Le défi de cette semaine a été particulièrement difficile pour moi à appliquer. Et pourtant, j’en comprends bien l’intérêt et le pouvoir bénéfique, mais j’ai eu beaucoup de mal à m’y résoudre. Il s’agissait de faire des compliments sincères à ceux qui nous entourent.
Je m’étais fixé comme objectif de faire un compliment sincère par jour à une personne et je suis à la fin de a semaine, bien loin des sept compliments sincères que j’avais prévu.
Lundi, j’ai remercié sincèrement mon mari d’avoir pris le temps au milieu de son travail pour venir déjeuner avec moi. C’est une décision que nous avons prise la semaine dernière de nous accorder un déjeuner en tête à tête par semaine. Il fait donc l’effort de sortir du travail pour nous et je lui en suis immensément reconnaissante. Ce temps en amoureux va nous faire un bien fou.
Mardi, j’avais rendez-vous à l’école de Little Miss Sunshine pour un bilan avec la maîtresse qui va la prendre en charge deux heures par semaine pour l’aider à fluidifier sa lecture et son écriture, qui sont encore un peu hésitantes. J’ai eu un échange très enrichissant avec cette personne, elle avait très bien cernée Little Miss Sunshine et j’ai été touché par la bienveillance qu’elle dégageait. Je l’ai remercié sincèrement de sa bienveillance et de la chance qu’elle offrait à Little Miss Sunshine. Elle m’a immédiatement rétorqué que c’est son travail, mais je suis persuadé qu’il y a manière et manière de faire. Et la sienne m’a vraiment touchée.
Mercredi, Little Miss Sunshine rentre tôt à la maison. C’est notre moment à toutes les deux et nous nous amusons toujours beaucoup ensemble. Nous faisons des jeux, nous travaillons un peu, nous bricolons, nous nous lançons dans de nouveaux grands projets et ce jour-là, j’ai eu envie de la remercier pour ces moments qu’elle m’offrait. Elle a en effet pris la décision de ne pas faire d’activités extra-scolaire le mercredi pour pouvoir profiter d’un temps entre filles. Alors je l’ai remercié sincèrement d’être là avec moi à partager de beaux moments…
Et puis ensuite, je n’ai plus vraiment tenu mon défi. Je trouve cet exercice particulièrement difficile. J’ai toujours l’impression que mon compliment sera mal interprété, que je ne trouve pas les bons mots, que je vais gêner la personne en face de moi. J’avais envie de remercier Ayi aussi pour son aide et sa présence quotidienne dans notre famille depuis trois ans et demi. Et puis, je n’ai pas trouvé l’occasion. Mais avais-je vraiment besoin d’une occasion pour lui dire? Pourquoi ne pas simplement lui dire ma reconnaissance? Faire des compliments, comme les recevoir, ce n’est pas une tâche facile pour moi. Je vais continuer à travailler là-dessus. C’est quelque chose de très enrichissant dans nos relations avec les autres, j’en suis sûre.
Le défi de cette semaine consistait à manger en pleine conscience. Moi qui ai adoré le livre d’Isabelle Filliozat Un zeste de conscience dans la cuisine qui traite entre autre de cet aspect et que je viens de terminer, j’ai été ravie de me plonger dans ce défi.
Pour remettre les choses en place, je dois vous expliquer que j’ai découvert, sans le savoir, la pratique de la pleine conscience au travers de la dégustation du thé. Dans l’art du thé à la chinoise, mais encore plus à la japonaise, tout est fait pour fixer l’esprit sur le thé qui est en cours de dégustation: la jolie vaisselle, le décor autour, la concentration des feuilles de thé, la manière dont on prépare le thé, les gestes pour préparer son thé, la tasse utilisée (3 gorgées seulement), tout nous ramène au thé et à l’instant présent.
Quand je consomme du thé, je passe donc régulièrement de vrai moment de pleine conscience. J’ai pris l’habitude, notamment quand je consomme un verre de vin, de faire de même. Prendre le temps d’observer sa couleur, de sentir les arômes, et de le déguster ensuite doucement gorgées après gorgées en essayant d’en profiter au maximum. De même lorsque je consomme des produits que je déguste rarement – le foie gras à Noël, un saumon fumé par Papa Lou, un nouvel aliment proposé par Ayi, un aliment dont j’avais très envie et que je n’ai plus consommé depuis longtemps… Mais je n’avais pas ce réflexe au quotidien. Je ne dis pas non plus que j’avale mon repas pour me nourrir, mais je ne prends pas forcément le temps de savourer le plat et l’instant présent.
Cette semaine, j’ai donc essayé de le faire à chaque repas. Pas toujours évident avec deux enfants autour de la table. Je n’ai pas eu besoin de note sur le coin de la table pour me rappeler mon défi de la semaine et c’est déja une bonne chose, j’y note une nette évolution par rapport aux premières semaines. Le plus simple pour moi a été le petit déjeuner. Je ne prends habituellement qu’un thé ou deux tant que les enfants sont à la maison et je m’offre 30 minutes de vrai petit-déjeuner une fois que tout le monde a quitté la maison, donc j’ai juste essayé de poser mon téléphone et d’oublier mon ordinateur durant ce temps-là pour être en pleine conscience. Au déjeuner, je suis seule avec Ayi. C’est plus simple également. En plus, j’aime particulièrement découvrir les différentes saveurs des plats d’Ayi toujours si différents et exotiques pour mes papilles. De même, j’ai essayé de laisser de côté mon téléphone – et de publier les photos de mes repas plus tard sur Instagram 😉 Pour le repas du soir, je ne m’y suis que peu tenu. Plus difficile quand on est cinq à table. On papote, on profite aussi du moment présent, mais pas forcément à travers la dégustation des plats.
Ce défi m’a encore une fois rappelé qu’il est bon de ne faire qu’une seule chose à la fois. Et que la pleine conscience peut être partout, à chaque instant de notre journée. Il suffit de s’arrêter et d’observer, de ressentir.
Je n’ai pas vraiment continué les autres défis. Je les ai régulièrement dans un coin de ma tête et ils se rappellent parfois inconsciemment à moi quand j’effectue certains gestes, ce qui me surprend et me rempli de gratitude. Je suis vraiment ravie de m’être lancé ce défi de pleine conscience!
Et vous, où en êtes-vous?
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Voici le défi qui clôture notre premier mois pour amener plus de pleine conscience dans notre vie. Je suis fière d’être arrivée jusque là, de m’y être tenu. Le défi de cette semaine était vraiment très intéressant: observer ses mains, comme on observerait les mains d’un artisan ou d’un artiste.
Ce défi tombait en parallèle de nos vacances dans les montagnes taïwanaises et c’est malheureusement le premier défi que je n’ai que très peu suivi. Non pas par manque de motivation, de temps ou par complexité du défi, non, mais juste parce que j’étais déjà tout entière à la contemplation des magnifiques paysages des montagnes taïwanaises… En fait, j’ai quelque peu mis le défi de côté et je me suis juste concentrée sur l’instant présent, sur le bonheur de vivre de jolis moments en famille en pleine nature.
Je dois bien l’avouer, la nature au quotidien me manque cruellement. À Shanghai, c’est difficile de se retrouver en pleine nature, même s’il y a des parcs. Je trouve tellement simple de se reconnecter à soi et à l’instant présent quand on peut être en pleine nature... En ville, je trouve ça beaucoup plus compliqué. Bien sûr, je peux observer les papillons voler et m’émerveiller devant leur couleur (ils sont magnifiques ici à Shanghai), bien sûr, je peux m’assoir dans l’herbe et me recentrer sur moi-même ou suivre des yeux les oiseaux qui nichent sur les balcons à côté de chez nous. Mais les bruits de la ville sont toujours là. J’ai du mal à en faire abstraction.
En ce qui concerne plus précisément ce défi, j’ai tout de même noté que je regardais déjà assez spontanément mes mains, surtout durant le repas. Je me suis également attaché à observer mes mains pianoter sur mon téléphone portable avec une belle dextérité… C’est fascinant de les observer. On les sent extérieur à nous-même et pourtant elles font bien parti de nous.
Je vais continuer de les observer, parce que cela m’apporte beaucoup de calme et le bonheur de les voir coopérer l’une avec l’autre sans même que nous ne nous en rendions compte. C’est une belle leçon de vie. Elles ne rentrent jamais en opposition. Pourtant elles font du travail équivalent. Elles pourraient se sentir mis en danger l’une par l’autre. Mais non, elles sont juste dans la coopération…
Demain, une nouvelle semaine de défi commence, un défi qui sera assez simple pour moi, je m’y applique déjà depuis un moment…
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Le défi de cette semaine n’a pas eu beaucoup de succès auprès du groupe que j’ai créé sur Instagram. Il consistait à essayer d’identifier puis de diminuer le nombre de mots inutiles que nous utilisons.
Il y a quelques semaines, j’avais déja pris conscience de cela. En commençant à parler sur les stories d’Instagram et en faisant des vidéos sur IGTV, je me suis bien rendu compte en m’écoutant que je répétais souvent « donc », « alors », « en fait » et « euh… » sans aucune utilité.
Mes compagnons de pleine conscience n’ont pas tous bien interprété ce défi. Beaucoup m’ont fait la remarque qu’ils ne trouvaient pas que des mots tels que « »en fait », « en quelque sorte », « genre », « d’une certaine manière » étaient inutiles et qu’ils permettaient d’adoucir leur phrase. Je n’en suis pas certaine. Tout dépend la manière dont ces mots sont utilisés, c’est sûr. « Donc », « en fait » ou « alors » ne sont pas en eux-même des mots inutiles, loin de là. Par contre, la manière dont je les utilise dans mes phrases les rend inutile. Ce sont donc ces mots-là que le défi ciblait.
Cette semaine, pour m’aider dans ce défi, j’ai mis ma grande Little Miss Sunshine et Papa Lou a contribution. Je leur ai demandé de cibler les mots inutiles qui reviennent de manière récurrente dans mon discours et de lever la main à chaque fois que je les prononçais. Ils ne l’ont pas fait de manière systématique, mais ça m’a tout de même aidé à voir quand je les utilisais et j’ai trouvé ça très enrichissant. J’ai d’ailleurs eu une discussion très intéressante à ce sujet avec Papa Lou. Mais ce qui m’a le plus aidé, c’est de m’entendre sur les vidéos.
Le défi n’était vraiment pas évident. J’ai bien identifié les mots, mais je n’arrive pas, même en étant bien concentré sur ce que je dis, à ne pas les utiliser. Il n’est vraiment pas facile de se défaire des mots inutiles.
Je pense que c’est un défi à poursuivre sur une plus grande période. Ce défi m’a largement aidé à être plus présente à ce que je dis. Je me laisse souvent porter par un flot de paroles, au point de ne pas réfléchir à ce que je dis, et c’est ainsi que je me retourve à dire aux enfants « Appelle le taxi! » alors que je voulais dire « Appelle l’ascenceur »… Me concentrer sur ce que je dis est vraiment un moment de pleine conscience.
J’ai vraiment trouvé ce défi très intéressant. Et je vais également le poursuivre, notamment au travers des vidéos que je fais.
En parallèle, je continue d’utiliser ma main gauche, de temps à autre, notamment dans la salle de bain, et j’aime de plus en plus cette manière de prendre mon temps, d’être dans le moment présent. Je continue également de ranger systématiquement derrière moi quand je quitte une pièce. Et même si la pleine conscience est toujours aussi difficile dans ces moments de rangement, je me sens beaucoup mieux et libérée quand tout est rangé.
Une nouvelle semaine de défi se clot et je suis fière d’être arrivée jusque là. Demain matin, il sera déja temps de débuter un nouveau défi!
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Le défi de cette semaine consistait à choisir une pièce dans son logement et à faire en sorte de n’y laisser aucune trace. A chaque fois que l’on ressort de cette pièce, il s’agit de la laisser comme elle était en entrant.
Un défi de pleine conscience qui peut paraître simple au premier abord. Mais en y réfléchissant, je me suis vite dit que je ne devais pas toujours le faire – ne pas laisser de traces – et que ça allait donc me demander un effort. J’ai choisi la salle de bain, pour que ce soit plus simple à réaliser. J’avais décidé de mettre un petit pense-bête, sous la forme d’un dessin de tortue – qui balaie le sable avec sa queue après son passage… – mais je n’en ai finalement pas eu besoin.
Au bout de deux jours, j’ai noté que finalement, j’ai déja l’habitude de ne pas laisser de traces dans cette pièce. Je me suis donc dis que j’allais ajouter d’autres pièces de la maison. Et j’ai finalement choisi de le faire dans toutes les pièces de la maison. A l’exception près de la cuisine, ou plutôt de la vaisselle dans la cuisine – parce que je ne vais pas non plus faire le boulot pour lequel Ayi est payée! 😉
J’ai même pris l’habitude, en une semaine, de laisser la pièce que je quitte un peu plus rangée qu’elle ne l’était quand j’y suis entrée. Et c’est énorme pour moi qui me pensait longtemps bordélique, paresseuse (dans le sens descriptif et non pas critique du terme). Comme le dit si bien Jan Chozen Bays dans son livre: « Lorsque l’on fait appel à l’énergie nécessaire pour poser les premiers gestes, cette énergie semble susciter plus d’énergie pour en faire d’avantage ».
J’ai donc été ravie de constater que je ne laisse que très peu de traces derrière moi quand je quitte une pièce, par contre j’ai également constaté qu’il est beaucoup plus difficile pour moi de rester dans l’instant présent en étant en train de ranger qu’en utilisant ma main gauche.
Quand je range, mon mental est rapidement pris dans des listes de choses à faire, à trier, à organiser différemment. J’ai du mal à rester focalisé sur ce que je suis entrain de faire, à ne pas m’échapper vers le passé ou le futur. Dans ce sens ce défi est donc plus difficile pour moi. Et il ne me reste plus qu’à ramener doucement mon mental vers l’instant présent…
J’ai encore de gros efforts à faire en ce sens. J’aimerai être capable de ressentir de la gratitude à chaque fois que je lave, sèche ou range les fourchettes que nous utilisons pour manger, à chaque fois que je mets dans la machine, plie ou range les vêtements que nous portons, à chaque fois que je sors les feuilles de thé de mes théières et que je les rince sous l’eau chaude pour la qualité du thé qu’elles nous permettent de déguster…
Je n’ai pas été la seule dans ce cas, puisque plusieurs personnes du groupe ont souligné cette difficulté à rester ancré dans le moment présent, alors que sur le premier défi – utiliser sa main non dominante -, la difficulté résidait plutôt dans le fait d’y penser.
L’apprentissage est long pour s’ancrer plus facilement dans le moment présent. Et je suis heureuse de faire ce défi. Je continue d’ailleurs d’utiliser de temps à autre ma main gauche pour poursuivre sur la voie de la pleine conscience…
Encore une fois, je pense poursuivre ce défi la semaine prochaine, ainsi que celui de la main non dominante. Avec le temps, de bonnes habitudes se prennent et je trouve que ces deux défis correspondent exactement à ce dont j’ai besoin actuellement.
Encore une semaine riches en découvertes! Demain matin, il sera temps de découvrir le nouveau défi de la semaine…
Et je vous retrouve donc à la fin de la semaine prochaine pour un bilan de mon troisième défi…
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Comme je vous l’ai déja expliqué dans mon article sur ce magnifique livre qu’est Le pouvoir du moment présent, cette lecture m’a vraiment marquée.
Depuis, j’essaie, entre autre, de pratiquer le plus régulièrement possible la méditation de pleine conscience, mais ce n’est pas toujours évident de trouver un moment particulier pour se poser au calme et méditer. Je m’étais mise au défi de méditer 10 minutes par jour (sauf le week-end) grâce à une application de méditation guidée que j’aime énormément Petit Bambou, mais je ne m’y tiens pas toujours.
En parallèle, j’ai commencé à lire Un zeste de conscience dans la cuisine d’Isabelle Filliozat qui m’a conforté dans l’idée que la pleine conscience, c’est avant tout dans les gestes du quotidien qu’il faut la pratiquer.
J’arrive facilement à être totalement présente quand je suis avec un seul des deux enfants. C’est alors notre moment à nous et nous le vivons intensément tous les deux. Et malgré les horaires matinaux que nous impose le nouveau rythme de l’école de Little Miss Sunshine, le gros avantage est que naturellement, je me retrouve avec de jolies plages horaires en toute intimité avec l’un ou avec l’autre. Chaque matin entre 6h40 et 7h30 avec Little Smiling Buddha, nous avons ainsi créé notre petite rituel de jeux, activités, lectures sans aucune contrainte extérieure. Et chaque mercredi et vendredi entre 13h30 et 16h15 avec Little Miss Sunshine, temps qui va être réduit au mercredi à partir de la semaine prochaine, et que nous utilisons pour faire ce dont elle a envie.
Mais j’aimerai y arriver plus régulièrement. Combien de fois dans la journée, je me retrouve à faire quatre ou cinq choses en même temps, multipliant ainsi les oublis ou les aller-retour, et allongeant ainsi le temps pour réaliser chaque activité. J’ai envie de réussir à me concentrer sur une chose à la fois. De faire une chose à la fois. De le faire non pas dans l’attente d’un résultat, mais juste pour le plaisir de faire et d’être. Comme le dit si bien Isabelle Filliozat, on peut prend du plaisir à éplucher les patates pour le dîner…
C’est ainsi que je me suis mise au défi de réaliser les 52 exercices proposés par Jan Chozen Bays dans son ouvrage 52 façons de pratiquer la pleine conscience. Ce livre est exactement ce qu’il me fallait! Des exercices simples, ludiques, qui provoquent de grosses prises de conscience et donnent envie de revoir sa manière de faire pour mieux profiter de la vie…
Pour que ce soit plus motivant, j’ai demandé à ma communauté Instagram ceux qui aimerait me suivre sur cette voie. Quelques unes ont répondu présentes et j’ai donc créé un petit groupe Instagram pour faciliter nos échanges. Nous nous retrouvons ainsi chaque mercredi et chaque dimanche pour discuter de la manière dont se passe notre défi, pour nous encourager, nous échanger nos astuces qui fonctionnent, …
Le premier exercice consiste à utiliser sa main non dominante dans des tâches ordinaires, quotidiennes. Exercice que l’on pratique durant une semaine sur des activités que l’on a préalablement définie. Nous avons eu grosso modo toutes les mêmes idées: se brosser les dents, se brosser les cheveux, se laver, parfois également envoyer des messages sur son téléphone ou manger.
Les difficultés n’ont pas été les mêmes pour toutes. La plus grosse difficulté pour moi étant d’y penser! Malgré les petits pense-bêtes que j’ai laissé traîner dans des endroits stratégiques, ça n’a pas été évident. Le rappel sur le miroir de la salle de bain aura été le plus efficace pour moi.
Autre difficulté, prendre le temps ou laisser le temps à la main non dominante de s’habituer à la tâche. Pas toujours facile de laisser ma main gauche essayer et ré-essayer. C’est là qu’on se rend compte à quel point nous devons parfois être source de frustration pour les enfants, à vouloir les aider alors qu’ils expérimentent…
Et puis j’ai eu une grosse prise de conscience sur le temps que je passe totalement coupé de ce que je fais, à me faire des listes dans ma tête, à penser au retour des enfant ou de Papa Lou, à déja penser à la suite… Alors que je peux simplement apprécier les gestes, le va-et-vient de ma main qui tient fermement la brosse, la douceur de mes cheveux, les noeuds qui résistent puis craquent, et puis la main qui revient vers le haut du crâne – pas toujours de manière très assurée d’ailleurs avec la main gauche!
Ce défi m’aura également permis quelques fous rires! Et ça aussi c’est du temps de présence…
Cette première semaine aura été très riche. Je ne doute pas que la suivante le soit également! Et je vais essayé de poursuivre ce défi tout le long de la deuxième semaine, parce que j’aime la concentration qu’il requiert et je suis sûre que je surprendrais encore ma main droite à vouloir arracher la brosse à dent de ma main gauche en la traitant d’empotée!
Je vous retrouve donc à la fin de la semaine prochaine pour un bilan de mon deuxième défi…
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Mi-janvier, j’ai participé à mon premier week-end de team building avec tout le personnel de l’école. Tous les ans, l’école propose à son personnel, deux weeks-ends – l’un avant le Nouvel An Chinois, l’autre à ma fin de l’année scolaire – tout frais payé pour renforcer le lien des équipes et prendre du bon temps tous ensemble. Cette pratique est très courante dans les entreprises chinoises.
Cette année, le premier week-end a eu lieu à la mi-janvier dans les montagnes Anji, à trois heures de bus de Shanghai, et le but était d’apprendre à faire du ski et découvrir les sources chaudes chinoises. Tout le personnel de l’école a été convié: personnel de cuisine, l’équipe enseignante, personnel administratif, les ayis, les gardiens, l’infirmière,… Malheureusement tous n’ont pas pu se joindre à nous, mais nous étions tout de même une cinquantaine de personnes. Evidemment, il y avait beaucoup plus de Chinois que d’étrangers (cinq étrangères seulement pour être exact, les autres ayant d’autres obligations)
La semaine précédente, j’ai cru ne pas pouvoir me joindre à cette expérience. En effet les enfants ont tous les deux eu la grippe et ont été à la maison toute la semaine dans un état de fatigue impressionnant. Je n’avais pas trop espoir d’y réchapper alors que je dormais avec eux, que j’ai passé ma semaine à les câliner, et que ma gorge piquait dès jeudi. Mais… j’ai bouclé mon sac à dos vendredi soir, sans y croire encore. Et samedi matin, après un réveil à 5h45, un petit-déjeuner en solo dans la pénombre, j’ai quitté la maison sur la pointe des pieds à 6h45…
Arrivés devant l’école, un bus nous attendait. Nous avons attendu tout le monde et nous avons pris la route pour trois heures. Nous avons fait une pause pipi après 1h30 de route. Et puis nous nous sommes arrêté pour déjeuner un peu avant midi.
Je vous l’avais déja raconté là-bas, mais les voyages organisés en Chine sont particulier. Les guides adorent parler. Et c’est donc dans un flot constant de paroles que l’on voyage…
Après le déjeuner, nous nous sommes rendus dans la fameuse station de ski. La guide ne cessait de répéter qu’il y avait de la belle neige naturelle là-haut. Et pourtant, nous avions beau grimper la montagne avec le bus, pas la moindre trace de neige… mais de magnifiques paysages brumeux.
Arrivés à la station de ski, nous n’avons que pu constater que la neige ne risquait pas d’être naturelle… La guide a alors consenti à nous révéler (à nous les étarngers dubitatifs) qu’il n’avait effectivement pas neigé le jour précédent (et les autres jours auparavant non plus d’ailleurs, hein!)
J’avoue qu’à ce moment-là, je me suis demandé ce qui nous attendait. J’étais un peu déçue. Le programme avait l’air vraiment chouette, mais finalement à peine arrivé rien ne semblait correspondre…
Et puis au détour d’un chemin, dans un épais brouillard, nous avons découvert la piste de ski. Une petite piste (la moitié était fermée puisqu’il n’y avait pas de neige), avec deux tapis-roulants en guise de tire-fesses.
L’école nous offrait une heure de ski. A nous ensuite de compléter si nous voulions en faire plus. Mais après avoir observer de loin cette piste solitaire dévorée par le brouillard avec de la neige artificielle et une tonne de chinois qui, ne sachant absolument pas skier, tombaient les uns sur les autres au milieu de la piste, je me suis dit qu’une heure allait être largement suffisante.
Nous avons commandé nos chaussures de ski et nos skis et me voilà déja à chausser mes skis pour la deuxième fois de ma vie. En effet, je n’ai fait qu’une seule fois du ski dans ma vie (et encore c’est Papa Lou qui avait insisté pour m’initier à un sport qu’il apprécie beaucoup) et je n’ai jamais réussi à vraiment me déplacer, sans compter que j’avais une peur bleue des tire-fesses.
Première surprise: je ne suis pas tombée dans les premières minutes après avoir chaussé mes skis. J’arrive même à avancer doucement mais sûrement… Et puis j’ai vite remarqué que c’était pareil pour tous mes autres collègues, chinois ou étrangers, nous montions tous sur des skis pour la première fois ou presque.
Deuxième surprise: je me suis vite prise au jeu et j’ai suivi mes collègues sur l’espèce de tapis-roulant qui nous menait au milieu de la piste. Et là encore, je ne suis pas tombée.
Je suis montée sans encombre et j’ai même pris beaucoup de plaisir à descendre doucement en chasse-neige pour la première fois. Et puis de nombreuses fois encore, avec de plus en plus d’assurance. Quel plaisir! Finalement, nous avons oublié l’heure, nous nous sommes éclatés et nous avons largement dépassé l’heure initialement prévue.
Trosième surprise: j’ai passé un excellent après-midi à faire du ski et nous n’avons finalement payé que 60 yuans supplémentaires (moins de 10 euros) alors qu’on nous avait dit 4 yuans par minutes supplémentaires (ce qui n’est déja pas cher à la base!). Bref, une belle expérience!
Après le ski, il a été l’heure d’aller dîner. Le bus nous a conduit dans un restaurant au bord de l’eau.
Enfin, le bus nous a déposé à l’hôtel où nous allions passer la nuit et profiter des sources chaudes. L’hôtel était beau et grand (allez voir là-bas pour plus de photos). Il y avait de nombreux espaces de jeux pour les enfants, de nombreux bains, des piscines, … bref un vrai « resort », ce dont je n’ai pas du tout l’habitude…
Nous étions deux françaises dans l’équipe, nous avons donc eu le droit de nous partager cette jolie chambre…
Après nous être rapidement installée, nous sommes partis à la découverte des sources chaudes à la chinoise. Ayant l’habitude des bains chauds japonais ou coréen, je ne savais pas du tout à quoi m’attendre. La seule chose que je savais c’est que le maillot de bain est nécessaire dans les bains chinois.
Il y avait une bonne vingtaine de petits bains qui peuvent accueillir maximum une dizaine de personnes. Les bains sont plus ou moins chauds (je dirai de 35° à 42°C) On se promène dans un joli parc, d’un bain à l’autre avec sa serviette et on se relaxe dans les bains. Les bains chinois sont mixtes. Le lieu était plutôt familial.
Au début tout s’est donc bien passé. Nous étions entre collègues à patauger dans l’eau chaude, à profiter de la nuit et des volutes de vapeur qui dansaient au-dessus de nos têtes. Et puis, un groupe de Chinois éméchés est passé près de notre bain, et un Chinois bien alcoolisé a décidé de nous rejoindre. Et iI n’a plus arrêté de nous suivre de bains en bains et de nous parler dans un mauvais chinois/ mauvais anglais tout en nous crachant la fumée de sa cigarette dessus… C’est assez déçus et passablement saoulés que nous sommes finalement sortis de l’eau peu avant la fermeture des bains (22h). Je n’ai donc de loin pas un avis aussi positif des sources chaudes chinoises que de leurs homologues japonaises, mais j’espère que je pourrai me faire un autre avis à une prochaine occasion.
Le lendemain matin, nous nous sommes régalés d’un grand buffet petit-déjeuner. Moi qui aime manger au petit-déjeuner, j’ai été servi. Sucré, salé, plat chinois ou western style, il y en avait pour tous les goûts.
Et puis nous avons quitté l’hôtel avec nos bagages pour reprendre la route. Une heure plus tard, nous arrivions dans un endroit où nous avons vraiment eu l’impression d’être seuls au monde (ce qui est rare en Chine!): le Zhejiang Grand Canyon Scenic Area. Nous avons eu de la chance, il ne pleuvait pas et finalement le brouillard a donné un aspect un peu magique et très poétique à notre promenade.
Je vous laisse savourer les photos.
Nous avons marché une bonne heure jusqu’à la cascade qui marque la source de la rivière HuangPu et puis nous avons fait demi-tour. Nous avons vraiment passé un très beau moment!
Et puis nous avons déjeuné avant de reprendre le bus pour un peu plus de quatre heures de route pour rentrer à Shanghai. Nous sommes arrivé assez tardivement – vers 18h – à l’école. Je me suis dépêchée de rentrer rejoindre Little Miss Sunshine et Little Smiling Buddha, qui pour la première fois de leur vie avaient passé un week-end sans moi, juste avec leur père. Mais ils ont eu l’air d’apprécier!
J’ai beaucoup apprécié cette expérience! J’ai passé un bon week-end, le premier en 6 ans, seule et sans enfant. J’ai passé ma première nuit complète en plus de trois ans! Bref, j’ai vraiment pu souffler et ça m’a fait beaucoup de bien!