[Grossesse] 7 mois

Le temps file. Cette grossesse, j’en profite complètement différemment de la première. Je n’ai pas les mêmes contraintes, je ne travaille pas, je peux me reposer dès que j’en ressens le besoin, je suis beaucoup plus à l’écoute de mon corps et du Petit Poisson à venir qui nage au fond de mon ventre. Et pourtant… le temps file. 

Un nouveau mois vient de se clore et je m’en rends à peine compte. J’entame mon huitième et théoriquement avant-dernier mois de grossesse. Je me revois encore annoncer la belle nouvelle de ma grossesse à Noël à toute la famille alors que je n’étais enceinte que de trois mois à peine passés. J’étais alors tellement pressé de sentir ce nouveau bébé bouger à l’intérieur de mon ventre, de voir mon ventre lui-même s’arrondir au gré de l’épanouissement de ce nouveau bébé.

IMG_0053.JPGCe mois qui vient de passer, après qu’on m’ait répété que j’étais énorme pour mon stade de grossesse jusqu’au mois dernier, on n’a cessé de me répéter qu’on ne voyait pas que j’étais enceinte. Allez comprendre… C’est vrai que de face, on ne voit pas trop, mais alors de profil!

IMG_0054.JPGCe dernier mois, je sens toujours beaucoup bouger mon bébé. Je sens qu’il a de moins en moins de place, qu’il s’étire régulièrement. Il n’aime pas que je passe une journée entière à me promener, à marcher. Il passe alors plusieurs heures à me donner des coups, à s’étirer, à changer de position dans la soirée. Il se manifeste très régulièrement. Après chaque repas, à chacun de mes moments calmes, quand je m’assois sur une chaise ou que je m’allonge sur le canapé. Il me réveille la nuit en me donnant des coups quand ma position ne lui convient plus. Je suis régulièrement fatiguée en journée… Je sens que le troisième trimestre est bien entamé!

Dorénavant, mon suivi mensuel est terminé. Je passe à un rendez-vous à l’hôpital toutes les deux semaines. Pour les échographies, c’est un peu à la carte. Je peux les demander, ou alors j’attends qu’on me les propose. J’en ai d’ailleurs demandé une à l’occasion de la 29ème semaine de grossesse. J’avais tellement entendu que je suis « si fine » pour mon stade de grossesse, que j’ai fini par m’inquiéter et me demander si le bébé grandissait bien. On a contrôlé son poids. Et tout est normal.

Je suis heureuse, sereine. J’ai pu parlé à coeur ouvert de notre projet de naissance avec ma gynécologue qui comprend et respecte mes attentes. Je ne m’attendais pas à autant de compréhension de sa part du fait de notre différence de culture… Je suis très agréablement surprise. Je ne suis pas encore psychologiquement prête à accoucher, mais j’ai le temps… 

Le 7ème mois se clot et mon ventre est encore une fois sorti vers l’avant. On me dit que je n’ai qu’un ventre. Qu’il n’y a pas de doute que c’est un petit garçon. Que je le porte très en avant. Pour ma part, je me souviens n’avoir eu qu’un ventre ou presque pour ma première grossesse également. En tout cas, c’est ce qu’on me répétait avant le 7ème mois de grossesse. Ensuite, comme j’ai pris 32kg, il y en avait forcément un peu partout 😉

Nous avons presque tout ce qu’il nous faut pour l’arrivée de notre Petit Poisson dorénavant. Je n’attends plus qu’un énorme colis d’ApiNapi Couches Lavables pour mon équipement en couches lavables taille naissance.

Il ne reste plus qu’à patienter … et à faire patienter Little Miss Sunshine!

[Expatriation] Avoir une gouvernante à la maison

Voilà un près de trois semaines que nous avons embauché une Ayi – littéralement tante, en fait il s’agit d’une sorte de gouvernante – afin de m’aider dans les tâches quotidiennes et de prendre soin de moi lorsque le bébé sera là. Les Ayi sont choses courantes dans la communauté des expatriés en Chine. Elles sont là pour faire le ménage, le repassage, les courses, les repas, s’occuper des enfants et laisser le loisirs aux mamans de s’occuper d’elle et de sortir quand elles en ont envie.

Jusqu’à présent, je ne me sentais pas le besoin d’avoir quelqu’un chez moi huit heures par jour pour prendre soin de mon intérieur et je préfère de loin m’occuper de ma fille moi-même. Mais avec l’arrivée de plus en plus imminente de Petit Poisson, je me suis bien rendue compte qu’un peu d’aide ne serait pas superflu. Et puis il faut surtout dire qu’à 10 000km de la famille la plus proche, avec très peu de chinois et une connaissance de la culture chinoise plus que limité, un mari régulièrement en déplacement – même dans les derniers mois de grossesse -, je me voyais de plus en plus mal gérer tout toute seule. L’arrivée de notre Ayi me soulage donc énormément.

Notre Ayi se charge des tâches ménagères – ce qui me libère un temps considérable! -, d’une partie des courses – celles des repas qu’elle prépare, environ 7 ou 8 repas par semaine -, d’une partie des repas – le déjeuner cinq fois par semaine et le dîner deux à trois fois par semaine -, du repassage, … En ce qui concerne Little Miss Sunshine, c’est moi qui m’occupe d’elle. Mais si cette dernière le réclame je suis tout à fait prête à la laisser aller jouer au parc une heure ou deux avec notre Ayi. D’ici qu’elles se soient un peu plus habituer l’une à l’autre et que Petit Poisson sera né, je pense que ça arrivera occasionnellement.

Après la naissance, je ne lui demanderai pas de s’occuper de Petit Poisson. Mais par contre, de prendre le relai sur tout ce qui tourne autour: lessive, repas de la maman, préservation de notre sommeil le jour, … Afin de faciliter la mise en place de l’allaitement et d’un maternage proximal que j’ai déja spontanément pratiqué avec Little Miss Sunshine. En paralèlle, je compte consacrer un maximum de temps en soirée à Little Miss Sunshine, pour continuer à passer avec elle un réel temps de qualité, et aimerait donc que tout soit organisé en conséquence.

Pour l’instant, je consacre le temps libéré à des promenades dans Shanghai avec des amies expat ou le cercle francophone, à la préparation d’activités de toutes sortes pour le retour de l’école de Little Miss Sunshine, à faire le plein d’idées sur internet avec de futures activités pour Little Miss Sunshine, à réfléchir et acheter ce qui nous manque pour l’arrivée de Petit Poisson, à me reposer, à la lecture,…   Et puis dans les semaines qui viennent à profiter de mes parents et de mes beaux-parents qui vont venir passer chacun quinze jours à Shanghai…

Cette présence rassurante est un luxe. J’en suis bien consciente. Chaque soir, quand elle nous quitte et que Papa Lou rentre du travail, je prend la mesure du travail qu’elle effectue dans la journée. Je n’ai qu’à m’assoir et profiter de ma fille et mon mari devant un bon repas. Nos soirées sont d’autant plus longues, nous papotons d’autant plus autour d’une tasse de thé. Et je suis d’autant plus rassurée de savoir que si une urgence quelconque arrivait, je ne serai pas seule à devoir la gérer…

[Grossesse] 6 mois

Le cinquième mois de ma grossesse est bel et bien clos depuis près de deux semaines. J’ai pris du retard dans mes billets. Mais ce mois aura été bien chargé. Comme vous le savez, nous avons profité des fêtes du Nouvel An chinois pour nous octroyer une petite quinzaine de vacances au Japon. Concernant la période de grossesse, je trouve que c’est vraiment le moment de profiter à fond des derniers instants à trois. Dans moins de trois mois maintenant, nous serons quatre.

Ces vacances m’ont fait énormément de bien. Elles m’ont rassuré sur nos capacités à gérer les urgences, elles m’ont permis de prendre un peu de recul, d’être moins focalisé sur mon ventre, de me faire un tas de magnifiques souvenirs à partager plus tard quand les temps seront un peu plus durs, juste après la naissance. J’étais vraiment très en forme, pas fatiguée et heureuse de me promener à longueur de journée, bien que ravie de pouvoir me délasser dans les bains chauds le soir venu…

Petit Poisson fait déja parti intégrante de nos vies. Little Miss Susnhine a pris l’habitude de venir embrasser mon ventre plusieurs fois par jour. Elle parle régulièrement à son petit frère et répète régulièrement à qui veut bien l’entendre, qu’elle l’aime son frère! Je ne m’attendais pas du tout à de telles réactions de sa part. Je pensais plutôt à une certaine indifférence… ce qui n’est pas du tout le cas!

Depuis notre retour du Japon, les nuits commencent à se faire plus difficiles. Petit Poisson me réveille tôt tous les matins – vers 6h-6h30 du matin – mais également plusieurs fois par nuit – que ce soit pour aller aux toilettes ou parce que la position adoptée ne lui convient plus. En fait, il bouge énormément. Tout le monde était déja impressionné que je sente autant Little Miss Sunshine lors de ma première grossesse, mais là, j’ai l’impression de sentir Petit Poisson quasiment à longueur de journée, quasiment dès qu’il bouge.

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Mon ventre a encore pris du volume, mais contrairement aux cinq premiers mois, je ne me trouve plus si énorme. Je trouve même que mon ventre n’est pas si gros que ça pour entrer dans mon dernier trimestre de grossesse. Au niveau du poids, je n’ai pris que 6kg et demi, ce qui me rassure beaucoup quand à la prise de poids finale.

Psychologiquement, nous sommes déja tous les trois prêt à accueillir Petit Poisson. Matériellement, je crois que nous nous sommes tellement dit que nous n’avons pas besoin de grand chose, que nous n’avons encore rien organisé. C’est l’objectif que je me fixe pour ce prochain mois de grossesse: préparer l’arrivée de Petit Poisson.

Et comme dorénavant nous avons une Ayi – une sorte de gouvernante pour m’aider dans les tâches de tous les jours – à plein temps, je vais avoir largement le temps de me promener, de préparer sa venue, d’organiser notre future vie à quatre…

[Grossesse] Cinq mois

Au courant de ce quatrième mois de grossesse, mon ventre a définitivement pris du volume. C’était déja le cas il y a quelques semaines, mais c’est clairement le cas maintenant: même couchée sur le dos, on voit la belle bosse laissée par notre Petit Poisson… Je ressemble de plus en plus à une femme enceinte! Et c’est avec beaucoup de plaisir que j’ai ressorti les tenues de grossesse que je portais lors de ma première grossesse. Et je me rends compte que j’ai plus de ventre qu’à la même période lors de ma première grossesse…

Little Miss Sunshine observe mon corps qui se transforme avec beaucoup d’intérêt. Elle vient souvent mettre sa main sur mon ventre, faire un bisou à mon ventre ou poser sa tête dessus. Elle a enfin réussi à sentir bouger son petit frère. Elle était toute émue, elle avait les yeux qui brillaient! Et depuis, elle nous en parle de plus en plus.

Papa Lou quant à lui l’a senti bouger pour la première fois au début du quatrième mois. Et depuis, il le sent régulièrement.

A la fin de ce quatrième mois, Petit Poisson bouge énormément. Au point qu’il me réveille régulièrement le matin ou lorsque je fais une sieste. Si par malheur, je pose quelque chose sur mon ventre ou appui mon ventre contre une table, il n’hésite pas à me donner un coup assez fort aussi sec. Je m’effraie d’ailleurs régulièrement en ce moment! Ces moments favoris pour nager dans mon ventre sont après les repas et avant de m’endormir.

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Mon odorat est toujours hyper-développé, je sens les odeurs bien avant les autres et alors qu’elles sont apparemment très ténues. Je suis souvent incommodée par certaines odeurs et je n’ai pas souvenir que c’était autant le cas lors de ma première grossesse. Je travaillais alors dans les odeurs et ça aurait été vraiment difficile de travailler dans ce contexte!

J’ai déja de plus en plus de mal à trouver une position pour dormir. Heureusement, mon coussin d’allaitement ne me quitte pas et me permet de me caler à peu près convenablement…

Nous avons ouvert ce cinquième mois par l’échographie morphologique. Le suivi nous convient toujours à l’hôpital que nous avons choisi, mais j’ai l’intention de demander de ne pas effectuer le test pour le diabète gestationnel qui semble être automatique ici tant qu’il ne s’avèrera pas nécessaire. Nous verrons quel accueil est fait à notre demande… Mais je vous en reparlerai en temps voulu!

En attendant, je savoure ma deuxième grossesse 😉

[Parentalité] Y’a-t-il un écart d’âge idéal entre deux enfants?

Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours voulu avoir une grande famille. Pas énorme, mais grande quand même. J’ai toujours rêvé d’avoir trois ou quatre enfants autour de moi. Dans ma famille, nous sommes deux enfants. Moi et mon frère de quatre ans plus jeune. Papa Lou quant à lui est enfant unique. Et il était hors de question pour lui de reproduire ce schéma. Nous en avions déja parlé avant d’avoir des enfants, pour nous il était important qu’ils aient des âges proches – c’est-à-dire 1 à 2 ans d’écart maximum – pour une question de complicité essentiellement.

Lorsque Little Miss Sunshine est née, elle n’avait pas trois mois, j’étais à peine remise psychologiquement de mon accouchement que nous parlions déja du deuxième. Et pourtant, elle n’a pas fait une seule nuit complète avant ses 1 an. La fatigue, les questionnement multiples face à ce premier enfant ne nous ont pas découragés. Et pourtant, nous attendions notre prochain départ en expatriation et nous savions que raisonnablement il fallait attendre ce départ pour prévoir vraiment ce deuxième bébé.

Et puis le temps a passé. Little Miss Sunshine a eu un an. Puis deux. Nos plans étaient bousculés. J’ai eu une période où je me suis sentie vraiment mal en comprenant que nos enfants auraient plus d’écart que ce que nous avions pensé. Je voyais nos rêves s’envoler. J’ai mis du temps à m’y faire. Mais en parallèle, je profitais de nouveau à fond de Little Miss Sunshine, puisque j’étais enfin Maman au Foyer.

Aujourd’hui, avec le recul, je pense que Little Miss Sunshine à l’âge idéal pour avoir un petit frère. Elle a l’âge de comprendre ce qui se passe, de profiter de ma grossesse avec moi, de parler de notre future vie à quatre avec Papa Lou et moi, de poser des questions. Je commence à avoir beaucoup de mal à la porter – 15kg et un joli ventre rond n’aident pas. Je me dis que je l’ai porté autant que j’ai pu. Il y a trois mois encore, je la portais des heures si nécessaire dans son Boba. Et je suis tellement heureuse d’avoir pu la porter autant qu’elle le souhaitait, autant qu’elle en a eu besoin, jusqu’à ce qu’elle soit en âge de marcher totalement seule. Et depuis ma grossesse, nous avons un nouveau rituel quand nous nous promenons. Elle sait que si elle est fatiguée, si elle a besoin d’un câlin, on cherche un banc, ou une pierre, ou un tronc d’arbre, ou tout se qui nous permet de nous assoir toutes les deux et de faire un câlin. Elle n’a plus jamais demandé à être porté. Sauf par Papa Lou. Je suis heureuse de n’avoir eu qu’elle pour lui offrir tout ce dont elle avait besoin: portage, câlin, nuits sans sommeil, écoute, jeux, … et de ne pas avoir eu d’autre bébé à m’occuper.

Maintenant qu’elle est plus autonome, qu’elle part tous les matins à l’école avec son sac en bandoulière, je pourrais donner, sans me poser de questions, tout ce dont notre futur petit garçon aura besoin pour grandir sereinement

Finalement, l’écart d’âge idéal entre deux enfants, c’est un peu celui qui nous convient, celui qui fait que nous sommes en accord et en paix avec nous même.

Et pour vous, quel est l’écart d’âge idéal entre deux enfants?  

[Grossesse] Bola

Je ne vous en ai pas encore parlé, mais elle m’accompagne depuis Noël maintenant, il s’agit de ma bola de grossesse. Si vous vous souvenez bien, j’avais découvert les bolas dès le début de ma première grossesse. Papa Lou m’en avait d’ailleurs offert une dès le troisième mois environ.

Contrairement à ce que j’avais pensé au départ, la bola ne m’aura que peu servie pour calmer Little Miss Sunshine une fois qu’elle était sortie de mon ventre. Nous l’avons fait quelques fois, mais de manière plutôt anodine. Par contre, c’est un souvenir qui fait intégralement partie de ma première grossesse. Elle a intégré la boite à bébé de Little Miss Sunshine, comme son bracelet de naissance, son premier doudou, ses premiers chaussons souples, sa première tétine,… Aujourd’hui, nous en reparlons très régulièrement avec elle. Et je regrette d’avoir laissé la boite à bébé de Little Miss Sunshine chez ses grands-parents en Alsace, j’aurai aimé pouvoir lui offrir sa bola.

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Cette fois-ci à nouveau, Papa Lou m’a offert une bola. Une jolie bola représentant deux papillons. Comme lors de ma précédente grossesse, je la porte tous les jours, sans exception. Petit Pois est encore un peu petit pour réagir aux sons, mais j’aime jouer avec la bola sur mon ventre. Little Miss Sunshine y réagissait facilement à partir du sixième mois de ma grossesse.

Ces premiers jeux sont un petit moment que je prends avec lui, juste pour nous deux. Un premier semblant de complicité naissant avec ce nouveau bébé

Et vous, avez-vous testé les bola de grossesse? 

Etre parent … n’est pas un jeu d’enfant!

Grâce aux Supers-parents, Camille et Olivier, une conférence inédite d’Isabelle Filliozat, intitulé « Etre parents… n’est pas un jeu d’enfant! » était disponible sur le site de Parentalité Consciente durant une grande partie du mois de janvier.

A titre indicatif, la conférence est à voir ou à télécharger gratuitement à cette adresse jusqu’à aujourd’hui inclus.

J’apprécie énormément les livres d’Isabelle Filliozat. D’ailleurs J’ai tout essayé! et Au coeur des émotions de l’enfant sont un peu devenu mes référents depuis que je les ai lu. J’aurai beaucoup aimé pouvoir participer à une des conférences de l’auteur, mais notre expatriation en Chine ne nous en a pas donné l’occasion. C’est donc avec un immense plaisir que j’ai visionné cette vidéo d’une heure quarante-cinq.

Je ne vais pas vous en faire un récit détaillé, mais j’aimerai noter ici quelques unes des principales idées que je veux retenir de cette conférence.

  • Il faut se concentrer sur les besoins de l’enfant et interpréter le comportement comme un message que l’enfant essaie de nous faire passer. Un comportement inapproprié est un besoin non assouvi ou une émotion refoulée.
  • Lorsque l’on donne un ordre à un enfant, par exemple « Vas chercher ton cartable! », le cerveau de l’enfant donne l’ordre à ses jambes de courir jusqu’à sa chambre, mais une fois dans sa chambre, comme il n’a pas fait fonctionner son cerveau pré-frontal, il lui est impossible de se souvenir ce qu’il est venu y faire. Il suffit de faire fonctionner son cerveau pré-frontal pour régler le problème, en lui demandant par exemple ce qu’il lui faut pour aller à l’école.
  • Il faut neuf mois à un petit humain pour s’attacher pleinement à sa figure d’attachement principale: c’est sa source de sécurité. Les enfants qui ont un très fort attachement avec leur figure principale d’attachement développent des compétences émotionnelles, sociales et intellectuelles supérieurs aux autres enfants. L’attachement est le besoin principal de l’être humain, il prime même sur le besoin de se nourrir.
  • L’enfant se nourrit de sa figure d’attachement. Si cette personne travaille ou est absente de la maison en journée, inconsciemment l’enfant aura besoin de s’hyper-nourrir quand sa figure d’attachement revient. C’est pour ça, par exemple que l’endormissement d’un enfant peut être problématique avec sa figure d’attachement: son réservoir n’est pas plein, l’enfant reste réveillé. Mais le cas inverse existe aussi, il s’endort spontanément avec sa figure d’attachement, mais avec aucune autre personne de son entourage, car il se sent en totale sécurité avec la première.
  • Un enfant ne confie ses difficultés qu’à sa figure d’attachement principale. Un mammifère a besoin de sécurité pour se laisser aller. Ce qui explique par exemple que lorsque l’on va chercher son tout-petit à la crèche, on nous dit qu’il a été sage comme un ange toute la journée et qu’à peine on quitte la crèche, le petit se met à hurler, à pleurnicher, à réclamer… Il décharge les émotions accumulées au cours de sa journée: c’est un geste d’amour!
  • En jouant simplement avec un enfant, on peut remplir son réservoir affectif, même si on n’est pas sa figure d’attachement principale. Par le jeu, on lui exprime qu’on est là pour lui. L’enfant se sent alors en confiance et les jeux peuvent se terminer dans les cris et les pleurs puisqu’il va alors pouvoir décharger son stress de la journée.
  • On se demande souvent s’il faut punir ou laisser faire comme s’il n’y avait que ses deux choix. Mais quand il y a blocage, le blocage vient des deux: de l’adulte et de l’enfant. Pour ne pas en arriver à une situation de blocage, il faut écouter les émotions et les besoins de l’enfant. Ce qui est compliqué, c’est que les enfants ne disent pas forcément ce qui se passent réellement. Par exemple, un enfant rentre de l’école et chaque soir, juste avant le repas, il réclame de faire du roller. La mère refuse car c’est l’heure de manger. Mais en fait, l’enfant a besoin de relâcher les tensions avant de passer à table, mais ne sait pas l’exprimer. Une solution alternative serait par exemple de lui proposer une séance sur le trampoline. Une demande exagérée, une émotion disproportionnée cache souvent un besoin non assouvi. Il faut trouver une solution ensemble.
  • Les émotions réprimées ne sont pas psychologiques, elles sont physiologiques. Elles se passent dans tout le corps. L’amygdale lâchent des hormones qui se propagent à travers tout le corps, c’est seulement après que notre cerveau va pouvoir se mettre en marche et tempérer les émotions, dans la mesure où il a la maturité nécessaire.
  • Trois réactions naturelles en cas de stress: l’attaque, la fuite et le figement. La plupart du temps, en cas de stress, les enfants se figent, comme une souris morte et gardent tout le stress en eux. Lorsqu’ils se défigent enfin, ils vont avoir besoin d’agresser pour se libérer du stress. Si la figure d’attachement est assez forte, c’est vers elle qu’il va déverser son agressivité: c’est une preuve d’amour! Si ce n’est pas le cas, il déversera alors son agressivité sur ses petits camarades, sa petite soeur, ses petits cousins…
  • La seule solution quand ça ne va pas, c’est le câlin. Faire un câlin permet de faire se propager de l’ocytocine dans le corps. L’amour n’est pas une récompense, c’est un carburant. 
  • Quand un parent n’a pas eu l’attachement dont il avait besoin dans son enfance, son amygdale est hypersensible dans son cerveau. Les capteurs d’ocytocine diminuent. Face à un enfant qui pleure, le cerveau de l’adulte va l’interpréter comme un danger et va libérer de l’adrénaline à la place de libérer de l’ocytocine. Ce parent aura besoin de guérir de son histoire et de beaucoup de câlins de la part de son entourage pour retrouver progressivement un niveau d’ocytocine correct.
  • On sait aujourd’hui que si un enfant est maltraité, cela provoque des mutations génétiques. La violence s’inscrit dans ses gênes pour trois générations!
  • Avec le besoin d’attachement, l’autre grand besoin est celui du libre arbitre. L’être humain a besoin de pouvoir faire par lui même. Il est par exemple vain de faire de grandes phrases d’explication à un adolescent. Un seul mot suffit, cela lui laisse le choix de la réflexion et du libre arbitre.

Voilà les points principaux que j’ai envie de retenir de cette conférence.

Et vous, avez-vous déja particpez ou aimeriez-vous participer à une telle conférence? 

[Grossesse] Quatre mois

Le second trimestre s’est bien ouvert devant nous…

Ce mois aura été marqué par mon énorme soulagement de voir enfin se terminer les maux du début de grossesse.

C’est aussi à la fin du mois de décembre, à peine arrivé en Alsace, que mon ventre s’est arrondi d’un seul coup. Il est sorti du jour au lendemain. Ma poitrine également a beaucoup gonflé et j’ai même eu les premières gouttes de lait qui ont commencé à perler. Little Miss Sunshine m’a d’ailleurs fait la remarque il y peu: « Maman, t’as vraiment de gros tétous! »

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Quant au bébé, je le sens régulièrement, même si ça n’est pas très souvent. Mais je ne le sens pas du tout comme Little Miss Sunshine lors de ma première grossesse. Il ne me donne pas de coups ou je ne ressens pas les soubresauts de son hoquet, mais je le sens bouger à l’intérieur de moi, dans mon ventre et non pas dans ma main. Je le sens quand il effleure la paroi de mon ventre, il créé comme des vagues, des remous. Il ne répond que rarement à mes caresses, mais il suffit que Papa Lou ou Little Miss Sunshine effleure mon ventre pour qu’il vienne se réfugier contre la paroi de mon ventre…

Enfin, lors de l’échographie de contrôle des trois mois, on nous a annoncé que nous attendons un petit garçon. Ce qu’on nous a confirmé il y a quelques jours. Il ne nous reste donc plus qu’à lui choisir un prénom…

Je suis vraiment émerveillée quand je constate à quel point mes deux grossesses sont différentes… Et impatiente de vivre la suite!

Et pour les curieux:

[Grossesse] Trois mois

Les trois premiers mois auront été difficiles. Bien différents de ma première grossesse. Nausées quotidiennes sur de longues périodes, écœurement, hypersensibilité aux odeurs qui me provoquaient encore plus de nausées, problèmes de digestion. Pas un jour n’a été plus doux que l’autre entre la 3ème semaine de grossesse et le 3ème mois.

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 J’en suis enfin sortie il y a quelques jours… Le fameux regain d’énergie du second trimestre de grossesse, je l’ai ressenti du jour au lendemain. Sauf que j’ai attrapé le rhume chinois en parallèle. Mon premier rhume chinois. Il faut bien se faire l’immunité, mais j’aurai bien attendu quelques semaines avant de l’attraper celui-la… Maux de tête, maux de gorge, nez bouché, yeux qui coulent, courbatures, … la totale. Mais on fait avec!

Pour les bons côtés, j’ai senti bébé pour la première fois une semaine avant les trois mois. Depuis je le sens occasionnellement, surtout le soir juste après le repas. Et puis mon bidon commence à sortir. On peut déja l’entrevoir si on y prête attention… Et je l’aime déjà…

[Grossesse] [Expatriation] Suivi de grossesse

Mon suivi de grossesse a bel et bien commencé. Nous avons eu notre premier rendez-vous officiel en milieu de semaine dernière pour la première échographie officielle. Je dis officiel puisque nous avions déja eu deux rendez-vous précédents, et même une échographie, mais il s’agissait juste de confirmer la grossesse. Maintenant que le premier trimestre est passé, le suivi commence vraiment. J’ai effectué mon premier suivi de grossesse à Paris, à l’hôpital Robert Debré – hôpital à côté duquel nous habitions alors. Cette seconde grossesse aura entièrement lieu à Shanghai. C’est à Shanghai que j’effectuerai mon suivi, c’est aussi à Shanghai que j’accoucherai.

Avant d’être enceinte, j’avais déja visité un hôpital international de Shanghai. Il s’agissait du United Family Hospital. J’ai beaucoup aimé leur accueil et le fait que plusieurs médecins parlent français, mais l’hôpital était malheureusement bien trop loin de chez nous. Trente minutes sans bouchon en taxi pour une urgence dans un pays où les ambulances n’existent quasiment pas, c’est trop loin. L’hôpital international le plus proche de chez est Parkway Health Hospital. C’est donc assez naturellement que je me suis tournée vers cet hôpital pour ma grossesse. Entre temps, j’ai entendu beaucoup de bien du service VIP du Ruijin Hospital – hôpital local – le Peace Maternity. Mais ayant débuté mon suivi à Parkway Health, qui pourra en plus suivre mon bébé par la suite – et le reste de la famille aussi – et ayant eu un bon contact avec le personnel, j’ai décidé d’y rester.

La première fois que je me suis présentée à l’hôpital après avoir fait mon test de grossesse qui s’est révélé positif, on m’a proposé un rendez-vous avec un gynécologue 10 minutes plus tard. Je dois parler – et accessoirement comprendre – l’anglais et ça n’est pas toujours facile de comprendre tous les termes du premier coup. Mais la gynécologue chinoise qui me suit est très patiente, attentive et parle bien l’anglais. J’ai réussi en trois rendez-vous à lui poser toutes les questions que je me posais par rapport à cette grossesse shanghaienne et elle a su me rassurer.

Je serai suivi une fois par mois jusqu’à la 28ème semaine, puis tous les 15 jours jusqu’à la 36ème semaine, puis toutes les semaines et avant le terme tous les 3 jours. J’aurai à chaque fois droit à une échographie, plus ou moins longue et complète, mais quand même. C’est un luxe, quand on sait qu’en France, il n’y en a que trois de prises en charge sauf cas particulier… Le jour de mon accouchement, c’est la gynécologue et l’infirmière qui me suivent actuellement qui seront avec moi. Pas de nouvelle tête… Un luxe également…

J’ai également pu visiter le lieu de mon futur accouchement. Il se passera directement dans la chambre. Une grande chambre, avec des ballons, une grande salle de bain, un lit pour le papa,…  Quand on sait qu’à Paris, je n’ai pu prendre qu’une douche en trois jours parce que la douche se trouvait à l’étage et qu’il fallait que je trouve quelqu’un pour s’occuper de mon bébé… No comment! Je suis plutôt confiante pour cette nouvelle grossesse… en tout cas pour le côté hospitalier!

Finalement, une grossesse à l’étranger, ça n’est pas si différent d’une grossesse en France, si ce n’est que nos repères sont encore un peu plus mis à mal…