Je vous en avais déja parlé ici ou ici, mais dans la famille Kangourou, Papa Lou est amené à partir en déplacement régulièrement. Et ça ne va pas s’arranger avec l’expatriation qui se profile…
Actuellement, et depuis la fin décembre, Little Miss Sunshine et moi vivons chez mes parents (quelques jours par semaine) et chez mes beaux-parents (les autres jours de la semaine) en Alsace, parce qu’ils ont la bonne idée d’habiter à 15km les uns des autres. L’idée de départ était de faire profiter Little Miss Sunshine et ses grands-parents d’un maximum de temps ensemble avant le grand départ et de lui permettre de vivre des choses qui lui sont interdites dans une grande ville comme Paris – jeux en extérieur dans les jardins, vélo, promenade en forêt, promenade à la montagne et dans la neige,…
A l’origine, nous devions passer deux semaines entre Noël et Nouvel An à trois en Alsace, suivi de deux semaines juste entre filles, avant un retour sur Paris. Finalement, nous sommes restées une semaine supplémentaire car Papa Lou pouvait venir nous voir le week-end, suivie de trois semaines supplémentaires, car Little Miss Sunshine en profitait tellement, sans voir Papa Lou, coincé à Paris car d’astreinte.
Nous y voilà. Au milieu de ces fameuses trois semaines que j’appréhendais. Je vous ai déja parlé des deux premières semaines d’absence là-bas. La suivante est passée vite car Papa Lou a pu rentrer nous voir trois jours après seulement quatre jours d’absence. Little Miss Sunshine a bien pu voir que lorsque Papa nous quitte, il finit toujours par revenir plus ou moins rapidement. Une bonne chose! Le départ de Papa Lou pour trois semaines d’absence ne l’a pas trop perturbé. Je pense qu’elle était encore pleinement consciente du retour rapide de Papa Lou, puisqu’il venait de revenir après une courte absence.
Dix jours sont passés. Nous parlons souvent de Papa Lou. Nous le voyons tous les soirs sur skipe. Little Miss Sunshine peut lui parler. Elle sait qu’il est à la maison à Paris. Elle ne comprend certainement pas pourquoi nous sommes en Alsace toutes les deux, même si elle dit que ce sont les vacances. Il nous reste aujourd’hui neuf jours avant son retour. Et notre retour définitif sur Paris à trois pour quelques semaines…
Voilà deux jours que Little Miss Sunshine refuse catégoriquement de dormir, que ce soit pour la sieste ou la nuit. Notre rituel d’endormissement n’a pourtant pas changé – il faut d’ailleurs que je vous en parle! Elle a de nombreuses excuses pour ne pas vouloir dormir: les deux dernières molaires à venir qui l’embêtent, l’absence de Papa Lou, l’excitation d’être avec et de jouer comme une petite folle avec ses grands-parents complètement gaga d’elle, l’absence de Papa Lou qui commence à me peser, …
Suite à une première réflexion, qui a eu lieu entre deux retours de Papa Lou, j’ai demandé à tout le monde de bannir de son vocabulaire le mot « partir ». Papa n’est pas partit, comme Little Miss Sunshine a commencé à nous le dire, « il est au travail à Paris ». J’avais peur que ce terme de « partir » finisse par créer une peur d’abandon.
Je suis en pleine réflexion aujourd’hui pour passer outre cette deuxième phase d’absence sans blesser Little Miss Sunshine. Mais depuis, quelques jours, elle refuse de me parler de Papa Lou. Nous poursuivons notre rituel du soir : « Est-ce que tu as envie de me parler de quelque chose? ». Mais elle ne dit plus rien et demande inlassablement son histoire. Elle continue pourtant à lui parler sur skipe, lui raconter ses journées.
J’ai actuellement deux pistes. Une première sera de modifier ma manière de parler à Little Miss Sunshine des moments que nous avons par téléphone ou sur skipe avec Papa Lou. Sur un conseil de ma belle-mère, j’utiliserai un vocabulaire plus imagé et montrerai plus mon enthousiasme. « Tu vois, nous allons pouvoir voir Papa sur Skipe. Je suis heureuse! C’est presque comme s’il était avec nous! » D’un autre côté, je me demande si ce n’est pas un peu de ma faute. Elle sent que Papa Lou me manque, nous en avons d’ailleurs parlé toutes les deux, peut être l’a-t-elle mal interprêté et pour ne pas me blesser, refuse d’en parler. Il faut que nous réussissions toutes les deux à crever l’abcès que nous en parlions, que nous pleurions ensemble si c’est nécessaire, mais que nous retrouvions toutes les deux notre sérénité!
Je suis preneuse de tous vos conseils ,si vous pouvez nous aider sur ce coup!