir à écrire ensemble le couplet que nous avions choisit. Ils ont utilisé un pinceau chinois et une pierre à encrer.

Et quel fierté de l’avoir maintenant accroché à notre porte d’entrée pour souhaiter la bienvenue à tous!