[Expatriation] La difficulté du décalage horaire en famille (2)

Lors de notre premier voyage de retour vers la France, il y a à peine un peu plus d’un an, je vous faisais part de la difficulté de gérer le décalage horaire en famille. Je vous parlais également de ma peur de notre prochain voyage hivernal vers la France avec un bébé de quelques mois.

A ce jour, nous avons effectué d’autres voyages, à trois et à quatre, et j’ai donc quelques expériences en plus à partager.

Le choix de l’horaire de départ est un des critères important pour bien gérer le décalage horaire en famille. Malheureusement, nous n’avons pas des tonnes de choix quand à nos horaires de départ et d’arrivée entre Shanghai et l’Alsace. Le départ de Shanghai s’effectue habituellement le soir tard. Et c’est une bonne chose. Tout le monde est fatigué et s’endort relativement vite dans l’avion. L’arrivée à Paris est plus compliquée puisqu’il est très tôt le matin et que nous devons patienter 4 à 5h à l’aéroport. Nous en profitons habituellement pour prendre un petit déjeuner et acheter une babiole ou deux à chacun d’entre nous (livre de coloriage, sucrerie, livre, magazine,…) Nous reste alors 1h d’avion et 1h de trajet en voiture pour enfin arriver dans nos familles. Nous avons pris l’habitude de déjeuner tous ensemble – avec Papapa, Mamama, Nonna et GrandPapa – et de sortir faire une promenade tout de suite après le repas. Ce qui nous évite de nous endormir. Et les enfants, même s’ils dorment dans le porte-bébé ou la poussette ont aussi le bénéfice d’une promenade au grand air. Cette promenade est vraiment ce qui nous sauve d’un décalage horaire trop difficile à gérer en arrivant en France. 

Pour le retour, c’est plus compliqué. Aucun vol ne nous semble vraiment faciliter le décalage horaire. Le plus gérable pour nous est de quitter l’Alsace par un vol en soirée, de patienter 4 ou 5h à Paris  – d’y dîner et de se promener un peu dans l’aéroport – et de reprendre le vol de nuit direction Shanghai. Avec la fatigue des vacances, tout le monde dort relativement bien dans l’avion. Le plus difficile est l’arrivée à Shanghai vers 17h. Nous ne sommes pas de retour chez nous avant 19h et il fait donc déjà nuit. Impossible de sortir se promener. Impossible de se recoucher a 21h ou 22h alors que nous venons de nous réveiller quelques heures auparavant. On étire la soirée tant que possible, on est fatigué, on s’endort, on se réveille en plein milieu de la nuit et la lutte contre le décalage horaire débute…

Et je n’ai malheureusement pas encore trouvé de solutions pour ce vol retour. Les réveils se multiplient en plein milieu de la nuit durant la semaine qui suit notre retour. Toute la famille fini par se retrouver à papoter au lit à 3h du matin quasiment tous les jours. Finalement, au bout d’une semaine, l’effet du décalage horaire s’estompe…

Ce que nous avons donc retenu de notre premier retour en France en famille, c’est qu’il ne faut jamais faire de sieste l’après-midi suite à un retour en France matinal. La seule solution pour se remettre tous ensemble le plus vite possible à l’heure française, est de sortir s’aérer au moins une heure tout de suite après le repas.

 

Belle année 2016!

La famille Kangourou vous souhaite une belle et douce année 2016, riche en découvertes et en petits plaisirs, dans l’amour et la bienveillance…

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Une année se termine, une autre s’ouvre. Les jours, les semaines et les mois s’enchaînent à une vitesse époustouflante depuis que nous sommes arrivé en Chine.

Little Miss Sunshine vient d’avoir 4 ans, Little Smiling Buddha a déja 6 mois révolu. C’est bien la vie des enfants qui a rythmé nos vies en 2015. Je savoure avec toujours autant de délice le fait d’être maman au foyer et de pouvoir m’occuper de Little Miss Sunshine autant qu’elle le demande. Je peux vivre à son rythme à chaque fois que c’est nécessaire, à chaque fois qu’elle le demande. Elle a adoré retourner à l’école et intégrer la classe des moyens après des grandes vacances shanghaiennes… Et puis depuis le solstice d’été, c’est au rythme de Little Smiling Buddha que je vis. Les nuits entrecoupées, les tétées, les changes, les câlins, ont largement rythmé la seconde partie de cette année. Heureusement, nous avons Ayi qui est là pour m’aider. Et c’est un luxe! Un luxe que je mesure chaque jour qu’elle passe auprès de nous…

Côté voyage, nous ne nous sommes pas promené autant que j’aurai eu envie de le faire. Un seul grand et beau voyage au Japon en février cette année. Enceinte de presque 6 mois, ça a été une merveilleuse manière de clôturer notre vie à trois avant de prendre un nouveau départ à quatre. Nous sommes tout de même rentré en France deux fois cette année: en octobre et pour Noël. Little Smiling Buddha du haut de ses 6 mois à deja parcouru quatre fois 10 000km en avion! Et j’ai eu largement l’occasion de me promener dans Shanghai et ses environs et de découvrir cette ville dans laquelle je vis depuis près de 18 mois maintenant.

Cette année, la priorité sera donc donnée aux voyages. Papa Lou et moi rêvons d’au moins un week-end par mois pour découvrir la Chine. Maintenant que la période la plus difficile des tout-petits est passée et que Little Smiling Buddha et moi avons commencé à prendre notre rythme, plus rien ne nous empêche de voyager! Pour le Nouvel An chinois, nous avons déja deux voyages au programme: un week-end à Harbin, dans le Nord de la Chine pour profiter de la neige et de la glace puis une semaine dans le Fujian, pour découvrir le berceau d’une somptueuse famille de thés chinois, les Yan Cha, et nous réchauffer au soleil…

Un autre point important à mon sens, qui marquera surtout le début de cette année, sera la diversification de Little Smiling Buddha. Je m’efforce actuellement de trouver un moyen pour m’approvisionner en produits biologiques. Nous avons trouvé quelques options, je vous en reparlerai donc certainement dans les semaines à venir. En parallèle, j’ai décidé de re-préparer tous les goûters de Little Miss Sunshine moi-même. L’achat d’un robot KitchenAid devrait grandement m’aider dans ce défi!

Cette année s’annonce donc comme une nouvelle année de découvertes et de dépaysement pour nous!

[Promenade] Le marché  de Noël d’Obernai

Nous sommes bien arrivés en Alsace après un long périple de quelque 21h porte à porte. Little Miss Sunshine a été la moins chanceuse puisqu’en plein milieu de notre voyage, elle est tombée malade et nous a fait 39,5° de fièvre dans l’avion. Little Smiling Buddha, malgré ses dents et mon appréhension a finalement bien dormi et bien supporté le voyage. Nous sommes donc bien arrivés en Alsace samedi en fin de matinée.

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Dès dimanche, pour nous permettre de nous remettre plus rapidement du décalage horaire, nous avons décidé d’aller nous promener. Le ciel était magnifiquement bleu et les marchés de Noël sont nombreux actuellement. Nous avons décidé d’aller en visiter un que je n’avais encore jamais vu: le marché de Noël d’Obernai.

Dès notre arrivée, nous avons été bercé par la magie de Noël en Alsace. Obernai est une jolie petite ville fortifiée, aux magnifiques maisons à colombages très bien entretenue et le centre ville commerçant est vraiment très sympathique. Nous y avons trouvé plusieurs petites boutiques où nous aurions bien acheté la moitié de leur marchandise si on habitait pas à l’autre bout du monde!

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Les maisons sont magnifiquement décorés et que ce soit le jour ou la nuit, la féérie est partout!

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Même le devantures des magasins sont magnifiques. Little Miss Sunshine est restée bloqué un moment devant celle-ci.

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Nous sommes allés déjeuner dans un très sympathique restaurant La cloche, où nous avons été très bien installé (une très grande table avec des banquettes tout autour). Little Smiling Buddha a pu être allongé à côté de moi pendant le repas, et Little Miss Sunshine et ses 39,5° de fièvre ont également pu dormir sur la banquette. Nous y avons en outre très bien mangé et le personnel était très sympathique!

Little Miss Sunshine a fait sa première photo avec le Père Noël. Elle a fait quelques tours dans le joli petit train coloré de Noël. Et elle a aussi apprécié d’observer la crèche géante et d’y retrouver tous les personnages de ces histoires qu’elle nous réclame en boucle depuis un mois…

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Nous avons poursuivi notre promenade jusqu’à la tombée de la nuit pour voir s’illuminer la ville…

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Et puis, avant de rentrer nous avons encore dégusté un traditionnel vin chaud! (jus de raisin chaud pour moi!)

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Un dernier passage devant le sapin de Noël illuminé et nous avons repris le chemin de la maison…

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Nous avons passé une magnifique journée en famille, en plein coeur du pays de Noël. Little Miss Sunshine est revenue les yeux brillants (et pas seulement à cause de la fièvre!).

Et vous, comment profitez-vous de la magie de Noël? 

[Activités] Eveil des tout-petits (0-3 mois)

Notre Petit Poisson – que nous surnommerons dorénavant Little Smiling Buddha – est né quelques jours avant le solstice d’été. Cet été passé à Shanghai, dans la chaleur moite de la ville, m’a donc incité à chercher diverses activités d’éveil à proposer à mon tout-petit afin de profiter de jolis moments avec lui, même si on ne pouvait pas vraiment sortir. Il a trois mois aujourd’hui, je vous partage donc toutes les idées que nous avons mis en pratique…

  • Le massage.

Après la naissance de Little Miss Sunshine, nous avions eu la chance de participer à un atelier de massage bébé avec une gentille instructrice. Et encore aujourd’hui, à 3 ans et demi passé, je masse régulièrement Little Miss Sunshine.

Mais le massage bébé peut se pratiquer dès la naissance. Les gestes doux, la sensation d’enveloppement des mains de Papa ou Maman permet à bébé d’être rassuré et de prendre conscience de son corps, petit à petit. Le massage des tout-petits les aide également à déplier ce petit corps tout recroquevillé après neuf mois passés à l’étroit dans le ventre de Maman.

C’est un moment privilégié entre le masseur (Papa ou Maman) et le bébé. Un moment où l’on sent l’amour et l’énergie qui passe au travers de nos mains. Le massage bébé se pratique donc à des moments bien précis. Il faut que le masseur soit calme et posé, que le bébé soit dans une phase d’éveil. Pour Little Smiling Buddha, le moment privilégié, c’est le matin après son deuxième réveil vers 9h. Il apprécie alors tout particulièrement ce moment câlin…

  • Les images contrastées

A cet âge, les bébés ne voient pas bien loin. Il n’empêche que l’on peut commencer à leur montrer des images très contrastées, notamment des images noires et blanches  ou noires, blanches et rouges dans les premiers mois.

Nous pratiquons la motricité libre – ou tout du moins nous nous y essayons – et Little Smiling Buddha passe donc du temps durant ses phases d’éveil sur son tapis d’éveil. Pour l’aider à faire des découvertes concernant son corps, sa motricité et le monde, nous lui proposons donc régulièrement des images en noir et blanc. Vous trouverez sur le blog de S’éveiller et s’épanouir de manière raisonnée des idées à mettre en place, ainsi qu’un bel article et de nombreuses images à imprimer sur le blog Montessori et Cie.

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Nous feuilletons également des livres d’images contrastés et notamment Noir sur blanc de Tana Hoban que nous apprécions beaucoup. Mais il en existe beaucoup d’autres…

  • Chanter

Chanter pour bébé est une des activités que nous pratiquons le plus. Que se soit moi, Papa Lou ou Little Miss Sunshine, nous chantons beaucoup et nous adorons tous chanter pour Little Smiling Buddha. Même Ayi chante spontanément en Chinois quand elle l’a dans les bras. C’est un joli moment privilégié que l’on passe avec bébé et qui peut être réalisé à n’importe quel moment et n’importe où. Et notre voix apaise spontanément Little Smiling Buddha.

  • Les chansons de mains

Il existe de nombreuses chansons à mimer avec les mains. Et les mains qui bougent, ça intéresse rapidement les bébés. Alors quoi de mieux que de chanter et de signer… Nos préférés actuellement: La famille tortue, Meunier tu dors et Vole papillon. Sur certains groupe Facebook, comme Signer avec bébé, les mamans partagent des vidéos de comptines signées. De quoi avoir toujours de l’imagination…

  • Signer

Quelques mois après la naissance de Little Miss Sunshine, nous avions réalisé un atelier pour apprendre à Signer avec Bébé. Nous avons signé jusqu’au 18 mois de Little Miss Sunshine environ, jusqu’au moment où la parole à pris le dessus sur les signes. C’est un merveilleux moyen de communiquer avec bébé. Tout le monde autour de nous avait été impressionné par ce moyen de communication qui évite bien des crises de pleurs et d’incompréhension à bébé.

Je signe avec Little Smiling Buddha depuis sa naissance. De manière plus ou moins intensive suivant les jours. Le but étant de signer à chaque fois que l’on dit le mot. Pour l’instant, je ne signe que quelques mots: changer la couche (deux mots), lait, Papa, Maman, soeur, tante (pour Ayi). Le but étant d’ajouter progressivement des mots au fur et à mesure de leur utilité. Ce site est génial pour trouver tous les mots que l’on ne connait pas en langue des signes française.

  • Le tapis d’éveil

Pratiquant la motricité libre, nous avons acheté un tapis épais en mousse pliable chez Ikea. Cela me permet de le déplacer aussi souvent que je veux. Nous pouvons ainsi déplacer le tapis d’éveil de Little Smiling Buddha dans la chambre de Little Miss Sunshine quand nous y jouons ou dans la cuisine quand nous y sommes. Dans le bureau, j’utilise nos tatamis pour le laisser découvrir son environnement. Il y passe plusieurs moments dans la journée, à chaque phase d’éveil ou presque, de quelques minutes seulement à près de 20 minutes.

  • Les balles

De temps à autre, pour donner envie à Little Smiling Buddha de découvrir le monde plus avant, je lui propose des balles de différentes textures et de différentes couleurs. J’ai des balles à picot, une balle alvéolée à attraper facilement, des balles en mousse. Il me manque des balles en tissu. Pour l’instant, Little Smiling Buddha les observe et donne des coups incontrôlés dedans.

  • Les vocalises

Répéter les vocalises de bébé est un moyen facile de le voir sourire et de l’inciter à poursuivre ses gazouillis. C’est quelque chose que nous faisons beaucoup avec Little Smiling Buddha… Et ça peut durer des dizaines de minutes!

  • Les histoires

Nous avons commencé à lire des histoires à Little Miss Sunshine dès sa naissance. Et c’est un peu pareil avec Little Smiling Buddha puisqu’il écoute les histoires que nous lisons à Little Miss Sunshine. La voix de ses proches apaisent le bébé, avant de comprendre une histoire, c’est une musique, un timbre de voix qui les bercent et les rassurent.

D’autres idées que nous n’avons pas encore mis en place mais qui ne saurait tarder.

  • L’eau qui coule

Cette idée m’a été soufflé par un article du site Naître et Grandir. Laisser couler de l’eau sur toutes les parties du corps de bébé pendant son bain me semble une douce manière de lui faire prendre conscience de son corps.

  • Le miroir

Dès notre retour en Chine, je vais mettre en place un miroir dans le bureau afin d’offrir la possibilité à Little Smiling Buddha de bouger et de s’observer en même temps. Encore une jolie manière de prendre conscience de son corps et de ses possibilités.

  • Les mobiles

N’ayant pas de petit lit pour Little Smiling Buddha, puisqu’il dort avec nous, je n’ai finalement pas mis en place de mobiles Montessori comme j’en avais pourtant l’envie. Mais peut être le ferai-je tout de même un de ses jours…

Et vous, avez-vous des idées d’activités d’éveil à pratiquer avec les plus petits? 

[Expatriation] Un an à Shanghai

Little Miss Sunshine et moi avons quitté la France avec 26kg de bagages le 15 août, il y a un an. Ce départ nous l’attendions depuis des années, mais surtout depuis dix semaines que Papa Lou avait déja pris le chemin de la Chine.

A Paris, plus rien ne nous retenait. La ville, magnifique pour un week-end, nous semblait de plus en plus fade et angoissante au bout de sept ans. Professionnellement parlant, nous avions fait le tour de ce que nous faisions à l’époque. Et aucune opportunité, que ce soit en terme d’emploi ou de déménagement, ne s’était présentée à nous. Nous quittions donc la France, le coeur léger, prêt à vivre un nouveau départ.

Un an plus tard, où en sommes nous? 

Nous avons découvert une ville fantastique, entre tradition et modernité, entre culture chinoise et culture occidentale, où le dépaysement est à chaque coin de rue. Nous avons reconstruit notre quotidien, pas si différent de celui que nous vivions en France et pourtant totalement neuf, dans notre magnifique appartement de 160m2.

Déja fusionnels, nos liens familiaux se sont encore re-serrés. Par la force des choses, parce que nous sommes juste tous les trois – tous les quatre maintenant -, mais aussi parce que nous avons enfin l’occasion de passer beaucoup de temps ensemble, chaque soir, chaque matin et les week-end qui ne sont plus amputés par mon travail. Nous en profitons pour faire de la pâtisserie, de la cuisine, visiter la ville, faire du shopping, organiser des sorties, nous reposer, regarder des films et des dessins animés, aller au restaurant, boire du thé, … Passer ensemble du temps de qualité en quelque sorte.

Papa Lou s’épanouit dans son nouveau travail. Il travaille finalement moins qu’à Paris et on peut donc plus profiter de lui. Il est plus régulièrement en déplacement mais pas trop non plus.

Je suis enfin maman au foyer sans culpabiliser. Personne pour me juger – la plupart des femmes d’expat le sont – et pas de question financière. J’ai le temps de me consacrer totalement à l’éducation de mes enfants. Et c’est un choix que je n’arrivais ni à assumer, ni à mettre en place de manière viable en France, bien que nous étions tous les deux d’accord sur le principe. Aujourd’hui, je suis heureuse d’être disponible à 100% pour mon fils et de pouvoir m’occuper de ma fille dès qu’elle sort de l’école.

Cette année en Chine, c’est aussi

  • la première rentrée de Little Miss Sunshine, dans une magnifique école que nous n’aurions jamais pu nous offrir en France.
  • l’apprentissage d’une nouvelle langue pour toute la famille: le Chinois. Et il faut bien dire que suivant les membres de la famille, la facilité d’apprentissage et le niveau d’apprentissage n’est pas le même!
  • l’utilisation de l’anglais au quotidien – sauf entre nous où nous gardons bien évidement le Français! Little Miss Sunshine sera trilingue, c’est sûr!
  • deux voyages en Chine. Un roadtrip dans le Yunnan avec Papapa et Mamama, suivi d’un week-end prolongé à Xi’an avec Nonna et GrandPapa. Et un roadtrip hivernal dans les Alpes japonaises.
  • une grossesse et un accouchement à Shanghai dans un hôpital international. Et un magnifique bébé dont l’acte de naissance est écrit en chinois…
  • la découverte de la vie avec une gouvernante à la maison. Et qui plus est qui ne parle que Chinois! Et par la même occasion la découverte de la cuisine traditionnelle chinoise et surtout sichuanaise.

Et puis toutes ses petites découvertes qui rythment nos sorties. Le dépaysement n’est jamais très loin. On garde au quotidien les yeux grands ouverts, on s’émerveille régulièrement comme des enfants, et pour le bonne humeur et le bonheur familial, il n’y a rien de mieux!

Bien sûr, il y a les moments plus difficile où notre famille et nos amis nous manque. La naissance de Petit Poisson, la naissance toute récente de mon premier neveu, les fêtes de famille dont on reçoit des photos… Mais nous avons eu la chance de rentrer deux semaines en Alsace pour les fêtes de fin d’année, Papapa et Mamama ainsi que Nonna et GranPapa sont venus nous voir deux fois (en octobre/novembre et en avril/mai) et la Marraine de Little Miss Sunshine a également passé une semaine avec nous au mois de mars. Après huit mois sans retour en France, nous sommes impatient de rentrer au mois de septembre, de revoir tout le monde, de passer du temps avec eux.

Quoiqu’il en soit, cette première année a été vraiment très épanouissante pour toute la famille. Et nous entamons notre deuxième année en Chine avec un large sourire sur les lèvres…

[Education bienveillante] Vivre au rythme d’un nourrisson

Près de deux mois déja que notre Petit Poisson est entrée dans la famille. Deux mois que nous prenons énormément de plaisir à l’observer. Deux mois que nous essayons tant bien que mal de nous habituer à son rythme, sans perdre complètement le nôtre.

Vivre au rythme d’un nourrisson n’a rien de facile. En tout cas pour moi. Adapter son rythme à celui d’un nourrisson demande d’accepter de lâcher-prise. Cela demande également de l’aide et du soutien – au moins dans la « logistique ». Vivre au rythme d’un nourrisson quand on a une ainée en pleine forme et très en demande de la présence de sa Maman, c’est encore moins facile. Mais pas impossible.

Pour cette naissance, j’ai l’immense chance d’avoir l’aide de notre Ayi. C’est elle qui s’occupe d’une grande partie de la logistique et du ménage. Je n’ai donc à me soucier ni de la vaisselle, ni du repassage, ni de cinq repas de midi et deux dîners par semaine, ni du ménage en général. Ce qui est déja énorme. Et je dois bien le dire, ça change la vie. A la naissance de Little Miss Sunshine, j’étais seule pour assurer tout cela, mais débordée, je m’étais rapidement résolue à prendre quelqu’un pour le ménage superficiel, un peu de repassage et l’entretien de la salle de bain. Cette personne passait deux heures chez nous toutes les deux semaines. Avec le recul, je sais bien que ce n’était pas suffisant. Il faut bien dire que ce soit aujourd’hui ou à l’époque, impossible pour nos familles de nous soutenir puisque nous vivions et vivons toujours bien trop loin. Alors on doit trouver du soutien ailleurs.

Et c’est à mon sens primordial d’être soutenu durant cette période. Cela permet à la Maman de se reposer au maximum en même temps que bébé. Il est facile de dire à une Maman de dormir quand bébé fait la sieste, mais quand on a pas encore mangé, quand on a rien préparé à l’avance, quand la vaisselle s’accumule et rend la préparation du repas encore plus longue, quand on voit le linge à laver et/ou à repasser s’accumuler, qu’on arrive enfin à prendre une douche et qu’on se rend compte que cela fait deux semaines voire plus que celle-ci n’a pas été nettoyé et que les cheveux – parce que oui, des cheveux on en perd après un accouchement! – s’accumulent dangereusement sur la bonde de la douche, et je ne parle même pas du lit qui sent le lait caillé à plein nez et qu’il faudrait changer quasiment tous les jours… Résultat, il est tout simplement impossible de dormir à ce moment-là pour la maman.

Alors je vous promets que j’apprécie hautement l’aide constante d’Ayi au courant de la journée. Et c’est encore plus vrai depuis quelques jours que Little Miss Sunshine est également à la maison et en demande constante de jeux, d’activités, de câlins, de promenades… Certaines nuits ont beau être compliqué, jusqu’à la fin du mois de juillet – Little Miss Sunshine ayant participé au Camp d’été de son école et ayant de ce fait garder les mêmes horaires que durant l’année scolaire – je pouvais me recoucher dès 8h30 et me reposer sans me poser de questions avec Petit Poisson sur mon ventre. Pareil quand Petit Poisson n’était pas bien, il suffisait que je m’allonge sur le canapé, un livre à la main ou une série à la tv avec lui sur mon ventre pour qu’il s’apaise, sans avoir à penser au déjeuner ou à la vaisselle. Chaque maman devrait être ainsi soutenue que ce soit par sa famille ou par quelqu’un d’extérieur. Et en Chine, ils l’ont bien compris. A la naissance d’un enfant, les mères et belle-mères s’installent chez le couple pour prendre soin de la maman et du bébé, en parallèle quelqu’un est embauché pour gérer la logistique de la maison (repas, courses, vaisselle, ménage, lavage, repassage,…) Je trouvais ça contraignant – et je le trouve toujours car les deux mamans restent en général vivre chez les jeunes parents jusqu’à ce que l’enfant aille à l’école, à 4 ou 5 ans en Chine – mais en même temps, c’est un sacré soutien.

Autre caractéristique de la vie avec un nourrisson, et qui me perturbe toujours autant, on a aucune régularité. Je m’explique. Durant deux jours, Petit Poisson fait la sieste de 10h à 11h30. Le troisième jour, je prends donc mon temps avec lui jusqu’à cette heure en me disant que je ferai ce que j’avais prévu de faire au moment de cette sieste. Sauf que la-dite sieste n’arrivera jamais. Avec un nourrisson, il ne faut jamais rien prévoir à l’avance. En tout cas, chez moi, que ce soit avec Petit Poisson ou avec Little Miss Sunshine, ça n’a jamais fonctionné. Au contraire, ça a toujours été un motif d’échec. Et j’ai beau le savoir, je me fais encore régulièrement avoir. Le tout est de prévoir ce qu’on a besoin ou envie de faire à la journée, en étant pas trop optimiste, et de profiter des moments de calme du bébé. Sans se fixer d’horaires. Et j’ai beau le savoir, je n’arrive pas toujours à m’y tenir!

Que ce soit Petit Poisson ou Little Miss Sunshine, entre deux semaines et trois mois (on verra pour Petit Poisson, mais c’est bien parti!), la tombée de la nuit est vraiment le moment difficile de la journée. Passé 17 ou 18h heures, impossible de poser bébé. Il réclame les bras en permanence, si ce n’est pas le sein. Les pleurs sont quasi-incessant même en le berçant, en chantant des chansons, en changeant de position,… C’est l’heure où on ne sait pas s’il s’agit de coliques, de mal de dents, de pleurs de décharge, de faim,… Alors j’essaie tant bien que mal de me dire que l’essentiel est qu’il se sente entouré, qu’il ne soit pas seul, que les pleurs finiront par cesser. Et ils cessent en général à l’heure où bébé s’endort vers 21h. Mais comme c’est l’horaire où Papa Lou rentre du travail, où il faut préparer le repas, manger, gérer la frustration de fin de journée de Little Miss Sunshine parce que je ne peux pas ou difficilement la prendre dans les bras, l’horaire aussi où tout le monde commence à fatiguer, ce n’est pas toujours évident.

Et la nuit finalement répond au même schéma. Ne pas faire de prévisions. Un nourisson n’a pas de rythme de sommeil. Il peut donc très bien dormir une nuit et très peu la suivante. Et ce n’est pas parce que bébé passe sa journée ou presque à dormir qu’il dormira moins bien la nuit et inversement, ce n’est pas parce qu’il n’a quasiment pas dormi de la journée qu’il fera une bonne nuit.  Il faut se laisser porter par les événements et espérer que la nuit se passera au mieux. Mais je dois bien dire qu’ayant été habitué à me réveiller toutes les heures ou toutes les deux heures pendant un an par Little Miss Sunshine, les deux ou trois réveils par nuit de Petit Poisson me semblent presque reposant! Même si à la longue ça reste fatiguant 😉

En résumé, la vie au rythme d’un nourrisson est vraiment difficile à rendre compatible avec nos propres rythmes de vie. Et pourtant, c’est essentiel pour être à l’écoute des besoins de son bébé. Il faut donc savoir lâcher prise et ne pas hésiter à se faire aider, le soutien durant cette période reste essentiel! 

Et vous, comment avez-vous vécu la période nourrisson de vos enfants?

[Allaitement] Nouvelle histoire de lait

Je vous avais déja raconté l’histoire de mon allaitement avec Little Miss Sunshine. Laissez-moi vous raconter le début de l’histoire de mon allaitement avec Petit Poisson.

Tout a commencé quelques jours avant le solstice d’été de l’an 2015. Avec Papa Lou, nous étions plus que convaincu de la nécessité de l’allaitement. Je savais suite à mon expérience avec Little Miss Sunshine que tout pouvait ne pas se passer comme sur des roulettes. J’ai cherché et trouvé une consultante en lactation à contacter en cas de problèmes à Shanghai dès le début de ma grossesse. Cette fois-ci, nous ne nous sommes pas offert d’alternatives. Impossible de donner du lait maternisé à mon bébé à Shanghai. Il y a eu trop de scandale autour du lait et du lait infantile en Chine et il y a bien trop de contre-façon sur le marché pour que je puisse faire confiance. Il fallait que j’allaite. Ca peut paraître contradictoire, mais en même temps, je ne me suis pas mis la pression. Malgré tout, j’étais sereine. J’avais envie de croire en moi et en mon bébé.

Quelques jours avant le solstice d’été 2015, peu après midi, on m’a donc posé Petit Poisson dans les bras pour la première fois. Et puis la gynécologue, la sage-femme, les infirmières sont sortis et nous ont laissé seuls savourer ce moment à trois. Je n’avais pas vraiment idée du moment idéal pour proposer le sein pour la première fois à mon bébé. Devais-je attendre quelques minutes seulement, ou plutôt quelques heures? J’ai posé Petit Poisson sur mon ventre dans l’espoir qu’il m’indique lui-même le bon moment en tentant de grimper vers mon sein. Et puis ce moment est arrivé. Il a commencé à s’agiter, à chercher avec sa bouche. Je ne sais plus combien de temps cela à pris. Peut être une demi-heure, peut être plus.

Nos premières tentatives ont été hésitantes, maladroites. Nous étions tous les deux bien fatigués par l’accouchement. Et puis quelques minutes plus tard, comme par magie, j’ai senti que Petit Poisson avait réussi. Il tétait. Il avait réussi à téter tout seul. Et nous n’avions eu besoin de personne pour nous aider. Il a perdu très peu de poids. Il avait reprit son poids de naissance dès la fin du deuxième jour. J’ai eu ma montée de lait dans la foulée, dès le lendemain de sa naissance.

En Chine, les femmes allaitent plus volontiers qu’en France. Et quand elles allaitent, elles allaitent plus longtemps, en moyenne un an. Pourtant, elles reprennent également le travail environ trois mois après la naissance. Mais du temps leur est donné dans la plupart des entreprises pour tirer leur lait (une heure par jour). Par contre, elles ne donnent pas directement le sein. Elles tirent leur lait et, dès le début de la vie de bébé, c’est quelqu’un d’autre, souvent la maman ou la belle-maman de la jeune accouchée qui s’occupe du bébé. Il faut dire que la jeune maman a quasi-interdiction de sortir de son lit durant quarante jours. Elles en passent en moyenne dix à l’hôpital après la naissance – où les infirmières s’occupent totalement du bébé (couche, biberon de lait, bain,…) puis trente à la maison entourée de leur maman ou belle-maman pour s’occuper du bébé ainsi que d’une « gouvernante » pour faire tourner le ménage.

J’ai retrouvé avec beaucoup de plaisir cette petite sensation de picotement à chaque tétée. Je me suis souvenue de cette symbiose avec bébé: au moment même où je sens la montée de lait arriver, bébé se met à réclamer ou inversement. Je trouve que ça a quelque chose de magique. Avec Little Miss Sunshine, j’ai essayé tant bien que mal de pratiquer un allaitement à la demande qui n’a jamais été totalement abouti. Bizarrement, je n’arrivais pas à nous faire totalement confiance, je ne savais pas repérer les bons moments pour lui proposer le sein, j’étais obnubilé par « un rythme » qu’il me semblait elle devait adopté, j’étais parasité par les conseils contradictoires des médecins et du personnel de la PMI (« à son âge, elle n’a plus besoin de téter que toutes les quatre heures, sous peine de lui provoquer des problèmes de digestion » m’a-t-on assuré à ses trois mois, me déstabilisant encore un peu).

Cette fois-ci, j’ai demandé à la pédiatre de répéter ce qu’elle venait de dire quand elle m’a dit de surtout donner le sein à mon bébé à la demande. Je pensais avoir mal compris! Comme quoi, le personnel médical n’est vraiment pas formé de la même manière et aux mêmes choses suivant les pays. Et avec Petit Poisson, tout roule! Je suis sereine. Je nous fais confiance. Je repère facilement quand il a besoin de téter. Que ce soit deux fois dans la même heure ou une fois toutes les trois heures. Je lui donne. Je lui fait totalement confiance. Et contrairement à mon première allaitement, où j’ai mis beaucoup de temps à apprécier ces moments, je profite délicieusement de ces moments depuis le premier jour. Malgré les contractions que cela me provoque les premières semaines, malgré l’irritation des tétons et la douleur au moment où il commence à téter dans les premiers temps.

Ce nouvel allaitement débute donc complètement différemment du premier. La clef pour moi, c’est le lâcher-prise. La confiance en son bébé. Il sait ce dont il a besoin quand il en a besoin, il suffit de réussir à décoder et de se faire confiance.

Papa Lou et moi sommes dores et déja convaincu que nous nous orientons vers un allaitement long, très long…

Et vous, comment avez-vous vécu l’allaitement si vous l’avez pratiqué? 

[Grossesse] Huit mois et demi

J’avais envie de faire un dernier point sur ma grossesse avant mon accouchement. Il me reste maintenant moins de deux semaines avant le terme de ma grossesse. Nous sommes totalement prêt à accueillir notre Petit Poisson et nous commençons, enfin surtout moi, a être vraiment impatient de faire sa connaissance. Alors j’aimerai mettre en mots quelques uns de mes ressentis de ces dernières semaines avant d’oublier…

  • Jusqu’à la fin, Petit Poisson aura été un bébé très actif dans mon ventre. Je l’aurai senti bouger des dizaines de fois par jour.
  • Le jour de mon premier monitoring, il était bel et bien réveillé, comme s’est nécessaire pour que ce dernier soit efficace, sauf qu’il a passé son temps à pousser les deux sondes qui devaient le gêner et j’ai donc passé un sacré bout de temps sous monitoring jusqu’à avoir les bonnes informations!
  • Curieusement, avec ma prof de Chinois, nous avons remarqué qu’à chaque fois que nous parlons d’alimentation, il se manifeste et ne se calme plus
  • J’ai de plus en plus de mal à être assise sur le canapé avec mon gros ventre. Je suis dorénavant bien plus à l’aise à la table de la cuisine sur une chaise.
  • Au moment de me mettre au lit, c’est toujours un peu délicat. J’ai beaucoup de mal à trouver ma place. Petit Poisson peut passer des dizaines de minutes à se tourner et se retourner dans mon ventre, soulevant régulièrement ma cage thoracique au passage, si ma position ne lui convient pas et malgré le coussin d’allaitement, que je ne quitte plus depuis de long mois, j’ai souvent du mal à m’endormir.
  • Little Miss Sunshine se pose un tas de questions sur l’arrivée de son Petit Frère. Elle passe dans une même conversation de « Je ne veux pas de Petit Frère, on était bien tous les trois! » à « Je veux qu’il sorte vite pour le voir et lui faire des bisous! ». J’accueille ses émotions, la rassure, mais surtout je la laisse exprimer ses angoisses sans jugement.
  • Je fais très régulièrement des siestes sur le canapé. Je peux dormir deux heures d’affilés et si je ne mettais pas un réveil pour être sûre d’aller récupérer Little Miss Sunshine à l’heure au bus, je suis sûre que parfois je dormirai encore plus longtemps!
  • Je me pose beaucoup de questions sur ma relation avec Little Miss Sunshine. Elle a toujours été très fusionnelle et elle le demeure, mais je me demande comment va s’intégrer Petit Poisson dans ce duo. Si ça se fera naturellement, si je serai aussi fusionnelle avec lui, si je vais inconsciemment me détacher un peu de Little Miss Sunshine, … Bref, si on peut aimer autant l’un et l’autre de ses enfants… Mais ce genre de questions me semblent plutôt naturelles et saines…
  • Au cours de la grossesse de Little Miss Sunshine, je rêvais régulièrement de mon accouchement. Qui ne se passait jamais bien. Soit on me prenait mon bébé. Soit je ne rêvais que d’un accouchement difficile et sans fin. Au cours de cette grossesse, je n’ai pas rêvé d’accouchement avant d’entrer dans mon neuvième mois de grossesse. Et encore, c’était un accouchement qui s’est bien passé, dans une piscine – ce qui ne sera malheureusement pas le cas! – et j’ai même vu le visage de mon bébé, je me suis vu le nourrir au sein sans aucun souci et Little Miss Sunshine était allongée à côté de nous dans le lit – un grand lit double – dès la fin de l’accouchement. Bon présage?
  • Depuis quelques mois, mes goûts ont changé. Je mange de plus en plus épicés. Je mange des choses que je ne me sentais pas capable de manger auparavant (calamar, poulpe,…) Je bois et réclame même des thés que je n’aimais que peu boire auparavant (des wulong torrfiés notamment). Bref, je me demande si c’est liée à notre nouvelle vie en Chine ou à ma grossesse…
  • Les soirées deviennent difficiles. J’ai régulièrement des contractions, Petit Poisson me donne des coups certainement gêné par les contractions et je n’arrive plus à rester assise sur le canapé pour regarder un film, je suis obligée de me tenir debout pour me sentir mieux. J’ai régulièrement des remontées acides, j’ai du mal à digérer. J’ai le ventre lourd, tellement lourd, que parfois, malgré le fait que je me tartine d’huile de rose musquée quotidiennement, j’ai l’impression que la peau de mon ventre va se déchirer. Mais je n’ai pas de vergetures. Ouf!

J’ai hâte de le rencontrer. Tellement hâte! 

[Grossesse] 8 mois

Nous y sommes. Ce moment que l’on attend souvent depuis le début de la grossesse: le dernier mois. Le seuil de prématurité est passé; à partir de maintenant, notre Petit Poisson peut arriver quand bon lui semble.

Ce mois qui vient de s’écouler aura été un peu plus difficile. J’ai ressenti beaucoup de fatigue, liée sans doute au fait que Petit Poisson ne m’a laissé que peu de répit. Il n’a cessé de gigoter dans le fond de mon ventre, le jour ou la nuit, au point de me réveiller très régulièrement au cours de la nuit ou de mes siestes. Mon ventre me semble moins gros, ou alors Petit Poisson est plus gros que sa soeur au même stade de développement. Mais je ressens absolument chacun de ses mouvements. Je suis même capable de dire s’il s’agit de ses fesses, de sa tête, de ses mains ou de ses pieds quand je reçois un coup. Il pousse également régulièrement sur ma cage thoracique avec ses pieds, faisant se soulever mes côtes, ce qui est vraiment très désagréable. Enfin, dès que je mange, je me retrouve avec des aigreurs d’estomac ou des remontées acides. Et là encore, c’est fatiguant… Et depuis quelques jours, pour couronner le tout, j’ai des contractions très régulières durant toute la soirée. Et puis une fois que j’arrive enfin à m’endormir, elles disparaissent. Signes que mon corps commence à se préparer à l’accouchement, je suppose…

Il est placé tête en bas depuis le début du mois. Et même ma gynécologue aime à répéter « What a very active baby boy! » quand elle tente désespérément de capter les battements de son coeur avec son appareil… Voilà deux mois qu’il refuse également catégoriquement qu’on le prenne en photo. La gynécologue voulant me faire plaisir et offrir à Papa Lou la possibilité de voir son bout de chou alors qu’il ne peut pas venir au rendez-vous, elle insiste à chaque rendez-vous pour que l’on tente de faire une photo 3D du bébé. Impossible. Une fois il a les deux mains sur le visage, une autre fois il est placé tête en bas et regarde vers ma colonne vertébrale, une autre fois encore il a la tête enfoui dans le placenta tel un coussin. Mais ça me va tout aussi bien. J’aime les surprise et je n’arriverai quand même pas à me projeter avec ce drôle de portrait 3D.

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Ma grossesse se termine donc progressivement et je me rends compte qu’elle a été totalement différente de la première. J’ai pris 2kg ce mois-ci. Je pensais en prendre le double. Décidément, mon métabolisme entre la première et la seconde grossesse n’est vraiment pas le même! J’ai donc pris pas tout à fait 12kg à ce stade. J’en avais pris près de trois fois plus pour ma première grossesse. J’ai travaillé debout sept heures par jour, durant les sept premiers mois de ma première grossesse. J’ai eu tout le loisir de me reposer pour celle-ci. Je sentais Little Miss Sunshine bouger très régulièrement et j’en étais ravie. Depuis le quatrième mois, j’ai l’impression de sentir Petit Poisson à longueur de temps, dès qu’il bouge. Little Miss Sunshine était plus douce dans ses « coups », je ne les ai jamais vraiment ressenti comme désagréable jusqu’au milieu du dernier mois de grossesse. Pour Petit Poisson, c’est différent. Il est capable de me donner des coups vraiment douloureux ou de faire se soulever toute ma cage thoracique sous prétexte que je le coince certainement un peu trop à son goût. Mais en parallèle, il suffit que je pose ma main sur mon ventre pour qu’il vienne s’y lover ou que sa soeur embrasse mon ventre pour qu’il vienne tout contre la paroi de mon ventre. Et ce sont des sensations, des images que je ne veux pas oublier!

Little Miss Sunshine est, quant à elle, très patiente. Mais elle sent bien que les choses bougent, qu’on approche de la fin. Elle est très demandeuse de ma présence actuellement. Elle demande régulièrement à revenir au sein – elle qui s’est sevrée à 17 mois. Je la laisse tétouiller et me lancer un regard désespéré en me disant « Y’a pas de lait, Maman! » Je la rassure, il y en aura pour son frère et il lui sera plus facile de revenir à ce moment-là si telle est son envie. Elle ne s’endort quasiment plus sans ma présence. Elle dort mal, se réveille plusieurs fois par nuit et vient souvent nous rejoindre dans notre lit alors qu’elle dort déja au pied de notre lit dans son lit d’appoint. Elle me demande régulièrement de lui montrer sur le calendrier quand son petit frère va arriver. Elle aimerait connaître son prénom. Nous avons longuement parlé de l’accouchement, de la douleur, de notre séjour à l’hôpital à moi et Petit Poisson. J’ai répondu à toutes ses questions. Sans en dire trop. Juste pour qu’elle ne soit pas choquée ou traumatisée si elle me voit souffrir à un moment ou un autre, qu’elle ne se sente pas abandonné quand je vais devoir partir un peu dans l’urgence. Elle est très empathique, surtout avec moi.

Je commence à être impatiente de le rencontrer maintenant notre Petit Poisson. Je me demande de plus en plus comment se passera mon accouchement. S’il pourra être plus physiologique que le premier. Si il n’y aura pas de « moment de panique » de la part de l’équipe médicale pour une raison ou pour une autre. Comment va se passer cet accouchement chinois? Je pourrai certainement vous le raconter d’ici un mois…

[Education bienveillante] [Grossesse] Plan d’organisation

Dans le but de faciliter au mieux l’intégration de notre nouveau membre de la famille dès son arrivée et de chambouler au moins les membres de la famille déja présent, nous avons réfléchit à un plan d’organisation. Bien sûr, rien n’est définitif et tout peut encore varier, mais nous voulions connaître les grandes lignes de ses prochains mois afin de préparer au mieux Little Miss Sunshine – et nous-même également. L’anticipation – même si elle n’est pas toujours possible – est depuis toujours ce qui fonctionne le mieux avec Little Miss Sunshine.

A plus ou moins cinq semaines de la naissance de Petit Poisson, j’ai eu beaucoup de discussion avec Little Miss Sunshine sur la manière dont vont se passer les choses le jour où Petit Poisson aura décidé de pointer le bout de son nez. Point d’ambulance, ni de pompiers à Shanghai, ils nous faudra donc compter uniquement sur la bonne volonté des taxis pour m’emmener à la maternité. En dehors des heures de pointe, je ne me pose pas trop de questions, mais si nous devions quitter la maison entre 8h et 9h ou entre 16h et 20h, je pense que ça serait déja plus compliqué. Mais j’avoue, je compte sur la bienveillance des Chinois, et surtout de nos gardiens d’immeuble, pour nous appeler un taxi le cas échéant.

Le Jour J, il y a de fortes chances que Little Miss Sunshine soit à l’école. Dans ce cas, elle sait que je passerai le message à la directrice française de son école pour qu’elle lui annonce que Maman et Papa sont partis à la maternité. La directrice est adorable et bienveillante, je sais qu’elle passera le message à Little Miss Sunshine de manière adéquate. Dans ce cas, c’est Ayi qui la récupérera à la sortie de l’école et qui s’occupera d’elle jusqu’au retour de Papa Lou. Nous en avons discuté, Little Miss Sunshine, sait qu’elle risque de devoir s’endormir sans nous.

Si nous devons quitter la maison un jour de week-end ou en pleine nuit, les choses se corseront un peu. Nous comptons sur l’arrivée rapide d’Ayi – qui habite à environ 20 minutes en taxi de chez-nous – pour pouvoir quitter la maison serein. Little Miss Sunshine sait que dans ce cas, elle devra rester avec Ayi jusqu’au retour de Papa Lou.

Dans ce deuxième cas de figure, Little Miss Sunshine verra certainement le début du travail. Pour la rassurer – car elle est vraiment très empathique, surtout avec moi actuellement -, je lui ai expliqué le principe de l’accouchement. Avec des mots simples, mais je lui ai parlé de la douleur, du bébé et de Maman qui vont pousser ensemble pour qu’il puisse sortir de mon ventre, de la normalité de la douleur dans ce cas et surtout que tout se passera bien pour tous les deux, qu’elle n’a pas à s’inquiéter outre mesure.

Si quelque part, dans nos plans quelque chose devait ne pas fonctionner, notre dernière option est d’emmener Little Miss Sunshine avec nous à l’hôpital. Les infirmières là-bas la connaissent déja et je suis sûre qu’il y en a l’une ou l’autre qui seront ravis de s’occuper d’elle quand Papa Lou sera avec moi. Et lui-même devra alors faire des aller-retour entre toutes les deux jusqu’à l’arrivée d’Ayi.

J’ai demandé à rester maximum trois jours à l’hôpital si tout se passe bien. En Chine, les femmes restent entre une et deux semaines à l’hôpital. C’est donc Ayi et Papa Lou qui prendront le relai avec Little Miss Sunshine durant ce laps de temps. J’ai dores et déja demandé à Ayi de m’amener Little Miss Sunshine à l’hôpital, chaque soir, après son retour de l’école. Elle pourra ainsi passer un maximum de temps avec moi et le bébé en attendant l’arrivée de Papa Lou.

Lors de notre retour de la maternité, nous avons décidé de continuer à mettre Little Miss Sunshine à l’école régulièrement. Elle passera donc son mois de juillet en camp d’été dans son école avec du personnel qu’elle connaît déja. Cela lui permettra de conserver un rythme régulier et de ne pas être encore plus chamboulé par ma fatigue et l’arrivée de Petit Frère. J’aurai toute la journée pour me reposer et j’essaierai de partager un maximum de moment avec elle chaque soir à son retour. Comme à mon habitude. C’est Papa Lou qui prendra le relais avec Petit Poisson dans la soirée, notamment pour le bain.

Nous allons essayé de passer les premiers jours du mois de juillet à quatre. Papa Lou a trois jours de congé à poser pour l’arriver de Petit Poisson et comme il s’agit d’une moitié de semaine seulement, j’ai décidé de garder Little Miss Sunshine à la maison – elle termine l’école le 30 juin. Ayi viendra nous soutenir pour les courses et la préparation des repas, nous adapterons certainement ses horaires à notre rythme durant ses quelques jours.

J’espère avoir sorti la tête de l’eau au début du mois d’août. J’espère que Petit Poisson et moi auront commencé à trouver un semblant de rythme tous les deux afin de pouvoir profiter de l’été avec Little Miss Sunshine. Elle passera effectivement son mois d’août avec moi et Ayi. Papa Lou continuera de travailler.

Enfin, nous prendrons l’avion pour notre premier retour en France avec Petit Poisson au début du mois de septembre. D’ici là, aucun membre de la famille n’aura encore pu rencontrer Petit Poisson. Les grands-parents viennent tous de nous rendre visite avant la naissance pour nous laisser tout le loisirs de nous reposer et de construire de nouveaux liens avec ce bébé avant de le présenter à la famille. Nous passerons alors entre trois semaines et un mois en France. Little Miss Sunshine de son côté retardera sa rentrée à la fin des vacances de la fête nationale, à la fin de la première semaine du mois d’octobre…

Voilà donc le déroulement, grossier, des semaines et mois à venir. Mais maintenant que tout est plus ou moins clair et organisé, malgré les imprévus qui arriveront certainement, je suis bien plus sereine…