[Promenade] Le quartier des Antiquaires

S’il est un endroit qu’il ne faut pas louper à Shanghai en tant que touristes ou qu’expatriés, c’est le quartier des antiquaires. Un joli quartier, au coeur de la ville, où l’on trouve toutes sortes de vieilles chinoiseries. De fausses antiquités surtout – des usines sont installées sur l’extérieur de Shanghai pour fournir du faux-vieux au quartier des antiquaires – mais du vieux savoir-faire tout de même.

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C’est un quartier où j’ai pris plaisir à me promener de nombreuses fois depuis notre arrivée. Mais juste avant nos vacances de Noël en France, mi-décembre, j’y ai certainement fait ma dernière promenade. Ce quartier, comme beaucoup d’autres à Shanghai, est voué à la destruction. En fait, depuis que nous étions arrivés à Shanghai il ne restait déja plus que deux rues et les façades des maisons et des lilongs qui bordent ce marché. D’ici quelques mois, le quartier sera remplacé par un énième grand centre commercial, rattaché au quartier branché de Xitiandi.

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La destruction des lilongs autour du marché est déja bien avancée.

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Les habitants et les antiquaires ont été délogés et relogés sur l’extérieur de Shanghai et pour beaucoup cela signifie la fin de leur commerce. Certains seront apparemment relocalisés à l’intérieur même du centre commercial dans un coin dédié aux antiquités, mais ils seront bien peu nombreux. Ce quartier avait été créé par le gouvernement pour assouvir la soif d’antiquités chinoises des occidentaux de Shanghai. C’est donc sans surprise qu’on y croise essentiellement des occidentaux et que les vendeurs parlent tous plus ou moins bien anglais. Mais cela n’enlève en rien au charme du lieu… Un magnifique bric-à-brac, recouvert de poussière, mais ô combien tentant pour des fan de chinoiserie comme la famille Kangourou!

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Ce matin-là, en faisant quelques achats de dernière minute avant Noël, j’ai découvert l’imminence de la fermeture du marché. Ils n’ont pas payé de loyer pour le premier semestre 2015. On pourra donc leur demander de quitter les lieux du jour au lendemain. Une page de l’histoire de ce quartier se tourne…

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On ressent la tristesse et l’incompréhension de certains commerçants. Et pourtant, en Chine, le bâti n’a pas la même valeur culturel qu’en occident. L’architecte, l’utilisation de la maison, la famille qui y vit priment sur le bâti en lui-même. Une maison est bâti pour le temps de vie d’une famille. Lorsque cette famille s’éteint, la maison est détruite, démontée pièce par pièce et le matériaux est récupéré pour la construction d’un autre bâtiment.

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A Shanghai, traditionnellement les maisons sont construites en petites briques grises très solides reliées entre elle par un joint très friable qui permet de démonter les constructions très facilement. On voit à quel point, culturellement parlant, nous n’avons pas la même vision des choses. Même si cela explique en partie ses destructions massives, cela ne les rend pas plus facile à comprendre à nos yeux…

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Pour en revenir au marché, on y trouve toutes sortes de chinoiseries. Des petits livres rouges, des bandes dessinées de Tintin en chinois, de jolies boites chinoises de toutes les couleurs et de toutes les formes, …

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… des théières, des tasses, des gaiwans, de la poterie, …

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… des pinceaux de calligraphie de toutes les grandeurs et de toutes les couleurs,…

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… de la poterie, des valises et des coffres, du petit et moins petit mobilier,…

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des bibelots de tous les genres – boudha, Mao, bracelet en jade,…

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… des vases, des déesses, des soldats en terre cuite, …

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C’est émue que j’ai quitté le marché des antiquaires ce matin-là. J’espère avoir la chance de pouvoir y retourner début janvier, dès notre retour de France. J’aurai encore aimé avoir le temps de flâner et d’acheter quelques petites choses. J’ai vu de beaux portiques pour pinceaux à calligraphie que j’aimerai recycler pour accrocher mes colliers. J’ai craquer sur de tout petits tabourets rouges et j’aurai aimé en offrir un à chacun de mes enfants. J’ai repéré de jolies tasses en porcelaine et en céladon qui plairaient beaucoup à Papa Lou. Mais rien n’est moins sûr…

Une page de l’histoire se tourne et je me rends compte que je ai eu une magnifique chance de découvrir ce lieu avant sa fermeture. 

Vacances de Noël

A l’heure où vous lirez ce billet, nous serons en train de boucler nos valises et de nous rendre à l’aéroport. Dans quelques heures, nous serons tous les trois – trois et demi – dans l’avion en route pour la France. Nous allons passer les vacances de Noël en famille. Notre premier retour en France depuis quatre mois pour Little Miss Sunshine et moi, mais depuis sept mois pour Papa Lou.

Nous savons pertinemment que ce ne sera pas vraiment des vacances. Nous allons devoir visiter une grande partie de la famille, profiter des fêtes de Noël, fêter l’anniversaire de Little Miss Sunshine, commencer la nouvelle année comme il se doit et reprendre l’avion le 2 janvier…

Notre sapin de Noël chinois

Notre sapin de Noël

Nous espérons avoir la chance de voir un peu de neige, d’avoir le temps de dîner en amoureux Papa Lou et moi, de visiter un marché de Noël pour nous mettre dans l’ambiance… et de ne pas trop souffrir du décalage horaire!

Mais nous sommes sûrs que nous allons passer de très belles fêtes de Noël en famille, avec de merveilleux repas, des moments privilégiés avec les grands-parents et les parrain/marraine de Little Miss Sunshine. Nous nous réjouissons de toutes les bonnes choses que la famille va nous concocter…

Et puis c’est notre dernier Noël à trois! L’an prochain à la même date, nous serons quatre depuis plusieurs mois déja! 

Nous vous souhaitons à tous de très belles fêtes de fin d’année! 

[Grossesse] [Expatriation] Suivi de grossesse

Mon suivi de grossesse a bel et bien commencé. Nous avons eu notre premier rendez-vous officiel en milieu de semaine dernière pour la première échographie officielle. Je dis officiel puisque nous avions déja eu deux rendez-vous précédents, et même une échographie, mais il s’agissait juste de confirmer la grossesse. Maintenant que le premier trimestre est passé, le suivi commence vraiment. J’ai effectué mon premier suivi de grossesse à Paris, à l’hôpital Robert Debré – hôpital à côté duquel nous habitions alors. Cette seconde grossesse aura entièrement lieu à Shanghai. C’est à Shanghai que j’effectuerai mon suivi, c’est aussi à Shanghai que j’accoucherai.

Avant d’être enceinte, j’avais déja visité un hôpital international de Shanghai. Il s’agissait du United Family Hospital. J’ai beaucoup aimé leur accueil et le fait que plusieurs médecins parlent français, mais l’hôpital était malheureusement bien trop loin de chez nous. Trente minutes sans bouchon en taxi pour une urgence dans un pays où les ambulances n’existent quasiment pas, c’est trop loin. L’hôpital international le plus proche de chez est Parkway Health Hospital. C’est donc assez naturellement que je me suis tournée vers cet hôpital pour ma grossesse. Entre temps, j’ai entendu beaucoup de bien du service VIP du Ruijin Hospital – hôpital local – le Peace Maternity. Mais ayant débuté mon suivi à Parkway Health, qui pourra en plus suivre mon bébé par la suite – et le reste de la famille aussi – et ayant eu un bon contact avec le personnel, j’ai décidé d’y rester.

La première fois que je me suis présentée à l’hôpital après avoir fait mon test de grossesse qui s’est révélé positif, on m’a proposé un rendez-vous avec un gynécologue 10 minutes plus tard. Je dois parler – et accessoirement comprendre – l’anglais et ça n’est pas toujours facile de comprendre tous les termes du premier coup. Mais la gynécologue chinoise qui me suit est très patiente, attentive et parle bien l’anglais. J’ai réussi en trois rendez-vous à lui poser toutes les questions que je me posais par rapport à cette grossesse shanghaienne et elle a su me rassurer.

Je serai suivi une fois par mois jusqu’à la 28ème semaine, puis tous les 15 jours jusqu’à la 36ème semaine, puis toutes les semaines et avant le terme tous les 3 jours. J’aurai à chaque fois droit à une échographie, plus ou moins longue et complète, mais quand même. C’est un luxe, quand on sait qu’en France, il n’y en a que trois de prises en charge sauf cas particulier… Le jour de mon accouchement, c’est la gynécologue et l’infirmière qui me suivent actuellement qui seront avec moi. Pas de nouvelle tête… Un luxe également…

J’ai également pu visiter le lieu de mon futur accouchement. Il se passera directement dans la chambre. Une grande chambre, avec des ballons, une grande salle de bain, un lit pour le papa,…  Quand on sait qu’à Paris, je n’ai pu prendre qu’une douche en trois jours parce que la douche se trouvait à l’étage et qu’il fallait que je trouve quelqu’un pour s’occuper de mon bébé… No comment! Je suis plutôt confiante pour cette nouvelle grossesse… en tout cas pour le côté hospitalier!

Finalement, une grossesse à l’étranger, ça n’est pas si différent d’une grossesse en France, si ce n’est que nos repères sont encore un peu plus mis à mal…

[Bienveillance éducative] Les principes éducatifs à l’épreuve de l’expatriation

Je ne reviendrai pas dans cet article, sur ce qui se passe chez nous au quotidien, sur la manière dont nous avons mis en place bienveillance, écoute active et non-violence et sur la manière dont nous essayons au mieux de l’appliquer chaque jour. Mais confrontés à un contexte nouveau, face à notre expatriation, surtout dans les premiers temps, quand on est encore totalement face à l’inconnu, on est malheureusement obligé de faire des aménagements, de tâtonner, de faire des erreurs,  de se remettre en questions sur notre manière de réagir à l’extérieur. Laissez-moi vous conter un des principal questionnement qui m’a obnubilé durant plusieurs semaines suite à notre arrivée en Chine.

Je ne vous apprend certainement rien, mais en Chine, les blonds et les châtains clairs ne courent pas vraiment les rues. Alors quand on arrive en Chine avec une jolie blonde de deux ans et demi, d’un coup tous les regards se tournent vers nous. Tant que ce ne sont que les regards, ça passe encore. Mais très vite, ce sont les appareils photos et les mains de tous les passants aussi.

Moi qui ait éduqué Little Miss Sunshine dans le respect de son corps, ça m’a beaucoup pesé. Je vous explique. Depuis toute petite, elle sait que son corps lui appartient, que personne ne peut la toucher, l’embrasser, la prendre dans les bras si tel n’est pas son désir. Il est important qu’un enfant sache que son corps appartient à lui seul et que personne ne peut en disposer selon son bon vouloir. Cela implique par exemple que nous avons très tôt mis en place, le principe du « bisou de loin », avec la main, lorsque Little Miss Sunshine n’avait pas envie d’embrasser nos amis, ses grands-parents ou ses arrières-grands-parents. Pas toujours facile de le faire comprendre autour de nous, surtout dans la famille. Mais un enfant n’est pas un jouet. Et ce n’est pas parce qu’on aime la douceur de la peau des bébés qu’on doit s’autoriser à les toucher contre leur gré, sans leur avis. Autre exemple, je me suis longtemps battus avec les passants dans la rue à Paris, souvent des personnes âgés d’ailleurs, qui voulaient toucher les pieds, les mains, les joues de Little Miss Sunshine. Je trouvais ça tellement déplacé, sans compter du problème d’hygiène qui se pose également à chaque fois. De ce point de vue, le seul endroit où Little Miss Sunshine a toujours été en sécurité, c’est contre moi, sur le ventre, dans l’écharpe ou le porte-bébé physiologique.

A Shanghai, c’est différent. Déja il y a le problème de communication. Et puis le problème de culture – ça porte bonheur de toucher un/une blonde! Et puis, nous voilà à vouloir vivre dans un pays de culture totalement différente de la nôtre, et pour moi, c’est à nous de nous adapter aux moeurs chinoises et pas l’inverse. Little Miss Sunshine est vite devenue agressive face à tous ces Chinois qui voulaient la toucher et/ou la photographier. Mon pire souvenir est une promenade sur le Bund, où nous nous sommes retrouvées entouré de dix-neuf personnes avec des téléphones portables qui nous filmaient ou nous photographiaient tout en nous bloquant le passage pour qu’on ne puisse pas aller plus loin… Dans un premier temps, la seule alternative que j’ai pu offrir à Little Miss Sunshine était mes bras. Elle enfouissait alors la tête contre mes seins pour que les photos cessent, mais les gens venaient alors souvent vers nous pour la toucher et nous devions littéralement nous enfuir… J’ai été très étonnée que Little Miss Sunshine, qui ne connaît pas la violence, se soit mis à répondre par des tapes de la main ou du pied aux gens qui s’approchaient trop près d’elle. C’est là que j’ai compris qu’elle le vivait vraiment comme une agression. Et qu’elle avait raison…

Soucieuse de lui dire clairement ce qui se passait, je lui ai expliqué clairement que les Chinois aimaient voir sa peau claire et ses cheveux blonds parce que c’était rare en Chine, qu’ils étaient très maladroit dans leur manière faire, mais que nous ne pouvions pas comparer puisque nous n’avons pas la même culture, que j’étais là pour elle, qu’il ne fallait pas qu’elle se laisse faire et que mes bras étaient toujours ouverts. Grâce à la répétition de cette explication, nous avons réussi à combattre l’incompréhension, mais nous n’avons de loin pas réglé le problème.

Quelques semaines, après notre arrivée, une Maman m’a donné un bon conseil pour éviter les photos. L’enfant doit mettre sa main sur sa bouche et son nez, mais pas sur ses yeux – comme Little Miss Sunshine avait commencé spontanément à le faire pour se cacher – pour que ça n’entrave en rien sa liberté de mouvement. Et ça marche! Après de rapides explications, Little Miss Sunshine a tout de suite adopté ce geste simple. Et les Chinois comprennent. Pour ceux qui la touche, j’ai demandé à Little Miss Sunshine de prendre leur main et de l’enlever avant de venir se réfugier chez moi. Elle avait tendance à taper. Et ce simple geste – qu’elle a tout de même parfois du mal à pratiquer sans violence, mais je la comprend! – l’a beaucoup aidé. Les gens n’osent pas recommencer en général.

Et puis sa compréhension du Chinois a aussi quelque peu apaisé sa relation avec ces-derniers. Cette situation a été quelque peu stressante pour moi et pour Little Miss Sunshine. Elle aura duré quelques semaines, m’aura valu quelques réveils nocturnes et beaucoup de triturage de méninges, mais je suis ravie de la manière dont nos sorties se passent aujourd’hui. Nous avons trouvé des solutions simples et efficaces, en accord avec nos idéaux

[Expatriation] Le déménagement international Part.II

Voilà bien longtemps que j’avais prévu de vous parler de notre déménagement international. J’aurai dû commencer à vous en parler dès la réception de nos affaires en Alsace, mais je ne voulais pas réagir trop à chaud, le déménagement s’étant mal passé. J’ai voulu attendre la résolution complète du déménagement pour me faire une idée globale sur le sujet, mais cette date n’arrivera finalement peut être jamais.

Nous venons d’apprendre aujourd’hui que nos affaires en provenance de France sont arrivées à Shanghai par voie aérienne dans une caisse en bois non-homologué pour le déménagement international. Pour les douanes, il n’y a que deux solutions: la destruction ou la quarantaine. Pour rappel, nous n’avons emmené que des choses auxquelles nous tenions vraiment, des choses qui font un peu partis de nous et dont nous ne voulions pas être séparé durant plusieurs années. Nos meubles et une grande partie de nos affaires sont restés en Alsace. Se retrouve donc dans cette caisse nos souvenirs de voyage,  les jouets et les livres de Little Miss Sunshine, nos affaires de thé, nos albums de mariage, notre cocotte en fonte, nos plats alsaciens, notre table basse chiné chez un brocanteur et vieille de plus de 100 ans, un coffre en cuir chinois d’une centaine d’années également que nous nous étions offert pour la naissance de Little Miss Sunshine… Des biens qui ont une valeur matériel, bien sûr et nous avons dû détailler cette valeur lors de l’inventaire valorisé exhaustif, mais surtout des biens irremplaçables qui font partis de nos vies et de nos souvenirs… La décision tombera certainement dans les jours qui viennent.

Je vous ai raconté notre déménagement en juin dernier. Le départ de nos affaires de Paris. Laissez moi déja vous raconter leur arrivée en Alsace

Quinze jours après le départ de nos affaires de Paris, j’ai réceptionné la partie nationale du déménagement en Alsace chez mes beaux-parents. Ce n’était pas le déménageur avec lequel nous avons signé notre contrat, à savoir Grospiron International qui a effectué la livraison, mais un sous-traitant alsacien. Les déménageurs étaient très symptaiques, ils ont emmené les cartons là où nous leur demandions dans les différentes pièces de la maison, on remonté les meubles, ou plutôt tenté de remonter les meubles. Car dans la précipitation du déménagement parisien, l’équipe de Grospiron International a perdu toute la visserie de notre lit. Au déballage des cartons, qui a eu lieu sous l’oeil de l’équipe de déménageurs, les cartons de vaisselle, très bien protégé étaient tous intact. Pas un verre, pas une assiette n’a été abîmé. Et pour cause, je suis restée le plus possible à surveiller la personne qui s’occupait de l’emballage ne voyant que le côté fragile de ces objets. Par contre, comme je ne pouvais pas être à côté de six déménageurs en même temps, je n’ai pas pu superviser le rangement de nos bibelots, décoration de Noël, affaires de bricolage,… Quand nous avons ouvert ses cartons, ça a été le choc. Mes tubes de peintures, sans aucune protection, avaient explosé dans mes sacs à mains et mes chaussures, ma décoration de Noël avait été broyé sous une pile de papiers administratifs divers, la poubelle de la salle de bain et nos tabourets pliants ont été écrasé dans un carton,… Les dégats étaient important, mais sur des objets quelconques et pas très chers. Après un échange de mails intense et de nombreux appels téléphoniques, Grospiron International a décidé de faire venir un ébéniste à ses frais pour que notre lit soit à nouveau mis en état et ils ont accepté de nous rembourser les objets dégradés. Mais pour moi, la question n’était pas là. Je n’avais plus confiance. J’ai demandé à ce que nos affaires en partance pour Shanghai soient ré-emballés le plus rapidement possible avant leur départ de manière conforme à ce qu’on nous avait promis lors de la visite de leur commercial. On m’a rit au nez, me disant que tout était très bien emballé comme c’était. Nous avons dû passer par la menace de ne pas faire envoyer nos affaires à Shanghai et en demandant à l’employeur de mon mari de ne plus travailler avec Grospiron International pour avoir enfin une réponse positive au bout de près de deux semaines. Nos cartons ont été ré-emballé selon leur norme, photos à l’appui. L’épisode du déménagement national était clos.

On nous avait promis une livraison quinze jours après que mon mari ait fourni à Grospiron International son permis de travail en règle. Ce qui aurait dû faire arriver notre déménagement à Shanghai avant nous, vers la fin juillet. Mais bizarrement, à cette date, on nous a dit que comme notre déménagement contenait des « baby items », comprenez des affaires de bébé, l’arrivée sur le sol chinois de notre déménagement dépendait du permis de résident dudit bébé… Nous avons donc dû attendre fin septembre et l’obtention de nos papiers à Little Miss Sunshine et moi. Dès que nous avons trouvé les quatre jours ouvrés sans nos passeports – enfin surtout sans le passeport de Papa Lou qui est très régulièrement en déplacement – nécessaires pour les douanes, notre déménagement a été envoyé de Paris à Shanghai. Notre déménagement est donc arrivée juste après la semaine des congés de la Fête nationale en Chine. Et depuis, alors qu’on nous avait promis une livraison sous quinze jours, plus de nouvelles.

Nous avons relancé le sous-traitant de Grospiron en Chine au début de la semaine pour connaître notre date de livraison. Aujourd’hui, on nous a répondu qu’après investigation il s’avère que nos affaires sont arrivées sur le sol chinois dans une caisse non homologuée pour un déménagement international. Comment cela a-t-il pu être possible? De la part d’un déménageur international? Je ne comprend pas. Je n’ai pas de mot pour qualifier ce manque de professionalisme, cette faute grave, ce manquement à notre contrat. Grospiron International vient de briser le contrat qui nous liait à lui par son manque de professionalisme. Je suis révoltée. Aujourd’hui, notre contact chez Grospiron International ne pourra pas me dire que c’est de la pure malchance, qu’ils avaient mis leur meilleure équipe sur notre déménagement. Les erreurs se sont cumulées tout au long de ce déménagement et je regrette amèrement d’avoir fait le choix d’emmener ses affaires…

=> Mise à jour du 11/11/2014:

Nous venons d’apprendre que la douane chinoise, qui ne pratique pas la destruction systématique, vient de relâcher nos affaires  après plusieurs semaines de quarantaine. Nous avons eu beaucoup de chance. Suite à d’intenses communications par mail, et quelques menaces de notre part, la livraison de notre déménagement est prévue demain! Je n’ose y croire… et n’ose penser à l’état de nos affaires suite à toutes ses péripéties…

[Roadtrip] Dans le Yunnan 1. Kunming

Nous avons quitté Shanghai par un beau mercredi matin du mois d’octobre. On nous avait prévenu. Partir en vacances en Chine pendant les vacances de la fête nationale relève du parcours du combattant. Car vous le savez, les Chinois sont nombreux. Alors quand tous les Chinois décident de profiter d’une des seules semaines de vacances qu’ils ont de l’année, automatiquement ça en fait du monde sur la route…

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Nous sommes donc partis bien en avance, prévoyant le manque de taxi et les bouchons sur la route de l’aéroport. Et finalement, tout est allé très vite. Peut être étions nous trop matinaux pour les Chinois, ou alors Shanghai s’était-elle vidée de tous ses habitants la veille au soir, en tout cas nous avons eu de la chance. Comble de l’exploit, notre avion était à l’heure. Au décollage. Et à l’arrivée. Ce qui est assez rare sur les vols internes chinois pour être souligné…

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Nous avons atterri à Kunming, capitale de la province du Yunnan, en début d’après-midi. La ville est située sur un plateau à quelques 1900m d’altitude et l’atterrissage est particulièrement étonnant, puisque d’un seul coup apparait sous les roues de l’avion le sus-dit plateau… Nous nous attendions à ressentir quelques effets à cause de l’altitude, mais là encore, toute la famille Kangourou a eu de la chance.

Notre guide, Thimmy, nous attendait à la sortie. Elle nous a tout de suite reconnu. Il faut dire que cinq blancs dont un enfant de 3 ans, à l’aéroport de Kunming, ça ne cours pas les rues…

Notre voiture et notre chauffeur nous attendait juste devant l’aéroport, et après avoir mis nos bagages dans le coffre, nous avons tout de suite opté pour une première visite. Nous sommes allés voir la Porte du Dragon en haut de la Montagne de l’Ouest face au Lac Dianchi. Nous avons commencé par monter en haut de la montagne en téléphérique en passant au-dessus du lac. La vue était splendide. A notre arrivée, la couleur des temples a tout de suite accroché notre regard…

Visite de la Porte du Dragon

Puis nous avons grimpé à pied au sommet de la montagne à la recherche de la Porte du Dragon. Une longue et magnifique promenade au bord de la falaise…

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Jusqu’à la découverte de la Porte du Dragon…

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Nous n’étions pas seuls, vous imaginez bien. Il y avait beaucoup de monde. Difficile de prendre des photos sans y voir des têtes, des ombrelles et d’autres appareils photos… Mais la promenade en valait le coup!

En redescendant, nous avons pris le télésiège et nous avons eu une vue absolument magnifique sur Kunming et le lac Dianchi. Little Miss Sunshine a adoré cette douce promenade dans les airs à observer le paysage et les papillons…

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Après un rapide passage à l’hôtel pour déposer nos affaires, nous sommes repartis vers le centre ville de Kunming pour y dîner dans un très joli et très bon restaurant de spécialités locales.

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L’ambiance du restaurant était juste parfaite. Les bruits du restaurant, les bruits de la rue, la lumière tamisée dans les tons rouge et jaune, le bois sculpté, … J’avais un peu l’impression de remonter le temps et de plonger dans les aventures de Tintin et le Lotus bleu…

Après le dîner, nous sommes allés voir un très beau spectacle, Yunnan Dynamic, présentant les différentes minorités présentent dans le Yunnan, mêlant tradition et modernité, chant, musique et danse. Le spectacle  m’a énormément plu!

Le lendemain, après un bon petit déjeuner à l’hôtel, Thimmy et notre chauffeur nous ont rejoint pour nous emmener visiter la Forêt de Pierres.

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Nous n’avons pas eu beaucoup de chance ce jour-là car il pleuvait à verse. Mais ça n’a duré qu’une matinée et nous n’avons plus revu la pluie pour le restant de notre séjour… Là encore, malgré la pluie, nous étions loin d’être seul! Et c’est dans les endroits les plus étroits qu’on le remarque le plus! C’est notamment le cas en allant visiter le pavillon…

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Mais de là-haut, la vue sur tout le site vaut vraiment le coup…

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La Forêt de Pierres est magnifique. Ces colonnes de pierres énormes sont vraiment impressionnantes…

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Nous avons aussi pu voir les costumes traditionnels colorés des Sani, la minorité majoritairement présente sur le site de la Forêt de Pierres.

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J’aime beaucoup leur costume coloré et leur petit panier de fleur dans le dos… Nous avons passé une très belle matinée dans la forêt de pierres, malgré la pluie. C’est un endroit magique, un peu mystérieux, qui laisse rêveur…

Thimmy nous a ensuite conduit dans un superbe restaurant où nous avons pu déguster du canard laqué. Mais pas du canard à la mode de Pékin, non. Le canard à la mode du Yunnan… Et c’était délicieux!

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Voilà les canards qui attendaient d’être cuisiné…

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Après le repas, nous sommes retournés à Kunming pour profiter encore un peu de cette jolie ville. Nous sommes allés nous promener dans le parc du Lac d’Emeraude.

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La floraison des lotus était terminé, mais on devine sans mal la beauté du lieu à ce moment précis de l’année…

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Comme un peu partout en Chine dans les parcs, les plus âgés se regroupent pour danser et chanter…

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Plus tard, nous sommes allés nous promener dans la vieille-ville. Nous avons entre autres vus la Porte du Cheval Doré et la porte du Phénix de Jade.

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Après une dernière soirée à Kunming, nous avons rassemblé nos affaires. Mais avant de quitter Kunming, pas moyen de ne pas aller faire un tour sur le marché au gros du thé du Yunnan. C’est par là que transitent tous les thés du Yunnan, tous les Pu erh du Xishuangbanna…

Je dois dire que je ne m’attendais pas vraiment à cela. Tout était bien organisé, bien propre, de belles boutiques alignées…

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Nous avons tout de même pu voir une jeune femme triant différents grades de feuilles de Pu Erh. Mais tout cela m’a semblé bien trop aseptisé. La Chine m’avait habitué à autre chose 😉

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Nous sommes allés déguster quelques thés dans une des boutiques. Une très belle boutique.

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Du Pu Erh cru. Du Pu Erh cuit.

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Pendant que Little Miss Sunshine s’organisait une marelle au milieu de la boutique…

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Thimmy nous a également fait une démonstration de Guqin, sorte de cithare à 7 cordes qui a beaucoup plu à Little Miss Sunshine.
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Puis nous avons pris la route de Dali…

[Vivre en Chine] Ses habitudes chinoises auxquelles je ne me fais pas

Voilà un peu plus de deux mois que nous sommes installés en Chine. La première phase d’observation étant passée, je peux maintenant vous parlez de ces petites choses auxquelles je n’arrive pas encore à me faire…

La première et certainement la plus insurmontable pour moi, ce sont les crachats. Les Chinois ont pour habitude de ne pas garder à l’intérieur ce qui les gênent et de le laisser / le faire sortir. C’est vrai pour tout… Mais quand ils se mettent à se racler la gorge avec insistance avant de faire sortir un énorme crachat, juste à mes pieds, je ne peux m’empêcher d’être dégouté. Le pire étant qu’ils crachent aussi bien dans la rue, que dans les bus, dans le métro et même dans les magasins. Les plus polis / civilisés d’entre eux crachent dans la poubelle, comme c’est souvent le cas dans les magasins, le métro ou sur le lieu de travail. Mais il n’empêche… Quand j’entend quelqu’un se racler la gorge derrière moi, que je me retourne pour éviter de me faire cracher sur les pieds et que je me retrouve face à une très jolie jeune fille chinoise, la vingtaine, avec une mini-jupe et des talons aiguilles, je me dis que décidément, je ne m’y ferai jamais. Et je ne vous parle pas du taxi qui se racle le fond de la gorge pendant cinq minutes avant de cracher par la fenêtre sur l’autoroute…

Les deux choses suivantes se rejoignent un peu. C’est liée à la foule. Vous le saviez déja, mais je l’expérimente depuis quelques semaines, les Chinois sont nombreux! Quand on se retrouve dans une file d’attente, que ce soit à la caisse, à l’aéroport, pour visiter un lieu public, ils ne peuvent pas s’empêcher de se coller à vous et d’essayer par tous les moyens plus ou moins discrets – surtout moins en fait – de vous dépasser. C’est un vrai sport national. Ils ne sont absolument pas capable d’attendre leur tour. Et encore moins de respecter un minimum d’espace vital entre les individus. Les gens qui attendent derrière vous se collent littéralement à vous. Quand l’attente dure quelques minutes, c’est plus que gérable. Quand on passe à plusieurs heures, ça devient vraiment très angoissant…

La quatrième chose n’est pas que l’apanage des Chinois, je pourrais en dire autant des Italiens, mais qu’est ce qu’ils parlent fort. Qu’ils soient au téléphone, dans la rue, dans le hall de l’immeuble, sur le palier, dans une file d’attente, ils s’apostrophent de loin, se lancent dans des conversations agitées, dont on ne sait jamais comment elles vont se terminer – est-ce qu’ils vont vraiment en venir aux mains ou est-ce qu’ils sont juste entrain de discuter? Dans les transports en commun, c’est souvent au téléphone qu’ils sont les plus bruyants. Dans les files d’attente, ils se hurlent dessus parce qu’ils se dépassent. Ce qui n’empêche pas celui qui vient de se faire dépasser et de hurler sur celui qui venait de le dépasser, de dépasser à son tour…

Autre chose, qui a plutôt tendance à me faire sourire, ce sont les feux d’artifices. Les Chinois adorent le bruit. Ca klaxonne, ça crie, ça fait claquer des feux d’artifices à la moindre occasion. Là où ça devient bizarre, c’est que le plus souvent les feux d’artifices sont tirés en pleine journée. Et non, il ne s’agit pas de pétards, mais bien de feux d’artifices. On ne voit pas les couleurs, à peine les éclats scintillants… Vraiment je ne comprend pas. Et puis, ils sont capable, pour l’ouverture d’un magasin, de bloquer une grande rue (3×3 voies) en faisant claquer des feux d’artifices en plein milieu en heure de pointe en plein bouchon. Ca claque, ça klaxonne,… Quel tintamarre! C’est sûr que je n’avais jamais vu ça ailleurs 😉

D’autres choses vont certainement encore me venir en tête une fois cet article publié. J’y apporterais donc régulièrement des modifications. Et puis je vous réserve aussi un article spécial sur les habitudes très particulières des Chinois sur la route…

 

 

[Vivre en Chine] Les joies de l’Internet en Chine

Ce n’est de loin pas la première chose dont j’avais envie de vous parler, mais compte tenu de notre expérience de ce matin avec Instagram, j’ai vraiment envie de faire un article sur Internet et les réseaux sociaux en Chine.

C’est quelque chose dont on a tous entendu parler. On s’est tous étonné en apprenant que Google, le puissant, l’omniprésent Google, était bloqué en Chine. Que quelques 1,3 milliards de personnes sur 7,5 échappent totalement ou presque aux réseaux sociaux… Enfin non, ça c’est pas tout à fait vrai puisqu’ils ont les leurs propres de réseaux sociaux et ils y sont au moins aussi accroc que nous! Mais en tout cas, ils échappent totalement ou presque à une gigantesque source d’informations. D’informations non contrôlées, on s’entend.

Le savoir, vaguement, s’en émouvoir cinq minutes, et le vivre, c’est deux choses bien différentes. Et je dois bien dire que je ne pensais pas en être autant affectée.

Premier choc en arrivant: pas d’accès à ma boite Gmail. Heureusement, le dieu Apple à une connexion sur un serveur spécifique qui permet de récupérer ses mails sur son iPhone quel que soit sa boite mail. Je me suis donc dit que j’allais faire sans boite mail sur mon PC. Mais pour donner des nouvelles à la famille – et satisfaire leur curiosité -, je me suis vite heurtée à un autre problème. Comment faire passer les photos de mon appareil photo vers mon téléphone puisque je ne peux utiliser que mon téléphone pour envoyer des mails… Et puis il va sans dire que j’ai aussi dû renoncer à Google+ que j’utilisais beaucoup avec la famille pour envoyer des photos rapidement à tout le monde…

Papa Lou et Parrain ayant mis en place un VPN, nous pensions pouvoir régler le problème de l’accès à ses sites bloqués. Que nenni! Parce que, quand le VPN veut bien se connecter, c’est la connexion qui pose problème. C’est un peu le serpent qui se mord la queue, les soucis d’Internet des expats en Chine. Alors on fait avec. On trouve d’autres moyens de communiquer avec la famille, le reste du monde. J’avais trouvé Instagram. Et à ma très grande surprise, ça fonctionnait bien et facilement. Sauf que ce matin, plus moyen de se connecter. Le gouvernement chinois est passé par là. Papa Lou nous a donc installé le VPN sur les portables… Et ouf, ça a marché!

Par le plus grand des hasards, j’ai pu me connecter également au VPN sur mon PC. Et Ô Miracle! j’ai pu me connecter à Facebook. C’est la deuxième fois que ça arrive en six semaines. Autant vous dire que j’en ai abusé de Facebook et de la page du blog ce matin! C’était la bonne nouvelle du jour!

Et c’est en farfouillant sur Facebook justement, que j’ai compris pourquoi le gouvernement chinois a bloqué l’accès à Instagram. Il y a de nouveau des manifestations étudiantes à Hong Kong pour la démocratie… Voilà. Ca m’a fait un petit choc. Entre le lire dans nos journaux et le vivre, il y a une énorme différence. Je me suis sentie vraiment brimée dans ma liberté d’accès à l’information.

Je ne sais pas du tout comment les Chinois le vivent. Ils font très certainement avec… Se résignent en attendant un jour ou deux qu’Instagram soit débloqué… ou pas. Ils se rabattent certainement sur les réseaux sociaux chinois. Sauf que pour communiquer avec le reste du monde, pour moi, cette solution n’est pas possible. Alors quand ni Instagram, ni Facebook, ni Google ne fonctionnent, j’avoue je me sens coupée du monde. Heureusement il me reste le blog!

En attendant de trouver une solution convenable, je blogue quand la connexion Internet veut bien fonctionner, j’envoie des photos sur Instagram quand ce dernier n’est pas bloqué ou que le VPN fonctionne et j’accède à Facebook une fois par mois en moyenne quand tous les Dieux de l’Internet ont décidé de me bénir de leurs grâces…

Mais il n’empêche… Je ne m’y fait pas…

[Livre jeunesse] The very hungry caterpillar

Voilà le premier livre que nous avons offert à Little Miss Sunshine depuis que nous sommes arrivés à Shanghai. Papa Lou avait déja repéré que dans le Carrefour qui se situe dans un des quartiers prisés des expatriés, on trouve tout un rayon de littérature jeunesse en anglais. C’est donc là que nous avons trouvé ce petit livre très sympatique.

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Le livre était accompagné d’une peluche, ce qui a tout de suite plu à Little Miss Sunshine. L’histoire est vraiment très chouette. Elle raconte la naissance d’une chenille et sa transformation en papillon. Little Miss Sunshine qui avait adoré visiter le Jardin des Papillons se souvenait tout à fait des étapes de la vie d’un papillon.

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Je me suis bien rendue compte que Little Miss Sunshine a besoin de l’anglais pour communiquer ici. La plupart des gens qui tente un brin de communication, avec elle ou avec nous, le font en anglais. Il va donc bien falloir qu’elle l’apprenne un peu, avant d’aller à l’école. Ce livre m’a paru tout à fait adapté. Il y a pas mal de vocabulaire simple. On y trouve les chiffres, les jours de la semaine, le vocabulaire de l’alimentation,… Le tout présenté avec de jolis dessins colorés.

Nous avons commencé par lire le livre une première fois, phrase par phrase en lui traduisant petit à petit. Depuis, nous l’avons relu plusieurs fois en anglais uniquement. Little Miss Sunshine l’aime beaucoup. Elle me réclame souvent sa lecture. Elle commence a bien intégré certain mot en anglais à force de les entendre répéter. Pendant ma lecture, je force sur certain mot et je lui montre le dessin qui correspond, ce qui facilite sa compréhension.

Et elle nous a surpris il y a quelques jours, à peine une semaine après notre arrivée, à donner notre nouvelle adresse en chinois au taxi dans lequel nous venions de monter. Elle va finir par devenir polyglotte, Little Miss Sunshine! 

 

 

[Culture chinoise] Le sport

Depuis notre arrivée en Chine, nous n’avons pu nous empêcher de remarquer que partout en ville, dans les parcs ou dans les résidences, partout, on trouve de drôles d’appareils de tortures…

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Il s’agit en fait de machines de toutes sortes pour faire du sport. Des vélos d’appartement, des appareils pour courir, tirer, des appareils avec des poids,… Il y a d’ailleurs ce type d’appareils juste en bas de chez nous, dans notre résidence. Durant une de nos promenades nous avons même trouvé un parc entier dédié au sport.

Apparemment, il y a quelques années, il y a eu une grande politique de remise au sport en Chine. Notamment des personnes âgées. Et ce sont essentiellement des personnes âgées qui pratiquent sur ses machines. Le matin tôt, alors que le chaleur est encore supportable. Mais d’autres pratiquent un peu à tout moment de la journée.

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 Little Miss Sunshine n’a pas pu résister à s’y essayer…