Le défi de cette semaine consistait à manger en pleine conscience. Moi qui ai adoré le livre d’Isabelle Filliozat Un zeste de conscience dans la cuisine qui traite entre autre de cet aspect et que je viens de terminer, j’ai été ravie de me plonger dans ce défi.
Pour remettre les choses en place, je dois vous expliquer que j’ai découvert, sans le savoir, la pratique de la pleine conscience au travers de la dégustation du thé. Dans l’art du thé à la chinoise, mais encore plus à la japonaise, tout est fait pour fixer l’esprit sur le thé qui est en cours de dégustation: la jolie vaisselle, le décor autour, la concentration des feuilles de thé, la manière dont on prépare le thé, les gestes pour préparer son thé, la tasse utilisée (3 gorgées seulement), tout nous ramène au thé et à l’instant présent.
Quand je consomme du thé, je passe donc régulièrement de vrai moment de pleine conscience. J’ai pris l’habitude, notamment quand je consomme un verre de vin, de faire de même. Prendre le temps d’observer sa couleur, de sentir les arômes, et de le déguster ensuite doucement gorgées après gorgées en essayant d’en profiter au maximum. De même lorsque je consomme des produits que je déguste rarement – le foie gras à Noël, un saumon fumé par Papa Lou, un nouvel aliment proposé par Ayi, un aliment dont j’avais très envie et que je n’ai plus consommé depuis longtemps… Mais je n’avais pas ce réflexe au quotidien. Je ne dis pas non plus que j’avale mon repas pour me nourrir, mais je ne prends pas forcément le temps de savourer le plat et l’instant présent.
Cette semaine, j’ai donc essayé de le faire à chaque repas. Pas toujours évident avec deux enfants autour de la table. Je n’ai pas eu besoin de note sur le coin de la table pour me rappeler mon défi de la semaine et c’est déja une bonne chose, j’y note une nette évolution par rapport aux premières semaines. Le plus simple pour moi a été le petit déjeuner. Je ne prends habituellement qu’un thé ou deux tant que les enfants sont à la maison et je m’offre 30 minutes de vrai petit-déjeuner une fois que tout le monde a quitté la maison, donc j’ai juste essayé de poser mon téléphone et d’oublier mon ordinateur durant ce temps-là pour être en pleine conscience. Au déjeuner, je suis seule avec Ayi. C’est plus simple également. En plus, j’aime particulièrement découvrir les différentes saveurs des plats d’Ayi toujours si différents et exotiques pour mes papilles. De même, j’ai essayé de laisser de côté mon téléphone – et de publier les photos de mes repas plus tard sur Instagram 😉 Pour le repas du soir, je ne m’y suis que peu tenu. Plus difficile quand on est cinq à table. On papote, on profite aussi du moment présent, mais pas forcément à travers la dégustation des plats.
Ce défi m’a encore une fois rappelé qu’il est bon de ne faire qu’une seule chose à la fois. Et que la pleine conscience peut être partout, à chaque instant de notre journée. Il suffit de s’arrêter et d’observer, de ressentir.
Je n’ai pas vraiment continué les autres défis. Je les ai régulièrement dans un coin de ma tête et ils se rappellent parfois inconsciemment à moi quand j’effectue certains gestes, ce qui me surprend et me rempli de gratitude. Je suis vraiment ravie de m’être lancé ce défi de pleine conscience!
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