[Atelier de poterie] Façonner une théière chinoise

Depuis de nombreuses années, j’ai un rêve: travailler la terre avec mes mains pour en faire de beaux objets. Ma passion pour le thé et sa culture n’ont fait qu’accentuer cette envie. Participer à un atelier de poterie, ce n’est pas bien compliqué, me direz-vous. Et pourtant, je n’ai jamais osé sauter le pas. 

Avec le recul, je comprends maintenant que je m’imaginais que cet atelier ne pouvait être qu’une récompense, un cadeau: j’aurai le droit de me le permettre seulement après avoir passé certaines étapes. Quelles sont ces étapes? Mon esprit n’est pas allé jusque là, c’est juste que j’imaginais ne pas en être digne. Le manque de confiance en soi peut vraiment nous pousser dans de drôles de situation. Et puis j’imagine que j’avais également plus que tout peur de l’échec, peur de ne pas savoir faire.

Et puis, ces derniers mois, quelque chose a changé. J’ai décidé que j’avais le droit de rêver et de réaliser mes rêves, que rien ne m’en empêchait. Quand pour mon anniversaire, Papa Lou m’a demandé si je souhaitais quelque chose en particulier, c’est sans réfléchir plus que j’ai répondu que je rêvais de faire un atelier de poterie. J’étais enfin prête à réaliser mon rêve.

Que s’est-il passé dans ma tête? Pourquoi maintenant et pas avant? Je ne sais pas. Au début de l’année, je me suis fixée comme objectif de travailler sur ma confiance en moi. Depuis, je fais plus attention à moi, je m’écoute d’avantage. Je suis mes intuitions et j’entre en action plutôt que d’attendre. J’ai le droit de réaliser mes rêves. Et voilà donc où mes réflexion de débuts d’année m’ont menées. A un atelier de poterie chez The pottery workshop à Shanghai. Mais ce n’est pas ma seule réalisation de ce début d’année, j’ai également enfin trouvé la force de prendre soin de moi et de mon dos qui me fait souffrir depuis des années – mais ça, je vous en parlerai une autre fois 😉

Nous avons découvert cet atelier de poterie lors de notre séjour à JingDeZhen, LA capitale mondiale de la céramique. Nous avions repéré qu’ils possédaient un atelier et deux magasins à Shanghai et nous avions gardé cette idée dans un coin de notre tête. Peu après mon anniversaire, je suis donc allée m’inscrire à un atelier de découverte de la poterie pour le mois de mars. Ainsi, je vais découvrir les bases de la poterie en quatre matinées. Et j’espère pouvoir continuer de pratiquer un peu par la suite. 

Pour la première matinée, après la visite de l’atelier et une courte présentation des différentes sortes d’argile que l’on peut utiliser, notre formatrice nous a dit que nous allions réaliser une théière. Et là, je dois bien vous dire que c’était un rêve encore plus grand, qui me semblait absolument irréalisable pour une débutante, qui était sur le point de se réaliser. 

Je pose donc ici la technique pour créer une magnifique théière en grès, parce que j’ai bien l’intention de renouveller l’expérience pour affiner mes gestes et créer d’autres théières. 

Pour commencer, il faut faire deux boules de grès de la taille du creux de sa main. Pour façonner la boule, on ne la roule pas dans la main, on met sa main en creux et on lance la boule dedans, on la récupère avec l’autre main, on tourner légèrement la boule et on réitère le lancer, jusqu’à ce que la boule soit parfaite. Les deux boules doivent être de même taille

Ensuite, on va joindre les mains en pointe vers le bas avec les quatre doigts qui se touchent, poser la boule à l’intérieur de cette pointe et à l’aide des deux pouces, appuyer doucement jusqu’à creuser un trou dans la boule. Attention, chaque boule est en fait une partie de la théière, il faut donc veiller à ne pas percer le fond. Ensuite, on prend la boule dans une main, et avec les quatre doigts à l’extérieur et le pouce à l’intérieur, on va doucement affiner les parois et creuser le trou en pinçant délicatement. Il faut veiller à ce que les bords ne s’ouvrent pas trop. Il faut faire la même chose avec les deux boules et veiller également à ce que les deux boules soient de taille et de forme identiques. Pour garder leurs belles formes poser vos réalisations sur les bords. 

Ensuite, il va falloir assembler les deux parties pour créer le corps de la théière. Pour cela, il va falloir inciser très légèrement les bords des deux demi-sphères avec une aiguille. Puis mouiller les deux côtés délicatement avec un doigt et enfin les assembler.

Une fois assembler, on va délicatement pousser l’excédent de terre d’un côté ou de l’autre pour donner une belle forme de patate au corps de notre théière et bien la refermer. On prend son temps, c’est une étape particulièrement minutieuse et importante. 

Puis on pause le corps de la théière au centre d’un tour manuel et on va mouiller légèrement une estèque métallique, bomber le côté rond de l’estèque à la force de ses doigts, faire tourner le tour manuel avec l’autre main et poser délicatement le bord de l’estèque à 15° sur le corps de la théière. On va venir ainsi adoucir la terre, la rendre lisse et brillante. C’est une autre étape importante et assez longue dans le processus. 

Ensuite, on va faire le bec de la théière. Pour cela, il faut prendre un peu de grès, de la taille d’une petite noix. On en fait une sorte de carotte: large en haut et fine en bas. Avec un pinceau, on enfonce le bout du pinceau bien au milieu dans la partie large de la carotte et on fait traverser le manche du pinceau. On veille a bien garder une forme fine à un bout et large à l’autre bout. Quand la forme est bien façonnée, on peu la rouler à l’aide du pinceau sur la table pour la lisser avant de la sortir délicatement du manche du pinceau. On obtient ainsi la forme du bec, on peut légèrement le courbé vers le côté le plus fin si on le désire. On pose le bec sur le tour manuel et on va préparer la anse. 

Pour créer la anse, il faut prendre un morceau de grès de la taille d’une noix. On en fait un boudin, puis on l’allonge pour en faire un long serpent assez fin. Pour bien rouler le boudin, puis le serpent, poser le bout de la pulpe des doigts sur le boudin puis dans un beau mouvement de vague, et sans appuyer, on redescend jusqu’au pied de la paume de la main et on recommence dans l’autre sens. Quand le serpent est assez fin, on le prend par les deux bouts et pour aplanir un des côtés, on lance le serpentin contre la table à trois reprises créant ainsi une anse plate d’un côté et ronde de l’autre. Puis on pause la anse de côté. 

Il est temps de revenir au corps de notre théière. On va maintenant ouvrir le couvercle de la théière. Dans une main on prend l’aiguille, de l’autre on fait tourner rapidement le tour manuel. On va commencer par dessiner le cercle d’ouverture du couvercle à l’aide de l’aiguille, sans appuyer. La main doit être bien stable et ne surtout pas bouger. Une fois le dessin exécuté, on peut ralentir le tour manuel et à l’aide de l’aiguille creuser le long du dessin et ôter le couvercle. On pose le couvercle délicatement sur la table. 

A l’aide de l’aiguille, sans ouvrir d’avantage la théière, on peut creuser un peu les bords intérieurs, avant de les lisser. Puis avec les quatre doigts à l’extérieur et le pouce à l’intérieur, on a faire la même chose que ce que l’on avait fait à l’extérieur pour créer une belle forme de patate et sceller les deux parties de la théière, on utilise l’excédent de terre que l’on pousse doucement avec le pouce pour lisser l’intérieur de la théière. C’est une étape importante pour bien sceller les deux parties de la théière. 

Maintenant, on va terminer le couvercle. On va commencer par lisser délicatement l’intérieur du couvercle avec le pouce. Puis on va lui créer un pommeau. Il peu avoir la forme que l’on veut, l’important étant qu’il soit plus large en haut et plus fin en bas. Ensuite, on incise délicatement le pied du pommeau et on le mouille pour le coller sur le couvercle. 

On prend un morceau de mouchoir en papier et on va poser le couvercle sur le mouchoir avant de refermer le couvercle pour s’assurer qu’il s’imbrique parfaitement dans la théière.

Il est alors temps de s’attaquer au bec de la théière. Pour que la théière verse correctement, il faut que le haut du bec soit au niveau de l’ouverture de la théière. Et le bas doit être le plus bas possible pour que la théière se vide correctement. Il faut couper le bec à la taille voulu, sans appuyer avec l’estèque, mais en sciant , comme pour couper un steak, doucement pour ne pas refermer le trou du bec. On peut couper le haut et le bas, en fonction des besoins. On pose délicatement le bec là où on veut le mettre sur la théière. Il fait que le bec, le pommeau et la anse soient sur la même ligne, bien centré. Avec l’aiguille, on va dessiner légèrement le contour du bec pour savoir où on va ouvrir le corps de la théière. On ôte le bec, et on va faire un trou dans le corps de la théière, en veillant bien à ne pas aller jusqu’à la trace que l’on vient de dessiner. 

Une fois le trou creusé, il va être temps de coller le bec. On incise légèrement à l’aide de l’aiguille autour du trou du corps et autour du trou du bec, on mouille et on colle. On va lisser pour bien coller le bec au corps de la théière. On peut ajouter un très fin boudin de grès au niveau de la soudure du bec si nécessaire, pour éviter que le bec ne craque à la cuisson. 

On termine par la anse. On coupe la anse à la taille voulue et puis on va la coller. On la pose délicatement sur le corps de la théière. On dessine le contour à l’aide de l’aiguille et on va inciser légèrement à l’intérieur du cercle obtenu ainsi que là où la anse touchera la théière. On mouille et on colle. Encore une fois, on peut ajouter un très fin boudin de grès pour consolider la soudure. 

On termine par bien lisser à l’estèque, au doigt et au pinceau si nécessaire toutes les imperfections de la théière. Il est alors temps de décrocher la théière du tour manuel en utilise le fil à découper que l’on va tendre très fort avant de passer rapidement sous la théière en veillant bien à ce que le fil reste le plus proche possible de la table du tour. C’est terminé: on va pouvoir laisser sécher la théière. 

Une fois bien sèche, il restera à pratiquer deux cuissons dans un four à potier. 

J’ai été très fière de voir ce que mes mains ont été capable de réaliser avec de la terre. Je n’aurai jamais espéré un résultat aussi sympathique. Evidement, en séchant, mais aussi à la cuisson, on n’est jamais à l’abri de craquelures ou de cassures dans l’objet créé. Je ne verrai le résultat final que dans plusieurs semaines, mais je suis déja ravie! 

Et vous, avez-vous déja testé la poterie? 

[Atelier] Halloween

Après le thème du corps humain, nous sommes donc passé à celui d’Halloween. La transition était toute trouvée grâce au squelette 😉

J’ai préparé les plateaux d’Halloween une semaine environ avant la date fatidique. Je vais donc encore les conserver quelques jours avant de passer à un thème plus automnal.

Laissez-moi pour commencer vous présenter les plateaux préparés pour Little Smiling Buddha, 3 ans 4 mois.

Le premier qui m’est venu à l’esprit, évidement, est un plateau pour découper. Je vous en parlais il y a quelques jours déja, c’est une véritable passion actuellement et c’est donc avec plaisir que j’ai préparé ce plateau dont je savais déja qu’il deviendrait son préféré. Il travaille ainsi sa motricité fine et l’usage du ciseau. Deux difficultés ont été ajouté dans ce plateau par rapport au précédent: le papier n’est pas rigide et il faut couper sur une ligne.

Le défi a été largement relevé par mon petit champion. Il a pris beaucoup de plaisir à revenir à de nombreuses reprises sur ce plateau et j’ai même dû lui réimprimer des bandes de papier. Ces jolies bandes, je les ai trouvé sur le site Fun with Mama qui propose de nombreux kit d’activités gratuits pour les enfants en maternelle.

Le deuxième plateau est un plateau mêlant motricité fine et apprentissage des chiffres. Depuis quelques semaines maintenant, Little Smiling Buddha identifie très bien les chiffres 1, 2, 3 et 4. L’idée était donc de continuer à travailler sur ce sujet. Je lui ai mis des perles dans un récipient. Il devait ensuite placer le nombre de perles équivalent au chiffre dans le tableau. C’est un plateau qu’il a apprécié réaliser. Dans sa première version, il n’y avait que les chiffres de 1 à 3, j’y ai rapidement ajouté les chiffres de 4 à 6. Grâce à l’affichage proposé dans sa chambre, il peut reconnaître les chiffres 5 et 6 seul, même s’il a encore du mal à les identifier pour le moment. Les fiches viennent également du site Fun with Mama.

Le troisième plateau est un nouvel essai de cartes à pince après un échec il y a environ six mois. Lors de ma première présentation de cartes à pinces, il s’énervait très rapidement à placer les pinces à linge et n’était donc plus disponible pour réaliser l’activité jusqu’au bout. Depuis, il a joué avec des pinces à linge, les a ouvertes et fermées. L’exercice a donc été plus simple, mais n’a pas été apprécié plus que cela… Les cartes à pinces viennent toujours du site Fun with Mama, certaines du pack d’Halloween, d’autres du pack sur le cycle des citrouilles.

Le quatrième plateau était un plateau de petits puzzles de trois pièces. Little Smiling Buddha adore les puzzles, qu’ils soient grand ou petit. Alors 3 pièces l’amusent autant que 24 pièces. Je pense que c’est le deuxième plateau qu’il a réalisé le plus grand nombre de fois. Les puzzles viennent également du site Fun with Mama, du pack sur le cycle de vie des citrouilles.

Le cinquième plateau est un plateau de tri par taille. Sur ce plateau, j’ai également introduit le signe comparateur du plus petit au plus grand. C’est le genre de détails que Little Smiling Buddha adore. Il aime repéré ce genre de signes et me le montre ensuite dès qu’il en voit un. Je savais également que ce plateau allait lui plaire. Et c’est également un plateau qu’il a réalisé un grand nombre de fois. Pour changer un peu, j’ai également utilisé des images de sorcière à trier et j’ai introduit le signe inverse du plus grand au plus petit.

Comme nous conservons encore ces plateaux quelques jours supplémentaires, je pense d’ailleurs mettre les deux signes comparateurs ainsi que les citrouilles et les sorcières sur le même plateau et de le laisser faire, pour voir si il a vraiment compris le principe 😉 Les images viennent toujours du site Fun with Mama, des deux packs déja cités plus haut.

Le sixième plateau permettait à nouveau de travailler les chiffres. Il avait adoré jouer avec le bac sensoriel des chiffres et de l’automne, je pensais donc que ce plateau serait un grand succès. Il l’a réalisé de nombreuses fois également et m’a rapidement demandé plus de plaquettes… Il s’agissait de placer le bon chiffre sous les images. Les plaquettes viennent du site de la classe de Laurène.

Le septième plateau était un jeu de reconnaissance visuelle. Il s’agissait d’associer les images identiques en les collant. Pour cela, j’avais laissé un tube de colle en libre service sur le plateau. Comme je le pensais, cet exercice était trop facile. Il l’a très rapidement réalisé.

Je lui ai donc proposé le deuxième tableau avec des ombres de sorcière qui était un peu plus complexe. Mais malgré le fait qu’il ait eu un tube de colle en libre service pour la première fois, il n’a pas été aussi enthousiaste que je le pensais. Les fiches viennent du site de la librairie interactive.

Le huitième et dernier plateau consistait à terminer une suite logique. Pour inciter Little Smiling Buddha à s’y intéresser, j’y ai ajouté le tube de colle pour le réaliser en autonomie.

Enfin, comme souvent, je lui ai proposé un cahier de fiche à réaliser au feutre pour tableau blanc effaçable. Je fais ça depuis longtemps et mes classeurs de pochettes plastifiées sont d’ailleurs plutôt sales. L’enfant écrit directement sur la pochette plastique et peut faire l’exercice autant de fois qu’il le  souhaite en effaçant et en refaisant. Ici, j’ai glissé quelques exercices mathématiques sur le thème d’Halloween dans les pochettes. Il s’agissait donc de rassembler les araignées par deux, ce qui a été encore un peu compliqué pour Little Smiling Buddha.

Ici, il fallait colorier le nombre de citrouilles demandé. Little Smiling Buddha a préféré les barrer.

Ici deux jeux différents. Le premier consistait à dessiner le nombre de bonbons demandé dans chaque sac. Le second d’identifier le groupe où il y a le plus de monstres.

Ici il s’agissait de trouver le monstre le plus grand et le plus petit. Un jeu dans lequel Little Smiling Buddha est très à l’aise.

Toutes les fiches de ce classeur viennent de l’énorme fichier des activités mathématiques d’Halloween de la librairie interactive.

Et enfin un jeu de différences issu du pack d’Halloween de Fun with Mama et un joli coloriage d’Halloween trouvé sur homemade preschool.

Pour Little Smiling Buddha et à sa demande, j’ai changé le bac sensoriel des chiffres et de l’automne en bac sensoriel des alphas et d’Halloween. Idée toute simple, j’ai photographié et imprimé le mot Halloween réalisé avec les alphas et j’ai caché les alphas dans le riz coloré. Little Smiling Buddha y est retourné plusieurs fois. Il n’a pas spontanément écrit le mot, mais il m’a demandé de lui dire les sons de chaque lettre. Puis nous avons replacé les lettres ensemble dans le bon ordre, un peu à la manière d’un puzzle en insistant sur chaque son. Il a beaucoup aimé ce bac.

Pour Little Miss Sunshine, 6 ans 10 mois, les plateaux sont moins nombreux. Elle est à l’école toute la journée, à régulièrement des devoirs et à aussi besoin de se reposer et de jouer. Mais quand elle voit son frère s’amuser avec les plateaux, elle a aussi envie d’en avoir. J’allie donc utile et agréable et je lui ai proposé trois plateaux sur le thème de la lecture, des mathématiques et d’Halloween.

Le premier plateau est un plateau à utiliser pour faire des sortes de dictées flash. Elle connait le principe, nous réalisons des dictées flash de quelques mots quasiment chaque soir depuis une quinzaine de jours et j’ai donc repris l’idée sur ce plateau. Elle va observer un mot quelques secondes puis retourner le papier et réécrire le mot juste au bon endroit. Un bon moyen de travailler l’écriture, l’orthographe et de l’inciter à ne pas déchiffrer, mais plutôt à photographier les mots dans sa tête.

Le deuxième plateau est un plateau de lecture et de compréhension. Il s’agit de petites devinettes et elle doit replacer le bon personnage au bon endroit. Elle a beaucoup aimé et à également réalisé le deuxième niveau que je lui avais téléchargé sur le site logiciel éducatif.

Enfin, un dernier plateau plus mathématiques avec de la reproduction sur un quadrillage. La fiche a encore été un peu difficile. Mais c’est avec plaisir qu’elle a réalisé les deux fiches que je lui avais préparé. Fiche trouvée sur le site logiciel éducatif également.

Mais ce qu’elle aime depuis toujours, ce sont les classeurs de fiches d’activités que je laisse à sa disposition avec un feutre pour tableau blanc effaçable. J’ai donc à nouveau préparé un fichier pour elle. J’y ai mis de la lecture, une fiche de présentation de la fête d’Halloween

Il y a également un jeu de lecture et de compréhension avec des personnages à identifier grâce à une courte description. Il y a aussi des mots croisés d’Halloween qui sont d’ailleurs encore un peu difficile pour elle. Toutes les fiches ont été trouvées sur le site logiciel éducatif.

J’y ai ajouté des mots cachés, exercice qu’elle adore actuellement, et que j’ai trouvé sur le site islcollective et un jeu de vocabulaire anglais du site Fun with Mama.

Le vendredi soir avant notre petite fête d’Halloween que nous avons fait samedi – d’ailleurs la journée complète du samedi a été consacré à Halloweenje leur ai préparé une invitation à créer des monstres. Ils ont adoré et on a beaucoup rit!

J’avais prévu quelques petits bricolages, mais les enfants n’ont pas eu envie d’en faire cette année. On a donc récupéré ceux des années passées et le joli épouvantail créé lors de notre journée spéciale Halloween par Little Miss Sunshine.

Et vous, faites-vous des activités sur le thème d’Halloween avec vos enfants? 


Et pour ceux qui en veulent encore plus, voici quelques activités réalisées les années précédentes:

[Atelier] Grammaire ludique: La nature des mots # Le nom

Après avoir introduit le verbe et commencé l’introduction du nom, nous avons fait une pause le temps de notre voyage à Taïwan. Nous voici donc de retour et nous nous sommes doucement remis à l’apprentissage de la nature des mots. Cette semaine, nous avons donc revu le nom et le verbe.

Comme pour le verbe, je vais donc vous présenter en détail les activités que nous avons réalisé pour reconnaître les noms dans une phrase.

Activité 1: Première présentation du nom. 

Préparation en amont:

J’ai commencé par découper des rectangles dans du papier épais noir – noir comme le triangle noir représentant le nom dans le coffret – de 5cm x 6cm. Sur chaque rectangle, j’ai pris soin d’écrire proprement à la main des noms. J’ai choisi des noms d’animaux parmi les figurines qu’elle préfère ainsi que des noms de jouets de sa dinette. J’ai rassemblé les jouets et figurines sur un plateau. J’ai préparé 18 rectangles, donc 18 noms. Pensez à adapter le nombre de noms au niveau de lecture de votre enfant, éviter les sons qu’il ne connaît pas ou sur lesquels il bute, préférez des noms dont il comprend très bien la signification.

A titre d’exemple, mes noms étaient: fourchette, cigogne, passoire, loup, grenouille, hippocampe, agneau, ciseaux, couteau, cacatoès, assiette, cuillère, rhinocéros, tricycle, hérisson, rail, pieuvre et orque.

J’ai mélangé mes petits cartons, je les ai posé sur le petit plateau avec les figurines et j’ai posé à côté un des triangles noirs du coffret de la nature des mots.

Ensuite, j’ai préparé une liste de 10 noms et 10 verbes que j’ai imprimé et découpé. Je me répète, mais c’est vraiment très important, pensez à adapter le nombre de noms et de verbes au niveau de lecture de votre enfant, éviter les sons qu’il ne connaît pas ou sur lesquels il bute, préférez des noms et des verbes dont il comprend très bien la signification.

A titre d’exemple, mes noms étaient: citrouille, ordinateur, montagne, école, théière, téléphone, livre, chevalier, fantôme, chauve-souris. Les verbes étaient: rouler, attendre, briller, attraper, choisir, cuisiner, fabriquer, lire, apprendre, nager.

J’ai mis les petits bouts de papiers dans un autre plateau avec un triangle noir et un rond rouge.

L’activité:

Première partie:

Quand Little Miss Sunshine était prête à réaliser son activité, je lui ai proposé de venir à côté de moi. Je lui ai demandé « Est-ce que tu veux bien me chercher un crayon, s’il te plait? » Elle s’est empressée d’aller m’en trouver un. Puis je lui ai demandé: « Peux-tu m’apporter un livre, s’il te plait? ». Elle m’a demandé quel livre. Je lui ai répondu n’importe quel livre. Le jeu commençait à l’intriguer puisqu’elle venait de réaliser à ma réponse que nous étions déja dans le jeu. 

Puis je lui ai demandé de me chercher une fourchette, ce qui l’a beaucoup fait rire. « Bah oui, maman, pourquoi tu as besoin d’une fourchette sur le canapé pour faire une activité avec moi? « 

Enfin, je lui ai demandé: « Est-ce que tu peux me chercher… euh… un… une… » « Qu’est-ce que tu veux que je te cherche Maman? ». Et j’ai enchaîné sur ma présentation du nom. « Tu vois, quand tu veux que l’on t’apporte quelque chose, tu as besoin du nom de cet objet. Je t’ai demandé un crayon, tu m’as apporté un crayon, crayon est le nom de cet objet. Je t’ai demandé un livre, tu m’as apporté un livre, livre est le nom de cet objet. Pareil pour la fourchette, fourchette est le nom de cet objet. »

Et j’ai enchaîné sur les noms propres. « Je peux te demander également: va me chercher ton frère. Quel est le nom de l’objet que je t’ai demandé? » « Mais mon frère n’est pas un objet! C’est une personne! » Eh oui. Frère est un nom, mais les personnes portent également un prénom et un nom de famille qui sont également des noms. Noms auxquels on met une majuscule quand on les écrit. Et c’est pareil pour les noms des villes ou des pays ».

Et puis je l’ai laissé réfléchir. Pas besoin d’en dire plus. Elle avait bien compris. Je lui ai présenté le symbole que nous utiliserons dorénavant pour le mettre en valeur: le triangle noir. Quelques minutes sont passées. Et quelques questions. Puis nous nous sommes lancés dans la deuxième partie de l’activité. Cette première partie a duré cinq minutes.

Deuxième partie:

Je lui ai présenté le plateau que j’avais préparé. Je lui ai tout simplement demandé de piocher une carte noire, de la lire et d’y associer l’objet dont le nom figurait sur la carte. Elle aime beaucoup ce type d’exercice d’association, et j’étais ravie qu’elle prenne plaisir à lire les noms sur les cartes, que j’avais à dessein choisi avec des sons qu’elle ne maîtrise pas forcément encore très bien (« gne » « ouille » « ette » »ail »). Cette partie a duré cinq minutes.

Quand elle a eu terminé, je lui ai demandé de trouver d’autres noms dans l’environnement autour d’elle en me montrant l’objet. Nous avons donc fait une course aux noms dans l’appartement, ce qu’elle a beaucoup apprécié. La chasse aux noms a duré cinq minutes.

J’aurai également pu lui proposer d’écrire des noms sur son tableau noir ou sa table lumineuse pour que je puisse les relire et que je lui montre moi-même l’objet qu’elle avait noté. Mais comme elle était fatiguée par sa journée, je me suis concentrée sur le plus important pour moi qu’elle réfléchisse par elle-même – et non pas qu’elle écrive.

Troisième partie: mise en parallèle avec le verbe

Pour terminer cette première activité de présentation du nom, je lui ai présenté le second petit plateau avec les verbes et les noms. Elle a tout de suite compris qu’elle allait faire une activité de tri en voyant les deux symboles – rond rouge et triangle noir – sur le plateau. Je lui ai juste demandé si elle se souvenait du verbe. Elle m’a répondu que le verbe est celui qui fait bouger dans la phrase. Je n’ai rien ajouté, elle s’est mise à lire et à trier très spontanément.

Au retour de nos vacances, voici ce que j’ai proposé à Little Miss Sunshine:

Activité 2: Qu’a retenu l’enfant? Ancrage.

Préparation en amont:

J’ai écris six phrases contenant en tout dix noms et six verbes, que j’ai imprimé et découpé.

J’ai déposé les phrases, les feutres passé, présent et futur ainsi que dix triangles noirs et dix ronds rouges dans un plateau.

L’activité

Première partie: Révision par le jeu

Après une semaine sans avoir parlé ni de verbes, ni de noms, j’ai commencé par lui demander si elle se souvenait ce que c’est et comment on les reconnaît dans la phrase. Elle se souvenait très bien pour le verbe et m’a cité « manger » quand je lui ai demandé un exemple. Elle n’a pas pu m’expliquer comment on reconnaît un nom, mais à su me donner « montagne » en exemple.

Nous avons donc reparlé du nom des objets, des personnes, des villes et des pays, puis je lui ai dit quelque mots à haute voix et elle me disait s’il s’agissait d’un nom ou d’un verbe.

Puis je lui ai demandé de me trouver des noms dans la maison – nouvelle chasse au trésor – et enfin de me trouver des verbes que l’on peut associer à la cuisine, plus difficile! Mais elle s’est très bien débrouillé et m’a confirmé qu’elle avait donc bien assimilé les deux concepts. Ces deux petits jeux ont duré sept minutes environ.

Deuxième partie:

Je lui ai présenté le plateau avec les phrases. Elle a commencé par en choisir une, puis elle l’a lu et a identifié le verbe et le ou les noms présents dans la phrase à l’aide des symboles qu’elle a placé en dessous.

Avec un enfant en GS ou en CP, j’aurai arrêté là l’activité. Mais Little Miss Sunshine est en CE1 et a commencé la conjugaison et le temps des verbes, c’est pour ça que j’avais ajouté les feutres représentant les temps et elle a d’ailleurs spontanément souligné le verbe avec la bonne couleur (plus d’explications dans mon article sur le verbe). Cette partie a duré environ dix minutes.

Dans cet atelier, j’ai encore une fois privilégié le jeu: les chasses aux noms à travers la maison, les jeux d’association ou de tri. J’ai également essayé de faire en sorte que Little Miss Sunshine apprenne avec tout son corps. Au cours de la chasse au noms ou lorsqu’elle est allée chercher des objets, elle était en mouvement, elle a marché, sauté, couru et touché. La manipulation également est quelque chose qui marche bien avec elle, donc le fait de manipuler des jouets, les symboles l’aide à ancrer ce qu’elle apprend. Et enfin la réflexion, l’enfant doit réfléchir et faire par lui-même pour bien retenir. Les chasses aux trésors, les verbes reliés à un espace dans la maison sont autant de jeux qui demandent à l’enfant d’avoir bien intégré les concepts et de mettre en application ce qu’il a compris.

Je pense également qu’il est important de lié les apprentissages les uns aux autres, de les ancrer ensemble. C’est pour cela que dans cet atelier sur le nom et dans les ateliers à venir, passé la première présentation et une fois sûre que Little Miss Sunshine a compris le nouveau concept, je lui propose des jeux où la notion en cours d’apprentissage (le nom) et celle(s) déja acquise(nt) sont mêlées. 

Conseils:

  • L’enfant doit pouvoir apprécier l’activité et se sentir maître de ce qu’il fait. Si il a envie de refaire une activité ou si il veut en écourter une autre, il ne faut pas hésiter à le laisser décider. Il retiendra d’autant mieux ce sur quoi il est concentré.
  • Il est important également de ne jamais mettre l’enfant en difficulté, il perdrait alors tout intérêt pour l’activité. C’est pour cela que je prend régulièrement la relève sur la lecture si nécessaire ou que j’évite les jeux qui demande d’écrire quand elle est fatiguée.  C’est également pour cela qu’il faut faire bien attention aux phrases, aux mots qu’on utilise dans l’exercice.
  • Il faut vraiment garder en tête l’objectif de l’exercice: apprendre ce qu’est un nom. Donc si l’enfant ne veut pas lire, ce n’est pas l’important. Si l’enfant fait des fautes dans ce qu’il écrit, il n’est pas nécessaire des les relever.
  • Pensez toujours à utiliser du matériel original ou que l’enfant aime déja utiliser. Little Miss Sunshine aime beaucoup les animaux et faire la cuisine en ce moment, d’où le choix de mes exercices.
  • N’hésitez pas à intégrer ses jouets préférés, ses personnages préférés dans les phrases que vous allez lui créer.

Et vous, qu’en pensez-vous? Avez-vous eu d’autres manières ludiques de présenter le nom à vos enfants? 


Pour les curieux:

[Atelier] Grammaire ludique: La nature des mots # Le verbe

Dans la suite de mon article de présentation de la méthode ludique d’apprentissage de la nature des mots que j’ai mis en place avec Little Miss Sunshine, je vous présente aujourd’hui les activités que nous avons réalisé sur le thème du verbe, dans le détail.

Comme vous l’avez certainement compris, on partait de quasiment zéro pour l’identification du verbe dans la phrase. Je n’ai pas parlé de ce que nous allions faire à Little Miss Sunshine, je lui ai juste dit que j’avais préparé une activité pour elle et je lui ai demandé si elle avait envie de tester. Elle s’est empressée d’accepter. Une chance parce que ce n’est pas tous les jours le cas 😉 Mais dans ce cas, je lui aurai re-proposé le lendemain ou le sur-lendemain. Je pars du principe qu’il ne faut pas insister si un enfant refuse une activité. Ce n’est peut être pas le bon moment et peut être même qu’il reviendra de lui-même un peu plus tard pour demander à faire l’activité. Cela arrive souvent à mes enfants.

Activité 1:  Première présentation du verbe

Préparation en amont:

J’avais commencé par découper des rectangles dans du papier rouge – rouge comme le rond rouge représentant le verbe dans le coffret – de 5cm x 6cm. Sur chaque rectangle, j’ai pris soin d’écrire proprement à la main des verbes à l’impératif qu’elle peut lire et comprendre facilement. J’ai préparé 18 rectangles, donc 18 verbes. Pensez à adapter le nombre de verbes au niveau de lecture de votre enfant, éviter les sons qu’il ne connaît pas ou sur lesquels il bute, préférez des verbes dont il comprend très bien la signification.

A titre d’exemple, mes verbes étaient: miaule, chante, mords, nage, avance, lis, marche, lance, parle, cours, ouvre, danse, galope, saute, grimpe, ris, abois, ferme.

J’ai mélangé mes petits cartons, je les ai posé sur un petit plateau et j’ai posé à côté un des ronds rouge du coffret de la nature des mots.

L’activité:

Première partie:

Quand Little Miss Sunshine était prête à réaliser son activité, je l’ai donc invité à piocher une carte, à lire le mot dans sa tête, sans rien dire et à le mimer. Le but du jeu étant que Little Smiling Buddha et moi devinions ce qu’elle mimait.

A chaque fois que nous devinions le mot, je lui demandais ce qu’elle avait dû faire pour que nous devinions. Pour « lancer » par exemple, elle m’a dit qu’elle avait dû chercher un coussin et le lancer. J’ai cherché à ce qu’elle soit plus précise. Je voulais qu’elle fasse le lien dans sa tête que pour chacun des mots qu’elle mimait elle devait bouger, elle devait faire une action, un geste.

Quand elle a eu mimé les 18 verbes, nous avons fait le point sur le lien qu’il pouvait y avoir entre ces 18 mots. Comme elle avait déja dû le noter pour chaque mot, elle a tout de suite identifié ce que je cherchais à lui faire dire: elle était dans le mouvement.

J’ai alors pris le rond rouge dans les mains et lui ai dit que ces mots qui expriment le mouvement, l’action dans la phrase, se sont les verbes. Et que dorénavant nous allions utiliser le symbole du rond rouge pour le représenter, car le rond roule… Et nous nous sommes amusées à faire rouler le rond rouge.

Pour cette première partie de l’activité, elle a donc fait l’effort de lire chaque verbe, de le comprendre et de le mimer. Elle a travaillé avec tout son corps. Elle s’est couché par terre pour nager, elle a grimpé au montant de la porte, elle a claqué une porte, elle nous a chanté sa chanson chinoise préférée du moment… Elle s’est amusée et elle a identifié elle-même le rôle du verbe dans une phrase par l’expérimentation.

Deuxième partie:

Maintenant qu’elle a compris le rôle du verbe, je voulais qu’elle puisse réfléchir par elle-même. Nous sommes donc allés chercher son tableau noir – sur lequel elle adore écrire ces temps-ci car elle fait comme la maîtresse – et je lui ai demandé si elle pouvait me trouver des verbes et les écrire sur le tableau.

Elle en a trouvé cinq. Quatre qu’elle avait déja mimé et un nouveau. Lors de cette étape, il ne faut ni se focaliser sur l’orthographe, puisque ce n’est pas l’objectif de l’exercice, ni sur le choix des verbes. L’enfant ne trouve que des verbes déja mimés? Ce n’est pas bien grave, au moins il a compris le principe et a une bonne mémoire. De toute façon, on y reviendra à diverses occasions, il a bien le temps de s’approprier les verbes.

Troisième et dernière partie:

Little Miss Sunshine était tellement ravie de son nouvel apprentissage qu’elle m’en a réclamé plus. Je lui ai donc proposé, de manière totalement informel, puisqu’à ce moment-là de la soirée, nous étions déja entrain de préparer le dîner toutes les deux, de dire des mots et elle devait me dire si il s’agissait d’un verbe ou non. J’ai donc utilisé les mots de vocabulaire et les verbes liés à la recette que nous étions en train de préparer et ça a très bien fonctionné. Ancrer l’apprentissage dans le concret, dans le quotidien, aide également l’enfant à mieux retenir. 

Le deuxième soir, voici ce que j’ai proposé à Little Miss Sunshine:

Activité 2: Qu’a retenu l’enfant? Ancrage par le jeu.

Préparation en amont:

J’ai écris neufs phrases: trois au présent, trois au passé et trois au futur, que j’ai imprimé et découpé. En parallèle, j’ai choisi trois  feutres de couleurs pour définir une couleur pour chaque temps et créé ainsi un repère visuel: bleu pour le présent, vert pour le futur et rouge pour le passé.

J’ai posé les phrases, les feutres et les ronds rouge dans un plateau.

L’activité 

Première partie:

En rentrant de l’école, Little Miss Sunshine m’a réclamé de refaire l’exercice de mime. Nous avons donc commencé par piocher trois cartes rouges et refaire l’exercice avec trois cartes. Elle était fière de me répéter que le verbe apportait le mouvement dans une phrase.

Deuxième partie:

Puis je lui ai demandé d’aller chercher quelques jouets qu’elle aime bien et de les ramener sur la table basse pour que l’on joue ensemble. Elle a ramené quelques légos. Nous avons inventé une situation ensemble – on y parlait princes et princesses autour d’un dîner – et nous avons inventé des textes et des phrases à haute voix en nous interrogeant à chaque fois sur l’action dans la phrase. Nous en sommes ainsi venu à nommer les verbes que nous trouvions les uns après les autres. Le jeu a duré une dizaine de minutes.

Troisième et dernière partie:

Cette partie de l’activité tenait au fait que sa leçon du jour à l’école portait sur le temps des verbes. Je lui ai donc proposé les neufs phrases à lire. J’avais choisi un thème qui lui tient à coeur actuellement: les princesses. N’oubliez pas de coller aux thèmes que vos enfants apprécient le plus pour leur donner envie de lire quand vous préparer des phrases ou des mots à lire. Elle a lu les phrases et identifié le ou les verbe(s) à l’aide des ronds rouge sous chaque phrase.

Ensuite, nous avons reparlé de sa leçon du jour. Elle s’est souvenue que les verbes pouvaient être conjugué et qu’il existe différents temps: le passé, le présent et le futur. Je lui ai alors présenté les feutres et je lui ai demandé de lire les mots que j’y avais écris. Elle a ainsi compris par elle-même que chaque couleur représentait un temps.

Je lui ai relu les phrases – elle aurait tout aussi bien pu les relire seule, mais comme la lecture lui demande encore pas mal d’effort, j’ai préféré me concentrer sur les verbes – et elle a dû identifier le temps utilisé dans chaque phrase en soulignant le verbe de différentes couleurs: rouge pour le passé, bleu pour le présent et vert pour le futur. Il est important de laisser l’enfant aller jusqu’au bout de sa réflexion, de ne pas le stopper si il s’apprête à faire une erreur, mais plutôt de lui demander de manière ouverte « Qu’est-ce qui te fais penser ceci? » pour voir sa manière de réfléchir et l’aider ainsi a vraiment comprendre l’erreur.

Encore une fois, j’ai mis le jeu à l’honneur dans cette activité. Elle a pu choisir son jouet préféré – les légos -, planter le décor et c’est beaucoup plus motivant de travailler ainsi. Elle a demandé à refaire l’exercice de mime de la veille et même si je ne l’avais pas prévu, c’est avec plaisir que je l’ai laissé expérimenter encore une fois avec tout son corps. L’apprentissage se fait en répétant et en refaisant les mêmes gestes. Elle a également dû réfléchir par elle-même pour chercher des verbes lors de notre jeu avec les légos et quand elle a dû souligner les verbes de la bonne couleur.

Conseils:

  • L’enfant doit pouvoir apprécier l’activité et se sentir maître de ce qu’il fait. Si il a envie de refaire une activité ou si il veut en écourter une autre, il ne faut pas hésiter à le laisser décider. Il retiendra d’autant mieux ce sur quoi il est concentré.
  • Il est important également de ne jamais mettre l’enfant en difficulté, il perdrait alors tout intérêt pour l’activité. C’est pour cela que j’ai par exemple pris la relève pour relire les phrases. C’est également pour cela qu’il faut faire bien attention aux phrases, aux mots qu’on utilise dans l’exercice.
  • Il faut vraiment garder en tête l’objectif de l’exercice: apprendre ce qu’est un verbe. Donc si l’enfant ne veut pas lire, ce n’est pas l’important. Si l’enfant fait des fautes dans ce qu’il écrit, il n’est pas nécessaire des les relever.
  • Pensez à utiliser du matériel original ou que l’enfant aime déja utiliser. J’ai demandé à Little Miss Sunshine d’écrire sur son tableau noir, parce qu’elle l’adore actuellement, mais un autre support qu’elle aime beaucoup est notre boite lumineuse, elle y écrit régulièrement les mots pour ses dictées.
  • N’hésitez pas à intégrer ses jouets préférés, ses personnages préférés dans les phrases que vous allez lui créer.

Et vous, qu’en pensez-vous? Avez-vous eu d’autres manières ludiques de présenter le verbe à vos enfants? 

[Peinture] Le bassin aux nymphéas 

Pour la première fois, avec la classe de TPS dont je suis en charge durant mon stage de reconversion, j‘ai eu envie de tenter un atelier « Peindre à la manière de… » Cela fait longtemps que je voulais proposer un atelier de ce type à Little Miss Sunshine, mais je n’en avais pas encore eu l’occasion.

Comme nous étions alors en plein dans le thème du printemps, j’ai eu envie de leur faire peindre des fleurs, mais je voulais aussi qu’ils puissent peindre de différentes manières (avec un pinceau, avec les mains, des éponges ou des tampons) C’est le tableau « Le bassin aux nymphéas » de Claude Monet qui m’a le plus parlé à ce moment-là. Ce n’est pas tout à fait le thème du printemps, les nymphéas fleurissant plutôt à l’été et j’aurai tout aussi bien pu faire cet atelier lors du thème « l’eau et l’été » de ce mois de juin, mais j’avais à coeur de réaliser quelque chose qui me parlait avant tout à moi, pour passer mon enthousiasme plus facilement aux enfants. C’était une première pour moi.

Pour commencer, j’ai fait quelques recherches pour parler de l’auteur, Claude Monet, aux enfants. Il ne faut pas oublier qu’à deux ans et demi – trois ans, leur capacité de concentration est relativement réduite. Je me suis aidé du site Wikimini, écrit par des enfants pour dégrossir le sujet et puis j’ai sélectionné moi-même ce que j’allais leur expliquer. J’ai préparé une photo de l’auteur et une autre photo de l’oeuvre que j’avais prévu de leur faire copier. J’ai plastifier le tout pour qu’ils puissent observer les photos, se les passer, en parler.

J’ai commencé par leur montrer la photo du « Bassin aux nymphéas ». On a parlé des couleurs, de ce qu’on voyait sur la peinture. Puis nous avons parlé du peintre, de son métier, de son époque et de son lieu de vie. Et puis on est revenu sur l’oeuvre. Quelles couleurs allions-nous utiliser? Qu’est-ce qu’on voit quand on se met très très près du tableau? Comment allions-nous pouvoir faire comme le peintre? Ils m’ont paru étonnement intéressé par le sujet (je pensais les perdre beaucoup plus tôt!)

A l’école, nous utilisons beaucoup un matériau super sympa et qui permet de faire vraiment beaucoup de chose, le KT Board, une espèce de tableau de mousse que l’on peut très facilement découper ou peindre.  C’est ce que j’ai utilisé comme toile de fond. Le mien était vert, pour faciliter le travail des enfants. Je l’avais séparé en deux avec du washi tape afin de créer deux espaces de coloriage: un espace bleu et un espace vert. Chacun a pu choisir l’endroit où il avait envie de peindre en me précisant la couleur qu’il allait peindre. Les enfants se sont tous prêtés au jeu. Ils ont peint avec beaucoup d’entrain. Je n’avais fait passer que deux consignes simples: respecter les zones de couleurs et remplir tout le tableau sans laisser de blanc.

Quelques uns ont essayé de peindre par petites touches, comme nous en avions parlé. Mais très vite, face à leur enthousiasme, j’ai laissé tomber cet aspect pour les laisser exprimer leur propre sens artistique. Et ils s’en sont donné à coeur joie. Tout y est passé, le pinceau, les doigts, la main,… Mais ils ont consciencieusement remplis le tableau sans laisser de « blanc ». Et c’était pour moi l’essentiel de cet exercice.

Lors d’une seconde séance, une fois que le fond de notre tableau était bien sec, je leur ai proposé de créer les nymphéas. J’avais prédécoupé les feuilles des nénuphars dans du papier vert cartonné. J’ai commencé la séance en leur redonnant les photos plastifiées de Claude Monet et du tableau. Et puis nous nous sommes rappelés ce que nous avions fait la fois précédente.

Puis nous nous sommes installés à table, je leur ai donné à chacun une feuille de nénuphar et une bouteille de soda vide. Nous avons utilisé le fond de la bouteille pour créer les fleurs. La consigne était de tremper le fond de la bouteille dans la peinture rose puis de la poser trois fois sur la feuille de nénuphar. Ce travail a été très rapide. J’avoue que j’en ai interrompu l’un ou l’autre dans leur élan de remplir la feuille de nénuphar de rose. Une seule a relativement respecté la consigne des trois fleurs.

Pour terminer le travail, j’ai découpé un pont en bois dans du papier mousse marron. Et quand tout a été bien sec, j’ai collé le pont et les feuilles de nénuphars au pistolet à colle chaude. Les enfants ont été ravi de voir le résultat de leur travail, de chercher quelles feuilles de nénuphars est à qui, et depuis, leur oeuvre trône au milieu de la salle de classe.

Je suis ravie de cette première tentative. Elle est loin d’être parfaite, mais j’ai essayé au maximum de ne pas brider les enfants dans leur envie de créer (même si je l’ai un peu moins respecté sur le deuxième atelier). Dans l’idéal, j’aurai aimé qu’ils peignent plus par touche, que je trouve un moyen de les faire participer à la réalisation du pont (mais j’ai eu une idée pour les faire participer après coup: aller ramasser des bâtons dans le parc et les laisser me les passer pendant que je les colle à la colle chaude). Je retenterai l’expérience de la peinture à la manière de … avec ma propre classe l’année prochaine! 

[Atelier] Jouer avec l’automne (2)

Après le grand succès du panier d’automne, voici une autre invitation à jouer avec cette si jolie saison: la pâte à modeler orange maison et des petits objets de la nature.

Voici le plateau que j’ai offert à Little Miss Sunshine:

  • Une belle boule de pâte à modeler
  • Des feuilles mortes
  • Des petits bous de bois
  • Des noix entières et des demi-coquilles de noix
  • Des châtaignes
  • Des coquilles de pistache
  • Des boutons colorés

La seule chose que je lui ai dit en lui offrant le plateau. « On pourrait essayer de créer des choses qui nous font penser à l’automne! »

Et voici ses créations: IMG_8709.JPG IMG_8697.JPG IMG_8708.JPG IMG_8696.JPG IMG_8712.JPG

Je ne sais pas si vous les reconnaissez tous, mais il y a l’escargot, la maman et le bébé tortue et puis le moustique. Le thème n’a pas exactement été respecté, mais l’essentiel est bien qu’elle s’est fait plaisir en créant!

Elle a été très concentré sur ses créations, avant de passer un long moment à s’inventer des histoires avec les personnages ainsi créés.

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Little Smiling Buddha a également reçu son plateau pour créer. Il contenait des objets un peu plus grand et une boule de pâte à modeler.

  • des noix et des demi-coquilles de noix
  • des feuilles mortes
  • des morceaux de bois
  • des taro

Et contre toute attente, après un moment de flottement face à la texture de la pâte à modeler, il a commencé à patouiller. Il a malaxé la boule de pâte à modeler, il y a piqué des bouts de bois, il a joué avec le taro, et j’ai adoré l’observer…

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Pour la pâte à modeler, j’ai utilisé la première des trois recettes trouvé là-bas. Mais j »ai remarqué tardivement que ma pâte était légèrement trop collante. Je pense que j’aurai dû la laisser sécher un peu plus longtemps dans la casserole, mais j’avais peur qu’elle n’accroche. Je retenterai cette recette une autre fois! Mais j’en ai également repéré d’autres sans cuisson qui peuvent également être pratique.

Et vous, invitez-vous vos enfants à laisser libre court à leur imagination? 

[Atelier lecture] Petit Bleu et Petit Jaune

Après mon premier atelier auprès des CP, j’ai continué mes lectures avec une partie de la classe de Petite Section. Suite à ma proposition, leur maître avait choisi l’histoire de Petit bleu et Petit jaune de Léo Lionni.

Deux semaines plus tard, j’ai relu cette histoire à la classe des Tout-Petits. Ils n’ont beau avoir qu’entre six mois et un an de différence d’âge, entre ces deux sections, l’écart d’éveil est colossal. J’ai donc proposé deux activités totalement différentes à ces deux classes.

Pour la classe des Petits, j’ai pris un risque. J’ai réalisé une activité qui n’était que de l’observation: un arc en ciel de couleurs qui prend forme devant nos yeux avec des colorants. J’ai longtemps hésité avant de le faire. Mais après avoir faire plusieurs fois l’expérience, j’ai réussi à réduire le temps d’attente à 10 minutes et je me suis donc dit que l’expérience pouvait être tentée.

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Pour réaliser cette belle expérience, il vous faudra:

  • six pots transparents (type pot à yaourt ou verre)
  • de l’eau
  • 6 feuilles de papier essuie-tout assez épais
  • des colorants alimentaires (jaune, rouge et bleu)

Pour que l’expérience soit rapide, il faut bien remplir les verres d’eau. Plus ils seront plein et plus rapide sera l’expérience. Placer les six verres en rond. Dans un verre sur deux, verser quelques gouttes de colorants alimentaires des couleurs primaires: rouge, bleu et jaune. Replier chaque feuille de papier essuie-tout, sous forme de boudin que l’on aplatit. Elles servent ensuite à créer des ponts entre les différents verres. Il faut bien veiller à ce que chaque pont trempe bien dans l’eau de chaque côté: un côté dans de l’eau coloré, un côté dans de l’eau claire. Ensuite, il ne reste plus qu’à être patient.

Progressivement on va observer les couleurs remonter le long de chaque petit pont et teinter l’eau claire. Au bout d’un temps, on observera les couleurs qui se mélangent.

Enfin, à la fin de l’expérience, on pourra observer toutes les couleurs de l’arc-en-ciel.

Avec les Petits, j’ai choisi d’effectuer mon expérience au sol dans la bibliothèque de l’école. Il s’agissait d’un groupe de neuf enfants et de leur maître. Nous nous sommes tous assis en rond autour du plateau où j’effectuais l’expérience. J’ai commencé par mettre en place mon expérience, tout en mettant à leur disposition l’arc-en-ciel moyen de Grimms.

Nous avons parlé des couleurs, nous les avons nommé, nous avons parlé d’arc-en-ciel. Je leur ai expliqué ce que je faisais et ce que nous allions pouvoir observer.

Une fois que tout à été mis en place, je leur ai lu l’histoire Petit Bleu et Petit Jaune

J’essai toujours, au cours de mes lectures, de les faire répéter ce qu’ils ont compris de certaines situations clefs, de les faire observer les images et voir ce qu’ils en comprennent, de leur poser des questions sur des mots de vocabulaire que je ne suis pas sûre qu’ils maîtrisent. Ca permet également de garder l’attention d’un maximum de monde…

Et j’ai été bluffé par l’attention qu’ils m’ont porté. Ils ont observé l’évolution des couleurs avec très grand intérêt. ils m’ont posé des tas de questions sur l’histoire, sur les couleurs, les arc-en-ciel. Ils m’ont raconté des tas de choses de leur vie au fur et à mesure que ça leur passait par la tête et moi j’étais juste là pour les écouter et les inciter à continuer à communiquer. J’ai passé un superbe moment avec ce groupe particulièrement attachant! 

Avec la classe des Tout-petits, c’était différent. C’était ma deuxième intervention dans leur classe. Ma première intervention auprès des tout-petits, à la bibliothèque, quelques semaines à peine après la rentrée, ne m’avait pas convenu. Ils avaient été trop chamboulé à mon goût. Ils sortaient de la sieste, avaient été amené à la bibliothèque où ils n’étaient encore jamais allé, m’avaient rencontré pour la première fois… La plupart ont pleuré à un moment où à un autre… Mais cette deuxième intervention à un horaire différent et dans le cocon de leur classe a été beaucoup plus encourageante.

J’ai commencé par leur donner l’arc-en-ciel de Grimms, qui leur a énormément plu. Ils ont beaucoup joué avec. Nous avons énuméré les couleurs. Et je leur ai laissé l’arc-en-ciel à disposition pendant que je leur ai lu l’histoire. Ils sont 6 enfants dans la classe. Leur maîtresse chinoise et leur Ayi étaient également présentent pour les rassurer. Et ils ont été beaucoup plus réceptif dans un univers connu.

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A la fin de la lecture, je leur ai proposé mon activité de peinture propre. J’ai placé de la peinture dans un sac congélation et nous avons essayé de mélanger les couleurs entre elles. Nous avons réalisé trois mélanges: le bleu et le jaune, le rouge et le bleu et enfin le jaune et le rouge. Alors que lors de mon précédent atelier, j’avais eu beaucoup de mal à les faire participer, cet atelier les a bien intéressé. La moitié d’entre eux à accepter de patouiller et mélanger les couleurs. L’autre moitié était dans l’observation.

Cet atelier m’a renforcé dans ma conviction qu’il fallait que je persévère avec les Tout-Petits, qu’il s’agit juste d’une question de temps et d’univers. Nous avions en effet discuté avec leur maîtresse française pour savoir si nous n’allions pas remettre les ateliers au mois de janvier, quand les enfants seraient déja plus à l’aise avec l’école. Nous nous étions donné une séance de plus pour observer dans d’autres conditions et cette séance a porté ses fruits! Je suis ravie!

Je songe de plus en plus sérieusement à ma reconversion professionnelle…

[Atelier] Jouer avec l’automne

L’automne est ma saison préférée. Depuis toujours. C’est une saison qui permet d’utiliser les ressources de la nature à l’infini pour créer et découvrir. Alors je suis toujours ravie et pleine d’inspiration quand les premiers signes de cette magnifique saison se font ressentir. L’automne est un peu plus tardif ici à Shanghai, mais il nous laisse tout de même l’opportunité d’en profiter…

Cette année, j’ai dû réfléchir à des activités automnales qui conviennent à Little Smiling Buddha, 16 mois, ainsi qu’à Little Miss Sunshine, presque 5 ans. Il me fallait des activités que je puisse proposer aux deux, en parallèle, et quasi-identique pour éviter la frustration de Little Smiling Buddha, qui est en pleine phase « je veux tout faire comme ma soeur ».

J’ai donc commencé par leur proposer une activité indémodable à tous les âges – je l’ai notamment transposé à des élèves de CP qui ont également adoré lors de mes ateliers à l’école – le panier d’automne ou bac sensoriel d’automne. Et cette année, pour ne pas proposer chaque année le même panier avec des feuilles mortes et des fruits d’automne, je suis plutôt partie sur le thème des légumes chinois d’automne. Et ce panier d’automne a eu un énorme succès! 

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J’ai réalisé deux paniers. Un pour chacun des enfants. La seule différence étant que j’ai privilégié des légumes plus gros pour Little Smiling Buddha pour faciliter sa préhension.

La création a donc commencé par une belle promenade au marché avec Little Smiling Buddha. Nous y avons acheté des légumes chinois de saison:

  • des ignames
  • du taro
  • des potirons
  • des patates douces violettes
  • du gingembre

Mais aussi quelques fruits de saison:

  • des noix
  • des châtaignes

Evidement, un panier d’automne ne serait pas un panier d’automne sans quelques belles feuilles mortes que Little Smiling Buddha s’est fait un plaisir de ramasser. Enfin, il me restait des haricots rouges secs dans ma cuisine que j’ai choisi d’utiliser pour servir de « fond ».

La première étape a été le nettoyage des fruits, légumes et feuilles mortes. Et là, c’est Little Smiling Buddha qui est entré en scène. Et il a adoré! Je lui ai donné une bassine d’eau et une brosse à légumes. Je l’ai vu frotter avec beaucoup d’attention. Il y a passé un très long moment sur le balcon. Je l’avais rarement vu aussi concentré…

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Quand tout a été nettoyé et sec, j’ai préparé mes deux paniers. Je les ai proposé aux enfants dès le retour de l’école de Little Miss Sunshine. Assis côte à côte dans la salle de jeux, ils ont longuement déballé et observé, chacun à leur rythme, les objets de leur panier. Ils ont fait des échanges, empilé les fruits et les légumes. Ils sont allés chercher d’autres jouets pour compléter leur panier: des petites voitures pour Little Smiling Buddha, des figurines d’animaux et de la dînette pour Little Miss Sunshine. Ils ont manipulés pendant un long moment. Quand ils ont eu fini, j’ai refermé les paniers. J’ai acheté de grands bacs qui se referment pour pouvoir être à proximité quand ils manipulent leur panier, surtout pour Little Smiling Buddha qui a quand même encore tendance à porter les choses à la bouche.

Le lendemain, et les jours qui ont suivis, ils ont beaucoup joué avec les objets du panier. Et puis au bout de quelques jours, quand j’ai senti l’intérêt du panier devenait moindre, j’ai sorti les légumes du panier et je les ai proposé tel quel à Little Smiling Buddha, sans panier. Juste au sol avec les jouets environnants. Il a longuement joué avec les légumes et la dînette. Et puis il est allé chercher l’arc en ciel de Grimms. Et c’est là que je vois à quel point ce genre de jouets sont géniaux.

Ils servent à tout, et développent vraiment l’imagination des petits. Et des moins petits, parce que même moi je me prends vite au jeu quand il me demande de jouer avec lui!

Et quand l’intérêt s’est encore essouflé, j’ai mis les légumes dans leur cuisinière. Depuis, j’ai régulièrement du taro à manger. Et c’est Little Smiling Buddha a qui ça plait le plus!

On a passé de nombreux beaux moments de découvertes avec nos fruits et légumes d’automne!

[DIY] Boîte à crayons de couleur arc-en-ciel 

Ça faisait un moment que je réfléchissais à créer une boite à crayons de couleur à Little Miss Sunshine qui lui permette de ranger tous ses crayons. J’ai pas mal réfléchi, j’ai vu passer pas mal de choses sur Pinterest, mais je n’ai pas trouvé mon bonheur.

J’avais envie de couleurs, d’un arc-en-ciel de couleurs, mais qui reste facilement transportable et rangeable hors de portée de Little Smiling Buddha sans priver Little Miss Sunshine du plaisir de ses crayons. Alors voilà ma réalisation. Et après plus de deux semaines d’utilisation, je peux dire que notre boite arc-en-ciel remplit tout à fait son rôle!

Pour créer ma boîte, j’ai eu besoin de:

  • une boite en carton (un pack de petites briques de lait ici)
  • 18 rouleaux de papier toilette vide
  • du papier cadeau
  • de la colle
  • des ciseaux
  • de la peinture

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Dans un premier temps, il suffit de recouvrir la boite en carton de papier cadeau. Ici, j’ai choisi un joli papier cadeau dans les tons rose – la couleur préférée de Little Miss Sunshine – et décoré de Totoro – le dessin animé préféré de Little Miss Sunshine. Je l’ai acheté il y a un moment déja, je l’avais mis de côté pour une occasion spéciale, et j’ai eu raison puisque je lui ai trouvé un bel usage!

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Ensuite, j’ai trié tous les crayons par couleur. J’ai choisi un tri et j’ai peint les rouleaux de papier toilette vide en fonction de mon choix.

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Enfin, j’ai utilisé mon pistolet à colle pour coller les tubes de couleur ainsi créé entre eux et dans la boite. Une fois bien sec, il ne restait qu’à remplir la boite avec les crayons de couleur.

Il me restait de la place. Mais pas assez pour y mettre les feutres, pour lesquels je créerai une autre boîte ultérieurement. J’y ai donc glissé un tube de colle, des ciseaux crantés, un peu de papier pour découper et il me restait même de la place pour glisser quelques coloriages sur le thème de l’automne.                                                                          IMG_8370.JPG

Cette jolie boîte est donc vraiment complète. Quand Little Miss Sunshine va la chercher, elle a une panoplie complète pour laisser libre cours à son imagination. Et c’est exactement ce que j’espérais…

Mon premier atelier lecture à l’école

Fin septembre, je réalisais mon premier atelier lecture avec les enfants de l’école de Little Miss Sunshine. Comme je vous le racontais dans un autre article, depuis deux ans je participe à la manière à la vie de l’école, mais cette année j’avais à cœur de faire quelque chose de plus et la formidable directrice m’a offert cette possibilité.

Après discussion avec les différents professeurs français, pour fixer une date, un horaire et définir un livre et un atelier suite à mes propositions, c’est donc avec la classe des CP que j’ai ouvert la bal. Ils sont un tout petit groupe de 6 dans la classe. Leur maîtresse est restée avec moi durant toute mon intervention et en a profité pour prendre des photos.

Avec la maîtresse, nous avions donc choisi le livre L’arbre lecteur de Didier Levy et Tiziana Romarin aux éditions Sarbacane. C’est un livre de notre bibliothèque que j’aime énormément et qui a été offert par Nonna à Little Miss Sunshine.

 
L’atelier a donc commencé par l’installation des enfants dans le joli coin lecture de leur classe. Ils y ont un grand tapis, quelques coussins, un lecteur CD et une petite bibliothèque composée de livres spécifiques à leur classe et quelques autres empruntés à la bibliothèque.

J’aime tellement cette école. Leur salle de classe si personnelle à chacun, les décors, les réalisations des enfants qui y sont mises en avant, c’est un réel cocon qui est construit tout autour des enfants!

 

Je lis beaucoup à mes propres enfants. Et j’adore lire à haute voix. Mais c’est la premières fois que je lisais un album à un groupe d’enfants. Bizarrement, j’étais un peu angoissé avant de commencer, pas tant pour la lecture que pour l’activité et les questions auxquelles je ne saurais peut être pas répondre ou dont mes réponses ne seraient pas spontanées. Et puis finalement en commençant la lecture, toutes mes craintes se sont envolées. J’étais juste bien. Heureuse et totalement à l’aise dans le moment présent.

Les enfants ont été très réceptifs, ils ont posés des tas de questions, ils ont voulu en savoir plus. Et je trouve ça juste formidable.


A la fin de la lecture, je leur ai proposé une petite activité simple et très rapide à mettre en place et en lien avec le livre lu. Il faut savoir que je n’ai que 30 minutes pour mon atelier lecture. Dans l’idéal, je leur aurai proposé de faire du papier mâché, de construire un arbre en papier mâché, de le décorer avec des feuilles mortes… Mais je ne suis pas leur professeur, je suis une simple intervenante et n’ai donc pas assez de temps à ma disposition pour exploiter les livres autant que je le voudrais.

Mais je leur avais préparé une silhouette d’arbre, et des tampons en forme de feuilles réalisé très simplement en amont par moi-même avec le carton d’un rouleau de papier toilette. Avec de la peinture aux couleurs automnales, couleurs dont nous avons discutés et que nous avons sélectionnés et préparés ensemble avec les enfants, ils ont tamponnés de jolies feuilles d’automne sur leur arbre.


Je dois dire que j’appréhendais un peu face à la simplicité de l’activité que je proposais. Je me demandais si des CP n’allaient pas s’ennuyer. Et finalement, ils ont adoré poursuivre avec une activité sur le thème du livre. Et je crois qu’avec la peinture, j’ai tapé dans le mille!

J’ai passé un magnifique moment avec cette jolie classe. Ils ont été adorables, patients, intéressés, plein de bonnes volontés et de questions…

Ils m’ont conforté dans mon envie de m’engager plus auprès des enfants!