[Expatriation] La prise en charge médicale à Shanghai

Voilà un peu plus d’une semaine – dix jours pour être précis-, que Little Miss Sunshine vient de passer à la maison avec moi. Ce n’était pas les vacances scolaires, non. Little Miss Sunshine nous a fait sa première vraie bronchiolite.

Ce n’est pas la première, sur son carnet de santé, il y en a trois de noté. Mais je me rend bien compte, qu’en France on dit automatiquement bronchiolite, dès qu’un enfant tousse un peu plus grassement que d’habitude, et on nous envoie chez le kiné d’office. Et la kiné respiratoire, quelle torture! On essaie de nous convaincre que c’est pour le bien de l’enfant, mais cela s’apparente à mon sens plutôt à de la barbarie. En temps qu’adulte, jamais on n’oserait nous proposer un traitement pareil. Little Miss Sunshine a fait cinq séances de kiné respiratoire dans sa vie – réparties sur les trois « bronchiolites » – et suite à la cinquième séance, j’ai décidé que plus jamais je n’y mettrai les pieds. Pour couronner le tout, je me rend bien compte avec le recul et la bronchiolite que vient de me faire Little Miss Sunshine qu’il ne s’agissait en fait que de suspicion de bronchiolites pour les trois premières!

Bref, nous avons testé le système de santé chinois. Nous l’avions déja fait pour les adultes – Papa Lou et moi avons été bien malade juste avant de rentrer en Alsace -, cette fois c’était à Little Miss Sunshine de nous faire découvrir les joies de la pédiatrie en Chine. A vrai dire, c’est plutôt le système de santé international en Chine que nous avons testé. Rien à voir avec le système de santé chinois. Mais ce qui est sûr c’est que nous avons très bien été pris en charge.

Nous avons eu un rendez-vous dans la journée lorsque j’ai appelé. Malheureusement, il n’y avait pas de médecin parlant français disponible avant la fin du week-end, j’ai donc dû me contenter d’une pédiatre chinoise parlant l’anglais, mais elle a été vraiment très bien. J’ai toujours beaucoup d’appréhension face à l’anglais quand il s’agit de médecine. J’ai l’impression de me sentir totalement démunie et puis au final, ça se passe toujours très bien!

Nous avons été très bien pris en charge que ce soit par le personnel à l’accueil, l’infirmière ou la pédiatre. Ils ont tous été très gentils et doux avec Little Miss Sunshine. Ils m’ont à chaque fois expliqué ce qu’ils allaient lui faire et j’ai pu tout lui traduire en Français pour qu’elle sache exactement ce qui se passe. Et elle a été super calme. Et super courageuse. Et au passage, j’ai découvert qu’en plus de comprendre parfaitement le Français, de commencer à comprendre le Chinois (sans encore le parler), Little Miss Sunshine comprend également certaines choses en Anglais… On lui a fait deux prélèvements pour vérifier que ce n’était pas une grippe et que c’était bien une bronchiolite. Nous avons eu les résultats quelques dizaines de minutes plus tard. Elle a alors reçu son traitement. La première partie de son traitement à directement été mis en place à l’hôpital, ensuite on m’a montré comment préparer la ventoline et le nébuliseur et nous sommes repartis avec un appareil en location sous le bras. C’est le seul traitement que nous avons eu. J’ai dû insister pour qu’on me prescrive du paracétamol pour faire baisser la fièvre, parce qu’il ne m’en restait presque plus. Comme dans de nombreux autres pays, en Chine, on ne s’embarrasse pas de médicaments de confort… Et après réflexion, c’est très bien comme ça, on nous en donne beaucoup trop en France qui ne servent à rien et terminent à la poubelle – à défaut de retourner à la pharmacie.

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Nous avions rendez-vous deux jours plus tard pour refaire un point sur la situation. En effet, les résultats n’étaient pas très bons pour cette première et ils voulaient s’assurer que tout rentrerait dans l’ordre très vite. Et nous avons eu de la chance, tout est rentré dans l’ordre dès notre deuxième visite. La pédiatre nous a alors demandé de garder Little Miss Sunshine à la maison pour toute la semaine afin de la protéger des autres virus qui circulent. Elle avait raison. A l’école, beaucoup d’enfants ont la grippe et/ou la gastro.

Cette semaine de répit nous aura permis de nous retrouver et de me souvenir pourquoi j’aime tant passer du temps avec ma fille, mais aussi à quel point des journées entières avec un enfant de trois ans peuvent être fatigante 😉 Mais je vous en parle très vite dans un autre billet!

[Promenade] L’aquarium de Shanghai

Alors que Papa Lou était en déplacement au Japon, au courant de ce mois de janvier, nous en avons profité pour faire une sortie entre amis avec Little Miss Sunshine. Nous n’avions vraiment pas envie de passer notre dimanche toute seules, alors nous nous sommes organisées une sortie avec une autre famille d’expat. Little Miss Sunshine était ravie puisqu’il y avait une petite fille de son âge, un petit garçon un peu plus âgé qu’elle et une petite fille d’un an.

Après l’heure de la sieste, jeunes enfants obligent, nous nous sommes rejoint devant l’Aquarium de Shanghai. Avec Little Miss Sunshine et Papa Lou, nous l’avions déja visité au courant du mois de septembre et nous avions été conquis par l’endroit. C’est donc avec un très grand plaisir que nous y sommes retournés.

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Les aquariums sont vraiment bien placés et mis en valeur. Les enfants peuvent tout voir sans être porté par leurs parents. Les poissons passent juste devant les yeux des petits et des grands.

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Et puis il n’y a pas que des poissons, au détour d’un aquarium on découvre un énorme crocodile qu’on a d’ailleurs d’abord pris pour un faux!

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Il y également des iguanes, des manchots ou des otaries que les enfants ont aimé observer pendant de long moment.

L’espace est très ludique, on parcours les différents continents. On commence par l’Amérique du Sud, puis on passe en Afrique, en Océanie, … J’ai d’ailleurs pris beaucoup de plaisir à voir Little Miss Sunshine reconnaître certains des continents présentés spontanément, notamment l’Afrique – présenté par trois girafes – et le Grand Nord – présenté par des manchots. Un escalator descend même à travers un aquarium et les poissons nagent tout autour de nos têtes. Little Miss Sunshine ne savait plus ou donner de la tête!

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Nous avons eu la chance de voir le requin-scie faire son ballet juste devant nous. Les enfants ont été collé à la vitre de l’aquarium durant de longues minutes.

Mais ce que les enfants ont préféré, c’est le ballet des méduses. Entre la forme si particulière et si aérienne des méduses, et les couleurs projetées dans l’aquarium, ils sont restés bouche-béé…

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La visite se termine par un très long couloir avec tapis roulant qui permet d’observer notamment les requins, mais également une foule d’autres poissons. Les enfants ont été impressionnés par la mâchoire des requins qui passaient tout autour de nous.

 

 

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Nous avons eu de la chance car le jour de notre visite, il n’y avait que très peu de monde à l’aquarium. Nous avons donc pu prendre notre temps, observer chaque animal aussi longtemps que les enfants les désiraient ou partir en courant à leur poursuite d’un aquarium à l’autre en fonction de leur intérêt. Nous sommes restés un moment devant l’aquarium des raies également. Les adultes à papoter et les enfants à jouer entre eux.

Nous avons passé un très bel après-midi et c’est sûr, nous retournerons encore à l’Aquarium de Shanghai! 

[Parentalité] Les évaluations en Petite Section

Je n’ai jamais eu de problèmes avec les évaluations durant toute ma scolarité. J’étais cette élève qui adore apprendre par coeur, qui adore avoir des devoirs et qui rentrait le soir en demandant à sa mère de l’interroger sur les leçons du lendemain. J’ai toujours aimé l’émulation que provoquait en moi le fait de savoir que j’étais première, deuxième ou troisième de la classe. Je n’ai jamais eu de réels soucis scolaires.

Le système français, mais ce n’est pas le seul, créé une réelle concurrence entre élève. Il faut être bon. Mais ça ne suffit pas. On peut mieux faire. Il faut être le meilleur. Je n’ai jamais eu de problème avec cette logique, j’ai été bien formaté par le système apparemment. Au point d’être passée par les classes préparatoires littéraires, d’avoir passé plusieurs concours. Et je n’en garde pas de mauvais souvenirs!

Mais je suis tout à fait consciente que tout le monde n’a pas mon état d’esprit, que je suis un peu un être à part de ce côté-là. Et je conçois tout à fait que cette course à l’excellence, que cet atmosphère de compétition, peut plonger certains élèves dans un réel mal-être. Pour un bon ou un très bon élève, la notation peut effectivement être un moyen d’émulation, pour un élève moyen ou qui a peu confiance en lui, cela peut vite devenir problématique.

Je savais qu’en France, l’Education Nationale préconise d’évaluer les enfants dès la première année de maternelle. Et j’avoue que ça me dérange énormément. L’école maternelle, en tout cas pour moi est un moment pour l’enfant pour découvrir le monde, la vie en collectivité, jouer en groupe, commencer à manipuler du matériel (crayon, ciseau, pinceau, …). Mais le plus important, c’est que c’est le moment de donner à l’enfant cette curiosité, cette envie d’apprendre qui lui facilitera toute sa scolarité par la suite. Alors de là à l’évaluer…

Le premier semestre de Little Miss Sunshine vient de se terminer. Le temps pour moi de découvrir les fameuses évaluations. Little Miss Sunshine est dans une école internationale, elle est donc doublement évaluée: en français, selon les préceptes de l’Education Nationale et en Chinois, selon les préceptes chinois.

J’avais rendez-vous avec la maîtresse française de Little Miss Sunshine à la fin du mois de janvier. Et j’appréhendais. Je ne voulais pas me retrouver face à quelqu’un qui allait me dire que Little Miss Sunshine avait tel ou tel problème, qu’elle ne faisait pas ceci ou celà comme il lui était demandé,… A la maison, Little Miss Sunshine a toujours eu beaucoup de liberté. A l’école, ce n’est clairement pas le cas. Mais c’est aussi le moment pour elle d’apprendre la vie en communauté car malheureusement personne n’y échappe au cours de sa vie.

Finalement, j’ai été agréablement surprise par notre entretien. Il s’agit bien sûr d’une maîtresse de l’Education Nationale, mais elle est tout à fait consciente que le plus important du premier semestre de l’école maternelle, c’est l’intégration de l’enfant dans sa classe et dans son établissement. Et pour ça, Little Miss Sunshine s’est très bien débrouillée. En fait, on ne m’a fait presque que des compliments sur ma petite fille. Un seul souci, elle n’est vraiment pas à l’aise dans la tenue d’un crayon ou d’un ciseau. Nous avons parlé de plusieurs pistes:

  • Little Miss Sunshine est droitière, mais encore un peu jeune pour avoir eu déja le déclic pour la tenue de ce matériel, malgré la répétition des manipulations.
  • Little Miss Sunshine est gauchère, mais par imitation de son entourage, elle utilise majoritairement la main droite.
  • Little Miss Sunshine est ambidextre et elle n’est pas encore prête a déterminer sa main dominante.

Je penche dans tous les cas pour le fait que Little Miss Sunshine est encore un peu jeune. Elle a un an de moins que les plus âgés de sa classe. Aucune comparaison n’est possible. Alors je vais continuer à l’observer discrètement et à lui proposer des activités de motricité fine. La maîtresse me propose de l’observer pendant un mois ou deux et de refaire un point à ce moment-là. Elle me préconise tout de même de voir un psycho-motricien si rien ne se débloque d’ici la fin de l’année. J’ai envie de dire qu’on verra…

Je verrai la maîtresse chinoise, avec une interprète anglaise, la semaine prochaine. Mais j’ai déja pu voir les observations faites. Et c’est très intéressant. En Chine, on n’attend pas du tout la même chose d’un enfant de première année de maternelle. C’est beaucoup orienté sur l’expression corporelle (savoir marcher sur une ligne, lancer un ballon, monter et descendre un escalier, courir au moins 15m, manger avec une cuillère, s’habiller, se déshabiller seule ou avec l’aide d’un adulte, …), le language, mais pas pour les mêmes raisons que nous ( par exemple savoir donner son nom, le nom de ses parents et son adresse à un policier) En fait, à bien y regarder, les acquisitions sont très ciblées, très détaillées. On demande à l’enfant de savoir s’apaiser en cas de pleurs avec l’aide d’un adulte, de prendre soin des jouets et des affaires de la classe, d’aimer être responsabilisé sur de petites tâches,… Bien évidement, Little Miss Sunshine commence tout juste à dire quelques mots en Chinois et ne comprend que peu de choses pour l’instant, si ce n’est les consignes qui reviennent quotidiennement à l’école, alors pour la partie chinoise, son évaluation sera bien mois avantageuse.

L’enfant n’étant pas présent lors de ses rencontres, j’ai décidé de ne pas trop en parler à Little Miss Sunshine. Je lui ai juste dis que je rencontrai sa maîtresse pour parler de ce qu’ils font à l’école, mais je ne lui ai pas parlé du retour que j’ai eu. Je pense qu’on lui met déja bien assez la pression à l’école pour que je ne lui mette pas la pression à la maison! En fait, je trouve ce système d’évaluation, bien qu’il soit un moyen de communication entre les parents et la maîtresse – mais cela pourrait se passer dans un cadre différent! -, très difficilement adaptable à une éducation bienveillante. On a pas grand chose à dire des choses positives, on passe beaucoup de temps sur le négatif et une fois de retour à la maison on a essentiellement retenu les points négatifs. C’est pour ça que je trouve important de ne pas en parler à l’enfant…

Et vous, comment vivez-vous les différentes évaluations à l’école maternelle? Et en parlez-vous avec eux? 

[Recette] Boeuf sauté aux haricots verts

Voici une recette qui m’a beaucoup plu quand nous l’avons préparé en cours de cuisine chinois. Je l’ai d’ailleurs préparé à nouveau au courant de la semaine pour la faire goûter à Little Miss Sunshine et Papa Lou.

Ingrédients pour 6 personnes:

  • 500 de filet de boeuf
  • 500g de haricots vert
  • 1 oeuf
  • 1 cuillère à soupe de sauce soja
  • 2 cuillères à café de farine de maïs
  • 1 louche d’huile de tournesol
  • 1 cuillère à café de sucre
  • 1/2 cuillère à café de bouillon de poule
  • 1 pincée de sel

Laver et équeuter les haricots. Puis réservez.

Coupez le boeuf en très fines lamelles. Y ajouter un oeuf, une cuillère à soupe de sauce soja et deux cuillères à café de farine de maïs. Mélanger et réservez.

Dans un wok, faire chauffer une louche d’huile de tournesol. Quand l’huile est bien chaude, faire revenir le boeuf pendant 2 ou 3 minutes. Puis égouttez le boeuf et récupérez l’huile.

Réchauffez l’huile précédemment utilisée et faire revenir les haricots une dizaine de minutes à feu vif. Quand les haricots sont cuits, égouttez et réservez.

Enfin, remettre une cuillère à soupe de l’huile précédemment utilisée dans un wok et faire revenir ensemble les haricots et le boeuf. Ajoutez une pincée de sel, une cuillère à café de sucre et une demi cuillère à café de bouillon de poule.

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Il ne reste plus qu’à déguster avec un bol de riz.

Bon appétit! Et n’hésitez pas à me donner votre avis sur la recette!

[Recette] Crevettes à la mangue

Me revoilà avec une recette toute simple, mais un peu simpliste à mon goût, réalisée lors de mes cours de cuisine chinoise au mois de décembre: les crevettes à la mangue. Personnellement, Papa Lou réalise une recette bien plus savoureuse, – il faudrait d’ailleurs que je lui demande la recette -, mais c’est typiquement un plat rapidement préparé qui me conviendrait tout à fait pour déjeuner.

Ingrédients pour 6 personnes:

  • 1,2kg de crevettes crues congelées (ou 600g de crevettes crues décongelées et décortiquées)
  • 1 mangue fraîche
  • 1 blanc d’oeuf
  • 1 louche + 1 cuillère à soupe d’huile de tournesol
  • 1/2 cuillère à café de bouillon de poule
  • 2 cuillères à café de farine de maïs
  • 1 cuillère à café de vinaigre de riz
  • 1 pincée de sel

Pour la préparation, commencez par faire décongeler les crevettes au réfrigérateur la veille. Le lendemain, il faut les décortiquer et bien les sécher dans un torchon propre.

Dans un bol, mélanger les crevettes décortiquées avec un blanc d’oeuf, une pincée de sel et une cuillère à café de farine de maïs. Réservez.

Laver et peler la mangue. La couper en tranches, puis en morceaux pas trop petits. Réservez.

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Dans un wok, verser une louche d’huile de tournesol. Quand l’huile est bien chaude, faire frire les crevettes 2 minutes. Puis les égoutter.

Dans un autre wok, faire réchauffer à feu doux un grand verre d’eau avec une demi cuillère à café de bouillon de poule, une cuillère à café de farine de maïs et une cuillère à café de vinaigre de riz avant d’y ajouter les mangues et les crevettes.

Laisser revenir quelques minutes. Arroser d’une cuillère à soupe d’huile de friture avant de servir.

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Bon dégustation!  Et n’oubliez pas de me donner votre avis si vous réalisez la recette!  

[Promenade] Au coeur de l’Ex-Concession française

Par une triste matinée du mois de janvier, accompagnée par un léger crachin et du brouillard, j’ai pris le taxi juste après avoir déposé Little Miss Sunshine à son bus et je me suis rendue au coeur de la Concession française où nous attendait un très sympathique guide pour une visite historique et culturelle du quartier. J’aime ces visites de Shanghai, organisées par des guides plus ou moins amateurs mais passionnés par leur ville d’accueil grâce au Cercle Francophone de Shanghai.

La visite était concentrée sur quelques rues, notamment la Julu Lu et la Changle Lu.

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Nous avons commencé par nous rendre dans une petite ruelle, pour voir la maison où  a vécu Cai Yuan Pei, une des figures importantes de l’éducation chinoise et du soutien du droit des femmes au début du XXème siècle. Il a notamment été ministre de l’éducation dans les années 1910 et président du Yuan de contrôle à partir de 1926. A noter, la maison se visite.

Puis nous avons parlé des villas qui bordent la Julu Lu. De leur rénovation parfois hasardeuse…

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Du fait que cette partie de la rue appartienne encore à l’armée de l’air chinoise et qu’il faut des autorisations spéciales de l’armée pour pouvoir y acheter un logement.

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Nous avons continué à flâner et à papoter, le nez en l’air à regarder les câblages électriques qui m’impressionnent toujours autant…

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… puis le nez au sol à observer les quelques rares bornes que nous avons rencontré…

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Nous nous sommes promenés dans quelques uns des Lilongs de la Julu Lu.

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Nous y avons rencontré un sympathique vendeur ambulant de produits ménagers qui s’est prêté au jeu des photos…

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Certains de ses Lilongs sont classés et régulièrement rénovés. La vie y est certainement plus simples que dans d’autres… Mais les jeunes Chinois ne veulent plus y vivre. Les Lilongs font partis de ce qu’ils aimeraient oublier, d’un passé encore douloureux. Ce sont plutôt les personnes âgés ou les Chinois qui ont longtemps vécu à l’étranger qui sont attirés par ce type de logement. Dans l’ancienne ville, les Lilongs sont largement rasés.

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Voici la porte d’un Shikumen. Un des logements autrefois réservé aux plus riches dans les Lilongs.

Puis nous sommes allées visiter la résidence Moller, aujourd’hui transformée en hôtel. Visiter est un bien grand mot, on peut surtout voir la villa et les jardins de l’extérieur. A l’intérieur, l’accès est réservé aux gens qui y séjournent. C’est une sorte de boutique-hôtel comme les Chinois les aime tant. Mais le cadre atypique donne envie d’y séjourner et le prix n’est pas exhorbitant.

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La légende voudrait qu’un riche suédois ait fait construire cette belle villa à sa fille, suivant un rêve qu’elle avait fait…

Puis nous avons repris notre chemin… Certaines villas, par manque d’espace à Shanghai, ont été transformées en école.

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Et puis, un peu plus loin, au fond d’une ruelle étroite, on se retrouve dans un espèce de bidonville en plein centre de la Concession française. Un endroit comme oublié de la ville…

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Et on ressort à côté de la Huai Hai Lu, la rue du divertissement et du shopping, les Champs Elysées de Shanghai. On y trouve des hôtels mytiques tels que la résidence Cathay ou l’ancien cercle sportif français, devenu le Okura Garden Hôtel.

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Nous sommes d’ailleurs montés au 33ème étage de l’Okura Garden Hotel afin de mieux visualiser l’étendue de l’Ex-Concession française.

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On repère très facilement la Concession. C’est l’endroit où l’espace est le plus préservé, où les grattes-ciel n’ont pas encore tout envahit.

Il faisait décidément frais ce jour-là et nous avons été content de terminer la visite par un déjeuner dans un restaurant chinois… 

[Grossesse] Le projet de naissance

Lors de la première grossesse, nous n’avions pas préparé de projet de naissance. En effet, pour la naissance de Little Miss Sunshine, beaucoup de choses étaient bien trop flou dans ma tête, j’ai envie de dire par manque d’expérience… La seule chose que je désirais par-dessus tout était de pouvoir avoir le soutien de Papa Lou à tout moment. Ce que j’ai eu la chance d’avoir. J’avais décidé de faire confiance à l’équipe médicale sur place le jour J. Compte tenu de la manière dont c’est déroulée la naissance de Little Miss Sunshine, je pense que de toute façon, se tenir à un projet de naissance aurait été quasi-impossible…

Avec le recul, je peux dire que j’ai mal vécu le début de mon accouchement. Ma prise en charge chaotique lors de mon arrivée à l’hôpital, la panique du personnel hospitalier à plusieurs reprises au cours de mon accouchement, les nombreux toucher vaginaux et la pose d’une sonde urinaire, le fait d’être branché à cinq produits différents répartis dans deux bras, sans compter la péridurale et le tensiomètre en continu… Finalement l’expulsion, elle, s’est plutôt bien passé si ce n’est que j’étais épuisée.

Pour diverses raisons, il y a des choses que j’aimerai ne pas revivre pour cette deuxième naissance, et d’autres que j’aimerai au contraire pouvoir vivre ou vivre différemment. Pour ce deuxième bébé, nous avons donc décidé de créer un projet de naissance. Pour moi, ce projet de naissance est avant tout une manière de communiquer mes angoisses et mes attentes à l’équipe médicale (surtout la gynécologue qui me suit et qui sera présente le jour J). C’est une manière pour moi de parler avec ma gynécologue de ce que je désire ou pas, de ce que j’attends d’un accouchement ou pas pour qu’on apprenne à mieux se connaître et que si des choses se passent vraiment différemment en Chine, je puisse m’y préparer. Je le considère avant tout comme un outil de communication pour éviter tout énervement ou incompréhension inutile le jour J.

Je suis en pleine rédaction de notre projet de naissance. Nous en avons parlé avec Papa Lou. Il estime avant tout que pour tout le côté « technique » et les « soins » que l’on peut me porter, c’est à moi de choisir et de décider. Le jour J, il sera là pour défendre mes attentes. Nous avons parlé ensemble des sujets qui concerne le bébé ou le Papa et nous sommes d’accord sur la manière dont nous voulons accueillir ce deuxième bébé.

La difficulté réside plutôt dans le fait qu’une fois mon projet de naissance rédigé en français, je vais devoir le traduire en anglais. Ensuite, il faudra que j’arrive à en parler ouvertement avec ma gynécologue, mais de ce côté-là je ne suis pas inquiète, elle a l’air plutôt ouverte. J’espère ne pas être trop étonné par certaines pratiques dans les hôpitaux chinois. Dans tous les cas, en en parlant bien avant, j’aurai au moins le temps de m’y préparer ou d’en rediscuter plus tard avec ma gynécologue pour essayer de faire évoluer les choses en ma faveur…

Et vous, avez-vous rédigé un projet de naissance? Et avez-vous réussi à vous y tenir le jour J? 

Promenade Hongkou et le quartier de Tilanqiao

Par une froide matinée de la fin du mois de janvier, j’avais rendez-vous dans l’ancienne concession américaine, Hongkou, où je n’avais encore jamais mis les pieds depuis mon arrivée à Shanghai, pour une visite guidée du quartier de Tilanqiao. La température frôlait 0°C ce jour-là et nous avons même eu droit à des flocons de neige durant tout notre parcours – les premiers que je vois à Shanghai!

Notre guide était vraiment très intéressant. J’ai appris beaucoup de choses sur l’histoire des anciennes concessions qui me donne envie d’approfondir le sujet et de faire quelques recherches personnelles.

Nous avons commencé par visiter quelques Lilongs populaires et par parler de Frederick Townsend Ward et de la révolte des Taiping dans les années 1860.

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Nous sommes rentrés dans quelques cours qui ne payaient pas de mine de l’extérieur, mais qui révélaient de très jolies villas à l’intérieur, bien que pas rarement bien entretenues.

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Nous nous sommes promenés dans l’ancien quartier juif de Shanghai, nommé au courant de la seconde guerre mondiale, la zone désignée pour les réfugiés apatrides.

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La concession internationale de Shanghai était un endroit relativement sûr pour les Juifs à cette période, comparé à ce qui se passait dans le reste du monde. Ils étaient certes obligés de vivre dans la zone désignée pour les réfugiés apatrides, mais étaient surveillé par leur paires et pouvaient en sortir pour aller travailler dans d’autres quartiers. La municipalité de la concession internationale faisait de cette ville dans la ville une zone franche. Nul besoin de visa pour fuir l’Allemagne, un simple billet de bateau jusqu’à Shanghai suffisait. C’est ainsi qu’environ 20 000 juifs ont pu fuir l’Europe nazie et se réfugier à Shanghai.

A leur arrivée, ils étaient pris en charge par des associations caritatives juives américaines qui leur fournissaient vivres, argent, couverture et abris. Et lorsque le chef de la Gestapo, en visite à Shanghai, alors aux mains des Japonais, essaie de convaincre ses derniers d’appliquer la solution finale, il essuie un refus. Malheureusement, quelques mois avant la fin de la guerre, le quartier juif, et tout Hongkou d’ailleurs, sera bombardé par les Alliés.

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On trouve encore quelques traces de la présence des juifs allemands dans le quartier, comme ici le nom de la ruelle « Chusan Liegh » en fer forgé, mais les destructions vont bon train…

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Il y a quelques années, le premier ministre israélien est d’ailleurs venu inaugurer une plaque commémorative de ses événements dans le parc du volcan situé au coeur de ce quartier.

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Nous avons continué notre promenade et notre observation des bâtiments. Voici par exemple, le théâtre du quartier, une des plus belles façades art-déco de Shanghai, pourtant quasi-invisible derrière un amas de fils électriques et une affreuse enseigne de restaurant…

Mais Hongkou, c’est aussi l’ex-concession internationale et on repère ça et là l’influence européenne dans les constructions. Dans cette rue, on se croirait presque en Angleterre…

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Nous avons poursuivi notre visite en faisant le tour de la prison de Tilanqiao. Construite de 1901 à 1903, elle était alors la prison la plus grande et la plus moderne du monde. On y a pratiqué la peine de mort – par pendaison jusqu’au début du siècle dernier et depuis par balle. Aujourd’hui, il y a toujours quelques 1 000 ou 2 000 détenus dans la prison, mais il n’y a officiellement plus de mise à mort à l’intérieur de Shanghai – c’est la seule prison de Shanghai à l’intérieur de la ville.

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Enfin, nous avons pris le chemin du temple Xia Hai. Et en chemin, nous avons eu la chance d’assister à deux rites funéraires différents et distincts.

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En Chine, un des rites funéraires consistent à brûler de l’argent et des affaires du défunt dans la rue, devant la maison où il vivait, ou à l’endroit où il est mort. C’est ce que l’on peut observer sur la première photo. Sur les deux suivantes, il s’agit d’un autre rite funéraire. Les Chinois croient que l’autre monde est à l’image du nôtre. Il faut donc que le défunt emmène avec lui, une maison, une voiture, un canapé, une montre,… tout ce qui lui sera nécessaire dans sa nouvelle vie. Le tout est en carton et en papier pour brûler facilement.

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Le temple de Xia Hai était le dernier temple que les marins croisaient avant de prendre la mer en quittant Shanghai. C’est donc un temple qui était dédié aux marins pour les protéger avant de partir en mer. Aujourd’hui, le port est plus loin, même si des bateaux partent encore de Shanghai, mais le temple est toujours en activité.

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On peut observer dans les rues que l’on approche des fêtes de la Nouvelle année chinoise. En effet, un peu partout dans les quartiers populaires, les Chinois font sécher certains mets pour fêter la Nouvelle année. On trouve donc des poulets, des canards, des saucisses et même des poissons qui sèchent dans la rue depuis le début du mois de janvier…

Ce fut une très belle matinée de découvertes historique de Shanghai…

[Expatriation] La difficulté du décalage horaire en famille

C’est la première fois que nous venons d’effectuer un voyage aller-retour entre la France et la Chine. Et il va sans dire que ces voyages étaient particulièrement éprouvant, notamment au niveau du décalage horaire. Nous avons actuellement 7h de décalage avec la France. Nous sommes 7h en avance sur la France. En été, il s’agit de 6 heures de décalage.

Le décalage horaire n’est jamais une chose facile à gérer. Tout dépend de son état de fatigue au moment du voyage, de l’heure de départ et d’arrivée, de la manière dont on arrive à dormir dans l’avion,… Bref de nombreux facteurs entrent en jeu. Mais cette fois-ci, j’ai trouvé ce décalage particulièrement violent. Enceinte et malade moins d’une semaine avant notre départ, j’étais exténuée au départ, il faut bien l’avouer. Et ça a été pareil pour Little Miss Sunshine et Papa Lou. Nous avons mis plus d’une semaine à nous en remettre à l’aller. Et il va sans dire que les horaires de coucher décalés dus aux fêtes n’ont rien arrangé.

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Survol des Vosges enneigées le 2 janvier 2015.

Mais j’ai l’impression que ça a été pire au retour. Les horaires de vol n’étaient de loin pas idéaux, mais nous n’avons pas vraiment eu le choix. Nous avons quitté l’Alsace en avion en fin de matinée. Nous avons dû courir à Paris pour rattraper notre avion en partance pour Shanghai qui a été obligé de nous attendre… Merci Air France! Ne nous restait plus qu’à passer une bonne nuit de sommeil dans l’avion avant d’arriver à 8h du matin à Shanghai. Mais ni Papa Lou, ni moi n’avons réussi à fermer l’oeil de la nuit et Little Miss Sunshine a très mal dormi également. Elle était d’ailleurs tellement déphasée à notre arrivée qu’elle a vomit deux fois. Nous avons donc passé notre journée à comater sur le canapé sans pouvoir nous réveiller vraiment. Nos bagages avaient été « oublié » à Bâle-Mulhouse par Air France et l’aéroport de Shanghai a choisi de nous les livrer ce jour-là, ou plutôt cette nuit-là à 2h du matin. On était content de les retrouver, mais impossible de nous rendormir ensuite…

Dimanche, il nous a été impossible de nous lever avant 11h du matin. Nous nous sommes ensuite forcés à sortir manger et aller faire quelques courses pour la semaine. Mais j’ai eu de grosses chutes de tension régulièrement. Papa Lou a repris le travail lundi matin. Il n’a pas encore réussi à dormir plus de quelques heures d’affilés la nuit. Heureusement, j’avais prévenu l’école de Little Miss Sunshine qu’elle ne reviendrait que le mardi. Ca nous laisse une journée de répit.

Nous sommes lundi matin, et nous sommes encore loin d’avoir rattrapé la moindre heure de sommeil. Les prochains jours risquent d’être encore bien difficile, notamment le réveil à 7h demain matin pour aller à l’école…

Notre prochain voyage en France aura lieu cet automne. Nous aurons alors un bébé de quelques mois seulement en plus. Je ne m’imagine même pas la fatigue que je vais ressentir suite au décalage horaire. A ce stade, j’en suis quasiment paniquée!

Si certains d’entre vous ont des trucs ou des astuces à partager, ou même juste leur expérience, je suis preneuse! 

[Recette] Aubergines au piment

Aujourd’hui, je vous propose une recette plus piquante, mais rien ne vous empêche d’oublier malencontreusement la pâte de piments et de profiter des aubergines telles quelles. Elles sont super bonnes! Et à titre indicatif, Little Miss Sunshine mange les aubergines au piment…

Pour réaliser cette recette pour 6 personnes, il vous faudra:

  • 150g de viande de porc hachée
  • 700g d’aubergines
  • un bouquet de ciboulette
  • un morceau de gingembre
  • 3 gousses d’ail
  • 4 cuillères à soupe d’huile de tournesol 
  • 1 cuillère à soupe de sauce soja
  • 1 cuillère à soupe de pâte de piment
  • 1 cuillère à soupe de vin de riz
  • 1 cuillère à soupe de vinaigre de riz
  • 1 pincée de sel
  • 2 cuillère à café de sucre
  • 1/2 cuillère à café de sucre
  • 1 cuillère à café de farine de maïs dissout dans l’eau 
  • 1 cuillère à café d’huile de sésame

Commencez par laver découper les aubergines en cube assez épais. Les aubergines en Chine sont beaucoup plus fines que celles que nous connaissons, ils les découpent d’une manière bien particulière. Réservez.

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Hachez la ciboulette, couper en fines lamelles le gingembre frais et couper très finement l’ail. Puis réservez.

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Pour éviter que les aubergines n’absorbent trop d’huile, juste avant la cuisson, passer les aubergines sous l’eau.

Dans un wok, faire chauffer 3 cuillères à soupe d’huile et y faire revenir les aubergines. Quand elles sont cuites, il faut les égoutter et les réservez.

Dans un autre wok, faire chauffer une cuillère à soupe d’huile et faire revenir le porc haché. En cours de cuisson, ajoutez le gingembre, la ciboulette et l’ail.

Enfin, versez-y les aubergines, 1 cuillère à soupe de sauce soja, 1 cuillère à soupe de pâte de piment, 1 cuillère à soupe de vin de riz, 1 cuillère à soupe de vinaigre de riz, 1 pincée de sel, 2 cuillères à café de sucre et une demi cuillère à café de bouillon de poule. Bien mélanger et laissez revenir quelques minutes.

Ajouter une cuillère à café de farine de maïs dissout dans l’eau. Couvrir une minute.

Enfin, arroser d’une cuillère à café d’huile de sésame au moment de servir.

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Bon appétit!

Et n’hésitez pas à m’en donner des nouvelles…