[Atelier] Observation et repérage spatial

Pour Noël, Little Miss Sunshine a reçu un puzzle absolument extraordinaire de la part d’amis très proche. Il s’agit d’un puzzle avec 24 très grandes pièces, très facile à manipuler et à encastrer pour de petites mains, et qui représente une mappemonde et la répartition des animaux sur les différents continents.

Little Miss Sunshine étant une grande voyageuse et également très en demande de savoir où Papa Lou part en déplacement, elle connaît et identifie déja plusieurs continents et plusieurs pays sur une mappemonde. Ce puzzle était donc un cadeau absolument parfait. Et je nous vous raconte pas le nombre de fois que nous l’avons déja réalisé, que ce soit le matin avant de partir à l’école ou le soir en rentrant de l’école.

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Il y a quelques semaines, alors que je rangeais pour une énième fois les animaux qui trainaient un peu partout dans la maison, j’ai eu une idée. J’allais lui proposer un jeu d’observation et de placement de certains animaux sur la mappemonde. J’ai donc sélectionné une quinzaine d’animaux qui sont représentés sur la mappemonde et présents dans la collection de Little Miss Sunshine.

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A son retour de l’école, après un goûter et un temps de jeu libre, je lui ai proposé cette activité. Nous avons réalisé le puzzle à quatre mains, puis Little Miss Sunshine a pioché un à un tous les animaux que j’avais sélectionné, a cité leur nom, a recherché leur lieu de vie, a donné le nom de leur lieu de vie si elle en était capable – si non, c’est moi qui lui expliquait – et a posé l’animal au bon endroit sur la carte. Par la même occasion, nous avons commencé à introduire les notions de point cardinaux, notamment le Nord et le Sud – avec l’Amérique du Nord et l’Amérique du Sud, le Pôle Nord et le Pôle Sud notamment.

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Ce jeu l’a beaucoup amusé. Nous l’avons réalisé deux fois de suite à sa demande. Et en cours de partie, j’ai eu plusieurs idées pour décliner le jeu. Une prochaine fois, je pourrai donc au choix, lui proposer:

  • de mettre les animaux dans un sac, de les piocher sans regarder et d’essayer de déterminer de quel animal il s’agit simplement au toucher, à la façon du sac à mystère.
  • de cacher les animaux dans un boite ou un sac, d’en piocher moi-même un au hasard et de la faire deviner l’animal que j’ai en main avec un certain nombre de devinettes – « Mon animal à de grandes oreilles. Il a des défenses. Il peut vivre en Afrique ou en Asie… »
  • de piocher une fiche « animal » dans un pile de fiches que j’aurai préalablement conçu pour ce jeu et que nous lirons ensemble pour apprendre encore plus de choses sur ses animaux (alimentation, type d’habitation, anecdotes rigolotes, nom du mâle, de la femelle et du bébé, …) avant de chercher la figurine correspondante et de la placer sur la mappemonde.

Je sens qu’on va encore passer des heures de jeux avec ce superbe puzzle! 

Et vous, avez-vous un gros coup de coeur actuellement en ce qui concerne les jeux de vos enfants? 

[Education bienveillante] L’apprentissage de l’autonomie

Depuis qu’elle est en âge de tenir assise et d’attraper des choses, Little Miss Sunshine participe à la vie de la maison. J’ai a coeur de faire participer tous les membres de la famille à la vie du ménage à la hauteur de leurs possibilités (temps, compétence,…). J’aime me dire que nous fonctionnons un peu comme une petite communauté, chacun met la main à la pâte. Je vous en avait d’ailleurs déja parlé là-bas ou là-bas. Sans compter qu’il me paraît essentiel de valoriser les apprentissages et les compétences des enfants pour leur donner confiance en eux.

Très tôt, je me suis donc posée la question de rendre Little Miss Sunshine le plus autonome possible en fonction de ses acquisitions. Elle a maintenant 3 ans et je trouve que nous sommes actuellement dans une vraie période charnière.

  • Le soin de soi

Nous avons essayé d’aménager la salle de bain en fonction de ses besoins. Elle se déshabille seule depuis déja plusieurs mois. Mais même avant ça, le panier à linge était à sa disposition pour qu’elle y mette chaque soir les vêtements qu’elle a porté. C’est un devenu un rituel depuis de long mois déja.

Little Miss Sunshine va sur le pot depuis que nous avons emménagé à Shanghai. Et depuis plusieurs semaines, elle cherche son pot et le ramène là où elle en a envie – parfois dans le salon, la cuisine ou sa chambre. Elle se déshabille et se rhabille en toute autonomie, ce qui est très agréable pour moi. Parfois, elle part même vider son pot et tirer la chasse d’eau toute seule. Mais la plupart du temps, c’est moi qui intervient encore à cette étape. Son pot est donc en accès libre et facile. Parfois, je la vois partir en courant vers la salle de bain, alors qu’une minute avant elle était encore prise dans ses jeux, et revenir avec son pot. D’autres fois, elle a encore besoin de me dire: « Maman, je dois faire pipi! » et je l’encourage alors en lui répondant « D’accord ma Puce! Qu’est ce qu’on fait dans ces cas-là? » ou « D’accord! N’hésite pas à me demander si tu as besoin d’aide! » ce qui a toujours pour effet de la faire partir en courant à la recherche de son pot.

Little Miss Sunshine n’aime pas avoir les mains sales et ça depuis son plus jeune âge. Alors depuis quelques mois, nous lui avons installé un tabouret bien stable et solide au pied du lavabo de la salle de bain pour qu’elle puisse aller se laver les mains toute seule. Le savon, ainsi qu’une serviette sont toujours à sa disposition juste à côté. Au cours du repas, si elle ressent donc le besoin de se laver les mains, comme c’est souvent le cas, elle peut donc dorénavant le faire sans que j’ai à me lever de table, en toute autonomie. Et elle en est très fière! Sa brosse à dent et son gobelet sont également à disposition, mais c’est encore à moi de lui rappeler et de lui montrer chaque jour les gestes.

Dans le bain, le savon – nous n’utilisons pas de shampooing pour Little Miss Sunshine – est à sa disposition. Quand elle a terminé de jouer, qu’elle a envie de sortir de l’eau, elle sait qu’elle doit se laver. Elle sait le faire en toute autonomie. Et nous n’intervenons habituellement que pour lui savonner et lui rincer les cheveux, ainsi que pour vérifier qu’elle s’est elle-même bien rincé et qu’il ne reste pas de savon sur sa peau.

La plupart de ses habits – hors chaussettes, culottes, pull et t-shirt – sont rangés dans sa penderie. Elle n’y a donc pas d’accès direct. Par contre, c’est elle qui guide mes choix chaque matin au moment de se préparer. Et c’est elle qui attrape le plus souvent les sous-vêtements qu’elle a envie de porter. Les chaussures qu’elle porte tous les jours sont juste à côté de la porte d’entrée, les autres sont dans une belle boite avec nos vestes, elle y a donc accès comme elle le souhaite et peut les enfiler seule à l’heure de l’école ou des sorties.

  • L’alimentation

Dans la cuisine, ses gobelets, sa tasse à thé, les pailles et les couverts sont rangés à son niveau. Quand elle a besoin d’une de ses choses, elle peut donc avoir la satisfaction de la chercher elle-même. Il en est de même pour le jus de pomme et « l’eau qui pique » qui sont rangés à son niveau dans le réfrigérateur. Elle peut donc aller chercher les bouteilles en toute autonomie. Elle sait se servir seule lorsque les bouteilles ne sont pas trop pleines. Mais pour l’instant, je lui demande encore systématiquement d’être à côté pour se servir (sauf pour en ce qui concerne le thé, car nous avons un bateau à thé bien pratique qui ramasse ce qui passe à côté de la tasse si nécessaire!).

  • Les jouets et les livres

Nous avons également récemment réaménagé sa chambre afin que tous ses jouets et tous ses livre soient facilement accessible pour elle. Nous avons opté pour un système de panier – qui en plus à l’avantage de l’inciter à ranger beaucoup plus facilement! Mais je vous en reparlerai dan un billet complet sur sa chambre.

Voilà donc a peu près où nous en sommes concernant l’autonomie de Little Miss Sunshine à 38 mois. Mais les acquisitions sont très rapides actuellement, et je pense vous parlez régulièrement de nos différents aménagements. J’ai beau essayé d’être au maximum à l’écoute de ses besoins d’autonomie, il y a parfois encore des ratés. C’est un travail de tous les jours! Et puis, il va sans dire que nous restons à l’écoute de ses envies et de ses besoins. C’est elle qui choisit le moment où elle réalise toutes ses tâches en autonomie, si pour une raison ou une autre, elle a besoin que nous l’aidions ou que nous fassions à sa place, elle sait qu’il lui suffit de formuler une jolie phrase pour que nous nous occupions de tout! Je trouve que c’est vraiment un système gagnant-gagnant: Little Miss Sunshine a la satisfaction de réaliser toute une série de tâches quotidiennes en toute autonomie et gagne ainsi chaque jour en confiance en elle et nous, nous avons moins de travail et le plaisir de l’observer grandir…

Et vous, incitez-vous vos enfants à gagner en autonomie? 

[Bac sensoriel] La banquise

Alors que Little Miss Sunshine reprenait du poil de la bête suite à sa bronchiolite, je lui ai préparé un nouveau bac sensoriel sur le thème de la banquise.

C’est un thème qui colle tout à fait à la saison, mais également aux demandes actuelles de Little Miss Sunshine. Ce bac sensoriel n’est pas totalement abouti. Il lui manque des petites choses, j’en suis bien consciente. Mais je voulais vous montrer qu’avec très peu de temps devant soi et très peu de matériel, on peut réaliser un petit univers de découverte avec lequel l’enfant prendra beaucoup de plaisir à jouer.

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Sur un plateau, j’ai mis de l’eau, un gros glaçon avec quelques gouttes de peinture bleue pour représenter un iceberg, quelques glaçons carrés qui voguaient sur les flots, un second plateau plus petit pour représenter la terre ferme, quelques arbustes bas et des animaux de la banquise: des pingouins et manchots, un élan, un ours blanc, un orque, un narval…

Voici donc notre banquise en photo

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Si j’avais eu plus de temps et plus de matériel, j’aurai ajouté des billes de polystyrène ou de la mousse à raser pour créer de la neige sur la terre ferme – qui en noir ici ne représente pas grand chose -, un ou plusieurs phoques pour représenter la chaîne alimentaire de l’ours blanc et ajouter un nouvel apprentissage, quelques morceaux de bois ou quelques cailloux pour créer une terre ferme un peu plus réaliste.

Il n’empêche que ce bac sensoriel à tenu Little Miss Sunshine occupé pendant un sacré bout de temps et qu’elle y est retournée de nombreuses fois dans l’après-midi!

Et vous, avez-vous déja créé des bacs sensoriels pour vos tout-petits? 

[Parentalité bienveillante] Vivre à son rythme

Comme je vous le disais, je viens de passer dix jours complets avec Little Miss Sunshine. Les premiers jours n’ont vraiment pas été facile. Ce n’est jamais facile de partager les journées de quelqu’un de malade. Que ce soit un adulte ou un enfant. Mais j’ai pourtant vraiment apprécié ce temps que je viens de passer avec elle.

Little Miss Sunshine n’est habituellement pas une grande dormeuse. Elle ne l’est pas plus quand elle est malade et saute très souvent la sieste. Par contre, dès qu’elle n’a plus de fièvre, elle rattrape son sommeil. A chaque lendemain de fortes fièvres, elle me fait une sieste immense. Cinq heures de sieste dans un après-midi cette fois-ci. Mais c’est la seule et unique sieste qu’elle aura fait de la semaine, ou presque…

Mais elle est quand même plus calme qu’à l’ordinaire. Bien qu’elle ait, notamment en soirée, des accès d’énergie non dépensés qu’il faut arriver à accueillir de manière bienveillante. Nous avons trouvé la parade. Quand je la sens agitée, je l’emmène dans notre chambre et lui dit qu’elle peut sauter sur le lit, faire des galipettes et crier aussi fort qu’elle veut dans les coussins, aussi longtemps que nécessaire. Au bout d’une dizaine de minutes, tout est rentré dans l’ordre.

Les premières journées ont donc été très calme. Nous avons beaucoup lu, regardé des dessins animés, fait beaucoup de câlins. Nous sommes restés couchés l’une dans les bras de l’autre sur le canapé sous sa couette pendant de longues heures. Nous avons profité des moments où ça allait mieux pour faire du dessin, jouer aux légos ou avec ses animaux.

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Puis progressivement, nous avons recommencé à sortir pour de courtes promenades et jeux à l’extérieur. Nous avons recommencé à faire de la cuisine et de la pâtisserie à sa demande. Et cuisiner à quatre mains, c’est quelque chose que j’apprécie beaucoup.

Ce n’est pas facile tout le temps de vivre au rythme d’un enfant, et encore moins d’un enfant malade. Il n’est pas forcément prêt pour les mêmes choses que nous au même moment. Il faut parfois décaler de plusieurs heures, voire d’une journée ce qu’on avait initialement prévu. J’avoue que mon ménage a pris un gros coup durant ses dix jours. Je me suis contentée de faire le strict nécessaire, quand Little Miss Sunshine m’en laissait l’occasion.

J’ai particulièrement adoré les dernières journées que nous avons passé toutes les deux. Quand elle était totalement rétablie et que nous avons vraiment pu vivre à nouveau comme nous l’avons fait pendant près d’un an, toutes les deux. Je ne sais pas si c’est le temps que nous avons eu l’occasion de passer ensemble qui en a été le déclencheur ou si elle était tout simplement prête à passer à de nouvelles étapes de sa vie, mais ses quelques jours auront mis mes hormones de femme enceinte et de maman à rude épreuve.

Little Miss Sunshine s’habille quasiment toute seule. Elle mettait déja ses chaussures, ses vestes et ses gilets seule. Depuis quelques semaines, elle se déshabillait seule – si ce n’est qu’elle a encore besoin d’un peu d’aide pour les hauts à manches longues. Elle met désormais ses t-shirt, ses pulls et ses pantalons seule. Elle n’a besoin d’aide que pour les chaussettes, les collants et les robes.

Little Miss Sunshine a également spontanément commencé à écrire les trois premières lettres de son prénom. Ensuite, elle est venue me voir pour que je lui écrive son prénom . Elle est reparti avec sa feuille et son stylo pour terminer d’écrire son nom. Les bras m’en sont tombés. Je me demande bien où est passé mon bébé?

Je ne sais pas si c’est le temps que nous avons passé ensemble qui a déclenché ses nouveaux apprentissages ou si je n’avais simplement pas encore eu l’occasion de les constater, mais elle m’a épaté. Elle m’a donné envie, encore une fois, de la garder avec moi à la maison, de lui faire l’école à la maison, façon unschoolingTiphanya du blog Avenue Reine Mathilde en parle si bien.

C’est un peu ce que nous avons fait spontanément ses derniers jours. Tous les jours, selon ses envies du jour et mes envies du moment, nous avons appris plein de choses en vaquant simplement à nos occupations.

  • Nous avons cuisiné ensemble quasiment tous les midis et tous les soirs. Ce sont des moments qu’elle aime partager avec nous et qui lui apprennent beaucoup. Apprentissage autour des 5 sens: odorat lors de jeux avec les épices, développement du goût ou du toucher par les différentes textures des aliments, sans oublier les divers apprentissages moteurs qui permettent de manipuler les différents instruments de cuisine, ou l’apprentissage de recettes simples, …
  • Nous avons fait de la pâtisserie à quatre mains: des rochers à la noix de coco et au citron, ainsi qu’une tarte aux pommes. Little Miss Sunshine a approfondit sa technique pour couper des pommes et sait désormais utiliser un couteau à bout rond en toute sécurité.

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  • un peu par hasard, parce que ma prof avait emmené une sorte de jeu de cartes pour enfant afin de me faire travailler le vocabulaire des fruits et légumes, Little Miss Sunshine, qui était alors encore bien malade, a pu participer à mon cours de chinois et a donc pu elle-même approfondir ses connaissances de cette langue.
  • Nous avons appris une nouvelle comptine « Petit escargot » et nous avons fait quelques activités autour de cette comptine: identification du lieu de vie de différents animaux, jeu autour des lettres qui composent le mot « escargot », quel animal vit dans le jardin, classer les escargots du plus grand au plus petit …

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  • Nous avons fait un grand tour en trottinette, nous avons rencontré d’autres enfants chinois en allant faire du toboggan et approfondit encore nos talents dans la langue…

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  • Nous nous sommes amusés de différentes manière avec les lettres de son prénom. Et je pense que c’est ces jeux qui ont déclenché son envie d’écrire son prénom pour la première fois…

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  • Nous avons préparé ensemble un bac sensoriel sur le thème de la banquise, avec de l’eau et des glaçons, ce qui l’a tenue occupé pendant un long après-midi…

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  • Little Miss Sunshine m’a fait plusieurs spectacles de marionnettes. Et l’écouter s’inventer des histoires est une de mes grandes passions actuellement!

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  • Nous avons fait de magnifiques construction en légo duplo. Little Miss Sunshine créé même ses propres univers en toute autonomie depuis cette semaine… Un grand pas en avant dans la manipulation des légo et le développement moteur.
  • Little Miss Sunshine a beaucoup colorié et dessiné… Et je l’ai toujours observé du coin de l’oeil pour voir si une main semblait prendre le dessus sur l’autre
  • Nous avons remis à jour la poutre du temps du mois de février et réalisé celle du mois de mars. Nous l’avons changé de place pour une utilisation quotidienne et dorénavant Little Miss Sunshine dépose chaque matin un aimant coloré sur la date du jour. J’ai ajouté des informations qui lui semblaient importantes, comme par exemple les déplacements de Papa Lou et les journées d’école avec la maîtresse française ou la maîtresse chinoise. Elle est donc beaucoup plus autonome sur la compréhension de ses journées et l’anticipation des grands événements.

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  • Nous avons fait de la peinture pour décorer une jolie boite à sa demande. Elle a ensuite peint spontanément sa première mappemonde…
  • Little Miss Sunshine a beaucoup joué librement avec ses animaux – son jouet préféré depuis de long mois – et je lui ai notamment mis de l’eau dans une bassine à sa demande pour leur donner un bain. Un régal d’écouter son imagination qui vagabondait…
  • Little Miss Sunshine a ressorti notre ancien appareil photo numérique. Nous lui avons racheté un chargeur et elle prend désormais des photos en toute autonomie. Je lui ai appris à utiliser l’appareil en mode automatique et elle se débrouille vraiment bien pour cadrer ses photos depuis cette semaine. Encore une fois, ce type de manipulation demande un réel travail de motricité. Mais également d’observation.

[Promenade] L’aquarium de Shanghai

Alors que Papa Lou était en déplacement au Japon, au courant de ce mois de janvier, nous en avons profité pour faire une sortie entre amis avec Little Miss Sunshine. Nous n’avions vraiment pas envie de passer notre dimanche toute seules, alors nous nous sommes organisées une sortie avec une autre famille d’expat. Little Miss Sunshine était ravie puisqu’il y avait une petite fille de son âge, un petit garçon un peu plus âgé qu’elle et une petite fille d’un an.

Après l’heure de la sieste, jeunes enfants obligent, nous nous sommes rejoint devant l’Aquarium de Shanghai. Avec Little Miss Sunshine et Papa Lou, nous l’avions déja visité au courant du mois de septembre et nous avions été conquis par l’endroit. C’est donc avec un très grand plaisir que nous y sommes retournés.

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Les aquariums sont vraiment bien placés et mis en valeur. Les enfants peuvent tout voir sans être porté par leurs parents. Les poissons passent juste devant les yeux des petits et des grands.

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Et puis il n’y a pas que des poissons, au détour d’un aquarium on découvre un énorme crocodile qu’on a d’ailleurs d’abord pris pour un faux!

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Il y également des iguanes, des manchots ou des otaries que les enfants ont aimé observer pendant de long moment.

L’espace est très ludique, on parcours les différents continents. On commence par l’Amérique du Sud, puis on passe en Afrique, en Océanie, … J’ai d’ailleurs pris beaucoup de plaisir à voir Little Miss Sunshine reconnaître certains des continents présentés spontanément, notamment l’Afrique – présenté par trois girafes – et le Grand Nord – présenté par des manchots. Un escalator descend même à travers un aquarium et les poissons nagent tout autour de nos têtes. Little Miss Sunshine ne savait plus ou donner de la tête!

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Nous avons eu la chance de voir le requin-scie faire son ballet juste devant nous. Les enfants ont été collé à la vitre de l’aquarium durant de longues minutes.

Mais ce que les enfants ont préféré, c’est le ballet des méduses. Entre la forme si particulière et si aérienne des méduses, et les couleurs projetées dans l’aquarium, ils sont restés bouche-béé…

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La visite se termine par un très long couloir avec tapis roulant qui permet d’observer notamment les requins, mais également une foule d’autres poissons. Les enfants ont été impressionnés par la mâchoire des requins qui passaient tout autour de nous.

 

 

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Nous avons eu de la chance car le jour de notre visite, il n’y avait que très peu de monde à l’aquarium. Nous avons donc pu prendre notre temps, observer chaque animal aussi longtemps que les enfants les désiraient ou partir en courant à leur poursuite d’un aquarium à l’autre en fonction de leur intérêt. Nous sommes restés un moment devant l’aquarium des raies également. Les adultes à papoter et les enfants à jouer entre eux.

Nous avons passé un très bel après-midi et c’est sûr, nous retournerons encore à l’Aquarium de Shanghai! 

[Parentalité] Les évaluations en Petite Section

Je n’ai jamais eu de problèmes avec les évaluations durant toute ma scolarité. J’étais cette élève qui adore apprendre par coeur, qui adore avoir des devoirs et qui rentrait le soir en demandant à sa mère de l’interroger sur les leçons du lendemain. J’ai toujours aimé l’émulation que provoquait en moi le fait de savoir que j’étais première, deuxième ou troisième de la classe. Je n’ai jamais eu de réels soucis scolaires.

Le système français, mais ce n’est pas le seul, créé une réelle concurrence entre élève. Il faut être bon. Mais ça ne suffit pas. On peut mieux faire. Il faut être le meilleur. Je n’ai jamais eu de problème avec cette logique, j’ai été bien formaté par le système apparemment. Au point d’être passée par les classes préparatoires littéraires, d’avoir passé plusieurs concours. Et je n’en garde pas de mauvais souvenirs!

Mais je suis tout à fait consciente que tout le monde n’a pas mon état d’esprit, que je suis un peu un être à part de ce côté-là. Et je conçois tout à fait que cette course à l’excellence, que cet atmosphère de compétition, peut plonger certains élèves dans un réel mal-être. Pour un bon ou un très bon élève, la notation peut effectivement être un moyen d’émulation, pour un élève moyen ou qui a peu confiance en lui, cela peut vite devenir problématique.

Je savais qu’en France, l’Education Nationale préconise d’évaluer les enfants dès la première année de maternelle. Et j’avoue que ça me dérange énormément. L’école maternelle, en tout cas pour moi est un moment pour l’enfant pour découvrir le monde, la vie en collectivité, jouer en groupe, commencer à manipuler du matériel (crayon, ciseau, pinceau, …). Mais le plus important, c’est que c’est le moment de donner à l’enfant cette curiosité, cette envie d’apprendre qui lui facilitera toute sa scolarité par la suite. Alors de là à l’évaluer…

Le premier semestre de Little Miss Sunshine vient de se terminer. Le temps pour moi de découvrir les fameuses évaluations. Little Miss Sunshine est dans une école internationale, elle est donc doublement évaluée: en français, selon les préceptes de l’Education Nationale et en Chinois, selon les préceptes chinois.

J’avais rendez-vous avec la maîtresse française de Little Miss Sunshine à la fin du mois de janvier. Et j’appréhendais. Je ne voulais pas me retrouver face à quelqu’un qui allait me dire que Little Miss Sunshine avait tel ou tel problème, qu’elle ne faisait pas ceci ou celà comme il lui était demandé,… A la maison, Little Miss Sunshine a toujours eu beaucoup de liberté. A l’école, ce n’est clairement pas le cas. Mais c’est aussi le moment pour elle d’apprendre la vie en communauté car malheureusement personne n’y échappe au cours de sa vie.

Finalement, j’ai été agréablement surprise par notre entretien. Il s’agit bien sûr d’une maîtresse de l’Education Nationale, mais elle est tout à fait consciente que le plus important du premier semestre de l’école maternelle, c’est l’intégration de l’enfant dans sa classe et dans son établissement. Et pour ça, Little Miss Sunshine s’est très bien débrouillée. En fait, on ne m’a fait presque que des compliments sur ma petite fille. Un seul souci, elle n’est vraiment pas à l’aise dans la tenue d’un crayon ou d’un ciseau. Nous avons parlé de plusieurs pistes:

  • Little Miss Sunshine est droitière, mais encore un peu jeune pour avoir eu déja le déclic pour la tenue de ce matériel, malgré la répétition des manipulations.
  • Little Miss Sunshine est gauchère, mais par imitation de son entourage, elle utilise majoritairement la main droite.
  • Little Miss Sunshine est ambidextre et elle n’est pas encore prête a déterminer sa main dominante.

Je penche dans tous les cas pour le fait que Little Miss Sunshine est encore un peu jeune. Elle a un an de moins que les plus âgés de sa classe. Aucune comparaison n’est possible. Alors je vais continuer à l’observer discrètement et à lui proposer des activités de motricité fine. La maîtresse me propose de l’observer pendant un mois ou deux et de refaire un point à ce moment-là. Elle me préconise tout de même de voir un psycho-motricien si rien ne se débloque d’ici la fin de l’année. J’ai envie de dire qu’on verra…

Je verrai la maîtresse chinoise, avec une interprète anglaise, la semaine prochaine. Mais j’ai déja pu voir les observations faites. Et c’est très intéressant. En Chine, on n’attend pas du tout la même chose d’un enfant de première année de maternelle. C’est beaucoup orienté sur l’expression corporelle (savoir marcher sur une ligne, lancer un ballon, monter et descendre un escalier, courir au moins 15m, manger avec une cuillère, s’habiller, se déshabiller seule ou avec l’aide d’un adulte, …), le language, mais pas pour les mêmes raisons que nous ( par exemple savoir donner son nom, le nom de ses parents et son adresse à un policier) En fait, à bien y regarder, les acquisitions sont très ciblées, très détaillées. On demande à l’enfant de savoir s’apaiser en cas de pleurs avec l’aide d’un adulte, de prendre soin des jouets et des affaires de la classe, d’aimer être responsabilisé sur de petites tâches,… Bien évidement, Little Miss Sunshine commence tout juste à dire quelques mots en Chinois et ne comprend que peu de choses pour l’instant, si ce n’est les consignes qui reviennent quotidiennement à l’école, alors pour la partie chinoise, son évaluation sera bien mois avantageuse.

L’enfant n’étant pas présent lors de ses rencontres, j’ai décidé de ne pas trop en parler à Little Miss Sunshine. Je lui ai juste dis que je rencontrai sa maîtresse pour parler de ce qu’ils font à l’école, mais je ne lui ai pas parlé du retour que j’ai eu. Je pense qu’on lui met déja bien assez la pression à l’école pour que je ne lui mette pas la pression à la maison! En fait, je trouve ce système d’évaluation, bien qu’il soit un moyen de communication entre les parents et la maîtresse – mais cela pourrait se passer dans un cadre différent! -, très difficilement adaptable à une éducation bienveillante. On a pas grand chose à dire des choses positives, on passe beaucoup de temps sur le négatif et une fois de retour à la maison on a essentiellement retenu les points négatifs. C’est pour ça que je trouve important de ne pas en parler à l’enfant…

Et vous, comment vivez-vous les différentes évaluations à l’école maternelle? Et en parlez-vous avec eux? 

Etre parent … n’est pas un jeu d’enfant!

Grâce aux Supers-parents, Camille et Olivier, une conférence inédite d’Isabelle Filliozat, intitulé « Etre parents… n’est pas un jeu d’enfant! » était disponible sur le site de Parentalité Consciente durant une grande partie du mois de janvier.

A titre indicatif, la conférence est à voir ou à télécharger gratuitement à cette adresse jusqu’à aujourd’hui inclus.

J’apprécie énormément les livres d’Isabelle Filliozat. D’ailleurs J’ai tout essayé! et Au coeur des émotions de l’enfant sont un peu devenu mes référents depuis que je les ai lu. J’aurai beaucoup aimé pouvoir participer à une des conférences de l’auteur, mais notre expatriation en Chine ne nous en a pas donné l’occasion. C’est donc avec un immense plaisir que j’ai visionné cette vidéo d’une heure quarante-cinq.

Je ne vais pas vous en faire un récit détaillé, mais j’aimerai noter ici quelques unes des principales idées que je veux retenir de cette conférence.

  • Il faut se concentrer sur les besoins de l’enfant et interpréter le comportement comme un message que l’enfant essaie de nous faire passer. Un comportement inapproprié est un besoin non assouvi ou une émotion refoulée.
  • Lorsque l’on donne un ordre à un enfant, par exemple « Vas chercher ton cartable! », le cerveau de l’enfant donne l’ordre à ses jambes de courir jusqu’à sa chambre, mais une fois dans sa chambre, comme il n’a pas fait fonctionner son cerveau pré-frontal, il lui est impossible de se souvenir ce qu’il est venu y faire. Il suffit de faire fonctionner son cerveau pré-frontal pour régler le problème, en lui demandant par exemple ce qu’il lui faut pour aller à l’école.
  • Il faut neuf mois à un petit humain pour s’attacher pleinement à sa figure d’attachement principale: c’est sa source de sécurité. Les enfants qui ont un très fort attachement avec leur figure principale d’attachement développent des compétences émotionnelles, sociales et intellectuelles supérieurs aux autres enfants. L’attachement est le besoin principal de l’être humain, il prime même sur le besoin de se nourrir.
  • L’enfant se nourrit de sa figure d’attachement. Si cette personne travaille ou est absente de la maison en journée, inconsciemment l’enfant aura besoin de s’hyper-nourrir quand sa figure d’attachement revient. C’est pour ça, par exemple que l’endormissement d’un enfant peut être problématique avec sa figure d’attachement: son réservoir n’est pas plein, l’enfant reste réveillé. Mais le cas inverse existe aussi, il s’endort spontanément avec sa figure d’attachement, mais avec aucune autre personne de son entourage, car il se sent en totale sécurité avec la première.
  • Un enfant ne confie ses difficultés qu’à sa figure d’attachement principale. Un mammifère a besoin de sécurité pour se laisser aller. Ce qui explique par exemple que lorsque l’on va chercher son tout-petit à la crèche, on nous dit qu’il a été sage comme un ange toute la journée et qu’à peine on quitte la crèche, le petit se met à hurler, à pleurnicher, à réclamer… Il décharge les émotions accumulées au cours de sa journée: c’est un geste d’amour!
  • En jouant simplement avec un enfant, on peut remplir son réservoir affectif, même si on n’est pas sa figure d’attachement principale. Par le jeu, on lui exprime qu’on est là pour lui. L’enfant se sent alors en confiance et les jeux peuvent se terminer dans les cris et les pleurs puisqu’il va alors pouvoir décharger son stress de la journée.
  • On se demande souvent s’il faut punir ou laisser faire comme s’il n’y avait que ses deux choix. Mais quand il y a blocage, le blocage vient des deux: de l’adulte et de l’enfant. Pour ne pas en arriver à une situation de blocage, il faut écouter les émotions et les besoins de l’enfant. Ce qui est compliqué, c’est que les enfants ne disent pas forcément ce qui se passent réellement. Par exemple, un enfant rentre de l’école et chaque soir, juste avant le repas, il réclame de faire du roller. La mère refuse car c’est l’heure de manger. Mais en fait, l’enfant a besoin de relâcher les tensions avant de passer à table, mais ne sait pas l’exprimer. Une solution alternative serait par exemple de lui proposer une séance sur le trampoline. Une demande exagérée, une émotion disproportionnée cache souvent un besoin non assouvi. Il faut trouver une solution ensemble.
  • Les émotions réprimées ne sont pas psychologiques, elles sont physiologiques. Elles se passent dans tout le corps. L’amygdale lâchent des hormones qui se propagent à travers tout le corps, c’est seulement après que notre cerveau va pouvoir se mettre en marche et tempérer les émotions, dans la mesure où il a la maturité nécessaire.
  • Trois réactions naturelles en cas de stress: l’attaque, la fuite et le figement. La plupart du temps, en cas de stress, les enfants se figent, comme une souris morte et gardent tout le stress en eux. Lorsqu’ils se défigent enfin, ils vont avoir besoin d’agresser pour se libérer du stress. Si la figure d’attachement est assez forte, c’est vers elle qu’il va déverser son agressivité: c’est une preuve d’amour! Si ce n’est pas le cas, il déversera alors son agressivité sur ses petits camarades, sa petite soeur, ses petits cousins…
  • La seule solution quand ça ne va pas, c’est le câlin. Faire un câlin permet de faire se propager de l’ocytocine dans le corps. L’amour n’est pas une récompense, c’est un carburant. 
  • Quand un parent n’a pas eu l’attachement dont il avait besoin dans son enfance, son amygdale est hypersensible dans son cerveau. Les capteurs d’ocytocine diminuent. Face à un enfant qui pleure, le cerveau de l’adulte va l’interpréter comme un danger et va libérer de l’adrénaline à la place de libérer de l’ocytocine. Ce parent aura besoin de guérir de son histoire et de beaucoup de câlins de la part de son entourage pour retrouver progressivement un niveau d’ocytocine correct.
  • On sait aujourd’hui que si un enfant est maltraité, cela provoque des mutations génétiques. La violence s’inscrit dans ses gênes pour trois générations!
  • Avec le besoin d’attachement, l’autre grand besoin est celui du libre arbitre. L’être humain a besoin de pouvoir faire par lui même. Il est par exemple vain de faire de grandes phrases d’explication à un adolescent. Un seul mot suffit, cela lui laisse le choix de la réflexion et du libre arbitre.

Voilà les points principaux que j’ai envie de retenir de cette conférence.

Et vous, avez-vous déja particpez ou aimeriez-vous participer à une telle conférence? 

Douce journée hivernale

Le dimanche matin après Noël, nous nous sommes réveillés tard. Le décalage horaire et les couchers tardifs aidant, ce n’est que vers 11h que nous nous sommes réveillés. Et je ne vous parle pas de Little Miss Sunshine qui nous a fait une grasse matinée jusqu’à midi. Mais au réveil, quelle belle surprise! Tout le paysage était blanc…

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La neige avait tout recouvert pendant la nuit.

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Installés bien au chaud dans la cuisine, devant la fenêtre, nous avons petit déjeuner d’un bon thé rouge chinois brûlant et d’une tranche de kougelhopf tout en observant le ballet des oiseaux vers la mangeoire fabriquée quelques jours auparavant par Little Miss Sunshine et GrandPapa.

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J’aime la neige. Le silence doux et puissant qu’elle provoque. Tout semble fonctionner au ralenti.

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Un peu plus tard, je suis sortie prendre quelques photos de cette belle neige. Je voulais conserver ses belles images dans ma tête et dans mon coeur, pouvoir y repenser et m’y replonger quand l’hiver me semblera long ou trop doux à Shanghai, mais aussi les remontrer à Little Miss Sunshine…

Dans l’après-midi, nous avons décidé de sortir jouer dans la neige en faisant une halte chez BisNono et BisNona, les arrières-grands-parents de Little Miss Sunshine qui habitent le même village que Nona et GrandPapa. Nous nous sommes tous habillés chaudement et nous sommes partis à l’aventure. De toute façon, il n’aurait pas été possible de prendre la voiture, une couche de 2 cm de glace puis 10cm de neige recouvrait tout…

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Little Miss Sunshine était heureuse. Elle qui avait fait une petite prière au petit Jésus avant les Fêtes pour lui demander de la neige, elle a été servie!

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Les arbres étaient lourds de neige. Et sur le bout des branches, de jolies stalactites de glace s’étaient formées.

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La route pour monter au Markstein était elle aussi recouverte de neige et les véhicules peu nombreux à s’y aventurer…

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Little Miss Sunshine a découvert les batailles de boules de neige et nous avons beaucoup rit. 

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Nous avons été heureux d’arriver chez BisNono et BisNona et de pouvoir nous réchauffer les doigts et les pieds… Et après une jolie pause, nous avons repris le chemin dans la neige jusqu’à la maison de Nona et GrandPapa…

Nous avons passé une belle journée enneigée, un peu en-dehors du temps… et ça nous a fait beaucoup de bien!

Et vous, avez-vous déja eu la chance de profiter de la neige cet hiver? 

[Éducation bienveillante] Le temps des monstres et l’angoisse de séparation #2

Voilà un peu plus d’une semaine que nous avons mis en place une première alternative, qui nous a semblé la plus bienveillante et la plus gagnant-gagnant pour tous les trois qui nous soit venu à l’esprit, en place. Elle n’est pas idéale, car basée sur un gros compromis, mais elle a déja eu le mérite d’apaiser nos soirées à tous les trois.

Comme je vous l’expliquais dans mon dernier billet à ce sujet, Little Miss Sunshine a intégré notre chambre avec un petit lit d’appoint et dort depuis dans notre chambre. Cela a permis d’apaiser les cris, les pleurs et les angoisses de Little Miss Sunshine. Le rituel du coucher est à nouveau en place et l’endormissement n’est plus trop long – 5 à 30 minutes après le dernier « Bonne nuit ». Little Miss Sunshine ne nous quitte pas et peu se remplir son réservoir affectif de notre présence à toute heure du jour ou de la nuit. Elle ne s’endort plus dans le noir. Nous retrouvons un semblant d’intimité dans notre lit. Et nous passons à nouveau des soirées plus agréables et moins stressantes pour tous. C’est déja un début…

Mais le fond du problème demeure. Little Miss Sunshine a toujours peur du noir ou plus exactement de la solitude – angoisse de séparation quand tu nous tiens!  La lumière principale de notre chambre doit rester allumer jusqu’à ce qu’elle s’endorme et la porte de la chambre ouverte. Cela ne lui permet clairement pas d’être dans de bonnes dispositions pour l’endormissement. En parallèle, elle n’a pas encore réussi à combattre sa peur par ses propres moyens – même si elle est active dans cette étape et propose elle-même des solutions.

Nous n’avons pas baissé les bras pour autant. Je continue de mon côté à chercher mille solutions sur Internet – au passage merci à toutes les mamans qui parlent de ce passage compliqué dans la vie des petits et de leurs solutions, bienveillantes ou pas, mais ça donne des idées et surtout on se sent moins seul! Mais aussi dans ma bibliothèque…

Little Miss Sunshine a elle-même trouvé une solution que nous avons rapidement mis en place. Elle a reçu deux jolies poupées « monstres » à colorier avec des feutres lavables à Noël de la part de Mamama et Papapa. Elle m’a un soir demandé de les colorier. Elle a choisi une couleur pour chacun et une seule. C’était important pour elle, bien que je n’ai pas compris pourquoi. Puis elle a voulu les poser sur le rebord de la fenêtre. Un dans sa chambre, l’autre dans la nôtre. Et elle m’a dit que ces deux poupées la protègeront des monstres et les empêcheront de rentrer. Un grand pas en avant! Si ce n’est qu’au moment du coucher, ça n’a malheureusement rien changé.

Bien évidement, nous continuons à essayer de rassurer Little Miss Sunshine sur la normalité de la peur du noir et des monstres. Nous continuons à lui expliquer que les monstres n’existent que dans les livres et les films. Nous continuons à chercher des solutions ensemble pour lui faire accepter une petite lumière ou une veilleuse seulement, pour la faire réintégrer sa chambre et son lit. Mais nous sommes déja plus serein. Nous avons déjà réglé certaines questions, c’est rassurant et nous prouve que ce n’est qu’une question de temps pour la suite…

J’ai encore quelques idées glanées ça et là lors de mes recherches sur Internet à mettre en place. Inspiré par la lecture ce billet sur ce blog que je ne connaissais pas et que je m’empresse d’ajouter à ma blog-roll (à droite), je pense introduire l’idée de la faire rassurer un de ses doudous pour la rendre active à ce moment-là et donc moins désemparée face à sa peur.

Je suis également tombée sur cette vidéo qui propose une méthode qui me convient tout à fait, puisque totalement dans le respect des émotions de l’enfant et dans l’aide à surmonter sa peur seul. Je ne sais pas encore exactement si je dois l’introduire avant ou après une tentative de réintégration de sa chambre, il faut que j’y réfléchisse plus sérieusement, mais ça me parait vraiment intéressant et efficace comme méthode.

En attendant, je suis toujours preneuse de vos idées et conseils, de vos trucs et astuces si vous en avez! Et je vous en reparle dès qu’il y a du neuf…

[Cahier d’activités] Le renne

Il y a quelques semaines, Little Miss Sunshine m’a spontanément reparlé des lapbooks que nous avions créé au début de l’année. Elle en a visiblement gardé un beau souvenir – surtout celui du panda – et m’a demandé de lui en créer sur différents thèmes, notamment les requins et les pingouins. Elle est dans une phase où elle aime beaucoup les animaux marins.

Elle est également dans une phase d’éveil au niveau du vocabulaire. Elle cherche tous les jours à apprendre et connaître un nombre incroyable de mots. Que ce soit dans nos conversations ou dans les chansons que nous chantons, elle me demande la signification d’un nombre incalculable de mots dont elle me demande systématiquement et souvent plusieurs fois d’affilé la signification, avant de le répéter. Je ne vous raconte pas le nombre de mots pas facile à définir à un enfant de trois ans que l’on compte dans les chansons de Noël 😉 Mention spécial pour l' »avènement » de la chanson « Il est né le divin enfant« , j’ai réussi à lui expliquer clairement grâce au visionnage du dessin animé « Le Roi Lion ». Je pense bien que Little Miss Sunshine doit être une des seules enfants de son âge à connaître la définition d’un avènement!

Tout ça pour vous dire que j’ai donc décidé de profiter de cet état des choses, de répondre à sa curiosité et de lui donner un maximum de vocabulaire. Je lui ai donc préparé des cahiers d’activités sur différents thèmes. Le premier, largement inspiré de ce dossier et de celui-ci – j’en profite au passage pour remercier chaleureusement ces mamans formidables qui partagent leurs créations et m’inspirent! – est sur le thème de Noël. Je parle de cahier d’activités car ce que j’ai réalisé ne correspond pas à un lapbook. C’est moi, et non pas l’enfant qui a réalisé les recherches – compte tenu de son jeune âge – et je n’ai pas regroupé le maximum d’informations sur une seule page, mais créé un livret. Cahier d’activités me semble donc plus approprié. Nous réaliserons de vrais lapbooks quand Little Miss Sunshine sera en âge de les réaliser elle-même!

Dans le dossier de Noël ainsi confectionné, il y a des histoires (notamment la légende du Saint Nicolas et du Père Noël), des explications sur la naissance de Jésus (mis en parallèle avec la lecture du Petit berger de Noël), les anges, le sapin de Noël, la couronne de l’Avent, les cadeaux et le repas de Noël. Pour chaque thème, il y a de petits exercices (trouver l’ange le plus petit, graphisme, collage, …) et des bricolages (confection d’une crèche, création de l’atelier du Père Noël grâce au magazine Petites Mains N°19, création d’une couronne de l’Avent à accrocher sur la porte d’entrée, création de décors pour mettre sur les fenêtres …) ainsi que des chansons (Saint Nicolas Patron des écoliers, Il est né le divin enfant, Les anges dans nos campagnes, Petit Papa Noël,…) et enfin le visionnage de dessins animés (Le Noël de Mickey et le Pôle Express) sur le thème de Noël.

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Mais le premier cahier d’activités que j’ai entièrement réalisé moi-même est celui sur le renne. Nous restons dans le thème de Noël – et ce cahier fait d’ailleurs parti du grand dossier de Noël. J’en suis particulièrement fière. J’y ai passé une matinée. Dans une première partie, on trouve des explications simples, mais relativement poussé tout de même – facilement adaptable à un enfant jusqu’à 6 ans, je pense – sur le renne. On y apprend qu’il s’agit d’un mammifère cervidé, où il habite, pourquoi il est bien adapté à la vie au grand froid, qu’il existe des rennes sauvages et des rennes domestiqués et on termine par la légende des rennes du Père Noël. Le tout agrémenté de beaucoup de photos trouvées au gré de mes recherches sur Internet pour rendre la lecture plus ludique. Entre temps, on a un petit exercice de vocabulaire sur les différentes parties du corps du renne, à mettre en parallèle avec une figurine (pour avoir une meilleure vision concrète). Enfin, on termine par un coloriage et un bricolage toujours sur le thème du renne. En parallèle, je commence à créer des cartes de nomenclature, dans l’immédiat pour assouvir sa demande de vocabulaire, mais aussi en prévision de l’apprentissage de la lecture – ça m’évitera de m’y prendre à deux fois.

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Little Miss Sunshine adore les livres. C’est dans cette optique que j’utilise mon dossier. On le raconte comme une histoire. On regarde et on parle des images. J’attends et je réponds à ses questions. Et quand on a fini, on fait durer le plaisir avec le coloriage et le bricolage. On reparle de ce qu’on a appris. On utilise le vocabulaire qu’on a appris. On apprend donc sans en avoir l’air.

Si vous êtes intéressé par le cahier d’activités sur le renne, n’hésitez pas à me le demander. Je me ferais un plaisir de vous l’envoyer par mail.

Cette technique marche très bien avec Little Miss Sunshine qui est particulièrement curieuse… Je suis en pleine création d’autres cahiers d’activités notamment sur les requins et sur les mains.

Et vous comment répondez-vous aux attentes d’apprentissage de vos petits?