[Promenade] Xinchang, ville d’eau méconnue

Par une belle matinée du mois de mai, je suis partie visiter la jolie ville d’eau encore largement préservée du tourisme de masse, Xinchang. Elle se situe à une heure du centre de Shanghai, est très facilement accessible grâce au métro et au bus et vaut vraiment le détour pour son authenticité. J’aime les villes d’eau chinoises. J’apprécie d’ailleurs tout particulièrement celle de Nanxiang qui se situe également à une heure du centre de Shanghai, mais je trouve Xinchang encore beaucoup plus authentique. Je me rends d’ailleurs compte que je n’ai jamais fait d’article sur Nanxiang, alors que j’y ai été de nombreuses fois, il va falloir que j’y remédie!

Mais pour commencer, parlons de cette belle journée à Xinchang. J’ai pris le métro jusqu’à l’arrêt du nom de la ville Xinchang, sur la ligne 16. En arrivant de Shanghai, il faut prendre la sortie du métro qui est du même côté que le quai du métro. En descendant l’escalier qui est à gauche, on se retrouve à côté d’un parking et droit devant nous se trouve une autre route (pas celle sous le métro). C’est sur cette route que ce situe l’arrêt du bus. Trois bus s’arrêtent à cet arrêt. Deux avec des noms uniquement chinois et l’un avec le numéro, c’est celui-ci qu’il faut prendre pour trois stations. On descend du bus très proche de la vieille ville. Il suffit de traverser la route, de revenir en arrière jusqu’au bout de la rue, de continuer à gauche sur le trottoir jusqu’à croiser la première ruelle. Elle longe un grand parking. C’est dans cette ruelle, en continuant tout droit que vous tomberez tout d’abord sur la salle d’exposition d’un artiste chinois travaillant les racines d’arbre.

C’est un art très chinois et assez particulier, mais les pièces sont absolument impressionnantes. L’artiste imagine la pièce à partir d’une racine d’arbre qu’il sélectionne lui-même et utilise ensuite tous les détails de cette racine pour faire ressortir sa pièce finale. La sculpture n’est faite que d’un seul bloc, une seule racine, sans aucun ajout.

Certaines racines peuvent avoir des blocs de pierre incrustés à l’intérieur que l’artiste va conserver et utiliser dans sa figure finale, comme ce dragon…

L’artiste avec qui nous avons un peu pu discuter en Chinois était très fier de certains prix obtenus du gouvernement chinois, mais aussi d’avoir vendu une de ses pièces à l’actrice et chanteuse Fan BingBing.

Nous avons d’ailleurs pris quelques minutes pour discuter entre nous du sort de cette actrice internationale qui au milieu de l’année dernière avait été retenue prisonnière par le gouvernement chinois dans une de ses maisons en Chine, après confiscation de son passeport pendant plusieurs mois car elle était accusé de fraudes fiscales. Retenue chez elle, sans aucun contact possible avec l’extérieur et sa famille, elle a fini par faire des excuses officielles où elle expliquait quelle mauvaise fille et quel mauvais exemple elle était pour ses fans et par payer les milliers de yuans qu’elle devait aux impôts. En Chine, dès qu’un problème quelconque survient,  la personne est interdite de sortie du territoire et on se retrouve ainsi complètement bloqué dans le pays, sans être forcément assigné à résidence. Il n’y a même pas besoin de retenir le passeport de la personne, juste de la ficher à l’immigration. Nous avons vécu la même chose il y a quelques mois et je vous invite fortement à aller lire mon article à ce sujet si vous avez l’intention de venir vivre ou voyager en Chine.

Et puis nous avons repris notre promenade, pour entrer vraiment dans les jolis quartiers traditionnels de cette ville d’eau. J’ai été vraiment séduite par cette petite ville, sans prétention, où les touristes chinois n’affluaient pas de tout côté.

J’ai aimé observer tous ces petits détails qui font que j’aime tant la Chine: les gens assis dans la rue à observer les passants, les couleurs sur les étals, les poteries et le bois partout, … Et cette petite ville en est encore très riche.

Comme dans tous les endroits touristiques en Chine, on trouve des spécialités à manger un peu partout. Les étals sont colorés et les odeurs qui se mêlent plus ou moins alléchantes…

La spécialité du coin, c’est le poulet ou la pomme de terre cuits en croute d’argile. Mais on y trouve aussi le fameux tofu puant, spécialité de Shanghai… C’était d’ailleurs une torture quand j’étais enceinte! Mais évidement on trouve de nombreux autres mets: des nouilles de farine de patates douces, de la viande séchée,  des fruits et des légumes au sucre, au sel ou au vinaigre, du porc confit dans la sauce brune, des zongzi (puisque nous y étions juste avant la fête des bateaux dragons), du sucre brun aromatisé ou non,…

La promenade à travers cette jolie ville d’eau est vraiment agréable…

Nous avons pu voir un des lieux du tournage du film Lust Caution d’Ang Lee, que nous avions d’ailleurs vu à sa sortie en 2008. C’est ainsi que j’ai appris que l’actrice chinoise qui joue le rôle principal dans ce film, Tang Wei a vu son nom rayé de l’affiche à sa sortie en Chine car le gouvernement a estimé que son rôle de traitresse envers son pays avait été trop réaliste… Elle est d’ailleurs complètement mise à l’écart de la scène en Chine suite à ce film et doit obtenir la nationalité hongkongaise pour poursuivre sa carrière. J’ai très envie de revoir ce film avec un regard neuf, maintenant que je connais certains détails historiques et que j’ai certains lieux en tête.

Puis nous sommes ensuite allés visiter le musée de la ville. La ville de Xinchang a été fondée vers 1130. Ce sont les marais salants, à l’époque situés juste au Nord de la ville qui ont fait sa réputation et le sel a largement fait sa richesse. La ville est traversée par quatre cours d’eau et il existait à l’époque quelque 70 ponts – il en reste aujourd’hui une quinzaine – d’où son statut de ville d’eau.

Une carte du musée a beaucoup retenu mon attention. On y voit Shanghai à l’époque de la fondation de XinChang. Et c’est impressionnant de voir à quel point le limon déposé par la mer à fait avancer la terre. Moins d’un siècle plus tard, XinChang n’est plus du tout au bord de la mer!

En ressortant du musée, nous avons continué notre promenade dans cette agréable petite ville. En plus, nous avons pu profiter d’un magnifique beau temps, et d’une température tout à fait agréable – contrairement aux températures étouffantes qu’on trouve habituellement à cette période de l’année. Il faut dire que cette année, le climat à Shanghai est bien plus frais qu’à l’habitude…

Voici une porte, construite à l’époque pour honorer les familles des mandarins, à savoir ceux qui avaient passé avec succès les examens les plus hauts de Chine. Toutes ses portes, partout en Chine, ont été détruites durant la Révolution culturelle – puisque signe d’un régime passé – et elles sont reconstruites à l’identique depuis une quinzaine d’années un peu partout en Chine…

Et puis toujours ses petits détails typiquement chinois et ses couleurs…

Et nous avons terminé notre promenade au bord de l’eau… Le long des nombreux canaux de la ville.

Et puis, nous sommes retournés dans les rues commerçantes…

Et nous avons croisé un vieux monsieur qui broyait encore des perles pour en faire de la poudre pour blanchir le visage.

Nous avons terminé par un déjeuner dans un restaurant chinois dont la spécialité était le mouton, avant de rentrer chacun de notre côté à Shanghai…

Une belle journée, et une belle découverte que je suis ravie d’avoir faite juste avant notre départ! 

[Promenade] Le West Bund

Depuis quelques mois maintenant, une belle promenade a été ouverte le long du HuangPu, le grand fleuve qui sépare Shanghai en deux et c’est un plaisir de découvrir petit à petit des portions de cette jolie promenade.

Quand nous sommes arrivés à Shanghai il y a maintenant près de 5 ans, les rives du HuangPu étaient encore totalement inaccessibles. Quelques mois après notre arrivée, une première portion, non loin de chez nous a été ouverte.

Nous y avons passé de beaux moments depuis, entre sorties familiales, anniversaires de copains et jeux d’extérieur avec les enfants. Depuis, les rives ont largement été mise en avant dans la politique urbaine de Shanghai et depuis cet été une nouvelle portion, entre le Bund et la portion ouverte à l’époque où nous sommes arrivés, a été ouverte.

La partie la plus proche de chez nous est difficilement accessible pour nous. Trop proche pour prendre un taxi, pas de bus ou de métro à proximité qui la desserve. On ne peut donc y aller qu’à pied – au moins 45 minutes sur une route pas très agréable – ou à vélo. Et c’est cette dernière solution que nous utilisons de plus en plus régulièrement actuellement: Little Smiling Buddha dans le siège enfant de mon vélo et Little Miss Sunshine à vélo – seul souci, il est interdit aux enfants de rouler à vélo sur les routes avant 12 ans à Shanghai – donc nous espérons toujours ne pas croiser de voiture de police…

Je me suis promenée sur la nouvelle partie de la promenade une première fois il y a quelques mois, alors que les journées étaient bien pollués, mais encore relativement ensoleillé,  et nous y sommes retournés avec les enfants la semaine dernière, dans la grisaille du mois de février.

Une des chances que nous avons est que cette jolie portion de promenade est à côté du travail de Papa Lou et qu’elle est directement accessible en bus depuis chez nous. Ce sera certainement un lieu de pique-nique agréable quand les beaux jours reviendront.

Je vous propose de nous accompagner pour une promenade par beau temps, suivi d’une seconde, plus grise, mais avec les enfants…

La portion vers le Sud à partir du NanPu DaQiao a également l’avantage d’être doublée d’une belle piste cyclable très tranquille. J’espère que nous pourrons faire de belles promenades à vélo avec Little Miss Sunshine…

Par beau temps, la promenade est très lumineuse. Par contre, elle est également peu ombragée, ce qui est un inconvénient à Shanghai alors que la température monte rapidement et le soleil chauffe dès le mois de mars.

On trouve également des bâtiments assez atypiques, peut être hérité de l’exposition universelle de 2010, comme ce bateau ou d’autres bâtiments encore aux formes les plus biscornues.

Mais même les jours les plus gris, la promenade vaut le coup d’oeil entre le paysage et les bateaux qui passent en flot ininterrompu sur le HuangPu.

Vous verrez certainement encore régulièrement des photos de ces lieux parce que nous les apprécions tout particulièrement…

[Formation] Réflexologie plantaire

Je vous en parlais à la fin de mon article sur ma formation au Tuina massage pédiatrique, j’espérais beaucoup pouvoir participer à une autre formation de Médecine Traditionnelle Chinoise (MTC) cette année.

Par le plus grand des hasards, durant les vacances de Noël, un groupe s’est spontanément formé dans l’attente de faire une formation en réflexologie plantaire, auquel je me suis joint, et nous avons eu la surprise de voir la formation débuter dès le 10 janvier.

Durant la formation sur le Tuina pédiatrique, nous avions déja pas mal étudié la réflexologie palmaire pour les bébés et c’est donc avec plaisir que j’ai repris mes notes et que j’en ai découvert un peu plus sur la réflexologie.

Il faut tout de même savoir que la réflexologie n’est pas issue de la MTC. Ce n’est que dans les années 1980 que la réflexologie est arrivée en Chine par le biais de Taïwan et de HongKong. Elle a ensuite été intégré à la MTC et adaptée. Mais c’est un américain qui, le premier, a fait la synthèse des découvertes établies jusque là, en 1917.

La branche chinoise de la réflexologie plantaire repose sur le fait que six méridiens passent par les pieds: le méridien de l’Estomac, le méridien de la Rate, le méridien du Foie, le méridien de la Vésicule biliaire, le méridien de la Vessie et le méridien du Rein. Pour la MTC, la réflexologie plantaire favorise la circulation du sang et le métabolisme, elle régularise la fonction des organes et ralentit le vieillissement, elle régularise le système endocrinien, elle aide à faire remonter l’immunité et elle soulage la fatigue.

On trouve des salons de massage et de réflexologie plantaire partout en Chine. C’est un des aspects de la MTC qui est totalement intégré à la vie quotidienne. C’est avant tout une médecine de prévention. 

Au cours d’un massage de réflexologie plantaire, tout commence par un bain de pied. Un bain de pied que l’on commence aux alentours de 40°C et que l’on va progressivement monté à 45 voire 50°C. Ce bain de pied dure 15 à 20 minutes. Pendant ce temps, le thérapeute effectue un massage relaxant aux épaules et aux cervicales.

Le massage se poursuit par un massage relaxant des deux pieds en même temps en neuf étapes et qui dure moins de cinq minutes. Ensuite, on va envelopper le pied droit dans une serviette pour le garder au chaud et on va commencer le massage du pied gauche.

On commence ensuite par un massage relaxant du pied gauche en six étapes. Cela dure encore une fois moins de cinq minutes. Ensuite, vient le massage de réflexologie plantaire à proprement parlé. Si c’est pour un simple besoin de soulager la fatigue ou pour l’entretien de la santé comme aime à le dire les Chinois, on masse simplement les 30 points de réflexologie plantaire. Si au contraire, on veut apporter un effet thérapeutique à son massage en fonction des demandes, des symptômes du patient, il faut alors établir un protocole. On effectuera le massage des 30 point de réflexologie, mais en insistant sur les points définis durant le protocole.

On commence par masser le point du coeur avec trois forces différentes (de la plus forte à la plus légère) pour voir la tolérance du patient. Le massage se poursuit ensuite suivant la tolérance du patient à la pression.

On poursuit le massage du pied gauche par les neuf zones réflexes situées sur la face interne du pied, puis par les neuf zones situées sur la face externe du pied et on termine par les douze zones réflexes situées sur le dessus du pied. Le massage du pied se clôt par un massage relaxant en dix étapes. 

On enveloppe ensuite le pied gauche, et on commence le massage du pied droit. Les étapes sont exactement les mêmes que pour le pied droit. Mais les zones a masser, notamment sous la plante des pieds diffèrent légèrement dans la mesure où on traite d’autres organes.

La totalité du massage dure entre 40 et 45 minutes. Les mêmes zones peuvent être massés chez les enfants, sans tout de même masser la zone du foie. Les enfants étant réputé dans la MTC pour avoir naturellement un excès de Yang, il faut éviter de stimuler cette zone. Pour les bébés jusqu’à un an, on peut simplement caresser la plante des pieds sans insister sur aucune zone. Leur pied étant encore très sensible, ce type de massage très doux est aussi efficace qu’un massage pour un adulte.

J’aime ce type de massage car il est également facile à faire en auto-massage. Je me suis récemment coincé le dos durant la nuit. J’ai été ravie de réussir à monter mes pieds sur le canapé de m’auto-masser. Je me suis établie un protocole et je me suis fait mon massage en insistant sur les zones qui me semblaient importantes. Je n’ai évidement pas réussi à me décoincé le dos. Par contre, je me suis sentie beaucoup moins tendue après le massage. Et le lendemain, après un second massage suivant mon protocole, j’étais totalement remise.

C’est également un massage agréable quand il s’agit de renforcer l’immunité de toute la famille. Dorénavant, quand je sais que des microbes traînent à l’école, je masse les pieds des enfants. Et pour l’instant, nous sommes passés au travers les microbes de l’hiver, malgré les nez qui commençaient à couler et les gorges à piquer. Le médecin nous a d’ailleurs fourni un protocole spécifique à suivre dans ce cas précis.

Je suis ravie de ses deux formations, qui nous aident à combattre les petits maux de tous les jours sans passer par la case médicament ou médecin.

Et vous, avez-vous déja testé la réflexologie plantaire? 

[Formation] Massage Tuina pédiatrique

Il y a deux ans et demi, j’ai fait une première formation en médecine traditionnelle chinoise. Il s’agissait d’une introduction globale à la médecine traditionnelle chinoise: ses principes au travers des théories fondamentales, la manière de poser un diagnostique et la pharmacopée. Nous avions fait beaucoup de théorie, mais aussi un peu de pratique à la fin de la formation.

J’avais trouvé cette formation particulièrement intéressante et je m’étais d’ailleurs promis de me renseigner pour en faire une autre. Et puis le temps a passé, l’occasion ne s’est pas présentée. Et ce n’est finalement que cette année que j’ai enfin trouvé l’occasion de poursuivre ma formation en médecine traditionnelle chinoise.

Cette année, j’ai choisi une formation en massage Tuina pédiatrique. Le Tuina est une technique de massage chinoise, issue de la médecine traditionnelle chinoise, qui peut être de confort ou thérapeutique. J’ai déjà fait une formation en massage pour bébé en France à l’époque de la naissance de Little Miss Sunshine et j’ai donc trouvé l’idée de pouvoir comparer ces deux méthodes et les compléter l’une l’autre particulièrement intéressante.

Les deux formations ont eu lieu au Collège d’Education  Internationale de l’Université de Médecine traditionnelle chinoise de Shanghai. La première avec un médecin chinois et la seconde avec une médecin spécialiste en Tuina pédiatrique. Lors des deux formations, nous avions une interprète chinoise qui traduisait les propos des médecins en Français.

La première formation que j’ai faite a vraiment été utile pour comprendre certains concepts de la Médecine Traditionnelle Chinoise. C’est une manière de penser tellement différente de notre médecine occidentale que c’en est parfois troublant. C’est avant tout une médecine de prévention ou de complément, sauf sur certaines pathologies où elle a largement fait ses preuves. La Médecine Traditionnelle Chinoise comprend la pharmacopée chinoise, l’acupuncture, la moxibustion, le Tuina, parmi les méthodes les plus connues. 

Dans la première formation, nous avions commencé à aborder la pharmacopée, dans celle-ci j’ai entamé la découverte du Tuina. Et je dois dire que c’est quelque chose que j’espère pouvoir approfondir encore avant de quitter la Chine. Le Tuina utilise les douze méridiens et les points d’acupuncture. Pour les bébés et les enfants de moins de 7 ans, il y a certains points ou certaines zones spécifiques qui sont également très efficace.

J’ai ainsi appris à poser un diagnostique et à établir un protocole pour soigner les petits et moins petits maux des bébés de la naissance à 14 ans: coliques, rhume, maux de tête, maux de gorges, nausées, mal des transports, vomissement, insomnie, agitation, renforcement du système immunitaire, écoulement nasal, diarrhée, vertiges, fièvre, toux, asthme, constipation, énurésie, douleur abdominale, inappétence, trouble du sommeil, irritabilité, aphtes, …

Cette formation en Tuina pédiatrique a été vraiment passionnante et j’utilise les techniques apprises au quotidien avec les enfants ou même sur moi-même depuis.

Je garde toutes mes notes précieusement et j’espère un jour pouvoir aider d’autres enfants, d’autres parents, avec ses techniques apprises ces dernière années…


Et si vous êtes intéressés, j’ai depuis également effectué une formation en réflexologie plantaire

[Promenade] Caoyang quartier modèle de Shanghai

A la mi-novembre, une des sorties proposées par Shanghai Accueil était de visiter le premier quartier modèle de Shanghai : CaoYang. Curieuse, notamment parce que c’est un quartier que je ne connais pas du tout, je me suis donc inscrite.

Shanghai Accueil est une association de francophones qui essaie de faciliter l’intégration des Français et francophones qui arrivent à Shanghai en leur proposant toutes sortes d’activités entre Français pour découvrir Shanghai et la vie en Chine.

Le jour de la sortie, la pluie était malheureusement au rendez-vous. Heureusement, il ne faisait pas encore trop froid. Et c’est donc avec ma veste de pluie et mon parapluie que je me suis rendue en métro au lieu de rencontre.

Nous étions une douzaine de Français à nous rejoindre autour de notre guide chinoise qui parlait Français. Je fais régulièrement ce type de visite, mais c’est la première fois que j’étais avec une guide chinoise et j’ai trouvé ça très intéressant. Les Chinois, curieux  de voir un rassemblement d’étrangers, s’adressent beaucoup plus facilement à une Chinoise, et il est donc possible de poser beaucoup plus de questions aux gens autour de nous.

Nous avons commencé par visiter le parc du quartier de CaoYang. Malheureusement, avec la pluie, il y avait très peu de monde dans le parc ce jour-là. Une habitante du quartier s’est joint à nous pour nous faire partager sa vie dans le quartier, la guide traduisait. Nous avons été invité à danser avec un groupe de personnes âgées. Nous avons notamment eu l’occasion de parler de retraites avec ces personnes.

En Chine, les femmes prennent leur retraite vers 50 ans. Si elles sont fonctionnaires, elles peuvent la prendre vers 55 ans. Les hommes prennent leur retraite vers 60 ans. Mais lorsqu’ils font un travail de force, qu’ils soient homme ou femme, ils pourront prendre leur retraite dès 45 ans. C’est quelque chose qui m’a beaucoup étonné au début car je m’imaginais les Chinois travailler très tard…

Les Chinois, notamment les femmes sont donc très nombreuses dans les parcs. Les femmes après 50 ans s’occupent en règle générale de leurs petits-enfants. Elles sortent donc très tôt avec les bébés et les enfants en bas-âges dans les parcs. Quand elles ne s’occupent pas de leurs petits-enfants, elles dansent ou font du sport en groupe. Pareil pour les hommes, qui jouent plutôt au cartes ou au mahjong, dansent, ou boivent du thé.

Ce jour-là, il y avait peu de monde, mais habituellement les parcs sont plein de monde à cette heure-ci. Les parcs sont vraiment un lieu de vie essentiel en Chine.

En Chine, dans tous les parcs ou presque, il y a des lieux pour danser, des lieux pour s’abriter du soleil, des lieux pour s’abriter de la pluie, des lieux pour faire du sport, des tables et des bancs pour s’assoir et jouer ou boire du thé.

Il y a également toujours des lieux d’eau avec des poissons et des tortues…

Juste en face du parc se trouve le quartier originel, créé en 1951. Ce n’est pas ce quartier, trop délabré au goût des Chinois, que nous avons pu visiter. Par contre, on nous a emmené visiter le musée du quartier.

Là, nous avons appris que le quartier a été créé en 1951 par le premier maire de Shanghai et que le but du quartier était de loger convenablement les ouvriers des usines textiles alentours. Le but était d’avoir tout le nécessaire dans le quartier: les écoles, les logements, les bibliothèques, l’hôpital, … Tout à porter de main.

Les mille premiers logements ainsi créés ont été offert aux familles des meilleurs ouvriers. Aujourd’hui, le quartier comprend neufs quartiers, sur 2km2 et compte 40 000 familles.

C’est là que des journalistes d’une chaîne télé de Shanghai se sont mis à nous suivre pour nous filmer dans le musée. On nous a demandé si on était d’accord, on n’a pas vraiment osé dire « non » et finalement ils nous ont suivi toute la matinée…

Là où c’est devenu vraiment très drôle, c’est quand on nous a invité à visionner une petite vidéo créé pour le musée sur la vie du quartier. On y voyait un père, habitant du quartier, et dont le travail était guide touristique pour les étrangers – dans le genre, il y a tellement d’étrangers qui viennent voir le quartier que tout le monde est guide touristique dorénavant. Son fils, créateur informatique, qui vient d’être licencié rentre chez ses parents et se rend dans sa chambre. Mais ses parents louent sa chambre à une Française – vous savez une blonde plantureuse à l’accent russe – et alors qu’il est nu sous la douche, elle entre en hurlant dans la chambre. Finalement, les parents s’excusent et demandent aux deux jeunes de cohabiter, l’un sur le canapé et l’autre sur le lit. C’est tellement loin de ce qui se passe en réalité en Chine, que ça en était comique. J’ai trouvé ce téléfilm clairement créé pour les étrangers, tellement improbable pour des Chinois! Bref, finalement, les deux jeunes gens finissent par partir main dans la main à la visite du quartier, et finissent également par se marier. Le petit mot de la fin du film étant que ce n’est qu’une histoire d’amour entre un Chinois et une étrangère et qu’il y en a eu des centaines dans le quartier et que la Chine aime les étrangers… Franchement, je m’attendais à ce qu’on nous présente de jeunes chinois à épouser à la sortie de la séance 😉 Et c’est pour ça aussi que j’aime la Chine pour ses situations absolument improbable qu’on y vit! Jamais à court de choc culturel 😉

En sortant du musée, la pluie avait cessé, nous nous sommes donc un peu promené dans le quartier.

Les rues bordés de platanes sont vraiment très agréables.

Il y a même des pistes matérialisée pour marcher et faire le tour du quartier en sachant combien on marche – et non pas combien on court comme ça serait le cas chez nous 😉

On nous a également parlé du système d’évacuation des déchets. Les Chinois ne mettent leur poubelle dans un sac que depuis les années 2000. C’est fou! Avant tout était dans la rue à même le sol la plupart du temps.

Voici un exemple de panneau que l’on trouve un peu partout en Chine, mais encore plus ici à Shanghai. Il s’agit en fait « d’éduquer » les masses et de leur expliquer quel est le bon comportement à adopter: comme faire la queue l’un derrière l’autre, traverser sur les passages piétons, jeter ses déchets dans la poubelles ou ne pas gaspiller la nourriture.  

Ensuite, nous sommes allés dans le centre communautaire. Là bas, il y a une salle de spectacle, des salles pour apprendre le piano, des salles pour danser, des salles de ping-pong, des salles d’informatique, une bibliothèque…

Ca m’a d’ailleurs fait sourire de voir une petite dame d’au moins 70 ans sur son ordinateur à consulter les cours de la bourse… Comme quoi la Chine, ce n’est pas toujours comme on le pense! 

Les petits notes sur l’escalier m’ont beaucoup fait sourire également…

Et puis nous avons vu la belle bibliothèque… A partir du moment où on vit dans le quartier et qu’on a demandé la carte, les emprunts sont gratuits. 

Nous avons également eu la chance de voir un spectacle de danse d’un groupe de personnes âgées. En fait, les groupes de danse s’entrainent ainsi pour avoir une chance de passer à la télé. Il y a chaque année une sélection dans tous les groupes de danse qui s’inscrivent et une sorte de concours où les groupes gagnants font un spectacle à la télé.

 

Et puis ensuite est venu la partie que j’ai le plus apprécié: aller déjeuner chez l’habitant. Nous avons été invité à déjeuner dans deux familles du quartier. Ils avaient préparé des spécialités shanghaiennes juste pour nous. C’était vraiment un grand honneur!

Ils avaient également préparé de quoi faire nos propres wonton – raviolis chinois que l’on déguste dans une soupe. J’en avais déja fait durant les cours de cuisine chinoise que j’ai pris en arrivant à Shanghai, mais j’ai pris beaucoup de plaisir à en refaire… 

Nous avons eu droit à un véritable festin: beignet de poulet, boeuf en gelée, rouleau de printemps, nouilles de riz sautées, riz sauté, boulettes de porc au gingembre, viande froide de canard, salade de concombre, bambou d’hiver en pickles, crevettes sautées au céleri branche, émincé de poulet à la cacahuète,… C’était délicieux! 

Et puis pour terminer notre promenade, nous sommes passé au travers du très beau marché couvert du quartier. Il s’agit en fait d’une ancienne gare qui a été rénové et qui abrite aujourd’hui le marché. Certainement un des plus grands et plus beaux marchés que j’ai pu visiter à Shanghai…

Je vous laisse juger avec les photos…

J’ai vraiment adoré cette sortie, qui au premier abord ne me semblait pas plus intéressante que ça. Je vais d’ailleurs garder cette promenade en tête pour faire voir un autre aspect de Shanghai à ceux qui viendront nous visiter 😉

[Promenade] Une journée sur l’île de ChongMing

Au milieu de la semaine dernière, j’ai eu l’occasion de faire une magnifique sortie d’une journée sur l’île de ChongMing qui se situe juste à côté de Shanghai.

L’île de ChongMing est située non loin de Shanghai, à l’Est, et est accessible par un long pont. Il faut compter environ 1h30 en voiture pour arriver sur l’île, sans les bouchons.

Nous sommes partis tôt le matin, peu avant 7h, du centre de Shanghai et nous n’avons pas eu beaucoup de circulation. Nous sommes arrivés vers 9h15 du côté Ouest de l’île.

On arrive sur l’île par l’Est, c’est la partie la plus « urbaine » de l’île, bien que déja très « campagne » comparée à Shanghai. Il faut ensuite compter environ 30 minutes pour traverser l’île en voiture pour atteindre la partie la plus naturelle de l’île.

Arrivés sur le parking du lac de Mingzhu, nous avons loué des vélos pour continuer notre promenade.

Il faisait un temps absolument splendide, et l’air frais et non pollué de l’île m’a fait le plus grand bien. Quel bonheur de pédaler à travers la campagne! 

Nous avons croisé des rizières prêtes à être récoltées ou en cours de récolte.

Nous avons vu de jolies maisons de campagne et de jolies fermes.

Nous avons vu de très nombreux mandariniers qui croulaient sous de juteuses mandarines,

Et surtout des canaux, de très nombreux canaux…

La promenade a vraiment été particulièrement agréable…

Nous avons pu observer des bateaux, plus ou moins gros, des canaux, plus ou moins large, et puis la mer… Ou putôt l’estuaire du Yangtze…

Nous avons croisé plusieurs écluses…

Et puis de nombreuses fermes, avec leurs animaux…

Et le riz qui séchait dans les cours…

Nous avons pu observer les paysans qui travaillaient…

Nous avons également croisé un élevage de crabes. 

Et puis nous sommes allés visiter une première ferme biologique. 

Là-bas, nous avons eu l’occasion de cueillir des mandarines et d’acheter du riz à peine sec… 

Et puis nous avons continué notre chemin vers une autre ferme biologique où un déjeuner nous attendait. Nous y avons mangé une délicieuse fondue chinoise aux légumes biologiques de la ferme…

Ensuite, nous sommes allés visiter la ferme. Nous avons vu le poulailler, les rizières où le riz était en cours de récolte…

Partout sur les routes le riz séchait…

Dans les champs et sous les serres, nous avons pu cueillir les légumes qui nous faisaient envie.

J’ai ramené des petites carottes que nous avons grignoté le lendemain soir à l’apéro avec un tzatziki maison…

Dans le ciel, les oiseaux tournaient et se rassemblaient au-dessus des champs de riz…

Ce fut une très belle journée. Une journée qui sentait la fin de l’été et non pas encore l’automne. C’est drôle comme je suis toujours encore décalée au bout de cinq automne à Shanghai. C’est une saison que j’aime tant et qui n’existe pas ici… Ou en tout cas, pas comme on l’entend en Europe ou en Amérique du Nord…

Nous sommes rentrés tard. Les enfants m’attendaient avec impatience ce soir-là! Mais j’avais fait le plein de belles choses à leur raconter… 

Notre journée spéciale Halloween

Cette année, nous avons fêté Halloween un peu avant l’heure. L’an dernier, avec tout ce qui s’est passé le 31 octobre, Halloween était complètement passé à la trappe – ce n’est pas une fête que j’affectionne particulièrement, mais les enfants adorent.

Cette année, nous avons donc prévu notre petite soirée Halloween avant la date pour bien en profiter. Le week-end dernier, nous avons d’ailleurs remarqué que la rue où nous mangeons régulièrement le samedi midi, avant d’aller prendre un thé dans la jolie maison de thé de nos amis ou de faire les courses, organiserait un après-midi spécial Halloween le week-end suivant. Nous nous sommes donc dit que ça serait une chouette occasion de faire toute une journée spéciale Halloween.

Tout à d’ailleurs commencé dès vendredi soir. J’avais préparé une invitation à créer des monstres en spaghettis colorés pour les enfants. L’idée des spaghttis colorés m’a été inspiré par Maman Nougatine. Et puis quand j’ai trouvé des bêbêtes dans un paquet de spaghettis – les joies de vivre dans un pays humide – je me suis dit que l’occasion était toute trouvée. Alors qu’ils regardaient Transylvania 2 lors de la soirée pyjama entre copines de Little Miss Sunshine la semaine dernière, j’ai eu un flash: j’allais leur proposer de créer des monstres!

 

Pour réaliser mes spaghettis violet, j’ai fait cuire les spaghettis quelques minutes de moins que nécessaire. Ensuite, j’ai passé les pâtes sous l’eau froide avant de les égoutter. J’ai mis quelques gouttes de colorant sur la moitié des spaghettis et une cuillère à soupe d’huile d’olive pour éviter qu’elles ne collent. Et j’ai mélangé. Si vous voulez éviter d’avoir les mains de toutes les couleurs, utilisez une paire de gants. J’ai fait pareil avec la deuxième moitié de spaghettis. Puis j’ai tout déposé dans un plateau et mis au soleil pour laisser sécher le colorant une demi-heure. J’aurai pu mettre encore quelques gouttes de colorant supplémentaire pour assombrir mon violet, mais j’aimais bien la couleur qui s’était créé et j’ai préféré laisser ainsi.

Quand les enfants sont rentrés, je leur ai donc proposé de créer des monstres, et ils étaient ravis! Ils en ont même écourté leur goûter! La seule consigne était de créer leur monstre sur l’assiette que je leur avais donné à chacun, car les spaghettis étaient quand même bien gras…

Little Miss Sunshine a fait cinq ou six monstres successifs et m’a demandé de les prendre chacun en photo.

Little Smiling Buddha a commencé un premier monstre, puis à ajouter un deuxième et un troisième monstres par-dessus. Il a fini par s’amuser à cacher les différents petits objets, que j’avais laissé à leur disposition pour leur création dans les spaghettis, et ça l’a beaucoup amusé!

Le lendemain, le samedi donc, nous avons commencé la journée par creuser les deux potirons que nous étions allés acheter la veille au marché avec Little Smiling Buddha.

Papa Lou s’est chargé de les couper et de graver les visages, les enfants ont creusé les potirons et sortis tout ce qui devait l’être.

Ensuite, nous avons préparé des cookies araignées dont Nonna nous avait envoyé la recette. Il s’agit de cookies au beurre de cacahuètes dont je vous donnerai la recette dans quelques jours.

Et puis les enfants se sont déguisés pour aller déjeuner dans la Lao Wai Jie. Little Miss Sunshine avait choisi un costume de sorcière jaune – qui est depuis quelques temps sa couleur préférée – et Little Smiling Buddha avait expressément demandé une robe de sorcier.

 

Nous sommes allés prendre un burger dans notre restaurant de burger préféré à Shanghai Fat Cow. Les burgers y sont fraichement préparé avec des ingrédients frais et vraiment très bons. Ce n’est absolument pas de la restauration rapide, mais bien de la bonne cuisine.

Ensuite, comme à notre habitude, nous sommes allés prendre un thé chez nos amis. Les enfants ont d’ailleurs même été invité à un anniversaire en cours de route et sont allés manger du gâteau au chocolat avec d’autres enfants du quartier dans le restaurant à côté…

Vers 14h30, nous sommes retournés dans la Lao Wai Jie pour profiter des activités mises en place pour les enfants pour Halloween. Little Miss Sunshine a pu décorer à son goût un épouvantail… C’était une des deux activités payantes de la journée: 75 RMB – 10€ environ – pour un épouvantail.

Ensuite, nous sommes allés visiter la maison hantée créée pour l’occasion. Rien de bien effrayant, mais Little Smiling Buddha a quand même opté pour mes bras 😉

Ensuite, les enfants ont encore chacun réalisé une activité. Little Smiling Buddha a opté pour décorer un miroir en pâte à modeler auto-durcissante. Et a encore une fois confirmer sa passion pour le rose actuellement.

Et Little Miss Sunshine pour fabriquer un sac à bonbons avec l’aide de Papa Lou.

On pouvait également creuser des citrouilles pour 50 RMB – 7€ environ – mais nous l’avions déja fait le matin même. Il y avait également plusieurs jeux d’adresse que les enfants ont testé. Une distribution de bonbons à tous les enfants par les organisateurs de la fête. Et un défilé en costume de restaurant en restaurant pour récolter des bonbons à partir de 16h30. Le défilé semblait être bien sympathique – même pas mal d’adultes avaient joué le jeu du déguisement – mais les enfants commençaient à fatiguer et nous avions encore prévu notre propre soirée familiale…

Nous sommes donc rentrés terminé de préparer notre propre soirée Halloween. Les enfants ont choisi de faire quelques plateaux d’Halloween. Little Miss Sunshine a notamment réalisé celui sur la reproduction d’un chat noir sur un quadrillage qui lui a semblé encore un peu compliqué.

Et Little Smiling Buddha s’est lancé dans l’association d’images et le collage. Il l’a très vite réalisé et m’a de suite demandé un jeu d’association plus compliqué, ce que je lui ai tout de suite fourni – d’où l’intérêt d’avoir des fichiers prêt à l’avance!

Pendant ce temps, j’ai terminé la décoration de nos cookies araignées, j’ai préparé le guacamole pour l’apéritif et ensuite avec Papa Lou nus avons préparé l’appareil pour nous horribles soufflés…

Depuis plusieurs années, nous préparons systématiquement cette citrouille qui vomit du guacamole et le succès est toujours le même auprès des enfants!

En plat principal, nous avons donc dégusté un soufflé au parmesan – raplapla il faut l’avouer! – décoré d’une tête de Jack à la réduction de balsamique.

Et en dessert, les fameux cookies araignées et des bonbons. Nous mangeons vraiment rarement des bonbons dans la famille Kangourou, mais la soirée d’Halloween fait parti de ces moments où les enfants peuvent en manger à volonté et ils sont toujours très raisonnables…

Nous avons pris ce dîner spécial Halloween devant La légende de Manolo, un très beau dessin animé que je vous conseille vivement si vous ne le connaissez pas encore!

[Visite] 1933 l’ancien abattoir de Shanghai

Voici un lieu bien étrange. Un lieu que l’on m’avait conseillé d’aller visiter il y a bien longtemps. Mais en connaissant son utilité première: l’ancien abattoir de Shanghai, j’étais mitigé quant à une visite. En parallèle, j’ai régulièrement vu passer des photos de ce lieu et je me suis toujours demandé comment un tel lieu pouvait être un abattoir.

Il y a deux ans, une visite était organisé par le cercle francophone de Shanghai. Je ne sais plus pourquoi, je n’avais pas eu l’occasion de la joindre et j’étais finalement déçu de l’avoir loupé. L’an dernier, comme je travaillais, la question ne s’est pas posé. Mais cette année, quand j’ai vu apparaître la visite sur le site, je me suis dit qu’il ne fallait pas que je la rate. Et j’ai bien fait!

Lundi matin, j’ai donc quitté la maison juste après avoir déposé Little Smiling Buddha dans le bus scolaire pour me rendre à HongKou. J’ai pris le bus parce que j’ai remarqué qu’un bus passant non loin de chez moi m’emmenait jusqu’au lieu de rendez-vous. 45 minutes plus tard, j’étais sur place.

Au passage, je dois dire qu’avec le vélo, le bus est mon moyen de transport préféré à Shanghai. Je trouve le métro trop long, les distances lors des changements sont généralement très longues, et j’ai toujours l’impression de perdre un temps fou à tourner dans les stations pour trouver la bonne sortie. Shanghai a un réseau de bus très bien répartit et dans la mesure où il n’y a pas de changement, le bus est souvent plus rapide que le métro. L’inconvénient, il n’y a pas vraiment d’indications d’horaire – on sait que le bus passe toutes les 15 minutes, mais pas plus. Et en plus, c’est vraiment peu cher 2 RMB le voyage – soit 0,25 euros le voyage…

De l’extérieur, rien ne laisse paraître que nous avons affaire à un abattoir… Ce lieu est souvent appelé 1933 – rapport à sa date d’inauguration.

Dans les années 1930, Shanghai était en pleine expansion. C’était une ville très riche dans un pays très riche. Il y avait encore à cette époque la concession internationale – née de la fusion de la concession américaine et de la concession britannique dans les années 1860 – et la concession française. C’est à la demande du gouvernement de la concession internationale que cet abattoir est créé.

Un premier abattoir en brique est construit sur ce terrain dans les années 1860 qui est vite insuffisant face à l’augmentation de la population et à l’évolution de ses goûts en terme de viande.

L’abattoir qui est construit dans les années 1930 devient le plus grand abattoir de l’extrême orient. Et le plus atypique également puisqu’il s’agit d’un abattoir construit sur cinq étages

Le bétail arrivait par le canal adjacent et entrait par cette porte. Les bêtes montaient ensuite elles-même dans les étages. Les animaux les plus lourds montaient le plus haut, jusqu’au cinquième étage.  

Des rampes d’accès crénelées, pour éviter aux animaux de glisser et nettoyer plus facilement, ont été construite et emmenaient les animaux d’étages en étages.

Les quelques hommes qui travaillaient là – environ 80 personnes pour un aussi grand abattoir! – pouvaient se protéger derrière des grilles si nécessaire. Les grilles permettaient aussi d’orienter les animaux vers différents parcours. 

Alors que la forme extérieur du bâtiment est un carré, à l’intérieur tout est en courbe et rond. C’est absolument déconcertant pour un abattoir. Les passerelles, que l’ont voit, permettent aux animaux de passer des étables – dans la structure carré extérieure – où ils patientaient, jusqu’au centre de l’abattoir pour être abattu – dans la structure ronde.

Les passerelles ont différentes largeurs en fonction de la taille des animaux qu’elles laissaient passer.

La partie centrale, là où l’on abattait les animaux, est de forme ronde. 

Le bâtiment rond central ne laisse absolument pas penser à un espace d’abattage.

Tout est rond et les surfaces au sol sont finalement petites. Apparemment c’était un abattoir très mécanisé pour l’époque. Je me demande même où ils ont pu installé des machines…

Dans tout le bâtiment, tout est très aéré, l’air entre partout, c’est quasiment un bâtiment à toit ouvert. Si on y ajoute le fait que tout le bâtiment a été construit en béton armé – ce qui est exceptionnel à l’époque, surtout pour un bâtiment d’une telle utilité – on peut s’imaginer que l’intérieur du bâtiment restait finalement relativement frais. Et c’était le cas en ce jour de visite où la pluie nous a accompagné. Il faisait plus froid dans le bâtiment qu’à l’extérieur.

Une fois abattues, les carcasses étaient jetées dans ces sortes de cheminées et descendaient seules, par la simple force de la gravité, jusqu’en bas. Avoir un abattoir de plusieurs étages permettait d’avoir toutes les carcasses qui arrivaient au même endroit et ainsi facilitait le transport jusque sur le canal avoisinant.

En face, les restes des carcasses dépecées étaient brûlées et on utilisait la chaleur ainsi produite pour produire l’électricité nécessaire aux machineries de l’abattoir.

De l’autre côté, on aperçoit encore les bâtiments administratifs et les logements des ouvriers. 

En arrivant, on passe à côté de l’hôtel Jiulong – des neufs dragons – qui remplace aujourd’hui les anciennes salles réfrigérées de l’abattoir.

Partout dans le bâtiment on retrouve des symboles bouddhiques. Le rond dans le carré en Chine représente le ciel et la terre. Partout des colonnes à huit côtés ornent le bâtiment. Comme si on voulait contrebalancer les horreurs qui se passent à l’intérieur du bâtiment… Une vision très chinoise finalement. L’équilibre. Le yin et le yang…

pour un style très occidental, d’ailleurs appelé le style cathédrale.

Aujourd’hui, le bâtiment est quasiment vide. Ne vous attendez pas à un musée. Il y a eu plusieurs tentaives pour en faire un lieu à la mode, mais rien n’a vraiment pris. Il y a des salles de bals, des magasins, mais rien n’est plus vraiment en activité depuis des années… Les Chinois n’aiment pas parcourir ce genre de lieu chargé d’histoire et de morts. Les mauvais esprits certainement…

Cette visite m’a interpellé. Je trouve ce bâtiment complètement fou au vu de son utilité et en même temps réfléchi dans les moindres détails pour faciliter le travail, la circulation de l’air, du bétail…

C’est vraiment une visite que je vous conseille pour comprendre la démesure de Shanghai, qui ne date finalement pas d’hier…

La visite s’est poursuivit dans le quartier attenant à l’abattoir. Nous avons longé le canal et pu observer les dernières maisons qui ont encore les pieds dans l’eau à Shanghai – une fois qu’elles auront été détruites, il faudra sortir du centre-ville vers les villes d’eau pour observer ce genre d’architecture…

Nous avons traversé le petit pont de Harbin Lu et nous sommes allés voir la jolie caserne des pompiers de HongKou qui date de la même période que l’abattoir.

Nous avons continué dans la rue en face de la caserne, la Wujin Lu. Nous sommes passé à côté de l’un des complexes Soho. Et puis devant cette jolie église protestante qui a été construit par les Japonais quand ils ont investit la concession internationale.

Et puis nous sommes rentrés dans un des nombreux lilongs qui borde la rue pour observer encore cette vie traditionnelle qui tend de plus en plus à se perdre dans le nouveau Shanghai…

En ressortant du lilong, nous avons tourné dans la rue à gauche, la Zhapu Lu, et nous sommes tombés sur le Pearl theatre. 

Il s’agit en fait d’un ancien temple japonais construit durant la période d’occupation des Japonais. Aujourd’hui, c’est un théâtre cabaret. 

Juste un peu plus loin dans la rue, une autre preuve du passage des Japonais par ce quartier, les restes de la porte d’entrée d’un temple shinto. 

Et puis au bout de la rue, au croisement avec la Haining Lu, on croise deux anciens cinémas de ce quartier, qui a été durant une centaine d’année et qui l’était encore il y a quelques années, LE quartier de la vie de la nuit à Shanghai. Aujourd’hui, tout a été fermé par les autorités chinoises, il n’en reste rien…

On a continué notre parcours dans la Zhapu Lu. Nous avons fait un crochet vers la droite dans la Kunchan Lu pour voir l’église catholique qu’ont fréquentées les trois soeurs Song (Ailing, QingLing et Meiling). Puis on a pris une rue sur la gauche, la Tanggu Lu, pour rejoindre la Sichuan Bei Lu. Nous avons continué notre route vers la Suzhou. 

Sur notre gauche, nous avons croisé cet énorme bâtiment de style art déco. Un autre bâtiment au lourd passé, puisqu’il s’agissait du siège de la police secrète japonaise où de nombreuses personnes ont été torturés ou assassinés…

Et puis, nous sommes arrivés au croisement avec la rivière Suzhou. Nous avons eu une magnifique vue sur le Bund et les tours de Pudong totalement prises dans les nuages bas…

Notre visite s’est terminée devant le bâtiment de la poste centrale de Shanghai.

J’adore découvrir Shanghai au travers de parcours historique comme celui-ci. Shanghai est une ville à l’histoire tellement riche et fascinante!

J’ai déja fait plusieurs visites dans ce quartier de HongKou – je vous avais d’ailleurs raconté ma visite du quartier juifet je me rend compte que c’est un quartier que je ne connais pas du tout en-dehors de ces visites et qui me semble vraiment très intéressant.

J’ai hâte de faire une prochaine visite, et je me suis d’ailleurs inscrite à une visite d’une journée de l’île de ChongMing le 1er novembre. Je suis ravie d’avoir repris un abonnement à Shanghai Accueil cette année. Et j’espère vous faire profiter de jolies photos!

[Sortie] Anniversaire de mariage

Comme je vous le disais il y a quelques jours, la semaine dernière, nous avons fêté nos huit ans de mariage. Nous avions donc décidé de nous faire plaisir et de sortir dîner en amoureux à l’occasion.

Des amis, qui sont les parents d’un camarade de maternelle de Little Miss Sunshine, tiennent un très bon restaurant français à Shanghai et nous avions depuis très longtemps envie d’aller goûter leurs plats. Nous avons enfin pris le temps de nous offrir ce petit plaisir à deux.

J’avais réservé une table pour deux pour 19h. Ayi nous avait promis de s’occuper des enfants et de les coucher avant notre retour. Tout était organisé.

Vendredi soir, nous avons quitté la maison vers 18h30 alors que les enfants commençait leur dîner de crêpes avec Ayi. Nous avons pris le taxi et nous sommes rendus au restaurant Epices & Foie gras.

Le cadre du restaurant est très joli et agréable. Le service est excellent. Nous y avons passé une très belle soirée en amoureux.

La carte est appétissante et très française. J’ai choisi une trilogie de foie gras en entrée: il y avait une royale de foie gras, un foie gras poêlé aux cinq épices et à la mangue et une terrine de foie gras au Calvados.

Papa Lou, quant à lui, a choisi la terrine de foie gras marbrée aux suprêmes de pigeon et à la truffe.

Puis j’ai opté pour une cuisse de canard confite et des pommes sarladaises.

Papa Lou a choisi un tartare de boeuf et des frites, petit plaisir que nous ne nous permettons habituellement pas ici en Chine.

Pour clore ce délicieux dîner, nos amis nous ont offert le dessert: un fondant au chocolat, avec un joli clin d’oeil à notre anniversaire de mariage…

Le dîner était vraiment excellent, digne des plus grands restaurants en France et pour un prix relativement raisonnable.

Pour terminer cette belle soirée en amoureux, nous sommes allés nous promener sur le Bund et observer les lumières de la nuit à Shanghai…

Nous avons passé une excellente soirée…

Nous avons d’ailleurs décidé que nous devions nous accorder un peu plus de temps à deux maintenant que les enfants ont grandit. Nous aimerions nous accorder une soirée par mois pour nous organiser une sortie en amoureux, un spectacle ou un dîner.

Nous avons également décidé de nous accorder un déjeuner en tête à tête par semaine. Comme je ne travaille pas et que les enfants ne sont pas là pour le déjeuner, c’est l’occasion où jamais d’aller rejoindre Papa Lou pour un petit moment privilégié à deux.

Bref, nous avons pris de douces résolutions… et j’espère que nous nous y tiendrons!