[Recette] Granola maison

Voilà bien deux ans que j’ai envie de préparer du granola pour le petit-déjeuner. Mais jusqu’à présent, nous n’avions pas trouvé les ingrédients nécessaires.

Nous réfléchissons depuis quelques semaines à faire évoluer notre alimentation vers des produits plus sains, moins de produits sucrés ou à indice glycémiques haut, plus de fruits et de légumes. Mais je vous en reparlerai certainement dans quelques semaines. Dans ce cadre, nous sommes retombés sur une recette de granola et en faisant des recherches, Papa Lou a trouvé tout ce qu’il nous fallait sur des sites chinois. Nous nous sommes donc empressés de préparer du granola maison, dès réception de tous les ingrédients.

La recette est extrêmement facile et rapide à faire. Les enfants ont largement participé la première fois. C’est ludique et gourmand à préparer – il faut évidement lécher les cuillères! – et délicieux à déguster. J’en ai refait plusieurs fois seule depuis, et c’est très agréable à préparer.

Voilà la recette de base que nous utilisons:

  • 125g de flocons d’avoine
  • 125g de flocons d’épeautre
  • 50g d’amandes concassées
  • 50g de cacahuètes décortiquées
  • 2 cuillères à soupe de graines de chia
  • Une cuillère à café de cannelle en poudre
  • 2 cuillères à soupe de miel
  • 3 cuillères à soupe d’huile de coco
  • 50g de pépites de chocolat noir

Préparation:

    • Faire fondre délicatement le miel et l’huile de coco dans une casserole
    • Mélanger tous les ingrédients secs dans un bol: flocons d’avoine et d’épeautre, amande et cacahuète, graines de chia et cannelle.
    • Mélanger délicatement en versant progressivement le mélange miel et huile de coco sur les ingrédients secs.
    • Enfourner à 180 degrés pendant 30 minutes, jusqu’à ce que le mélange soit doré. Sortir du four et laisser refroidir quelques minutes
    • Ajouter les pépites de chocolat avant que le granola ne soit totalement froid pour créer des grosses pépites de chocolat croustillantes.

Variantes:

    • Utiliser du tahini à la place de l’huile de coco
    • Utiliser du sirop d’agave à la place du miel
    • Utiliser d’autres fruits secs à la place des amandes et des cacahuètes: noix, noisettes, …

Le granola permet de varier les petits déjeuners et d’avoir un vrai petit déjeuner sain. Actuellement, c’est ce que je prends quasiment tous les matins, alors que les enfants varient avec un bol de riz, de la sauce soja et des algues ou un oeuf au plat suivant les jours.

Le matin au réveil, nous ajoutons un fruit frais en morceau à notre granola et nous le dégustons ainsi. Nous avons déja essayé avec du kiwi, de la banane, des pommes et des poires. Les enfants adorent la banane, j’aime beaucoup également mais j’apprécie beaucoup aussi le côté très frais de la poire. Régulièrement, on y ajoute plus de pépites de chocolat, des noix fraîches, des mangues séchées, en fonction de l’envie du matin. On peut également mélanger le granola avec du yaourt ou du lait. Nous n’avons pas encore testé car aucun des enfants n’aiment vraiment les yaourts.

Le granola permet vraiment de varier facilement les petits déjeuners à partir d’un même produit de base. 

Et vous, avez-vous déja testé le granola maison? 

[Sud du Cambodge] Kampot et la Plantation

Le lendemain, après un bon petit-déjeuner au bord de la piscine, nous avons décidé de partir visiter les plantations de poivres de Kampot situées tout autour de la ville.

Little Miss Sunshine a eu ce jour-là un réel déclic pour la lecture. Elle a pris le livre « Les belles lisses poires du Prince de Motordu » de Pef et elle l’a dévoré durant les temps de trajet. Ca ne lui était encore jamais arrivée de plonger ainsi dans un livre et je suis pleine de gratitude pour ce merveilleux moment que nous a procuré cette belle journée de vacances

Nous avons donc loué les services d’un chauffeur de tuk-tuk pour la journée et nous sommes partis à la découverte du poivre de Kampot et des épices locales. 

Il nous a tout d’abord emmené dans le magasin d’une plantation de poivre de Kampot appelée Paradise Gardens et située dans la ville. Là-bas, tout a été mis en place pour les touristes afin qu’ils puissent découvrir facilement le poivre de Kampot sans avoir à quitter la ville. Un guide parlant anglais nous a tout de suite pris en charge pour nous expliquer comment pousse le poivre de Kampot et comment on obtient les différentes couleurs de poivre: le poivre rouge, le poivre blanc et le poivre noir.  La visite était agréable et nous ne nous sommes pas senti poussé à acheter. 

Nous avons également pu découvrir des poivriers longs que nous avions déja dégusté mais jamais vu. 

Et une autre épice locale que nous adorons dans la famille Kangourou: le curcuma, qui était délicieusement parfumé et frais. 

Durant cette première visite, nous avons appris que le sel utilisé dans les mélanges de sel et poivre était du sel des marais salants de Kampot situé à quelques 500m du magasin. Nous avons donc demandé à notre chauffeur de tuk-tuk de faire une halte aux marais salants. Nous étions malheureusement hors saison, on ne voyait donc pas grand chose. Mais nous avons tout de même acheté un peu de fleur de sel. 

Et puis nous avons pris la route pour notre long chemin en tuk-tuk jusqu’à la Plantation. La campagne que nous avons traversée était absolument magnifique. Nous avons vu des cochons, des chèvres, des buffles, des vaches et de nombreux autres animaux. Tout semble très paisible et on voit les paysans qui travaillent ou qui se reposent dans leur hamac aux heures les plus chaudes. Cette balade en tuk-tuk était vraiment un régal malgré les sauts répétés que nous imposait la route en terre et qui nous ont valu de nombreux fous rires… 

Nous avons fait une halte au bord du lac secret pour observer l’atterrissage sur l’eau d’un couple de canard et pour photographier ce beau lieu. 

Et puis nous sommes arrivés à la Plantation. Nous avions l’intention d’y passer une heure, d’y déjeuner et de rentrer à l’hôtel. Nous avons été très gentiment accueilli par des guides français. Et après une petite dégustation de bananes séchées au poivre de kampot salé, nous avons commencé notre tour de la plantation. 

J’ai aimé leur vision globale de la plantation et leur projet social: la préservation du patrimoine architectural, la préservation des techniques ancestrales, la plantation biologique, l’utilisation de nombreuses essences de fruits et d’autres épices pour favoriser la prolifération des abeilles et des autres insectes polinisateurs, les fermiers recrutés dans les villages voisins et le soutien apporté aux écoles des villages alentours. 

Poivrier sauvage

Plantation de fruit du dragon

Plantation d’ananas

La visite d’une bonne heure s’est terminée par une dégustation des différents poivres de Kampot. Même Little Miss Sunshine et Little Smiling Buddha ont participé à la dégustation, et y allaient de leur commentaire quant au goût et au piquant des différents poivres. 

Et nous nous sommes définitivement senti bien dans ce lieu. Nous avons décidé de rester plus longtemps que prévu et de profiter encore un peu de ce lieu merveilleux.  

Nous avons très bien mangé. De délicieuses spécialités khmers aux poivres de la plantation. 

Et nous avons choisi de faire plaisir aux enfants et de faire une promenade en charrette tirée par des buffles d’eauCa a été une expérience mémorable! 

Nous nous sommes rendus tout doucement à travers la campagne jusqu’au lac secret où les buffles ont pu se coucher dans l’eau et se rafraichir. 

Et puis sur le chemin du retour, nous avons fait une petite pause pour faire quelques photos et remercier les buffles de nous transporter. 

En milieu d’après-midi, nous avons quitté ce joli lieu et nous avons fait le chemin inverse jusqu’à notre hôtel avec notre tuk-tuk. Après cette belle journée, des souvenirs plein la tête, nous avons été ravis de nous délassé dans la piscine et de jouer encore un peu avec les enfants…

Au coucher du soleil, nous sommes allés prendre un apéritif au bar de l’hôtel avant de prendre la route en tuk-tuk vers le centre de Kampot pour aller dîner. 

Little Smiling Buddha s’est endormi dans mes bras dès notre arrivée au restaurant. Cette belle journée l’avait fatigué! 

Nous sommes donc rentrés directement après le dîner et nous avons encore pris un dernier thé en amoureux sur la terrasse de notre chambre en observant le va et vient des bateaux sur la rivière…

[Recette] Pousses de petits pois sautées

Voici une recette typiquement chinoise. Ayi adore ce plat et nous aussi. C’est un accompagnement que nous servons régulièrement quand la saison s’y prête et que des amis ou la famille viennent manger chez nous.

Avant d’habiter en Chine, j’étais loin de me douter que l’on pouvait manger les jeunes pousses des petits pois. Alors j’ai envie de poser cette recette ici pour en garder une trace pour le jour où nous aurons notre propre jardin… Si vous avez vous-même un jardin et que vous y faites pousser des petits pois, n’hésitez pas à tester, c’est un délice! 

Ingrédients:

  • 500g de jeunes pousses tendres de petits pois
  • une cuillère à soupe de BaiJiu (alcool typiquement chinois) mais un brandy pour flamber fera également l’affaire (facultatif)
  • deux cuillères à soupe d’huile de sésame
  • une pincée de sel
  • une pincée de sucre (facultatif)
  • deux gousses d’ail
  • une poignée de poivre du Sichuan
  • deux cuillères à soupe d’huile de cuisson

Préparation:

  • Commencer par trier et laver les jeunes pousses de petits pois. Les tiges doivent rester fermes et ne doivent pas être craquantes quand vous appuyer dessus. Si elles sont craquantes, c’est qu’elles sont trop « vieilles ». On peut manger toute la plante.
  • Dans un récipient, mettre les jeunes pousses de petits pois, y ajouter l’alcool, l’huile de sésame, le sel et le sucre.
  • Eplucher et écraser grossièrement les gousses d’ail.
  • Faire chauffer l’huile de cuisson dans un wok à feu vif.
  • Quand l’huile est bien chaude, y jeter l’ail et le poivre du Sichuan.
  • Jeter également les pousses de petits pois dans le wok. Remuer sans arrêter durant quelques minutes (2/3 minutes maximum, les pousses doivent rester vert tendre).
  • Servir

Les pousses de petits pois sont délicieuses. On ressent bien le petit goût sucré du petit pois, c’est vraiment très agréable à manger. Cette recette est délicieuse en accompagnement d’une viande ou d’un autre plat, mais les pousses de petits pois peuvent également remplacer les épinards ou le chou dans des nouilles sautées. N’hésitez pas à aller jeter un oeil à ma recette de nouilles sautées au boeuf et aux épinards, les petits pois y trouverons tout à fait leur place!

Dites-moi si vous testez! 

[Promenade] Le West Bund

Depuis quelques mois maintenant, une belle promenade a été ouverte le long du HuangPu, le grand fleuve qui sépare Shanghai en deux et c’est un plaisir de découvrir petit à petit des portions de cette jolie promenade.

Quand nous sommes arrivés à Shanghai il y a maintenant près de 5 ans, les rives du HuangPu étaient encore totalement inaccessibles. Quelques mois après notre arrivée, une première portion, non loin de chez nous a été ouverte.

Nous y avons passé de beaux moments depuis, entre sorties familiales, anniversaires de copains et jeux d’extérieur avec les enfants. Depuis, les rives ont largement été mise en avant dans la politique urbaine de Shanghai et depuis cet été une nouvelle portion, entre le Bund et la portion ouverte à l’époque où nous sommes arrivés, a été ouverte.

La partie la plus proche de chez nous est difficilement accessible pour nous. Trop proche pour prendre un taxi, pas de bus ou de métro à proximité qui la desserve. On ne peut donc y aller qu’à pied – au moins 45 minutes sur une route pas très agréable – ou à vélo. Et c’est cette dernière solution que nous utilisons de plus en plus régulièrement actuellement: Little Smiling Buddha dans le siège enfant de mon vélo et Little Miss Sunshine à vélo – seul souci, il est interdit aux enfants de rouler à vélo sur les routes avant 12 ans à Shanghai – donc nous espérons toujours ne pas croiser de voiture de police…

Je me suis promenée sur la nouvelle partie de la promenade une première fois il y a quelques mois, alors que les journées étaient bien pollués, mais encore relativement ensoleillé,  et nous y sommes retournés avec les enfants la semaine dernière, dans la grisaille du mois de février.

Une des chances que nous avons est que cette jolie portion de promenade est à côté du travail de Papa Lou et qu’elle est directement accessible en bus depuis chez nous. Ce sera certainement un lieu de pique-nique agréable quand les beaux jours reviendront.

Je vous propose de nous accompagner pour une promenade par beau temps, suivi d’une seconde, plus grise, mais avec les enfants…

La portion vers le Sud à partir du NanPu DaQiao a également l’avantage d’être doublée d’une belle piste cyclable très tranquille. J’espère que nous pourrons faire de belles promenades à vélo avec Little Miss Sunshine…

Par beau temps, la promenade est très lumineuse. Par contre, elle est également peu ombragée, ce qui est un inconvénient à Shanghai alors que la température monte rapidement et le soleil chauffe dès le mois de mars.

On trouve également des bâtiments assez atypiques, peut être hérité de l’exposition universelle de 2010, comme ce bateau ou d’autres bâtiments encore aux formes les plus biscornues.

Mais même les jours les plus gris, la promenade vaut le coup d’oeil entre le paysage et les bateaux qui passent en flot ininterrompu sur le HuangPu.

Vous verrez certainement encore régulièrement des photos de ces lieux parce que nous les apprécions tout particulièrement…

[Recette] Cookies sans beurre

L’autre soir, Papa Lou est rentré du travail en ayant très envie d’un dessert et nous n’avions rien préparé avec les enfants. Alors, on s’est dit qu’il n’y avait qu’à tous mettre les mains à la pâte et qu’en quelques minutes on pourrait avoir de bons gâteaux. Sauf, qu’en choisissant une recette, on s’est vite rendu compte que nous n’avions plus du tout de beurre. On a donc cherché à adapter notre recette.

Ingrédients:

  • 125 g de farine
  • 1 oeuf 
  • 70g de sucre
  • une cuillère à café de sucre vanillé
  • 1/2 sachet de levure chimique
  • 80 ml d’huile
  • 50g de pépites de chocolat noir

Préparation:

  • Préchauffer le four à 180°C.
  • Dans un bol, mélanger l’oeuf, le sucre, le sucre vanillé et l’huile.
  • Ajouter la farine et la levure et mélanger jusqu’à avoir une pâte épaisse homogène.
  • Ajouter les pépites de chocolat.
  • Faire des boules de la taille d’une noix et les déposer sur une plaque avec du papier sulfurisé.
  • Enfourner 10 à 15 minutes.

Les cookies sont très bons également, un peu plus sablé que les cookies classiques. Par contre, la grosse différence est au façonnage des boules, pour le faire avec les enfants, ce n’est vraiment pas pratique, c’est vraiment très gras.

Bref, on a préparé cette recette vite fait, bien fait, on a pu se régaler quinze minutes plus tard et on en a gardé pour le goûter du lendemain…

[Sud du Cambodge] Arrivée à Kampot

A l’occasion des fêtes du Nouvel An Chinois, nous sommes partis changer d’air au Cambodge. Et quel bonheur de quitter Shanghai, et son air particulièrement pollué depuis près de trois semaines…

Nous avons quitté l’appartement très tôt le lundi matin pour nous rendre à l’aéroport de Pudong. Malgré le fait que nous étions le jour avant le Nouvel An Chinois, nous n’avons pas eu trop de trafic sur la route. Nous avons tranquillement pu prendre notre avion. 

Après 4h30 de vol, nous avons atterri à Phnom Penh. Là-bas, un chauffeur envoyé par l’hôtel nous attendait. Nous sommes allés acheter deux cartes SIM locales pour nos téléphones et nous avons pris la route pour Kampot. 

Kampot est situé à environ 150km de la capitale. La route en voiture vaut vraiment le coup. Il s’agit essentiellement de routes de campagne qui permettent largement de profiter du paysage cambodgien et du calme de la vie des campagnes. Nous avons mis un peu plus de trois heures trente à arriver à notre hôtel. 

Et puis cette route à travers la campagne m’a aussi rappelé une des choses qui m’avait marqué à Siem Reap: la poussière. Cette poussière tantôt rouge, tantôt jaune en fonction de la couleur du sol qui est partout et recouvre tout… 

Après ce long voyage, nous avons été ravis d’arriver enfin à l’hôtel Villa Vedici. Et quelle belle surprise que l’hôtel que Papa Lou nous avait choisi: très calme, très agréable, un très joli environnement au bord de la rivière, un beau jardin rempli de fleurs, de papillons et d’oiseaux multicolores, deux superbes piscines,… Nous y avons passé un merveilleux séjour, plein de douceur et de repos. 

La vue sur le batiment principal depuis le balcon de la chambre

C’est un petit hôtel de moins de 20 chambres, avec plusieurs bâtiments, tous très beaux. La photo ci-dessus montre le bâtiment principal, avec quelques chambres en haut, la piscine et le restaurant en bas. Nous logions au premier étage de la maison au bord de la rivière, avec une superbe terrasse avec vue sur la rivière et un petit balcon sur l’avant avec vue sur le jardin.    

La vue sur la rivière depuis la terrasse de la chambre

La terrasse de la chambre

 

La piscine du bâtiment pricipal

Nous avons donc choisi de profiter d’abord de l’hôtel et de ses commodités avant d’aller découvrir la ville. Les enfants ont été absolument ravis de pouvoir profiter de la piscine. 

A la tombée de la nuit et après avoir dîner à l’hôtel, nous sommes partis en tuk-tuk à la découverte de la ville de Kampot aux aspects encore joliment colonial. 

Le Big Durian

Après une dernière promenade sur le marché de nuit, nous sommes rentrés à l’hôtel. Les enfants se sont rapidement endormi. Avec Papa Lou, nous avons profité de notre jolie terrasse pour prendre un dernier thé… 


Et pour les curieux: 

[Vacances] Phnom Penh et le Sud du Cambodge

Nous profitons des vacances du Nouvel An Chinois et nous quittons Shanghai, aujourd’hui, pour une semaine au Cambodge.

A l’origine, nous avions très envie de partir à la découverte des Philippines. Mais après de plus amples recherches, nous nous sommes rendus compte que toutes les activités nautiques que l’on peut y pratiquer et qui font une des richesses du pays ne sont pas adaptés à nos jeunes enfants. Nous avons donc décidé de remettre ce voyage à plus tard.

Le Cambodge est un pays que nous avons découvert il y a deux ans et où nous avions passé de très belles vacances familiales. Nous avions adoré Siem Reap et les temples d’Angkor. Pendant les vacances du Nouvel An Chinois, c’était le dépaysement total avec les 30°C, le soleil et la piscine. Nous avons pu profité de superbes moments familiaux à jouer et nous reposer, notre hôtel était superbe au coeur d’un jardin et au calme, nous avions même réussi à endormir les enfants et à aller prendre un cocktail au bar de l’hôtel juste à côté de notre petite maison. Nous avions un chouette balcon où les enfants pouvaient dessiné dès le lever du jour. Et puis le transport en tuk-tuk est juste génial avec les enfants, même si côté sécurité c’est un peu l’horreur. Dans les temples, les enfants ont pu se promener librement, grimper, découvrir, poser mille questions. Nous avons vu des buffles se baigner dans la rivière au bord de la route, de magnifiques oiseaux sauvages et de superbes papillons au mille couleurs, des éléphants domestiqués et des singes sauvages. Little Miss Sunshine nous réclame encore régulièrement une de leurs spécialités l’Amok, que nous refaisons régulièrement à la maison.

Alors cette année, on a choisi d’y retourner et de visiter le Sud du Cambodge et notamment Kampot et ses alentours. Nous passerons également deux jours dans la capitale pour clore le voyage. On espère autant de beaux moments!

Objectifs 2019

Cette année, j’ai décidé de me fixer des objectifs et de tout mettre en oeuvre pour m’y tenir. Je n’ai plus pris de bonnes résolutions depuis des années, parce que je les prenais de façon machinales, sans vraiment réfléchir à ce qui est essentiel pour moi et évidement très rapidement, je perdais complètement de vue mes résolutions.

Plusieurs m’ont posé des questions à ce sujet au courant du mois de janvier sur Instagram, je me suis donc dit que de faire un point sur le blog serait une bonne idée. Cela me permettra également de faire un bilan de l’avancée de mes objectifs à des dates clefs.

Cette année, j’ai donc commencé par vraiment réfléchir à mes objectifs de vie pour cette année à venir. J’ai pris mon temps. J’ai fait un bilan de ce que j’avais réalisé l’année passé. J’ai fait le point sur ce qui me manque et ce sur quoi je veux avancer cette année. Qu’est-ce que je veux vraiment réaliser cette année? Qu’est-ce qui me semble réellement important à faire pour ma famille? pour mon épanouissement personnel? et professionnellement? Qu’est-ce qu’il me tient à coeur de travailler?

Ensuite, j’ai cherché comment je pouvais faire pour me tenir à ces objectifs et les réaliser vraiment à long terme. L’idée que j’ai eu est de créer des traceurs d’habitudes annuels pour y mettre mes objectifs de cette année afin d’avoir un suivi, de voir mes habitudes évoluer et de garder ma motivation intacte en voyant le résultat se dessiner sous mes yeux. Evidement, l’objet du traceur d’habitudes n’est pas forcément l’objectif complet, mais c’est une partie facilement quantifiable qui va me permettre de garder ma motivation, de voir les évolutions et de me re-motiver le cas échéant quand je constate que je fais moins d’effort sur cet objectif.

Le premier objectif que je me suis fixée est d’améliorer et de baisser notre consommation globale. Ce n’est qu’un aspect de cette démarche que j’ai intégré à un traceur d’habitudes, mais la démarche ne se limite pas à cet aspect. C’est simplement que de travailler sur le nombre de machines et de sèche-linge que je fais tourner par mois est simplement quantifiable. C’est quelque chose que je surveille et que j’essaie de faire baisser depuis le mois de septembre.

En septembre, nous étions à sept ou huit machines par semaine et un sèche-linge qui tournait tous les deux jours environ. J’ai réussi en surveillant ce que nous mettons au linge – n’y mettre que des choses qui sont réellement sales ou transpirées et en éviter que les enfants ne sortent des nouveaux vêtements à chaque fois que je leur demande de s’habiller – à baisser à cinq machines et plus ou moins un sèche-linge par semaine. Je suis convaincu que l’on peut encore mieux faire, c’est pour ça que je me suis fixé l’objectif de trois machines par semaine et un sèche-linge maximum.

Chaque jour, je colorie donc la case qui correspond dans la couleur qui correspond à la réalisation de l’objectif. Pour chaque cas rencontré, j’utilise une couleur différente ce qui me permet de très vite visualiser où j’en suis: vert = pas de machine,  jaune = 1 machine, rose = 2 machines, violet = 3 machines ou plus, orange = 1 machine et 1 sèche-linge, rouge = 2 machines + 1 sèche linge.

A la fin de ce mois de janvier, nous avons largement respecté les objectifs pour le sèche-linge, mais pour les machines, nous en sommes toujours à cinq machines par semaine. Je reconnais que j’ai eu du mal à limiter le linge à certaines périodes, notamment quand j’avais les draps, les serviettes de bain et des pièces en laine à laver, mais c’est aussi un des inconvénient de l’hiver.  Il est clair pour moi que nous avons déja réaliser un bel effort. L’idée est de continuer sur ce chemin pour le mois de février!

Autre objectif, beaucoup plus personnel, celui d’écrire régulièrement afin de réaliser un livre sur notre expatriation. J’aimerai rédiger l’histoire de notre expatriation que ce soit pour nous plus tard, ou pour les enfants qui sont encore jeune et qui aimeront certainement avoir un souvenir de cette période. Ce qui est sûr aussi c’est qu’on est beaucoup plus proche de la fin que du début de cette aventure. Nous étions partis pour cinq ans et c’est en juin que l’on termine théoriquement cette période. Nous espérons pouvoir rester encore quelques années, mais pour l’instant nous n’en savons rien.

Mon objectif est donc d’écrire tout ce que nous avons vécu durant cette expatriation, de balayer ces cinq années pour le mois de juin. Cet été, je pourrai ainsi imprimer ce livre si nous rentrons finalement en France, ou continuer l’écriture progressivement plus tard, si nous restons en Chine comme nous le souhaitons.

J’ai commencé à écrire au mois de novembre. J’ai rédiger 7500 mots en environ un mois. Je me suis donc fixé comme objectif d’écrire au mois 6000 mots par mois. Pour les couleurs, j’ai choisi violet = pas d’écriture, vert d’eau = 250 mots, vert clair = 500 mots (mon objectif moyen par séance d’écriture), vert foncé = 750 mots, vert bouteille = 1000 mots ou plus, bleu = relecture seule.

A la fin de ce mois de janvier, c’est l’objectif auquel je me suis le moins tenu. Je n’ai fait qu’une séance d’écriture durant laquelle j’ai écrit 750 mots. J’ai également relu tout mon manuscrit depuis le début. Le traceur d’habitudes m’a vraiment permis de me rendre compte que je ne me suis concentré sur mon livre que deux fois ce mois-ci. Je pense que je ne m’en serai pas rendu compte sans. Dans le positif, j’ai mis en place une fiche de notes sur laquelle j’écris les conversations, les événements qu’il me semble important de rapporter dans le livre quand j’y pense, ce qui à terme me facilitera l’écriture.

Mon troisième objectif est de continuer à travailler sur ma parentalité pour aller vers plus de positif, d’écoute, et de respect des besoins de chacun. Dans ce cadre, je note le nombre de sorties en extérieur où les enfants peuvent jouer librement sur un traceur d’habitude. C’est simple à quantifier et les sorties aident à canaliser les émotions et les énergies de chacun.

Mon idéal serait de sortir chaque jour au moins trente minutes durant lesquelles les enfants pourraient jouer librement sans qu’un adulte soit toujours à proximité. Malheureusement, entre la pollution en hiver et les chaleurs et l’humidité assommantes dès le mois de juin, ce n’est pas toujours facile à réaliser. A travers ce traceur d’habitudes, j’aimerai vraiment mettre en lumière les raisons qui font que nous ne sortons pas quotidiennement. Est-ce uniquement lié à ces deux facteurs ou est-ce plus global?

Pour les couleurs permettant de visualiser l’avancement de cet objectif, j’ai mis en gris = pas de sortie, en noir = pollution > 150 ou chaleur > à 39°C, en vert d’eau = 30 minutes de jeux libres en extérieur, en vert clair = 1h de jeux libres en extérieur, en vert foncé = 1h ou plus de jeux libres en extérieur.

En ce mois de janvier, nous sommes loin d’avoir relevé le défi. Une partie du mois, c’est la pollution qui nous a empêché de sortir. Pour une autre partie, j’ai noté que c’était plutôt le manque de motivation compte tenu du froid, de l’humidité et de la pluie, ou les devoirs de la grande. J’ai donc noté que l’année prochaine, nous achèterons des vêtements plus adapté pour sortir l’hiver quand il fait froid et humide – mais ici ca ne dure que deux mois maximum – et mon objectif du mois de février est de trouver une solution pour sortir le soir en semaine malgré les devoirs de la grande.

Un quatrième objectif est un objectif personnel et sans réelle pression: lire plus et plus régulièrement. C’est vraiment juste pour le plaisir. J’adore lire et la plupart du temps quand je me rend compte que je dois rogner sur quelque chose, c’est ce qui passe à la trappe. Cette année, j’ai décidé de m’y remettre sérieusement, pour mon bien-être. Lire un peu chaque jour serait mon idéal, si ce n’est que 15 ou 30 minutes.

Pour les couleurs, j’ai choisi le gris = pas de lecture, le bleu clair = 15 minutes de lecture, le bleu = 30 minutes de lecture, le bleu foncé = 45 minutes de lecture et le bleu nuit = 1h ou plus de lecture.

A la fin de ce mois de janvier, je note que j’ai réussi à lire en moyenne un jour sur deux. Mais que j’ai lu tous les jours durant la deuxième semaine et presque pas la troisième. J’ai également été agréablement surprise de noter que j’ai réussi à lire quatre fois plus d’une heure et trois fois au moins 45 minutes. Je suis ravie! Mon objectif pour le mois de février est que la lecture soit plus régulièrement.

Dernier objectif, celui de parler couramment chinois et d’arriver à lire et à écrire un minimum d’ici la fin de l’année. Il ne me manque pas grand chose pour parler couramment, la confiance en moi et un peu de vocabulaire. Par contre, je pars de zéro pour ce qui est de l’apprentissage de l’écriture et de la lecture.

J’ai trouvé une super application à la fin du mois de janvier pour m’aider à l’oral et à l’écrit: HSK – online. Pour les couleurs de mon traceur d’habitudes, j’ai donc choisi le rose clair = travail sur HSK online sur la compréhension et la lecture, le rose = l’apprentissage de nouveaux caractères (10 au moins par séance), orange = révision des caractères déja appris, rouge = réels efforts sur de la compréhension ou sur de l’expression, fushia = lecture en chinois, violet = pas de Chinois.

Evidement, je parle tous les jours Chinois avec Ayi, même les jours où je « ne fais pas » de Chinois. Mais ce n’est pas tous les jours que je fais de réels efforts d’expression, par exemple. Je n’ai pas beaucoup fait d’effort en ce mois de janvier, mon objectif est vraiment de faire plus régulièrement des efforts dans mes conversations quotidiennes avec Ayi. Je suis sûre que c’est la clef pour devenir plus fluent. 

Voilà donc mes objectifs pour cette année. J’y ajoute que je travaille également à avoir plus confiance en mes capacités. Mais là, les efforts sont difficilement quantifiables.

Et vous, vous fixez-vous des objectifs? Faites-vous de bonnes résolutions et réussissez-vous à vous y tenir? 

[Formation] Réflexologie plantaire

Je vous en parlais à la fin de mon article sur ma formation au Tuina massage pédiatrique, j’espérais beaucoup pouvoir participer à une autre formation de Médecine Traditionnelle Chinoise (MTC) cette année.

Par le plus grand des hasards, durant les vacances de Noël, un groupe s’est spontanément formé dans l’attente de faire une formation en réflexologie plantaire, auquel je me suis joint, et nous avons eu la surprise de voir la formation débuter dès le 10 janvier.

Durant la formation sur le Tuina pédiatrique, nous avions déja pas mal étudié la réflexologie palmaire pour les bébés et c’est donc avec plaisir que j’ai repris mes notes et que j’en ai découvert un peu plus sur la réflexologie.

Il faut tout de même savoir que la réflexologie n’est pas issue de la MTC. Ce n’est que dans les années 1980 que la réflexologie est arrivée en Chine par le biais de Taïwan et de HongKong. Elle a ensuite été intégré à la MTC et adaptée. Mais c’est un américain qui, le premier, a fait la synthèse des découvertes établies jusque là, en 1917.

La branche chinoise de la réflexologie plantaire repose sur le fait que six méridiens passent par les pieds: le méridien de l’Estomac, le méridien de la Rate, le méridien du Foie, le méridien de la Vésicule biliaire, le méridien de la Vessie et le méridien du Rein. Pour la MTC, la réflexologie plantaire favorise la circulation du sang et le métabolisme, elle régularise la fonction des organes et ralentit le vieillissement, elle régularise le système endocrinien, elle aide à faire remonter l’immunité et elle soulage la fatigue.

On trouve des salons de massage et de réflexologie plantaire partout en Chine. C’est un des aspects de la MTC qui est totalement intégré à la vie quotidienne. C’est avant tout une médecine de prévention. 

Au cours d’un massage de réflexologie plantaire, tout commence par un bain de pied. Un bain de pied que l’on commence aux alentours de 40°C et que l’on va progressivement monté à 45 voire 50°C. Ce bain de pied dure 15 à 20 minutes. Pendant ce temps, le thérapeute effectue un massage relaxant aux épaules et aux cervicales.

Le massage se poursuit par un massage relaxant des deux pieds en même temps en neuf étapes et qui dure moins de cinq minutes. Ensuite, on va envelopper le pied droit dans une serviette pour le garder au chaud et on va commencer le massage du pied gauche.

On commence ensuite par un massage relaxant du pied gauche en six étapes. Cela dure encore une fois moins de cinq minutes. Ensuite, vient le massage de réflexologie plantaire à proprement parlé. Si c’est pour un simple besoin de soulager la fatigue ou pour l’entretien de la santé comme aime à le dire les Chinois, on masse simplement les 30 points de réflexologie plantaire. Si au contraire, on veut apporter un effet thérapeutique à son massage en fonction des demandes, des symptômes du patient, il faut alors établir un protocole. On effectuera le massage des 30 point de réflexologie, mais en insistant sur les points définis durant le protocole.

On commence par masser le point du coeur avec trois forces différentes (de la plus forte à la plus légère) pour voir la tolérance du patient. Le massage se poursuit ensuite suivant la tolérance du patient à la pression.

On poursuit le massage du pied gauche par les neuf zones réflexes situées sur la face interne du pied, puis par les neuf zones situées sur la face externe du pied et on termine par les douze zones réflexes situées sur le dessus du pied. Le massage du pied se clôt par un massage relaxant en dix étapes. 

On enveloppe ensuite le pied gauche, et on commence le massage du pied droit. Les étapes sont exactement les mêmes que pour le pied droit. Mais les zones a masser, notamment sous la plante des pieds diffèrent légèrement dans la mesure où on traite d’autres organes.

La totalité du massage dure entre 40 et 45 minutes. Les mêmes zones peuvent être massés chez les enfants, sans tout de même masser la zone du foie. Les enfants étant réputé dans la MTC pour avoir naturellement un excès de Yang, il faut éviter de stimuler cette zone. Pour les bébés jusqu’à un an, on peut simplement caresser la plante des pieds sans insister sur aucune zone. Leur pied étant encore très sensible, ce type de massage très doux est aussi efficace qu’un massage pour un adulte.

J’aime ce type de massage car il est également facile à faire en auto-massage. Je me suis récemment coincé le dos durant la nuit. J’ai été ravie de réussir à monter mes pieds sur le canapé de m’auto-masser. Je me suis établie un protocole et je me suis fait mon massage en insistant sur les zones qui me semblaient importantes. Je n’ai évidement pas réussi à me décoincé le dos. Par contre, je me suis sentie beaucoup moins tendue après le massage. Et le lendemain, après un second massage suivant mon protocole, j’étais totalement remise.

C’est également un massage agréable quand il s’agit de renforcer l’immunité de toute la famille. Dorénavant, quand je sais que des microbes traînent à l’école, je masse les pieds des enfants. Et pour l’instant, nous sommes passés au travers les microbes de l’hiver, malgré les nez qui commençaient à couler et les gorges à piquer. Le médecin nous a d’ailleurs fourni un protocole spécifique à suivre dans ce cas précis.

Je suis ravie de ses deux formations, qui nous aident à combattre les petits maux de tous les jours sans passer par la case médicament ou médecin.

Et vous, avez-vous déja testé la réflexologie plantaire? 

[Expatriation] La pollution à Shanghai

Voilà un sujet que je veux traiter depuis longtemps sur le blog, mais sur lequel j’ai tardé à écrire. Et pourtant, j’ai toujours beaucoup de questions sur ce sujet à chaque fois que j’en parle sur Instagram.

Alors voilà un petit résumé de ce que je peux vous dire sur la pollution à Shanghai au bout de près de cinq ans de vie ici.

Quand nous sommes arrivés en Chine, il y a près de cinq ans maintenant, la pollution était beaucoup plus importante qu’aujourd’hui. C’est un des sujets qui me posait d’ailleurs fortement question alors que nous étions sur le point de venir vivre ici. Nous avons d’ailleurs notamment vécu un pic de pollution à plus 500 durant près d’un mois l’hiver juste après notre arrivée. C’était au mois de décembre et janvier, et nous avions eu la chance de rentrer en France pour les fêtes de Noël. Nous ne gardons donc que peu de souvenirs de cet épisode, puisque nous avons eu la chance de ne vivre que les premiers et les derniers jours.

Depuis cette période nous n’avons plus eu d’épisode de pollution aussi haut et aussi long. Et il faut bien le dire, aujourd’hui, les taux de pollution ne sont plus les mêmes. Globalement, la pollution à Shanghai a largement baissé. Nous avons régulièrement des périodes où le curseur est dans le vert, donc l’indice de qualité de l’air est en-dessous de 50. C’est d’ailleurs régulier au printemps, en été et à l’automne, ce qui était tout de même assez rare quand nous sommes arrivés.

D’où vient la pollution? 

Les facteurs sont évidemment nombreux. Tout d’abord, Shanghai est une très grande ville de quelques 27 millions d’habitants officiels. La pollution est donc déja provoqué par la concentration de tout ce monde et du traffic que cela implique. A noter tout de même que ces dernières années les voitures hybrides ont été largement privilégiés et on en voit vraiment beaucoup ici. Le gouvernement à mis en place une plaque d’immatriculation « verte » gratuite pour ceux qui achètent et utilisent des voitures hybrides. Quand on sait qu’une plaque d’immatriculation à Shanghai coûte l’équivalent de 10 000 euros, on comprend vite pourquoi les voitures hybrides se sont multipliées aussi rapidement.

En hiver, on a également la pollution due au chauffage, même si globalement les Shanghaiens ne chauffent que très peu. Il faut savoir que par décision du gouvernement centarl, longtemps la Chine a été coupé en deux au niveau du fleuve Yangtse. Au Nord du Yangtse, tout le monde était autoriser à avoir un moyen de chauffage, mais pas de climatisation et au sud du Yangtse, tout le monde avait le droit d’avoir la climatisation, mais pas de chauffage. Shanghai est juste au Sud du Yangtse. Traditionnellement, les Shanghaiens n’ont donc pas pour habitude de se chauffer l’hiver, mais plutôt de multiplier les couches de vêtements.

Et toutes les usines qui sont autour de Shanghai participent évidement également à la pollution de la ville.

Une autre chose à prendre en compte durant ses mois d’hiver, est que les paysans dans les campagnes environnantes brûlent les branchages et autres résidus des récoltes passées – comme cela se faisait encore beaucoup en France également il y a quelques dizaines d’année -, et provoquent donc des fumées et également de la pollution.

La pollution se fait moins présente à partir du printemps et jusqu’au mois de novembre environ, même si on peut toujours avoir des pics, ils durent vraiment moins longtemps. Au mois de novembre environ, les vents tournent et à la place de venir de la mer et de nous apporter un air frais et sain, l’air vient alors des terres, des autres villes et des campagnes environnantes et est donc beaucoup plus chargé que durant les autres saisons.

Le gouvernement de Shanghai a les moyens de faire baisser la pollution. Ils n’hésitent pas durant les grandes expositions internationales, -comme c’était encore le cas en novembre-, à stopper toutes les usines autour de Shanghai et à interdire aux entreprises d’état et aux écoles de faire circuler leur bus et à inciter les gens à rester à la maison, pendant plusieurs jours. Résultat, le traffic diminue, la pollution des usines diminue et on se retrouve avec une ville sans aucune pollution. Des solutions sont donc ponctuellement trouvées pour montrer au niveau internationale qu’il est possible de faire diminuer la pollution. Cela leur permet également au gouvernement de faire des tests grandeur nature pour voir ce qui pourrait être fait à l’avenir.

Personnellement, je pense vraiment que le jour où il y aura eu une vraie prise de conscience du problème de la pollution, que ce soit parce qu’un problème aura directement impacté le gouvernement, soit parce qu’il y aura une vraie prise de conscience collective globale, tout ira très vite pour que la pollution diminue drastiquement. En règle générale en Chine, les solutions sont radicales et le jour même de l’application des décisions, tout le monde n’a d’autre choix que de suivre.

Qu’est ce qu’on a mis en place pour protéger notre famille de la pollution? 

Juste pour information, pour ceux qui ne serait pas familier du sujet, un indice de qualité de l’air (AQI) existe. C’est une mesure de la qualité de l’air, permettant de synthétiser différentes données sous la forme d’une valeur unique. Généralement, on utilise l’AQI des Etats Unis, mais la Chine a également son propre AQI qui diffère légèrement (il est toujours un peu moins alarmiste que son homologue américain).  Personnellement, je n’utilise que l’AQI US ou le taux de particules (qui diffèrent encore) qui est indiqué par mes purificateurs d’air.

A partir de 150 (AQI US), en Europe et aux Etats Unis, on dit que l’air n’est vraiment pas bon. Les enfants, les personnes âgés et les personnes à risque – notamment celles ayant des problèmes respiratoires – ne devraient pas sortir. Concrètement, nous avons eu trois semaines en ce mois de janvier où les journées où le taux de pollution a été inférieur à 150 ont été exceptionnelles.

Cela veut dire que durant ces trois semaines, nous n’aurions pas pu sortir de chez nous. Ce n’est évidement pas réalisable. Alors que faire pour se protéger? 

A l’intérieur de l’appartement, nous avons des purificateurs d’air dans chaque pièce: un dans la chambre des enfants, un dans la nôtre et trois dans la pièce à vivre. Ils fonctionnent 365 jours par an, 24h/24 en mode automatique. Et quand la pollution est trop haute, ils sont mis en marche forcée pour accélérer le filtrage de l’air.

Nous avons deux nouveaux purificateurs de la marque Mi que nous avons acheté l’hiver dernier et que nous pouvons régler. Dès que le taux de particules dépassent les 20, nos deux nouveaux purificateurs se mettent automatiquement en marche forcée. Evidement, la marche forcée fait du bruit puisqu’on a le bruit du ventilateur qui fait circuler l’air et au bout de la journée, quand l’air et vraiment mauvais, j’ai parfois l’impression d’avoir la tête qui bourdonne… Tant que la pollution ne dépasse pas les 150 (AQI US) à l’extérieur, c’est assez simple de conserver un air sain à l’intérieur, malheureusement, dès que l’on passe au-dessus de 180, ça devient très difficile de conserver un air correct, en-dessous de 50 (AQI US) dans l’appartement.

Nous avons également un « oeuf » de la marque Origins, qui est en fait un détecteur de pollution et qui permet de calculer en temps réel la concentration en particule de l’air et qui nous donne l’AQI US pour avoir une idée de la qualité de l’air dans la pièce où se situe l’oeuf. Comme il est autonome et facilement transportable, on peut vérifier différentes pièces ou même le placer à l’extérieur.

J’utilise également trois applications, l’une chinoise et deux autres qui sont des applications internationales, que vous pourrez également facilement utiliser. Il s’agit des applications Air Visual, qui a de bonnes prévisions à trois jours – même si les prévisions vont jusqu’à sept jours-, et Air Matters, où l’on trouve les détails sur les taux de particules mais également sur les autres polluants de l’air.

A l’intérieur de la maison, nous sommes donc relativement bien équipé. La question reste donc quand nous sortons de chez nous.

Globalement, j’évite de sortir jouer à l’extérieur avec les enfants si ce n’est pas absolument nécessaire quand la pollution est au-dessus de 150 (AQI US). Nous évitons au maximum de sortir de chez nous quand la pollution dépasse les 200 (AQI US) Je garde d’ailleurs les enfants à la maison dans ces cas-là. En dessous de 150, nous vivons absolument normalement.

L’hiver dernier, après un énième pic de pollution, nous avons acheté des purificateurs d’air portable aux enfants. Ce sont des petits appareils qu’ils peuvent porter autour du cou. Je n’étais pas convaincu, mais je me suis dit que ça serait toujours mieux que rien et force est de constater que ça fonctionne vraiment. Si on les mets à proximité de notre « oeuf », on voit rapidement le taux de particules baisser.  Il s’agit en fait de ionisateurs qui font tomber les particules autour des voies respiratoires et évitent ainsi de les respirer. Mais le ionisateur est efficace uniquement quand on est immobile, dans une position statique et c’est justement pour ça que nous le avons acheté, pour diminuer les particules ingérer par nos enfants dans les transports scolaires. Ils y passent chacun deux heures par jour et par expérience, je sais que les enfants ne gardent pas un masque sur leur nez aussi longtemps. Ils les portent autour du cou dans le bus dès que la pollution dépasse les 150 (AQI US)

Aussitôt que l’on marche ou que l’on court, le purificateur portable est inefficace. Ils ont donc chacun également des masques avec filtre à charbon. J’ai également mon masque de la marque Vogmask que je porte dès lors que la pollution dépasse les 180(AQI US) et que je dois sortir longtemps ou faire du vélo. Je sens personnellement assez rapidement la pollution:  je suis essoufflée, j’ai mal aux muscles des cuisses, je me sens lasse. Par contre, je déteste porter un masque et c’est bien pour cela aussi que j’ai acheté un purificateur d’air portable aux enfants.

Dès que les enfants arrivent à l’école, ils ont des purificateurs d’air dans toutes les salles de classe. Quand la pollution est supérieur à 180 (car c’est la norme en Chine) les enfants ne sortent plus. Il y a certaines écoles où ils y a des espaces intérieurs avec des purificateurs pour jouer et se défouler – comme c’est le cas dans l’école de Little Smiling Buddha-, dans d’autres écoles, les enfants restent juste sous le préau intérieur – comme c’est le cas dans l’école de Little Miss Sunshine.

En temps de fortes pollution, je vérifie une ou deux fois par jour le taux de pollution sur les applications pour suivre l’évolution et savoir si je peux sortir avec les enfants, mais aussitôt que le printemps est de retour, je vais très rarement vérifier, uniquement quand je le sens ou que je le vois (a l’aspect laiteux de l’air). Je ne veux pas non plus que la pollution vire à la paranoïa…

Nous avons vécu sept ans à Paris, dans le 19ème arrondissement, avec mon mari et Little Miss Sunshine y est née. Et j’y ai été beaucoup plus gênée par des soucis de santé liés à la pollution, que depuis que nous sommes à Shanghai, qui est pourtant réputé pour être une ville plutôt pollué. J’avais régulièrement le nez très sec, au point d’en avoir vraiment mal au nez, j’avais les yeux secs, des maux de gorge et j’étais d’ailleurs allé voir le médecin et la pharmacie à ce sujet, mais on m’avait rit au nez en me disant que ce n’est pas possible que ce soit la pollution, que j’avais simplement une allergie.

Avec le recul évidement que c’était la pollution. Le ciel était régulièrement laiteux à Paris, parfois il l’était tellement que nous ne voyions pas clairement le bâtiment en face du nôtre depuis notre fenêtre. Mais le pire, c’est qu’en France, on n’en parlait pas, qu’on n’avait aucun moyen de se protéger des particules fines. Il faut bien prendre conscience que la pollution est présente partout, y compris en France et notamment à Paris. 

J’ai également été malade à cause de la pollution à Shanghai, notamment des maux de tête quand la pollution monte au-delà de 200. A Paris, on n’arrive jamais à ses taux-là, et pourtant ma gêne était plus présente au quotidien.

A titre indicatif, voilà quelques symptômes provoqués par la pollution atmosphérique: essoufflement rapide dans l’effort limité -en montant un escalier, en faisant un trajet quotidien en vélo -, sécheresse des muqueuses – nez très sec et qui peut jusqu’à faire mal, yeux qui grattent, yeux secs – gorge sèche ou qui gratte, sécheresse de la peau inhabituelle – main, visage, jambe -, maux de tête, migraine, lassitude, fatigue extrême, … Ce sont des indices qui peuvent vous mener à vérifier d’une manière ou d’une autre la qualité de l’air que vous respirez, que vous habitez à la ville ou à la campagne, en France ou ailleurs dans le monde.

Je pense que malheureusement, la pollution n’est pas un problème qui touche uniquement la Chine. On est tous impacté par la pollution atmosphérique, on doit tout se poser des questions sur l’air que l’on respire, que l’on habitude à la ville ou à la campagne. J’ai eu de nombreux retours après avoir évoqué tout cela sur mon compte Instagram et force est de constater que vous étiez d’horizon très différents, en France ou ailleurs dans le monde, en ville ou à la campagne… Vous avez été plusieurs à prendre conscience du problème de la pollution atmosphérique là où vous vivez suite à mes stories sur le sujet.

Et vous, avez-vous déja vécu des épisodes de fortes pollutions atmosphériques?