[DIY] Un tracteur en carton

Voici un bricolage très sympa à réaliser avec les enfants. Et à décliner sur tous les thèmes possibles et imaginables (ou presque)!

Des cartons, il y en a tout le temps qui traînent à la maison chez nous. Adepte des commandes internet, parce que c’est encore beaucoup plus simple en Chine qu’en France, on a toujours des cartons, grands, petits, moyens, qui finissent à la poubelle. Et régulièrement, les enfants s’amusent avec quelques jours, jusqu’à ce qu’ils soient complètement cassés. Leur jeu préféré? Se pousser à tour de rôle dans tout l’appartement en prétendant qu’ils roulent en voiture.

Comme je suis inspirée en ce moment, j’ai créé une jolie ferme – que vous avez vu passer sur Instagram – et plus récemment encore, un tracteur. C’est de ce dernier que je voulais vous parler. Le succès a été grandiose, que ce soit auprès de Little Smiling Buddha, 2 ans ou Little Miss Sunshine, 5 ans et demi.

Pour réaliser ce bricolage géant, j’ai eu besoin de:

  • Un grand carton rectangulaire 
  • Un pistolet à colle chaude 
  • Un marqueur noir 
  • Un cutter 
  • Une paire de ciseaux

J’ai tout d’abord commencé par couper au cutter trois des battants du carton dont je n’avais pas besoin. J’ai gardé un des petits battants, que j’ai collé à la colle chaude pour réaliser le moteur du carton.

Puis, j’ai découpé au cutter une porte pour ce beau tracteur.

Ensuite, j’ai découpé trois demi-cercles dans les battants que je venais de découper, pour réaliser les roues. Que j’ai ensuite décorées au marqueur noir, avant de les coller à la colle chaude. Deux d’un même côté et la troisième à l’avant de la porte (je n’avais pas la place de mettre une roue sur la porte).

Il ne me restait qu’à créer un volant. J’ai découpé un cercle au cutter, ainsi q’un rectangle long et deux petits rectangles de la moitié de la taille du grand rectangle. Avec de la colle chaude, je les ai collé derrière le volant, de manière à créer une sorte de table. La grande partie qui dépassait, je l’ai collé sous le carton du moteur. Mais bon, je vous avoue que le volant n’a tenu que quelques heures 😂

Pour terminer, j’ai dessiné le radiateur et les phares sur l’avant du tracteur.

Le succès de ce tracteur a été énorme! Si j’avais eu un carton carré de la même taille que mon carton rectangle, je l’aurai utilisé afin de créer une cabine. Mais je n’en avais malheureusement pas et au rythme où ils s’éclatent avec le tracteur, je ne suis pas sûre qu’il tienne assez longtemps pour ajouter une cabine!

Dans tous les cas, ce fut un recyclage réussi! 

[Recette] Gaspacho

Voici une recette que nous apprécions tout particulièrement quand la chaleur de l’été shanghaien commence à se faire sentir: une délicieuse soupe froide.

Pour un repas de trois personnes, il vous faudra:

  • Un pain à griller pour en faire des croûton (une petite ciabbatta, quelques tranches d’un pain rassi,…)
  • Six cuillères à soupe d’huile d’olive
  • Trois poivrons
  • Trois concombres
  • Deux tomates
  • Une gousse d’ail
  • Quelques brins de menthe ou d’une autre herbe fraîche au choix

La recette est à réaliser la veille, ou au plus tard, le matin pour une dégustation en soirée.

Il vous faudra simplement:

  • Faire griller votre pain au four 10 minutes à 200 degrés, histoire d’avoir de beaux croûtons colorés
  • Laver tous les légumes et les herbes, les peler et les couper grossièrement
  • Casser votre pain en croûton, y verser l’huile d’olive et ajouter les légumes et herbes. Mélanger.
  • Laisser reposer une douzaine d’heures au moins au réfrigérateur
  • Juste avant de déguster, mixer le tout, ajuster l’assaisonnement à votre convenance (sel, poivre, origan,…) et servir bien frais.

A déguster avec une tranche de pain et un morceau de fromage. Ou juste un petit bol en entrée.

Rafraîchissant à souhait! 

[Bac sensoriel] La ferme 

Voici le premier bac sensoriel que j’ai proposé à l’école à la classe de TPS dont je m’occupe par alternance durant mon stage de reconversion professionnelle. Je pense que c’est le premier bac sensoriel qui leur était proposé de l’année au vu de leur réaction. C’est aussi la première fois, certainement qu’on les laissait jouer avec de la boue! C’est dingue les enfants de la ville! Rien que pour ça je suis ravie de leur avoir proposé!

Je dois bien avouer que je ne savais pas trop comment ils allaient réagir, à 7 autour d’un bac sensoriel. J’ai plutôt l’habitude de préparer deux bacs distincts pour Little Miss Sunshine et Little Smiling Buddha pour éviter les crises et les disputes. De temps à autre, ils ont un seul et même bac sensoriel, comme ça a été avec le bac sensoriel des engins de chantier, mais ça reste assez rare. Comme ils ne patouillent pas à la même vitesse et de la même manière, je préfère qu’ils aient l’opportunité d’expérimenter chacun à leur rythme.

Le thème du mois de mai à l’école, c’est les animaux et l’agriculture. Mon bac sensoriel était donc tout trouvé. Heureusement, niveau bac de transvasement, ils ont de quoi faire à l’école. J’ai donc emprunté un des bacs à sable pour créer mon bac.

La veille, à la maison, j’avais préparé une jolie ferme à l’américaine en bâtonnet à glace que j’ai préalablement peint puis collé à la colle chaude. Je voulais une ferme reconnaissable entre toute, et j’ai eu beau me creuser les méninges, cette ferme à l’américaine est la seule qui me paraissait facilement reconnaissable par tous. J’avais également trouvé quelques dessins de légumes que j’ai plastifié pour que les enfants puissent créer un jardin potager dans la ferme. Ainsi que des barrières pour séparer les différents animaux, que j’ai réalisé avec des morceaux de bâtons que nous avions ramassé avec Little Smiling Buddha pendant notre promenade et de la colle chaude.

Le matin même en arrivant à l’école, j’ai préparé le bac sensoriel avec les animaux de la ferme dont les enfants de TPS disposaient dans leur classe. J’ai utilisé de la paille qu’il restait de la fête de Pâques, de la terre et des graines qu’ils restaient des plantations réalisées par les enfants les semaines précédentes ainsi qu’une assiette avec un peu d’eau pour créer une mare.

J’ai prévenu leur maîtresse habituelle que le but de l’exercice était vraiment de les laisser manipuler ce qu’il y avait dans le bac à leur convenance. Que ma seule consigne serait de garder dans le bac ce qui est dans le bac. J’ai présenté mon activité au cours de notre rituel d’accueil. J’ai commencé par leur parler de la ferme et des animaux de la ferme au travers d’un petit livre documentaire que j’ai trouvé dans la bibliothèque de l’école. Puis, j’ai sorti les cartes de nomenclatures que j’avais créé pour l’occasion. Nous avons nommé les différents animaux, nous avons fait leur bruit. Puis j’ai distribué les cartes et appelé les différents animaux. Les enfants devaient répondre par le cri de l’animal. Ils ont beaucoup aimé ce jeu. Ensuite je leur ai expliqué que j’avais construit une ferme pour eux avec les animaux, le tracteur, la mare, le jardin potager. Je leur ai dit une première fois que ce qui était dans le bac de la ferme devait rester dans le bac et nous sommes descendu dans la cour pour profiter du bac sensoriel. Je leur ai répété une dernière fois la consigne avant qu’ils ne se ruent sur le bac. Et j’ai été très étonné par le fait qu’ils n’ont rien sorti du bac. Je m’attendais à avoir un sacré bazar!

Les enfants se sont beaucoup amusés. Je pense que c’est la première fois qu’ils avaient le droit de faire de la boue. Ils se sont éclatés à mettre la terre dans l’eau puis à tout verser dans le bac sur la paille. L’un d’entre eux nous a re-demandé de l’eau que je lui ai redonné avec plaisir. Et ils ont recommencé. Dans une belle coopération. Ils en ont oublié leurs habituelles chamailleries. J’étais ravie!

L’ayi de la classe était catastrophée. Elle les rappelait régulièrement pour leur nettoyer les mains. Je crois qu’elle n’avait jamais vu d’enfants jouer avec de la boue de sa vie! Un seul n’a pas voulu participé et a préféré observer de loin.

Nous avons terminé cette jolie activité en allant laver les animaux et le tracteur. Et chacun a remonté quelques animaux dans la classe. C’est la première fois que je les voyait aussi spontanément participer au rangement d’une activité. J’étais très fière d’eux.

Cette première expérience m’a vraiment donné envie de retenter un autre bac sensoriel  avec eux d’ici quelques semaines!

[Week-end] Les Huang Shan

Ce soir, nous nous offrons un dernier week-end prolongé en vadrouille avant notre retour en France pour les vacances. Nous prenons donc le train pour un week-end de quatre jours dans les montagnes jaunes. Ce week-end, nous l’avions déjà prévu l’an dernier à la même époque alors que mes parents étaient en Chine. Malheureusement, j’ai fait une grosse intoxication alimentaire (la seule à ce jour!) deux jours avant de partir et j’étais tellement faible qu’il nous a été impossible de partir. Nous avons donc dû tout annuler. Mais ce n’était que partie remise! 

Nous quittons donc Shanghai ce soir. Nous prendrons un train rapide qui nous emmènera dans les montagnes jaunes en quelques 4h. Nous passerons une première nuit à l’hôtel avant de commencer à découvrir ces fameuses montagnes.

Nous allons passé deux jours dans les HuangShan à proprement parler avant d’aller visiter les villages traditionnels de cette région paysanne et les plantations de thé les deux jours suivant. Nous prendrons le train de nuit lundi soir pour arriver mardi matin tôt à Shanghai. Little Miss Sunshine et moi partirons directement pour l’école, tandis que Papa Lou ramènera Little Smiling Buddha et les valises à la maison avant de partir travailler.

C’est un voyage qui nous tenait vraiment à cœur! N’hésitez pas à nous rejoindre sur Instagram pour profiter de nos photos en direct ou presque!

[Bac sensoriel] Les engins de chantier

Actuellement, Little Smiling Buddha, 23 mois, voue une véritable passion aux camions, voitures, et autres moyens de transports. Il commence d’ailleurs à avoir un sacré vocabulaire, entre le Chinois et le Français.

Lors des fêtes de Pâques, j’avais repéré chez Maman Nougatine, une recette de sable magique à la poudre de cacao que j’avais mis dans un coin de ma tête. Alors quand j’ai vu Little Smiling Buddha très intéressé par ses petits engins de chantier, je me suis dit que c’était là une très bonne occasion de tester.

Nous avons réalisé cette chouette activité au courant des dernières vacances et je pensais donc réaliser le sable magique avec l’aide de Little Miss Sunshine, mais c’est finalement Little Smiling Buddha, qui adore faire de la pâtisserie, qui m’a aidé à préparer le sable magique. Et il n’a pas pu s’empêcher de goûter, tellement le sable sentait bon! Comme Maman Nougatine, nous avons utilisé:

  • 8 verres de farine
  • 4 verres de poudre de cacao
  • 2 verres d’huile de cacahuète

Et l’huile de cacahuète non raffiné, mêlée à l’odeur du cacao, je ne vous raconte même pas. Moi-même, j’ai eu du mal à ne pas le manger, ce sable! Je pensais même que ça allait être son principal souci à ce sable magique! Est-ce qu’il en resterait assez pour jouer quand il aurait fini d’en manger?!? 😂

Finalement, une fois le sable dans le bac, Little Smiling Buddha s’est mis à jouer et n’a plus pensé à le manger. Ouf!

J’ai commencé par lui proposer le bac, à lui tout seul, alors que Little Miss Sunshine s’occupait avec un joli tableau à gratter des éditions Les deux coqs.

Quand je propose des bacs sensoriels salissant, pour protéger un minimum le sol, je mets toujours une grande nappe blanche, que je peux ensuite facilement secouer et laver. J’énonce la règle au moment de lui proposer le bac: « Le sable reste à l’intérieur du bac. » Et au besoin, je répète de temps à autre. Mais j’évite au maximum d’intervenir. Il y a passé au moins un quart d’heure sans rien mettre dehors. Absorbé qu’il était à sa tâche avec ses engins de chantier.

Et puis d’un coup, comme souvent depuis quelques semaines, il s’est énervé après le sable qui ne sortait pas assez vite de son camion, et a lancé son camion plein de sable à travers la pièce. Sans lever la voix, juste en répétant la règle et en expliquant mes gestes, j’ai rangé le bac et secoué ma nappe. Lui promettant de ressortir ce joli bac quand il serait moins énervé. Puis, je l’ai accompagné dans ses pleurs de frustration. Et il s’est avéré qu’il était finalement surtout fatigué puisqu’il s’est endormi peu de temps après.

Comme promis, je lui ai re-proposé le bac avec ces engins de chantier dès le lendemain, et il a nouveau passé un long moment à jouer, avant de s’en désintéresser et de vouloir se laver les mains…

Et puis, dimanche soir, au retour de notre promenade, Little Miss Sunshine m’a demandé de tester ce sable magique pour la première fois. J’ai donc tout installé pour les deux. Et à part, quelques éclats de voix, ils ont tranquillement joué ensemble pendant une bonne demi-heure avant que Little Miss Sunshine ne se lasse des engins de chantier. Et Little Smiling Buddha y a encore passé de longues minutes seul.

Contrairement, à ce que je craignais, ils ont renversé très peu de sable à l’extérieur de la boite durant leurs jeux. Ils commencent vraiment à avoir l’habitude de ce type de bac et à comprendre la règle. Je ne pensais pas pouvoir conserver ce sable aussi longtemps,  (je pensais qu’on l’aurait mangé avant!), mais au bout d’une semaine, ils s’amusent encore régulièrement avec…

Ca me donne envie de leur en créer d’autres rapidement! 

[DIY] Puzzle botanique: la fleur

Durant le mois d’avril, à l’école, toutes les classes travaillent sur le thème du printemps et du jardinage.

A cette occasion, j’ai créé un puzzle et un dé en papier mousse et en feutrine pour aborder la botanique avec les enfants de la Toute Petite Section (TPS). Ce puzzle me permet d’introduire l’utilisation d’un dé, de poursuivre la compréhension et la réalisation de puzzle, de réviser les couleurs, mais surtout d’introduire le vocabulaire de la fleur. C’est également un jeu sensoriel qui permet de toucher les différences de textures entre le papier mousse et la feutrine.

Ce puzzle est très facilement adaptable pour des enfants plus âgés. On peut utiliser un dé classique et ajouter des autocollants avec un nombre de point ou encore un chiffre sur chaque partie de la fleur. Pour les jeunes lecteurs, on peut ajouter des étiquettes à faire écrire par les enfants avec les noms de chacune des parties de la fleur pour approfondir le puzzle.

 

J’ai tout d’abord commencé par réaliser un dessin, qui m’a servi de gabarit pour réaliser ma fleur.

Ensuite, j’ai découpé partie après partie mon gabarit en prenant soin à chaque fois de dessiner puis découper ladite partie de la fleur dans de la feutrine ou du papier mousse. D’abord la terre, puis les racines, la tige, les feuilles, les pétales et enfin le cœur. J’ai tout fait en double dans le but de réaliser deux puzzles pour créer deux groupes lors de ma présentation du puzzle aux enfants.

Enfin, j’ai cherché un gabarit de dé sur internet. Avec du carton épais, j’ai réalisé le dé, que j’ai ensuite simplement collé au pistolet à colle pour plus de solidité.

Sur chaque face du dé, j’ai collé une des couleurs de la fleur. Le papier mousse rouge pour les pétales, le papier mousse jaune pour le cœur, la feutrine vert tendre pour la tige, la feutrine blanche pour les racines, le papier mousse marron pour la terre et la feutrine verte foncée pour les feuilles.

J’ai actuellement sept élèves dans la classe de TPS où je suis en formation. Erreur de débutante, lors de la première présentation, je n’ai pas laissé assez de temps aux enfants pour toucher, observer, s’approprier le jeu. Résultat, ils ont beaucoup voulu s’approprier les pièces au cours de la partie. Et je pense que c’était d’autant plus flagrant qu’il y avait un aspect sensoriel au jeu… Mais on va dire que c’était une séance de présentation. J’ai évidemment changer ma manière de faire pour la présentation suivante. Mais si la première présentation était à refaire, je présenterai le jeu une première fois sur le temps d’accueil pour qu’ils puissent se l’approprier avant d’essayer de faire le jeu.

Ils ont eu l’air d’apprécier le jeu. Ils ont aimé toucher les différentes textures, essayer de replacer les différentes parties de la fleur. Lors de la première présentation, j’ai hésité à les laisser construire la fleur comme ils le désiraient. Mais j’ai finalement opté pour guider le jeu. A plus y réfléchir, la prochaine fois que je présenterai ce jeu pour la première fois à un groupe, je pense que je plastifierai une photo du jeu complet que je poserai sur la table pour les guider, mais que je les laisserai créer la fleur comme ils le désirent.

Pour la deuxième présentation, c’est ce que j’ai fait. J’ai posé les pièces de puzzles sur la table, en leur demandant si ils se rappelaient de ce jeu (que nous avions vu pour la première fois ensemble une semaine plus tôt). Trois enfants sur les six ont tout de suite voulu jouer avec le dé. Je les ai donc installé ensemble à une table pour réessayer de les faire jouer avec le dé. Ils ont donc lancé le dé tour à tour, mais je ne les ai pas guidé pour placer les pièces. Les autres ont tour à tour essayé de reconstituer la fleur comme ils l’entendaient sans dé. Et c’était plutôt intéressant à observer. Surtout quand ils ont essayé de s’aider les uns les autres pour se corriger. J’ai vraiment beaucoup aimé ce moment. Pour conclure, nous avons bien reformé notre jolie fleur.

Lors de cette deuxième présentation, nous avons vraiment bien pu aborder les différents termes de la botanique de la fleur que je voulais leur apprendre (les pétales, le coeur de la fleur, la tige, les feuilles, les racines), contrairement à la première présentation, où nous étions, comme je le disais, vraiment dans la découverte du matériel en lui-même.

J’au aussi remarqué, que lancer le dé n’a pas été chose facile pour tout le monde. Pourtant j’avais justement créé un grand dé pour leurs petites mains. Ils ne doivent pas avoir eu l’habitude de jouer avec un dé. Ca m’a donc donné l’idée de leur créé un nouveau jeu, différent, pour le thème du mois de mai, les animaux et l’agriculture.

Quand la famille nous rend visite…

Voilà un peu plus de quatre mois, depuis notre retour à Shanghai après les fêtes de Noël, que nous n’avions pas eu la chance de recroiser des membres de notre famille. C’est donc avec un très grand plaisir que, depuis hier soir, nous accueillons Parrain, Tata et Petit O à Shanghai pour un peu plus de deux semaines.

Ce voyage est le premier en Chine pour eux. Et pourtant, nous l’avions prévu de longue date. Dès notre départ à Shanghai, nous parlions de leur passage par chez nous. Mais la vie a fait que ce n’est finalement que près de 3 ans après notre départ qu’ils nous rendent enfin visite.

Nous avions donc à coeur de leur faire découvrir ce pays que nous affectionnons tant. Nous allons profiter des jours de semaine pour leur faire découvrir Shanghai et ses contrastes, et le week-end nous avons dores et déja prévu de les emmener visiter la Chine.

Dans un premier temps, le week-end de Pâques, nous commencerons par prendre le train pour Hangzhou, pour visiter cette jolie ville d’eau au coeur de la saison de la cueillette des thés de printemps, chose que nous voulons faire depuis plusieurs années, mais que nous n’avions toujours pas expérimenté… Nous y passerons trois jours, entre visite de la ville et des plantations de thés alentour.

Le second week-end, nous reprendrons le train, pour un week-end de quatre jours cette fois-ci en direction de Pékin. Nous avions adoré notre précédent séjour à Pékin en juin dernier. Ce sera donc un réel plaisir de leur faire découvrir cette ville et de remonter sur la Grande Muraille de Chine qui avait tant impressionné toute la famille…

Entre temps, nous fêterons également Pâques en famille et surtout nous profiterons au maximum du bonheur de voir les trois cousins évoluer ensemble…

Séjour chez l’habitant dans le Sichuan

Depuis hier soir, à l’école de Little Miss Sunshine, ce sont les vacances françaises. Elle n’ira donc pas en classe durant une semaine, par choix, puisqu’un service minimum est maintenu par l’école à l’aide des professeurs chinois.

Ce sont ces vacances du mois de mars que nous avions choisi avec Ayi il y a longtemps déja – ça remonte au mois de septembre, si je me souviens bien, juste avant notre séjour dans le Sichuan avec Nonna et GrandPapa. Quand Ayi et sa famille ont su que nous avions envie de visiter le Sichuan, ils nous ont aussitôt invité. Malheureusement, Papa Lou ayant beaucoup de travail ici à Shanghai et partant d’ailleurs plusieurs jours en déplacement à Pékin durant notre absence, c’est seule avec les enfants que j’effectuerai ce voyage.

L’organisation a été périlleuse. Ayi veut tout nous montrer et tout nous faire découvrir de sa région, et absolument toute sa famille et ses amis veulent nous rencontrer. Nous avons dû jongler pour combler et Ayi et sa famille. Finalement, nous allons normalement passer trois jours dans sa ville natale où habitent la majeur partie de sa famille et ses amis et trois jours dans le parc naturel de JiuZhaiGou, réputé pour être un des plus beaux endroits de Chine.

Je ne sais pas trop à quoi m’attendre. J’ai l’impression que le programme évolue de jour en jour entre les envies d’Ayi et de sa famille. Nous allons donc passé une semaine à vivre à la Chinoise, avec uniquement des Chinois – même le tour réservé à JiuZhaiGou par Ayi est un tour pour les Chinois. Moi qui ai besoin de tout planifier, organiser, qui veut savoir où je vais et quand, qui aime anticiper, il va falloir que je lâche du leste durant cette semaine!

J’espère que cette expérience plaira aux enfants – j’angoisse deja de la réaction de Little Miss Sunshine face aux milliers de photos qu’ils vont vouloir prendre d’elle – et à moi aussi. Je ne pars pas totalement confiante, j’avoue. Entre la crise d’asthme de Little Smiling Buddha il y a quelques jours à peine, la difficulté que j’ai à communiquer avec Little Miss Sunshine ces derniers temps, le fait que Papa Lou ne se joigne pas à nous et ma fatigue, je croise les doigts pour que tout se passe au mieux. Et pourquoi pas que cette semaine à trois ne règle finalement nos soucis à Little Miss Sunshine et moi…

Si vous voulez des nouvelles fraîches, c’est sur le compte Instagram du blog que ça se passera.

À très vite pour le récit de cette expérience hors du commun!

[Expatriation] [Choc culturel] Passer une visite médicale en Chine

Depuis que nous sommes en Chine, j’ai eu l’occasion de passer deux visites médicales. La première, juste après mon arrivée, était celle nécessaire pour l’obtention d’un permis de résidence. La deuxième, que je viens de passer il y a quelques jours, était celle nécessaire avant mon embauche par mon nouvel employeur.

Rien de nouveau sous le soleil, mais les Chinois sont quelque peu nombreux. Et s’il y a bien quelque chose que les Chinois craignent par-dessus tout, ce sont les maladies qui se propagent. Tout est donc fait pour que les Chinois soient le moins malade possible. Et d’ailleurs la Médecine Traditionnelle Chinoise est une médecine qui est avant tout destinée à prévenir les maladies. Quand ils sont malades, les arrêts de travail ou même les fermetures d’école pleuvent. Pour une grippe, c’est trois semaines d’arrêt avec interdiction de sortir de chez soi. Pour six enfants avec une maladie infantile comme pied-main-bouche ou quelque chose d’aussi banal que des poux dans une école, c’est toute l’école qui risque la fermeture (une classe peut être fermée si deux enfants ont la même maladie contagieuse ou des poux). Bref, on ne rigole pas avec la contagion.

Vous pouvez donc bien vous douter que les visites médicales sont assez complètes en règle générale.

Pour la première, j’y étais allée seule. Je prenais d’ailleurs le taxi seule à Shanghai pour la première fois. C’était quelque trois jours après mon arrivée. Un samedi matin. La visite médicale avait lieu dans un hôpital spécialisé. Tous les étrangers qui demandent un permis de résidence y passent. En arrivant, après quelques questions d’ordre administrative, on m’a envoyé vers un numéro de salle. Là-bas, je découvre des vestiaires. On me dit de me mettre en culotte et d’enfiler un peignoir mis à disposition pour l’occasion. Nous sommes nombreuses dans les vestiaires et chacune attend qu’une cabine (avec une porte qui se ferme d’ailleurs à clef, un luxe! Je l’apprendrais plus tard, mais c’est spécial pour les étrangers ça!) En ressortant, en peignoir, on m’envoie vers une autre salle, devant laquelle hommes et femmes en peignoir et chaussons prêtés pour l’occasion attendent déjà. C’est une salle d’examens. Chaque examen a lieu dans une salle différente, et on passe les uns après les autres, à la queue leu leu, la porte grande ouverte, le suivant déjà debout dans la salle et souvent au moins deux ou trois personnes qui passent le même examen côte à côte. À chaque fois que l’on termine un examen, on nous donne un autre numéro de salle. Les médecins et infirmières ne parlent pas. Ils nous examinent machinalement. En fait, en voyant faire le précédent, on sait ce qu’il va falloir faire… j’ai l’impression d’être totalement déshumanisé, cette désagréable impression de n’être qu’un numéro. Et finalement, c’est exactement ce que je suis. Ni homme, ni femme, juste un numéro à examiner.

Les examens sont très rapide. Prises de sang, radio des poumons, auscultation générale, électrocardiogramme, … tout y passe de salle en salle. Et toujours la même attente. Le même schéma.

Papa Lou ayant passé cet examen quelques semaines avant moi m’avait prévenu. Heureusement. Pour un premier contact avec la Chine, il m’a plutôt déstabilisé. Cette impression de déshumanisation, cette impression de devoir faire comme tout le monde, de n’avoir aucun libre arbitre, aucune considération de la part des médecins et infirmières qui ne nous ont jamais ou presque adressé la parole. Et en même temps, cette efficacité dans la gestion du nombre. Nous étions des centaines. Les examens se faisaient à la chaîne, avec une rapidité hallucinante. Ca a été mon premier choc culturel.

Je ne m’attendais pas à revivre une visite médicale en Chine. Je prend toujours grand soin d’accompagner les enfants quand ils doivent faire une visite dans un hôpital chinois ou qu’un médecin chinois vient à l’école pour les vérifications annuelles. J’ai trop peur de les traumatiser, je ne veux pas qu’il ressentent cette impression de n’être qu’un numéro parmi d’autres…

Il s’avère donc que pour se protéger en Chine, l’employeur demande une visite médicale très poussée à celui qu’il emploie. Les examens pratiqués sont à la discrétion de l’employeur, mais demeurent assez standardisés. Il faut vérifier que la personne est apte à travailler, mais surtout qu’elle n’a pas de maladies qui pourrait être transmises à d’autres. Si quoi que ce soit est découvert tout est mis en œuvre, avec l’aide de l’employeur, pour remédier au « problème ». On m’a raconté qu’un jour c’est ainsi qu’un employé a découvert qu’il était atteint de la syphilis lors d’un de ces contrôles et que l’employeur avait été obligé de lui « offrir » trois semaines de traitement dans un centre spécialisé.

Je ne pensais pas remettre les pieds dans un hôpital chinois de si tôt, mais finalement, pour nos dernières années en Chine, j’y aurai le droit tous les ans. Et cette nouvelle expérience ne m’a pas franchement donné envie d’y retourner tous les ans…

C’est avec une grande partie de mes collègues féminines chinoises et étrangères que j’y suis allée. Nous étions plusieurs étrangers pour qui une visite médicale dans le cadre d’un emploi était une première. Mais les blagues et autres allusions des collègues masculins la veille ne nous avait pas rassurées. On se demandait un peu à quelle sauce on allait être mangé.

Nous étions 15 femmes. 4 étrangères et 11 chinoises. Le plus long a été à notre arrivée de faire enregistrer nos noms d’étrangères dans la base de données. Je pense qu’ils y ont bien passé 10 à 15 minutes. Les Chinois ne savent absolument pas faire la différence entre un nom et un prénom (pourtant ils ont la même chose) et je ne vous raconte pas quand il y a deux noms de famille ou plusieurs prénoms sur votre passeport…

Ensuite, nous avons eu droit, dans la file d’attente, à la prise de notre tension avec un appareil électronique. On nous a ensuite donné deux étiquettes avec nos noms et on nous a envoyé vers un autre numéro de salle. Devant la-dite salle, on nous a donné un tube à essai avec un long coton-tige. C’est là qu’on croit comprendre à quel type d’examen on va avoir droit…

Il y a plusieurs femmes qui attendent devant deux portes. Les infirmières nous dispatchent entre les deux portes. Les portes ne sont pas complètement fermées. Dès qu’une femme sort, la suivante entre. C’est à mon tour, j’entre. C’est effectivement un examen gynécologique auquel nous allons avoir droit. Mon premier réflexe, fermer la porte derrière moi. Le médecin me tend une feuille de plastique nouée au milieu. C’est là que je lève les yeux et que je me rend compte qu’en fait nous sommes deux dans la salle, une de mes collègues est juste à côté avec un autre médecin. Les deux portes menaient dans la même salle… Le médecin grommelle. Je suppose que je suis trop lente à son goût. Je lui demande à quoi sert le plastique qu’elle vient de me tendre. Elle me montre qu’il faut que je le pose sous mes fesses pour protéger le siège d’examen. Sans même m’adresser la parole, alors que je viens de lui parler en Chinois. Bref, je ne prend pas le temps d’enlever mes habits, je laisse mon pantalon sur mes chevilles et je m’exécute rapidement, histoire de sortir de là au plus vite. Durant le temps que j’ai passé dans la salle d’examen, qui a duré au plus deux minutes, la porte s’est ouverte au moins trois fois… Je me rhabille en quatrième vitesse, le médecin me râle dessus pour que je jette mon fameux plastique dans la poubelle en sortant, et me rend le tube à essai avec le coton-tige. En sortant, je remarque que la femme suivante ne ferme pas la porte. On m’envoie vers une autre salle.

La salle suivante est en fait le laboratoire où déposer le prélèvement. On m’envoie encore vers une autre salle. J’y retrouve mes collègues étrangères. Deux qui sont entrain de se faire piquer pour prélever leur sang, une autre qui attend comme moi dans la salle. On blague sur l’examen gynécologique qu’on vient de vivre, histoire de détendre l’atmosphère. Une des collègues que l’on vient de piquer crie « Aïe! ». On vient d’en parler, elle a pourtant l’habitude de donner son sang. J’apprendrai plus tard que l’infirmière ne trouvait pas sa veine et farfouillait dans son bras avec l’aiguille. A mon tour. L’infirmière me réclame la deuxième étiquette qu’elle colle sur un tube à essai pour le prélèvement. Elle me pique. Puis me renvoie vers le laboratoire pour déposer mes prélèvements. Et encore vers une autre salle. On est de nouveau ensemble avec mes collègues. Toutes dans la même salle pour l’examen de palpation du médecin. Tour à tour, on se couche sur la table d’examen le temps que le médecin nous tripatouille le ventre. On nous informe que c’était le dernier examen. On se retrouve toutes les quatre dans la grande salle où tout à commencer. On est toutes soulagé que ce soit terminé. Finalement, ce type d’expérience, ça rapproche!

Niveau efficacité par contre, rien à redire. 15 personnes: 30 minutes. Entre notre arrivée et notre départ. Dont facilement 10 minutes de perdues pour écrire nos noms d’étrangers…

Je tiens à souligner que l’expérience n’a pas été traumatisante non plus. Je ne suis pas pudique (heureusement!) et je me doutais de ce qui nous attendait, même si personne ne nous en avait informé. Je commence à connaître un peu le système chinois. Il n’en demeure pas moins que ce ne sont pas des expériences agréables. Et que ma première envie quand je me suis retrouvée dans la salle d’examen gynécologique a été de prendre mes jambes à mon cou et ensuite un sentiment de révolte en me disant que ce n’était quand même pas normal de nous imposer ça. Et quasiment en parallèle un immense sentiment d’impuissance. De toute façon, si je veux l’emploi, pas d’autres alternative… Quand je pense que j’ai toujours refusé de faire pipi dans un pot lors de mes visites à la médecine du travail en France…

Tiens, si j’y pense, je vous parlerai une fois des toilettes en Chine… Sans porte, avec des murets bas… Si,si…

L’expatriation est une merveilleuse aventure, où l’on doit chaque jour repousser un peu ses limites, mais c’est vrai qu’on se passerai bien de certaines expériences! 

[DIY] Attrape-soleil

Lundi dernier au réveil, un beau soleil éclairait le ciel shanghaien. Il m’a donné envie de préparer notre balcon pour le printemps, de nettoyer les traces de l’hiver et de la pollution. Avec Little Smiling Buddha, nous nous sommes donc affairés une grande partie de la matinée.

Quand le balcon a enfin retrouvé un air plus printanier, j’ai eu envie de nettoyer les vitres. J’ai alors décroché les jolis flocons de neige bleu et blanc qui ornaient nos fenêtres cet hiver et j’ai eu envie de les remplacer par quelque chose de plus coloré.

Et voilà ce que nous avons réalisé en quelques minutes avec Little Smiling Buddha. Il nous a fallu: 

  • Du papier canson de couleur
  • Du papier vitrail de plusieurs couleurs 
  • Un crayon
  • Un ciseau 
  • De la colle 

Dans un premier temps, j’ai donné des morceaux de papier vitrail à Little Smiling Buddha avec pour consigne de les déchirer en petits morceaux. Ce qu’il s’est empressé de faire avec beaucoup d’application.

Pendant ce temps, j’ai dessiné des formes sur le papier canson: un cœur et une fleur. Je les ai évidés, laissant une bande de papier assez large pour y coller le papier vitrail.

Ensuite, j’ai montré à Little Smiling Buddha comment mettre de la colle sur les petits morceaux de papier vitrail qu’il venait de déchirer avec un tube de colle. Il a beaucoup aimé manier le tube de colle. Il en a mis un peu partout. Mais il s’est bien débrouillé. Il arrivait à coller les morceaux de papier vitrail plus ou moins côte à côte, ou l’un sur l’autre, réalisant une jolie mosaïque.

J’ai évidemment guidé la fin de la réalisation pour que le papier vitrail remplisse bien la surface évidée de notre cœur et de notre fleur.

Je l’ai trouvé très appliqué et concentré sur cette création. Mais de toute façon, quand il s’agit de bricoler avec moi, il est toujours partant!

À son retour de l’école, Little Miss Sunshine à tout de suite repéré nos jolies créations. Elle a voulu en réaliser elle aussi. J’ai donc ressorti le matériel, dessiné deux nouvelles formes sur du papier canson (un papillon et un oiseau, idée de Little Miss Sunshine), découpé et évidé les formes et elle a fait le reste.

Ils sont tous les deux très fiers de montrer leurs jolies créations à tous ceux qui passent la porte!

Et moi je suis ravie d’avoir une jolie décoration colorée et printanière qui égaie mes fenêtres…

Et vous, avez-vous déja réalisé des attrapes-soleil?