[Vivre en Chine] Ses habitudes chinoises que j’ai déja adopté

Je vous ai déja parlé de ses habitudes chinoises auxquelles j’ai bien l’impression que je ne me ferai jamais, alors laissez-moi cette fois-ci vous parlez des habitudes chinoises que j’ai dors et déja adopté.

Car vous l’aurez deviné, mais il y a plein de choses qui nous plaisent énormément ici… La vie d’expat a justement ça de bon que l’on peut découvrir les us et coutumes, les habitudes du pays progressivement, mais sur une longue période et donc les expérimenter par nous-même.

Voici donc une liste d’habitudes, non-exhaustives, que nous avons déja adopté:

  • Le cuiseur à riz

Nous avions déja un cuiseur à riz à Paris. C’est vrai. C’est nos séjours au Japon qui nous avaient convaincu à l’époque. Mais le choix des cuiseurs à riz est vraiment très restreint en France. Ici, il y en a des dizaines de sortes, que dis-je des centaines. Dans toutes les grandes surfaces, on fait des démonstrations de leur capacité. Et en plus ils sont énormes.

Papa Lou en a acheté un bien avant que nous n’arrivions à Shanghai, Little Miss Sunshine et moi. Il convient pour six personnes et propose aussi bien la cuisson du riz que la cuisson à la vapeur. Depuis que nous sommes en Chine, nous ne mangeons plus de riz qui ne soit pas préparé dans le cuiseur. Déja parce que c’est super pratique. Une fois le riz lavé et rincé, on verse un pot de riz par personne pour un pot et demi d’eau et on laisse cuire un peu plus d’une trentaine de minutes pour du riz blanc. La cuisson est certes un peu plus longue que notre fameux riz « 10mn » en France, mais le riz en est bien plus savoureux et surtout on peut le préparer bien à l’avance et le laisser au chaud jusqu’à l’heure du repas

IMG_7372.JPGComme le cuiseur fait aussi office de panier vapeur, on peut y cuire les raviolis, les légumes pour la soupe ou les purées… Et c’est vraiment très pratique! Voilà bien une habitude que je ne suis pas prête d’abandonner même si nous rentrons un jour en France!

  •  La tasse nomade

En Chine, tout le monde se promène avec sa tasse nomade à la main. Que se soit les gens qui travaillent dans les bureaux, les chauffeurs de taxi, les médecins, les mamans qui se promènent avec leurs enfants, tout le monde a sa tasse à la main. Le plus souvent, il s’agit d’une tasse en verre à double paroi qui se referme avec un bouchon hermétique et qui possède un petit filtre pour faire infuser du thé ou des plantes. Mais il peut aussi s’agir d’une tasse en plastique ou en métal avec un système isotherme plus ou moins développé. Où que l’on soit, dans un restaurant, dans une maison de thé, au travail, il y a toujours quelqu’un pour nous remplir notre tasse d’eau chaude tout au long de la journée. Il suffit donc de trouver ce qu’on a envie de boire chaque matin et de le laisser infuser…

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A noter que les Chinois boivent énormément de tisanes. Ils font infuser toutes sortes de plantes et de fleurs dans leur tasse nomade.

  • Le bateau à thé

Voilà encore une chose que nous avions déja à Paris. Mais nous n’en avions pas le même usage et pour cause! Les bateaux à thé ici sont d’une taille bien plus importante que ceux que nous trouvons péniblement en France. Ils sont également pourvu d’un système de siphon qui permet aux excédents d’eau de disparaître dans un seau caché sous la table. Tous les bateaux à thé que l’on achète ici son muni de ce système particulièrement pratique. Miraculeusement, il n’y a plus jamais d’eau partout sur la table quand Papa Lou prépare son thé du matin 😉

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Je trouve ça tellement pratique que nous allons investir dans un deuxième bateau à thé pour notre salle de thé/bibliothèque/bureau. Oui, oui… Il faut que je vous parle de ça aussi un jour…

  • Traverser la route n’importe où

En Chine, les routes sont dangereuses.  Ou en tout cas, elles paraissent plus dangereuses qu’en France à l’oeil d’un nouvel arrivant. Quelles soient effectivement plus dangereuses, je ne le pense pas. Mais il faut bien comprendre qu’un Chinois ne réfléchit pas comme un Français. Que l’anticipation, il ne connaît pas. Que celui qui va le plus vite est toujours celui qui passe devant, même si le feu est vert pour le piéton. Que leur but est de passer devant par tous les moyens. Il faut aussi savoir qu’il y a une tolérance pour tourner à droite. Ce qui signifie en gros que quelle que soit la circulation et la couleur du feu celui qui tourne à droite en arrivant dans la circulation y entre quoi qu’il arrive. Piéton ou pas. Voiture ou pas. Vélo ou pas. Une fois qu’on a compris ses principes de bases, on peut circuler facilement. Toujours regarder les voitures, vélos, motos, scooters qui viennent de droite. Ah! Et puis ceux qui viennent à contre-sens aussi. Et ceux qui font demi-tour sans se soucier de la circulation aussi… Bref, une fois qu’on a l’oeil, on peut traverser une quatre ou une six voies assez facilement. Puisque finalement, ce n’est pas plus dangereux que de traverser à un feu piéton vert que personne ne respecte. Seul impératif: laisser passer ceux qui veulent passer. Et puis au bout de quelques mois, ça me semble même moins dangereux que de traverser à Paris parfois…

Il y a certainement d’autres habitudes chinoises que j’ai déja adopté et dont je ne me rends peut être même pas compte. Notre retour en France pour deux semaines me permettra certainement d’approfondir cet article…

[Grossesse] [Expatriation] Suivi de grossesse

Mon suivi de grossesse a bel et bien commencé. Nous avons eu notre premier rendez-vous officiel en milieu de semaine dernière pour la première échographie officielle. Je dis officiel puisque nous avions déja eu deux rendez-vous précédents, et même une échographie, mais il s’agissait juste de confirmer la grossesse. Maintenant que le premier trimestre est passé, le suivi commence vraiment. J’ai effectué mon premier suivi de grossesse à Paris, à l’hôpital Robert Debré – hôpital à côté duquel nous habitions alors. Cette seconde grossesse aura entièrement lieu à Shanghai. C’est à Shanghai que j’effectuerai mon suivi, c’est aussi à Shanghai que j’accoucherai.

Avant d’être enceinte, j’avais déja visité un hôpital international de Shanghai. Il s’agissait du United Family Hospital. J’ai beaucoup aimé leur accueil et le fait que plusieurs médecins parlent français, mais l’hôpital était malheureusement bien trop loin de chez nous. Trente minutes sans bouchon en taxi pour une urgence dans un pays où les ambulances n’existent quasiment pas, c’est trop loin. L’hôpital international le plus proche de chez est Parkway Health Hospital. C’est donc assez naturellement que je me suis tournée vers cet hôpital pour ma grossesse. Entre temps, j’ai entendu beaucoup de bien du service VIP du Ruijin Hospital – hôpital local – le Peace Maternity. Mais ayant débuté mon suivi à Parkway Health, qui pourra en plus suivre mon bébé par la suite – et le reste de la famille aussi – et ayant eu un bon contact avec le personnel, j’ai décidé d’y rester.

La première fois que je me suis présentée à l’hôpital après avoir fait mon test de grossesse qui s’est révélé positif, on m’a proposé un rendez-vous avec un gynécologue 10 minutes plus tard. Je dois parler – et accessoirement comprendre – l’anglais et ça n’est pas toujours facile de comprendre tous les termes du premier coup. Mais la gynécologue chinoise qui me suit est très patiente, attentive et parle bien l’anglais. J’ai réussi en trois rendez-vous à lui poser toutes les questions que je me posais par rapport à cette grossesse shanghaienne et elle a su me rassurer.

Je serai suivi une fois par mois jusqu’à la 28ème semaine, puis tous les 15 jours jusqu’à la 36ème semaine, puis toutes les semaines et avant le terme tous les 3 jours. J’aurai à chaque fois droit à une échographie, plus ou moins longue et complète, mais quand même. C’est un luxe, quand on sait qu’en France, il n’y en a que trois de prises en charge sauf cas particulier… Le jour de mon accouchement, c’est la gynécologue et l’infirmière qui me suivent actuellement qui seront avec moi. Pas de nouvelle tête… Un luxe également…

J’ai également pu visiter le lieu de mon futur accouchement. Il se passera directement dans la chambre. Une grande chambre, avec des ballons, une grande salle de bain, un lit pour le papa,…  Quand on sait qu’à Paris, je n’ai pu prendre qu’une douche en trois jours parce que la douche se trouvait à l’étage et qu’il fallait que je trouve quelqu’un pour s’occuper de mon bébé… No comment! Je suis plutôt confiante pour cette nouvelle grossesse… en tout cas pour le côté hospitalier!

Finalement, une grossesse à l’étranger, ça n’est pas si différent d’une grossesse en France, si ce n’est que nos repères sont encore un peu plus mis à mal…

[Recette] Porc aigre-doux à l’ananas

Voilà encore une recette chinoise traditionnelle que l’on retrouve dans nombre de restaurants chinois. Un peu plus compliquée à réaliser que la précédente, puisqu’il s’agit de faire frire le porc, mais ô combien délicieuse…

Pour 6 personnes, il vous faudra:

  • 800g d’échines de porc
  • 1 oeuf
  • 1 pincée de sel
  • 4 cuillères à café de farine de maïs + 100g de farine de maïs
  • 300g d’ananas au sirop ou un ananas frais (il faudra alors le faire blanchir avant de l’ajouter au plat pour l’attendrir)
  • 4 louches d’huile de tournesol
  • 4 cuillères à soupe de ketchup
  • 4 cuillères à café du sucre
  • 1 cuillère à café de vinaigre blanc

Pour la préparation:

  • Couper le porc en dés avant d’écraser chaque dé avec le dos du couteau pour bien attendrir la viande.
  • Dans un bol, mélanger la viande, un oeuf, une pincée de sel et une cuillère à café de farine de maïs. Réserver.
  • Couper grossièrement l’ananas. Réserver.
  • Dans un wok, faire chauffer quatre louches d’huile de tournesol.
  • Puis ajouter 100g de farine de maïs à la viande pour « paner » le porc.

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  • Quand l’huile est bien chaude, faire frire le porc durant 2 minutes. Egoutter le porc.
  • Augmenter la température de l’huile puis refaire frire le porc durant 2 minutes pour le rendre croustillant. Egoutter la viande.

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  • Dans un autre wok, mélanger et faire revenir quatre cuillères à soupe d’eau, quatre cuillères à soupe de ketchup, une pincée de sel, quatre cuillères à café de sucre, une cuillère à café de vinaigre de riz et trois cuillères à café de farine de maïs dissout dans l’eau.

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  • Ajouter l’ananas, le porc frit et deux cuillères à soupe d’huile de friture.

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Servir et déguster avec un bol de riz.

Et si vous testez la recette, n’hésitez pas à m’en donner des nouvelles! 

Bon appétit! 

[Bienveillance éducative] Les principes éducatifs à l’épreuve de l’expatriation

Je ne reviendrai pas dans cet article, sur ce qui se passe chez nous au quotidien, sur la manière dont nous avons mis en place bienveillance, écoute active et non-violence et sur la manière dont nous essayons au mieux de l’appliquer chaque jour. Mais confrontés à un contexte nouveau, face à notre expatriation, surtout dans les premiers temps, quand on est encore totalement face à l’inconnu, on est malheureusement obligé de faire des aménagements, de tâtonner, de faire des erreurs,  de se remettre en questions sur notre manière de réagir à l’extérieur. Laissez-moi vous conter un des principal questionnement qui m’a obnubilé durant plusieurs semaines suite à notre arrivée en Chine.

Je ne vous apprend certainement rien, mais en Chine, les blonds et les châtains clairs ne courent pas vraiment les rues. Alors quand on arrive en Chine avec une jolie blonde de deux ans et demi, d’un coup tous les regards se tournent vers nous. Tant que ce ne sont que les regards, ça passe encore. Mais très vite, ce sont les appareils photos et les mains de tous les passants aussi.

Moi qui ait éduqué Little Miss Sunshine dans le respect de son corps, ça m’a beaucoup pesé. Je vous explique. Depuis toute petite, elle sait que son corps lui appartient, que personne ne peut la toucher, l’embrasser, la prendre dans les bras si tel n’est pas son désir. Il est important qu’un enfant sache que son corps appartient à lui seul et que personne ne peut en disposer selon son bon vouloir. Cela implique par exemple que nous avons très tôt mis en place, le principe du « bisou de loin », avec la main, lorsque Little Miss Sunshine n’avait pas envie d’embrasser nos amis, ses grands-parents ou ses arrières-grands-parents. Pas toujours facile de le faire comprendre autour de nous, surtout dans la famille. Mais un enfant n’est pas un jouet. Et ce n’est pas parce qu’on aime la douceur de la peau des bébés qu’on doit s’autoriser à les toucher contre leur gré, sans leur avis. Autre exemple, je me suis longtemps battus avec les passants dans la rue à Paris, souvent des personnes âgés d’ailleurs, qui voulaient toucher les pieds, les mains, les joues de Little Miss Sunshine. Je trouvais ça tellement déplacé, sans compter du problème d’hygiène qui se pose également à chaque fois. De ce point de vue, le seul endroit où Little Miss Sunshine a toujours été en sécurité, c’est contre moi, sur le ventre, dans l’écharpe ou le porte-bébé physiologique.

A Shanghai, c’est différent. Déja il y a le problème de communication. Et puis le problème de culture – ça porte bonheur de toucher un/une blonde! Et puis, nous voilà à vouloir vivre dans un pays de culture totalement différente de la nôtre, et pour moi, c’est à nous de nous adapter aux moeurs chinoises et pas l’inverse. Little Miss Sunshine est vite devenue agressive face à tous ces Chinois qui voulaient la toucher et/ou la photographier. Mon pire souvenir est une promenade sur le Bund, où nous nous sommes retrouvées entouré de dix-neuf personnes avec des téléphones portables qui nous filmaient ou nous photographiaient tout en nous bloquant le passage pour qu’on ne puisse pas aller plus loin… Dans un premier temps, la seule alternative que j’ai pu offrir à Little Miss Sunshine était mes bras. Elle enfouissait alors la tête contre mes seins pour que les photos cessent, mais les gens venaient alors souvent vers nous pour la toucher et nous devions littéralement nous enfuir… J’ai été très étonnée que Little Miss Sunshine, qui ne connaît pas la violence, se soit mis à répondre par des tapes de la main ou du pied aux gens qui s’approchaient trop près d’elle. C’est là que j’ai compris qu’elle le vivait vraiment comme une agression. Et qu’elle avait raison…

Soucieuse de lui dire clairement ce qui se passait, je lui ai expliqué clairement que les Chinois aimaient voir sa peau claire et ses cheveux blonds parce que c’était rare en Chine, qu’ils étaient très maladroit dans leur manière faire, mais que nous ne pouvions pas comparer puisque nous n’avons pas la même culture, que j’étais là pour elle, qu’il ne fallait pas qu’elle se laisse faire et que mes bras étaient toujours ouverts. Grâce à la répétition de cette explication, nous avons réussi à combattre l’incompréhension, mais nous n’avons de loin pas réglé le problème.

Quelques semaines, après notre arrivée, une Maman m’a donné un bon conseil pour éviter les photos. L’enfant doit mettre sa main sur sa bouche et son nez, mais pas sur ses yeux – comme Little Miss Sunshine avait commencé spontanément à le faire pour se cacher – pour que ça n’entrave en rien sa liberté de mouvement. Et ça marche! Après de rapides explications, Little Miss Sunshine a tout de suite adopté ce geste simple. Et les Chinois comprennent. Pour ceux qui la touche, j’ai demandé à Little Miss Sunshine de prendre leur main et de l’enlever avant de venir se réfugier chez moi. Elle avait tendance à taper. Et ce simple geste – qu’elle a tout de même parfois du mal à pratiquer sans violence, mais je la comprend! – l’a beaucoup aidé. Les gens n’osent pas recommencer en général.

Et puis sa compréhension du Chinois a aussi quelque peu apaisé sa relation avec ces-derniers. Cette situation a été quelque peu stressante pour moi et pour Little Miss Sunshine. Elle aura duré quelques semaines, m’aura valu quelques réveils nocturnes et beaucoup de triturage de méninges, mais je suis ravie de la manière dont nos sorties se passent aujourd’hui. Nous avons trouvé des solutions simples et efficaces, en accord avec nos idéaux

[Recette] Nouilles sautées au boeuf et aux épinards

Il y a quelques temps, je me suis inscrite, grâce au Cercle Francophone de Shanghai, à des cours de cuisine chinoise. N’ayant pas d’Ayi à la maison – littéralement tante, mais comprenez d’aide à domicile en gros – pour le moment, je ne connais de la cuisine chinoise que ce que nous mangeons au restaurant. A noter tout de même que la cuisine chinoise est bien différente et vraiment meilleure que ce que nous en connaissons dans les restaurant chinois en France, rarement tenus par des Chinois en plus.

Lundi matin à donc eu lieu mon premier cours. Nous étions six Françaises. Nous nous sommes rendus chez notre professeur. Et nous avons découvert les délicieux plats que nous allons apprendre à cuisiner chaque semaine durant un mois. Trois plats par séance.

Aujourd’hui, je vous partage la recette d’un grand classique de la cuisine chinoise, les nouilles sautées. Nous en préparons régulièrement à la maison. Mais avec la recette de Papa Lou, un peu différente de la recette traditionnelle que je vous livre ici.

Pour 6 personnes, il vous faudra:

  •  500g de viande de boeuf (nous avons utilisé du filet, mais un morceau de boeuf maigre fera très bien l’affaire)
  • 500g d’épinards frais
  • 700g de nouilles chinoises de blé fraîches (mais des nouilles de blé chinoises sèches feront très bien l’affaire aussi)
  • 1 oeuf
  • 3 cuillères à soupe de sauce soja 
  • 2 cuillères à café de farine de maïs
  • 10 cuillères à soupe d’huile de tournesol
  • 1 cuillère à café de sucre
  • 1 cuillère à café de bouillon de poule
  • 1 cuillère à café de pâte de piment (facultatif)
  • 1 cuillère à soupe de vinaigre de riz

Et voici la préparation:

  • Commencer par émincer le boeuf en lamelles très fines.
  • Mettre le boeuf émincé dans un bol, y ajouter un oeuf entier, une cuillère à soupe de sauce soja et deux cuillère à café de farine de maïs. Mélanger et réserver.

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  • Laver et nettoyer les épinards. Réserver.
  • Faire bouillir 2l d’eau à gros bouillon, y jeter les nouilles fraîches. Dès que l’eau bout, laisser cuire une minute.
  • Egoutter les nouilles et les rincer à l’eau froide pour stopper la cuisson. Réserver.
  • Dans un wok, faire chauffer quatre cuillères à soupe d’huile de tournesol et faire sauter le boeuf. Il doit être bien cuit.
  • Ajouter une cuillère à café de sucre et une cuillère à café de bouillon de poule. Réserver.
  • Dans un autre wok, faire revenir trois cuillères à soupe d’huile de tournesol et y faire sauter la moitié des nouilles.
  • Une fois que les nouilles sont bien chaudes, ajouter une cuillère à soupe de sauce soja et faire revenir.
  • Ajouter la moitié des épinards et faire revenir.
  • Ajouter la moitié du boeuf et faire revenir.
  • Renouveler l’opération avec le reste des nouilles, des épinards et du boeuf.
  • Au moment de servir, ajouter au plat une cuillère à café de pâte de piment (facultatif) et une cuillère à soupe de vinaigre de riz.

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Et il n’y a plus qu’à déguster! 

Pour varier les plaisirs, on peut très bien changer de viande – à essayer avec du porc ou du poulet – ou de légumes – notamment du choux chinois émincé.

Si vous testez la recette, n’hésitez pas à m’en donner des nouvelles! Bonne dégustation! 

[Vivre en Chine] Circuler à Shanghai

Quand on parle de Shanghai, on pense souvent à la ville des vélos. C’était peut être le cas il y a quelques années encore, mais aujourd’hui, même si ils sont encore nombreux, ils ont largement été remplacé par des scooters électriques et des voitures.

La plupart des femmes d’expat ont leur chauffeur et ne se pose donc que peu la question de savoir quel moyen de transport utiliser, mais comme je n’ai pas de chauffeur, c’est une question qui s’est vite posé.

Il y a tout d’abord le métro. C’est un moyen de transport pratique et rapide si on habite proche d’une station et que l’endroit où l’on veut aller n’impose pas plusieurs changements de lignes. A Shanghai, les changements de ligne sont particulièrement long et peuvent vite rallonger le temps de trajet. Je n’habite pas vraiment très près d’une station et la ligne la plus proche est loin d’être la plus pratique pour me déplacer vers l’école de Little Miss Sunshine ou le vieux centre ville. Je ne prend donc le métro que rarement.

Le moyen qui me semble le moins cher et le plus pratique, c’est le bus. Les lignes de bus sont très développées à Shanghai et pour l’équivalent de 25 centimes d’euros, le bus vous emmène jusqu’à l’autre bout de la ville. Le problème s’est qu’il faut savoir où monter, où descendre, quel bus prendre,… Et c’est quasi impossible si on ne comprend pas le Chinois. Sauf que Papa Lou, dès son arrivée à trouvé une application en Chinois certes, mais une fois quelques petits trucs compris, on peut trouver n’importe quel trajet. C’est le moyen de transport que j’utilise le plus quand je ne suis pas pressée par le temps.

Enfin, il y a le taxi. Les taxis à Shanghai sont nombreux. Très nombreux. Il suffit de se mette au bord de la route, de tendre le bras et un taxi s’arrête. Ou presque. Ça dépend quand même des horaires… C’est le moyen de transport que j’utilise quotidiennement pour emmener et rechercher Little Miss Sunshine de l’école. Il n’y a ni métro, ni bus qui vont de chez nous à son école. Je n’ai donc pas le choix. Ou presque. Matin et soir, je prend donc le taxi. Et pour l’équivalent de 2,75 euros, il m’emmène à l’école ou me ramène chez moi.

C’est une drôle d’habitude de prendre le taxi. Je ne m’y fais pas vraiment. Je n’avais d’ailleurs quasi-jamais pris le taxi en France. Je me souviens de mon déménagement de Nantes à Paris, j’avais pris le taxi de chez moi à la gare de Nantes – 6 minutes de trajet – pour 20€ avec deux valises et d’un retour de l’aéroport dans un bouchon de Charles De Gaulle à Paris pour 75€. Je crois que ça m’a vacciné du taxi. Alors même si ici ça me coûte quelques euros seulement, j’ai toujours du mal…

Mais il faut l’avouer, le taxi s’est quand même le moyen de transport le plus pratique, quand on connaît l’adresse où l’on doit se rendre. Et puis ça me permet d’apprendre le Chinois, les chauffeurs de taxi Shanghaiens ne parlant pas du tout l’anglais!!!

[Expatriation] [Scolarisation] L’école internationale

En janvier dernier, lorsque nous avons appris notre départ en Chine, j’ai appris en parallèle que j’étais déja en retard pour inscrire Little Miss Sunshine en première année de maternelle à Paris. Il faut dire que j’avais déja pas mal réfléchi à la question, qu’un autre départ venait de nous passer sous le nez et que j’en étais resté à la conclusion que je n’avais pas envie d’inscrire Little Miss Sunshine dans un circuit classique.

Si j’avais réellement eu le choix, j’aurai cherché une école alternative sur Paris: Montessori, Steiner, Freinet, … Mais je savais que notre départ approchait et qu’il était de toute façon trop tard pour l’inscrire pour la rentrée 2014. Nous avons donc tacitement choisi avec Papa Lou d’attendre notre départ et de lui faire l’école à la maison en attendant sa rentrée en Chine.

Arrivé tardivement en Chine, – en août – je ne pensais pas trouvé de place dans une école qui nous conviendrait avant janvier 2015. Et mes premières tentatives n’ont fait que confirmer mon idée première. Pour s’inscrire dans une école française à Shanghai, il faut généralement pratiquer une pré-inscription dès le mois de novembre de l’année précédente. Dès le mois de juin, des listes d’attente se mettent en place. Par contre, avec le départ de certains expatriés à la nouvelle année, la chance de trouver une place au mois de janvier est un peu plus importante. A noter tout de même que chaque pré-inscription se paie (de l’ordre de 200€).

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La cage d’escalier qui mène aux salles de classe

Little Miss Sunshine était très pressée d’entrer à l’école. Elle m’en parlait tous les jours depuis au moins le mois de janvier dernier. C’est une petite fille très sociable qui apprécie particulièrement la vie en communauté. Seule avec moi à la maison depuis plusieurs mois, même si nous sortions dans les parcs, les aires de jeux, les bibliothèques jeunesse, quotidiennement, cet aspect de vie en communauté entre enfant lui a cruellement manqué. Je savais que même si j’avais envie de lui faire l’école à la maison, je ne pourrai pas m’y tenir bien longtemps… Pour son bien-être.

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La véranda

Et puis j’ai eu la chance d’avoir un très sympathique interlocuteur au bout du fil lors d’un de mes appels dans une école française de Shanghai. Il n’avait pas de place dans son école, mais à pris beaucoup de temps à m’indiquer d’autres écoles suceptibles d’avoir encore quelques places, de m’orienter vers d’autres solutions et surtout il m’a dit de ne pas hésiter à le recontacter. Grâce à lui, j’ai trouvé deux écoles qui disposait encore de place pour Little Miss Sunshine. Je les ai visité les deux. Elles étaient diamétralement opposées, mais m’ont énormément plu toutes les deux.

La première que nous avons visité Little Miss Sunshine et moi est celle que nous avons finalement choisi. En dehors du charme du lieu, du bon contact que nous avons eu avec le personnel et de la qualité des outils pédagogiques disponibles, c’est la manière dont Little Miss Sunshine s’est instantanément sentie très à l’aise dans cette structure qui nous a convaincu. Il s’agit d’une école internationale où l’on peut suivre deux cursus différents, soit un cursus français/chinois, soit un cursus anglais/chinois.

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La cour de récréation

La seconde était une école chinoise. Une école spécialisée dans la musique qui venait d’ouvrir une section française. Tous les enfants de la classe étaient des enfants de couples mixtes (français/chinois) qui parlaient chinois à la maison. Little Miss Sunshine aurait donc été la seule dont la langue maternelle est le Français. La structure m’a plut, l’éveil musical très présent m’a donné très envie d’y inscrire Little Miss Sunshine.

Après réflexion, ce qui a vraiment fait la différence, c’est que j’avais très peur de ne pas pouvoir communiquer avec le personnel, les professeurs. Il n’y avait dans l’école qu’un professeur français présent uniquement le matin. Que ce serait-il passé si on avait eu à me contacter en plein après-midi pour me dire de venir chercher Little Miss Sunshine pour X raisons? Je n’aurai même pas compris de quoi il s’agissait… Et avec le recul, et l’impossibilité que j’ai toujours à communiquer avec la maîtresse chinoise et une partie du personnel de l’école internationale, je sais que nous avons fait le bon choix.

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Le mur d’escalade

L’école de Little Miss Sunshine est toute neuve. Elle vient d’ouvrir cette année en septembre et c’est pour cette raison que nous y avons encore trouvé de la place. L’implication du personnel dans ce projet, le charme du lieu, le nombre de personnes à s’occuper en continu des enfants m’ont convaincu. Dans la classe de Little Miss Sunshine, ils sont huit enfants. Ils ont une belle et grande classe, équipé d’un système de climatisation, de chauffage – un luxe à Shanghai – et de purificateurs d’air – un luxe dans une école.

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Le petit théâtre dans la salle de classe de Little Miss Sunshine

A huit, ils ont une maîtresse française présente les lundis, mercredis et jeudis matin et une maîtresse chinoise présente les lundis, mardis, jeudis après midi et vendredis. Sans compter leur Ayi chinoise – équivalent de nos aides-maternelles – présente tous les jours. C’est une réel luxe de savoir que régulièrement Little Miss Sunshine se retrouve seule avec ses maîtresses et peu facilement travailler de manière individuelle. Je l’ai notamment observer avec la maîtresse chinoise qui prend beaucoup de temps avec elle.

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L’observatoire

En outre, ils ont une bibliothèque, une salle de théâtre, une salle d’art, une salle de jeu/yoga, une énorme salle au sous-sol, équipée de purificateurs d’air qui leur sert de récréation en cas de froid ou de grosse pollution…

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La bibliothèque

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La salle d’art

Je me suis tout d’abord orientée vers des écoles proposant la pédagogie Montessori à Shanghai. Il y en a beaucoup. Mais les places sont rares et se réservent au moins un an à l’avance. En trouvant cette école, j’ai été charmé par leur idée de la pédagogie, par le fait que tout est fait et organisé pour les enfants. Little Miss Sunshine s’y sent totalement à sa place. Et c’est ce qui était primoridal pour moi. Qu’elle trouve facilement sa place à l’école et qu’on continue à lui donner le goût de la curiosité…

[Grossesse] Les maux du tout début

Nous en avons longtemps rêvé. Little Miss Sunshine nous réclame un petit frère ou une petite soeur depuis des mois. C’est absolument ravis et confiants que nous nous lançons dans cette nouvelle aventure…

Mais un début de grossesse, ce n’est jamais une pure partie de plaisir. Et cette grossesse ne fait pas exception. Et elle ne ressemble aucunement à ma grossesse précédente. Oui. J’en suis déja à comparer mes deux grossesses.

Et pour cause. Lors de ma première grossesse, mes premiers symptômes ont été de violentes douleurs de « règles » durant les dix premiers jours. Au point que j’étais persuadé d’avoir juste un retard de règles et qu’il me semblait impossible d’être enceinte. J’ai mis huit jours avant de faire un test de grossesse. Positif. Cette fois-ci, je n’ai eu aucun symptôme. Ou presque. Parce que depuis le tout début de la grossesse – mais ça je l’ai remarqué après coup – je tombe littéralement de sommeil entre 20h et 21h. Au point que Papa Lou n’a pas arrêté de me charier sur le sujet durant nos vacances dans le Yunnan.

Lors de ma première grossesse, je n’ai eu que peu de nausées. Et des nausées qui se réglaient en mangeant. Je m’explique. J’avais des nausées dès que j’avais l’estomac vide. En grignotant un petit quelque chose toutes les deux heures, je n’étais plus du tout déranger. Cette fois-ci les nausées sont beaucoup plus puissantes et persistantes. Je suis hyper sensible aux odeurs qui peuvent me retourner l’estomac en quelques secondes. Et j’ai des nausées qui m’empêchent quasiment de manger tous les soirs depuis près de trois semaines et qui m’ont totalement empêché de m’alimenter durant pres d’une semaine.

Lors de ma première grossesse, j’ai eu un mémorable et douloureux passage de constipation qui ne s’est résorbé qu’au bout de plusieurs semaines. Cette fois-ci, rien à signaler de ce côté.

Là où ces deux grossesses se rejoignent, c’est qu’elles ont toutes les deux été une belle surprise. Lors de la première grossesse, je venais d’arrêter la pilule. Et avec les douleurs de règles dont je vous parlais plus haut à la fin du premier mois, je ne m’imaginais pas du tout être enceinte! Cette fois-ci, nous nous étions dit que nous allions attendre la fin de l’année pour essayer de faire un bébé. Le temps pour tous de reprendre nos marques dans cette nouvelle vie. Mais notre petit pois a décidé de s’accrocher au fond de mon ventre et de ne plus nous lâcher…

Je suis ravie. Ravie de la manière dont ces deux grossesses sont arrivées. Je dois avouer qu’après avoir pris la pilule pendant plus de dix ans avant ma première grossesse, j’étais très angoissé. J’avais plusieurs exemples autour de moi de stérilité à plus ou moins long terme et de fausses couches. J’avais très peur de mettre notre couple à l’épreuve de plusieurs mois voire années de tentatives. Maintenant, je peux être rassurée… Et savourer ma deuxième grossesse…

[Expatriation] Le déménagement international Part.II

Voilà bien longtemps que j’avais prévu de vous parler de notre déménagement international. J’aurai dû commencer à vous en parler dès la réception de nos affaires en Alsace, mais je ne voulais pas réagir trop à chaud, le déménagement s’étant mal passé. J’ai voulu attendre la résolution complète du déménagement pour me faire une idée globale sur le sujet, mais cette date n’arrivera finalement peut être jamais.

Nous venons d’apprendre aujourd’hui que nos affaires en provenance de France sont arrivées à Shanghai par voie aérienne dans une caisse en bois non-homologué pour le déménagement international. Pour les douanes, il n’y a que deux solutions: la destruction ou la quarantaine. Pour rappel, nous n’avons emmené que des choses auxquelles nous tenions vraiment, des choses qui font un peu partis de nous et dont nous ne voulions pas être séparé durant plusieurs années. Nos meubles et une grande partie de nos affaires sont restés en Alsace. Se retrouve donc dans cette caisse nos souvenirs de voyage,  les jouets et les livres de Little Miss Sunshine, nos affaires de thé, nos albums de mariage, notre cocotte en fonte, nos plats alsaciens, notre table basse chiné chez un brocanteur et vieille de plus de 100 ans, un coffre en cuir chinois d’une centaine d’années également que nous nous étions offert pour la naissance de Little Miss Sunshine… Des biens qui ont une valeur matériel, bien sûr et nous avons dû détailler cette valeur lors de l’inventaire valorisé exhaustif, mais surtout des biens irremplaçables qui font partis de nos vies et de nos souvenirs… La décision tombera certainement dans les jours qui viennent.

Je vous ai raconté notre déménagement en juin dernier. Le départ de nos affaires de Paris. Laissez moi déja vous raconter leur arrivée en Alsace

Quinze jours après le départ de nos affaires de Paris, j’ai réceptionné la partie nationale du déménagement en Alsace chez mes beaux-parents. Ce n’était pas le déménageur avec lequel nous avons signé notre contrat, à savoir Grospiron International qui a effectué la livraison, mais un sous-traitant alsacien. Les déménageurs étaient très symptaiques, ils ont emmené les cartons là où nous leur demandions dans les différentes pièces de la maison, on remonté les meubles, ou plutôt tenté de remonter les meubles. Car dans la précipitation du déménagement parisien, l’équipe de Grospiron International a perdu toute la visserie de notre lit. Au déballage des cartons, qui a eu lieu sous l’oeil de l’équipe de déménageurs, les cartons de vaisselle, très bien protégé étaient tous intact. Pas un verre, pas une assiette n’a été abîmé. Et pour cause, je suis restée le plus possible à surveiller la personne qui s’occupait de l’emballage ne voyant que le côté fragile de ces objets. Par contre, comme je ne pouvais pas être à côté de six déménageurs en même temps, je n’ai pas pu superviser le rangement de nos bibelots, décoration de Noël, affaires de bricolage,… Quand nous avons ouvert ses cartons, ça a été le choc. Mes tubes de peintures, sans aucune protection, avaient explosé dans mes sacs à mains et mes chaussures, ma décoration de Noël avait été broyé sous une pile de papiers administratifs divers, la poubelle de la salle de bain et nos tabourets pliants ont été écrasé dans un carton,… Les dégats étaient important, mais sur des objets quelconques et pas très chers. Après un échange de mails intense et de nombreux appels téléphoniques, Grospiron International a décidé de faire venir un ébéniste à ses frais pour que notre lit soit à nouveau mis en état et ils ont accepté de nous rembourser les objets dégradés. Mais pour moi, la question n’était pas là. Je n’avais plus confiance. J’ai demandé à ce que nos affaires en partance pour Shanghai soient ré-emballés le plus rapidement possible avant leur départ de manière conforme à ce qu’on nous avait promis lors de la visite de leur commercial. On m’a rit au nez, me disant que tout était très bien emballé comme c’était. Nous avons dû passer par la menace de ne pas faire envoyer nos affaires à Shanghai et en demandant à l’employeur de mon mari de ne plus travailler avec Grospiron International pour avoir enfin une réponse positive au bout de près de deux semaines. Nos cartons ont été ré-emballé selon leur norme, photos à l’appui. L’épisode du déménagement national était clos.

On nous avait promis une livraison quinze jours après que mon mari ait fourni à Grospiron International son permis de travail en règle. Ce qui aurait dû faire arriver notre déménagement à Shanghai avant nous, vers la fin juillet. Mais bizarrement, à cette date, on nous a dit que comme notre déménagement contenait des « baby items », comprenez des affaires de bébé, l’arrivée sur le sol chinois de notre déménagement dépendait du permis de résident dudit bébé… Nous avons donc dû attendre fin septembre et l’obtention de nos papiers à Little Miss Sunshine et moi. Dès que nous avons trouvé les quatre jours ouvrés sans nos passeports – enfin surtout sans le passeport de Papa Lou qui est très régulièrement en déplacement – nécessaires pour les douanes, notre déménagement a été envoyé de Paris à Shanghai. Notre déménagement est donc arrivée juste après la semaine des congés de la Fête nationale en Chine. Et depuis, alors qu’on nous avait promis une livraison sous quinze jours, plus de nouvelles.

Nous avons relancé le sous-traitant de Grospiron en Chine au début de la semaine pour connaître notre date de livraison. Aujourd’hui, on nous a répondu qu’après investigation il s’avère que nos affaires sont arrivées sur le sol chinois dans une caisse non homologuée pour un déménagement international. Comment cela a-t-il pu être possible? De la part d’un déménageur international? Je ne comprend pas. Je n’ai pas de mot pour qualifier ce manque de professionalisme, cette faute grave, ce manquement à notre contrat. Grospiron International vient de briser le contrat qui nous liait à lui par son manque de professionalisme. Je suis révoltée. Aujourd’hui, notre contact chez Grospiron International ne pourra pas me dire que c’est de la pure malchance, qu’ils avaient mis leur meilleure équipe sur notre déménagement. Les erreurs se sont cumulées tout au long de ce déménagement et je regrette amèrement d’avoir fait le choix d’emmener ses affaires…

=> Mise à jour du 11/11/2014:

Nous venons d’apprendre que la douane chinoise, qui ne pratique pas la destruction systématique, vient de relâcher nos affaires  après plusieurs semaines de quarantaine. Nous avons eu beaucoup de chance. Suite à d’intenses communications par mail, et quelques menaces de notre part, la livraison de notre déménagement est prévue demain! Je n’ose y croire… et n’ose penser à l’état de nos affaires suite à toutes ses péripéties…

[Vivre en Chine] Ses habitudes chinoises auxquelles je ne me fais pas

Voilà un peu plus de deux mois que nous sommes installés en Chine. La première phase d’observation étant passée, je peux maintenant vous parlez de ces petites choses auxquelles je n’arrive pas encore à me faire…

La première et certainement la plus insurmontable pour moi, ce sont les crachats. Les Chinois ont pour habitude de ne pas garder à l’intérieur ce qui les gênent et de le laisser / le faire sortir. C’est vrai pour tout… Mais quand ils se mettent à se racler la gorge avec insistance avant de faire sortir un énorme crachat, juste à mes pieds, je ne peux m’empêcher d’être dégouté. Le pire étant qu’ils crachent aussi bien dans la rue, que dans les bus, dans le métro et même dans les magasins. Les plus polis / civilisés d’entre eux crachent dans la poubelle, comme c’est souvent le cas dans les magasins, le métro ou sur le lieu de travail. Mais il n’empêche… Quand j’entend quelqu’un se racler la gorge derrière moi, que je me retourne pour éviter de me faire cracher sur les pieds et que je me retrouve face à une très jolie jeune fille chinoise, la vingtaine, avec une mini-jupe et des talons aiguilles, je me dis que décidément, je ne m’y ferai jamais. Et je ne vous parle pas du taxi qui se racle le fond de la gorge pendant cinq minutes avant de cracher par la fenêtre sur l’autoroute…

Les deux choses suivantes se rejoignent un peu. C’est liée à la foule. Vous le saviez déja, mais je l’expérimente depuis quelques semaines, les Chinois sont nombreux! Quand on se retrouve dans une file d’attente, que ce soit à la caisse, à l’aéroport, pour visiter un lieu public, ils ne peuvent pas s’empêcher de se coller à vous et d’essayer par tous les moyens plus ou moins discrets – surtout moins en fait – de vous dépasser. C’est un vrai sport national. Ils ne sont absolument pas capable d’attendre leur tour. Et encore moins de respecter un minimum d’espace vital entre les individus. Les gens qui attendent derrière vous se collent littéralement à vous. Quand l’attente dure quelques minutes, c’est plus que gérable. Quand on passe à plusieurs heures, ça devient vraiment très angoissant…

La quatrième chose n’est pas que l’apanage des Chinois, je pourrais en dire autant des Italiens, mais qu’est ce qu’ils parlent fort. Qu’ils soient au téléphone, dans la rue, dans le hall de l’immeuble, sur le palier, dans une file d’attente, ils s’apostrophent de loin, se lancent dans des conversations agitées, dont on ne sait jamais comment elles vont se terminer – est-ce qu’ils vont vraiment en venir aux mains ou est-ce qu’ils sont juste entrain de discuter? Dans les transports en commun, c’est souvent au téléphone qu’ils sont les plus bruyants. Dans les files d’attente, ils se hurlent dessus parce qu’ils se dépassent. Ce qui n’empêche pas celui qui vient de se faire dépasser et de hurler sur celui qui venait de le dépasser, de dépasser à son tour…

Autre chose, qui a plutôt tendance à me faire sourire, ce sont les feux d’artifices. Les Chinois adorent le bruit. Ca klaxonne, ça crie, ça fait claquer des feux d’artifices à la moindre occasion. Là où ça devient bizarre, c’est que le plus souvent les feux d’artifices sont tirés en pleine journée. Et non, il ne s’agit pas de pétards, mais bien de feux d’artifices. On ne voit pas les couleurs, à peine les éclats scintillants… Vraiment je ne comprend pas. Et puis, ils sont capable, pour l’ouverture d’un magasin, de bloquer une grande rue (3×3 voies) en faisant claquer des feux d’artifices en plein milieu en heure de pointe en plein bouchon. Ca claque, ça klaxonne,… Quel tintamarre! C’est sûr que je n’avais jamais vu ça ailleurs 😉

D’autres choses vont certainement encore me venir en tête une fois cet article publié. J’y apporterais donc régulièrement des modifications. Et puis je vous réserve aussi un article spécial sur les habitudes très particulières des Chinois sur la route…