Vous vous en souvenez peut-être, à la fin de ma grossesse, je vous demandais conseil pour m’aider avec Little Miss Sunshine qui refusait de partir à l’école sur Facebook et Instagram. Depuis la fin de ma grossesse, Little Miss Sunshine n’a plus jamais refusé d’aller à l’école. Sa volonté de rester avec moi à cette période était donc principalement liée à sa peur de me voir partir pour l’hôpital.
Par contre, encore aujourd’hui, si vous lui demander ce qu’elle préfère, elle répondra invariablement que c’est mieux de passer ses journées avec maman… Si ça ne tenait qu’à moi, je pense que je me lancerai dans l’instruction en famille. Mais pour plusieurs raisons, notamment le besoin de socialisation intense de Little Miss Sunshine et la peur de Papa Lou en ce qui concerne ce même sujet, ça n’est pas une option pour le moment. Dans un même temps, Little Miss Sunshine s’épanouit à l’école. Elle aide ses petits camarades à apprendre le Français. Elle puise des nouvelles idées pour des apprentissages qu’elle me réclame ensuite à la maison. Elle a des camarades pour jouer et s’amuser et nourrie ainsi sa forte envie de socialisation. Elle adore son maître français tout comme elle adorait sa maitresse française l’an dernier…
Alors quand récemment elle m’a fait savoir qu’elle ne voulait plus aller à l’école, je me suis posée des questions. J’ai vite découvert que Little Miss Sunshine était l’objet de moqueries dans le bus. J’ai contacté la directrice de l’école et son maître français qui ont rapidement résolu le problème. Et depuis, plus rien.
Mais la semaine dernière, j’ai eu droit à une grosse crise de larmes. Little Miss Sunshine n’a pas voulu aller à l’école. Nous en avons parlé et je n’ai pas trouvé de raisons apparentes. Elle est juste fatiguée par un rhume qu’elle traîne depuis notre retour de France et diverses petites maladies dont nous n’arrivons plus à nous sortir (otite, infection oculaire, crampes abdominales, mal de gorge,…) Et puis, elle a aussi besoin de savoir qu’elle a une certaine marge de manœuvre sur les événements actuellement.
N’ayant rien de particulier de prévu ce jour-là, j’ai accepté de la garder à la maison. Au courant de la matinée, j’ai essayé de la faire parler pour savoir ce qui lui avait donné envie de rester avec moi, ce qui avait provoqué cette crise de larmes. Mais je n’ai pas eu de réponse précise. Plus tard dans la journée, je lui ai parlé d’une nouvelle règle que je voulais lui soumettre.
Les cartes Joker.
Dorénavant, chaque mois, nous lui autoriserons une journée d’absence:
- Si elle y pense et qu’elle me la demande, elle pourra rester à la maison avec moi. Si elle l’oublie, on laisse tomber.
- Si elle l’utilise le premier jour du mois, elle devra patienter jusqu’au mois suivant.
- Le mois est symbolisé chez nous par un calendrier avec une photo de famille. A chaque fois que nous changeons de photos – et donc que nous changeons de mois – je lui donnerai une carte Joker. Elle l’a range dans un endroit précis dans sa chambre. Le jour où elle veut l’utiliser, elle me la donne.
- Une fois utilisé, et pour qu’on s’en souvienne tous, la carte est épinglée sur le réfrigérateur. Jusqu’au mois suivant…
Avec cette méthode, je souhaite lui montrer que je l’écoute, que je lui laisse une marge de manœuvre. Je veux lui prouver qu’elle a une influence sur les choses, que son avis compte. J’espère également que grâce à cette marge de manœuvre, elle se sente à nouveau plus sécurisé. Et qu’en parallèle, le simple fait de savoir que cette marge de manoeuvre existe, lui fasse oublier cette journée d’absence. Une journée par mois n’engage, pour nous, pas grand chose. Elle est encore en maternelle et je veux qu’elle ait confiance en nous, qu’elle sache qu’elle peut compter sur nous.
Je reviendrai sur cette méthode d’ici quelques mois, pour vous faire un bilan. Pour l’instant, tout ce que je peux dire, c’est qu’elle a bien intégré le principe. Elle a utilisé son Joker du mois de janvier au milieu du mois et j’ai déja plusieurs fois eu droit à: « Quand est-ce qu’on tourne la page du calendrier? ». Mais plus de demande quant à rester avec moi à la maison…
Et vous, avez-vous été confronté à cette situation? Qu’avez-vous mis en place?