Le quatrième jour fut déja le dernier que nous avons passé dans ses magnifiques montagnes WuYi. Le guide nous avait préparé une dernière belle promenade dans la montagne pour faire le plein d’air frais et de souvenirs avant notre départ pour la côte…
Nous avons pu faire une mini-grasse matinée ce jour-là. Et après un bon petit-déjeuner, à la Chinoise, nous sommes donc partis nous promener une dernière fois dans ses magnifiques montagnes.
Encore une fois, la promenade a commencé dans les jardins de thé. Mais cette fois, nous nous sommes également enfoncé dans la forêt, dans laquelle il y a quelques dizaines d’années encore on trouvait des tigres…
Jusqu’à arriver à la magnifique falaise du tigre hurlant (Tiger Roaring Cliff) et son temple construit à même la roche. Le soleil était presque chaud. Nous avons dû tomber les vestes assez rapidement.
Sur les photos, ça ne rend pas très bien. Mais la falaise était vertigineuse et le passage très étroit…
Tout le long de la falaise, les Chinois déposent des batonnets de bois avec des billets au-dessus. Notre guide nous expliquait que c’est la chose à faire si on veut avoir un ami riche, prêt à nous aider…
Le temple était magnifique également…
Puis, nous sommes redescendu… Toujours à travers la forêt…
Et les jardins de thé…
Et enfin, nous avons terminé notre promenade par une pause au bord d’un joli lac…
Après un dernière promenade en mini-bus pour retourner à WuYi Shan, nous sommes allés déjeuner.
Papa Lou a absolument voulu nous faire goûter des larves de frelons frites… J’ai goûté et ça n’est finalement pas si écoeurant que ça en à l’air. Ca à même un bon petit goût de miel. Par contre, la texture est bizarre. Little Miss Sunshine, imprévisible comme à son habitude, a choisi de goûter et même d’en manger 5!
Et puis après une dernière promenade dans la ville, …
… et quelques tasses de thé…
… nous sommes repassés à l’hôtel pour récupérer nos valises, avant de prendre la route de la gare.
Direction la côte du Fujian… Xiamen.
Nous sommes arrivés tard dans la soirée. Une nouvelle guide et un chauffeur nous attendaient là-bas. Après les présentations, ils nous ont déposé à l’hôtel et nous ont indiqué un restaurant pour dîner…
Nous nous sommes endormis relativement tôt la tête plein des images de WuYiShan et le coeur impatient d’aller voir la mer le lendemain!
Connaissez-vous la tradition du Lamala, petit agneau pascal que l’on déguste au petit-déjeuner le jour de Pâques? C’est peu probable si vous n’êtes pas du Haut-Rhin, et encore moins si vous n’êtes pas Alsaciens. Alors laissez-moi vous le présenter…
Il s’agit d’un petit agneau réalisé dans une sorte de génoise, mais que l’on peut aussi réaliser en pâte à Kougelhopf, et que l’on trouve sur la majeure partie des tables de petit-déjeuner de Pâques dans le Haut-Rhin, après la traditionnelle chasse aux oeufs…
Je dois bien le dire, en France, je n’ai jamais réalisé de Lamala moi-même. Dans le Haut-Rhin, on en trouve dans toutes les boulangeries à cette période et la plupart du temps, mes parents ou mes beaux-parents, de passage chez nous à l’occasion de ce pont de quatre jours – oui quatre jours en Alsace puisque le Vendredi Saint est férié! – nous en ramenait des frais…
Cette année, grâce à l’envoi d’un moule à Lamala de Nonna, j’ai réalisé mes premiers Lamala à Shanghai! Voici la recette, fortement inspirée de cette recette.
Pour un Lamala:
60 g de farine
90 g de sucre
2 cuillères à soupe de sucre vanillé
Le zeste d’un demi citron
30 g de fécule de maïs
1 sachet de levure
3 blancs d’oeufs
4 jaunes d’oeufs
30 g de beurre
1 pincée de sel
Du sucre glace pour la décoration
Séparer les jaunes des blancs d’oeufs. Faire blanchir rapidement les jaunes d’oeufs, 60g de sucre et le sucre vanillé. Une fois un mélange homogène obtenu, ajouter le zeste de citron.
Puis tamiser la farine, la farine de maïs et la levure et l’incorporer délicatement au mélange précédent.
Dans un autre récipient, monter les blancs en neige avec le sucre restant et le sel jusqu’à obtention d’un mélange mousseux. Il ne faut pas monter les blancs en neige trop fermement. Mélanger délicatement les deux préparations ensemble.
Enfin, faite fondre le beurre. Veiller à le faire refroidir, puis mélanger délicatement à la pâte précédemment obtenu.
Beurrer généreusement les deux parties du moule à Lamala et saupoudrer de farine. Puis refermer soigneusement le moule avec les crochets.
Verser la pâte dans le moule.
Enfourner à 170°C pendant 40 minutes environ.
A la fin de la cuisson, attendre quelques minutes avant de démouler le Lamala, tout en évitant de le laisser totalement refroidir dans le moule!
Avant de le servir, saupoudrer le Lamala de sucre glace. Et déguster!
A noter: vous pouvez même trouver des moules à Lamala sur Amazon si vous êtes intéressés 😉
Ce troisième jour était le jour que j’attendais le plus de tout le voyage. Depuis le temps que je rêvais de découvrir les mythiques théiers originels de Da Hong Pao, ce wulong chinois mythique…
Et je n’ai pas été déçue! Nous avons passé une merveilleuse journée!
Par un temps magnifique, nous avons repris le chemin du Parc de WuYi Shan. Cette fois, c’est par l’entrée Sud que nous sommes entrés dans le parc. Mais l’organisation pour le tourisme de masse est la même. Nous sommes montés dans un mini-bus qui nous a emmené jusqu’au pied des jardins de thés.
La promenade aura été reposante par rapport à la veille. Pas de montée phénoménale, pas de montagne à escalader cette fois-ci. Nous nous sommes simplement promené à travers les magnifiques jardins de thés et nous avons observer la nature luxuriante et les montagnes rocheuses qui donnent leur goût si particulier aux thés de WuYi.
Au bout d’une bonne trentaine de minutes de marche à travers divers jardins, nous nous trouvons enfin devant la fameuse porte menant au jardin des mythiques théiers de Da Hong Pao…
Il y a quelques années encore, cette porte était gardée jours et nuits par deux soldats chinois en habits et armés. Ils participaient sans nul doute au mythe autour de ses thés. Aujourd’hui, plus de soldat, mais des caméras de surveillance qui surveillent tout le site.
En approchant du site, je me demande à quoi m’attendre. Je me demande si ces théiers seront au milieu d’un jardin, entouré de fil barbelé, si ils seront facilement visible, si il y aura beaucoup de monde autour…
Et finalement, j’ai même du mal à les trouver dans un premier temps… Et il n’y a que peu de monde dans ce jardin de thés.
Les théiers de Da Hong Pao originels sont accrochés à même la falaise. Six plants. Trois qui sont les vrais théiers originels et trois autres des boutures d’époque.
Aujourd’hui, on ne récolte plus leurs feuilles. Mais il y a encore quelques années, les feuilles étaient récoltées, transformées en Da Hong Pao et offert en cadeaux diplomatiques aux plus éminents personnages de la planète.
Je ne suis vraiment pas déçue de cette visite. Il faut dire que j’avais quand même un petit peu peur d’avoir sous les yeux une sorte de « cirque touristique » et ce n’est pas le cas…
Nous sommes redescendu vers la station du mini-bus à travers d’autres jardins de thés… Des images plein la tête! Malheureusement, nous étions encore trop tôt dans la saison pour apercevoir les premiers bourgeons de théiers…
J’ai particulièrement aimé ce joli jardin de thés au bord de l’eau…
Puis nous avons repris le mini-bus pour aller voir une immense cascade. Encore une fois, on se promène dans un paysage enchanteur, des montagnes rocheuses et des théiers un peu partout autour de nous…
La cascade se mérite. Ce sont encore des escaliers qui nous attendent pour la fin de l’ascension. Et Little Miss Sunshine qui refuse de marcher. Après moultes négociations et motivations, elle finira finalement par montée les marches seule, à sa plus grande fierté…
La cascade valait le coup d’oeil. Mais le filet d’eau qui plonge dans le petit lac en contre-bas est vraiment minuscule…
Le paysage est digne des plus beaux films chinois. Pas mal de films ont d’ailleurs été tourné ici aux dires de notre guide.
Entre la cascade et l’étang, un joli temple de bois…
Puis vient déja l’heure de redescendre… Mais pas sans laisser un peu Little Miss Sunshine se défouler et courir après les pigeons, même si techniquement nous n’avions pas le temps, qu’il fallait redescendre pour aller déjeuner… Voyager avec des enfants en bas âge, c’est aussi savoir qu’à certains moments, c’est eux qui priment!
Après quelques 20 minutes de jeux, nous finissons par quitter le terrain de la cascade. Little Miss Sunshine marche alors de manière beaucoup plus volontaire. Et ça fait du bien à nos dos!
Après une dernière promenade dans le parc en mini-bus, nous avons repris la voiture pour aller déjeuner en ville à WuYiShan.
Le lieu de notre déjeuner nous a beaucoup plu… Et nous y avons dégusté un excellent poulet cuit dans le bouillon et délicieusement fondant.
Après le déjeuner, nous sommes allés déguster des thés de WuYi chez un producteur. C’est un des moments que j’attendais le plus de notre voyage. Nous avons commencé par déguster quelques thés de WuYi, notamment du JinJunMei, du WuYi RouGui, du DaHongPao et d’autres YanCha, assez classique, jusqu’à ce que la fille du producteur comprenne que l’on s’y connaissait quand même pas mal…
Les enfants, comme toujours en Chine, ont été accueillis comme des rois. Little Miss Sunshine a reçu des tonnes de choses à manger (cacahuètes, orange, nougat chinois et autres gourmandises) et Little Smiling Buddha a été le centre de l’attention avec ses beaux yeux bleus.
Rapidement, on nous a proposé de visiter les lieux de production. Et ce fut un réel plaisir de pouvoir voir de nos propres yeux, ce que je n’avais jusqu’à présent vu qu’en photo durant mes formations à l’école du thé à l’époque où je travaillais encore.
Dans la première salle, les feuilles de thés arrivent pour être chauffées et leur donner le bon goût grillé typique des YanCha. Les feuilles sont placées en fines couches dans les gros paniers que l’on voit sur la première photo. Les trous – que l’on peut voir sur les deux prochaines photos – sont remplis de cendres brulantes – comme c’est le cas sur la deuxième photo – et les paniers posés dessus pour quelques temps, juste ce qu’il faut pour donner le goût typique de YanCha.
Vient ensuite l’étape du brassage. On place le thé dans ses grands tambours et on va laisser les feuilles de thé être brassées alors que de l’air chaud y est insufflé – par le tuyau que l’on voit sur la deuxième photo – pendant un certain temps.
Vient ensuite le roulage qui va donner sa forme particulière aux feuilles des YanCha.
Pour terminer et pour stopper l’oxydation, ainsi qu’ôter l’humidité résiduelle, les feuilles de thé sont chauffées.
La visite de cette « cave » à thé aura vraiment été un des points forts de notre visite dans les montagnes WuYi. Ensuite, on nous a invité à déguster des thés beaucoup plus intéressants…
Nous sommes passés dans la salle de dégustation professionnelle…
… avant d’aller nous installer dans une très jolie salle pour déguster de très bons thés…
L’atmosphère y était si paisible. La lumière magnifique. Le lieu si joliment typique. Nous y avons finalement passé tout l’après-midi…
Et Little Miss Sunshine a pu jouer de ce très joli instrument typiquement chinois pendant une bonne partie de l’après-midi.