[Promenade] Le quartier des Antiquaires

S’il est un endroit qu’il ne faut pas louper à Shanghai en tant que touristes ou qu’expatriés, c’est le quartier des antiquaires. Un joli quartier, au coeur de la ville, où l’on trouve toutes sortes de vieilles chinoiseries. De fausses antiquités surtout – des usines sont installées sur l’extérieur de Shanghai pour fournir du faux-vieux au quartier des antiquaires – mais du vieux savoir-faire tout de même.

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C’est un quartier où j’ai pris plaisir à me promener de nombreuses fois depuis notre arrivée. Mais juste avant nos vacances de Noël en France, mi-décembre, j’y ai certainement fait ma dernière promenade. Ce quartier, comme beaucoup d’autres à Shanghai, est voué à la destruction. En fait, depuis que nous étions arrivés à Shanghai il ne restait déja plus que deux rues et les façades des maisons et des lilongs qui bordent ce marché. D’ici quelques mois, le quartier sera remplacé par un énième grand centre commercial, rattaché au quartier branché de Xitiandi.

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La destruction des lilongs autour du marché est déja bien avancée.

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Les habitants et les antiquaires ont été délogés et relogés sur l’extérieur de Shanghai et pour beaucoup cela signifie la fin de leur commerce. Certains seront apparemment relocalisés à l’intérieur même du centre commercial dans un coin dédié aux antiquités, mais ils seront bien peu nombreux. Ce quartier avait été créé par le gouvernement pour assouvir la soif d’antiquités chinoises des occidentaux de Shanghai. C’est donc sans surprise qu’on y croise essentiellement des occidentaux et que les vendeurs parlent tous plus ou moins bien anglais. Mais cela n’enlève en rien au charme du lieu… Un magnifique bric-à-brac, recouvert de poussière, mais ô combien tentant pour des fan de chinoiserie comme la famille Kangourou!

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Ce matin-là, en faisant quelques achats de dernière minute avant Noël, j’ai découvert l’imminence de la fermeture du marché. Ils n’ont pas payé de loyer pour le premier semestre 2015. On pourra donc leur demander de quitter les lieux du jour au lendemain. Une page de l’histoire de ce quartier se tourne…

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On ressent la tristesse et l’incompréhension de certains commerçants. Et pourtant, en Chine, le bâti n’a pas la même valeur culturel qu’en occident. L’architecte, l’utilisation de la maison, la famille qui y vit priment sur le bâti en lui-même. Une maison est bâti pour le temps de vie d’une famille. Lorsque cette famille s’éteint, la maison est détruite, démontée pièce par pièce et le matériaux est récupéré pour la construction d’un autre bâtiment.

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A Shanghai, traditionnellement les maisons sont construites en petites briques grises très solides reliées entre elle par un joint très friable qui permet de démonter les constructions très facilement. On voit à quel point, culturellement parlant, nous n’avons pas la même vision des choses. Même si cela explique en partie ses destructions massives, cela ne les rend pas plus facile à comprendre à nos yeux…

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Pour en revenir au marché, on y trouve toutes sortes de chinoiseries. Des petits livres rouges, des bandes dessinées de Tintin en chinois, de jolies boites chinoises de toutes les couleurs et de toutes les formes, …

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… des théières, des tasses, des gaiwans, de la poterie, …

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… des pinceaux de calligraphie de toutes les grandeurs et de toutes les couleurs,…

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… de la poterie, des valises et des coffres, du petit et moins petit mobilier,…

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des bibelots de tous les genres – boudha, Mao, bracelet en jade,…

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… des vases, des déesses, des soldats en terre cuite, …

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C’est émue que j’ai quitté le marché des antiquaires ce matin-là. J’espère avoir la chance de pouvoir y retourner début janvier, dès notre retour de France. J’aurai encore aimé avoir le temps de flâner et d’acheter quelques petites choses. J’ai vu de beaux portiques pour pinceaux à calligraphie que j’aimerai recycler pour accrocher mes colliers. J’ai craquer sur de tout petits tabourets rouges et j’aurai aimé en offrir un à chacun de mes enfants. J’ai repéré de jolies tasses en porcelaine et en céladon qui plairaient beaucoup à Papa Lou. Mais rien n’est moins sûr…

Une page de l’histoire se tourne et je me rends compte que je ai eu une magnifique chance de découvrir ce lieu avant sa fermeture. 

Notre premier Noël à Shanghai

Nous ne serons pas à Shanghai pour les fêtes de fin d’année. Comme vous l’aurez compris, nous avons pris le chemin de l’Alsace pour retrouver nos familles et profiter de ces moments chaleureux dans notre pays natal.

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Mais il n’empêche que nous avons invité la magie de Noël à s’installer chez nous à Shanghai. Comme nous le faisions à Paris, avant de quitter la capitale pour l’Alsace pour les Fêtes de fin d’année, nous avons décidé de faire notre fête de Noël avant l’heure à Shanghai.

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Pour toute la famille Kangourou, Noël est une période forte de sens. Nous avons depuis longtemps instauré nos traditions et nous aimons profiter de cette douce soirée en famille. Partager nos cadeaux, partager un bon repas, partager nos petits bonheurs de l’année, partager quelques chants de Noël devant le sapin… Vous l’aurez compris, le mot d’ordre de ces soirées sont le partage en famille. Mais cela nous permet également d’étaler l’ouverture des cadeaux – entre Noël et l’anniversaire de Little Miss Sunshine quelques jours plus tard, il y en a bien trop! – et nous permet de ne pas porter tous les cadeaux dans nos valises pour notre retour, puisqu’une partie restera à Shanghai.

P1100702C’est jeudi soir, dernière soirée que nous avons passé à Shanghai, que nous avons fêté Noël. Rien de bien compliqué. Une simple fête de famille, à trois. Un menu tout simple. De jolies bougies. Le sapin de Noël allumé. Les cadeaux sous le sapin. Quelques chants de Noël. Les étoiles dans les yeux de Litttle Miss Sunshine qui découvre ses cadeaux. La joie de voir l’autre découvrir son cadeau, sa surprise. Le bonheur de raconter à l’autre comment on a trouvé l’idée de son cadeau.

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Tout à donc commencé devant le sapin de Noël au pied duquel nous avions déposé les paquets cadeaux. Little Miss Sunshine a voulu chanter quelques chansons de Noël. Nous avons donc chanté en famille. Puis nous avons commencé la distribution des cadeaux. C’est Little Miss Sunshine qui s’en est chargée. Elle a donc découvert la jolie chaise rouge chinoise que nous avons chiné sur le marché aux antiquaires. Chaise qui lui servira pour s’assoir à son bureau, mais aussi pour préparer en toute autonomie les vêtements dont elle aura besoin le lendemain.

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L’an dernier, j’ai craqué sur les emballages en papier kraft avec un joli raphia et une belle étiquette. J’ai donc remis ça cette année, avec de très jolies étiquettes trouvées chez 100% Végétal.  J’aime la sobriété du papier kraft. La douceur de sa couleur. Le contraste avec l’étiquette.

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Little Miss Sunshine a également découvert une très jolie boîte chinoise ancienne contenant un jeu de domino ancien en corne ou en pierre. Un jeu fragile qui ne sera pas à sa disposition, mais que nous conserverons dans le salon et auquel nous jouerons en famille quand elle en ressentira l’envie. Elle a été absolument ravie par cette découverte!

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Papa Lou et moi nous sommes offert des tasses à thé. De très jolies tasses à thé anciennes. Une magnifique tasse en céladon à trois pieds de l’époque des Song du Sud pour moi. Une très jolie tasse peinte à la main en bleu de cobalt de l’époque Ming pour Papa Lou et une paire de tasses avec des fleurs de lotus de l’époque Ming pour tous les deux. Papa Lou m’a également offert des filtres pour jouer avec la lumière pour les deux objectifs de mon appareil photo.

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Puis est venu le moment de s’assoir à table. De profiter de la douce lumière des bougies de la couronne de l’Avent pour déguster l’apéritif: quelques gressins, un guacamole maison et quelques toast de fromage frais aux épices. Nous avons longuement papoté tous les trois de nos jolies tasses et du jeu de domino de Little Miss Sunshine.

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 Pour le repas, j’avais préparé un plat tout simple: des aiguillettes de poulet au citron. Rien de bien compliqué, mais le bonheur de le déguster tous ensemble en famille. Nous avons savouré ce premier Noël à Shanghai. Nous avons mesuré la chance que nous avons de pouvoir vivre cette magnifique expérience. Nous avons profité de ce dernier Noël à trois, en parlant déja de ce quatrième membre de la famille qui nous rejoindra dans quelques mois…

P1100774 Pour clore cette douce soirée, nous nous sommes préparés un bon Pu Erh cru que nous avons dégusté dans nos nouvelles tasses. Nous avons grignoté les brownies que j’avais préparé la veille pour l’occasion. Et nous avons fait plusieurs parties de domino avec Little Miss Sunshine, qui s’est révélée très doué à ce jeu!

Nous avons passé une douce soirée de Noël avant l’heure… Et nous sommes prêts pour profiter de cette belle fête en Alsace! 

Et chez vous, avez-vous des traditions familiales pour les fêtes de Noël? 

[Vivre en Chine] Ses habitudes chinoises que j’ai déja adopté

Je vous ai déja parlé de ses habitudes chinoises auxquelles j’ai bien l’impression que je ne me ferai jamais, alors laissez-moi cette fois-ci vous parlez des habitudes chinoises que j’ai dors et déja adopté.

Car vous l’aurez deviné, mais il y a plein de choses qui nous plaisent énormément ici… La vie d’expat a justement ça de bon que l’on peut découvrir les us et coutumes, les habitudes du pays progressivement, mais sur une longue période et donc les expérimenter par nous-même.

Voici donc une liste d’habitudes, non-exhaustives, que nous avons déja adopté:

  • Le cuiseur à riz

Nous avions déja un cuiseur à riz à Paris. C’est vrai. C’est nos séjours au Japon qui nous avaient convaincu à l’époque. Mais le choix des cuiseurs à riz est vraiment très restreint en France. Ici, il y en a des dizaines de sortes, que dis-je des centaines. Dans toutes les grandes surfaces, on fait des démonstrations de leur capacité. Et en plus ils sont énormes.

Papa Lou en a acheté un bien avant que nous n’arrivions à Shanghai, Little Miss Sunshine et moi. Il convient pour six personnes et propose aussi bien la cuisson du riz que la cuisson à la vapeur. Depuis que nous sommes en Chine, nous ne mangeons plus de riz qui ne soit pas préparé dans le cuiseur. Déja parce que c’est super pratique. Une fois le riz lavé et rincé, on verse un pot de riz par personne pour un pot et demi d’eau et on laisse cuire un peu plus d’une trentaine de minutes pour du riz blanc. La cuisson est certes un peu plus longue que notre fameux riz « 10mn » en France, mais le riz en est bien plus savoureux et surtout on peut le préparer bien à l’avance et le laisser au chaud jusqu’à l’heure du repas

IMG_7372.JPGComme le cuiseur fait aussi office de panier vapeur, on peut y cuire les raviolis, les légumes pour la soupe ou les purées… Et c’est vraiment très pratique! Voilà bien une habitude que je ne suis pas prête d’abandonner même si nous rentrons un jour en France!

  •  La tasse nomade

En Chine, tout le monde se promène avec sa tasse nomade à la main. Que se soit les gens qui travaillent dans les bureaux, les chauffeurs de taxi, les médecins, les mamans qui se promènent avec leurs enfants, tout le monde a sa tasse à la main. Le plus souvent, il s’agit d’une tasse en verre à double paroi qui se referme avec un bouchon hermétique et qui possède un petit filtre pour faire infuser du thé ou des plantes. Mais il peut aussi s’agir d’une tasse en plastique ou en métal avec un système isotherme plus ou moins développé. Où que l’on soit, dans un restaurant, dans une maison de thé, au travail, il y a toujours quelqu’un pour nous remplir notre tasse d’eau chaude tout au long de la journée. Il suffit donc de trouver ce qu’on a envie de boire chaque matin et de le laisser infuser…

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A noter que les Chinois boivent énormément de tisanes. Ils font infuser toutes sortes de plantes et de fleurs dans leur tasse nomade.

  • Le bateau à thé

Voilà encore une chose que nous avions déja à Paris. Mais nous n’en avions pas le même usage et pour cause! Les bateaux à thé ici sont d’une taille bien plus importante que ceux que nous trouvons péniblement en France. Ils sont également pourvu d’un système de siphon qui permet aux excédents d’eau de disparaître dans un seau caché sous la table. Tous les bateaux à thé que l’on achète ici son muni de ce système particulièrement pratique. Miraculeusement, il n’y a plus jamais d’eau partout sur la table quand Papa Lou prépare son thé du matin 😉

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Je trouve ça tellement pratique que nous allons investir dans un deuxième bateau à thé pour notre salle de thé/bibliothèque/bureau. Oui, oui… Il faut que je vous parle de ça aussi un jour…

  • Traverser la route n’importe où

En Chine, les routes sont dangereuses.  Ou en tout cas, elles paraissent plus dangereuses qu’en France à l’oeil d’un nouvel arrivant. Quelles soient effectivement plus dangereuses, je ne le pense pas. Mais il faut bien comprendre qu’un Chinois ne réfléchit pas comme un Français. Que l’anticipation, il ne connaît pas. Que celui qui va le plus vite est toujours celui qui passe devant, même si le feu est vert pour le piéton. Que leur but est de passer devant par tous les moyens. Il faut aussi savoir qu’il y a une tolérance pour tourner à droite. Ce qui signifie en gros que quelle que soit la circulation et la couleur du feu celui qui tourne à droite en arrivant dans la circulation y entre quoi qu’il arrive. Piéton ou pas. Voiture ou pas. Vélo ou pas. Une fois qu’on a compris ses principes de bases, on peut circuler facilement. Toujours regarder les voitures, vélos, motos, scooters qui viennent de droite. Ah! Et puis ceux qui viennent à contre-sens aussi. Et ceux qui font demi-tour sans se soucier de la circulation aussi… Bref, une fois qu’on a l’oeil, on peut traverser une quatre ou une six voies assez facilement. Puisque finalement, ce n’est pas plus dangereux que de traverser à un feu piéton vert que personne ne respecte. Seul impératif: laisser passer ceux qui veulent passer. Et puis au bout de quelques mois, ça me semble même moins dangereux que de traverser à Paris parfois…

Il y a certainement d’autres habitudes chinoises que j’ai déja adopté et dont je ne me rends peut être même pas compte. Notre retour en France pour deux semaines me permettra certainement d’approfondir cet article…

[Recette] Porc aigre-doux à l’ananas

Voilà encore une recette chinoise traditionnelle que l’on retrouve dans nombre de restaurants chinois. Un peu plus compliquée à réaliser que la précédente, puisqu’il s’agit de faire frire le porc, mais ô combien délicieuse…

Pour 6 personnes, il vous faudra:

  • 800g d’échines de porc
  • 1 oeuf
  • 1 pincée de sel
  • 4 cuillères à café de farine de maïs + 100g de farine de maïs
  • 300g d’ananas au sirop ou un ananas frais (il faudra alors le faire blanchir avant de l’ajouter au plat pour l’attendrir)
  • 4 louches d’huile de tournesol
  • 4 cuillères à soupe de ketchup
  • 4 cuillères à café du sucre
  • 1 cuillère à café de vinaigre blanc

Pour la préparation:

  • Couper le porc en dés avant d’écraser chaque dé avec le dos du couteau pour bien attendrir la viande.
  • Dans un bol, mélanger la viande, un oeuf, une pincée de sel et une cuillère à café de farine de maïs. Réserver.
  • Couper grossièrement l’ananas. Réserver.
  • Dans un wok, faire chauffer quatre louches d’huile de tournesol.
  • Puis ajouter 100g de farine de maïs à la viande pour « paner » le porc.

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  • Quand l’huile est bien chaude, faire frire le porc durant 2 minutes. Egoutter le porc.
  • Augmenter la température de l’huile puis refaire frire le porc durant 2 minutes pour le rendre croustillant. Egoutter la viande.

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  • Dans un autre wok, mélanger et faire revenir quatre cuillères à soupe d’eau, quatre cuillères à soupe de ketchup, une pincée de sel, quatre cuillères à café de sucre, une cuillère à café de vinaigre de riz et trois cuillères à café de farine de maïs dissout dans l’eau.

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  • Ajouter l’ananas, le porc frit et deux cuillères à soupe d’huile de friture.

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Servir et déguster avec un bol de riz.

Et si vous testez la recette, n’hésitez pas à m’en donner des nouvelles! 

Bon appétit! 

[Bienveillance éducative] Les principes éducatifs à l’épreuve de l’expatriation

Je ne reviendrai pas dans cet article, sur ce qui se passe chez nous au quotidien, sur la manière dont nous avons mis en place bienveillance, écoute active et non-violence et sur la manière dont nous essayons au mieux de l’appliquer chaque jour. Mais confrontés à un contexte nouveau, face à notre expatriation, surtout dans les premiers temps, quand on est encore totalement face à l’inconnu, on est malheureusement obligé de faire des aménagements, de tâtonner, de faire des erreurs,  de se remettre en questions sur notre manière de réagir à l’extérieur. Laissez-moi vous conter un des principal questionnement qui m’a obnubilé durant plusieurs semaines suite à notre arrivée en Chine.

Je ne vous apprend certainement rien, mais en Chine, les blonds et les châtains clairs ne courent pas vraiment les rues. Alors quand on arrive en Chine avec une jolie blonde de deux ans et demi, d’un coup tous les regards se tournent vers nous. Tant que ce ne sont que les regards, ça passe encore. Mais très vite, ce sont les appareils photos et les mains de tous les passants aussi.

Moi qui ait éduqué Little Miss Sunshine dans le respect de son corps, ça m’a beaucoup pesé. Je vous explique. Depuis toute petite, elle sait que son corps lui appartient, que personne ne peut la toucher, l’embrasser, la prendre dans les bras si tel n’est pas son désir. Il est important qu’un enfant sache que son corps appartient à lui seul et que personne ne peut en disposer selon son bon vouloir. Cela implique par exemple que nous avons très tôt mis en place, le principe du « bisou de loin », avec la main, lorsque Little Miss Sunshine n’avait pas envie d’embrasser nos amis, ses grands-parents ou ses arrières-grands-parents. Pas toujours facile de le faire comprendre autour de nous, surtout dans la famille. Mais un enfant n’est pas un jouet. Et ce n’est pas parce qu’on aime la douceur de la peau des bébés qu’on doit s’autoriser à les toucher contre leur gré, sans leur avis. Autre exemple, je me suis longtemps battus avec les passants dans la rue à Paris, souvent des personnes âgés d’ailleurs, qui voulaient toucher les pieds, les mains, les joues de Little Miss Sunshine. Je trouvais ça tellement déplacé, sans compter du problème d’hygiène qui se pose également à chaque fois. De ce point de vue, le seul endroit où Little Miss Sunshine a toujours été en sécurité, c’est contre moi, sur le ventre, dans l’écharpe ou le porte-bébé physiologique.

A Shanghai, c’est différent. Déja il y a le problème de communication. Et puis le problème de culture – ça porte bonheur de toucher un/une blonde! Et puis, nous voilà à vouloir vivre dans un pays de culture totalement différente de la nôtre, et pour moi, c’est à nous de nous adapter aux moeurs chinoises et pas l’inverse. Little Miss Sunshine est vite devenue agressive face à tous ces Chinois qui voulaient la toucher et/ou la photographier. Mon pire souvenir est une promenade sur le Bund, où nous nous sommes retrouvées entouré de dix-neuf personnes avec des téléphones portables qui nous filmaient ou nous photographiaient tout en nous bloquant le passage pour qu’on ne puisse pas aller plus loin… Dans un premier temps, la seule alternative que j’ai pu offrir à Little Miss Sunshine était mes bras. Elle enfouissait alors la tête contre mes seins pour que les photos cessent, mais les gens venaient alors souvent vers nous pour la toucher et nous devions littéralement nous enfuir… J’ai été très étonnée que Little Miss Sunshine, qui ne connaît pas la violence, se soit mis à répondre par des tapes de la main ou du pied aux gens qui s’approchaient trop près d’elle. C’est là que j’ai compris qu’elle le vivait vraiment comme une agression. Et qu’elle avait raison…

Soucieuse de lui dire clairement ce qui se passait, je lui ai expliqué clairement que les Chinois aimaient voir sa peau claire et ses cheveux blonds parce que c’était rare en Chine, qu’ils étaient très maladroit dans leur manière faire, mais que nous ne pouvions pas comparer puisque nous n’avons pas la même culture, que j’étais là pour elle, qu’il ne fallait pas qu’elle se laisse faire et que mes bras étaient toujours ouverts. Grâce à la répétition de cette explication, nous avons réussi à combattre l’incompréhension, mais nous n’avons de loin pas réglé le problème.

Quelques semaines, après notre arrivée, une Maman m’a donné un bon conseil pour éviter les photos. L’enfant doit mettre sa main sur sa bouche et son nez, mais pas sur ses yeux – comme Little Miss Sunshine avait commencé spontanément à le faire pour se cacher – pour que ça n’entrave en rien sa liberté de mouvement. Et ça marche! Après de rapides explications, Little Miss Sunshine a tout de suite adopté ce geste simple. Et les Chinois comprennent. Pour ceux qui la touche, j’ai demandé à Little Miss Sunshine de prendre leur main et de l’enlever avant de venir se réfugier chez moi. Elle avait tendance à taper. Et ce simple geste – qu’elle a tout de même parfois du mal à pratiquer sans violence, mais je la comprend! – l’a beaucoup aidé. Les gens n’osent pas recommencer en général.

Et puis sa compréhension du Chinois a aussi quelque peu apaisé sa relation avec ces-derniers. Cette situation a été quelque peu stressante pour moi et pour Little Miss Sunshine. Elle aura duré quelques semaines, m’aura valu quelques réveils nocturnes et beaucoup de triturage de méninges, mais je suis ravie de la manière dont nos sorties se passent aujourd’hui. Nous avons trouvé des solutions simples et efficaces, en accord avec nos idéaux

[Recette] Nouilles sautées au boeuf et aux épinards

Il y a quelques temps, je me suis inscrite, grâce au Cercle Francophone de Shanghai, à des cours de cuisine chinoise. N’ayant pas d’Ayi à la maison – littéralement tante, mais comprenez d’aide à domicile en gros – pour le moment, je ne connais de la cuisine chinoise que ce que nous mangeons au restaurant. A noter tout de même que la cuisine chinoise est bien différente et vraiment meilleure que ce que nous en connaissons dans les restaurant chinois en France, rarement tenus par des Chinois en plus.

Lundi matin à donc eu lieu mon premier cours. Nous étions six Françaises. Nous nous sommes rendus chez notre professeur. Et nous avons découvert les délicieux plats que nous allons apprendre à cuisiner chaque semaine durant un mois. Trois plats par séance.

Aujourd’hui, je vous partage la recette d’un grand classique de la cuisine chinoise, les nouilles sautées. Nous en préparons régulièrement à la maison. Mais avec la recette de Papa Lou, un peu différente de la recette traditionnelle que je vous livre ici.

Pour 6 personnes, il vous faudra:

  •  500g de viande de boeuf (nous avons utilisé du filet, mais un morceau de boeuf maigre fera très bien l’affaire)
  • 500g d’épinards frais
  • 700g de nouilles chinoises de blé fraîches (mais des nouilles de blé chinoises sèches feront très bien l’affaire aussi)
  • 1 oeuf
  • 3 cuillères à soupe de sauce soja 
  • 2 cuillères à café de farine de maïs
  • 10 cuillères à soupe d’huile de tournesol
  • 1 cuillère à café de sucre
  • 1 cuillère à café de bouillon de poule
  • 1 cuillère à café de pâte de piment (facultatif)
  • 1 cuillère à soupe de vinaigre de riz

Et voici la préparation:

  • Commencer par émincer le boeuf en lamelles très fines.
  • Mettre le boeuf émincé dans un bol, y ajouter un oeuf entier, une cuillère à soupe de sauce soja et deux cuillère à café de farine de maïs. Mélanger et réserver.

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  • Laver et nettoyer les épinards. Réserver.
  • Faire bouillir 2l d’eau à gros bouillon, y jeter les nouilles fraîches. Dès que l’eau bout, laisser cuire une minute.
  • Egoutter les nouilles et les rincer à l’eau froide pour stopper la cuisson. Réserver.
  • Dans un wok, faire chauffer quatre cuillères à soupe d’huile de tournesol et faire sauter le boeuf. Il doit être bien cuit.
  • Ajouter une cuillère à café de sucre et une cuillère à café de bouillon de poule. Réserver.
  • Dans un autre wok, faire revenir trois cuillères à soupe d’huile de tournesol et y faire sauter la moitié des nouilles.
  • Une fois que les nouilles sont bien chaudes, ajouter une cuillère à soupe de sauce soja et faire revenir.
  • Ajouter la moitié des épinards et faire revenir.
  • Ajouter la moitié du boeuf et faire revenir.
  • Renouveler l’opération avec le reste des nouilles, des épinards et du boeuf.
  • Au moment de servir, ajouter au plat une cuillère à café de pâte de piment (facultatif) et une cuillère à soupe de vinaigre de riz.

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Et il n’y a plus qu’à déguster! 

Pour varier les plaisirs, on peut très bien changer de viande – à essayer avec du porc ou du poulet – ou de légumes – notamment du choux chinois émincé.

Si vous testez la recette, n’hésitez pas à m’en donner des nouvelles! Bonne dégustation! 

[Vivre en Chine] Circuler à Shanghai

Quand on parle de Shanghai, on pense souvent à la ville des vélos. C’était peut être le cas il y a quelques années encore, mais aujourd’hui, même si ils sont encore nombreux, ils ont largement été remplacé par des scooters électriques et des voitures.

La plupart des femmes d’expat ont leur chauffeur et ne se pose donc que peu la question de savoir quel moyen de transport utiliser, mais comme je n’ai pas de chauffeur, c’est une question qui s’est vite posé.

Il y a tout d’abord le métro. C’est un moyen de transport pratique et rapide si on habite proche d’une station et que l’endroit où l’on veut aller n’impose pas plusieurs changements de lignes. A Shanghai, les changements de ligne sont particulièrement long et peuvent vite rallonger le temps de trajet. Je n’habite pas vraiment très près d’une station et la ligne la plus proche est loin d’être la plus pratique pour me déplacer vers l’école de Little Miss Sunshine ou le vieux centre ville. Je ne prend donc le métro que rarement.

Le moyen qui me semble le moins cher et le plus pratique, c’est le bus. Les lignes de bus sont très développées à Shanghai et pour l’équivalent de 25 centimes d’euros, le bus vous emmène jusqu’à l’autre bout de la ville. Le problème s’est qu’il faut savoir où monter, où descendre, quel bus prendre,… Et c’est quasi impossible si on ne comprend pas le Chinois. Sauf que Papa Lou, dès son arrivée à trouvé une application en Chinois certes, mais une fois quelques petits trucs compris, on peut trouver n’importe quel trajet. C’est le moyen de transport que j’utilise le plus quand je ne suis pas pressée par le temps.

Enfin, il y a le taxi. Les taxis à Shanghai sont nombreux. Très nombreux. Il suffit de se mette au bord de la route, de tendre le bras et un taxi s’arrête. Ou presque. Ça dépend quand même des horaires… C’est le moyen de transport que j’utilise quotidiennement pour emmener et rechercher Little Miss Sunshine de l’école. Il n’y a ni métro, ni bus qui vont de chez nous à son école. Je n’ai donc pas le choix. Ou presque. Matin et soir, je prend donc le taxi. Et pour l’équivalent de 2,75 euros, il m’emmène à l’école ou me ramène chez moi.

C’est une drôle d’habitude de prendre le taxi. Je ne m’y fais pas vraiment. Je n’avais d’ailleurs quasi-jamais pris le taxi en France. Je me souviens de mon déménagement de Nantes à Paris, j’avais pris le taxi de chez moi à la gare de Nantes – 6 minutes de trajet – pour 20€ avec deux valises et d’un retour de l’aéroport dans un bouchon de Charles De Gaulle à Paris pour 75€. Je crois que ça m’a vacciné du taxi. Alors même si ici ça me coûte quelques euros seulement, j’ai toujours du mal…

Mais il faut l’avouer, le taxi s’est quand même le moyen de transport le plus pratique, quand on connaît l’adresse où l’on doit se rendre. Et puis ça me permet d’apprendre le Chinois, les chauffeurs de taxi Shanghaiens ne parlant pas du tout l’anglais!!!

[Expatriation] [Scolarisation] L’école internationale

En janvier dernier, lorsque nous avons appris notre départ en Chine, j’ai appris en parallèle que j’étais déja en retard pour inscrire Little Miss Sunshine en première année de maternelle à Paris. Il faut dire que j’avais déja pas mal réfléchi à la question, qu’un autre départ venait de nous passer sous le nez et que j’en étais resté à la conclusion que je n’avais pas envie d’inscrire Little Miss Sunshine dans un circuit classique.

Si j’avais réellement eu le choix, j’aurai cherché une école alternative sur Paris: Montessori, Steiner, Freinet, … Mais je savais que notre départ approchait et qu’il était de toute façon trop tard pour l’inscrire pour la rentrée 2014. Nous avons donc tacitement choisi avec Papa Lou d’attendre notre départ et de lui faire l’école à la maison en attendant sa rentrée en Chine.

Arrivé tardivement en Chine, – en août – je ne pensais pas trouvé de place dans une école qui nous conviendrait avant janvier 2015. Et mes premières tentatives n’ont fait que confirmer mon idée première. Pour s’inscrire dans une école française à Shanghai, il faut généralement pratiquer une pré-inscription dès le mois de novembre de l’année précédente. Dès le mois de juin, des listes d’attente se mettent en place. Par contre, avec le départ de certains expatriés à la nouvelle année, la chance de trouver une place au mois de janvier est un peu plus importante. A noter tout de même que chaque pré-inscription se paie (de l’ordre de 200€).

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La cage d’escalier qui mène aux salles de classe

Little Miss Sunshine était très pressée d’entrer à l’école. Elle m’en parlait tous les jours depuis au moins le mois de janvier dernier. C’est une petite fille très sociable qui apprécie particulièrement la vie en communauté. Seule avec moi à la maison depuis plusieurs mois, même si nous sortions dans les parcs, les aires de jeux, les bibliothèques jeunesse, quotidiennement, cet aspect de vie en communauté entre enfant lui a cruellement manqué. Je savais que même si j’avais envie de lui faire l’école à la maison, je ne pourrai pas m’y tenir bien longtemps… Pour son bien-être.

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La véranda

Et puis j’ai eu la chance d’avoir un très sympathique interlocuteur au bout du fil lors d’un de mes appels dans une école française de Shanghai. Il n’avait pas de place dans son école, mais à pris beaucoup de temps à m’indiquer d’autres écoles suceptibles d’avoir encore quelques places, de m’orienter vers d’autres solutions et surtout il m’a dit de ne pas hésiter à le recontacter. Grâce à lui, j’ai trouvé deux écoles qui disposait encore de place pour Little Miss Sunshine. Je les ai visité les deux. Elles étaient diamétralement opposées, mais m’ont énormément plu toutes les deux.

La première que nous avons visité Little Miss Sunshine et moi est celle que nous avons finalement choisi. En dehors du charme du lieu, du bon contact que nous avons eu avec le personnel et de la qualité des outils pédagogiques disponibles, c’est la manière dont Little Miss Sunshine s’est instantanément sentie très à l’aise dans cette structure qui nous a convaincu. Il s’agit d’une école internationale où l’on peut suivre deux cursus différents, soit un cursus français/chinois, soit un cursus anglais/chinois.

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La cour de récréation

La seconde était une école chinoise. Une école spécialisée dans la musique qui venait d’ouvrir une section française. Tous les enfants de la classe étaient des enfants de couples mixtes (français/chinois) qui parlaient chinois à la maison. Little Miss Sunshine aurait donc été la seule dont la langue maternelle est le Français. La structure m’a plut, l’éveil musical très présent m’a donné très envie d’y inscrire Little Miss Sunshine.

Après réflexion, ce qui a vraiment fait la différence, c’est que j’avais très peur de ne pas pouvoir communiquer avec le personnel, les professeurs. Il n’y avait dans l’école qu’un professeur français présent uniquement le matin. Que ce serait-il passé si on avait eu à me contacter en plein après-midi pour me dire de venir chercher Little Miss Sunshine pour X raisons? Je n’aurai même pas compris de quoi il s’agissait… Et avec le recul, et l’impossibilité que j’ai toujours à communiquer avec la maîtresse chinoise et une partie du personnel de l’école internationale, je sais que nous avons fait le bon choix.

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Le mur d’escalade

L’école de Little Miss Sunshine est toute neuve. Elle vient d’ouvrir cette année en septembre et c’est pour cette raison que nous y avons encore trouvé de la place. L’implication du personnel dans ce projet, le charme du lieu, le nombre de personnes à s’occuper en continu des enfants m’ont convaincu. Dans la classe de Little Miss Sunshine, ils sont huit enfants. Ils ont une belle et grande classe, équipé d’un système de climatisation, de chauffage – un luxe à Shanghai – et de purificateurs d’air – un luxe dans une école.

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Le petit théâtre dans la salle de classe de Little Miss Sunshine

A huit, ils ont une maîtresse française présente les lundis, mercredis et jeudis matin et une maîtresse chinoise présente les lundis, mardis, jeudis après midi et vendredis. Sans compter leur Ayi chinoise – équivalent de nos aides-maternelles – présente tous les jours. C’est une réel luxe de savoir que régulièrement Little Miss Sunshine se retrouve seule avec ses maîtresses et peu facilement travailler de manière individuelle. Je l’ai notamment observer avec la maîtresse chinoise qui prend beaucoup de temps avec elle.

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L’observatoire

En outre, ils ont une bibliothèque, une salle de théâtre, une salle d’art, une salle de jeu/yoga, une énorme salle au sous-sol, équipée de purificateurs d’air qui leur sert de récréation en cas de froid ou de grosse pollution…

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La bibliothèque

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La salle d’art

Je me suis tout d’abord orientée vers des écoles proposant la pédagogie Montessori à Shanghai. Il y en a beaucoup. Mais les places sont rares et se réservent au moins un an à l’avance. En trouvant cette école, j’ai été charmé par leur idée de la pédagogie, par le fait que tout est fait et organisé pour les enfants. Little Miss Sunshine s’y sent totalement à sa place. Et c’est ce qui était primoridal pour moi. Qu’elle trouve facilement sa place à l’école et qu’on continue à lui donner le goût de la curiosité…

[Expatriation] Le déménagement international Part.II

Voilà bien longtemps que j’avais prévu de vous parler de notre déménagement international. J’aurai dû commencer à vous en parler dès la réception de nos affaires en Alsace, mais je ne voulais pas réagir trop à chaud, le déménagement s’étant mal passé. J’ai voulu attendre la résolution complète du déménagement pour me faire une idée globale sur le sujet, mais cette date n’arrivera finalement peut être jamais.

Nous venons d’apprendre aujourd’hui que nos affaires en provenance de France sont arrivées à Shanghai par voie aérienne dans une caisse en bois non-homologué pour le déménagement international. Pour les douanes, il n’y a que deux solutions: la destruction ou la quarantaine. Pour rappel, nous n’avons emmené que des choses auxquelles nous tenions vraiment, des choses qui font un peu partis de nous et dont nous ne voulions pas être séparé durant plusieurs années. Nos meubles et une grande partie de nos affaires sont restés en Alsace. Se retrouve donc dans cette caisse nos souvenirs de voyage,  les jouets et les livres de Little Miss Sunshine, nos affaires de thé, nos albums de mariage, notre cocotte en fonte, nos plats alsaciens, notre table basse chiné chez un brocanteur et vieille de plus de 100 ans, un coffre en cuir chinois d’une centaine d’années également que nous nous étions offert pour la naissance de Little Miss Sunshine… Des biens qui ont une valeur matériel, bien sûr et nous avons dû détailler cette valeur lors de l’inventaire valorisé exhaustif, mais surtout des biens irremplaçables qui font partis de nos vies et de nos souvenirs… La décision tombera certainement dans les jours qui viennent.

Je vous ai raconté notre déménagement en juin dernier. Le départ de nos affaires de Paris. Laissez moi déja vous raconter leur arrivée en Alsace

Quinze jours après le départ de nos affaires de Paris, j’ai réceptionné la partie nationale du déménagement en Alsace chez mes beaux-parents. Ce n’était pas le déménageur avec lequel nous avons signé notre contrat, à savoir Grospiron International qui a effectué la livraison, mais un sous-traitant alsacien. Les déménageurs étaient très symptaiques, ils ont emmené les cartons là où nous leur demandions dans les différentes pièces de la maison, on remonté les meubles, ou plutôt tenté de remonter les meubles. Car dans la précipitation du déménagement parisien, l’équipe de Grospiron International a perdu toute la visserie de notre lit. Au déballage des cartons, qui a eu lieu sous l’oeil de l’équipe de déménageurs, les cartons de vaisselle, très bien protégé étaient tous intact. Pas un verre, pas une assiette n’a été abîmé. Et pour cause, je suis restée le plus possible à surveiller la personne qui s’occupait de l’emballage ne voyant que le côté fragile de ces objets. Par contre, comme je ne pouvais pas être à côté de six déménageurs en même temps, je n’ai pas pu superviser le rangement de nos bibelots, décoration de Noël, affaires de bricolage,… Quand nous avons ouvert ses cartons, ça a été le choc. Mes tubes de peintures, sans aucune protection, avaient explosé dans mes sacs à mains et mes chaussures, ma décoration de Noël avait été broyé sous une pile de papiers administratifs divers, la poubelle de la salle de bain et nos tabourets pliants ont été écrasé dans un carton,… Les dégats étaient important, mais sur des objets quelconques et pas très chers. Après un échange de mails intense et de nombreux appels téléphoniques, Grospiron International a décidé de faire venir un ébéniste à ses frais pour que notre lit soit à nouveau mis en état et ils ont accepté de nous rembourser les objets dégradés. Mais pour moi, la question n’était pas là. Je n’avais plus confiance. J’ai demandé à ce que nos affaires en partance pour Shanghai soient ré-emballés le plus rapidement possible avant leur départ de manière conforme à ce qu’on nous avait promis lors de la visite de leur commercial. On m’a rit au nez, me disant que tout était très bien emballé comme c’était. Nous avons dû passer par la menace de ne pas faire envoyer nos affaires à Shanghai et en demandant à l’employeur de mon mari de ne plus travailler avec Grospiron International pour avoir enfin une réponse positive au bout de près de deux semaines. Nos cartons ont été ré-emballé selon leur norme, photos à l’appui. L’épisode du déménagement national était clos.

On nous avait promis une livraison quinze jours après que mon mari ait fourni à Grospiron International son permis de travail en règle. Ce qui aurait dû faire arriver notre déménagement à Shanghai avant nous, vers la fin juillet. Mais bizarrement, à cette date, on nous a dit que comme notre déménagement contenait des « baby items », comprenez des affaires de bébé, l’arrivée sur le sol chinois de notre déménagement dépendait du permis de résident dudit bébé… Nous avons donc dû attendre fin septembre et l’obtention de nos papiers à Little Miss Sunshine et moi. Dès que nous avons trouvé les quatre jours ouvrés sans nos passeports – enfin surtout sans le passeport de Papa Lou qui est très régulièrement en déplacement – nécessaires pour les douanes, notre déménagement a été envoyé de Paris à Shanghai. Notre déménagement est donc arrivée juste après la semaine des congés de la Fête nationale en Chine. Et depuis, alors qu’on nous avait promis une livraison sous quinze jours, plus de nouvelles.

Nous avons relancé le sous-traitant de Grospiron en Chine au début de la semaine pour connaître notre date de livraison. Aujourd’hui, on nous a répondu qu’après investigation il s’avère que nos affaires sont arrivées sur le sol chinois dans une caisse non homologuée pour un déménagement international. Comment cela a-t-il pu être possible? De la part d’un déménageur international? Je ne comprend pas. Je n’ai pas de mot pour qualifier ce manque de professionalisme, cette faute grave, ce manquement à notre contrat. Grospiron International vient de briser le contrat qui nous liait à lui par son manque de professionalisme. Je suis révoltée. Aujourd’hui, notre contact chez Grospiron International ne pourra pas me dire que c’est de la pure malchance, qu’ils avaient mis leur meilleure équipe sur notre déménagement. Les erreurs se sont cumulées tout au long de ce déménagement et je regrette amèrement d’avoir fait le choix d’emmener ses affaires…

=> Mise à jour du 11/11/2014:

Nous venons d’apprendre que la douane chinoise, qui ne pratique pas la destruction systématique, vient de relâcher nos affaires  après plusieurs semaines de quarantaine. Nous avons eu beaucoup de chance. Suite à d’intenses communications par mail, et quelques menaces de notre part, la livraison de notre déménagement est prévue demain! Je n’ose y croire… et n’ose penser à l’état de nos affaires suite à toutes ses péripéties…

[Roadtrip] Dans le Yunnan 1. Kunming

Nous avons quitté Shanghai par un beau mercredi matin du mois d’octobre. On nous avait prévenu. Partir en vacances en Chine pendant les vacances de la fête nationale relève du parcours du combattant. Car vous le savez, les Chinois sont nombreux. Alors quand tous les Chinois décident de profiter d’une des seules semaines de vacances qu’ils ont de l’année, automatiquement ça en fait du monde sur la route…

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Nous sommes donc partis bien en avance, prévoyant le manque de taxi et les bouchons sur la route de l’aéroport. Et finalement, tout est allé très vite. Peut être étions nous trop matinaux pour les Chinois, ou alors Shanghai s’était-elle vidée de tous ses habitants la veille au soir, en tout cas nous avons eu de la chance. Comble de l’exploit, notre avion était à l’heure. Au décollage. Et à l’arrivée. Ce qui est assez rare sur les vols internes chinois pour être souligné…

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Nous avons atterri à Kunming, capitale de la province du Yunnan, en début d’après-midi. La ville est située sur un plateau à quelques 1900m d’altitude et l’atterrissage est particulièrement étonnant, puisque d’un seul coup apparait sous les roues de l’avion le sus-dit plateau… Nous nous attendions à ressentir quelques effets à cause de l’altitude, mais là encore, toute la famille Kangourou a eu de la chance.

Notre guide, Thimmy, nous attendait à la sortie. Elle nous a tout de suite reconnu. Il faut dire que cinq blancs dont un enfant de 3 ans, à l’aéroport de Kunming, ça ne cours pas les rues…

Notre voiture et notre chauffeur nous attendait juste devant l’aéroport, et après avoir mis nos bagages dans le coffre, nous avons tout de suite opté pour une première visite. Nous sommes allés voir la Porte du Dragon en haut de la Montagne de l’Ouest face au Lac Dianchi. Nous avons commencé par monter en haut de la montagne en téléphérique en passant au-dessus du lac. La vue était splendide. A notre arrivée, la couleur des temples a tout de suite accroché notre regard…

Visite de la Porte du Dragon

Puis nous avons grimpé à pied au sommet de la montagne à la recherche de la Porte du Dragon. Une longue et magnifique promenade au bord de la falaise…

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Jusqu’à la découverte de la Porte du Dragon…

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Nous n’étions pas seuls, vous imaginez bien. Il y avait beaucoup de monde. Difficile de prendre des photos sans y voir des têtes, des ombrelles et d’autres appareils photos… Mais la promenade en valait le coup!

En redescendant, nous avons pris le télésiège et nous avons eu une vue absolument magnifique sur Kunming et le lac Dianchi. Little Miss Sunshine a adoré cette douce promenade dans les airs à observer le paysage et les papillons…

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Après un rapide passage à l’hôtel pour déposer nos affaires, nous sommes repartis vers le centre ville de Kunming pour y dîner dans un très joli et très bon restaurant de spécialités locales.

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L’ambiance du restaurant était juste parfaite. Les bruits du restaurant, les bruits de la rue, la lumière tamisée dans les tons rouge et jaune, le bois sculpté, … J’avais un peu l’impression de remonter le temps et de plonger dans les aventures de Tintin et le Lotus bleu…

Après le dîner, nous sommes allés voir un très beau spectacle, Yunnan Dynamic, présentant les différentes minorités présentent dans le Yunnan, mêlant tradition et modernité, chant, musique et danse. Le spectacle  m’a énormément plu!

Le lendemain, après un bon petit déjeuner à l’hôtel, Thimmy et notre chauffeur nous ont rejoint pour nous emmener visiter la Forêt de Pierres.

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Nous n’avons pas eu beaucoup de chance ce jour-là car il pleuvait à verse. Mais ça n’a duré qu’une matinée et nous n’avons plus revu la pluie pour le restant de notre séjour… Là encore, malgré la pluie, nous étions loin d’être seul! Et c’est dans les endroits les plus étroits qu’on le remarque le plus! C’est notamment le cas en allant visiter le pavillon…

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Mais de là-haut, la vue sur tout le site vaut vraiment le coup…

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La Forêt de Pierres est magnifique. Ces colonnes de pierres énormes sont vraiment impressionnantes…

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Nous avons aussi pu voir les costumes traditionnels colorés des Sani, la minorité majoritairement présente sur le site de la Forêt de Pierres.

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J’aime beaucoup leur costume coloré et leur petit panier de fleur dans le dos… Nous avons passé une très belle matinée dans la forêt de pierres, malgré la pluie. C’est un endroit magique, un peu mystérieux, qui laisse rêveur…

Thimmy nous a ensuite conduit dans un superbe restaurant où nous avons pu déguster du canard laqué. Mais pas du canard à la mode de Pékin, non. Le canard à la mode du Yunnan… Et c’était délicieux!

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Voilà les canards qui attendaient d’être cuisiné…

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Après le repas, nous sommes retournés à Kunming pour profiter encore un peu de cette jolie ville. Nous sommes allés nous promener dans le parc du Lac d’Emeraude.

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La floraison des lotus était terminé, mais on devine sans mal la beauté du lieu à ce moment précis de l’année…

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Comme un peu partout en Chine dans les parcs, les plus âgés se regroupent pour danser et chanter…

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Plus tard, nous sommes allés nous promener dans la vieille-ville. Nous avons entre autres vus la Porte du Cheval Doré et la porte du Phénix de Jade.

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Après une dernière soirée à Kunming, nous avons rassemblé nos affaires. Mais avant de quitter Kunming, pas moyen de ne pas aller faire un tour sur le marché au gros du thé du Yunnan. C’est par là que transitent tous les thés du Yunnan, tous les Pu erh du Xishuangbanna…

Je dois dire que je ne m’attendais pas vraiment à cela. Tout était bien organisé, bien propre, de belles boutiques alignées…

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Nous avons tout de même pu voir une jeune femme triant différents grades de feuilles de Pu Erh. Mais tout cela m’a semblé bien trop aseptisé. La Chine m’avait habitué à autre chose 😉

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Nous sommes allés déguster quelques thés dans une des boutiques. Une très belle boutique.

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Du Pu Erh cru. Du Pu Erh cuit.

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Pendant que Little Miss Sunshine s’organisait une marelle au milieu de la boutique…

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Thimmy nous a également fait une démonstration de Guqin, sorte de cithare à 7 cordes qui a beaucoup plu à Little Miss Sunshine.
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Puis nous avons pris la route de Dali…