[Expatriation] Avoir une gouvernante à la maison

Voilà un près de trois semaines que nous avons embauché une Ayi – littéralement tante, en fait il s’agit d’une sorte de gouvernante – afin de m’aider dans les tâches quotidiennes et de prendre soin de moi lorsque le bébé sera là. Les Ayi sont choses courantes dans la communauté des expatriés en Chine. Elles sont là pour faire le ménage, le repassage, les courses, les repas, s’occuper des enfants et laisser le loisirs aux mamans de s’occuper d’elle et de sortir quand elles en ont envie.

Jusqu’à présent, je ne me sentais pas le besoin d’avoir quelqu’un chez moi huit heures par jour pour prendre soin de mon intérieur et je préfère de loin m’occuper de ma fille moi-même. Mais avec l’arrivée de plus en plus imminente de Petit Poisson, je me suis bien rendue compte qu’un peu d’aide ne serait pas superflu. Et puis il faut surtout dire qu’à 10 000km de la famille la plus proche, avec très peu de chinois et une connaissance de la culture chinoise plus que limité, un mari régulièrement en déplacement – même dans les derniers mois de grossesse -, je me voyais de plus en plus mal gérer tout toute seule. L’arrivée de notre Ayi me soulage donc énormément.

Notre Ayi se charge des tâches ménagères – ce qui me libère un temps considérable! -, d’une partie des courses – celles des repas qu’elle prépare, environ 7 ou 8 repas par semaine -, d’une partie des repas – le déjeuner cinq fois par semaine et le dîner deux à trois fois par semaine -, du repassage, … En ce qui concerne Little Miss Sunshine, c’est moi qui m’occupe d’elle. Mais si cette dernière le réclame je suis tout à fait prête à la laisser aller jouer au parc une heure ou deux avec notre Ayi. D’ici qu’elles se soient un peu plus habituer l’une à l’autre et que Petit Poisson sera né, je pense que ça arrivera occasionnellement.

Après la naissance, je ne lui demanderai pas de s’occuper de Petit Poisson. Mais par contre, de prendre le relai sur tout ce qui tourne autour: lessive, repas de la maman, préservation de notre sommeil le jour, … Afin de faciliter la mise en place de l’allaitement et d’un maternage proximal que j’ai déja spontanément pratiqué avec Little Miss Sunshine. En paralèlle, je compte consacrer un maximum de temps en soirée à Little Miss Sunshine, pour continuer à passer avec elle un réel temps de qualité, et aimerait donc que tout soit organisé en conséquence.

Pour l’instant, je consacre le temps libéré à des promenades dans Shanghai avec des amies expat ou le cercle francophone, à la préparation d’activités de toutes sortes pour le retour de l’école de Little Miss Sunshine, à faire le plein d’idées sur internet avec de futures activités pour Little Miss Sunshine, à réfléchir et acheter ce qui nous manque pour l’arrivée de Petit Poisson, à me reposer, à la lecture,…   Et puis dans les semaines qui viennent à profiter de mes parents et de mes beaux-parents qui vont venir passer chacun quinze jours à Shanghai…

Cette présence rassurante est un luxe. J’en suis bien consciente. Chaque soir, quand elle nous quitte et que Papa Lou rentre du travail, je prend la mesure du travail qu’elle effectue dans la journée. Je n’ai qu’à m’assoir et profiter de ma fille et mon mari devant un bon repas. Nos soirées sont d’autant plus longues, nous papotons d’autant plus autour d’une tasse de thé. Et je suis d’autant plus rassurée de savoir que si une urgence quelconque arrivait, je ne serai pas seule à devoir la gérer…

[Expatriation] La prise en charge médicale à Shanghai

Voilà un peu plus d’une semaine – dix jours pour être précis-, que Little Miss Sunshine vient de passer à la maison avec moi. Ce n’était pas les vacances scolaires, non. Little Miss Sunshine nous a fait sa première vraie bronchiolite.

Ce n’est pas la première, sur son carnet de santé, il y en a trois de noté. Mais je me rend bien compte, qu’en France on dit automatiquement bronchiolite, dès qu’un enfant tousse un peu plus grassement que d’habitude, et on nous envoie chez le kiné d’office. Et la kiné respiratoire, quelle torture! On essaie de nous convaincre que c’est pour le bien de l’enfant, mais cela s’apparente à mon sens plutôt à de la barbarie. En temps qu’adulte, jamais on n’oserait nous proposer un traitement pareil. Little Miss Sunshine a fait cinq séances de kiné respiratoire dans sa vie – réparties sur les trois « bronchiolites » – et suite à la cinquième séance, j’ai décidé que plus jamais je n’y mettrai les pieds. Pour couronner le tout, je me rend bien compte avec le recul et la bronchiolite que vient de me faire Little Miss Sunshine qu’il ne s’agissait en fait que de suspicion de bronchiolites pour les trois premières!

Bref, nous avons testé le système de santé chinois. Nous l’avions déja fait pour les adultes – Papa Lou et moi avons été bien malade juste avant de rentrer en Alsace -, cette fois c’était à Little Miss Sunshine de nous faire découvrir les joies de la pédiatrie en Chine. A vrai dire, c’est plutôt le système de santé international en Chine que nous avons testé. Rien à voir avec le système de santé chinois. Mais ce qui est sûr c’est que nous avons très bien été pris en charge.

Nous avons eu un rendez-vous dans la journée lorsque j’ai appelé. Malheureusement, il n’y avait pas de médecin parlant français disponible avant la fin du week-end, j’ai donc dû me contenter d’une pédiatre chinoise parlant l’anglais, mais elle a été vraiment très bien. J’ai toujours beaucoup d’appréhension face à l’anglais quand il s’agit de médecine. J’ai l’impression de me sentir totalement démunie et puis au final, ça se passe toujours très bien!

Nous avons été très bien pris en charge que ce soit par le personnel à l’accueil, l’infirmière ou la pédiatre. Ils ont tous été très gentils et doux avec Little Miss Sunshine. Ils m’ont à chaque fois expliqué ce qu’ils allaient lui faire et j’ai pu tout lui traduire en Français pour qu’elle sache exactement ce qui se passe. Et elle a été super calme. Et super courageuse. Et au passage, j’ai découvert qu’en plus de comprendre parfaitement le Français, de commencer à comprendre le Chinois (sans encore le parler), Little Miss Sunshine comprend également certaines choses en Anglais… On lui a fait deux prélèvements pour vérifier que ce n’était pas une grippe et que c’était bien une bronchiolite. Nous avons eu les résultats quelques dizaines de minutes plus tard. Elle a alors reçu son traitement. La première partie de son traitement à directement été mis en place à l’hôpital, ensuite on m’a montré comment préparer la ventoline et le nébuliseur et nous sommes repartis avec un appareil en location sous le bras. C’est le seul traitement que nous avons eu. J’ai dû insister pour qu’on me prescrive du paracétamol pour faire baisser la fièvre, parce qu’il ne m’en restait presque plus. Comme dans de nombreux autres pays, en Chine, on ne s’embarrasse pas de médicaments de confort… Et après réflexion, c’est très bien comme ça, on nous en donne beaucoup trop en France qui ne servent à rien et terminent à la poubelle – à défaut de retourner à la pharmacie.

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Nous avions rendez-vous deux jours plus tard pour refaire un point sur la situation. En effet, les résultats n’étaient pas très bons pour cette première et ils voulaient s’assurer que tout rentrerait dans l’ordre très vite. Et nous avons eu de la chance, tout est rentré dans l’ordre dès notre deuxième visite. La pédiatre nous a alors demandé de garder Little Miss Sunshine à la maison pour toute la semaine afin de la protéger des autres virus qui circulent. Elle avait raison. A l’école, beaucoup d’enfants ont la grippe et/ou la gastro.

Cette semaine de répit nous aura permis de nous retrouver et de me souvenir pourquoi j’aime tant passer du temps avec ma fille, mais aussi à quel point des journées entières avec un enfant de trois ans peuvent être fatigante 😉 Mais je vous en parle très vite dans un autre billet!

[Promenade] L’aquarium de Shanghai

Alors que Papa Lou était en déplacement au Japon, au courant de ce mois de janvier, nous en avons profité pour faire une sortie entre amis avec Little Miss Sunshine. Nous n’avions vraiment pas envie de passer notre dimanche toute seules, alors nous nous sommes organisées une sortie avec une autre famille d’expat. Little Miss Sunshine était ravie puisqu’il y avait une petite fille de son âge, un petit garçon un peu plus âgé qu’elle et une petite fille d’un an.

Après l’heure de la sieste, jeunes enfants obligent, nous nous sommes rejoint devant l’Aquarium de Shanghai. Avec Little Miss Sunshine et Papa Lou, nous l’avions déja visité au courant du mois de septembre et nous avions été conquis par l’endroit. C’est donc avec un très grand plaisir que nous y sommes retournés.

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Les aquariums sont vraiment bien placés et mis en valeur. Les enfants peuvent tout voir sans être porté par leurs parents. Les poissons passent juste devant les yeux des petits et des grands.

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Et puis il n’y a pas que des poissons, au détour d’un aquarium on découvre un énorme crocodile qu’on a d’ailleurs d’abord pris pour un faux!

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Il y également des iguanes, des manchots ou des otaries que les enfants ont aimé observer pendant de long moment.

L’espace est très ludique, on parcours les différents continents. On commence par l’Amérique du Sud, puis on passe en Afrique, en Océanie, … J’ai d’ailleurs pris beaucoup de plaisir à voir Little Miss Sunshine reconnaître certains des continents présentés spontanément, notamment l’Afrique – présenté par trois girafes – et le Grand Nord – présenté par des manchots. Un escalator descend même à travers un aquarium et les poissons nagent tout autour de nos têtes. Little Miss Sunshine ne savait plus ou donner de la tête!

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Nous avons eu la chance de voir le requin-scie faire son ballet juste devant nous. Les enfants ont été collé à la vitre de l’aquarium durant de longues minutes.

Mais ce que les enfants ont préféré, c’est le ballet des méduses. Entre la forme si particulière et si aérienne des méduses, et les couleurs projetées dans l’aquarium, ils sont restés bouche-béé…

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La visite se termine par un très long couloir avec tapis roulant qui permet d’observer notamment les requins, mais également une foule d’autres poissons. Les enfants ont été impressionnés par la mâchoire des requins qui passaient tout autour de nous.

 

 

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Nous avons eu de la chance car le jour de notre visite, il n’y avait que très peu de monde à l’aquarium. Nous avons donc pu prendre notre temps, observer chaque animal aussi longtemps que les enfants les désiraient ou partir en courant à leur poursuite d’un aquarium à l’autre en fonction de leur intérêt. Nous sommes restés un moment devant l’aquarium des raies également. Les adultes à papoter et les enfants à jouer entre eux.

Nous avons passé un très bel après-midi et c’est sûr, nous retournerons encore à l’Aquarium de Shanghai! 

[Parentalité] Les évaluations en Petite Section

Je n’ai jamais eu de problèmes avec les évaluations durant toute ma scolarité. J’étais cette élève qui adore apprendre par coeur, qui adore avoir des devoirs et qui rentrait le soir en demandant à sa mère de l’interroger sur les leçons du lendemain. J’ai toujours aimé l’émulation que provoquait en moi le fait de savoir que j’étais première, deuxième ou troisième de la classe. Je n’ai jamais eu de réels soucis scolaires.

Le système français, mais ce n’est pas le seul, créé une réelle concurrence entre élève. Il faut être bon. Mais ça ne suffit pas. On peut mieux faire. Il faut être le meilleur. Je n’ai jamais eu de problème avec cette logique, j’ai été bien formaté par le système apparemment. Au point d’être passée par les classes préparatoires littéraires, d’avoir passé plusieurs concours. Et je n’en garde pas de mauvais souvenirs!

Mais je suis tout à fait consciente que tout le monde n’a pas mon état d’esprit, que je suis un peu un être à part de ce côté-là. Et je conçois tout à fait que cette course à l’excellence, que cet atmosphère de compétition, peut plonger certains élèves dans un réel mal-être. Pour un bon ou un très bon élève, la notation peut effectivement être un moyen d’émulation, pour un élève moyen ou qui a peu confiance en lui, cela peut vite devenir problématique.

Je savais qu’en France, l’Education Nationale préconise d’évaluer les enfants dès la première année de maternelle. Et j’avoue que ça me dérange énormément. L’école maternelle, en tout cas pour moi est un moment pour l’enfant pour découvrir le monde, la vie en collectivité, jouer en groupe, commencer à manipuler du matériel (crayon, ciseau, pinceau, …). Mais le plus important, c’est que c’est le moment de donner à l’enfant cette curiosité, cette envie d’apprendre qui lui facilitera toute sa scolarité par la suite. Alors de là à l’évaluer…

Le premier semestre de Little Miss Sunshine vient de se terminer. Le temps pour moi de découvrir les fameuses évaluations. Little Miss Sunshine est dans une école internationale, elle est donc doublement évaluée: en français, selon les préceptes de l’Education Nationale et en Chinois, selon les préceptes chinois.

J’avais rendez-vous avec la maîtresse française de Little Miss Sunshine à la fin du mois de janvier. Et j’appréhendais. Je ne voulais pas me retrouver face à quelqu’un qui allait me dire que Little Miss Sunshine avait tel ou tel problème, qu’elle ne faisait pas ceci ou celà comme il lui était demandé,… A la maison, Little Miss Sunshine a toujours eu beaucoup de liberté. A l’école, ce n’est clairement pas le cas. Mais c’est aussi le moment pour elle d’apprendre la vie en communauté car malheureusement personne n’y échappe au cours de sa vie.

Finalement, j’ai été agréablement surprise par notre entretien. Il s’agit bien sûr d’une maîtresse de l’Education Nationale, mais elle est tout à fait consciente que le plus important du premier semestre de l’école maternelle, c’est l’intégration de l’enfant dans sa classe et dans son établissement. Et pour ça, Little Miss Sunshine s’est très bien débrouillée. En fait, on ne m’a fait presque que des compliments sur ma petite fille. Un seul souci, elle n’est vraiment pas à l’aise dans la tenue d’un crayon ou d’un ciseau. Nous avons parlé de plusieurs pistes:

  • Little Miss Sunshine est droitière, mais encore un peu jeune pour avoir eu déja le déclic pour la tenue de ce matériel, malgré la répétition des manipulations.
  • Little Miss Sunshine est gauchère, mais par imitation de son entourage, elle utilise majoritairement la main droite.
  • Little Miss Sunshine est ambidextre et elle n’est pas encore prête a déterminer sa main dominante.

Je penche dans tous les cas pour le fait que Little Miss Sunshine est encore un peu jeune. Elle a un an de moins que les plus âgés de sa classe. Aucune comparaison n’est possible. Alors je vais continuer à l’observer discrètement et à lui proposer des activités de motricité fine. La maîtresse me propose de l’observer pendant un mois ou deux et de refaire un point à ce moment-là. Elle me préconise tout de même de voir un psycho-motricien si rien ne se débloque d’ici la fin de l’année. J’ai envie de dire qu’on verra…

Je verrai la maîtresse chinoise, avec une interprète anglaise, la semaine prochaine. Mais j’ai déja pu voir les observations faites. Et c’est très intéressant. En Chine, on n’attend pas du tout la même chose d’un enfant de première année de maternelle. C’est beaucoup orienté sur l’expression corporelle (savoir marcher sur une ligne, lancer un ballon, monter et descendre un escalier, courir au moins 15m, manger avec une cuillère, s’habiller, se déshabiller seule ou avec l’aide d’un adulte, …), le language, mais pas pour les mêmes raisons que nous ( par exemple savoir donner son nom, le nom de ses parents et son adresse à un policier) En fait, à bien y regarder, les acquisitions sont très ciblées, très détaillées. On demande à l’enfant de savoir s’apaiser en cas de pleurs avec l’aide d’un adulte, de prendre soin des jouets et des affaires de la classe, d’aimer être responsabilisé sur de petites tâches,… Bien évidement, Little Miss Sunshine commence tout juste à dire quelques mots en Chinois et ne comprend que peu de choses pour l’instant, si ce n’est les consignes qui reviennent quotidiennement à l’école, alors pour la partie chinoise, son évaluation sera bien mois avantageuse.

L’enfant n’étant pas présent lors de ses rencontres, j’ai décidé de ne pas trop en parler à Little Miss Sunshine. Je lui ai juste dis que je rencontrai sa maîtresse pour parler de ce qu’ils font à l’école, mais je ne lui ai pas parlé du retour que j’ai eu. Je pense qu’on lui met déja bien assez la pression à l’école pour que je ne lui mette pas la pression à la maison! En fait, je trouve ce système d’évaluation, bien qu’il soit un moyen de communication entre les parents et la maîtresse – mais cela pourrait se passer dans un cadre différent! -, très difficilement adaptable à une éducation bienveillante. On a pas grand chose à dire des choses positives, on passe beaucoup de temps sur le négatif et une fois de retour à la maison on a essentiellement retenu les points négatifs. C’est pour ça que je trouve important de ne pas en parler à l’enfant…

Et vous, comment vivez-vous les différentes évaluations à l’école maternelle? Et en parlez-vous avec eux? 

[Recette] Crevettes à la mangue

Me revoilà avec une recette toute simple, mais un peu simpliste à mon goût, réalisée lors de mes cours de cuisine chinoise au mois de décembre: les crevettes à la mangue. Personnellement, Papa Lou réalise une recette bien plus savoureuse, – il faudrait d’ailleurs que je lui demande la recette -, mais c’est typiquement un plat rapidement préparé qui me conviendrait tout à fait pour déjeuner.

Ingrédients pour 6 personnes:

  • 1,2kg de crevettes crues congelées (ou 600g de crevettes crues décongelées et décortiquées)
  • 1 mangue fraîche
  • 1 blanc d’oeuf
  • 1 louche + 1 cuillère à soupe d’huile de tournesol
  • 1/2 cuillère à café de bouillon de poule
  • 2 cuillères à café de farine de maïs
  • 1 cuillère à café de vinaigre de riz
  • 1 pincée de sel

Pour la préparation, commencez par faire décongeler les crevettes au réfrigérateur la veille. Le lendemain, il faut les décortiquer et bien les sécher dans un torchon propre.

Dans un bol, mélanger les crevettes décortiquées avec un blanc d’oeuf, une pincée de sel et une cuillère à café de farine de maïs. Réservez.

Laver et peler la mangue. La couper en tranches, puis en morceaux pas trop petits. Réservez.

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Dans un wok, verser une louche d’huile de tournesol. Quand l’huile est bien chaude, faire frire les crevettes 2 minutes. Puis les égoutter.

Dans un autre wok, faire réchauffer à feu doux un grand verre d’eau avec une demi cuillère à café de bouillon de poule, une cuillère à café de farine de maïs et une cuillère à café de vinaigre de riz avant d’y ajouter les mangues et les crevettes.

Laisser revenir quelques minutes. Arroser d’une cuillère à soupe d’huile de friture avant de servir.

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Bon dégustation!  Et n’oubliez pas de me donner votre avis si vous réalisez la recette!  

[Promenade] Au coeur de l’Ex-Concession française

Par une triste matinée du mois de janvier, accompagnée par un léger crachin et du brouillard, j’ai pris le taxi juste après avoir déposé Little Miss Sunshine à son bus et je me suis rendue au coeur de la Concession française où nous attendait un très sympathique guide pour une visite historique et culturelle du quartier. J’aime ces visites de Shanghai, organisées par des guides plus ou moins amateurs mais passionnés par leur ville d’accueil grâce au Cercle Francophone de Shanghai.

La visite était concentrée sur quelques rues, notamment la Julu Lu et la Changle Lu.

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Nous avons commencé par nous rendre dans une petite ruelle, pour voir la maison où  a vécu Cai Yuan Pei, une des figures importantes de l’éducation chinoise et du soutien du droit des femmes au début du XXème siècle. Il a notamment été ministre de l’éducation dans les années 1910 et président du Yuan de contrôle à partir de 1926. A noter, la maison se visite.

Puis nous avons parlé des villas qui bordent la Julu Lu. De leur rénovation parfois hasardeuse…

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Du fait que cette partie de la rue appartienne encore à l’armée de l’air chinoise et qu’il faut des autorisations spéciales de l’armée pour pouvoir y acheter un logement.

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Nous avons continué à flâner et à papoter, le nez en l’air à regarder les câblages électriques qui m’impressionnent toujours autant…

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… puis le nez au sol à observer les quelques rares bornes que nous avons rencontré…

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Nous nous sommes promenés dans quelques uns des Lilongs de la Julu Lu.

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Nous y avons rencontré un sympathique vendeur ambulant de produits ménagers qui s’est prêté au jeu des photos…

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Certains de ses Lilongs sont classés et régulièrement rénovés. La vie y est certainement plus simples que dans d’autres… Mais les jeunes Chinois ne veulent plus y vivre. Les Lilongs font partis de ce qu’ils aimeraient oublier, d’un passé encore douloureux. Ce sont plutôt les personnes âgés ou les Chinois qui ont longtemps vécu à l’étranger qui sont attirés par ce type de logement. Dans l’ancienne ville, les Lilongs sont largement rasés.

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Voici la porte d’un Shikumen. Un des logements autrefois réservé aux plus riches dans les Lilongs.

Puis nous sommes allées visiter la résidence Moller, aujourd’hui transformée en hôtel. Visiter est un bien grand mot, on peut surtout voir la villa et les jardins de l’extérieur. A l’intérieur, l’accès est réservé aux gens qui y séjournent. C’est une sorte de boutique-hôtel comme les Chinois les aime tant. Mais le cadre atypique donne envie d’y séjourner et le prix n’est pas exhorbitant.

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La légende voudrait qu’un riche suédois ait fait construire cette belle villa à sa fille, suivant un rêve qu’elle avait fait…

Puis nous avons repris notre chemin… Certaines villas, par manque d’espace à Shanghai, ont été transformées en école.

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Et puis, un peu plus loin, au fond d’une ruelle étroite, on se retrouve dans un espèce de bidonville en plein centre de la Concession française. Un endroit comme oublié de la ville…

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Et on ressort à côté de la Huai Hai Lu, la rue du divertissement et du shopping, les Champs Elysées de Shanghai. On y trouve des hôtels mytiques tels que la résidence Cathay ou l’ancien cercle sportif français, devenu le Okura Garden Hôtel.

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Nous sommes d’ailleurs montés au 33ème étage de l’Okura Garden Hotel afin de mieux visualiser l’étendue de l’Ex-Concession française.

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On repère très facilement la Concession. C’est l’endroit où l’espace est le plus préservé, où les grattes-ciel n’ont pas encore tout envahit.

Il faisait décidément frais ce jour-là et nous avons été content de terminer la visite par un déjeuner dans un restaurant chinois… 

[Expatriation] La difficulté du décalage horaire en famille

C’est la première fois que nous venons d’effectuer un voyage aller-retour entre la France et la Chine. Et il va sans dire que ces voyages étaient particulièrement éprouvant, notamment au niveau du décalage horaire. Nous avons actuellement 7h de décalage avec la France. Nous sommes 7h en avance sur la France. En été, il s’agit de 6 heures de décalage.

Le décalage horaire n’est jamais une chose facile à gérer. Tout dépend de son état de fatigue au moment du voyage, de l’heure de départ et d’arrivée, de la manière dont on arrive à dormir dans l’avion,… Bref de nombreux facteurs entrent en jeu. Mais cette fois-ci, j’ai trouvé ce décalage particulièrement violent. Enceinte et malade moins d’une semaine avant notre départ, j’étais exténuée au départ, il faut bien l’avouer. Et ça a été pareil pour Little Miss Sunshine et Papa Lou. Nous avons mis plus d’une semaine à nous en remettre à l’aller. Et il va sans dire que les horaires de coucher décalés dus aux fêtes n’ont rien arrangé.

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Survol des Vosges enneigées le 2 janvier 2015.

Mais j’ai l’impression que ça a été pire au retour. Les horaires de vol n’étaient de loin pas idéaux, mais nous n’avons pas vraiment eu le choix. Nous avons quitté l’Alsace en avion en fin de matinée. Nous avons dû courir à Paris pour rattraper notre avion en partance pour Shanghai qui a été obligé de nous attendre… Merci Air France! Ne nous restait plus qu’à passer une bonne nuit de sommeil dans l’avion avant d’arriver à 8h du matin à Shanghai. Mais ni Papa Lou, ni moi n’avons réussi à fermer l’oeil de la nuit et Little Miss Sunshine a très mal dormi également. Elle était d’ailleurs tellement déphasée à notre arrivée qu’elle a vomit deux fois. Nous avons donc passé notre journée à comater sur le canapé sans pouvoir nous réveiller vraiment. Nos bagages avaient été « oublié » à Bâle-Mulhouse par Air France et l’aéroport de Shanghai a choisi de nous les livrer ce jour-là, ou plutôt cette nuit-là à 2h du matin. On était content de les retrouver, mais impossible de nous rendormir ensuite…

Dimanche, il nous a été impossible de nous lever avant 11h du matin. Nous nous sommes ensuite forcés à sortir manger et aller faire quelques courses pour la semaine. Mais j’ai eu de grosses chutes de tension régulièrement. Papa Lou a repris le travail lundi matin. Il n’a pas encore réussi à dormir plus de quelques heures d’affilés la nuit. Heureusement, j’avais prévenu l’école de Little Miss Sunshine qu’elle ne reviendrait que le mardi. Ca nous laisse une journée de répit.

Nous sommes lundi matin, et nous sommes encore loin d’avoir rattrapé la moindre heure de sommeil. Les prochains jours risquent d’être encore bien difficile, notamment le réveil à 7h demain matin pour aller à l’école…

Notre prochain voyage en France aura lieu cet automne. Nous aurons alors un bébé de quelques mois seulement en plus. Je ne m’imagine même pas la fatigue que je vais ressentir suite au décalage horaire. A ce stade, j’en suis quasiment paniquée!

Si certains d’entre vous ont des trucs ou des astuces à partager, ou même juste leur expérience, je suis preneuse! 

Sur le chemin du retour

2 janvier. 11h du matin. C’est le coeur serré que nous reprenons l’avion pour Shanghai. Ces vacances seront passées à une vitesse éclaire. Elles auront été épuisantes. Et en même temps, nous sommes ravis d’avoir pu profiter au maximum de nos familles respectives. Mais quelle course!

Revoir toute la famille après quatre à sept mois d’absence, fêter Noël, Nouvel An et les trois ans de Little Miss Sunshine en moins de quinze jours aura été un vrai challenge! Mais nous sommes heureux d’avoir pu le vivre… L’an prochain, si nous pouvons rentrer à la même période, il faudra nous organiser différemment. Nous ne pourrons pas avoir le même rythme avec un bébé de quelques mois seulement…

En attendant, nous revoilà chez nous. A l’autre bout du monde. A Shanghai. Nous avons atterri le 3 janvier à 8h du matin. Le temps de trier nos valises, de ranger quelques affaires, de faire tourner la machine à laver, de faire la sieste, une promenade – oui, il faut de la lumière du jour pour récupérer d’un tel décalage horaire – et il sera deja le temps de reprendre le travail pour Papa Lou et l’école pour Little Miss Sunshine. La reprise va être dure. Pour moi aussi. La solitude risque de me peser après tout ces beaux moments passer en famille…

Et il va être dur de retrouver nos rituels quotidiens…

Belle année 2015!

Déja 2014 est terminée. Et nous entamons joyeusement 2015. Voir se clore une année me donne envie de me replonger en arrière de revoir notre cheminement au travers des mois et des semaines que nous venons de passer.

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2014 aura été l’année de la réalisation de notre grand projet. Le projet qui nous tenait en haleine depuis des années. Ce projet qui a failli tomber à l’eau avant de rebondir vers une nouvelle destination. Ce projet qui nous a mené à Shanghai en Chine depuis le milieu de l’année 2014.

2014 aura été une année très particulière pour notre vie de famille. Nous avons été longtemps séparé. Jamais auparavant, nous n’avions passé autant de temps l’un sans l’autre. Une épreuve pour tous les deux. Sans compter que depuis notre arrivée en Chine, Papa Lou multiplie les déplacements qui nous l’enlève régulièrement plusieurs jours de suite.

2014 aura été une année durant laquelle Little Miss Sunshine et moi avons largement pu profiter de notre famille. Ca n’était pas arrivé depuis des années. Elle a pu nouer un lien réel et intense avec ses grands-parents durant cette longue période. Ils ont pu se découvrir, apprendre à se connaître et s’apprivoiser. Un bonheur de la voir évoluer ainsi!

2014 aura été l’année de notre changement de vie. Une nouvelle vie. Nous sommes repartis à zéro en juillet 2014 en arrivant à Shanghai. Dans tous les sens du terme. Nous n’avons quasiment emmené aucune de nos affaires. Nous sommes arrivés dans un pays dont nous ne connaissons ni la culture, ni la langue. Little Miss Sunshine a débuté sa vie d’écolière. Nous avons tous nos repères, tout notre cercle familier à recréer. Un travail de longue haleine! Et qui malgré la difficulté se révèle tellement bénéfique…

Une nouvelle aventure nous attend déja pour 2015. Un heureux événement. Un deuxième bébé qui va venir nous rejoindre au courant du milieu de l’année. Une grande et magnifique aventure à quatre…

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Toute la famille Kangourou vous souhaite à tous une très belle année 2014. Nous vous la souhaitons remplie de joie, de bonheur, d’amour et de beaux projets qui se réalisent…

[Expatriation] Nouveau rythme de vie

Voilà un peu plus de quatre mois que nous sommes installés à Shanghai et nous commençons seulement à prendre notre rythme. Plusieurs raisons à cela.

Dans un premier temps, Little Miss Sunshine et moi n’avons pas vraiment changé nos habitudes par rapport à notre dernière période en France. Nous étions juste toutes les deux, toute la journée, nous avons continué nos sorties, nos promenades au parc, nos piques-niques, nos petites activités que je mettais en place tout le long de la journée,… Nos journées ont donc largement ressemblées à celles que nous avions pu vivre en Alsace durant deux mois, la découverte de la Chine en plus.

Mi-octobre, nous avons subi un premier changement de rythme avec la rentrée de Little Miss Sunshine. Du lundi au vendredi, je devais emmener Little Miss Sunshine à l’école en taxi et la rechercher le soir de la même manière. L’école se situe à 15 minutes en voiture de chez nous. Mais les 15 minutes peuvent vite se transformer en 30 minutes en cas de bouchon. Sans compter le délai d’attente du taxi, qui pouvait aussi bien être de quelques minutes que de plus d’une heure, surtout le matin. Nous quittions la maison à 8h le matin, j’y revenais entre 9h et 9h45 puis je repartais vers 15h pour y revenir toutes les deux vers 16h30. Je passais donc entre 50 minutes et 2h10 à apporter Little Miss Sunshine à l’école le matin et environ 1h15 pour la rechercher le soir. Un temps conséquent qui ne me permettait pas  d’organiser ma journée comme je l’aurai souhaité.

Enfin, depuis début décembre, Little Miss Sunshine a accès au bus de l’école. Chaque matin, ils viennent donc la chercher au pied de notre immeuble à 8h10 et la ramène au pied de l’immeuble le soir à 16h10. Et je dois bien l’avouer, ça le change la vie! Je n’aurai jamais pensé être heureuse de laisser Little Miss Sunshine, même pas trois ans, partir seule à l’école en bus, mais c’est le cas. Et quand je vois son sourire le matin, quand elle retrouve ses petits camarades dans le bus, je me dis que cette solution lui convient bien aussi! Pour elle, c’est à ce moment-là que la journée avec les copains débute et c’est une bonne chose. Je sais si parlent entre eux, jouent et chantent ensemble dans le bus. Pour le retour, l’adaptation a été un peu plus difficile. La fatigue, la hâte de retrouver Maman, la frustration de ne pas toujours comprendre le personnel chinois qui s’occupe d’eux, la frustration de ne pas encore arriver à communiquer en Chinois et le fait qu’elle soit la dernière à être déposé à la maison y ont certainement contribué. Je l’ai récupéré en pleurs deux fois. Je l’ai récupéré fâchée, frustrée, sans qu’elle ne veuille rien me dire deux ou trois fois. Mais depuis ca va mieux. Dès que je la récupère, elle me saute dans les bras et me raconte sa journée avant même que j’ai eu le temps de récupérer le sac d’école que me tend l’Ayi

Alors voilà, j’ai une petite fille de presque trois ans qui part à l’école en bus le matin à 8h, mange à la cantine tous les jours – mais ça c’est systématique en Chine – et rentre seule en bus à 16h le soir. Du lundi au vendredi. Tout le contraire de ce que j’aurai pu espérer il y a quelques mois encore. Et pourtant ce rythme très régulier lui convient très bien. Je ne peux même pas dire qu’elle est fatiguée par ce rythme. Elle est souriante, rarement grognon, se couche toujours d’elle-même vers 21h et me réclame régulièrement des activités qui demandent de la concentration en rentrant – jeux de société, coloriage, divers apprentissages,… Les réveils le matin sont relativement simples – une fois qu’on a compris qu’elle n’est pas du matin, comme sa maman…

Voilà un rythme que je n’aurai jamais pensé devoir imposer à un enfant de trois ans, mais qui finalement convient très bien à toute la famille… Comme quoi…