5 ans. Ce chiffre me semble déja tellement grand!
Je te vois encore dans les bras de ton père quand il est revenu avec toi dans la salle d’accouchement après les contrôles de routine. Tu étais si petite, si frêle, tu n’avais même pas la taille de son avant-bras, tout pliée que tu étais…
Et aujourd’hui, tu es une belle petite fille, grande et douce, forte et vive. Tu sais ce que tu veux et tu coopère relativement facilement. Tu n’hésite pas à nous dire quand quelque chose te déplait, même si c’est notre comportement à nous. Et je suis si fière de cette confiance que tu nous offre. Et comme chaque année à l’heure de ce petit « bilan » je nous félicite du chemin de la bienveillance que nous avons emprunté à tes côtés…
Tu papotes toujours autant. La communication est vraiment une chose essentielle pour toi. Et enfin, cette année, tu t’exprimes comme tu le souhaite en chinois. Non pas que tu t’exprimais mal auparavant, mais tu étais clairement frustrée par le fait de ne pas avoir tout le vocabulaire que tu souhaitais dans cette langue. Et depuis le mois de septembre, c’est par ton manque de connaissance de l’anglais que tu es frustrée. Tu m’as déja plusieurs fois demandé de t’aider à apprendre cette nouvelle langue… Un nouveau défi pour cette nouvelle année qui s’ouvre!
Au sein de notre famille à quatre, tu as trouvé ta place. Tu es une grande soeur attentionnée, une vraie petite mère. Je garde notamment en mémoire un épisode, qui s’est déja répété depuis, et qui en dit long sur ton empathie et ton amour pour ton frère. Alors qu’il pleurait de rage de ne pas réussir à effectuer quelque chose comme il le souhaitait, tu es venu me demander un mouchoir en papier pour lui essuyer ses larmes parce que « c’est pas agréable d’avoir des larmes qui coulent sur les joues ».
Vous avez développé une complicité vraiment impressionnante tous les deux. Vous fonctionnez en binôme pour toute une série d’activités et j’en suis la première épatée. Votre relation est douce et apaisée, les disputes sont excessivement rares et tu as développé une bienveillance envers ton frère, dont même moi, sa maman je me sens incapable. Juste avant de rentrer en France, il a voulu un jouet que tu avais en main. Crise de colère de sa part. De frustration, il t’a attrapé les cheveux et t’a tiré par les cheveux sur bien un mètre à travers le salon, le temps que j’intervienne. Je t’ai embrassé pour te consoler et je l’ai éloigné de toi pour lui expliquer que son geste n’était pas acceptable. Je lui ai expliqué qu’il t’avait fait mal, que tu pleurais sur le canapé. Il est retourné vers toi, spontanément, tu n’as pas cherché à le chasser ou à l’éviter, il t’a regardé, tu lui as tendu la joue et il t’a embrassé sur la joue. L’orage était passé. A ta place, et vu combien il t’avait fait mal, j’aurai eu du mal à tendre la joue. J’aurai eu peur qu’il ne récidive. Tu es d’une infinie bienveillance envers ton frère.
Tu es avide de connaissance, de savoirs, d’apprendre… Tu m’étonne tous les jours. A Noël, tu as construit ton château d’Ariel la petite sirène en Légo toute seule, sans aucune aide extérieure, en dehors de notre regard bienveillant. Quelques jours plus tard, tu as ouvert ton coffret Montessori des drapeaux du monde et tu n’arrêtais plus de me poser des tonnes de questions, sur les drapeaux, sur les pays.
Tes dessins sont de plus en plus précis et maintenant tu les termine systématiquement – tu ne te contente plus de dessiner ou colorier, tu fais les deux.
Tu connais la plupart des lettres de l’alphabet et leur son. Tu commence à écrire des mots par toi même, pas à la main – ça ne t’intéresse pas encore – mais avec les lettres magnétiques sur le frigo. Tu déchiffres certains mots sur les emballages. Et j’ai les yeux qui pétillent de te voir ainsi découvrir, tâtonner et grandir…
Durant ces vacances en Alsace, tu auras réalisé un rêve qui te tenait à coeur depuis au moins deux ans: faire du patin à glace. Un pur bonheur d’avoir pu réalisé ton rêve et d’avoir été à tes côtés dans ce beau moment.
Je t’aime infiniment ma jolie princesse,
Joyeux anniversaire ma Puce!