[Education bienveillante] Respecter son rythme de sommeil

Vous avez déja remarquez comme il est difficile de respecter les besoins et les rythmes de sommeil de chacun? Je parle de vraie écoute des besoins de sommeil de chacun. De ne pas coucher un enfant juste parce qu’il pleurniche un peu, ou de ne pas étirer la soirée au-delà du rythme de sommeil de chacun juste parce qu’on a envie de regarder la fin du film. Et vous avez remarqué comme tout se passe tout de suite beaucoup mieux quand chacun à dormi selon son propre rythme?

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Chez nous, le rythme de l’année scolaire nous épuise, non pas parce que les journées sont surchargées, au contraire elles correspondent bien au rythme de Little Miss Sunshine, mais parce qu’il faut se coucher à un horaire qui n’est pas celui qui serait adopté naturellement. Il nous a épuisé à la longue parce que le rythme de sommeil de Little Smiling Buddha est rentré en collision avec le coucher de Little Miss Sunshine imposé par l’école durant les derniers mois de l’année et que les deux avaient du coup beaucoup de mal à s’endormir.

Alors un des grands avantages de l’été, et des vacances en règle générale, c’est que le rythme de sommeil de chacun peu à nouveau être respecté sans soucis.

Little Miss Sunshine n’a jamais été une grande dormeuse. Aujourd’hui, à quatre ans et demi, elle dort mieux et plus longtemps. Pourtant, les jours d’école, le coucher s’avère tout de même régulièrement difficile, et en conséquence, le lever également.

Depuis son plus jeune âge, Little Miss Sunshine est une couche tard. Son rythme de sommeil naturel varie entre 21h30 et 22h30 pour le coucher et entre 8h30 et 9h30 pour le lever. Durant les vacances, et même le week-end d’ailleurs, je la laisse respecter ce rythme. Je pense ne l’avoir jamais envoyé au lit avant qu’elle n’en réclame le besoin depuis qu’elle est en âge de parler. Je connais les signes et la plupart du temps, elle en est totalement consciente aussi et le verbalise assez rapidement.

Après le repas, et à la place de l’habituel rituel du coucher des soirs d’école, elle joue calmement jusqu’à ce qu’elle sente la fatigue. Elle vient alors nous voir, réclame son lait – elle boit toujours encore un biberon de lait matin et soir – ensuite, il suffit de l’accompagner dans son lit, de lui faire un bisou et elle s’endort. En maximum trois minutes, elle dort profondément.

Je suis particulièrement fière de la voir ainsi respecter son corps et ses cycles de sommeil. Quand je vois la difficulté avec laquelle, nous, adultes, nous gérons notre sommeil, je me dis qu’au moins, pour ça, nous avons réussi quelque chose! Elle s’écoute.

Mais au-delà du fait de s’écouter, il y a aussi le fait de ne pas avoir l’impression de renoncer à quelque chose en allant se coucher. Là, je pense que c’est un travail de confiance de longue haleine. Si je lui dis que ses jouets restent en place comme elle les a abandonné pour pouvoir continuer de jouer le lendemain, c’est le cas. Si je lui dis qu’elle peut regarder la fin du dessin animé/film le lendemain, c’est le cas. Si c’est une partie de jeu ou une lecture qui s’interrompt, c’est pareil. Little Miss Sunshine nous fait confiance. Elle sait qu’elle peut compter sur nous et que nous ne revenons jamais sur notre parole. C’est donc absolument sereine qu’elle quitte ses jeux ou la télévision, sans regret, avec la promesse de pouvoir continuer le lendemain.

Et pour moi, c’est un réel bonheur de la voir ainsi épanouit et en confiance, dans un moment qui, les jours d’école, est parfois bien difficile à gérer. Vous l’aurez compris, pour se lever à 6h45 les jours d’école, pas moyen de la laisser respecter son rythme de sommeil naturel. C’est là que la lutte commence… Et c’est une situation qui me désole absolument. Malheureusement, je ne vois pas d’alternative.

Evidemment, suivant les périodes et la fatigue de Little Miss Sunshine, les couchers et les réveils sont plus ou moins difficiles les jours d’école. Notre rituel est bien rôdé. Il débute tôt dans la soirée, les étapes se succèdent doucement sans se bousculer. L’apéro, le dessin animé, le dîner, puis arrive le moment calme, avec le biberon de lait, le brossage des dents et les 100 coups de brosse, l’histoire du soir, les câlins, les dernières confidences. Même les rappels sont intégrés au rituel. On n’hésite pas à le modifier pour s’adapter au besoin du moment. On aime notamment remplacer l’histoire du soir par une partie de jeu de société calme de temps à autre, pour remplir les réservoirs affectifs de tout le monde. Et c’est une alternative qui plaît à toute la famille. On aime aussi intégrer un jeu de chahut juste avant le repas en cas de besoin d’évacuer les tensions de la journée. Là encore, ça fonctionne plutôt pas mal.

Mais malgré ça, certains couchers sont plus difficiles que d’autres, puisqu’il s’agit d’aller à l’encontre d’un rythme de sommeil naturel. Alors les vacances font du bien. Même si finalement, avec l’heure tardive du coucher du soleil ici en France, le cycle du sommeil de Little Miss Sunshine a encore tendance à être plus tardif. Il est régulièrement 23h ces derniers temps, et 10h pour l’heure du réveil. Mais c’est les vacances, alors on s’adapte! Tout est possible! 

Little Smiling Buddha, de son côté, n’a pas encore un rythme de sommeil aussi marqué. Il est encore petit. Il commence, quand tout va bien, qu’aucune dent ne le chatouille, qu’il ne fait pas trop chaud, qu’il n’a pas le nez bouché, à faire des nuits relativement bonne, avec un ou deux réveils maximum. Pourtant, je peux déja affirmer que son rythme de sommeil n’a rien à voir avec celui de sa soeur. C’est un très bon dormeur – dans la mesure où rien ne vient le perturber, ce qui est rare à cet âge.

Il se réveille tôt le matin, souvent vers 6h ou 6h30. Il peut se rendormir assez facilement, au bout d’une trentaine de minutes, si rien ne bouge dans la chambre et qu’il peut téter et il ne se réveille alors définitivement que vers 8h ou 8h30.

Le soir, il commence à râler, à tomber, après 20h. Il se frotte les yeux, baille, pleurniche. C’est le signe pour moi qu’il est temps de le coucher. Il s’endort alors au sein, alors que je suis couchée dans son lit à côté de lui. Il se couche donc vers 21h. Actuellement, il commence à tenir un peu plus longtemps quand on sort, alors qu’il y a peu, il était encore impossible de sortir à ses heures de coucher.

Progressivement, son cycle de sommeil se fixe. D’ici quelques mois, nous en saurons plus et nous pourrons alors aussi nous adapter à ses propres besoins. En attendant, nous l’observons, nous faisons notre possible pour répondre à ses besoins de sommeil, même si parfois, avec un bébé qui ne fait quasiment pas de sieste – et quand il en fait c’est 30 minutes maximum dans les bras de maman et au sein – ça n’est pas évident.

J’espère qu’il arrivera un jour à s’écouter comme sa soeur y arrive, même si pour l’instant il me semble qu’il résiste pas mal à l’endormissement. Mais seul l’avenir nous le dira!

Et chez vous, comment se passe le coucher pendant les vacances? 

[Parentalité] Bébé sans couche

A la naissance de Little Miss Sunshine, nous étions déja convaincu par l’utilisation des couches lavables. Nous avions loué pour tester, puis acheté, notre lot de couches lavables que nous avons utilisé exclusivement jusqu’à ses 13 mois, puis en mixte avec des couches écologiques – de la marque Naty – jusqu’à ses presque 2 ans. Elle a été continente de jour à environ 30 mois. Nous n’avons utilisé que des couches Naty durant ce laps de temps. Une fois à Shanghai, nous avons malheureusement dû utiliser des couches Huggies pour la nuit, alors même que chaque matin ses couches étaient sèchent. Elle a fini par accepter de s’en passer la nuit vers 38 mois. Je dis malheureusement, parce qu’en arrivant c’est tout ce que nous avons été capable de trouver… Depuis, pour son frère, nous avons trouvé d’autres alternative plus écologique.

Avec Little Smiling Buddha, tout a été très différent. J’avais entendu parlé de l’Hygiène Naturelle Infantile lors d’un atelier Signe avec bébé que j’avais réalisé avec Little Miss Sunshine. J’avais de suite accroché à l’idée, mais je ne me voyais pas du tout l’appliquer, à mon niveau de réflexion sur la parentalité à cette époque.

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En Chine, quasiment tous les enfants vivent sans couches. Bien évidement, dans les grandes villes et dans les classes plus aisées les couches ont aussi envahit le quotidien, mais même à Shanghai, une grande partie des enfants vivent encore sans couche.

A la naissance de Little Smiling Buddha, le sans couche avait fait du chemin dans ma tête. Mais je ne savais pas comment l’appliquer au quotidien. J’avais donc en tête de faire quelque chose de mixte entre les couches lavables et le sans couche. Finalement, Little Smiling Buddha a grandit très vite. Le lot de sur-couches lavables que j’avais alors à ma disposition est devenu trop petit dès ces deux mois. En parallèle, les températures étant ici bien différentes d’en France, l’épaisseur des couches et le plastique des sur-couches n’étaient pas agréable à porter pour Little Smiling Buddha. Pour achever de me faire abandonner l’idée des couches lavables, Ayi était totalement réfractaire à cause de la chaleur et du fait que, pour elle, les couches lui semblaient trop serrés.

Little Smiling Buddha est donc rapidement repassé aux couches jetables. Et comme nous ne trouvions pas grand chose d’autres, il a porté des Pampers. Entre temps, nous avons mené notre enquête pour trouver en Chine, des marques de couches écologiques et relativement naturelles. Nous avons trouvé plusieurs marques sur le marché, notamment Bambo Nature. Mais cette marque, bien qu’intéressante, ne nous a aussi bien convenu que les Naty. Depuis, nous avons trouvé un importateur qui reçoit de temps à autre des stocks de Naty invendus et qui nous prévient pour que l’on puisse se réapprovisionner.

En parallèle, nous tentons de pratiquer le sans-couche sur une partie de la journée. Le plus souvent, Little Smiling Buddha se promène sans couche dans la matinée. Après son petit-déjeuner, je le change et je le laisse les fesses à l’air. La plupart du temps, il a fait ses besoins au moment du change – soit juste avant, soit au moment où je lui ai proposé de faire se besoins dans le lavabo au moment du change. La première heure sans couche, c’est assez rare qu’il fasse pipi. Il reste sans couche entre une heure et toute la matinée. Au plus tard, je lui remets une couche au moment du déjeuner.

Le but du sans couche, de l’Hygiène Naturelle Infantile ou Communication Elimination, n’est pas simplement de ramasser les pipis au sol, vous vous en douter. Le but est de reconnaitre les signes qui indiquent que l’enfant va faire. Pour les cacas, je n’ai pas de souci. Je reconnais très bien les grimaces qu’il fait pour me l’indiquer et jusqu’à présent, je n’ai eu qu’un loupé. Pour les pipis, par contre, c’est plus compliqué. J’avoue que je ne les attrape de loin pas tous. Quand il joue, je les loupe le plus souvent. Mais j’ai toujours une bassine et des langes à portée de main, au cas où. J’ai bon espoir d’y arriver un jour plus ou moins systématiquement! D’autant plus qu’Ayi rattrape beaucoup plus facilement que moi les pipis dans la bassine…

Je pense que pour nous, la difficulté réside surtout dans le fait que nous n’avons jamais vu personne pratiquer. Ici, quand nous jouons dans le parc de la résidence, la plupart des enfants sont sans couche. Les Ayi, les grands-parents ou les parents rattrapent tous les pipis. Le plus souvent, ils attrapent leur bébé et les placent au-dessus d’une poubelle. Je trouve ça magique! Je n’ai jamais pratiqué le sans couche à l’extérieur de chez nous. Je ne m’en sens pas capable pour le moment. Peut être pour le prochain bébé? Qui sait…

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Je trouve cette technique vraiment très intéressante. Et finalement, il s’agit juste de communication. Une communication entre une maman et son bébé, dont nous avons oublié qu’elle existait depuis que les couches jetables existent. Mais une communication qui devrait être aussi naturelle que celle que nous pratiquons avec notre bébé lorsque nous décryptons son envie de téter.

Et vous? Avez-vous tester de laisser vos enfants sans couche?