Voici le défi qui clôture notre premier mois pour amener plus de pleine conscience dans notre vie. Je suis fière d’être arrivée jusque là, de m’y être tenu. Le défi de cette semaine était vraiment très intéressant: observer ses mains, comme on observerait les mains d’un artisan ou d’un artiste.
Ce défi tombait en parallèle de nos vacances dans les montagnes taïwanaises et c’est malheureusement le premier défi que je n’ai que très peu suivi. Non pas par manque de motivation, de temps ou par complexité du défi, non, mais juste parce que j’étais déjà tout entière à la contemplation des magnifiques paysages des montagnes taïwanaises… En fait, j’ai quelque peu mis le défi de côté et je me suis juste concentrée sur l’instant présent, sur le bonheur de vivre de jolis moments en famille en pleine nature.
Je dois bien l’avouer, la nature au quotidien me manque cruellement. À Shanghai, c’est difficile de se retrouver en pleine nature, même s’il y a des parcs. Je trouve tellement simple de se reconnecter à soi et à l’instant présent quand on peut être en pleine nature... En ville, je trouve ça beaucoup plus compliqué. Bien sûr, je peux observer les papillons voler et m’émerveiller devant leur couleur (ils sont magnifiques ici à Shanghai), bien sûr, je peux m’assoir dans l’herbe et me recentrer sur moi-même ou suivre des yeux les oiseaux qui nichent sur les balcons à côté de chez nous. Mais les bruits de la ville sont toujours là. J’ai du mal à en faire abstraction.
En ce qui concerne plus précisément ce défi, j’ai tout de même noté que je regardais déjà assez spontanément mes mains, surtout durant le repas. Je me suis également attaché à observer mes mains pianoter sur mon téléphone portable avec une belle dextérité… C’est fascinant de les observer. On les sent extérieur à nous-même et pourtant elles font bien parti de nous.
Je vais continuer de les observer, parce que cela m’apporte beaucoup de calme et le bonheur de les voir coopérer l’une avec l’autre sans même que nous ne nous en rendions compte. C’est une belle leçon de vie. Elles ne rentrent jamais en opposition. Pourtant elles font du travail équivalent. Elles pourraient se sentir mis en danger l’une par l’autre. Mais non, elles sont juste dans la coopération…
Demain, une nouvelle semaine de défi commence, un défi qui sera assez simple pour moi, je m’y applique déjà depuis un moment…
Et n’oubliez pas que si vous avez envie de me rejoindre dans ce défi, il suffit de me contacter via Instagram.
Bilan intéressant de ce premier mois sur la pleine conscience. Pour la 3e fois de ma vie, je pratique le papillonage intensif. Celui lié à la gestion de très jeunes enfants. Celui avec lequel on commence une activité, et, si parfois on peut aller jusqu’au bout, le plus souvent on est interrompu avant. (Probabilité augmentant avec le nombre d’enfants!) Et c’est ainsi que depuis ma reprise en septembre je me noie sous les différentes taches. Je suis la spécialiste pour commencer 1000 choses et en finir 10. Mais il faut que je réussisse à changer ça car d’une part, c’est épuisant, stressant, et le bazar est aussi désagréable visuellement que psychologiquement. Mais d’autre part, j’ai une poupette qui devient pareil. Et quel modèle est-ce que je lui donne avec tous mes « en cours ». J’avoue que ça m’a demandé des efforts, déjà, de rester concentrée plus longtemps sur une seule tache. Mais comme tu le décris bien, je suis rarement entière à ce que je fais, mon esprit étant déjà en train d’anticiper ce qui va arriver. Ou ressasser sans cesse les contrariétés du passé. J’avoue que ce défi me tenterait bien et serait tellement utile dans ce nouveau quotidien dans lequel je suis un peu perdue, mais concrètement, je ne suis pas sûre d’être en mesure actuellement de pouvoir changer grand chose. Ma petite pleure régulièrement et ça va demander un moment avant qu’elle ne me laisse des plages de travail plus longues. Mais je vais suivre avec grand intérêt ton retour d’expérience. Et garder cette référence pour quand je sentirai que je pourrai vraiment me lancer. Merci en tout cas pour ton partage.
@steguirou: Ah le papillonage! Je connais aussi et je n’ai plus de nourrisson! Hier soir encore, je me suis totalement laissé avoir. J’ai profité jusqu’au dernier moment avec les enfants et puis est venu l’heure de préparer le dîner. Evidement j’avais oublié de faire tremper les haricots noirs la veille dans l’eau avant de les cuire. J’ai essayé de me rattraper en les mettant 1h30 dans le cuiseur à riz, mais ça n’a pas marché. Je me suis rendue compte au bout d’une heure que j’avais aussi besoin de riz et que le cuiseur était donc indisponible… Tout ça en m’occupant des enfants, en acceptant de donner une tétée au petit en pleurs dpuis un moment, en coupant et préparant le reste des légumes pour le repas, en écoutant Ayi me raconter en Chinois pour la 4ème fois la manière dont des amis à elle se comportent avec leurs enfants et qu’elle ne le supporte plus, en préparant les sacs d’école, les goûters du lendemain et les habits parce qu’entre temps je me suis rendue compte que j’avais également oublié de le faire… Il était 18h30, nous devons mangé à 19h au plus tard – levé à 5h40 le matin 5 jours par semaine – et rien n’était prêt. Bref, mon mari est rentré du boulot, je ne savais absolument plus où j’en étais. Heureusement il a pris le relais sur le dîner et je suis allée prendre une douche pour me recentrer. La pleine conscience m’aide à me recentrer, à profiter de la vie, mais parfois, surtout quand on est pris dans le tourbillon des préparatifs pour le lendemain, c’est juste impossible – en tout cas pour le moment!
Quant au défi, il ne demande pas beaucoup de temps, juste d’arriver à penser à changer quelques petites choses dans son quotidien pour vivre plus en pleine conscience. Au bout d’un mois, mais déja cet été j’avais essayé de mettre en place certains petits trucs, je vois une différence, mais je suis encore loin d’arriver à l’être quand j’en ai le plus besoin, comme ce soir 😉