La rentrée 2018 de Little Miss Sunshine

Cette année, contrairement aux dernières, la rentrée n’a pas été qu’une formalité pour Little Miss Sunshine. En effet, elle est partie pour une nouvelle école, avec de nouveaux horaires, de nouvelles habitudes, de nouveaux amis…

Little Miss Sunshine a fait sa rentrée mardi 28 août. Nous avions eu la chance de passer le lundi après-midi à l’école. Nous avons ainsi découvert l’école, la veille de la rentrée… puisque si vous vous souvenez bien, nous avons un peu été contraint de changer nos plans à la fin de l’année scolaire concernant son école.

Le lundi après midi, nous avions rendez-vous dans le théâtre du Lycée français de Shanghai pour une découverte de l’école. Nous avions déja fait une visite du Lycée français à la fin de l’année scolaire, mais nous étions allés sur l’autre campus et ne connaissions donc pas encore ce campus. Ensuite, nous avons découvert le nom de la maîtresse de Little Miss Sunshine et nous avons pu nous rendre dans la salle de classe pour la rencontrer. Little Miss Sunshine a découvert à ce moment-là qu’elle était avec plusieurs amies qu’elle connaissait déja et qu’elle retrouvait même des copains qui avait quitté son école quelques années plus tôt.

Nous en avons profité pour faire un petit tour de l’école, repérer sa classe, la cantine, la cour de récréation, pour la rassurer un peu. En effet, la grandeur du campus est une chose qui l’inquiétait un peu.

Le lendemain, réveil à 5h40. Dur, dur. Encore que le premier jour, ça passe… Evidement, Little Smiling Buddha, même si il ne reprenait l’école que le lundi suivant, était également réveillé. Nous avons pris notre petit déjeuner très matinal en famille, avant de descendre tous ensemble pour accompagner Little Miss Sunshine au bus. 

Nous avons une chance énorme, puisque cette année, il y a un arrêt de bus pour le campus directement en bas de notre résidence… Mais le bus part à 6h40. C’est tôt. Très tôt même.

Little Miss Sunshine était légèrement angoissé par cette nouvelle année, mais très peu par le bus. Moi, j’angoissais plus pour le trajet aller et retour chaque matin et chaque soir.

Mais Little Miss Sunshine était également ravie puisque sa meilleure amie de l’an dernier se retrouvait dans son bus et dans sa classe.

J’ai été impatiente de la retrouver toute la journée. Et je me suis fait un réel plaisir en allant la chercher vers 16h lors de son retour. Elle était ravie de sa première journée et ne rêvait que de repartir dès le lendemain!

Malheureusement, le lendemain, sa meilleure amie ayant retrouver une amie encore meilleure dans le bus et la classe, cette dernière l’a un peu mise de côté, et Little Miss Sunshine l’a très mal vécu. C’est un peu ce qui me faisait peur. Je dois bien dire que je m’en doutais un peu. Je ne sais pas trop comment vont évoluer leurs relations, mais j’espère très fort que Little Miss Sunshine trouvera une autre amie, parmi les enfants qui viennent d’arriver dans cette école, et qu’elle pourra créer avec elle une vraie relation de confiance…

Depuis lors, c’est un peu chaque jour la même chose, Little Miss Sunshine est ravie – de sa nouvelle maîtresse française, de sa nouvelle maîtresse chinoise, d’être dans une école de grands… – et en même temps, elle est désespérée par le comportement de son ex-meilleure amie.

Nous avons inscrit Little Miss Sunshine en section internationale chinois. Elle a donc:

  • 18h avec sa maîtresse française par semaine, 
  • 6h avec sa maîtresse chinoise par semaine,
  • 2h avec sa maîtresse anglaise par semaine.

Pour chaque langue, les enfants changent de classe. Ils ne doivent pas aller bien loin, puisque tous les classes se trouvent au même étage, mais Little Miss Sunshine n’était pas encore bien à l’aise avec ce principe au bout d’une semaine.

Les lundis, mardis et jeudis, elle termine l’école à 15h et rentre donc à la maison vers 16h avec le bus. Les mercredis et vendredis, elle termine à 12h30. Deux options s’offrent à elle:

  • rentrer à la maison à 13h30 en bus, un jour ou les deux jours. 
  • faire des activités culturelles et sportives, à raison de deux activités d’une heure environ par jour choisi et environ 200€ par activité et par semestre.

Little Miss Sunshine aimerait beaucoup faire des activités et nous allons donc essayer de l’inscrire à deux activités qui lui plaisent beaucoup le vendredi après-midi. Elle continuera de rentrer à 13h30 le mercredi, ce qui lui permettra de se reposer, de prendre du temps pour jouer et/ou de passer un temps de qualité entre filles.

Voilà une rentrée qui nous change des précédentes! 

Et chez vous, comment s’est passé la rentrée? Et le rythme scolaire? 

[Recette] Yaourt glacé à la banane

J’en parlais peu avant nos vacances d’été en France dans une story instagram (qui est ancrée sous Vie quotidienne) mais en Chine, on ne peut vraiment pas se fier aux produits congelés ou surgelés. Légalement, un produit peut être décongelé et re-congelé trois fois de suite avant d’arriver en magasin. Les camions frigorifiques sont quasi-inexistant. Et à la livraison dans les restaurants et autres lieux de dégustation, les glaces, entre autres, arrivent par 40°C de la même manière que les fruits ou la viande, c’est-à-dire non réfrigéré.

Quelques magasins en ligne spécifiques aux expatriés respectent la chaîne du froid, mais ils sont relativement rares. Nous  ne sommes pas de grands amateurs de glace, mais elles font parties des choses que nous avons totalement bannis. J’ai fait l’erreur de manger une fois des frites et des « nuggets » dans un tout petit restaurant pour faire plaisir à Little Miss Sunshine qui me réclamaient des frites depuis longtemps à l’époque et j’ai été malade durant plus d’une semaine, au point que nous avons dû annuler notre week-end dans les HuangShan à l’époque. De temps à autre, nous achetons des produits surgelés (notamment de la viande ou du poisson que la Chine ne produit pas) sur les sites d’expat dont je parlais plus haut, mais il s’agit toujours de produits qui seront cuit et bien cuit.

En contre partie, je prépare régulièrement des « glaces » maison, comme des granités, de simples fruits écrasés et congelés ou des fruits ou tranches de fruits juste déposés sur une assiette et glacésEt cette semaine, j’ai testé une nouvelle recette: le yaourt glacé à la banane. La banane est de loin le fruit préféré de Little Miss Sunshine et Little Smiling Buddha (avec quelques infidélités saisonnières: le raisin, les fraises, les framboises et les mandarines) d’où le choix de ce fruit pour mon premier test, mais nous renouvellerons rapidement avec d’autres fruits et notamment du melon.  Voici donc ma recette extra-simple, et sans sorbetière. 

Ingrédients:

  • 500g de banane (ou d’un autre fruit)
  • 300g de yaourt 

Préparation:

Peler et couper la banane en morceaux. Mettre dans le bol du mixeur. Ajouter le yaourt. Mixer jusqu’à obtenir une texture homogène.

Mettre au congélateur. Remuer trois fois à intervalles de deux heures environ pour éviter la formation de paillettes.

Au moment de déguster, nous avons ajouter quelques pépites de chocolat noir. On peut également y ajouter quelques fruits rouges frais ou une cuillère à café de miel.

Un goûter sain et pas bien compliqué à préparer. 

Et vous, avez-vous des recettes de délices glacés faciles? 

[Menu] Repas de la semaine #19

Cette année, j’aurai à nouveau plus de temps à la maison. J’ai donc prévu de reporter nos repas de la semaine dans cette rubrique pour garder des idées de ce que nous mangeons au quotidien et varier plus facilement les plats que nous réalisons.

Chaque fin de semaine, je publierai donc ici les repas de la semaine passée. Voici donc les repas de la semaine du 25 août au 1er septembre.

Nous faisons habituellement les courses le samedi, d’où le point de départ de ma liste de repas ce jour-là. Quand nous ne faisons pas les courses le samedi, nous commandons sur des sites spécialisés pour les expats, Fields ou Epermarket en milieu de semaine pour nous faire livrer le vendredi.

Nous faisons, depuis plus de dix ans, une liste précise des repas que nous allons manger et des ingrédients necéssaires à leur préparation. Je reporte également dans mon agenda le moment auquel je dois prévoir chaque étape de la préparation des repas, des apéros, des goûters… Nous faisons les courses pour les plats que nous préparons uniquement.

Ayi se charge des courses au jour le jour pour les plats qu’elle nous prépare. Elle cuisine, en moyenne, le midi du lundi au vendredi quand je/nous sommes à la maison, et deux à trois fois le repas du soir également. Généralement, elle cuisine le mardi et le jeudi soir pour toute la famille, mais en fonction de nos besoins, elle peut cuisiner plus régulièrement.

Pour les repas que nous préparons, nous essayons de préparer le plus de choses possible par nous-même. Je prépare toutes nos pâtes levées, Papa Lou prépare régulièrement de la pâte feuilletée que nous congelons en partie pour l’utiliser plus facilement quand nous en avons besoin, je n’achète plus de gâteaux industriels depuis au moins deux ans (à part quelques rares exceptions quand nous ne sommes pas chez nous).

La seule chose que je ne fais jamais moi-même, c’est le pain. Nous n’apprécions pas les pains sans croûte, et nous préférons donc acheter un bon pain une fois de temps en temps, voire en congeler pour les moments où nous en avons besoin, plutôt que de nous encombrer d’une machine à pain. Le pain reste un produit que nous ne consommons pas très régulièrement.

Et vous, quels sont vos routines pour faire la cuisine, préparer les repas tout au long de la semaine? 

[Livre] Les mots sont des fenêtres

Suite à ma lecture du Pouvoir du moment présent, j’ai eu très envie de relire l’initiation à la communication non violente que j’avais déja bien entamé au courant du mois de février, mais que j’avais mise de côté car trop dense pour moi à cette période-là.

Marshall B. Rosenberg est l’inventeur du processus de la Communication Non-Violente (CNV). Il l’a mis au point dans les années 1960. La CNV peut aussi bien contribuer à prévenir les conflits qu’à les résoudre de manière pacifique. Elle nous apprend à communiquer en terme de besoins, sans juger, analyser ou attribuer des torts aux uns et aux autres, sans comparaison et en prenant la pleine responsabilité de nos pensées, de nos sentiments et de nos actes.

La démarche de la communication non-violente est assez simple:

  • observer ce qui se passe dans une situation donnée
  • dire ce que nous ressentons en présence de ces faits
  • préciser le besoin qui est a l’origine de ces sentiments
  • faire une demande précise et concrète qui puisse combler notre besoin

Par exemple, ma fille rentre de l’école à 16h30 enlève ses chaussures et les laisse traîner au milieu du couloir, alors qu’elle connaît notre rituel et l’étagère prévue pour ranger chaque paire de chaussures, elle entre dans la pièce principale et lance sa veste et son cartable au sol tout en partant en courant vers la salle de bain se laver les mains. J’arrive derrière elle avec son petit frère dans les bras et je suis exaspérée par ce que je vois. Je pourrai simplement m’énerver et lui crier dessus « Chaussures, sac, veste, dépêche-toi de les ranger! Pourquoi tu ne ranges jamais tes affaires? » Je n’obtiendrais certainement pas ce que je veux – le rangement des affaires – et je ne parviendrai très certainement qu’à envenimer la situation en entrant en opposition avec ses propres besoins et sa propre fatigue. Je choisi donc d’utiliser la CNV pour éviter le conflit et par la même occasion, écouter mon propre besoin inassouvi: « Quand je vois tes chaussures, ton sac et ta veste par terre, je me sens peinée. J’ai passé une grande partie de l’après midi à organiser la maison pour qu’elle soit agréable et j’ai besoin de sentir que mon travail est respecté. Pourrais-tu s’il te plait ranger tes affaires? » Peut être que je n’obtiendrai pas tout de suite l’effet escompté ( = le rangement de ses affaires), mais déja j’ai pris conscience que c’est MON besoin inassouvi qui est à l’origine de mon énervement. Si elle refuse, il sera toujours temps de chercher qu’elle est son besoin inassouvi à elle et de l’aider à le remplir pour qu’elle puisse m’aider à remplir le mien ensuite. Le tout sans énervement. Dans une résolution du problème gagnant-gagnant.

Il convient également d’apprendre à entendre un message négatif, comme dans l’exemple cité, Little Miss Sunshine aurait très bien pu répondre « non » ou « j’ai pas envie » à ma demande, même si j’avais fait l’effort d’utiliser la CNV. Marshall Rosenberg nous explique qu’il y a quatre manières d’accueillir un message négatif:

  • l’entendre comme un reproche ou une critique et donc se sentir fautif et baisser dans notre propre estime
  • rejeter la faute sur l’autre et donc très souvent se mettre en colère 
  • porter notre attention vers nos sentiments et nos besoins non assouvis
  • diriger notre attention vers le sentiments et les besoins de l’autre et chercher à comprendre quel besoin non assouvi est à l’origine du message négatif

C’est cette dernière solution que j’aurai essayé avec Little Miss Sunshine dans mon exemple, plus haut.

La CNV peut être utilisé dans toutes sortes de contexte: dans le couple, au sein de sa propre famille, ou à l’école, mais aussi dans tous les milieux professionnels. Je m’y suis tout d’abord intéressé – bien avant de lire cet ouvrage, mais au travers d’autres ouvrages qui traitaient de la CNV dans ces grandes lignes, notamment les ouvrages de Faber et Mazlish – pour l’appliquer avec mes enfants et éviter de rentrer systématiquement en conflit avec eux. Ce n’est pas tous les jours faciles, mais à force de pratiquer, on y arrive mieux. Et puis, il y  des périodes où l’on oublie à nouveau et on se rend bien compte de l’utilité de la CNV quand on réalise enfin pourquoi on s’énerve autant…

J’avais envie de lire cette initiation à la CNV depuis longtemps, pour approfondir ma pratique avec les enfants, mais c’est par hasard que ma maman me l’a offert en venant nous voir à Shanghai en février. J’ai alors commencé à lire ce livre, mais je me suis vite lassée car je n’étais pas du tout dans le bon état d’esprit à cette époque.

Quand j’ai décidé de le relire au début des vacances d’été, après ma lecture du Pouvoir du moment présent, je n’avais plus la même utilité en tête. J’ai vraiment envie de  mettre les principes de la CNV en application au quotidien, aussi souvent que possible: avec les enfants, mais aussi avec mon mari (et je trouve ça tellement difficile!), le reste de la famille, mes amis, mes collègues ou mes élèves.  J’ai dores et déja pris conscience qu’il est plus facile pour moi de le faire avec mes enfants ou mes élèves qu’avec mon mari ou le reste de ma famille.

Après ma lecture du livre, j’ai eu très envie de le relire encore une fois en diagonale et de prendre des notes. Je me suis fait des fiches que j’ai envie de garder à proximité pour m’y replonger de temps à autre, m’en réimprégner et essayer de faire le point de temps à autre sur ce que j’arrive à appliquer, avec quel type de personne et de voir comment je peux faire évoluer ma pratique. J’espère qu’avec le temps, exprimer mes sentiments et mes besoins deviendra plus facile. Un peu comme ma manière de parler le plus souvent possible un langage positif avec les enfants. Je me souviens de mes débuts, quand je cherchais parfois plusieurs minutes dans ma tête une formulation positive, aujourd’hui c’est devenu beaucoup plus automatique et naturel.

Je reviendrai très certainement vous parler de la CNV dans les mois qui viennent, pour vous dire où j’en suis dans ma démarche…

Et vous, avez-vous lu ce livre? Qu’en avez-vous pensé? 

Marshall B. Rosenberg Les mots sont des fenêtres (ou bien ce sont des murs) – Initiation à la Communication Non-Violence, La découverte, 2016, 19,50€

[Livre] Le pouvoir du moment présent

J’ai commencé à m’intéresser à la pleine conscience et à la méditation, il y a un peu plus d’un an. Tout d’abord dans une vision très pratique.  Je savais que je terminais ma vie de maman à la maison et que je voulais continuer à offrir du temps de qualité à mes enfants, mais aussi à avoir un temps de qualité pour moi, et à conserver le fragile équilibre que j’avais mis beaucoup de temps à trouver en moi: c’était en effet une période durant laquelle je me sentais bien et complète. Je m’étais donc dit que de pratiquer la méditation de pleine conscience pouvait m’aider à garder cette sérénité et à offrir un maximum de temps de présence de qualité à mes enfants.

J’étais pleine de bonne volonté, mais rapidement après la rentrée, quand le rythme scolaire nous a rattrapé, je me suis un peu perdue. Et puis nous avons eu un enchainement de petits accidents de la vie qui a bel et bien mit fin à la sérénité que j’avais mis du temps à acquérir.  J’ai oublié mes bonnes résolutions, la méditation et le reste et j’ai juste essayé de me concentrer sur l’essentiel, nous quatre. J’ai quand même réussi à initier les enfants à quelques petites séances de yoga et de respiration durant l’hiver.

J’avais donc repéré ce livre d’Eckhart Tolle il y a un bon moment. Et puis, je l’ai à nouveau eu entre les mains à la fin du mois de juin et je me suis dit que c’était le moment de le lire et de reprendre ma démarche là où je me suis perdue en octobre dernier… Voilà pour le contexte de ma lecture.

Quand j’ai ouvert ce livre, je m’attendais juste à en apprendre un peu plus sur la pleine conscience et ses bienfaits. Mais ce livre est tellement plus…

Dans un premier temps, j’ai été vraiment prise par ma lecture. Je devais presque me forcer à faire des pauses, comme le conseille l’auteur, à essayer d’assimiler tout ce que j’y lisais, de mettre en pratique ce que l’auteur nous explique pour vivre dans le moment présent le plus souvent possible.

Et puis, vers le milieu du livre (c’est tout de même un livre de 250 pages) je me suis sentie très las. L’auteur en revenait toujours à répéter les mêmes choses, que j’avais l’impression d’avoir compris et il partait de plus en plus dans des explications très spirituelles. Je n’avais clairement pas l’impression d’en être à ce stade de ma réflexion. Mais j’ai poursuivi ma lecture, parce que j’avais également l’impression d’avoir entre les mains quelque chose qui me parlait, quelque chose que je voulais mettre en application dans ma vie de tous les jours et j’étais clairement consciente du fait que je n’en suis qu’au début de ce cheminement.

Et puis, j’ai dépassé ce stade de lassitude et j’ai terminé le livre avec entrain. C’est un livre facile à lire, mais vraiment extrêmement dense quant à son contenu. J’ai pris le temps de souligner, d’encadrer, de mettre de petites étoiles à côté des exercices que je voulais refaire ultérieurement. C’est un livre que je vais relire, tout ou en partie. Un livre que je vais garder sous la main pour m’y référer régulièrement.

Ce livre a été une réelle prise de conscience. Je ne pensais pas être aussi prise par mon mental. Et je me rends bien compte qu’en fait, il est toujours là, à cogiter, ressasser, se refaire les mêmes schémas dans le vide: qu’est-ce que j’aurai dû dire, qu’est-ce que j’aurai dû faire ou au contraire à anticiper des situations qui n’existent pas encore et à angoisser sans raison.

Plongez dans le moment présent permet d’oublier ce temps (passé et futur, réel ou imaginé) et de se concentrer sur le présent. A toujours vouloir anticiper ou ressasser les événements passés, on en vient à oublier le plus important: le présent.  Eckhart Tolle nous en fait la démonstration et nous donne des pistes et des conseils pour y arriver. Parce que même quand on en prend conscience, ce n’est pas évidement à faire.

Ce livre m’a donné envie de me remettre, plus sérieusement cette fois, à la méditation de pleine conscience. J’ai compris beaucoup de choses sur moi-même et sur le fonctionnement de mon mental.

C’est une lecture que je recommande très vivement… Mais je pense qu’il faut être prêt à le lire. Il faut être ouvert d’esprit et avoir déja une idée de ce qu’est la pleine conscience pour l’apprécier totalement.

Et vous, avez-vous lu ce livre? Qu’en avez-vous pensé?

Eckhart Tolle Le pouvoir du moment présent  – Guide d’éveil spirituel,  J’ai Lu collection Bien-être, 2010, 7,20€

[Recette] Houmous

Voici une recette que j’ai longtemps voulu préparer sans jamais trouver de pois chiches en Chine, et depuis que nous avons trouvé comment nous en procurer, c’est une recette que nous apprécions beaucoup dans la famille Kangourou pour l’apéritif.

Pour un bol de houmous, vous aurez besoin de:

  • 200g de pois chiches cuits ou 100g de pois chiches crus
  • 2 cuillères à soupe de tahini (facultatif) = il s’agit tout simplement d’une purée de graines de sésame
  • 1 cuillère à café de poudre de cumin
  • Le jus d’un gros citron
  • 2 gousses d’ail
  • Huile d’olive
  • Huile de sésame (si vous n’utilisez pas de tahini)

Si vous utilisez des pois chiches crus, comme c’est mon cas, il faudra penser à les mettre dans deux fois leur volume d’eau la veille. Le lendemain, il faudra également penser à les cuire dans l’eau bouillonnante pour 30 minutes environ. Puis les égoutter et enlever au maximum les petites peaux qui se détachent.

Ceux qui utilisent des pois chiches cuits peuvent commencer la recette ici. Il s’agit simplement de presser le jus du citron et d’écraser et de couper grossièrement l’ail.

Mettre tous les ingrédients (sauf les huiles) dans le bol de votre mixeur et commencer à mixer.

Ajouter progressivement l’huile d’olive (et l’huile de sésame si vous n’utilisez pas de tahini, je fais simplement moitié-moitié entre les deux huiles jusqu’à ce que le goût du sésame ressorte bien, ensuite je termine à l’huile d’olive) jusqu’à obtenir une belle texture. Le houmous peut garder quelques petits morceaux si vous l’aimez ainsi, ou au contraire faites le très lisse si c’est ainsi que vous l’aimez.

Placez- le houmous dans un bol au frigo jusqu’au moment de servir.

Au moment de servir, ajouter un filet d’huile d’olive et quelques graines de sésame.

Déguster avec des légumes préalablement découpés en bâtonnets (concombre, carotte,…), avec des gressins ou avec des morceaux de pain pita.

Et vous, quelles sont vos recettes apéritives fétiches actuellement? 

[Week-end] À Jingdezhen

A la mi-juin, chaque année, en Chine, c’est la fête des bateaux-dragons et il y a un jour férié. Cette année, nous avons choisi de profiter de ce week-end de trois jours pour aller visiter un lieu que nous rêvons de visiter depuis bien longtemps: Jingdezhen, la capitale mondiale de la porcelaine.

Nous avons choisi de ne partir que deux jours, pour conserver un jour pour nous reposer à la maison avant la course de la fin d’année scolaire… Nous sommes donc partis le samedi matin tôt, de l’aéroport de Shanghai Hongqiao pour deux jours et une nuit de découvertes.

Nous avons pris l’avion un peu avant 9h du matin pour environ une heure de vol.

Little Smiling Buddha et Little Miss Sunshine apprécient tous les deux de voyager. Ils aiment découvrir des lieux nouveaux et nous réclament très souvent de partir en escapade. Mais à côté de ça, ce sont aussi des enfants qui apprécient énormément jouer à la maison avec leurs jeux pour des heures et qui peuvent refuser de sortir tout un week-end!

Nous sommes arrivés à Jingdezhen en fin de matinée, et nous avons commencé par essayer d’aller visiter un lieu nommé « the old sculpture factory », mais le taxi a décidé de nous déposer à 2km de là, qui était à n’en pas douter un des hauts lieux de la poterie chinoise il y a quelques décennies et qui aujourd’hui a été totalement réhabilité avec des hôtels, des cafés et de nombreuses galeries. Parfois, en Chine, ça arrive: problème de compréhension ou alors le chauffeur n’a simplement pas envie… Pas grave. On décide de faire le tour de ce joli lieu, un peu trop moderne à notre goût, et de reprendre un taxi un peu plus loin (rapport au 35°C en plein soleil avec les deux enfants…)

Le second taxi a très bien compris où on voulait aller. « The old sculpture factory » n’est plus ni une usine ni un lieu où l’on fait des sculptures. C’est vraiment un des lieux de la ville où l’on trouve une belle concentration de potiers, galeries et ateliers. Nous y avons passé le reste de la journée, et nous avons vraiment apprécié cette visite.

Tous les samedis matins se tient un marché aux créations des jeunes potiers du monde entiers qui viennent s’entraîner à Jingdezhen.

Mais nous avons vite quitté la rue principale, les boutiques et les galeries, pour nous perdre dans les petites ruelles à l’arrière et aller observer les potiers sur leur lieu de création.

La plupart des Chinois, qui ont ainsi des métiers de savoir-faire, sont ravis de partager er montrer leur art, à ceux qui prennent le temps de les observer et d’échanger quelques mots avec eux.

Nous avons ainsi passé la journée à passer d’atelier en atelier, à poser des questions, à montrer aux enfants, à écouter les Chinois nous parler de leur art, à voir de magnifiques poteries et à être impressionné par le fait que tout est encore fait à la main ici, même les pièces de « grandes distributions » que l’on retrouve un peu partout à travers la Chine, sont encore faites à la main! On nous a quasiment à chaque fois invités à entrer à venir les observer de plus prêt. C’était vraiment une expérience unique! 

Les enfants ont adoré cette journée. Ils ont passé leur temps entre observation des potiers et jeux avec quelques voitures au sol dans la poussière de la glaise qui recouvre tout…

Et nous étions tellement occupés à observer et à apprendre, que nous en avons oublié d’acheter et nous avons été particulièrement raisonnable... Une théière et deux tasses pour cette première journée seulement.

En fin de journée, nous avons repris le taxi pour nous rendre à notre hôtel. Papa Lou nous avait réservé un très joli hôtel typiquement chinois. Et nous y avons passé une très belle soirée…

Voici notre chambre…

Sans parler de l’extérieur qui était magnifique et qui invitait vraiment au calme et au repos.

Après un rapide dîner dans un petit restaurant à proximité de l’hôtel, nous sommes revenus dans les jardins de l’hôtel pour prendre un thé en papotant tranquillement, en écoutant les criquets chanter et les grenouilles coasser, alors que les enfants continuaient de jouer autour de nous… 

Et puis nous avons passé une belle nuit, calme et reposante…

Le lendemain, nous avions choisi le petit déjeuner chinois et nous avons été gâtés… Nous avons profité à fond du petit-déjeuner et du magnifique cadre.

Nous avons passé une magnifique matinée…

En fin de matinée, nous avons repris nos visites. Nous avions envie de visiter un lieu que nous n’avons finalement pas vraiment trouvé, ou qui n’existait plus, mais nous nous sommes tout de même un peu promené car c’était plus dans la campagne et que le cadre était très joli…

Puis nous avons repris le taxi pour aller visiter « the old fabrik district » et quelle belle idée nous avons eu! Il ne s’agit pas du tout d’un lieu touristique ou d’un lieu de vente, mais bien d’un lieu de fabrication: les moules, les vernis, les poteries,… Nous avons passé deux bonnes heures sous un soleil de plomb par 35°C à nous perdre dans ces ruelles et à observer les potiers travailler…

Comme nous n’avions pas encore déjeuner, nous avons décidé de déjeuner dans une des cantines des travailleurs qui ont été bien étonné et heureux de voir débarquer des étrangers avec deux jeunes enfants dans leur petit restaurant.

Et puis la chaleur est devenue trop insoutenable. Nous avions besoin d’ombre et de frais pour nous reposer un peu avant de reprendre nos visites. Nous avons recherché un « café » un endroit frais où nous pourrions nous assoir et boire un verre. Pas évident en Chine quand on ne connaît pas du tout la ville. Mais finalement nous avons trouvé une sorte de café où nous avons pu prendre des jus de fruits frais et du thé glacé. Nous nous sommes reposés et rafraichit une bonne heure. Little Smiling Buddha a eu le temps de faire la sieste.

Et puis nous sommes retournés dans la rue de l’hôtel où nous avions repéré de jolies boutiques de potiers également. Nous avons fait quelques emplettes: trois théières supplémentaires, un gaiwan et un pot de réserve. Nous avons dons été plutôt raisonnable!

Vers 18h, nous avons cherché un endroit pour déjeuner rapidement. Nous n’avions pas vraiment faim à cause de la chaleur, mais comme nous devions prendre l’avion quelques heures plus tard et ne rien avoir à manger avant notre retour à Shanghai, nous avons décidé de tester les pizzas. A la chinoise. Je n’ai jamais rien mangé d’aussi immangeable: mauvais ketchup très sucré (et non pas sauce tomate), saucisse sucrée, faux fromage qui tire des fils, mangue et deux sortes de mayonnaises sucrées. Little Miss Sunshine a eu la même expérience avec des pâtes à la sauce tomate (ou plutôt au ketchup sucré). Mais au moins nous l’aurons fait! Nous aurons goûter les pizzas au goût des Chinois! 

Vers 19h, nous avons pris le taxi pour l’aéroport. Nous sommes finalement arrivés chez nous à Shanghai vers 23h. Fatigués et absolument ravis de cette jolie escapade!

Changements de plan

Ceux qui nous suivent régulièrement sur Instagram le savent déja, mais Little Miss Sunshine doit changer d’école pour son entrée au CE1. L’école maternelle internationale dans laquelle elle allait jusqu’à maintenant permet de faire le cursus de la maternelle au CP. Nous nous étions penché sur la question dès la rentrée dernière afin d’avoir une place dans l’école que nous souhaitions la voir intégrer. Il n’y a actuellement que deux écoles pour les enfants souhaitant apprendre le Français sur Shanghai, le Lycée français et une autre école située au sein d’une école chinoise et homologuée auprès de l’AEFE.

En effet, nous n’avions pas envie de la voir partir pour le Lycée français pour plusieurs raisons: 

  • Les campus du lycée français sont situés à au moins à 45 minutes de notre domicile et elle devrait continuer à prendre le bus quotidiennement.
  • Le lycée français ne propose que quelques heures de Chinois dans son cursus, alors que Little Miss Sunshine a fait l’équivalent du CP chinois et commence déja à lire et à écrire dans cette langue.
  • Le lycée français m’apparait comme une énorme machine administrative dont rien ne sort (et c’est le retour que nous en avons eu de beaucoup de parents à Shanghai) et Little Miss Sunshine m’apparait encore bien petite pour vivre sa propre vie à l’autre bout de la ville sur un énorme campus qui mélange aussi bien les CP que les Terminales, ou presque.

Nous avions donc choisi de la mettre dans l’autre école. Cette école française est ouverte depuis de nombreuses années au coeur même de la concession française. Nous l’avons choisi pour plusieurs raisons:

  • sa situation en plein centre de Shanghai.
  • la taille humaine de son campus, surtout de la partie française.
  • la possibilité pour Little Miss Sunshine d’avoir des heures de Chinois supplémentaires et notamment de continuer à pratiquer le Chinois dans certains cours (art, musique, voir mathématiques en fonction des sections) et de rester dans un univers mi-chinois/mi-français dans lequel elle évolue depuis son entrée en maternelle.

Le seul point négatif, cette école ne propose pas de service de bus et nous avions donc fait le choix de déménager, de nous rapprocher de cette nouvelle école. Little Smiling Buddha continuant dans l’école actuelle, il avait également l’assurance d’avoir un arrêt de bus à proximité. Et en janvier, nous avons eu la confirmation de son inscription dans cette école. Nous avons décidé d’attendre le début du mois d’avril pour entreprendre nos recherches d’appartement, pour déménager au plus tard à la fin juin.

Mais…

Début avril, nous avons reçu un message de la maman d’une de mes élèves dont la grande soeur était déja au CP dans cette école et qui savait que Little Miss Sunshine y était également inscrite, nous disant que cette école fermait. On a été un peu abassourdi par la nouvelle. On ne s’y attendait vraiment pas du tout. On a d’abord cru a une rumeur non fondée. On a cherché à se renseigner par divers moyens. Jusqu’au lendemain, quand la nouvelle est tombée officiellement, nous avons reçu le mail officiel. L’école allait encore restée ouverte pour une année scolaire, donc jusqu’en juin 2019, avant de fermer définitivement. Les enfants et les enseignants seraient alors absorbés par le nouveau campus du Lycée français.

Sauf que tous nos plans s’écroulaient. Si nous déménagions, ce ne serait que pour un an. Nous aimons énormément notre appartement et notre quartier actuel, donc c’est déja à contre-coeur que nous les quittions, mais savoir qu’un an plus tard on devrait certainement encore déménager ne nous arrangeait pas du tout. J’ai été très déçu par ce changement d’école. Ce n’est pas du tout ce que j’espérais pour Little Miss Sunshine, mais nous n’avons pas le choix. Une fois le coup encaissé, il a fallu penser à la suite.

Nous avons donc contacter le Lycée français, pour savoir si il leur restait de la place pour Little Miss Sunshine au CE1. Nous sommes allés visiter un des deux campus du lycée français, sachant que pour l’un des deux campus, nous avons un arrêt de bus en bas de notre résidence. Nous avons procédé à son inscription et attendu longtemps avant d’avoir la réponse et le campus sur lequel elle allait finalement être. La réponse est tombée il y a une quinzaine de jours: elle ira sur le campus le plus éloignée de la maison, dont nous ne connaissons pas encore les arrêts de bus. De plus, ce campus fermera en juin 2019 et tout le campus sera transféré dans un autre endroit, plus au nord de Shanghai. Encore une grosse déception.

En parallèle, nous avons eu confirmation que nous allions encore pouvoir rester à Shanghai au moins deux ans. Nous déménagerons donc peut être l’année prochaine pour nous rapprocher du nouveau campus du lycée français et de l’école de Little Smiling Buddha.

Malheureusement, ce n’en est pas fini des changements de programme… Un peu en parallèle de toutes ces histoires d’école, il a fallu discuter de mon renouvellement de contrat à l’école également. Et là encore, tout ne s’est pas passé comme je l’espérais. Dans ma tête, je me voyais bien continuer avec un petit groupe de TPS l’an prochain, toujours en mi-temps car je ne veux pas pas travailler plus, mon but premier étant d’avoir du temps pour mes enfants. Mais… les frais de scolarité augmentant d’année en année, les TPS sont de moins en moins nombreux inscrits et l’école ne pouvait pas se permettre d’ouvrir une classe pour 4 ou 5 élèves, ce que je comprends tout à fait. On m’a donc proposé de prendre une classe double, une classe de TPS/PS d’une quinzaine d’enfants. Le problème étant que cela me ferait travailler à temps complet de 8h à 17h environ tous les jours de la semaine. Ce qui n’est pas du tout mon but. Comme je le disais déja plus haut, ma priorité reste avant tout de profiter de mes enfants. J’ai donc refusé ce poste.

Refuser ce poste a été difficile pour moi. Même si je sais pourquoi je le refuse et que je suis sûre de mon choix. Maintenant que la fin de l’année approche, je sais que mes P’tits Loups vont me manquer. Et je suis vraiment triste de ne pas avoir une nouvelle classe à moi l’année prochaine. Mais encore une fois, il faut avancer. Alors j’espère que de nouvelles portes vont s’ouvrir. Cette année ou l’année suivante.

Un autre poste au sein de la même école est d’ailleurs en discussion. Un poste créé pour moi, sur mesure. Un poste qui me permettrait de ne faire qu’un mi-temps. Un poste qui me permettrait de continuer à travailler avec les enfants. Je pourrai aider les différentes classes sur des ateliers et activités particulières. Je pourrai aussi aider certaines classes à travailler en petit groupe en divisant la classe en deux le temps d’une activité spécifique. Mais rien n’est moins sûr. Rien n’est encore défini. Je n’aurai l’information qu’à la fin juin.

Et même si cette opportunité ne devait pas aboutir, j’ai d’autres projets en tête… 

Il n’empêche que nous rêvons d’un peu de calme dans nos vies, d’un peu de planification à quelques mois à l’avance, histoire de voir venir les choses. Ces derniers mois ont été éprouvant

Nos coups durs de fin d’année

Si vous nous suivez régulièrement sur Instagram, vous le savez déja, mais ces derniers temps, notamment depuis le mois d’octobre dernier, nous avons dû faire face à plusieurs coups durs qui ont mis fin à la lune de miel que nous vivions jusqu’à présent avec la Chine. Pas de quoi remettre en question notre vie ici, mais tout de même un gros coup au moral. J’ai mis du temp à rédiger cet article. J’ai mis du temps à digérer ces deux histoires. Mais j’ai envie de revenir dessus, pour me souvenir de l’essentiel de cette aventure dans quelques années, mais aussi pour vous prévenir, si vous voulez venir vivre en Chine, c’est un risque que vous courrez aussi et très peu d’expats sont protégés par une assurance civile internationale…

Tout a commencé la vieille du dernier jour du mois d’octobre. C’était un lundi. Je préparais alors la Fête de l’automne avec mes collègues. Nous étions resté tard ce soir-là pour tout préparer après le départ des enfants, afin qu’ils découvrent l’école complètement décorée le lendemain. Ayi devait rester plus tard, donner à manger aux enfants si nécessaire et Papa Lou devait rentrer aussi tôt que possible pour prendre son relai. Compte tenu de l’avancée des préparatifs, je pensais rentrer vers 20h-20h30.

Vers 19h, j’ai reçu un coup de fil de Papa Lou. Sans vraiment m’expliquer grand chose, il me dit qu’il a eu un accident de vélo, que la police l’emmène au commissariat et qu’il a besoin qu’on lui ramène son passeport aussi vite que possible. Sur le coup, j’étais plutôt paniquée, jusqu’à ce que je comprenne qu’il n’avait rien, qu’il allait bien, mais que quelqu’un devait venir le rejoindre avec ses papiers. Je préviens la directrice chinoise de l’école. Elle me donne son numéro de téléphone, au cas où nous avons besoin de quelqu’un pour traduire. Je la remercie et me dépêche de contacter Ayi pour la prévenir qu’elle doit rester plus tard, qu’elle doit faire manger les enfants et s’en occuper jusqu’à notre retour. Je me dépêche de rentrer chez moi en vélo pour récupérer le passport de Papa Lou. Quand je rentre, les enfants sont en pleurs, ils ne veulent pas que je reparte, ils ont bien compris que quelque chose ne va pas, mais Ayi ne leur à rien dit. Je leur explique que Papa a eu un accident, qu’il va bien mais que je dois le rejoindre au plus vite au commissariat pour l’aider. Little Miss Sunshine comprend. Little Smiling Buddha pleure toujours quand je repars.

Entre temps, Papa Lou m’a envoyé l’adresse du commissariat où il est retenu, je saute donc dans un taxi et essaie tant bien que mal de me faire comprendre, stressée comme je suis. J’arrive au commissariat une grosse heure et demi après le premier appel de Papa Lou. Je donne son passeport à l’officier en charge du dossier. Il s’étonne en Chinois que je sois étrangère, se demande à haute voix, sans s’adresser à moi, si je comprends le Chinois. Je lui réponds tac-o-tac que je comprends le Chinois. Papa Lou a l’air dépité et bien silencieux, assis sur une chaise dans un coin.

Entre ce que j’apprend de Papa Lou et de l’officier, il y a eu un accrochage entre Papa Lou en vélo et une vieille dame qui traversait la route et qui est brusquement revenu sur ses pas. Personne n’a demandé la version de Papa Lou. La vieille dame a été emmené à l’hôpital pour un examen plus complet, apparemment elle aurait le bras cassé. Nous devons attendre les résultats. Et puis il y a des papiers à signer, l’officier commence à nous parler dans son jargon, refuse de parler anglais et se plaint que nous, étrangers, ne parlons pas assez bien Chinois pour régler seuls ce problème. En fait, il cherche simplement un Chinois pour se porter garant de nous, quelqu’un sur qui taper si finalement tout se termine mal… Pour la petite histoire, on demandera toujours à un Chinois de se porter garant pour un étranger pour n’importe quelle démarche officielle.

Nous choisissons donc de jouer la carte de la sureté et de mettre un Chinois en face d’un Chinois pour faire avancer le problème. J’appelle ma directrice qui va faire office de traductrice pour la suite des négociations. Nous apprenons alors que la vieille dame à 90 ans, qu’elle s’est fracturée l’avant bras en tombant, qu’elle sera gardé une nuit à l’hôpital en observation. Les médecins préconisent d’attendre quelques jours, voir comment évolue la blessure, avant de l’opérer. C’est là que je panique vraiment. Opérer une dame de 90 ans? La mettre sous anesthésie générale? Pour nous accuser ensuite d’avoir provoquer sa mort alors qu’elle n’a qu’un bras cassé? Je trouve tout ça complètement dingue! On nous annonce que nous n’avons pas le droit de quitter la Chine tant qu’un accord financier n’a pas été trouvé avec la famille, mais qu’on nous laisse rentrer chez nous si Papa Lou revient le lendemain pour discuter le côté financier avec la famille en question au commissariat.

Nous rentrons totalement lessivé et angoissé. Nous n’avons pas beaucoup échangé ce soir-là. Nous sommes tous les deux sous le choc. Mais heureux de retrouver nos enfants et d’avoir pu rentrer chez nous.

Le lendemain, Papa Lou est retourné au commissariat avec une de ses RH qui a pris le relai sur le dossier. Son employeur lui a promis de l’aide, c’est compris dans notre « pack » d’expat puisque c’est arrivé sur le chemin entre le travail et la maison . Au commissariat, ils ont rencontré la famille. La vieille dame est rentrée chez elle. C’est un bon point pour nous. La famille explique qu’elle ne connaît pas encore le montant des soins et qu’ils veulent attendre la semaine suivante et le retour à l’hôpital pour un examen de contrôle que les médecins fixent la facture. Nous soufflons un peu.

Le même jour, c’est la fête de l’automne à l’école. Tous les enfants vont pouvoir en profiter. Nous accueillons également les parents de trois classes, les TPS et deux classes de TWO’s à cette occasion, lesquels vont participer aux différentes activités avec leurs enfants. J’accueille donc les parents des enfants de ma classe pour la matinée. Il y a des parents, des grands-parents et même des Ayis qui sont venus. A un moment de la matinée, nous allons préparé des cookies. Sans réfléchir, j’enlève mes bagues (fiançailles, alliance et bague reçue à la naissance de Little Miss Sunshine) avant de mettre les mains dans la pâte. C’est quelque chose que je fais toujours par réflexe à la maison. Je me souviens m’être dit que je n’avais pas de poche ce jour-là (c’est là que je les mettais quand je cuisinais à l’école) et j’ai donc accroché mes bagues en hauteur à une sorte de porte-manteau en me disant que je les récupérerais dans quelques minutes. Mais je ne me suis absolument pas rendu compte de ce que j’étais en train de faire.

Malheureusement, les minutes ont passé, nous sommes sortis de la cuisine et prise dans mes conversations avec les enfants et les parents, j’ai oublié mes bagues. Quelques trente minutes plus tard, alors que les parents ont quitté l’école, je me rends compte de mon oubli. Je suis retournée dans la cuisine en vitesse pour récupérer mes bagues. Elles n’étaient plus là. Je ne me suis pas inquiétée, je me suis dit que quelqu’un les avait trouvées et mises en sécurité. Je suis allée voir la directrice. Elle n’avait rien reçu. Et puis de fil en aiguille, nous avons fini par faire le tour de toute l’école à demander si quelqu’un les avait vu, à les chercher dans la cuisine, dans les poubelles, derrière les meubles…

Ce n’est qu’une bonne demi-heure plus tard que je me suis vraiment écroulée en comprenant ce qui venait d’arriver: je me suis fait voler toutes mes bagues. Ces bagues auxquelles je tenais tant, pour la valeur sentimentale que j’y attachais… J’ai pleuré toutes les larmes de mon corps. Je m’en suis voulu, tellement. Quand j’ai fini par reprendre mon souffle, j’ai appelé Papa Lou en pleurant pour lui expliquer la situation.

Nous avons vérifié la vidéo-surveillance de l’école. Evidement, il n’y avait pas de vidéo surveillance dans la cuisine. Nous n’avons rien trouvé. Nous avons vérifié les photos réalisées au cours de la matinée. Il y en avait plusieurs où on voyait toujours les bagues. Il y en avait quelques unes plus suspectes qui ont été fournit à la police, mais qui ne voulaient peut être rien dire. On y voyait l’ayi d’une enfant d’une classe de TWO’s regarder dans la direction des bagues, se diriger vers l’endroit, puis se baisser vers son sac avant de sortir de la pièce. Nous avons pu la suivre sur les caméras de surveillance, elle a directement quitté l’école.

La police a été appelée, elle est venu sur place pour voir ce qui s’était passé. Ils ont voulu fermer l’école et vérifier tous les sacs de tout le personnel, mais je n’avais pas le coeur à accepter que l’on soupçonne mes collègues alors que nous avions un doute sur quelqu’un qui avait déja quitté l’établissement… J’ai décidé de porter plainte. J’ai dû insister, la police voulait que j’attende quelques jours au cas où on les retrouve par miracle. Après une nouvelle discussion téléphonique avec Papa Lou, il s’avère que nous avions assuré mes bagues avant notre départ de France. Il nous fallait donc un dépôt de plainte le jour même pour lancer les démarches auprès de l’assurance.

Je suis partie au commissariat, la deuxième fois en deux jours, avec ma directrice. On m’a demandé des photos de mes bagues, ce que je n’avais pas. Mais Papa Lou m’avait envoyé les factures des trois bagues sur mon téléphone, ainsi que leur descriptif et notamment les numéros des diamants présents sur la bagues de fiançailles. J’ai dû batailler pour qu’ils notent un descriptif des bagues sur le dépôt de plainte. Ils n’ont finalement pas voulu que je signe mon dépôt de plainte le jour même. Ils m’ont demandé de revenir le sur-lendemain.

Deuxième nuit sans sommeil. Et il y en a eu plusieurs encore jusqu’à ce que toutes ces histoires se règlent… J’ai aussi perdu ma voix pendant une semaine complète sous l’effet du choc émotionnel…

Finalement, ce n’est que le lundi suivant que j’ai été autorisé à venir signer mon dépôt de plainte. Et encore, j’ai dû m’énerver avec ma directrice pour qu’elle insiste et qu’ils ne changent pas encore une fois mon rendez-vous. J’ai demandé à ajouter certains détails sur le dépôt de plainte avant de le signer. Je parlais en Chinois à l’officier qui ne répondait qu’à ma directrice et jamais à moi, ou alors en riant – genre, mais qu’est-ce qu’elle me veut elle… Il a fini par conclure que de toute façon de l’or en Chine allait être immédiatement fondue et que seule la bague de fiançailles en platine pourrait un temps leur poser plus de problème à faire fondre… Je suis sortie lessivée de cette histoire. Je me suis sentie tellement insignifiante et idiote, prise de haut parce que j’étais étrangère et que c’était plus facile pour l’officier de rire de l’incompréhension culturelle qui avait lieu plutôt que d’essayer de comprendre et de me rassurer. Une étrangère dans un pays dans lequel je vis depuis près de quatre ans. Je me suis sentie tellement mal, tellement seule, tellement à l’autre bout du monde…

J’ai été vraiment écoeurée de la Chine pour un temps assez long. Je n’avais plus envie de sortir, plus envie de me confronter aux Chinois. Les trajets en vélo quotidien jusqu’à l’école ou pour rentrer sont devenus une grande source de stress et de colère. Stress qu’il ne m’arrive aussi quelque chose, stress qu’il arrive autre chose à Papa Lou (le nombre de fois que j’ai guette la montre quand il rentrait et que je suspectait quelques minutes de retard parce qu’en fait il était passé récupérer un colis…), colère quand je les voyais rouler n’importe comment, traverser la route sans se soucier qu’un vélo ou une voiture arrive… Le week-end, nous nous enfermions chez nous pour ne plus en sortir, rester dans notre cocon et nous requinquer en remplissant tant bien que mal nos réservoirs affectifs.

Je tiens quand même à souligner que j’ai toujours eu le soutien d’Ayi à la maison, qui m’a à plusieurs reprises pris dans ses bras pendant que je pleurais et prenais tant bien que mal des nouvelles de l’avancement du dossier, et des collègues Chinois à l’école qui sont venus aux nouvelles et n’ont pas non plus hésité à me prendre dans leur bras l’une ou l’autre fois ou à timidement me taper dans le dos (le contact physique étant vraiment limité en tant que tel en Chine). Et que j’en voulais plutôt à la terre entière, enfin à la Chine entière, et puis à moi aussi, plutôt qu’aux Chinois en particulier.

La même semaine, nous devions avoir des nouvelles de la famille de l’accrochage. Nous n’en avons pas eu. Nous avons dû les re-contacter la semaine suivante, avec le stress de savoir ce qui avait pu les empêcher de nous re-contacter. Ils ne savaient toujours pas pour le montant des frais, mais avait décidé d’embaucher une Ayi à plein temps pour s’occuper de la vieille dame, à nos frais. La fracture était résorbée en une semaine (c’est possible ça?!? à 90 ans?!?), pas d’opération à prévoir, nous avons été soulagé. Ils nous re-contacteraient dans trois semaines, parce qu’ils étaient quatre enfants et que l’un d’entre eux était en déplacement à l’étranger jusqu’à cette date, pour fixer enfin le montant qu’ils nous demandent. Ce qui nous menait à mi-décembre. De fait, nos vacances à l’étranger pour les fêtes de Noël tombaient à l’eau. Nous n’aurions certainement pas l’autorisation de  sortir du territoire pour Noël. Heureusement, nous n’avions pas prévu de rentrer en France pour les fêtes de fin d’année, je pense que nous nous serions totalement écroulés dans ce cas. Nous nous rattachions au fait que Nonna et GrandPapa devaient venir nous rendre visite et qu’ils viendraient quoiqu’il arrive.

Fin novembre, nous avons eu la confirmation de l’assurance, que nous allions être remboursé de la valeur d’achat des bagues. J’ai été soulagée, même si finalement ça ne changeait rien du tout à ma perte. Je n’avais plus envie de porter des bagues. Je n’en ai toujours pas envie. L’important étant que j’ai ceux que j’aime autour de moi, s’accrocher à du matériel ne sert à rien… J’ai mis du temps à faire mon deuil. A ne plus chercher mes bagues autour de mes doigts instinctivement dix fois par jour, avant que mon cerveau ne me ramène à la triste réalité…

Mi-décembre, la famille ne nous a pas re-contacter. Par hasard, Papa Lou a découvert qu’il travaillait dans le même bâtiment qu’une des belles-filles de la vieille dame. Il a réussi à parler avec elle, sans personne autour. Elle a été très gentille, lui a assuré qu’ils allaient nous re-contacter, que la vieille dame n’avait pas de séquelles, qu’elle comprenait notre situation (il lui a dit que nous avions deux enfants qui avaient très envie de rentrer en France pour la fête la plus importante de l’année voir leurs grands-parents) et ferait tout pour accélérer le processus. Nous étions rassuré. Mais c’est encore nous qui avons dû les re-contacter. Ils ont pris un rendez-vous un lundi pour fixer la somme. L’entreprise de mon mari avait entre-temps pris un avocat pour nous aider dans nos démarches. Quant à notre assurance civile, elle avait refusé de nous fournir une aide sur place, alors même que cela faisait parti de notre contrat. Enfin, nous avions contacté le consulat français dès le début pour avoir un soutien et ils nous ont conseillé de ne faire appel à eux que dans le cas où l’histoire dégénérait…  

Le fameux lundi 18 décembre, la famille nous a finalement demandé 200 000 RMB soit près de 30 000 euros, sans autre alternative. La somme était clairement exorbitante et non justifiée. Nous avons refusé, mais nous n’avions d’autres choix que de trouver un accord financier avec eux si nous voulions pouvoir ressortir de Chine un jour. Ca a été une terrible douche froide. Je m’attendais à 5 000 / 6 000 euros, je m’étais psychologiquement préparé à 10 000 euros dans le pire des cas… Mais là! J’ai commencé à paniquer, à me dire que jamais nous ne pourrions rentrer en France pour le mois d’avril, que je louperai le mariage de mon frère à cause de cette histoire… Et puis nous avons repris le dessus sur la panique, la colère et l’incompréhension. Il fallait trouver une solution! 

Après réflexion, calculs, multiples mails et coups de téléphone à notre assurance et à celle de l’entreprise de Papa Lou, nous avons décidé de proposer 150 000 RMB soit près de 25 000 euros, la valeur maximale que notre assurance pouvait nous rembourser, avec l’assurance que l’assurance de l’entreprise de Papa Lou couvrirait l’excédent si nécessaire. Restait à rassembler cet argent en cash. Papa Lou avait passé une grande partie du mois à rapatrier notre argent de nos comptes en banque français à nos comptes chinois (avec les frais qui vont avec…), pour couvrir un maximum. Mais ce n’était pas suffisant. L’entreprise a décidé de nous aider en avançant l’argent à Papa Lou puis en échelonnant notre remboursement directement sur son salaire jusqu’en juin 2018.

Le lendemain, Papa Lou a donc repris contact avec eux, puis rendez-vous au commissariat pour signer les papiers. Nous n’y croyions pas. Il allait falloir qu’ils acceptent 50 000 RMB en moins que ce qu’ils demandaient… Il allait falloir que les quatre enfants signent ces papiers et acceptent. Clairement, il y en a un dans le lot qui nous a pris pour des pigeons et qui voulait s’acheter une nouvelle voiture sur le dos de sa mère…

Mais ils ont accepté, ils ont signé les papiers et l’officier de police a annoncé à Papa Lou que dès le lendemain notre interdiction de sortir du territoire serait levé. Nous étions le 20 décembre au soir. Nonna et GrandPapa venaient d’arriver à Shanghai pour fêter avec nous les fêtes de fin d’année. Papa Lou est rentré en disant qu’il allait sur le champ nous organiser une petite semaine de vacances au Japon, que cette sortie du territoire chinois était vitale pour nous…

Mais l’histoire n’était pas terminé. Début janvier, il a fallu se battre avec l’assurance pour avoir un remboursement complet. Comme ils étaient en tord, puisqu’ils nous avait refusé une aide sur le terrain alors que cela faisait parti de notre contrat, nous avons finalement eu de la chance et le remboursement a eu lieu début février. Le remboursement a eu lieu sur nos comptes français. Papa Lou a donc continué à rembourser son entreprise sur son compte chinois jusqu’à réussir à re-négocier ses remboursements après une prime. Finalement nous avons terminé les remboursements au mois d’avril. Nous avons donc eu six mois plein de soucis et de stress pour cet incident.

Je voulais vous raconter cette histoire, car après en avoir parlé autour de moi, nous sommes les seuls expats qui avaient pris une assurance civile internationale. Si nous n’en avions pas eu, nous aurions vraiment été en difficulté. Ca n’arrive pas qu’aux autres! J’avais évidement entendu ce genre d’histoires, de on-dit, de connaissance de connaissance, d’expats à qui le même genre de chose étaient arrivées. On m’avait dit: « Ne t’approches jamais d’un accident, au pire enfuis-toi si tu n’es pas coupable, au mieux appelle la police sans laisser de contact ». On m’avait dit: « Je connais quelqu’un qui a passé son permis à Shanghai et qui a vu un homme se jeter sous ses roues quelques jours à peine après avoir eu sa voiture, parce que c’était un étranger et qu’il pouvait payer ». On m’a raconté l’histoire d’une famille de cinq enfants qui venait d’arriver à Shanghai et qui quelques jours après leur arrivée se sont vu pris à parti dans le métro sous prétexte qu’un de leur enfant avait poussé quelqu’un, ils ont été retenu toute la nuit au commissariat et on dû débourser quelques 2 000 euros dans le vide.

Si vous choisissez de partir vivre en expat, pensez à votre assurance civile, à celle de vos enfants, à l’assurance de vos biens (qui ne vous appartiennent que tant que la douane le veux bien et qui ne sont à l’abri de rien…) et je ne parle même pas d’assurance santé! 

Cette histoire a été un vrai choc pour nous. Nous avons eu du mal à nous en remettre, émotionnellement parlant. Nous sommes encore fragile, et deux autres déconvenues, qui ont eu lieu ces derniers mois, ne nous ont pas aidé. Mais c’est une autre histoire…

[DIY] Profils colorés

Il y a bien longtemps, (avant de partir vivre en Chine, c’est dire!) j’avais vu une très jolie idée chez Débobrico, dont le blog m’inspire souvent. Je l’avais mis dans un coin de ma tête. J’y pensais régulièrement, mais jusque récemment, je ne m’étais pas lancé…

Et puis cette année, j’avais vraiment envie que l’on créé de nos propres mains de jolis cadeaux de Noël pour la famille qui nous manque. Alors j’ai ressorti l’idée des jolis profils de ma tête, et je les ai arrangé à ma sauce.

Je savais exactement ce que je voulais pour mes profils. Je les voulais noirs, comme des ombres chinoises. Et pour le fond, je voulais quelque chose de joyeux, de coloré, quelque chose que même Little Smiling Buddha, 2 ans et demi puisse réaliser par lui-même pour que le souvenir reste.

Et puis j’ai décidé de reprendre une activité que j’avais déja réalisé avec Little Miss Sunshine il y a longtemps: peindre une toile de différentes couleurs à l’aide de masking-tape. Et le résultat est vraiment superbe. J’adore!

Pour réaliser ces jolis profils, vous aurez besoin de:

  • une jolie photo de profil de votre enfant que vous imprimer sur une feuille A4
  • un cadre carré de 25x25cm
  • un ciseau
  • du papier épais noir
  • un crayon blanc
  • du masking tape
  • de la peinture

Pour les réaliser, c’est très simple. Vous commencer par découper le profil de votre enfant sur la feuille A4. Ensuite vous reportez au crayon blanc le profil sur le papier épais noir.

Sur le cadre, avec le masking-tape organisez des traits dans tous les sens pour avoir de petits espaces à peindre.

Les formes qui se touchent ne doivent jamais avoir la même couleur, c’est la seule consigne pour peindre.

Ensuite, il suffit de laisser sécher la peinture puis de retirer doucement le masking-tape.

Enfin, coller le profil noir de votre enfant.

Les enfants ont offert ces tableaux à Papa Lou pour Noël, et ils étaient vraiment très fiers de leur travail!

Nous avons réitéré l’expérience pour réaliser le cadeau de Noël de Papapa et Mamama. Mais nous avons utilisé une autre technique. J’ai d’abord reporté les profils des enfants sur un papier blanc que j’ai collé sur la toile avant de peindre au rouleau en utilisant toujours des couleurs de la même nuance (jaune et orange en dégradé de couleurs pour Little Miss Sunshine et vert et jaune en dégradés de couleurs pour Little Smiling Buddha)

Comme il s’agissait là encore d’une technique très simple, même Little Smiling Buddha a pu le faire seul. L’astuce pour limiter les enfants dans leur envie de passer et repasser plusieurs fois sur la toile est de leur proposer d’autres feuilles de papier pour continuer à peindre dès que le résultat attendu est obtenu sur la toile. Little Miss Sunshine et Little Smiling Buddha ont continuer à peindre un long moment sur du papier (que nous avons par la suite utilisé pour faire une mosaïque).

Ensuite, nous avons laissé sécher nos jolis profils à plat et nous avons retiré le profil de la toile pour laisser apparaître le profil blanc…

Et voici les quatre profils juste avant de les offrir.

J’aime beaucoup le résultat! Et vous, qu’en pensez-vous?