A la naissance de Little Miss Sunshine, nous étions déja convaincu par l’utilisation des couches lavables. Nous avions loué pour tester, puis acheté, notre lot de couches lavables que nous avons utilisé exclusivement jusqu’à ses 13 mois, puis en mixte avec des couches écologiques – de la marque Naty – jusqu’à ses presque 2 ans. Elle a été continente de jour à environ 30 mois. Nous n’avons utilisé que des couches Naty durant ce laps de temps. Une fois à Shanghai, nous avons malheureusement dû utiliser des couches Huggies pour la nuit, alors même que chaque matin ses couches étaient sèchent. Elle a fini par accepter de s’en passer la nuit vers 38 mois. Je dis malheureusement, parce qu’en arrivant c’est tout ce que nous avons été capable de trouver… Depuis, pour son frère, nous avons trouvé d’autres alternative plus écologique.
Avec Little Smiling Buddha, tout a été très différent. J’avais entendu parlé de l’Hygiène Naturelle Infantile lors d’un atelier Signe avec bébé que j’avais réalisé avec Little Miss Sunshine. J’avais de suite accroché à l’idée, mais je ne me voyais pas du tout l’appliquer, à mon niveau de réflexion sur la parentalité à cette époque.
En Chine, quasiment tous les enfants vivent sans couches. Bien évidement, dans les grandes villes et dans les classes plus aisées les couches ont aussi envahit le quotidien, mais même à Shanghai, une grande partie des enfants vivent encore sans couche.
A la naissance de Little Smiling Buddha, le sans couche avait fait du chemin dans ma tête. Mais je ne savais pas comment l’appliquer au quotidien. J’avais donc en tête de faire quelque chose de mixte entre les couches lavables et le sans couche. Finalement, Little Smiling Buddha a grandit très vite. Le lot de sur-couches lavables que j’avais alors à ma disposition est devenu trop petit dès ces deux mois. En parallèle, les températures étant ici bien différentes d’en France, l’épaisseur des couches et le plastique des sur-couches n’étaient pas agréable à porter pour Little Smiling Buddha. Pour achever de me faire abandonner l’idée des couches lavables, Ayi était totalement réfractaire à cause de la chaleur et du fait que, pour elle, les couches lui semblaient trop serrés.
Little Smiling Buddha est donc rapidement repassé aux couches jetables. Et comme nous ne trouvions pas grand chose d’autres, il a porté des Pampers. Entre temps, nous avons mené notre enquête pour trouver en Chine, des marques de couches écologiques et relativement naturelles. Nous avons trouvé plusieurs marques sur le marché, notamment Bambo Nature. Mais cette marque, bien qu’intéressante, ne nous a aussi bien convenu que les Naty. Depuis, nous avons trouvé un importateur qui reçoit de temps à autre des stocks de Naty invendus et qui nous prévient pour que l’on puisse se réapprovisionner.
En parallèle, nous tentons de pratiquer le sans-couche sur une partie de la journée. Le plus souvent, Little Smiling Buddha se promène sans couche dans la matinée. Après son petit-déjeuner, je le change et je le laisse les fesses à l’air. La plupart du temps, il a fait ses besoins au moment du change – soit juste avant, soit au moment où je lui ai proposé de faire se besoins dans le lavabo au moment du change. La première heure sans couche, c’est assez rare qu’il fasse pipi. Il reste sans couche entre une heure et toute la matinée. Au plus tard, je lui remets une couche au moment du déjeuner.
Le but du sans couche, de l’Hygiène Naturelle Infantile ou Communication Elimination, n’est pas simplement de ramasser les pipis au sol, vous vous en douter. Le but est de reconnaitre les signes qui indiquent que l’enfant va faire. Pour les cacas, je n’ai pas de souci. Je reconnais très bien les grimaces qu’il fait pour me l’indiquer et jusqu’à présent, je n’ai eu qu’un loupé. Pour les pipis, par contre, c’est plus compliqué. J’avoue que je ne les attrape de loin pas tous. Quand il joue, je les loupe le plus souvent. Mais j’ai toujours une bassine et des langes à portée de main, au cas où. J’ai bon espoir d’y arriver un jour plus ou moins systématiquement! D’autant plus qu’Ayi rattrape beaucoup plus facilement que moi les pipis dans la bassine…
Je pense que pour nous, la difficulté réside surtout dans le fait que nous n’avons jamais vu personne pratiquer. Ici, quand nous jouons dans le parc de la résidence, la plupart des enfants sont sans couche. Les Ayi, les grands-parents ou les parents rattrapent tous les pipis. Le plus souvent, ils attrapent leur bébé et les placent au-dessus d’une poubelle. Je trouve ça magique! Je n’ai jamais pratiqué le sans couche à l’extérieur de chez nous. Je ne m’en sens pas capable pour le moment. Peut être pour le prochain bébé? Qui sait…
Je trouve cette technique vraiment très intéressante. Et finalement, il s’agit juste de communication. Une communication entre une maman et son bébé, dont nous avons oublié qu’elle existait depuis que les couches jetables existent. Mais une communication qui devrait être aussi naturelle que celle que nous pratiquons avec notre bébé lorsque nous décryptons son envie de téter.
Et vous? Avez-vous tester de laisser vos enfants sans couche?