[Expatriation] La relation Père-Fille malgré la distance

Un des gros inconvénients de partir en décalé avec Papa Lou, afin qu’il puisse préparer tranquillement notre nouvelle vie à Shanghai, c’est que Little Miss Sunshine et lui seront séparé durant plusieurs semaines. Au bout de deux semaines, inspirée par la Fête des Pères, j’ai eu envie de faire un petit bilan de cette relation à distance Père-Fille, et de vous faire part des trucs et astuces que nous avons mis en place, chacun de notre côté, pour éviter une absence trop marquée.

Depuis le jour de son départ pour Shanghai, Papa Lou a réalisé un véritable reportage-photo. A chaque étape de son voyage et à chaque nouvelle journée ou événement marquant, Little Miss Sunshine et moi recevons un flot de photos. Une manière de rester en contact, de partager un peu de cette belle expérience en attendant de pouvoir la vivre nous-même. Little Miss Sunshine reçoit également régulièrement et personnellement des petits messages ou des photos de son Papa. Un bonheur de la voir écouter et regarder les photos les yeux brillants… Les débuts ont été un peu cahoteux car pas de gmail en Chine, mais nous pouvions communiquer gratuitement grâce à nos Iphone et plus tard à la création d’une adresse Yahoo pour Papa Lou.

Dans la mesure du possible, nous nous voyons également une fois par jour grâce à Facetime sur nos Iphone. Je n’ai jamais été aussi heureuse d’avoir un Iphone que depuis que Papa Lou est en Chine et que mon ordinateur est mort… Sans doute pourrons-nous trouver une autre solution une fois que Papa Lou aura notre logement et une connexion internet privée, mais en attendant c’est rudement pratique! Papa Lou et Little Miss Sunshine se voit donc au moins une fois par jour. Ils peuvent échanger un peu, tout dépend de l’humeur de Little Miss Sunshine et s’envoyer des bisous…

Nous parlons régulièrement de notre future vie à Shanghai. Je parle également à Little Miss Sunshine des moments où c’est plus difficile pour moi. Je lui dit que son Papa me manque, que c’est parfois difficile loin de lui. Cela me semble important. Les enfants notent de toute façon nos différentes « humeurs », autant que Little Miss Sunshine ne s’inquiète pas pour rien!  Je la fais participer à l’avancement de notre projet. Je lui explique où en sont nos papiers, nos démarches pour rejoindre Papa Lou.

De notre côté, nous essayons de faire participer Papa Lou à notre vie en France en lui envoyant des photos quotidiennement. On essaie de le faire participer à notre fin de vie parisienne et à notre vie en « suspens » en Alsace. Histoire de ressentir un peu moins cette sensation de vivre dans deux dimensions différentes, en participant un peu à chaque étape…

Deux semaines sont passées. De nombreuses choses se sont déja débloquées. Beaucoup d’autres sont encore à régler. Mais Papa Lou et Little Miss Sunshine ont pu garder un contact quotidien, et ça c’est un énorme soulagement pour moi…

Et vous, des idées pour continuer à approfondir cette belle  relation Père-Fille en ces temps d’absence?

[Education bienveillante] Lui offrir le choix

Depuis son plus jeune âge, dès qu’elle a su dire « oui » et « non » pour être précis, il nous a tenu à cœur de lui offrir le choix. Lui offrir le choix de tout ce qui pouvait être à sa portée, de son histoire du soir, de ses jouets, du moment de la prise de son biberon, de ce qu’elle veut manger,… C’était important pour moi, mais c’est aussi une manière de lui apprendre très tôt à faire des choix dans la vie. Et d’après une étude que j’ai lu il n’y a pas longtemps – impossible de remettre le doigt dessus, mais si vous connaissez, je suis preneuse des références! – un très bon moyen d’éveiller les enfants.

J’offre le plus souvent possible deux choix à Little Miss Sunshine, parfois trois depuis quelques semaines, afin qu’elle participe pleinement à notre vie quotidienne. A l’heure du repas, je lui offre très régulièrement le choix: carotte ou haricot, pomme de terre ou pâtes,… Une fois le choix effectué, pas de retour en arrière. Surtout en ce qui concerne le repas, mais cela fera l’objet d’un autre article.

Je lui offre également le choix de me proposer des idées de repas au moment de l’élaboration de la liste de courses et elle participe aux achats et peut donc intervenir dans mes choix. C’est elle qui choisit ses laitages depuis ses dix-huit mois: je lui montre des petits-suisses et des yaourts à la châtaigne par exemple et elle effectue son choix.

Je lui offre un choix sur les activités de la journée: est-ce que tu veux aller jouer au sable ou au toboggan aujourd’hui? Est-ce que tu préfères aller à la bibliothèque ou à la piscine demain? Mais aussi sur la manière dont je vais l’habiller: tu préfères une robe ou un pantalon aujourd’hui ? Ou encore entre couche et culotte en période d’apprentissage de la propreté.

Bien évidement compte tenu de l’âge de l’enfant, le choix est plus ou moins conscient. Il y a toute une période, où comme tous les enfants, Little Miss Sunshine faisait un choix avant de changer d’avis pour finir par revenir à son premier choix. C’est tout a fait normal! Et cela participe à son apprentissage. Il suffit d’un peu de patience et de bienveillance. Aujourd’hui, à presque deux ans et demi, elle sait déjà bien ce qu’elle veut. Elle participe activement aux choix qui s’imposent en famille. Elle sait déjà prendre une décision. Elle sait déjà exprimer ce qu’elle aime, ses activités ou jouets préférés, les couleurs qu’elle aimerait trouver dans sa future chambre à Shanghai,… Et je suis ravie de la voir participer avec autant de plaisir.

Et vous, offrez-vous un choix à vos tout-petits?

Bienvenue chez la famille Kangourou!

Bienvenue dans la famille Kangourou!

Composée de Loutarwen (au clavier), Papa Lou, Little Miss Sunshine et Petit Poisson – bébé à venir pour la mi-2015, la famille Kangourou vous invite à suivre ses premiers pas dans sa nouvelle vie d’expatriés à Shanghai. De l’Alsace à Shanghai, nous essaierons de vous faire participer à nos nouvelles expériences de vie.

Mais nous continuerons également à vous parler de tout ce qui nous passionne et fait notre quotidien: voyages, éducation bienveillante, parentalité positive, visites culturelles, thés, cuisine, lectures, …

N’hésitez pas à laisser une trace de votre passage, c’est avec un très grand plaisir que nous y répondrons.

Bonne visite!

[Expatriation] Goodbye Paris!

Depuis hier au soir, nous sommes en Alsace. Little Miss Sunshine et moi allons passer un peu de temps chez mes parents et mes beaux-parents, en attendant nos visa pour pouvoir rejoindre Papa Lou à Shanghai. Le gros de notre déménagement a été effectué. Nous attendons la réception de nos affaires en Alsace au milieu de la semaine prochaine. J’aurai donc encore des choses à vous raconter.

Depuis le milieu de la semaine dernière, Little Miss Sunshine et moi avons été hébergé par Parrain et Tata F. dans leur jolie petit maison de banlieu avec jardin. Little Miss Sunshine a adoré pouvoir gambader librement. Un luxe que nous ne pouvions pas nous permettre à Paris, même si nous avions la chance de posséder un très grand et joli balcon.

Derniers souvenirs

Durant le week-end, mes parents et mes beaux-parents sont venus m’aider à repeindre et remettre l’appartement à neuf avant la remise des clefs qui a eu lieu mardi soir.

L'appartement tout vide

Nous sommes donc officiellement sans domicile et attendons avec impatience que Papa Lou nous trouve un nouveau lieu de vie à Shanghai. Et ça tombe bien, il a rendez-vous demain pour les premières visites: une jolie maison ancienne avec jardin et de très grands et luxueux appartements dans des tours de 25 étages. Un sacré contraste. Mais on lui fait totalement confiance pour son choix!

Nonna est venue nous rejoindre hier matin à Paris afin de nous éviter de faire la route seule en voiture. Nous avons roulé toute l’après-midi et sommes arrivés en Alsace tard dans la soirée. Je ne me rends toujours pas compte que nous avons vraiment quitté Paris…

Parc et Mairie du 19ème

Mais nous nous approchons de plus en plus du début de notre grande aventure!

[Expatriation] Le déménagement international

J’ai déjà un peu parlé de mes impressions à ce sujet dans un autre article. Mais j’avais envie de vous parler un peu plus précisément du déménagement.
L’entreprise de mon mari nous avait demandé de rencontrer trois grandes entreprises de déménagement afin d’avoir trois devis. Nous avons donc accueilli les commerciaux de ces trois entreprises chez nous. Nous avions déjà préparé dans des cartons, les affaires que nous voulions emmener à Shanghai avec nous. Il y avait des piles et des affaires en vrac un peu partout dans l’appartement puisque j’étais en plein tri – je garde/je jette/je donne – pré-déménagement. Compte tenu du peu d’affaires que nous voulions emmener à Shanghai, nous espérions pouvoir profiter d’un déménagement aérien. Tous nous l’on confirmé. Nous étions déjà un peu rassuré.
Les trois commerciaux m’ont chacun laissé une impression bien particulière. Le premier a être venu nous voir a été très professionnel. Il est entré dans les détails – emballage, assurance, organisation le jour J, conditions de stockage de nos affaires en attendant de pouvoir les envoyer,… Je ne savais pas du tout à quoi m’attendre, et il a vraiment su répondre à nos questions et me rassurer. Le deuxième nous a surtout parlé assurance, pourcentage de perte de cartons, contrôle de douane, exigence des douanes chinoises, fouille systématique de tous les cartons,… Nous avions moins de questions à poser car nous avions déjà eu des explications avec le précédent commercial, mais il ne nous a quasiment pas parlé du déménagement en lui-même, mais plutôt de tout ce qui risquait/pouvait mal se passer. J’en suis sortie paniquée. Je me suis vraiment demandé dans quoi je m’embarquais. Le troisième a été plus rassurant. Nous avions moins de questions, quoi que j’ai fini par lui poser des questions soulevées par le commercial précédent tant j’étais inquiète. Il a été clair et concis. C’est le premier commercial qui m’a semblé le plus compétent. Cela ne veut rien dire sur le déménagement en lui-même, mais quand le contact passe bien avec quelqu’un, c’est tout de suite plus rassurant. Et j’ai eu de la chance car c’est le devis du premier commercial qui a été choisi par l’entreprise de mon mari.
Nous avons fixé la date – 10 jours plus tard – et ils nous ont envoyé les papiers pour la douane et les assurances. Je ne connaissais pas le principe de l’inventaire valorisé exhaustif avant ce déménagement. C’est un sacré travail d’inventorier et de donner un prix à tout ce que l’on possède. Ce travail a été long et fastidieux. D’autant que nous n’avions que deux jours pour le réaliser.

Déménagement

Finalement, le jour du déménagement est arrivé. Six déménageurs et deux camions étaient prêt à réaliser notre déménagement à huit heures du matin. Tout est allé très vite. Ils ont commencé par vider l’appartement de tout ce qui partait en Alsace avant de terminer par les affaires en partance pour Shanghai. Je ne savais plus où donner de la tête. Heureusement, Tata F. qui ne travaillait pas m’avait proposé de garder Little Miss Sunshine. Elle a pu passer une journée au soleil sans se soucier du déménagement.
A midi, les camions étaient plein. J’ai signé les derniers papiers et les déménageurs ont refermé la porte de mon appartement vide, me laissant seule avec mes états d’âme. Tout c’est très bien passé, mais la charge émotionnelle de gérer seule cette étape cruciale de notre vie parisienne était tout de même particulièrement importante. C’est tellement bizarre de clôturer seule cette vie alors que Papa Lou prépare déjà notre nouvelle vie à Shanghai. J’ai un peu l’impression que l’on vit dans deux dimensions parallèles…
Mais c’est aussi ça la vie de femme d’expat. Gérer ce que Papa Lou n’est pas en mesure de faire. Alors j’ai déjà un pied dans notre nouvelle vie finalement…
Mais je suis curieuse de voir comment va se passer la suite du déménagement: le rapatriement de nos affaires sur l’Alsace et l’arrivée de nos affaires à Shanghai. Je vous raconterai la suite, promis!

[Expatriation] Ce qui m’angoisse avant le départ

Alors que notre déménagement se précise – tout sera réglé à la fin de la semaine – j’ai eu le temps de réfléchir un peu plus avant à ce qui m’inquiète avec ce départ. Rien de bien inquiétant, mais tout de même une petite appréhension…

Ce qui m’inquiète le plus, depuis l’annonce de notre départ pour Shanghai, c’est la pollution. Je n’ai aucune idée de l’importance réelle de la pollution à Shanghai. Je regarde régulièrement les indices de qualité de l’air à Shanghai, mais même si les seuils critiques sont souvent dépassés, au final je n’ai pas d’idées de l’impact que cela pourrait avoir sur notre santé. J’ai lu quelque part que la pollution raccourcie notre vie d’environ six mois. Bref, de l’inquiétude, mais rien de concret tant qu’on n’y vivra pas quotidiennement.

Une autre inquiétude concerne l’éducation des enfants. Nous faisons tout notre possible pour élever Little Miss Sunshine dans le respect et la bienveillance. Je sais que les Chinois adorent leurs enfants. Ils n’ont droit qu’à un enfant et il représente vraiment tout pour eux. Mais du coup, ces enfants ont une pression immense sur leurs épaules concernant leur réussite scolaire et professionnelle. Ce n’est pas ce que je veux pour Little Miss Sunshine. Nous serons là-bas en tant qu’expatriés, alors je pense que nous ne serons pas trop exposés à cette pression, mais tout de même, le système reste le système…

Un autre gros doute concerne notre manière de consommer. Depuis plusieurs années, nous nous efforçons de n’utiliser que des produits 100% naturels et de préférence biologique pour tout ce qui concerne les produits d’entretien, les produits de beauté et les produits pour bébé. Progressivement, nous nous sommes également efforcés de consommer local et biologique dans la mesure du possible. Depuis un peu plus d’un an maintenant, j’essaie de coller aux saisons également. Pas toujours facile, mais tellement mieux pour nous et pour la planète! Je me pose donc beaucoup de questions sur la manière de consommer que nous adopterons en Chine. Je pense que nous devrions trouver des filières locales et biologiques sur Shanghai, mais quand on ne connait pas la langue et qu’on peine à savoir ce qu’on achète, je pense qu’il est impossible ou presque de s’inquiéter de la liste des ingrédients – sans compter que les lois ne sont sûrement pas les mêmes que chez nous et qu’il n’y a peut être même pas de liste d’ingrédients! Quand aux fruits et légumes de saison, il va déjà falloir les découvrir avant de connaître leur saison de production!

Il y a quelques années, il y a eu un grand scandale alimentaire concernant le lait en Chine. Little Miss Sunshine en consomme encore un demi litre par jour. J’avoue que je me pose des questions. Mais j’ai vu que du lait lyophilisé était importé de Normandie jusqu’en Chine depuis cet événement. Une solution parmi d’autres certainement. J’essaierai d’allaiter mes prochains enfants le plus longtemps possible pour éviter cette question!

Je ne sais pas si c’est une caricature ou la réalité, mais dans ma tête la Chine et surtout Shanghai, c’est une vie qui ne s’arrête jamais, du bruit, des lumières, jour et nuit, … Quand je suis chez moi, j’ai besoin d’être dans une bulle de calme et de douceur pour décompresser, me sentir bien. Je ne sais pas si ce besoin sera compatible avec notre nouvelle vie en Chine!

De manière plus générale, je m’inquiète un peu de ma capacité d’adaptation à la vie dans un pays qui ne parle pas ma langue et qui a une culture et une manière de voir la vie complètement différente de la mienne.

Mais ce sont aussi ses inquiétudes qui me donnent encore plus envie de découvrir vite et par moi-même ce que sera vraiment notre vie à Shanghai! Et depuis que Papa Lou nous envoie des photos quotidiennes et nous donne ses premières impressions, j’ai de plus en plus hâte de quitter enfin la France et de découvrir notre nouveau pays d’adoption!

[Réflexion] La notion de propriété à l’international

Depuis que nous organisons notre déménagement international, il y a une chose qui me saute aux yeux. Tant qu’on reste bien tranquille dans son pays, que ce pays protège la propriété individuelle, on ne s’en rend pas forcément compte, mais à plus grande échelle, la propriété, c’est vraiment quelque chose de relatif.

Laissez-moi vous expliquer ce que j’entends par là. Dans un déménagement international, on n’a pas le droit de tout emmener. Il est donc nécessaire de confier un certain nombre de choses à un parent ou un garde-meuble. Tout ce qui concerne par exemple l’électronique doit être assorti de sa facture et de son numéro de lot. Quand on ne pense pas forcément à partir à l’international, on n’a plus forcément les factures d’objets tel qu’un appareil photo , un ordinateur ou un téléphone de trois, quatre ou cinq ans dont la garantie est depuis longtemps passée. Le déménageur ne prendra pas la responsabilité de ses appareils. Soit vous les emporter dans vos propres valises, à vos risques et périls lors du passage en douane, soit vous choisissez de les laisser en France…

Parlons des livres. Les livres, c’est une de mes grandes passions. Véritables bibliophiles, notre bibliothèque à tous les trois comptent plus de mille ouvrages. Nous avions chacun fait un grand tri entre ce que nous choisissions d’emmener à Shanghai, ce que nous stockions chez nos parents et ce que nous donnions. Mais huit jours avant le déménagement, nous avons appris que la douane chinoise limitait a cinquante le nombre de livres pour une entrée sur leur territoire. Nous avons essayé de négocier avec notre déménageur qui nous a bien fait comprendre qu’avec une autorisation et une grosse surtaxe nous pouvions peut être emmener plus de livres. Trois choix s’offrait donc à nous: payer cette surtaxe, mais compte tenu des délais je pense que ça aurait de toute façon été trop tard pour avoir une autorisation, laisser tous nos livres en France – nous avions été raisonnable nous ne voulions emporter qu’un peu moins de deux cent livres, et nous contenter des cinquante livres autorisés ou ajouter quelques livres à nos propres bagages déjà bien lourds et payer encore une fois une surtaxe à l’aéroport pour le poids de la valise. Dans tous les cas, si nous voulions emporter nos livres, il fallait payer. Payer quelque chose que nous avions déjà payé et pour laquelle nous avons déjà payé son lot de taxe en France. D’où ma réflexion, en fait la notion de propriété d’un objet acheté dans un pays avec les taxes de ce même pays ne garantie absolument pas de pouvoir l’emporter où bon nous semble. Et ce malgré la mondialisation…

Avant même le départ, partir vivre dans un autre pays, c’est déjà accepter de ne pas emporter ce que l’on veut. C’est accepter une autre vision des choses. C’est accepter qu’on y ait pas les mêmes droits que dans notre pays d’origine…

Pour moi, la pilule a été difficile à avaler pour mes livres. Je me suis sentie dépossédé. D’autant que dans le mail du correspondant local de notre déménageur, il n’y allait pas par quatre chemins: cinquante livres pas plus, aucun livre traitant de politique, d’histoire politique ou de sujets tabous sous peine de destruction par les douanes. Je voyais déjà mes livres partir au milieu d’un feu de joie. Je peux même dire que ça m’a choqué dans un premier temps. Une fois le coup de l’émotion passé, je me suis bien rendue compte que c’était justement le début de cette aventure que nous cherchions, vivre autrement, dans un autre pays, avec d’autres lois, d’autres devoirs, et une vision des choses et de la vie complètement différente…

Le début de l’aventure, avant même le départ, s’avère déjà riche en enseignement. Le choc des cultures risque d’être plus important que je ne me l’imaginais!