[Impatriation] Notre installation en région parisienne

Je vous l’annonçais dans un précédent article, malgré quelques difficultés, nous avons eu la chance de pouvoir louer la première maison sur laquelle nous avons eu un coup de coeur. J’essaierai d’ailleurs de préparer un article avec des photos de la maison dès que nous serons un peu mieux installé.

Nous avons donc pu signer le bail, faire l’état des lieux et récupérer les clefs de la maison dès la fin du mois d’août. Nous avons ainsi pu profiter d’une semaine avec la maison vide pour revenir dans la région parisienne et rafraichir les peintures.

Papa Lou a repris le travail le 2 septembre à Paris. Les enfants ont passé quelques jours chez Papapa et Mamama et moi et mes beaux-parents, nous sommes revenus en région parisienne pour nous atteler au nettoyage et au rafraichissement des peintures de la maison.

J’ai également profité de ces deux jours dans notre nouveau village pour  terminer d’inscrire les enfants à l’école. Une fois que nous avions signé le bail, rien ne nous empêchait plus de les inscrire à l’école. Mais ce n’était qu’une pré-inscription. Ce n’est qu’après avoir eu le rendez-vous avec chacune des directrices des deux écoles et d’avoir fixé la date de leur rentrée au lundi 16 septembre que les inscriptions ont été définitives.

Nous sommes revenus en Alsace après cette courte semaine en région parisienne dès le vendredi soir. Papa Lou n’est pas rentré en Alsace. En effet, je devais reprendre la route dès dimanche matin avec Mamama et les enfants pour revenir en région parisienne, pour le vrai déménagement.

Nous avons attendu la confirmation de la livraison de notre conteneur avec impatience. Il était prévu qu’il arrive le lundi 9 septembre. Evidemment toute notre installation et la reprise de l’école dépendait de la livraison du conteneur, puisque nous n’avions sinon aucunes de nos affaires. C’est aussi pour cette raison que je n’ai demandé la rentrée des enfants que le lundi suivant pour m’assurer d’avoir une semaine de battement pour le conteneur au cas où il devait arriver plus tard…

Mais nous avons eu énormément de chance! Le conteneur a été contrôlé et relâché par les douanes dans les temps, la livraison était bien prévu lundi matin à 8h…

J’ai donc chargé la voiture avec Papapa avec les affaires que nous avions en Alsace (dois-je préciser qu’il s’agissait essentiellement de feuilles de thé, de matériel pour faire de la bière, du savon et du tofu…). Et nous avons quitté l’Alsace tôt dans la matinée du dimanche pour arriver milieu d’après-midi en région parisienne et décharger la voiture à la maison.

Je précise que durant le temps où nous étions en région parisienne, l’entreprise de Papa Lou nous payait un appartement à Meudon. C’est donc là que nous avons logé durant tout ce temps.

Et lundi matin, avant 8h, le conteneur était devant la porte de notre maison. Le voici, ce conteneur qui a contenu toutes nos affaires durant près de deux mois. Je vous ferai un article spécifique sur le déménagement international pour vous en parler plus précisément.

Je tiens tout de même à préciser que tout avait été vraiment très bien emballé par les déménageurs chinois qui ont vraiment fait un sacré bon boulot, surtout par rapport aux déménageurs français que nous avions eu lors de notre départ en Chine.

Les déménageurs ont passé la matinée à déposer les cartons dans les différentes pièces de la maison et à déballer et remonter les meubles. Ils ont terminé leur travail vers 13h. De notre côté, nous avions commencé à ouvrir les cartons et ranger nos affaires, ce que nous avons poursuivi durant plusieurs jours…

Petit à petit, nous avons commencé à nous installer vraiment. Nous avons retrouvé nos affaires. Les enfants ont passé une semaine à ouvrir leur carton de jeux et à les redécouvrir un à un, toujours avec le même émerveillement! Entre les cartons et la balançoire dans le jardin, je ne les ai pas entendu pendant toute la semaine!!!

C’est avec un grand bonheur que j’ai pu recommencé à cuisiner avec mes propres affaires. J’ai pris un plaisir immense à le faire avec les enfants, comme nous l’avions toujours fait jusqu’à présent. Little Smiling Buddha gagne de plus en plus en autonomie et c’est vraiment très agréable! Quant à Little Miss Sunshine, du haut de ses 8 ans, elle est quasiment capable de tout faire seule.

Je me suis remise à mes listes de menus de la semaine (d’ailleurs je devrais les remettre en ligne, car ça fait partie des choses qui vous intéressaient pas mal!) ainsi qu’à mes listes de courses. Nous avons décidé d’acheter un maximum de choses au marché de producteurs locaux et au magasin bio de producteurs français. C’est beaucoup plus simple ici de limiter ses déchets, d’acheter en vrac, de faire des efforts sur ce que l’on achète, et c’est quelque chose sur lequel nous allons vraiment travailler en famille dans les prochains mois.

Nous avons commencé à découvrir la nature environnante. Nous sommes à moins de 5 minutes à pied des champs, de la forêt et des bords de l’Oise. Nous sommes déja allés récolté des noisettes fraîches pour le petit-déjeuner et des mûres avec lesquelles Papa Lou a préparer un sirop pour l’apéritif des enfants.

La maison commence tout doucement à ressembler à une vraie maison, avec des meubles, un semblant de décoration, des lits, des jouets qui traînent, un barbecue dans le jardin, des pommes de terre et des carottes dans le cellier… Il ne nous manque que le canapé, la table basse et la table de la salle à manger. Le canapé arrive sous peu. Quant aux tables, elles ont été commandé et sont en cours de production…

Nous avons profité d’avoir une cheminée pour commander du bois pour alléger la facture d’électricité cet hiver. Avec quelques belles flambés le soir avant de s’endormir, les murs de la maison seront moins froid pour la nuit… Nous avons également fait le choix de choisir un fournisseur d’électricité verte, mais là encore, je vous en parlerai dans un article dédié à tous ses petits pas que nous sommes entrain de faire vers une consommation plus raisonnée…

Lundi, 16 septembre, les enfants ont fait leur première rentrée en France, mais je vous en parlerai bientôt dans un article spécifique… Ce retour à la routine marque la fin de notre emménagement. Même si tout n’est pas terminé…

[Impatriation] Louer une maison en région parisienne

Trouver un logement après un retour d’expatriation, plus ou moins long, est primordial et pourtant difficile. C’est la première étape qui va permettre de débloquer les étapes suivantes de l’impatriation. En effet, sans adresse en France, impossible de reprendre un cours normal dans sa vie. Pour n’importe quelle démarche, un justificatif de domicile vous sera demandé (inscription à l’école des enfants, location d’une voiture, réinscription à la sécu ou à la CAF, inscription à Pôle Emploi, achat d’un forfait téléphone, récupération du courrier …)

La vue de la septième maison

Si vous n’avez conservé aucun logement suite à votre expatriation, vous avez, comme nous, deux choix: la location ou l’achat. Je parlerai ici de notre expérience et donc de la location. Pour comprendre notre choix, voici quelques explications: nous n’avions aucun moyen de rentrer en France plus tôt pour chercher une maison à acheter et il faut savoir qu’en règle générale, il faut bien compter trois mois entre le moment de l’achat d’une maison et le moment où l’on peut enfin s’y installer. Nous n’avions pas ce temps pour attendre. Nous n’avions en gros qu’un mois et demi pour trouver un logement et nous y installer. Je précise tout de même que l’entreprise de Papa Lou, nous paie actuellement un appartement à Meudon pour une durée d’un mois (qui peut être prolongé d’un mois) pour nous simplifier nos recherches.

La cuisine toute équipée de la sixième maison

Nous avons commencé à chercher une maison à louer en région parisienne début août. Nous pensions que c’était une très mauvaise période, à cause des vacances, mais toutes les agences nous ont certifié qu’au contraire, c’est la meilleure période et celle où ils ont habituellement le plus de choix. En effet, les locataires déménagent et les futurs locataires sont en vacances. La difficulté réside plutôt dans le fait de jongler avec les fermetures des agences immobilières à cause des vacances.

Suite parentale avec salle de douche et grands placards dans la cinquième maison

Après expérimentation, la solution la plus efficace est de faire les annonces sur SeLoger.com et LogicImmo.com tous les deux jours: tout ce que les agences ont à louer s’y trouve. On fait une liste de ce que l’on cherche vraiment: loyer maximum, nombre de pièces ou de chambres, m2, jardin et/ou garage, … On évite d’avoir trop d’attente pour ne pas être déçu d’office, car il faut tout de même savoir que les biens sur le marché sont vraiment limités en région parisienne (surtout pour les maisons) . A titre d’exemple, voici ce que nous avions retenu comme impératif:

  • Trois chambres
  • Un petit jardin
  • Une pièce / un espace qui puisse accueillir notre atelier (pour le tour de potier notamment)
  • Le loyer maximal
  • La proximité avec une gare menant sur La Défense

Évidement durant les visites, certains autres critères apparaissaient, comme plus ou moins indispensables: la luminosité dans la maison, la taille des pièces, le fait d’avoir ou non deux toilettes (à quatre, c’est quand même plus compliqué avec un seul 😅), l’équipement de la cuisine (certaines maisons n’avaient rien du tout, même pas de meubles dans la cuisine, d’autres étaient toutes équipées: ce n’était pas forcément un critère indispensable, mais un critère dont nous avons tenu compte rapport au prix du loyer), et puis nous avons revu notre notion de proximité avec une gare à la hausse …

La cabane de jardin dans la quatrième maison

Ensuite, le plus efficace est d’appeler directement l’agence immobilière qui est en charge du bien. Nos mails ou messages via les sites sont à chaque fois resté sans réponse. En appelant, on sait en temps réel si le bien est encore disponible et si l’agence n’est pas en vacances. Il est également intéressant de préciser de suite le caractère atypique du dossier pour voir la réaction du conseiller: certains n’y ont vu aucun inconvénient, d’autres ont de suite refusé. On en profite pour prendre rendez-vous pour une / des visite(s) si possible.

Grâce à cette technique, nous avons pu visiter sept maisons. Toutes celles qui correspondaient à nos critères, étaient encore sur le marché et dont les agences étaient ouvertes. La première nous a plu, mais le jardin était microscopique. Même pas moyen d’y mettre une table pour déjeuner dehors. Nous avons hésité (car nous ne voulions pas nous fermer trop de portes) et finalement nous n’avons pas déposé de dossier. La deuxième était louée par des particuliers. La maison était clairement insalubre et ils en demandaient un prix hallucinant (terre battue sous les meubles de la cuisine, moisissure dans toute la seule salle de bain, la maison semblaient humide et froide alors qu’il faisait 30 degrés, combles aménagés dont on nous a largement vanté les mérites, mais accessible par une échelle bancale et sans fenêtre 🤔) . La troisième est celle sur laquelle nous avons craqué. Elle avait tout pour nous plaire. Nous avons donc tout de suite déposé un dossier. La quatrième nous a également plu, bien qu’atypique et moins pratique que la précédente, nous avons décidé de déposer un dossier également. La cinquième et la sixième étaient identiques et quasi côte-à-côte. Les maison en elles-même elles étaient bien, mais situées en plein milieu d’un immense centre commercial, juste derrière un supermarché (bonjour les nuisances le matin à 5h lors des livraisons 😓), enfin la septième est celle qui était clairement la plus belle et la plus à notre goût, malheureusement plus loin pour Papa Lou et plus chère à équiper (la cuisine était vide). Nous avons tout de même déposé un dossier pour couvrir nos arrières.

Une des chambre avec un lit en mezzanine dans la quatrième maison

Nous avons donc fait le choix de déposer trois dossiers pour trois maisons. À chaque fois, nos choix et nos raisons ont été exposés aux agents immobiliers. Certains ont refusé que l’on dépose des dossiers en parallèle sans attendre les réponses précédentes, avec le risque que le bien soit loué entre temps (ça aurait été le cas pour les deux maisons dans le centre commercial, mais on n’avait pas l’intention de déposer de dossier, donc ça n’a pas posé de problème) Pour les deux autres maisons pour lesquelles nous avons déposé un dossier, nous avions bien précisé que c’était un deuxième choix, que la priorité restait la première maison. Les agents immobiliers ont bien compris notre choix.

Une partie du jardin dans la troisième maison

En ce qui concerne proprement le dossier, la principale difficulté pour nous était d’avoir été résident Chinois et donc d’avoir payé nos impôts en Chine. Nous avons eu la chance de pouvoir rassembler l’équivalent de l’ensemble des documents demandés pour la location: certificat de l’employeur, avenant au contrat de travail, fiches de paie, relevé d’impôts en Chine, certificat d’hébergement de l’entreprise en Chine… mais la plupart des documents étaient en Anglais.

Deux conseils pour se faciliter la tâche:

  • Essayer de rassembler un maximum des documents nécessaires équivalent dans votre pays d’expatriation, pour prouver votre bonne volonté.
  • Et discuter beaucoup avec les agents immobiliers, si ils le veulent bien, ils ont un certain pouvoir sur le dossier.

Finalement, une autre difficulté était que Papa Lou est, à la date du dépôt de dossier toujours employé par la Chine, puisqu’il débute officiellement le 1er septembre en France et qu’il sera encore payé par la Chine ce mois-ci puisqu’il est en congé. L’assureur lui reprochait de ne même pas avoir une seule fiche de paie en France.

Sans surprise, parce que nous nous y étions préparé, le dossier a été refusé pour la première maison. Nous sommes retournés à l’agence pour pouvoir parler de vive voix, essayer de trouver une solution alternative. Le personnel de l’agence a été extra, ils ont demandé des détails sur le refus, ont rappelé plusieurs fois différentes personnes pour avoir des explications, ont soumis notre dossier au propriétaire directement qui n’a pas non plus compris le refus. En exposant notre situation et notre bonne foi avec bienveillance et franchise, l’équipe a vraiment déployé toutes ses ressources pour nous aider. J’ai été vraiment pleine de gratitude pour le soutien qu’ils nous ont montrés durant toute cette journée. Nous sommes repartis de l’agence à midi, avec la certitude que nous avions fait tout ce que nous pouvions et que notre dossier était entre de bonnes mains. Ne restait qu’à attendre.

Je n’y croyais pas. Mais j’avais l’esprit tranquille. J’ai essayé de me concentrer sur la suite, les autres dossiers, d’autres visites à prévoir. Quand à 17h, la directrice de l’agence m’a annoncé qu’un miracle avait eu lieu et que l’assureur avait reconnu avoir fait une erreur et revenait sur sa décision, je ne m’y attendais plus du tout!

Quel soulagement! Comme quoi, l’humain peut encore primer sur les statistiques! Et ce constat me redonne espoir pour la suite de nos démarches!

[Expatriation] Notre retour en France

Nous sommes de retour en France depuis près de deux semaines et je prends enfin le temps de vous parler un peu de ce retour.

Vous l’avez tous compris, ce retour n’était pas un choix de notre part. Mais nous avons eu beaucoup de chance dans ce non-choix puisque nous rentrons pour le temps des vacances. Et il est évident que c’est beaucoup plus simple de se ré-adapter sous le soleil et pendant les vacances scolaires, alors même que nous pouvons largement profiter des grands-parents. Deuxième chance que nous avons eu: Papa Lou peut profiter de près de deux mois de vacances avec nous avant de reprendre le travail. Ces deux bonnes nouvelles ont beaucoup participé à créer un enthousiasme autour de ce retour. 

Pour compléter cet enthousiasme, nous avons décidé de nous fixer une série d’objectifs à réaliser sur le court et moyen terme. L’objectif principal étant d’expérimenter, de tester, de continuer à créer et faire un maximum de choses par nous-même. Deux semaines après notre retour, nous avons déja préparé du savon maison, de la bière maison et du tofu maison. Et on a encore beaucoup d’idées en tête. Un autre objectif, plus personnel, est de créer enfin mon entreprise, comme j’en rêve depuis un bon bout de temps.

En ce qui concerne la suite, nous avons décidé de nous laisser un an pour voir comment vont évoluer les choses. Aurons-nous une nouvelle proposition d’expatriation? Comment se passera effectivement notre réadaptation en France? Aurons-nous toujours envie de quitter la France? Ce sont des questions que nous allons laissé de côté pour un temps. Nous y reviendrons dans une bonne année…

Sur le blog, je vous parlerai encore pas mal de la Chine. J’ai encore beaucoup de choses à partager: nos derniers voyages, la censure en Chine et la manière dont elle est vécu par les Chinois et les expatriés, que faire en deux/trois jours à Shanghai, … Je vous partagerai également nos différentes expériences de fait-maison, en commençant évidement par nos recettes de savons et de tofu. Comme je vous ai partagé notre expatriation, je vous parlerai de notre impatriation: de nos ressentis face à ce retour en France, de nos chocs d’impatriation, des difficultés ou des bonheurs que l’on vivra au fur et à mesure de notre réintégration. Et puis je continuerai à vous parler des activités que nous faisons avec les enfants, de nos voyages, de nos lectures, de thés, de tout ce qui nous passionne et qui fait ce blog depuis ces débuts. Vous trouverez les mêmes éléments sur le compte Instagram du blog qui a changé de nom, comme le blog, pour l’occasion: La famille Kangourou le retour.

Concernant notre retour en particulier, tout s’est bien passé. L’entreprise de déménagement est venue terminer d’empaqueter nos affaires, démonter nos meubles et remplir le conteneurs le 8 juillet.

Nous avons quitté notre appartement le soir-même. Ca a été des moments particulièrement émouvant. Nous avons pris le temps de remercier à notre manière, de dire notre gratitude pour cette belle période de notre vie que nous avons passé en Chine.

Nous avons vécu dans un appart’hôtel pour une semaine encore. Nous devions attendre de récupérer nos passeports, pour le dédouanement du conteneur, avant de quitter le territoire chinois. Nous en avons profité pour aller visiter le musée d’histoire de Shanghai sous la Perle d’Orient que nous n’avions pas encore vu, nous avons grimpé tout en haut de la deuxième tour la plus haute du monde, nous sommes retournés à l’aquarium de Shanghai à la demande des enfants, et nous avons encore dîné deux fois avec Ayi avant de la quitter… Les aurevoir ont été difficile. Mais nous gardons le contact. Nous espérons la revoir lors d’un prochain voyage en Chine.

Nous avons voyagé dans la nuit du 14 juillet. Nous sommes arrivés le 15 juillet au matin à l’aéroport de Bâle-Mulhouse où nos parents nous attendaient impatients. Nous allons passer près de deux mois ici en Alsace, avant d’emménager dans notre nouveau chez nous, théoriquement vers la mi-septembre. Mais je vous en dirai plus, dès que nous en saurons plus!

En attenant, nous profitons de l’été en France, de nos familles et de nos amis…

[Promenade] Xinchang, ville d’eau méconnue

Par une belle matinée du mois de mai, je suis partie visiter la jolie ville d’eau encore largement préservée du tourisme de masse, Xinchang. Elle se situe à une heure du centre de Shanghai, est très facilement accessible grâce au métro et au bus et vaut vraiment le détour pour son authenticité. J’aime les villes d’eau chinoises. J’apprécie d’ailleurs tout particulièrement celle de Nanxiang qui se situe également à une heure du centre de Shanghai, mais je trouve Xinchang encore beaucoup plus authentique. Je me rends d’ailleurs compte que je n’ai jamais fait d’article sur Nanxiang, alors que j’y ai été de nombreuses fois, il va falloir que j’y remédie!

Mais pour commencer, parlons de cette belle journée à Xinchang. J’ai pris le métro jusqu’à l’arrêt du nom de la ville Xinchang, sur la ligne 16. En arrivant de Shanghai, il faut prendre la sortie du métro qui est du même côté que le quai du métro. En descendant l’escalier qui est à gauche, on se retrouve à côté d’un parking et droit devant nous se trouve une autre route (pas celle sous le métro). C’est sur cette route que ce situe l’arrêt du bus. Trois bus s’arrêtent à cet arrêt. Deux avec des noms uniquement chinois et l’un avec le numéro, c’est celui-ci qu’il faut prendre pour trois stations. On descend du bus très proche de la vieille ville. Il suffit de traverser la route, de revenir en arrière jusqu’au bout de la rue, de continuer à gauche sur le trottoir jusqu’à croiser la première ruelle. Elle longe un grand parking. C’est dans cette ruelle, en continuant tout droit que vous tomberez tout d’abord sur la salle d’exposition d’un artiste chinois travaillant les racines d’arbre.

C’est un art très chinois et assez particulier, mais les pièces sont absolument impressionnantes. L’artiste imagine la pièce à partir d’une racine d’arbre qu’il sélectionne lui-même et utilise ensuite tous les détails de cette racine pour faire ressortir sa pièce finale. La sculpture n’est faite que d’un seul bloc, une seule racine, sans aucun ajout.

Certaines racines peuvent avoir des blocs de pierre incrustés à l’intérieur que l’artiste va conserver et utiliser dans sa figure finale, comme ce dragon…

L’artiste avec qui nous avons un peu pu discuter en Chinois était très fier de certains prix obtenus du gouvernement chinois, mais aussi d’avoir vendu une de ses pièces à l’actrice et chanteuse Fan BingBing.

Nous avons d’ailleurs pris quelques minutes pour discuter entre nous du sort de cette actrice internationale qui au milieu de l’année dernière avait été retenue prisonnière par le gouvernement chinois dans une de ses maisons en Chine, après confiscation de son passeport pendant plusieurs mois car elle était accusé de fraudes fiscales. Retenue chez elle, sans aucun contact possible avec l’extérieur et sa famille, elle a fini par faire des excuses officielles où elle expliquait quelle mauvaise fille et quel mauvais exemple elle était pour ses fans et par payer les milliers de yuans qu’elle devait aux impôts. En Chine, dès qu’un problème quelconque survient,  la personne est interdite de sortie du territoire et on se retrouve ainsi complètement bloqué dans le pays, sans être forcément assigné à résidence. Il n’y a même pas besoin de retenir le passeport de la personne, juste de la ficher à l’immigration. Nous avons vécu la même chose il y a quelques mois et je vous invite fortement à aller lire mon article à ce sujet si vous avez l’intention de venir vivre ou voyager en Chine.

Et puis nous avons repris notre promenade, pour entrer vraiment dans les jolis quartiers traditionnels de cette ville d’eau. J’ai été vraiment séduite par cette petite ville, sans prétention, où les touristes chinois n’affluaient pas de tout côté.

J’ai aimé observer tous ces petits détails qui font que j’aime tant la Chine: les gens assis dans la rue à observer les passants, les couleurs sur les étals, les poteries et le bois partout, … Et cette petite ville en est encore très riche.

Comme dans tous les endroits touristiques en Chine, on trouve des spécialités à manger un peu partout. Les étals sont colorés et les odeurs qui se mêlent plus ou moins alléchantes…

La spécialité du coin, c’est le poulet ou la pomme de terre cuits en croute d’argile. Mais on y trouve aussi le fameux tofu puant, spécialité de Shanghai… C’était d’ailleurs une torture quand j’étais enceinte! Mais évidement on trouve de nombreux autres mets: des nouilles de farine de patates douces, de la viande séchée,  des fruits et des légumes au sucre, au sel ou au vinaigre, du porc confit dans la sauce brune, des zongzi (puisque nous y étions juste avant la fête des bateaux dragons), du sucre brun aromatisé ou non,…

La promenade à travers cette jolie ville d’eau est vraiment agréable…

Nous avons pu voir un des lieux du tournage du film Lust Caution d’Ang Lee, que nous avions d’ailleurs vu à sa sortie en 2008. C’est ainsi que j’ai appris que l’actrice chinoise qui joue le rôle principal dans ce film, Tang Wei a vu son nom rayé de l’affiche à sa sortie en Chine car le gouvernement a estimé que son rôle de traitresse envers son pays avait été trop réaliste… Elle est d’ailleurs complètement mise à l’écart de la scène en Chine suite à ce film et doit obtenir la nationalité hongkongaise pour poursuivre sa carrière. J’ai très envie de revoir ce film avec un regard neuf, maintenant que je connais certains détails historiques et que j’ai certains lieux en tête.

Puis nous sommes ensuite allés visiter le musée de la ville. La ville de Xinchang a été fondée vers 1130. Ce sont les marais salants, à l’époque situés juste au Nord de la ville qui ont fait sa réputation et le sel a largement fait sa richesse. La ville est traversée par quatre cours d’eau et il existait à l’époque quelque 70 ponts – il en reste aujourd’hui une quinzaine – d’où son statut de ville d’eau.

Une carte du musée a beaucoup retenu mon attention. On y voit Shanghai à l’époque de la fondation de XinChang. Et c’est impressionnant de voir à quel point le limon déposé par la mer à fait avancer la terre. Moins d’un siècle plus tard, XinChang n’est plus du tout au bord de la mer!

En ressortant du musée, nous avons continué notre promenade dans cette agréable petite ville. En plus, nous avons pu profiter d’un magnifique beau temps, et d’une température tout à fait agréable – contrairement aux températures étouffantes qu’on trouve habituellement à cette période de l’année. Il faut dire que cette année, le climat à Shanghai est bien plus frais qu’à l’habitude…

Voici une porte, construite à l’époque pour honorer les familles des mandarins, à savoir ceux qui avaient passé avec succès les examens les plus hauts de Chine. Toutes ses portes, partout en Chine, ont été détruites durant la Révolution culturelle – puisque signe d’un régime passé – et elles sont reconstruites à l’identique depuis une quinzaine d’années un peu partout en Chine…

Et puis toujours ses petits détails typiquement chinois et ses couleurs…

Et nous avons terminé notre promenade au bord de l’eau… Le long des nombreux canaux de la ville.

Et puis, nous sommes retournés dans les rues commerçantes…

Et nous avons croisé un vieux monsieur qui broyait encore des perles pour en faire de la poudre pour blanchir le visage.

Nous avons terminé par un déjeuner dans un restaurant chinois dont la spécialité était le mouton, avant de rentrer chacun de notre côté à Shanghai…

Une belle journée, et une belle découverte que je suis ravie d’avoir faite juste avant notre départ! 

[Expatriation] Dernière escapade chinoise

Ce week-end en Chine, c’était la fête des bateaux-dragons. Vendredi était donc un jour férié dans toute la Chine et nous en avons profité pour nous offrir une dernière escapade avant notre retour en France.

Cette escapade dans les montagnes du Phénix – FengHuangShan -, nous voulions la faire depuis longtemps. Mais comme toujours, nous avons repoussé, nous avons choisi d’autres destinations auparavant. Alors quand nous avons su que nous devions quitter la Chine, c’est LE séjour que nous avons décidé de faire sans attendre.

Et le timing a été parfait. Ce week-end a été juste incroyable! Nous avons passé quatre jours d’une incroyable richesse et remplit de belles surprises. Un dernier séjour en Chine que nous ne sommes pas près d’oublier! 

Nous avons quitté Shanghai vendredi matin tôt pour prendre l’avion direction le Guangdong et l’aéroport international de Jieyang. Arrivés vers 13h, nous avons pris un taxi pour nous rendre jusqu’à Chaozhou où nous avions réservé une chambre dans un petit hôtel traditionnel. Nous avons passé l’après-midi à découvrir cette jolie ville, pour laquelle nous avons vraiment eu un coup de coeur. 

Samedi et dimanche, nous avons loué les services d’un chauffeur pour nous emmener dans les montagnes FengHuang. Et enfin, lundi nous sommes allés visiter le temple Kaiyuan et l’un des plus anciens ponts au monde, le pont GuangJi. Début d’après-midi, nous sommes retournés à l’aéroport et nous sommes rentrés à Shanghai dans la soirée.

Les enfants ont encore loupé une journée d’école, mais je pense personnellement que les voyages apprennent bien plus de choses que l’école. Tout ce qui est appris à l’école sera tôt où tard intégré si l’enfant en a réellement besoin, quant à ce qui s’apprend sur les routes, c’est d’une richesse tout autre: c’est l’émerveillement, l’apprentissage de la différence, la patience et l’ennui, l’ouverture d’esprit, les remises en question, la découverte du monde… Mais ceci pourrait faire l’objet d’un autre article.

Je suis  juste pleine de gratitude pour tous ces formidables moments que nous avons vécu au cours de ce magnifique week-end. Et je reviens vite vous détailler cet incroyable séjour!

En attendant, vous pouvez aller voir les photos sur Instagram dans le fil d’actualité (je n’ai pas encore fini de tout poster d’ailleurs) ou dans les stories ancrées (sous  WE FengHuangShan et FengHuangShan 2)

[Week-end] À WuYiShan -Jour 1: la rivière aux neufs coudes

C’est la troisième fois que nous allons dans les montagnes WuYi depuis notre arrivée en Chine. Papa Lou y a également passé un week-end seul durant un des étés, alors que moi et les enfants étions en France. C’est un lieu que nous aimons beaucoup. Tout d’abord parce qu’il y a de magnifiques paysages, qu’il est facilement accessible depuis Shanghai, mais aussi parce qu’au fil du temps nous y avons fait de belles rencontres, dont certaines sont devenus des amis.

Nous sommes partis un peu sur un coup de tête. Nous avions besoin de profiter encore de la Chine et de nous vider l’esprit de toutes les questions qui nous taraudent actuellement. Nous n’avions pas organisé grand chose, ou plutôt nous n’avions pas vraiment eu le temps de nous organiser, puisque nous avons acheté les billets de train pour y aller le week-end juste avant. Papa Lou avait tout de même contacté une amie, qui s’avère être la responsable des guides touristiques de WuYiShan et qui nous a notamment trouvé un hôtel à la dernière minute pour nos trois nuits sur place. Nous avions également prévu de la rencontrer pour lui dire au revoir. Enfin, Papa Lou a contacté un producteur de thé que nous avions rencontré lors de notre précédent séjour, complètement par hasard, puisqu’il nous avait dépanné en nous ramenant en voiture au centre ville alors qu’il pleuvait à verse en sortant du parc national. Nous avions rendez-vous avec lui le lundi. Nous aurions eu encore d’autres personnes à passer voir, mais le temps nous manquait et tous n’étaient pas forcément disponible.

Nous avions donc pris des billets de train pour aller à WuYiShan. Nous sommes partis un peu sur les chapeaux de roues le vendredi après-midi. J’avais dû aller récupérer Little Smiling Buddha en avance à l’école, j’avais préparé les bagages la veille puisque le matin même je l’avais passé à faire de la poterie, le temps de réchauffer les pizzas préparées la veille également pour le repas du soir dans le train et nous sommes partis un peu en stress à peine une heure avant le départ de notre train. Heureusement nous avons eu un taxi rapidement et il n’y avait pas de bouchons. Nous sommes arrivés à la gare juste avant le départ du train. Et il avait quelques minutes de retard…

Nous sommes arrivés vers 21h30 à l’hôtel à WuYiShan. Fatigués, mais heureux de cette parenthèse.

Nous nous sommes réveillés le lendemain matin vers 7h30, ce qui nous a permis de faire une grasse matinée par rapport à d’habitude! Nous sommes allés petit-déjeuner à l’hôtel, mais ce n’était vraiment pas bon. Nous avons donc décidé de manger à l’extérieur dès le lendemain. Nous avions rendez-vous à 9h avec Jenny, notre amie, qui n’avait plus vu les enfants depuis qu’ils avaient 4 ans et 8 mois. Elle a été ravie de les revoir et de constater qu’ils parlaient tous les deux très bien le Chinois, et nous aussi d’ailleurs. Elle nous a conduit à l’entrée sud du parc national de WuYiShan pour nous aider à acheter les billets d’entrée pour trois jours, ainsi que les billets d’entrée pour la surprise que nous réservions l’après-midi même aux enfants. Elle nous a dit de passer la voir à son bureau le soir-même en sortant du parc pour boire du thé ensemble.

Il faisait un temps magnifique et nous sommes allés prendre le petit train qui mène à la zone principale du parc naturel. Nous avions dans l’idée d’y faire une petite promenade et puis de revenir sur nos pas et de prendre un minibus pour nous rendre au site que nous devions joindre à 12h45 pour la surprise des enfants.

Et puis finalement, nous avons changé nos plans car les enfants ont super bien marchés. Ils se sont amusés à compter les papillons et les oiseaux que nous croisions et ils avançaient la plupart du temps bien plus vite que nous. Alors quand il a été temps de prendre les petits chemins, nous nous sommes dit que nous allions continuer à pied à la place de faire demi-tour et que nous allions essayer de faire les 6 km qui nous séparaient de notre destination suivante à pied.

Les enfants ont été adorables. Ils ont marché tout du long de la promenade le long de la rivière aux neufs coudes. Il n’y avait absolument personne sur ce chemin – nous avons croisé quatre personnes sur les 6km – alors qu’il y avait pas mal de monde dans le parc national.

La promenade était vraiment très agréable, pas difficile du tout pour les enfants, les vues sur la rivière aux neufs coudes splendides, nous avons croisés beaucoup d’insectes et d’oiseaux, nous nous sommes régalés. Un vrai moment de bonheur! 

Nous avons vraiment senti que nous avions tous besoin de ce moment au grand air pour déconnecter des événements des dernières semaines. Ca nous à tous fait le plus grand bien!

Vers 11h, nous avons fait une petite pause au milieu de la forêt, des théiers et du chant électrique des cigales chinoises pour prendre un goûter: quelques fruits frais (pêches et litchis) et de l’eau ont été les bienvenus. Il faisait tout de même 30°C et l’humidité était assez importante.

Et puis nous sommes repartis à travers ses superbes paysages. Et nous avons entre autre croisé de magnifiques faisans sauvages blancs et argentés, deux mâles et une femelles, qui étaient dans la forêt, à quelques pas de nous et qui se sont laissé observer un bon moment. Les enfants avaient des étoiles plein les yeux de cette rencontre impromptue.

Nous avons croisé beaucoup de théiers, la plupart étaient des arbres sauvages, plus grands que nous, et également, comme souvent à côté des théiers, des bananiers.

Sur la toute fin de la promenade, Little Smiling Buddha a commencé à donner quelques signes de fatigue. Papa Lou l’a pris sur les épaules pour les derniers 500 mètres, mais surtout car nous étions pressé d’arriver et de manger avant le début de la surprise que nous voulions faire aux enfants, si nous avions eu une demi-heure de plus devant nous, je pense qu’il aurait fait seul toute la promenade.

Après cette grande promenade, nous avons été ravis de pouvoir déjeuner de bons champignons sauvages et de quelques plantes à feuilles vertes de la montagne – oui les Chinois mangent vraiment toutes les plantes vertes et souvent ces plantes n’ont même pas de nom en français! C’est directement dans les réfrigérateurs que l’on choisi les ingrédients bruts et que l’on va demander à la patronne de nous préparer ce qui nous fait envie. Moins de cinq minutes plus tard, les premiers plats sont servis à table!

Et puis après le repas, nous avons essayé de faire deviner aux enfants ce qui les attendait… C’est en entrant dans la bâtiement qu’ils ont compris que nous allions faire du bamboo rafting. Nous l’avions déja fait la première fois que nous étions venus à WuYi Shan, trois ans plus tôt, mais les enfants étaient encore jeunes et ne s’en rappelaient pas vraiment, ils ont donc été ravis de redécouvrir le bamboo rafting.

Avec la chaleur, la promenade sur l’eau a été vraiment très agréable. Comme toujours, toute la famille était en Birckenstock et donc pas la peine de surveiller qui aurait les pieds mouillés. Au contraire, on a tous mis les pieds dans l’eau bien fraîche et c’était bien rafraichissant!

Little Smiling Buddha a été très impressionné par cette descente en bamboo rafting. On ne l’a pas entendu de l’heure et demi qu’a duré la promenade, il était concentré sur l’eau, sur les poissons, sur les deux hommes qui maniaient notre bamboo raft. Et il nous en a beaucoup reparlé par la suite.

En sortant du bamboo raft, nous nous sommes encore un peu promener dans la rue Song – qui est en fait le seul endroit sur tout le site où l’on trouve quelques boutiques et ce n’est pas plus mal… Nous avons offert un vêtement chinois à chacun des enfants et nous avons repris le chemin de la ville pour aller revoir Jenny.

Finalement, il était encore un peu tôt en arrivant, et nous sommes allés nous promener dans les rues piétonnes de WuYiShan et déguster du thé…

Dans la première boutique, le thé n’était vraiment pas exceptionnel. Mais il n’empêche que nous avons passé un agréable moment en attendant de rejoindre Jenny.

Ensuite, Jenny nous a invité dans son bureau pour déguster plusieurs thés. Nous y avons passé un long moment à discuter de nos cinq ans en Chine, de notre prochain départ pour la France, de notre passion toujours grandissante pour le thé et la culture chinoise.

En la quittant, il était presque 19h. L’heure parfaite pour aller dîner. Nous nous sommes rendus dans un petit restaurant que nous connaissons et qui fait toujours de très bons plats. Et nous nous sommes régalés!

Entre temps, les enfants étaient partis jouer avec d’autres enfants. C’est beau à voir comme ils sont dorénavant à l’aise dans un univers totalement chinois…

Des connaissances, qui possèdent une petite maison de thé, nous avaient reconnus dans la rue quand nous sommes passés juste avant d’aller dîner, ils nous ont invité à venir prendre le thé chez eux en sortant du restaurant, ce que nous avons donc fait!

Comme devant beaucoup de boutiques à cette période à WuYiShan, le mari était en train de séparer les tiges et les feuilles d’un LaoCong ShuiXian. D’autres boutiques faisaient la même chose avec les tiges et les feuilles roulées d’un Anxi TieGuanYin. Encore deux découvertes pour moi! Pour l’Anxi TieGuanYin, je ne savais pas qu’ils cueillaient de grandes tiges avec de grandes feuilles et que ce n’est qu’à la toute fin du processus , alors que les feuilles sont déja vendues à des revendeurs qu’elles sont séparées des tiges… De même pour les ShuiXian, les feuilles et les tiges sont séparés avant d’être grillées.

Et puis nous avons dégusté de délicieux YanCha… Et nous avons passé une belle soirée à papoter avec nos amis.

Nous sommes rentrés à l’hôtel après 21h. Et nous avons passé une bonne nuit de sommeil…

[Objectif 2019] Bilan de mai

C’est l’heure de faire un bilan de mes objectifs sur le mois passé. Si jamais vous avez loupé l’article sur mes objectifs 2019, je vous invite à lire cet article d’abord.

Premier objectif: faire baisser notre consommation globale. Alors en ce qui concerne l’objectif global, on a été très mauvais ce mois-ci. A l’occasion de notre départ de Chine, nous avons acheté pas mal de choses, mais avec tout de même une nuance la grande majeure partie de ce que nous avons acheté sont des antiquités et donc de la seconde main. Seul achat neuf: mon tour électrique de potier. 

En ce qui concerne plus précisément le linge, je n’ai pas vraiment fait attention et encore une fois je note que l’on a à peu près réalisé notre objectif, puisque nous avons fait tourner 13 machines et seulement un sèche-linge. C’est une constatation globale depuis que j’utilise le traceur d’habitude, mais petit à petit nous utilisons de moins en moins le sèche-linge. Mais j’ai tout de même encore du mal à m’en passer pour les serviettes de bain qui me semblent rêches quand elles sèchent au soleil. 

Deuxième objectif: continuer la rédaction de mon livre sur notre expatriation. L’annonce de notre retour en France nous a donné un coup au moral. Depuis, je n’ai plus réussi à vraiment m’investir dans l’écriture de ce livre qui me rend tellement nostalgique des moments vécus ici et me coince dans le passé, alors que nous avons encore des tas de choses à vivre ici. Je l’ai donc mis un peu de côté.

A titre indicatif, j’en suis actuellement à 84 pages, 44 000 mots et 260 000 caractères. Et je n’en suis qu’à notre premier Nouvel An Chinois. Je me laisse le temps de digérer tous les évènements de ces dernières semaines, mais je me le promets, j’arriverai au bout de sa rédaction!

Troisième objectif: une sortie quotidienne de trente minutes par jour avec les enfants pour leur permettre de jouer librement, sans intervention d’un adulte. Ce mois-ci le bilan est  beaucoup plus positif à mon goût. 

Ce n’est toujours pas parfait, mais au moins on vit une grande partie de nos journée sur le balcon, on sort régulièrement même si ce n’est pas que pour des jeux libres et quand nous ne sortons pas c’est généralement que les enfants préfèrent bricoler ou jouer sur le balcon. L’arrivée de la douceur puis de la chaleur y est pour beaucoup et nous espérons bien que la saison des pluies sera un peu plus tardive cette année pour profiter au maximum et continuer sur notre lancée! 

Quatrième objectif: lire plus et plus régulièrement. C’est encore une fois l’objectif que j’ai eu le plus de facilité à remplir. Quasiment systématiquement, sauf quand je suis vraiment trop fatiguée, j’arrive dorénavant à lire entre 15 et 30 minutes chaque soir. 

C’est une habitude que j’aime beaucoup et que j’espère bien conserver! 

Dernier objectif: parler couramment Chinois, apprendre à le lire et à l’écrire. Voilà deux mois que je dis que je dois re-fixer cet objectif. 

D’abord je pensais le remplacer par de la pratique de l’anglais, aujourd’hui je me dis qu’il serait plus intéressant de le conserver et de continuer à travailler le Chinois malgré notre retour en France. Je me dis même que de me mettre sérieusement à l’écriture et à la lecture peut être une bonne idée en France. Bref, je suis un peu perdue pour le moment… Et je continue juste de noter les efforts réels que je fais dans les conversations. 

En ce qui concerne le dernier objectif non quantifiable de travailler sur ma confiance en moi, le mois de mai a été relativement riche. J’ai fait pas mal d’efforts pour parler en communauté quand j’en avais l’occasion. J’ai repris des cours de poterie pour consolider mes bases acquises au mois de mars. Je me suis lancé un nouveau défi qui devra être mis en place dès que nous aurons un logement en France. Bref, je suis plutôt contente de moi. 

Les prochains mois s’annoncent plus difficiles, plus stressant et c’est maintenant qu’il va falloir que je mette en place toutes les ressources que j’ai acquises ces derniers mois pour sortir grandie des épreuves qui nous attendent. Mais je suis confiante, on va y arriver! 

[Recette] Thé glacé

Depuis de longues années, chaque été, c’est le même rituel: je prépare du thé glacé chaque matin ou presque – parfois je prépare plutôt des eaux de fruits – pour nous rafraichir tout au long de la journée.

Vivre en Chine et sous sa chaleur humide dès le mois de mai et jusqu’en novembre à encore accentué cette habitude. Ca m’a aussi permis de tester d’autres recettes, d’autres manière d’infuser en observant la manière de faire des Chinois. Bon, le thé glacé n’est pas une de leur habitude ancestrale, la médecine traditionnelle a plutôt tendance à se méfier de tout ce qui est glacé. Mais il n’empêche qu’ils ont une certaine habitude de faire du thé glacé.

Je vous livre donc, après des années de tâtonnements et d’hésitations entre plusieurs types d’infusion, la manière que je préfère pour préparer mon thé glacé.

Pour le matériel, j’ai trouvé la carafe idéale chez Ikea il y a quelques années. Elle est d’ailleurs toujours en vente sur leur site, c’est la carafe d’un litre avec bouchon en liège Ikea +365. J’en ai deux pour ne jamais être à cours, mais je pense qu’à terme nous en achèterons une troisième. Ensuite, il faut un filtre. J’utilise un filtre chinois pour le thé fabriqué à partir d’une courge spécifique séchée.

Pour le thé, vous pouvez utiliser ce dont vous avez envie. Un thé vert, un thé noir ou un Pu Er, un wulong ou un thé blanc… L’astuce vient de son infusion. Pour obtenir un thé vraiment très doux, ni amer, ni astringent et que l’on peut boire toute la journée, il va falloir pratiquer une infusion à froid. 

Ingrédients:

  • 10g de feuilles de thé
  • 1 litre d’eau fraîche 
  • un fruit coupé en morceaux (facultatif)
  • une herbe ou une fleur (facultatif)

On va donc mettre les feuilles de thé dans la carafe avant de verser dessus l’eau fraîche.

Si vous voulez ajouter une herbe ou une fleur à votre thé glacé, c’est le moment de le faire. On peut y ajouter de la menthe, des pétales de rose, de la lavande, de la verveine ou de la sauge.

Ensuite, on place sa bouteille au réfrigérateur pour au moins deux heures, mais on peut également le laisser toute la nuit et il aura d’autant plus de goût. On peut goûter l’infusion à différent stade pour qu’elle colle exactement à son goût.

Quand on estime que l’infusion est prête, on va filtrer le thé vers la seconde carafe.

On va pouvoir déguster l’infusion telle quelle ou y ajouter un fruit. Dans un thé noir, nous aimons beaucoup mettre quelques tranches de citron, de citron vert ou quelques calamansi coupés en deux. Nul besoin de presser le jus des agrumes, il suffit d’y déposer les tranches de fruits et en quelques heures, le mélange est parfait. On peut également y mettre des morceaux de pêches, de melon ou de pastèque. On peut également y mettre des fruits séchés comme des baies de goji ou des morceaux d’ananas ou de mangue séchés sans sucre. Ca va particulièrement bien avec un thé vert. Ca donnera un thé délicieusement et naturellement fruité. 

Pour ne rien gâcher, on remet les feuilles de thé dans la première carafe, on y ajoute 5g de feuilles de thé, un litre d’eau fraîche et c’est reparti pour un tour dans le réfrigérateur. Quand l’infusion sera prête, on filtre à nouveau dans la seconde carafe dans laquelle on peut laisser les fruits. On peut conserver les fruits pour deux infusions (et donc deux jours) si le thé est resté au réfrigérateur. On a ainsi du thé glacé en continu…

On en consomme aussi bien au petit-déjeuner qu’au goûter ou à l’apéro. C’est frais et désaltérant. Idéal à l’époque des grosses chaleurs.

Pourquoi privilégier une infusion à froid? Tout simplement parce que c’est l’infusion la plus douce qui soit. Le thé ne développera ni amertume, ni astringence et il n’y aura nul besoin d’y ajouter un sucre quelconque.

Et vous, avez-vous l’habitude de préparer vos boissons vous-même? Quelles sont vos recettes chouchous? 

[Voyage] Être cueilleuse de thé en Chine

J’ai eu envie de faire cet article suite à mon incroyable expérience au coeur d’un village de producteur de thé au fin fond des montagnes jaunes pour remettre en place certaines images que l’on peut avoir de la production et de la cueillette de thé. J’ai moi-même été très agréablement surprise par beaucoup de chose que j’ai vécu et je pense que c’est important que je le partage ici.

Mais pour commencer, je voudrais amener quelques précisions sur ce qui va suivre dans l’article. Je vais parler des cueilleuses en Chine, et plus précisément des cueilleuses qui cueillent des feuilles de thé destinées à des thés de belles qualités. J’ai essentiellement vécu le rythme de vie des cueilleuses lorsque le façonnage du thé demande une partie importante du travail. Mais j’ai vu de mes propres yeux, les rythmes dans d’autres familles du village quand les cueillettes étaient plus basiques et le façonnage moins chronophage, et mon mari l’a vécu lui aussi sur la fin de la récolte. Je ne parle donc pas des cueilleuses en Inde, ni des cueilleuses qui travaillent pour de grandes exploitations – ce qui est tout de même très minoritaire en Chine. Pour rappel, j’ai moi-même partagé le travail et le rythme des cueilleuses pendant trois jours.

Pour la plupart des thés, – mais pas tous -,  la période de la cueillette dure environ un mois au printemps. La période s’ouvre aux alentours de la fête de QingMing – la fête des morts qui a lieu vers le 4 ou 5 avril chaque année. C’est durant ce mois que tout le revenu de la famille du producteur de thé va se jouer. Des cueilleuses sont donc recrutés pour aider au travail. Les cueilleuses sont généralement des femmes entre 30 et 60 ans. Elles reviennent d’une année sur l’autre au même endroit quand elles apprécient le patron, mais elles peuvent aussi changer de patron. Et il semblerait que ce ne soit pas si facile pour les producteurs de thé de trouver des cueilleuses qui leur restent fidèles.

Les cueilleuses, qui viennent souvent d’une autre ville, voire d’une autre région de Chine, sont logées et nourries sur place. Les maisons chinoises comportent souvent deux étages, le deuxième étage est le plus souvent réservées aux cueilleuses ou aux invités.

Chaque matin, le réveil a lieu vers 5h. Les cueilleuses se préparent en faisant une rapide toilette sur le balcon du haut avec des bassines d’eau. Puis elles descendent prendre le petit-déjeuner préparé par la maîtresse de maison. A 6h dernier délai, les cueilleuses partent vers les champs de théiers. Elles prennent une hotte et un chapeau pour se protéger du soleil. Elles sont le plus souvent précédées par le patron qui les mène dans les bons champs, là où il a repéré les bourgeons prêts à être cueilli.

La cueillette dure plus ou moins longtemps, mais au plus tard à 11h du matin, les cueilleuses redescendent avec leur récolte. Entre temps, le patron est redescendu avec les premières hottes pleines et a allumé les feux qui vont lui permettre de chauffer et sécher les feuilles de thé plus tard.

La cueillette n’est pas un travail particulièrement fatiguant ou difficile en soi.

Mais il faut tout de même prendre en compte la chaleur – on est au printemps donc dans les montagnes l’air est encore frais le matin, mais la température peut vite atteindre une trentaine de degrés vers 9h30 ou 10h du matin -, l’inclinaison des champs qui rend l’avancée ou le passage d’une ligne de théiers à l’autre difficile et la position pour attraper les bourgeons qui parfois peut fatiguer le dos. Le plus souvent, elles ont leur hotte sur le dos, mais elles peuvent également la poser dans un endroit sûr – là où le terrain lui permet de tenir sans tomber!

Quand les cueilleuses redescendent de la cueillette, les feuilles sont pesées – pour avoir une idée de la quantité globale cueillie et donc à traiter dans la journée. On les dépose sur des claies en attendant de les façonner. Le patron était d’ailleurs très fier de m’expliquer que c’est lui qui avait fabriqué les étagères et les claies de ses propres mains.

Il est alors temps de se mettre au façonnage des feuilles de thé. Les cueilleuses prennent quelques minutes pour elles, le temps de se laver les mains, passer aux toilettes, ou remplir leur gourde d’eau chaude et s’installent devant la machine qui va les aider à rouler toutes les feuilles de thé pour façonner le TaiPingHouKui.

Tout au long de la journée, quand les cueilleuses ont besoin d’une pause – pour boire, aller aux toilettes, se laver les mains,… -, elles peuvent évidemment la prendre. 

A midi, la maîtresse de maison vient chercher tout le monde pour le déjeuner. On termine une panière de feuilles et on arrête la machine. On nettoie tous les tapis avec une éponge et de l’eau et on laisse sécher le temps du repas.

Chaque cueilleuse prend un bol de riz et se sert sur la table commune dans les différents plats préparés par la maîtresse de maison. Pour une douzaine de personnes, il y a environ six plats sur la table. Toujours une soupe, et un plat de viande. Souvent des oeufs et du tofu. Et puis au moins deux légumes.

Environ trente minutes plus tard, le travail reprend. Le façonnage va ainsi durer jusqu’à épuisement de toutes les feuilles de thé récoltées dans la journée. A 16h, la maîtresse de maison apporte un goûter aux cueilleuses – des douceurs sucrées chinoises industrielles achetées ou reçues durant la période du Nouvel An Chinois – qu’elles mangent tout en travaillant. A 18h – 18h30, le travail s’arrête le temps de dîner.

C’est le même rituel qu’à midi et des plats plus ou moins équivalent. Une trentaine de minutes plus tard, le travail reprend, c’est la troisième partie de la journée. Journée qui se terminera plus ou moins tard en fonction de la quantité de feuilles récoltées. Au plus tôt, le travail se termine vers 21h, mais la plupart du temps il se termine vers 23h. Les jours de grosses récoltes vers 2h du matin. Après le travail, les cueilleuses nettoient encore la machine et font une rapide toilette avec des bassines d’eau sur le balcon du deuxième étage avant de s’endormir rapidement pour se réveiller le lendemain vers 5h pour une nouvelle journée.

Le façonnage est un travail minutieux et fatiguant. Il s’agit sans discontinuer, de chauffer légèrement les feuilles de thé fraîches dans une espèce de wok à hélices: c’est le travail du patron.

Puis chaque feuilles est passée dans le trou d’une machine qui va l’enrouler et la faire ressortir de l’autre côté. Le rythme est donc donné par la machine. Mais le patron va l’accélérer ou la ralentir en fonction du moment de la journée, quand les cueilleuses sont plus ou moins efficaces.

Là, il faut les déposer une à une sur une plaque grillagée. Ces deux étapes sont réalisées par les cueilleuses.

Ensuite les plaques sont passées sous une masse, une sorte de rouleau à pâtisserie en pierre très lourd, avant d’être mis à sécher toujours sur les plaques dans une sorte de four où des braises maintiennent une chaleur proche de 100°C. C’est le travail de l’ouvrier. A chaque fois qu’il met une plaque à sécher, il en ressort une pour sortir les feuilles sèches délicatement et les rassembler sur une autre plaque.

Plus tard, la patronne vient les récupérer pour les mettre en boite.

C’est un travail intense, répétitif, fatiguant de part la position que l’on doit adopter au-dessus de la machine, mais qui n’est pas particulièrement pénible. C’est également un travail très long puisqu’en dehors de la cueillette – qui dure de 3 à 5h -, ils vont passer environ 10h à façonner les feuilles de thé.

Les jours de pluie, sauf si la taille des bourgeons rend la cueillette urgente, les cueilleuses ne travaillent pas. Elles se retrouvent alors à ne rien faire de la journée – ou plutôt à dormir, laver leur vêtement et leurs cheveux.

Quand le façonnage est moins chronophage, la cueillette est plus longue. Mais les cueilleuses redescendent tout de même des champs vers 11h-11h30. La plupart du temps, elles y remontent l’après-midi – et là je trouve que c’est le moment le plus difficile car le soleil est haut dans le ciel, chaud et l’ombre rare – de 13h à 16h au moins, parfois jusqu’à 18h en fonction de l’urgence de la cueillette. Leur journée se termine alors à ce moment-là.

Lorsque le façonnage demande moins de soin ou est plus mécanisé, une seule personne ou deux maximum, suffisent souvent à façonner les feuilles. Cette personne est la plupart du temps le patron ou un membre de sa famille. C’est donc à lui que va incomber le travail de façonnage jusqu’à épuisement des feuilles de la journée.

Les cueilleuses ne sont pas payées à la quantité de feuilles qu’elles récoltent. Elles sont payées un certain montant par jour de travail. Ensuite, des heures supplémentaires sont appliquées pour le travail tard dans la soirée ou la nuit. Elles ont chacune un jour de repos dans la semaine, qu’elles passent le plus souvent à dormir, laver leur linge et leurs cheveux. Pour leur travail, les cueilleuses sont payées environ 300RMB par jour. Parfois un peu moins dans les endroits de Chine où il y a plus de monde pour cueillir. Si on ramène ce salaire à notre vie en France, les cueilleuses seraient payés SMIC+25%, sans compter qu’elles sont nourries et logées durant toute la période. C’est donc correct pour un travail qui ne demande aucune qualification, mais qui ne compte tout de même pas ses heures.

J’aimerai pour clore cet article souligner l’importance de la qualité de thé que vous allez acheter, pour le travail et le savoir-faire que vous allez encourager, mais aussi pour le goût du thé tout simplement. L’industrie du sachet exploite les terres, les humains et les théiers jusqu’à la trame pour nous vendre de la poussière à prix d’or (réfléchissons au prix d’un sachet par rapport à la quantité de thé contenu, sans parler même de sa qualité gustative et sanitaire) Aller dans une maison de thé pour acheter du thé en feuilles est déja un plus. Acheter des thés qui ne sont pas vendus en masse – comme peuvent l’être les thés parfumés des grandes maisons de thé ou les thés en sachet – sera une garantie d’une certaine qualité, mais aussi d’un certain respect pour ceux qui le produisent

Et vous, avez-vous l’habitude de consommer du thé? Comment imaginiez-vous le travail des cueilleuses? 

Objectifs 2019 – Bilan d’avril

C’est l’heure de faire un bilan de mes objectifs sur le mois passé. Si jamais vous avez loupé l’article sur mes objectifs 2019, je vous invite à lire cet article d’abord.

Premier objectif: faire baisser notre consommation globale.  Le mois d’avril a débuté avec un gros achat de ma part: une table de massage. Mais j’espère bien que cet achat sera utilisé sur le long terme. Je n’ai pas l’intention d’en racheter une avant de nombreuses années mais celle-ci me semblait tout à fait indispensable pour pratiquer le massage tuina sur mes trois amours et éviter de me casser le dos. La table de massage permet de m’installer vraiment comme je le souhaite et au mieux pour mon dos, pendant les massages. J’ai également craqué sur un petit coffret de figurines d’animaux – dont les enfants raffolent et qu’ils utilisent depuis des années – quand Little Smiling Buddha me l’a demandé au Muséeum d’Histoire Naturelle de Shanghai et un coffret pour faire grandir des cristaux pour Little Miss Sunshine. Durant notre séjour au Japon, nous avons également acheté une figurine de samouraï à Little Smilng Buddha et une nouvelle kokeshi porte-clef pour Little Miss Sunshine. Papa Lou m’a également offert une nouvelle yukata en coton. Le reste n’était que de l’alimentaire. Pas un mois O achat donc, mais nous sommes restés relativement raisonnables.

En ce qui concerne le linge, nous avons vécu un mois un peu chaotique. Little Miss Sunshine a eu la gastro début du mois, nous sommes partis en vadrouille et en décalé, ce qui m’a obligé à faire des machines rapprochées à chacun de nos retours pour avoir de quoi emmener à chaque nouveau départ. Mais finalement, contrairement à ce que je pensais, nous ne nous en sortons vraiment pas trop mal: 16 machines et le sèche-linge n’a tourné que deux fois. Sachant que je n’ai pas fait particulièrement attention sachant que nous avions déja plusieurs machines « de trop » au début du mois, je trouve qu’on s’en sort bien. Et ça me confirme le fait que nous sommes tout à fait capable désormais – hors petits accidents de parcours – de limiter le nombre de machines que nous faisons tourner.

Deuxième objectif: continuer la rédaction de mon livre sur notre expatriation. Je pense que c’est l’objectif que j’ai le moins tenu ce mois-ci. J’ai été très productive au début du mois – près de 8 000 mots en une semaine – mais j’ai complètement lâché ensuite.

Entre Little Miss Sunshine a la maison pour cause de gastro, nos différents voyages et finalement les vacances des enfants, je n’ai plus du tout eu le temps d’écrire. Il me faut vraiment le calme complet pour pouvoir me concentrer et c’est trop compliqué à trouver quand tout le monde est à la maison. Je reste sur les mêmes objectifs pour le mois prochains: trois séances d’écriture par semaine et 10 000 mots par mois (qui sont largement dépassable si je m’y mets vraiment!)

Troisième objectif: une sortie quotidienne de trente minutes par jour avec les enfants pour leur permettre de jouer librement, sans intervention d’un adulte. Le bilan n’est toujours pas et de loin à la hauteur de mes attentes. Dès que nous sommes en vacances, nous sortons plus, que ce soit avec des jeux libres ou non, mais dès que le rythme de l’école reprend le dessus, on est coincé. Et comme le temps est pluvieux, pollué et frais, personne n’a envie de passer plus de temps dehors. Seul point positif, à chaque fois que nous étions à l’extérieur, nous y étions pour au moins une heure ou deux.

J’espère encore ce mois-ci que le beau temps nous permettra de sortir plus souvent au mois de mai! Deux sorties par semaine hors week-end seraient déja pas mal…

Quatrième objectif: lire plus et plus régulièrement. Les vacances me permettant toujours de lire plus, c’est certainement l’objectif que j’ai le mieux rempli ce mois-ci! J’ai très régulièrement lu entre 30 minutes et 1 heure, et c’est déja pas mal pour moi.

L’objectif pour le mois prochain serait de lire  au moins quatre fois par semaine durant une demi-heure… 

Dernier objectif: parler couramment Chinois, apprendre à le lire et à l’écrire. Je vous le disais le mois dernier, mais je vous parkerai bientôt d’une nouvelle inattendue qui est venue bouleverser notre mois de mars. Je n’ai toujours pas pris de décision face à cet objectif que je m’étais fixé en début d’année, je continue donc à me focaliser sur l’oral pour le moment. 

J’ai vraiment bien travaillé cet objectif le temps où j’étais en immersion totale. Je suis fière de mes progrès. L’objectif sera re-fixé en fonction des derniers évènements au courant du mois de mai… 

En ce qui concerne le dernier objectif non quantifiable de travailler sur ma confiance en moi, le mois d’avril à encore été un mois très riche.

Au milieu du mois, c’est avec énormément de plaisir que je suis retournée à l’école et que j’ai pris la charge de la moitié de la classe de Little Smiling Buddha (8 enfants de PS et TPS) pour passer une magnifique journée sur le thème de Pâques et du Printemps avec eux. J’ai pris énormément de plaisir à être à nouveau au contact des jeunes enfants, c’est quelque chose qui me manque au quotidien, c’est sûr.

J’ai repoussé mes limites en voyageant seule pour la première fois de ma vie, je suis partie quatre jours en immersion totale dans la langue chinoise, au fin fond des montagnes, dans des conditions digne du XIXème siècle par pas mal d’aspect, et j’ai adoré!

A la fin du mois, j’ai rencontré une maman fraîchement arrivée à Shanghai (coucou si tu passes par là!), avec ses trois enfants, qui m’a contacté à travers ce blog, et ça a été un plaisir de partager du temps avec elle et ses enfants et d’essayer de lui fournir des pistes et des conseils pour leur nouvelle vie en Chine.

Pour terminer, je me suis ré-inscris à deux formations de poterie, l’une pour perfectionner ce que j’ai déja appris, l’autre pour apprendre à utiliser un tour électrique.

Le mois de mai s’annonce également riche!