Cette semaine, je vais vous parler du premier tome d’une série pour laquelle j’ai eu un énorme coup de coeur. Il s’agit de la série chinoise, composé de six livres, de Peter May.
J’ai découvert Peter May il y a quelques années déja au travers de la trilogie écossaise que j’avais beaucoup aimé. Et puis, à la fin de l’année, Papa Lou m’a parlé de la série chinoise du même auteur dont il a lu les trois premiers tomes il y a quelques temps. J’avais justement envie de voyager en Chine, de me replonger dans cet univers si particulier et il faut le dire, rares sont les auteurs occidentaux qui nous plongent dans la « vraie » Chine, celle que nous avons eu l’occasion de vivre pendant cinq ans.
J’adore les romans policiers. C’est ce que je lis le plus. Et je savais que j’aimais déja la plume de l’auteur. Mais je ne me doutais pas que j’allais avoir un tel coup de coeur pour cette série.
Ce premier tome s’ouvre sur un cadavre calciné dans un parc à Pékin. Le jour même deux autres corps, qui en apparence n’ont rien à voir entre eux, sont retrouvés. Mais une chose étrange les lient: les mégots de cigarettes trouvés à proximité. Coïncidence?
La série se concentre sur deux personnages principaux: Li Yan, inspecteur de la section n°1 de Pékin, sur le point de passer l’entretien le plus important de sa vie et Margareth Campbell, médecin légiste américaine spécialisée dans les corps brûlés qui fuit le drame de sa vie.
Magareth ne connaît rien à la Chine, elle n’a aucune idée d’où elle met les pieds et ne s’attend à rien de particulier. Elle voulait juste fuir sa vie et partir le plus loin possible. Avec ses gros sabots d’occidentale, elle va se prendre de plein fouet de nombreux chocs culturels et ne se fera pas que des amis.
L’enquête policière est classique, mais très bien menée et pleine de rebondissements. L’enquête tourne autour des OGM qui ont permit à la Chine de planter du riz jusqu’à l’extrême Nord de son territoire et de voir enfin se terminer les périodes de graves famines dans les années 1980. Pour rappel, Shanghai est une des dernières villes chinoises à avoir subit de grandes famines et est aujourd’hui la ville au monde qui a la plus grande autonomie en nourriture en cas de crise (plus de deux semaines pour une 30aine de millions d’habitants contre 3 jours pour la ville de Paris) Le fantôme des famines est toujours omniprésent en Chine aujourd’hui. C’est un sujet vraiment passionnant que j’ai adoré retrouver dans ce livre.
J’ai tout aimé dans ce premier tome: l’histoire, la relation entre Margareth Campbell et Li Yan, Pékin que l’on reconnaît vraiment dans les descriptions de Peter May, les relations entre les différents personnages chinois ou étrangers, les descriptions de la vie des rues, des petits restaurants de rue,… J’ai vraiment eu l’impression de retourner en Chine le temps de ma lecture et c’est ce que j’ai préféré, c’est vrai.
Et vous, connaissez-vous Peter May? La série chinoise? Qu’en avez-vous pensé?
Peter May, Meurtres à Pékin, Actes Sud, Babel Noir, 2007, 10,70€.