[Education bienveillante] Lui offrir le choix

Depuis son plus jeune âge, dès qu’elle a su dire « oui » et « non » pour être précis, il nous a tenu à cœur de lui offrir le choix. Lui offrir le choix de tout ce qui pouvait être à sa portée, de son histoire du soir, de ses jouets, du moment de la prise de son biberon, de ce qu’elle veut manger,… C’était important pour moi, mais c’est aussi une manière de lui apprendre très tôt à faire des choix dans la vie. Et d’après une étude que j’ai lu il n’y a pas longtemps – impossible de remettre le doigt dessus, mais si vous connaissez, je suis preneuse des références! – un très bon moyen d’éveiller les enfants.

J’offre le plus souvent possible deux choix à Little Miss Sunshine, parfois trois depuis quelques semaines, afin qu’elle participe pleinement à notre vie quotidienne. A l’heure du repas, je lui offre très régulièrement le choix: carotte ou haricot, pomme de terre ou pâtes,… Une fois le choix effectué, pas de retour en arrière. Surtout en ce qui concerne le repas, mais cela fera l’objet d’un autre article.

Je lui offre également le choix de me proposer des idées de repas au moment de l’élaboration de la liste de courses et elle participe aux achats et peut donc intervenir dans mes choix. C’est elle qui choisit ses laitages depuis ses dix-huit mois: je lui montre des petits-suisses et des yaourts à la châtaigne par exemple et elle effectue son choix.

Je lui offre un choix sur les activités de la journée: est-ce que tu veux aller jouer au sable ou au toboggan aujourd’hui? Est-ce que tu préfères aller à la bibliothèque ou à la piscine demain? Mais aussi sur la manière dont je vais l’habiller: tu préfères une robe ou un pantalon aujourd’hui ? Ou encore entre couche et culotte en période d’apprentissage de la propreté.

Bien évidement compte tenu de l’âge de l’enfant, le choix est plus ou moins conscient. Il y a toute une période, où comme tous les enfants, Little Miss Sunshine faisait un choix avant de changer d’avis pour finir par revenir à son premier choix. C’est tout a fait normal! Et cela participe à son apprentissage. Il suffit d’un peu de patience et de bienveillance. Aujourd’hui, à presque deux ans et demi, elle sait déjà bien ce qu’elle veut. Elle participe activement aux choix qui s’imposent en famille. Elle sait déjà prendre une décision. Elle sait déjà exprimer ce qu’elle aime, ses activités ou jouets préférés, les couleurs qu’elle aimerait trouver dans sa future chambre à Shanghai,… Et je suis ravie de la voir participer avec autant de plaisir.

Et vous, offrez-vous un choix à vos tout-petits?

[Education bienveillante] Mettre des mots sur ses émotions

Je l’ai remarqué depuis peu, mais j’ai beaucoup de mal à nommer mes émotions. La plupart du temps quand « je ne me sens pas bien », les seules choses qui me viennent à l’esprit sont « je suis stressée » ou « je suis fatiguée ». Je n’arrive souvent pas à identifier la source exacte de mon mal-être. Il m’est souvent impossible de me dire « je suis déçue » ou « je suis triste » ou encore « je suis en colère ».

Ainsi, j’ai mis des mois à reconnaitre que je ne pouvais plus continuer comme je le faisais au boulot, il y a un an. Quand un problème se pose, j’ai plutôt tendance à l’occulter, à me dire que ça ira mieux demain.

Je ne veux pas de ça pour ma fille. Je veux qu’elle puisse identifier ses émotions, les comprendre et réagir en conséquence. Je ne veux pas qu’elle occulte cette partie d’elle, comme je le fais trop souvent.

wpid-wp-1401537345220.jpg

Alors, j’ai décidé d’apprendre avec elle. Il y a quelques semaines, nous avons mis en place des cartes des émotions, dénichées sur le très joli blog des bougribouillons, sur la porte du réfrigérateur, et nous nous y référons toutes les deux le plus souvent possible. Little Miss Sunshine a vite pris le pli. Régulièrement, elle se poste devant le réfrigérateur et me dit:  » Maman, je suis rassurée !  » ou « Maman, je suis contente ! » en me montrant la carte correspondante.

Nous avons vécu des moments très chargés en émotion ses dernières semaines et ça n’est pas fini. Les larmes ont coulées à plusieurs reprises. L’occasion, une fois que j’avais repris mon souffle, de mettre des mots sur mes propres émotions, de les expliquer aussi a Little Miss Sunshine, et de ne pas laisser planer de doutes dans sa petite tête d’enfant.

Avoir un enfant, c’est aussi apprendre sur soi. Je suis heureuse d’apprendre et de grandir à ses côtés. C’est en famille que nous continuons de grandir… Et nous avons tant à apprendre encore…

[Jeux] Jouer aux cartes avec un enfant de 2 ans et demi

Depuis quelques semaines, Little Miss Sunshine s’est découvert une passion pour les jeux de cartes. Je dois bien avouer que c’est par manque d’idées pour occuper Little Miss Sunshine, alors que la majeur partie de ses jouets sont déja dans les cartons en partance pour Shanghai, que je me suis orientée vers les cartes. En effet, il me reste mon imprimante et des feuilles de papiers…

C’est sur la toile que j’ai trouvé le premier jeu de cartes que Little Miss Sunshine a tout de suite adopté. Il y a effectivement des mamans formidables qui ont du talent et qui proposent d’imprimer les cartes qu’elles ont elles-mêmes créées pour leur tout-petits, comme Isastuce. C’est d’ailleurs pour sa bataille des hiboux que Little Miss Sunshine a craqué.

La bataille des hiboux

Mon imprimante a des problèmes d’impression, mes cartes n’égalent donc en rien les originales d’Isatsuce et ne lui rendent pas hommage, mais elles ont beaucoup plu à Little Miss Sunshine. Elle a découvert le jeu de bataille grâce à elles et elle a adoré. Elle nous réclame régulièrement sa bataille des hiboux depuis! Les régles du jeu sont simples: on distribue les cartes, chacun son tour on pose une carte, celui qui a le hibou le plus grand gagne les cartes, si les deux hiboux ont la même taille, il y a bataille des hiboux!

Sur le même principe, j’ai découvert la bataille d’ours de la maternelle de moustache et je lui ai imprimé. Cela nous permet de changer d’animaux…

Dans un autre registre, j’ai acheté il y a peu le jeu de couleurs de Playbac à Little Miss Sunshine.

Jeu des couleurs Playbac

Il est préconisé à partir de 3 ans, mais peu très bien s’adapter à un plus petit. En tout cas, il plait énormément à Little Miss Sunshine qui s’avère vraiment forte en mémory! Je simplifie le jeu en ne lui proposant que certaines cartes (il y a 27 cartes bleues pour les plus petits et 27 cartes jaunes à ajouter pour les plus grands, je réduis encore en n’utilisant soit que les 12 carrés de couleurs , soit que les 12 cartes colorées).

 memory des couleurs

mémory des couleurs 2

Les jeux de cartes permettent d’introduire facilement l’apprentissage de règles du jeu, mais aussi de la patience, de jouer chacun son tour. Nous avons introduit un vocabulaire nouveau avec l’apprentissage des tailles pour les jeu de batailles: grand, petit, moyen, plus grand, plus petit, la même taille, identique, … Et un vocabulaire riche en couleur pour le jeu de mémory.

Je trouve cette manière d’apprendre vraiment très ludique et le mieux, c’est qu’on peut jouer en famille! 

Et vous, avez-vous déja joué aux cartes avec vos petits? 

Jeu de couleurs en 54 cartes, Playbac, 9,90€.

[Livre jeunesse] Crocolou aime les voyages

C’est en passant dans notre petite librairie de quartier par une journée pluvieuse que Little Miss Sunshine et moi avons craqué sur ce petit livre. A la recherche d’un livre pour faire plaisir à Little Miss Sunshine, je voulais un petit format – je pense aux cartons! – et de préférence une histoire qui me permette de continuer à préparer Little Miss Sunshine au Grand Départ. Et ma libraire a tapé dans le mille avec les histoires de Crocolou. Le petit personnage coloré a tout de suite plu à Little Miss Sunshine et moi j’ai été séduite par cette histoire de voyage qui m’a permit d’introduire beaucoup de choses dont je voulais parler à Little Miss Sunshine avant le départ.

Crocolou aime les voyages

Les dessins sont très jolis et très colorés. L’histoire permet sans peine de parler à un jeune enfant d’un prochain voyage en avion et de vacances à l’étranger. En effet, Crocolou prépare sa valise. Et ça, Little Miss Sunshine a adoré car elle-même adore m’aider à remplir les cartons pour le déménagement. Crocolou prend l’avion pour la première fois. Little Miss Sunshine n’a pas tardé à me faire remarquer qu’elle avait déja pris l’avion pour aller au Japon et qu’elle allait bientôt prendre l’avion pour aller à Shanghai. Crocolou passe la douane du pays des Souris. Il montre son passeport, passe son sac avec doudou sur les tapis roulants pour vérifier le contenu.

Crocolou passe la frontière

C’est un petit livre que je garderai avec nous jusqu’au jour du départ. Il me permet également de la préparer à notre vol et au passage des frontières. Enfin Crocolou arrive sur son lieu de vacances et se fait de nouveaux amis. Mais ses amis ne parlent pas la même langue que lui, il est obliger de communiquer par des gestes et des dessins. C’est là que nous avons recommencer à parler du chinois, des ses futures rencontres, de sa future école où elle ne parlera pas français.

Crocolou communique par les gestes et les dessins

Crocolou fait le tour du pays et goûte la nourriture locale pour savoir quel est son plat préféré. Là encore, c’était le moment d’introduire les différence d’alimentation qu’il pourra y avoir dans notre nouvelle vie. Little Miss Sunshine est rassurée. On trouvera des pâtes et du riz en Chine. Ouf! On est sauvé 😉 Crocolou découvre des paysages magnifiques dans ce nouveau pays, mais bientôt il est l’heure de quitter ses nouveaux amis et de rentrer chez lui. C’est là, que j’ai réexpliqué à Little Miss Sunshine que pour nous ce ne sera pas uniquement des vacances, mais bien une nouvelle vie avec une nouvelle maison qui nous attend

Nous avons toutes les deux eu un très gros coup de coeur sur ce petit livre. Et je le trouve juste parfait pour introduire la notion de voyages et d’étranger.

Et vous, des petits livres à conseiller à Little Miss Sunshine pour son prochain périple en Chine? 

Crocolou aime les voyages, Ophélie Texier, Actes Sud Junior, 7,50€.

[Activité] Collages avec du coton

Lundi après-midi, un vrai déluge d’eau s’est abattu sur Paris. Moi qui espérais pouvoir sortir pour courir dans le parc avec Little Miss Sunshine, c’était loupé! Il a donc fallu ruser et trouver des idées pour nous occuper toute l’après midi.

En triant nos affaires dans la salle de bain, je suis tombée sur plusieurs paquets de coton hydrophile. J’avais tout de suite pensé à cette petite activité.

Pour réaliser un collage avec du coton, il vous faudra:

  • un dessin (imprimé ou dessiné à la main)
  • une colle liquide
  • du coton

J’ai choisi d’imprimer un dessin de Totoro – un des personnages préférés de Little Miss Sunshine – et un yéti – Little Miss Sunshine est fan depuis qu’elle a lu l’histoire du Loup qui voulait faire le tour du monde et qu’elle a vu Tintin au Tibet.

Yeti en coton

J’ai commencé par lui montrer les gestes: mettre un peu de colle, faire une petite boule ou un boudin avec un peu de coton et coller. Elle était plus intéressé par le coton que par la colle, j’ai donc décidé de poser la colle au fur et à mesure et de la laisser se débrouiller avec le coton.

Yeti en coton2

Nous nous sommes beaucoup amusés. Surtout quand elle a décidé de mettre des cheveux au yéti. Ca nous a valu quelques fou rire!

Yeti en coton 3

Et puis entre temps, il y a eu une petite accalmie, nous avons donc chaussé nos bottes et nous sommes allés sauter dans les flaques d’eau. Little Miss Sunshine est rentrée trempée, mais défoulée!

collage avec du coton

Et vous, avez-vous déja pensé aux collages avec du coton?

[Expatriation] La vaccination avec un bébé

Parmi les démarches à effectuer avant le départ, il y a la vaccination. Il faut déja vérifier que vous êtes bien à jour dans les vaccins classiques, ensuite il convient de discuter avec son médecin traitant pour voir quels sont les vaccins qu’il préconise.

Papa Lou a pu poser nos questions à la médecine du travail. Notamment concernant la vaccination de Little Miss Sunshine, 28 mois. C’est Papa Lou qui s’y est collé le premier. Avec un vaccin en retard et cinq vaccins spécifiques à notre destination, il a été servi! Suite, à une consultation chez mon médecin traitant, il semblerait que j’ai également un vaccin en retard, c’est donc également six vaccins qui vont m’être administré.

Nous sommes passés par le Centre de Vaccinations Internationales Air France. Ils accueillent tous les voyageurs pour une consultation vaccinale, indépendamment de leur compagnie aérienne ou de leur destination. C’est eux qui nous ont conseillé de nous faire vacciner contre:

  • l’encéphalite japonaise
  • la fièvre typhoïde
  • la rage
  • les méningites spécifiques à l’Asie
  • l’hépatite A

Nous allons vivre dans une grande ville chinoise, Shanghai, il ne serait donc pas obligatoire de prendre tous ces vaccins, mais comme nous avons vraiment l’intention de découvrir la Chine et de voyager au maximum, ils nous ont été très fortement conseillés. Nous avons donc choisi de tous les faire.

Ma grande inquiétude était la préparation de Little Miss Sunshine à cette vaccination. Dans un premier temps, elle a vu Papa Lou rentré avec des pansements sur les bras. Il lui a expliqué qu’il avait reçu des vaccins pour pouvoir partir en Chine. Je lui en ai reparlé quelques jours avant d’aller nous faire vacciner, en lui expliquant que nous allions toutes les deux ensemble aller nous faire vacciner, que nous allions avoir plusieurs piqûres et que grâce à elles nous serions protéger contre certaines maladies typiquement asiatique et que pourrions aller rejoindre Papa en Chine après son départ. Little Miss Sunshine m’a tout de suite dit que « les piqures, ça pique! ». J’ai confirmé en expliquant que les piqures faisaient un peu mal, mais que la douleur disparaissait rapidement et que surtout nous allions toutes les deux nous soutenir dans cette petite épreuve. Un dessin animé que j’aime beaucoup, Le Village de Dany et notamment l’épisode où Dany se fait faire une piqure m’a aidé à préparer Little Miss Sunshine. Nous l’avons visionner le jour précédent. Le matin même, avant d’aller nous faire vacciner, nous avons également joué au docteur qui donne une piqure pour dédramatiser le moment. Je lui ai parlé de chaque étape: on soulève la manche (ou on descend le pantalon dans son cas), le docteur désinfecte la peau avec un coton, il pique et il met un pansement.

Arrivé au Centre de vaccinations internationales, nous avons eu le plaisir de découvrir qu’ils prêtent une tablette pour remplir le dossier et qu’ensuite on peut l’utiliser comme bon nous semble. C’est avec plaisir que Little Miss Sunshine a revu l’épisode du Village de Dany traitant de la vaccination.

Le médecin a commencé par les vaccins de Little Miss Sunshine. Elle a eu trois injections. Il y avait le médecin et une infirmière. J’avais Little Miss Sunshine dans mes bras pour la tenir. J’ai demandé à l’infirmière de montrer à Little Miss Sunshine ce qu’elle allait faire sur sa poupée avant de commencer. Ce qu’elle a gentiment acceptée. Tout s’est très bien passé jusqu’à la fin de la première injection. La plus douloureuse. Nous avons dû tenir Little Miss Sunshine un peu plus fermement pour les deux suivantes. Elle a pleuré, mais pas très longtemps. Elle s’est vite remise avec un bon gros câlin dans mes bras. J’avais emmené un petit oeuf en chocolat en prévision de ce moment. Je lui ai donné pour clore l’épreuve, lui changer les idées et j’en ai profité pour la féliciter de son courage. Elle est restée sagement assise pendant que j’ai eu droit à deux injections.

Mais cette première expérience l’a marqué. Elle avait mal aux cuisses durant une bonne journée. J’avais moi-même très mal aux bras, je comprend donc totalement son mal-être. Elle a passé la nuit suivant les vaccins dans notre lit. Elle a refusé qu’on enlève ses pansements pendant trois jours et à refuser de rentrer dans un bain sans pleurer depuis.

Nous devons y retourner demain (pour deux injections), dans une semaine (pour une injection) et dans trois semaines (pour deux injectons). Je ne sais pas encore comment je vais réintroduire le sujet. Je lui en parlerai à nouveau dans les mêmes termes, je lui montrerai à nouveau le dessin animé, nous nous ferons à nouveau des piqûres imaginaires l’une à l’autre, mais je sais déja que cette fois-ci l’arrivée au Centre et la rencontre avec le médecin sera une source d’inquiétude bien plus grand pour Little Miss Sunshine…

Et vous, des idées à mettre en place pour aider Little Miss Sunshine à surmonter cette épreuve? 

[Activité] Collage non salissant pour les vitres et travail sur les formes

La préparation du déménagement, les cartons déja préparé pour partir en Chine et les autres vers l’Alsace, ne m’aident pas vraiment à trouver des activités à réaliser avec Little Miss Sunshine. Mais la demoiselle qui a l’habitude d’en réaliser plusieurs par semaine me fait bien comprendre qu’il faut que je me creuse les méninges… Heureusement, j’ai trouvé une excellente idée chez le pays des merveilles pour réaliser une petite activité facile à préparer, qui ne nécessite que peu de matériel, non salissante et très sympathique pour les petits – oui on utilise de l’eau!

Il vous faudra:

  • Des formes découpées dans du plastique (plastique pour couvrir les livres, pochettes plastiques,…)
  • Une éponge (ou un pulvérisateur d’eau, mais Little Miss Sunshine avait un peu de mal)
  • Une vitre

Inspirée par l’activité proposé par le pays des merveilles, j’ai décidé de découper des formes géométriques pour joindre un apprentissage au plaisir. J’ai été ravie de découvrir que je n’avais pas encore rangé mon ciseau cranté dans les cartons!

Au réveil de la sieste de Little Miss Sunshine, je lui ai proposé une première activité: le nettoyage de la vitre sur laquelle nous allions coller les formes. Le pulvérisateur rempli d’eau et deux chiffons en micro-fibre nous on permis de réaliser l’activité ensemble.

Ensuite, il a suffit d’humidifier l’éponge avec un peu d’eau, de la passer sur la vitre et d’y coller les formes. Little Miss Sunshine a beaucoup aimé jouer avec l’eau qui coulait sur la vitre. Par le jeu, je lui ai demandé d’identifier chaque forme qu’elle collait sur la vitre. Cela nous a permis d’introduire de nouvelles formes à celles qu’elle connaissait déja: l’ovale, le losange et le rectangle.

 Collage sur les vitres

J’ai décidé de laisser le pulvérisateur et les formes à sa disposition. Mais sur le balcon pour éviter d’abîmer le parquet. Elle y est retourné dès la fin de notre promenade. Elle a décollé toutes les formes que nous avions mis à l’intérieur pour les recoller sur l’extérieur de la vitre.

Collage

Nous espérons pouvoir observer les jeux de couleurs dans les formes en plastique quand le soleil viendra les caresser de ses rayons demain matin…

Une activité qui nous aura ravie toutes les deux!

Et vous, avez-vous des idées d’activités vite réalisé, avec peu de matériel et pas trop salissante à me proposer? 

[Education non violente] Ma non-violence éducative

Aujourd’hui, c’est la journée de la Non-violence éducative en France. A cette occasion, j’avais envie de vous expliquer comment j’en suis arrivée à bannir la violence éducative.

Contrairement à Papa Lou, qui est vraiment profondément non-violent, rien ne laissait présager que je me pose un jour ces questions. Si on m’avait posé la question alors que j’étais déjà enceinte de Little Miss Sunshine, j’aurai répondu la banale affirmation de la majorité des français: « Des fessés, j’en ai eu aussi. Ça n’a jamais tué personne! ».

Et puis, j’ai eu ce tout petit bébé contre moi. Et c’est là que j’ai vraiment commencé à me poser des questions. Je me suis naturellement orienté vers le maternage proximal, sans connaître ni le mot, ni sa définition à l’époque.  Il y a notamment eu une affaire qui m’a marqué, un bébé de six mois mort sous les coups de sa mère alors que Little Miss Sunshine avait le même âge. Il me semblait de plus en plus inconcevable de lever la main sur un tout-petit.

Quand Little Miss Sunshine a grandit, qu’elle a commencé à expérimenter le monde autour d’elle – faire des bêtises diraient certains – je me suis vraiment remise en question. Pas question pour moi de lever la main sur ma fille! Mais comment faire pour conserver une autorité, sans cette technique éprouvée depuis des générations? C’est là que j’ai découvert à travers quelques recherches sur internet des blogs d’autres mamans qui avaient pris la même direction que nous, des auteurs comme Isabelle Filliozat, Jesper Jull ou Catherine Dumonteil-Kremer.

C’est aussi à cette occasion que j’ai découvert qu’il existait des études sur l’impact de la fessée sur les enfants. Je me suis souvenue de quelques fessées que j’avais moi-même reçue enfant, de ce sentiment d’injustice, de l’humiliation que j’avais ressentie. Mais aussi de cette envie de ne plus me faire avoir la prochaine fois. La fessée semble efficace, puisqu’elle stoppe le geste de l’enfant du fait de la peur, mais il s’agit de la peur du parent… Voulons-nous vraiment que nos enfants aient peur de nous? Et puis au bout de quelques fois, l’enfant se dit qu’il ne faut pas se faire reprendre dans cette situation.

Je peux tout à fait comprendre que l’on craque. La fatigue, le stress, l’exaspération face à un comportement récurrent, et j’en passe. Personnellement, le travail sur moi a été long et difficile. C’est un travail de tous les jours. Il n’y a aucun répit. Je n’ai jusqu’à aujourd’hui jamais eu envie de taper ma fille. Quand je sens l’exaspération monter, j’ai besoin de m’isoler – aux toilettes, dans ma chambre – pour souffler, respirer.

Nous n’avons jamais levé la main sur Little Miss Sunshine. Ni pour une fessée, ni pour une simple tape sur la main. Mais je sais que rien n’est gagné. Je me connais. Je ne suis pas viscéralement non-violente, comme peu l’être mon mari. Je reste vigilante. C’est un combat de tous les jours.

Ce qui m’a confronté dans notre choix, c’est la lecture d’études mettant en lien les fessées et l’humiliation que l’enfant ressent et le manque d’estime de soi, de confiance en soi, une fois adulte. J’en ai longtemps souffert du manque d’estime de moi, du manque de confiance en moi. Je ne veux pas que ça arrive à ma fille. J’ai aussi été marqué par le lien qui est fait dans certaines études entre fessée et comportements addictifs – alcool, drogue,… – ou accès de violence et dépression,… C’est ce qui me pousse à persévérer sur ce chemin chaque jour.

C’est pour toutes ses raisons, que je suis pour la promulgation d’une loi interdisant la fessée en France. Pour que tous les parents sachent que la fessée est néfaste pour leurs enfants, pour qu’on arrête de banaliser cet acte de violence. Cette loi devrait permettre d’accompagner les parents, de les informer sur les conséquences de la fessée et de les guider vers d’autres alternatives, comme cela a déja été le cas en Suède depuis la fin des années 70. Pour qu’il n’y ait plus en France, pays des droits de l’Homme, deux enfants par jour qui meurent sous les coups de ses parents…

Je veux y croire! 

[Education bienveillante] Faire les courses avec Bébé

Faire les courses avec un bébé plus ou moins jeune, ça peut être toute une histoire. De l’heure de la tétée à quelques mois à l’heure du goûter un peu plus tard, des impératifs de Maman aux horaires de Papa, ça peut vite devenir une vraie galère.

Nous avons toujours fait nos courses le samedi matin. Quand je travaillais encore, c’est le plus souvent Papa Lou qui s’en chargeait – oui, je sais j’ai un mari formidable ;-). C’est le seul moment de la semaine où Little Miss Sunshine était systématiquement dans la poussette – elle ne nous a d’ailleurs servie qu’à ça cette poussette.

Tant que bébé reste dans ladite poussette, se contente d’une tétée, de sa tétine ou d’un gâteau quand il râle un peu, ça passe relativement bien. Ca devient plus compliqué quand bébé fini par refuser tout net de rester dans sa poussette et veut gambader partout.

Depuis quelques mois que je suis maman au foyer, c’est moi qui me colle aux courses. Avec Little Miss Sunshine. Pas toujours évident. Car passés deux ans, un enfant ne veut plus rester immobile dans sa poussette. Alors, pour canaliser toute cette belle énergie, j’ai trouvé une solution. La faire participer.

Je prépare toujours la liste des repas de la semaine, puis la liste de courses en conséquence. Dorénavant, je prépare également la liste de courses de Little Miss Sunshine. Je connais par coeur les endroits où nous faisons les courses depuis des années, je sais donc ce qui est à la portée de Little Miss Sunshine et ce qui ne l’est pas. Avant de partir, on prend le temps de dessiner, de compter et de colorier ensemble sa liste. Ensuite, je lui confie sa liste qu’elle relie souvent une fois dans la poussette.

liste de course

Arrivée dans le magasin, je lui indique ce qui est au plus proche sur sa liste et elle part le chercher en toute autonomie. C’est également elle qui veut tirer le panier roulant le plus souvent, même quand il commence à devenir lourd. C’est encore elle qui met tous les articles dans le panier. Enfin, elle m’aide a déposer les courses sur le tapis de la caisse.

Depuis, les courses sont beaucoup plus simples et nous sommes toutes les deux beaucoup plus détendues. Little Miss Sunshine s’amuse, apprend et a la grande fierté de pouvoir m’aider. Et comme tout se passe très bien, je ne pense même pas que nous mettons plus de temps qu’avant…

Ce qui est parfois un peu moins drôle, ce sont les remarques ou les interventions des gens. Je ne compte pas les « Mais elle est trop petite! », « Oh mais la pauvre, c’est trop lourd pour elle! », « Elle va renverser quelque chose! », … Mais si je demande à Little Miss Sunshine d’attraper deux bananes ou un pot de yaourt, c’est parce que je sais qu’elle en est capable. Alors quand quelqu’un d’extérieur intervient pour lui prendre des mains, lui dire « non! » ou « attention! », ça a le don de m’énerver franchement. La plupart du temps, je reste zen, je fais remarquer à la personne en question que Little Miss Sunshine est tout à fait capable de faire ce que je lui demande et on en reste là. Mais tout de même! Pour une grande partie des gens – je parle surtout des personnes âgées que je croise au supermarché – à deux ans, on n’a ni le droit de bouger, ni d’aider sa maman, ni de parler à voix haute, ni de courir dans les rayons,… et en même temps si on ne bouge pas, on est malade, si on ne parle pas, on est certainement en retard, … Que de contradictions! Les enfants coopèrent tellement facilement et avec tellement de bonne volonté, ça serait bien bête de s’en priver!

Et vous, vos enfants participent-ils aux tâches ménagères?  

[Education bienveillante] Alternatives

Aujourd’hui, j’ai envie de vous parler d’une chose que j’ai mis en place avec Little Miss Sunshine il y a un moment déja lorsqu’elle adopte un comportement que Papa Lou et moi jugeons inadapté et qu’elle y tient: l’alternative.

J’avais déjà mis en place une alternative il y a de nombreux mois, lorsque Little Miss Sunshine s’est tout à coup trouvé une passion pour le roulage par terre au milieu de la rue ou dans les magasins. Point de crise dans ces cas, mais juste une envie irrépressible de sa part de se rouler par terre. Ma première réaction, absolument spontanée et non réfléchie je l’avoue, a été de lui dire « non! », d’essayer de la relever et de tenter de lui expliquer que ça ne se fait pas, peine perdue… Je me suis alors creusée la tête plusieurs jours pour trouver une solution à ce qui devenait vraiment un problème pour nous.

Et puis j’ai trouvé une solution toute simple. J’ai commencé par parler de ce comportement que je désapprouvais à Little Miss Sunshine très tranquillement alors que nous étions chez nous dans de bonnes conditions. Elle avait bien compris qu’il ne fallait pas le faire. C’est donc qu’elle en avait vraiment besoin. D’une manière ou d’une autre. Je lui ai donc proposé, pour jouer, de nous mettre par terre toutes les deux et  de nous rouler au sol chez nous dans notre salon. Ça a beaucoup plu à Little Miss Sunshine. Au bout d’une dizaine de minutes, quand nous avions bien rit, je lui ai expliqué que dorénavant, à chaque fois qu’elle aurait envie de se rouler par terre à la maison, elle pourrait le faire. Mais que dans la rue, dans les magasins, à l’église ou au parc, on reste debout sur ses deux jambes. Que dans tous les cas, il suffirait d’attendre qu’on soit à la maison pour se rouler par terre autant qu’elle le souhaite. Et ça a marché!

Nous en avons bien évidement reparlé régulièrement avant chacune de nos sorties durant de longues semaines, mais dès le premier jour, j’ai vraiment vu la différence. Il y a bien eu quelques rechutes: en la regardant d’un air triste et en lui disant que j’étais déçue qu’elle ne respecte pas notre marché, cela suffisait en règle générale pour la faire se relever seule au bout de quelques secondes. Elle m’a régulièrement demandé de se rouler par terre avant nos sorties, ce que je l’ai bien évidement laissé faire. Très vite le principe a été intégré et quand il lui arrivait de se rouler au sol dans un des endroits « interdits », elle finissait toujours par venir me voir et me dire qu’elle n’avait pas été sage et qu’elle s’était roulé au sol. Je lui répondais alors que c’était vrai, que je n’étais pas très contente mais que c’était très bien de le remarquer et que je l’aimais très fort. Depuis longtemps, nous avons mis en place un petit rituel, à la fin de chaque promenade/sortie, nous faisons un petit bilan elle et moi. Et j’en profite toujours pour la féliciter lorsqu’elle a respecté notre marché. Aujourd’hui ce problème est derrière nous depuis plusieurs mois, même si ça peut encore arriver l’une ou l’autre fois, elle a bien retenu le principe!

Récemment, j’ai mis en place une autre alternative. Depuis quelques semaines, Little Miss Sunshine a une irrépressible envie de cracher. Pas la peine de lui dire simplement « non » ou « stop » en lui expliquant que ça n’est pas hygiénique et que ça ne se fait pas. L’envie est trop présente. Il m’a donc fallu trouver une alternative.

Ma première réaction a été d’essayer de comprendre d’où lui vient cette idée. Mais la communication n’a pas été possible. Little Miss Sunshine n’a pas réussi à trouver les mots pour l’expliquer. Le soir même, j’ai mis en place une première alternative. Je lui ai expliqué que cracher sur les gens ou par terre n’était vraiment pas hygiénique et qu’en plus c’était terriblement désagréable pour la personne qui se fait cracher dessus. Et que socialement, c’est quelque chose qui est très mal vu. Je lui ai donc dit que si elle a vraiment très envie de cracher, elle peut le faire dans la baignoire. Si elle a vraiment besoin de cracher, elle peut le faire chez nous, en totale intimité. Le choix de la baignoire, c’est imposé à moi car c’est le seul endroit qui est facilement d’accès pour elle sans notre aide.

Elle est partie deux ou trois fois dans la salle de bain pour cracher ce soir-là. Elle y a repensé le lendemain matin et est allée seule dans la salle de bain pour cracher après me l’avoir signifié. J’ai réessayé de prendre du temps et de parler avec elle pour savoir d’où lui venait cette idée. Elle a réussi à m’expliquer que c’est Papa Lou qui crache. Je me dis que ç’était vraiment bizarre, Papa Lou ne pratique pas du tout ce genre de chose. Et puis au fil de la conversation, j’ai fini par comprendre qu’elle parlait du brossage de dents. Papa Lou crache quand il se brosse les dents!

La bonne alternative était enfin toute trouvée! Et par la même occasion, nous avons réalisé un nouvel apprentissage. Le brossage de dents. Little Miss Sunshine se brosse les dents depuis qu’elle a un an. Sans dentifrice. Juste en frottant ses dents avec la brosse. La plupart du temps, elle le fait seule, c’est son petit plaisir. Le brossage est donc tout relatif.

Maintenant, nous installons son tabouret dans la salle de bain. Toujours pas de dentifrice pour Little Miss Sunshine, je ne pense pas que ce soit nécessaire. Mais je lui ai appris à rincer sa brosse à dent et son verre avant le brossage, à remplir son verre d’eau, à brosser ses dents avec les bons gestes, à cracher, à se rincer la bouche et recracher l’eau. C’est un véritable jeu pour elle!

Résultat: elle n’a quasiment plus envie de cracher hors brossage de dent. En plus, le brossage de dents est aujourd’hui vraiment efficace et c’est elle qui me le rappelle. Enfin, ce moment est devenu un vrai moment de jeu et de rigolade pour toutes les deux.

Je suis ravie d’avoir réussi à écouter et à comprendre ma fille et d’avoir pu régler ce que j’imaginais déja comme un réel problème. Finalement, quelques minutes d’écoute, deux jours et une bonne idée plus tard, ce qui aurait pu devenir une mauvaise habitude a déja disparu…

Et vous, avez-vous eu de bonnes idées pour parer aux comportements qui vous semblent inadaptés?