Chaque printemps à partir de la fin février, notre jardin se couvre de milliers de violettes odorantes pour quelques semaines.
Voici quelques indications sur la violette sauvage pour commencer. Les violettes odorantes commencent à tapisser les sous-bois ou les coins frais des jardins dès la fin février. On connaît souvent l’utilisation de ses fleurs, mais c’est une plante dont même les feuilles se mangent.
C’est une fleur commune sous nos latitudes, une petite plante vivace d’une dizaine de centimètres qui n’a pas de tige. Comme le fraisier, elles se multiplient grâce à ses stolons, des rejets rampants qui s’enracinent et forment de nouvelles plantes. C’est ainsi qu’elles se retrouvent souvent à tapisser tout un espace.

Quelques indices pour reconnaître la violette odorante, Viola odorata L. Malvaceae de son nom scientifique:
– C’est une plante vivace dont les fleurs apparaissent tôt dans la saison, dès la fin du mois de février. Elles peuvent être violette ou blanche.
– Elle est facilement reconnaissable à son odeur typique.
– Ses feuilles évoluent au fil des saisons, de recourbées sur elles et glabre au début du printemps, elles prennent une forme de cœur velu à l’été.
Attention tout de même la règle numéro 1 du cueilleur est d’être absolument sûr de ce qu’il cueille!

Les fleurs de violettes font d’excellents sirop, mais on peut aussi faire des fleurs au sucre ou des glaces.
La violette odorante est également une plante médicinale réputée pour être un antitussif et un expectorant efficace. On peut préparer un macérât huileux à appliquer en massage. En application locale de ses feuilles, notamment grâce au mucilage, elle peut également soulager les démangeaisons, les gerçures et autres irritations de la peau.
On peut utiliser les feuilles fraîches pour les intégrer à une salade. On peut également les faire cuire, elles donnent une consistance onctueuses aux sauces et aux soupes.
Pour profiter au maximum de ce délicat parfum, je prépare chaque année plusieurs bouteilles de sirop de violettes.

Voici la recette que j’utilise après en avoir testé des dizaines:
– 250 fleurs de violettes odorantes
– 1/2 citron
– 50 cl d’eau
– du sucre blanc (important pour conserver et le goût et la couleur) en fonction du poids final
- Ramasser les fleurs, séparer les fleurs des brindilles et assurez vous d’avoir le moins de tige possible – elles développent de l’amertume.
- Mettez les à infuser pendant 24h dans une eau filtrée à température ambiante.
- Le lendemain, filtrez l’eau à travers une étamine ou un torchon propre, assurez vous de bien presser les fleurs, c’est à ce moment là que la couleur ressort.
- Ajouter le jus d’un demi citron ou un peu moins (plus il y aura de citron, plus le sirop sera rose et moins on sentira la violette, c’est un juste équilibre à trouver, mais il en faut au moins quelques gouttes pour stabiliser le sirop)
- Peser le poids du liquide ainsi obtenu, et y mettre l’équivalent en sucre. (Exemple: 480 grammes de liquide, je mets 480 grammes de sucre)
- Faire chauffer dans une casserole à feu doux, quand de petits bouillons apparaissent surveiller la texture du sirop, dès que le liquide devient légèrement sirupeux, c’est prêt! Il faut compter environ une dizaine de minutes.
- En parallèle, stérilisez une bouteille à l’eau bouillante ou au four et verser le sirop bouillant dans la bouteille que vous refermez tout de suite.
Dès que le sirop a refroidit, il est prêt à être consommé!

En fonction de la quantité de violettes, du pressage des fleurs, de la quantité de “parties vertes”, de la quantité de citron votre sirop ira du rose pâle au violet clair en passant par du verdâtre. Il est bon dans tous les cas, mais vous saurez quels ajustements faire pour les prochains sirops!
Alors, prêt à tester?